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Un petit tour en chocolat...

Grâce au dernier message d'Emma, je viens de découvrir cette histoire.
Elle est vraiment originale, et pleine de situations incroyables. Je n'aurais jamais pensé au ligotage accidentel à cause de l'apesanteur
C'est dommage que cette histoire est été interrompue en cours de route

Je suis d'accord avec toi Bouya

....la suite tant attendue, après une courte avarie ayant nécessité la reprogrammation longue et fastidieuse de mon imaginaire

dimanche 11 janvier
la procédure de stabilisation de l'espace temps arrivera à son terme demain soir selon les estimations de l'ordinateur de bord . Je prévois dès lors de lancer une expédition dans la nuit afin d'explorer enfin cette ruine interstellaire . Peut être nous en révélera t'elle un peu plus sur la mystérieuse disparition du capitaine Poulain .
Pour l'heure , le temps est à la détente et aux loisirs . Suchard , réalise pour moi de merveilleuses bouchées chocolatées avec une créativité , un sens de la perfection , et un goût à faire saliver les meilleurs chefs étoilés .
Mais là n'est pas le plus important car j 'ai prévu pour aujourd'hui une étude décisive sur les cordes , et les cérémonies prénuptiales du XXIème siècle . En effet , je viens de passer la nuit à reprogrammer Suchard . Et je peux avouer que je ne suis pas peu fière de moi . J'ai réussi en un seul coup à décupler ses capacités d'analyse sensorielle , et son logiciel d'analyse comportemental , afin de l'ajuster au mieux sur mes données personnelles . j'avais ensuite revêtu l'uniforme d'une femme de haut rang de l'époque pour mon sujet de recherche . Et je déambulais dans l'astronef ainsi . L'objectif , afin de coller au plus près de la réalité , était d'explorer , une coutume de l'époque reposant sur le fait que le mâle devait , affirmer son pouvoir de séduction en s'accaparant la femelle de son choix , à son insu , à elle . Ce mode de prélèvement en vue de la reproduction , s’appelait à l'époque , kidnapping . Suchard devait donc me surprendre à un moment ou je ne m'y attendais pas , afin de me prélever , et de m'enlacer de cordages afin que je ne me sauve pas , et me tenir ainsi captive . L'objet de ma recherche étant purement scientifique , je ne devais ainsi rien savoir ni du lieu dans lequel je serais détenue , ni même de ce qui allait m'arriver , afin que je retrouve les conditions exactes de cette coutume ancestrale .

Alors que je mettais fin à mon rapport sur la stabilisation de l'espace temps , une main gantée s'appliqua sur ma bouche m'empêchant de prononcer le moindre mot , bientôt la vue me fut également interdite , car un bandeau vint recouvrir mes yeux , puis , des cordages se posèrent sur mes mains maintenues en arrière , sans que je puisse faire le moindre geste pour m'en extraire ., et une fois , la main enlevée , un bâillon m'empêcha encore de parler . Puis je fus , emportée comme un vulgaire sac , sans que je sache ou , et déposée , dans une sorte de réduit , ou l'on commença , à enlacer mon corps de cordages dans une position des plus inconfortables , pour moi . Me retrouvant à plat ventre , les cordes m’enserrèrent la poitrine , la taille , les bras et avant bras , mes pieds mes chevilles mes cuisses et genoux fermement maintenus l'un contre l'autre , ainsi que relevés en arrière sans que je puise faire le moindre geste ni pour résister ni pour m'en extraire . Il faut dire que la force d'un androïde est considérable , et qu'il peut en cas de force majeure faire appel à des mandibules , lui permettant à ma manière d'un céphalopode , de disposer de plusieurs bras .
Avant que le moindre son clair ne puisse sortir de ma bouche , je me retrouvais enfermée et ligotée à plat ventre dans un lieu dont j'ignorais tout , avec le sentiment que cela ,ne pouvait sans doute pas durer bien longtemps . Cependant dans cette position , une seconde peut durer une heure , et je commençai à trouver le temps long , aussi j'entrepris de me débattre afin de venir à bout de mes liens , mais rien d'autre n'y fit que l'épuisement qui me guettait à chaque mouvement haletante , et à bout de souffle je gisais sur le sol , abandonnant ainsi à qui voudra mon enveloppe charnelle , ne résistant plus , je m'abandonnai complètement , et je pouvais enfin jouir , de cet abandon . Je ne saurais dire exactement combien de temps je restai dans cette situation , car le temps avait semblé une éternité , mais Suchard arriva , bientôt pour me délivrer , et chaque corde qu'il retira fut une sorte de seconde libération , autant que chaque corde qu'il posa sur mon corps . Je peux dire , que jusqu'à ce jour , je n'avais pas encore mesuré tout l'impact que cela pouvait révéler de se voir ainsi entravée dans les cordes , et j'avoue , regretter amèrement de ne plus en cet instant les sentir sur mon corps .

Mais l'heure passe ,et je dois vérifier les derniers préparatifs pour l'expédition de demain soir , et également dormir afin de reprendre quelques forces .

C'est bien écrit, ton style est bon
L'histoire est intrigante (le charme de la SF), j'attends la suite.

Enfin une suite ! Génial !

Lundi 12 janvier
Toute mon énergie est aujourd'hui dirigée vers l'expédition , et je n'ai pas un instant à consacrer à mon étude . J'ai beau avoir échafaudé toute sorte d'hypothèses afin de me préparer au pire , je ne réussis pas à me persuader que cette exploration sera une simple routine . Nombres de mystère entourent encore la disparition du capitaine , et les phénomènes de distorsion de l'espace temps dans cette région , pour que je me prépare à explorer cette ruine , en simple touriste . Aussi j'ai prévu que notre exploration soit à la fois prudente et armée .
Le point positif est que l'espace temps est presque stabilisé et que ce soir, à 17h35, nous franchissions enfin le pas de cette objet interstellaire .
J'ai interdit à Suchard de s'occuper d'autre chose que des procédures de sécurisation de notre atterrissage . Et lui ai demandé de placer tout une batterie d'armes défensives avant que nous ne posions le pied sur cet objet, afin de sécuriser l'espace , juste au cas ou . Il est vrai que la tension règne dans l'astronef aujourd'hui , peut être est ce en partie dû , au fait que le parfum enivrant des cuisines a cessé d'embaumer le bord . Mais c'est en état de guerre , que je m'apprête à atterrir sur l'objet .

Mardi 13 janvier
Des skones de l'espace . J'aurais du m'en douter , il n'y avait que des misérables racailles sans vergogne pour fomenter un piège aussi tordu , s'emparer d'une épave en dérive , y glisser un onduleur spatio-temporel , et y produire des singularités afin d'attirer à eux quelques navires en exploration . Ces minables dépouilleurs d'épaves ne doutent de rien à moins d'une semaine des premières patrouilles de l'espace .Il n'en a fallu que d'un cheveu pour que nous aussi nous nous fassions capturer par ces brigand dégénérés .
Heureusement que l'armement défensif nous a permis d'effectuer une retraite afin de nous mettre à l'abri . Mais j'étais tellement furieuse de m'être fait berner de la sorte par ces canailles , que nous avons entrepris une courageuse contre attaque , sous le feu nourri de nos adversaires . La pleutrerie de ces créatures n'a d'égal que leur art de la manipulation, et de la parfumerie .et ils se sont retranchés dans les recoins les plus obscurs du navire Toblerone à la dérive . Le piège aurait été de les poursuivre et de leur offrir notre flanc pour une de leurs embuscades, sans doute préparée avec soin, et j'ai préféré renforcer nos défenses sur la plate forme d’atterrissage , afin qu'il ne leur prenne pas envie de reprendre la place . De toutes façons dans la contre offensive , nous avons pu endommager une bonne partie de leur matériel d'attaque et de défense , et il ne leur reste plus qu'à se terrer dans l'épave , en attendant que nous partions .
En ce qui concerne le capitaine , je n'ai pas de bonnes nouvelles . Je crains fort qu'il soit l’otage de ces êtres maléfiques et dieu seul sait alors quels sévices ils lui ont fait subir .
J'ai demandé le renfort , des patrouilles de l'espace , mais elles ne seront pas dans la région avant deux ou trois mois , et j'avoue , que si je souhaite retrouver le capitaine sains et sauf , il vaut mieux , que je m'occupe personnellement du cas de ces saletés de skones .
Pour ce soir , j'ai demandé à Suchard qu'il me prépare un chocolat chaud afin que je me remette de mes émotions . Je n'ose pas lui proposer sa complicité pour une de mes études , mais pour me délacer , je porterai un peu de lingerie , toute en légèreté , et ces escarpins auxquels je commence enfin à m'habituer . J'avoue que porter à nouveau cette combinaison de kevlartex m'angoisse un peu , alors que je trouve bien plus de charme à déambuler dans le vaisseau en lingerie . Je m'y sens plus à l'aise et plus libre .

Skones, comme la marque de montres ? Si ce n'est pas une marque de chocolat, ça ne va pas ?
Allez, on veut savoir ce qui est arrivé au capitaine. Suite !

Mercredi 14janvier
j'ai décidé de ne pas attendre que les skones appellent eux aussi des renforts , et j'ai lancé une batterie de dronoides dans le cargo à l'abandon afin d'en faire un scan complet . Ils n'ont pas mis longtemps à isoler quelques poches de résistance , et également notre capitaine prisonnier comme je m'en doutais . A ce propos je viens d'éclairicir un mystère de plus en visionnant les images scannées par les dronoides et il semblerait que mon ensemble rose et la paire de chausses allant avec soient également séquestrés par ces misérables créatures . le seule souci , étant que le capitaine s'en soit revêtu . Ca n'est pas sa taille , et en plus de filer un des bas , il risque de déformer une pièce de collection d'une valeur inestimable . Et dire que simplement la paire de bas m'a coûté la somme de 200 spatiollars , s'il arrive le moindre accroc à cet ensemble , je ferai faire une note de frais dont l’administration risque de se rappeler avant Longtemps .Nous avons reçu un message des skones sur la radio de bord , ils m'ont fait part de leurs exigences en échange de la vie sauve du capitaine . Que m'importe après tout le capitaine , tout ce qui est arrivé est entièrement de sa faute , et la première chose que l'on apprend à l'école des officier de la marine spatiale est de ne jamais négocier avec un skone . Je leur ai donc envoyé une fin de non recevoir … mais j'avoue que l'idée de voir une copie d'époque garantie, souillée , ou même abîmée m'a donné quelques scrupules à me montrer si intransigeante .
Mais grâce à Suchard , m'est venue une idée . Pour faire sortir ces insectes misérables de leur cache . Nous allons les "enfumer". l'idée m'est venue en regardant de vieilles images sur les techniques de chasse ancestrales . Les skones sont en plus de leur qualités stupéfiantes en matière de tromperie , escroquerie , banditisme , vol , chantage et j'en passe , capables des plus invraisemblables actions lorsqu'il s'agit de pister un parfum ou une fragrance à leur goût . Fut une époque , les concerts olfactifs de skones étaient réputés dans bon nombres de galaxies , et si ce n'est leur nez délicat , et leurs goûts certains pour les parfums , ils n'en restent pas mois les pires abjections que l’univers puisse porter . J'ai donc demandé à Suchard de nous réserver un de ses desserts les plus olfactivement parlants . À base de chocolat de truffe et de tout ce qu'il jugera bon . Voilà qui devrait suffire à les faire sortir de leur tanière , et ainsi pour nous de les capturer sans difficulté , avant de les remettre aux mains de la patrouille .
Suchard s'est mis au travail avec d'autant plus d'ardeur qu'il s'agissait d'une mission prioritaire code rouge . et quelques instants plus tard sortaient des cuisines ,des parfums de cognac , de chocolat cuit , de truffe et autres fragrances dont je n'ai pu déterminer l'origine .
à l'heure ou j'écris ces lignes , je suis persuadée que Suchard aura mis au point sa recette pour demain matin , nous pourrons ainsi gentiment les cueillir au lever du jour , avec une délicate odeur de chocolat parfumé . ils seront sans défense et inoffensifs , et nous aurons tout loisir de les cryogéniser et de les conserver dans la soute en attendant la patrouille . j'espère simplement que nous aurons le temps de déguerpir avant que leurs renforts n'arrivent .

Nous sécuriserons les abords du Toblerone avec des pièges , mais je pense qu'avant que l'objet soit sécurisé de l'intérieur il faudra compter plusieurs jours , car les skones sèment des pièges comme ils respirent , là ou ils se trouvent , et leur réputation paranoiaque les précède largement .
j'avoue que la frénésie qui règne à bord actuellement m'éloigne un peu plus que je voudrais de mes chers sujets de recherche , et que je ne trouve ni le temps d'explorer tous les sujets que je souhaite ni même de me plonger dans la pratique . car les impératifs du bord et le devoir sont pour moi des valeurs sacrées auxquelles il m'est difficile de renoncer .
mais j'aspire à résoudre cette crise dans les plus brefs délais afin que le bord retrouve à la fois son capitaine et son cours normal .