Le voyage de Solange, Chapitres 1 - 3

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tradiscipline

Le voyage de Solange, Chapitres 1 - 3

Message par tradiscipline »

La façade de l'église ne manquait pas de charme. Je traversai la rue et trouvai un point de vue suffisamment éloigné pour que mon objectif ne coupe pas le cloché. Une fois la photo prise, je mis mon appareil en bandoulière et me dirigeai vers ma voiture. L'église sonna dix-neuf heures. Je me dis qu'il était temps d'accélérer le pas. J'avais cent cinquante kilomètres de route devant moi, et je n'aime pas rouler de nuit, surtout sur les routes sinueuses de campagne. Cela faisait maintenant deux semaines que j'avais passé mon dernier examen de l'année et que j'avais entrepris de traverser les Etats-Unis d'est en ouest pendant les vacances estivales. Quitter la France pour venir étudier de l'autre côté de l'Atlantique est une bien bonne chose, mais partir à la découverte de mon pays hôte avant la nouvelle année était bien plus excitant, quoique peu commun pour une jeune fille seule.

Je déposai mon sac à dos sur le siège passager, et fis le tour de la voiture pour m'installer. J'allais démarrer lorsque je vis une femme d'un certain âge accroupie sur le trottoir à une vingtaine de mètres. Elle semblait chercher quelque chose sur la chaussée tout en parlant à voix basse. Je la rejoignis et lui demandai si elle avait besoin d'aide. Elle me dit qu'elle avait perdu une de ses bagues, qu'elle était convaincue de l'avoir à son doigt lorsqu'elle était sortie de l'église, mais qu'elle avait dû la perdre en chemin. Apparemment, je roulerai de nuit! Nous commençâmes à passer le trottoir et la route au peigne fin. La femme se confondait en remerciements. Finalement, après plus d'une demi-heure de recherches, je trouvai la bague bien cachée sous un arbre.
- La voici, Madame!
La femme multiplia les remerciements, et s'en suivirent les questions rituelles: d'où je venais, ce que j'étudiais et ce que je faisais en cette fin d'après-midi dans une petite ville isolée de Pennsylvanie. Elle me dit qu'elle et son mari avaient travaillé en France pendant plus de dix ans avant qu'il ne décède il y a deux ans, et qu'elle adorerait parler français avec moi plus longtemps et faire plus ample connaissance. Je lui expliquai que j'avais réservé une chambre de motel à environ cent miles d'ici, et qu'il fallait mieux que je me mette en route. Mais elle insista en me disant qu'elle se ferait une joie de m'héberger pour la nuit. Elle ajouta qu'elle ne faisait pas confiance au premier venu, mais que j'avais tout l'air d'être une fille sérieuse et polie. Je dois bien avouer qu'elle avait raison; on m'a d'ailleurs souvent taquiné pour ma politesse quelque peu désuète.
- Suivez-moi, je roulerai lentement. J'habite à quinze minutes d'ici.
- Bien madame.
Après avoir traversé le village, nous nous enfilâmes sur une petite route qui ondulait entre les collines bercées par le soleil couchant. Après plusieurs bifurcations qui me firent perdre mon sens de l'orientation, nous arrivâmes devant une grande et belle maison de brique rouge entourée d'un jardin méticuleusement entretenu orné de buissons fleuris. Je garai la voiture dans l'allée et rejoignis mon hôte.
- Vous avez une bien jolie maison, Madame!
- Oh vous savez, entretenir le gazon n'est pas bien difficile. La tenue de l'intérieur laisse à désirer. A part ça, je ne vous ai pas encore demandé votre prénom?
- Je m'appelle Solange.
- Vous avez un beau prénom! Je m'appelle Mary. Rien de bien original par ici!
Nous pénétrâmes à l'intérieur de la maison. Mary faisait preuve de fausse modestie. La maison était dans un état impeccable. Après un petit tour du propriétaire, Mary me montra la chambre. La chambre d'ami, dit-elle; une jolie pièce au plancher craquant, décorée de quelques copies de tableaux célèbres et d'objets religieux.
- J'espère que vous dormirez confortablement, Solange.
- J'en suis sûre Madame, merci beaucoup.
Je m'attendais à ce que tôt ou tard, Mary me demandât de l'appeler par son prénom. Mais il n'en fut rien. Elle semblait d'ailleurs apprécier mes formules de politesse. Du haut de ses cinquante-cinq ans, Mary dégageait d'ailleurs une assurance tranquille doublée d'une certaine autorité. Ses cheveux bruns arrangés en chignon et son mince tailleur sombre lui donnaient même un air un peu sévère.

Je rejoignis Mary dans la cuisine une demi-heure plus tard après m'être débarbouillée et reposée quelques instants. Je ne vais pas vous faire le récit de notre conversation qui somme toute ne sortit pas de l'ordinaire. Jusqu'au moment fatidique où machinalement pendant le repas, je passai ma main droite dans le col de mon t-shirt pour effleurer du bout de mes doigts une tache rouge sur la peau de mon torse qui n'avait cessé de s'étendre depuis le début de mon voyage. Un résidu de stress académique sans doute. Mary fronça le sourcil.
- Qu'avez-vous Solange? Je ne voudrais pas me montrer indiscrète mais vous devriez soigner ça.
- Je sais Madame, je m'en charge. Difficile de résister à la tentation d'y toucher malheureusement, surtout la nuit.
- Je comprends. Mais si vous ne souhaitez pas consulter un médecin pour qu'il vous prescrive une formule plus efficace, il vaudrait mieux que vous dormiez avec les mains attachées!
Sa remarque me fit rire, et je rajoutai sur le ton de la plaisanterie:
- C'est bien la première fois qu'on me propose un tel traitement en tout cas!
- Je suis très sérieuse Solange.
Puis nous changeâmes de discussion, et j'oubliai l'incident.

Quelques heures plus tard, j'étais confortablement allongée sous mon édredon quand on frappa à la porte. Mary entra.
- Solange, vous dormez déjà?
- Non Madame, mais cela ne va pas tarder.
- Mais vous ne portez rien, ni pyjama ni chemise de nuit?
- Non Madame, répondis-je un peu étonnée.
- Mais comment voulez-vous ne pas être tentée par votre irritation sur le torse? Soyez raisonnable! Je vais vous chercher une chemise de nuit.
J'appréciai le niveau de préoccupation de mon hôte à mon égard, mais je dois dire que cette intrusion nocturne me surprenait. Mary revint quelques instants plus tard avec un sac, et en sortit une chemise de nuit rose pâle.
- Désolée Solange, elle doit bien avoir votre âge, mais c'est tout ce que j'ai trouvé à votre taille avec des boutons jusqu'au haut du cou. Enfilez-la, et boutonnez bien jusqu'en haut.
Mary me donna dos.
- Dites-moi lorsque vous êtes prête que je puisse me retourner.
Je m'assis au bord du lit, et enfilai la chemise de nuit.
- Voilà Madame.
- Eh bien c'est déjà beaucoup mieux! Maintenant levez-vous quelques instants, je vais vous lier les mains derrière le dos.
Je demeurai assise dans le lit et regardai Mary d'un air figé. Elle ne plaisantait donc pas tout à l'heure. Mais quelle idée saugrenue! Mary sortit du sac une corde de chanvre, ce qui me fit tressaillir.
- Allons, ne faites pas l'enfant, levez-vous et donnez-moi dos.
J'aurais sans doute dû lui dire non, faire mes valises et quitter les lieux, mais l'attitude à la fois douce, maternelle et autoritaire de Mary exerçait sur moi une fascination difficilement descriptible. Je me levai silencieusement, fis face au lit, et ramenai lentement mes mains derrière mon dos.
- Eh bien vous voyez, ce n'était pas difficile. Ne bougez pas.
Mary saisit mes poignets, les croisa, et je sentis la corde de chanvre les enserrer à plusieurs reprises jusqu'à la secousse du dernier noeud.
- Vous voilà prête! Pas trop serré?
Je murmurai un "Non Madame" peu audible.
- Allongez-vous, je vais vous recouvrir.
Je m'exécutai avec difficulté. Mary s'y connaissait. Impossible de me libérer dans un futur proche. La position n'était toutefois pas trop inconfortable, du moins pour l'instant.
- Madame, et si je dois me rendre aux cabinets pendant la nuit?
- Vous n'aurez qu'à m'appeler. Je dors dans la chambre juste à côté et j'ai le sommeil léger! Allez, tachez de vous endormir rapidement, ce n'est pas si terrible vous verrez. Bonne nuit!
- D'accord, bonne nuit à vous aussi Madame.
Dernière modification par tradiscipline le 19 nov. 2015, 01:04, modifié 2 fois.

stephanie
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Ce que j'adore : Beaucoup de choses en fait, même si je suis une fan des blouses nylon et de la soumission. Surtout être ligotée strictement et bâillonnée, à la merci d'un maître ou une une maîtresse exigeant(e), avec caresses et punitions alternées. Mais j'aime aussi dominer et avoir à mes pieds une soubrette attendant mon bon plaisir.
Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: Le voyage de Solange, Chapitre Ier

Message par stephanie »

J'aime beaucoup (en dépit de quelques coquilles)…
La suite…
Bises,
Stéphanie

tradiscipline

Re: Le voyage de Solange, Chapitre Ier

Message par tradiscipline »

Merci Stéphanie. J'ai corrigé les quatre coquilles.
La suite arrive dans quelques instants.

tradiscipline

Le voyage de Solange, Chapitre II

Message par tradiscipline »

Après plus d’une heure passée à me tortiller dans mes liens, je ne parvenais toujours pas à trouver le sommeil. Les draps étaient pourtant très douillets et fraichement lavés, mais aucune position n’était vraiment confortable. J’essayai de me tourner sur le côté, mais je ne pouvais poser sur le lit mes poignets croisés. Je tentai la position à plat ventre, mais le poids sur mes seins fut vite désagréable. Je commençais à trouver le temps long. Dans quelle aventure m’étais-je fourrée ? Si Mary m’avait ligotée ainsi, ce ne pouvait être à cause de deux misérables griffures sur la poitrine. Elle devait avoir d’autres idées en tête. Je songeai à rejoindre Mary dans sa chambre et à lui demander de bien vouloir me délier. Puis je me ravisai. Ma requête avait peu de chance d’aboutir de toute façon. Du bout des doigts, je me mis à jouer avec les cordes. Avec un peu de chance, j’arriverai, sinon à me détacher, à détendre les liens et à trouver une position plus confortable. Il me sembla d’ailleurs y parvenir. Le sommeil m’emportait lentement.

Dans la torpeur de la nuit, je sentis une main caresser mes cheveux et jouer avec leurs boucles. Un rêve peut-être. J’entrouvris les yeux et je sursautai lorsque je vis Mary assise sur une chaise à côté de mon lit. Elle me regarda avec un air bienveillant et dit :
- Vous dormiez si bien, je ne voulais pas vous réveiller.
- Quelle heure est-il ?
- Cinq heures du matin.
- Vous ne dormiez pas Madame ?
- Je me suis réveillée au milieu de la nuit et je suis venu voir si vous alliez bien.
Je réalisai que j’étais libre. La corde était toujours enroulée autour de l’un de mes poignets, mais j’étais parvenu à me délier, consciemment ou non.
- J’ai constaté que vous vous étiez libérée… Je suis très mécontente.
- Ce n’était pas intentionnel Madame.
- Vraiment ? Je ne suis pas certaine de vous croire Solange. Maintenant que vous êtes éveillée, je vais vous attacher très serré. D’une part pour éviter que vous vous échappiez à nouveau, mais aussi pour vous punir.
Un frisson parcourut mon échine. Me punir ? Mary avait prononcé la phrase d’une voix douce et bienveillante. Mais punissait-on ses invités ou les clients d’une chambre d’hôte ?
- Madame, vous me faites un peu peur. Je n’ai plus l’âge d’être punie !
- Il n’y a pas de quoi avoir peur, je ne vous veux aucun mal, au contraire. Mettez-vous à genoux sur le lit.
A cet instant, je ne raisonnais plus de manière cartésienne. Je découvrais des sensations jusqu’alors inconnues. J’obéis sans mot dire. Mary saisit mes bras et me les maintint parallèles dans le creux du dos. Je sentis la corde faire plusieurs tours le long de mes poignets. Je tressaillis lorsqu’elle passa deux longueurs de corde au dessus de mes seins. Je sentis qu’elle les nouait derrière mon dos, comprimant ainsi mes avant-bras contre mon corps. Puis elle repassa les cordes sous mes seins. L’étreinte se resserra plus encore, et je sentis mes poignets tirés vers le haut. Je ne pus contenir un bref gémissement.
- Je vous ai dit que ce serait bien serré… Voilà. Gare à vous si vous tentez de vous libérer.
- Combien de temps allez-vous me laisser ainsi Madame ?
- Jusqu’à six heures trente, ou plus tard si vous vous endormez.
Mary quitta la pièce. Je me laissai tomber sur le lit. L’horloge de la chambre indiquait cinq heures vingt. L’heure à venir s’annonçait longue.

Scorpion

Re: Le voyage de Solange, Chapitre Ier

Message par Scorpion »

J'adore! tu me laisse sur ma fin! La suite stp!

Yopo1

Re: Le voyage de Solange, Chapitre Ier

Message par Yopo1 »

Très bien narré, tout en douceur.

Nous entrons dans le vif du sujet petit à petit. Nous nous attendons à ce que l'héroïne se fasse prisonnière progressivement...

Tous mes encouragements, j'aime.

tradiscipline

Le voyage de Solange, Chapitre III

Message par tradiscipline »

Ce troisième chapitre est un "teaser" comme on dit dans la langue de Shakespeare...

Je sursautai. Un rayon de soleil me transperçait le visage. Je voulus me frotter les yeux mais j’étais comme paralysée. J’entrouvris un œil, toujours incapable de faire un quelconque mouvement. Il se posa quelques instants sur la pièce, puis bien vite sur les cordes qui enserraient ma poitrine. La poussée d’adrénaline acheva de me tirer du sommeil. J’étais toujours solidement ligotée, et contre toute attente, je m’étais endormie. Le réveil posé sur la table de nuit indiquait sept heures.

J’entendis des bruits de vaisselle dans la cuisine à l’étage inférieur. Je décidai de me lever et de rejoindre Mary afin qu’elle me débarrassât de mes liens. Une fois debout, je me dirigeai vers la porte et fut attirée par mon image dans le miroir. En me contorsionnant quelque peu, je constatai que décidemment, Mary était bien adroite avec les nœuds ! Le grincement du plancher dut l’alerter car elle ne tarda pas à me rejoindre dans la chambre.
- Eh bien, vous avez fini par vous endormir ! Bonjour Mademoiselle.
- Bonjour Madame. Oui, contre toute attente.
- Venez, je vais vous délier.
Mary me délivra aussi vite qu’elle m’avait entravée. Je secouai mes bras engourdis qui mirent quelques minutes à retrouver toute leur mobilité.
- Enroulez les cordes et mettez-les sous le lit, Solange, s’il-vous-plaît. Puis habillez-vous et rejoignez-moi dans la cuisine, le petit déjeuner est prêt.
Je m’exécutai, motivée par les odeurs agréables qui montaient jusqu’à l’étage.

Mary m’avait préparé des œufs brouillés et quelques tranches de pain grillé.
- Vous prendrez du thé ou du café ?
- Du thé, merci Madame.
- Je vous en prie. Alors, vous allez me quitter aujourd’hui ?
- Je crains que oui, Madame. Cette halte n’était d’ailleurs pas prévue !
- Je le sais bien, et je vous remercie encore de m’avoir aidé à retrouver ma bague.
- Ce n’est rien, Madame.
- Je voudrais d’ailleurs vous proposer quelque chose. Votre voyage risque de finir par vous coûter cher, et comme étudiante, vous ne devez pas rouler sur l’or !
- Non Madame, en effet.
- Si vous le souhaitez, vous pourriez rester quelques semaines ici et prendre soin de la maison, de la cuisine et de l’intendance. Vous seriez logée gratuitement et je vous donnerais un bon salaire. Qu’en pensez-vous ?
La proposition ne me déplaisait pas, mais après les aventures de la nuit, je me doutais que Mary ne devait pas être la patronne la plus commode qui soit. Elle renchérit :
- Vous savez cuisiner, Solange ?
- Oui Madame. Des plats simples en tout cas.
- Vous prenez soin de votre chambre à l’université ?
- Oui Madame.
- Alors c’est parfait. Marché conclu ?
J’aurais sans doute dû réfléchir plus sérieusement, mais l’offre était tentante et Mary me fascinait.
- Bien Madame. Deux semaines peut-être ?
- Entendu. Et renouvelable si vous le souhaitez. Terminez d’abord votre petit déjeuner !

Une fois terminé, je débarrassai la table et voulus commencer à laver les couverts.
- Attendez Solange. Avant que vous ne vous mettiez à l’ouvrage, passons en revue le contenu de vos valises, et essayons de trouver une tenue plus appropriée à votre nouveau travail. Je ne veux pas de domestique en t-shirt et vieux pantalon.
Domestique ? Mary avait décidément l’art de me décontenancer. Nous nous dirigeâmes à l’étage. Une fois dans ma chambre, je défis mon sac à dos et ouvris ma valise.
- Voilà Madame. Est-ce qu’un pantalon beige et cette tunique rouge vous conviendrait ?
Mary me regarda avec un air amusé.
- Non, pas vraiment. Venez, nous allons faire quelques emplettes.
- C’est que, Madame, je n’ai pas beaucoup d’argent pour…
- Qui vous parle de dépenser vos économies ? Je me charge de tout bien entendu.

Les distances sont décidément bien longues aux Etats-Unis. Il nous fallut plus de trois quarts d’heure pour atteindre le centre commercial, un grand complexe dans les faubourgs de P***. Mary connaissait les lieux. Elle m’entraîna vers l’un des bâtiments, nous prîmes l’ascenseur jusqu'au quatrième étage, et nous pénétrâmes dans l’un des commerces de la galerie. Mary passa rapidement en revue quelques chandails et sous-vêtements, sans doute pour sa propre garde-robe. Une vendeuse s’approcha et nous demanda si nous avions besoin d’aide. Mary lui répondit :
- Ma nièce a besoin d’un uniforme. Nous cherchons une jupe droite noire et un chemisier blanc. Peut-on trouver cela ici ?
- Certainement, suivez-moi.
Je lançai un regard interrogateur à Mary qui la fit sourire.
- Voici nos tailleurs. Les chemisiers sont un peu plus loin sur votre droite. Je trie des vêtements juste derrière, n’hésitez pas à venir me chercher.
Mary me dit d’un air entendu :
- C’est bien plus simple un uniforme. Pas besoin de se casser la tête tous les matins pour être présentable.
Ma réponse fut inintelligible. Mary inspecta les tailleurs, examina ma taille, et sélectionna trois modèles de jupe noire droite, avec une courte fente sur l’arrière pour faciliter la marche. La vendeuse réapparut portant deux chemisiers blancs.
- Je vous apporte ceci. Ce devrait être à la taille de mademoiselle.
J’examinai les pièces en sachant pertinemment que ce serait Mary qui choisirait. Elle rétorqua :
- Non, elles n’iront pas. Il n’y a pas de bouton au niveau du col. Le chemisier doit pouvoir se boutonner jusqu’en haut.
- Oh je comprends. Ne bougez pas, je reviens.
Décidément Mary avait son plan tout tracé. La vendeuse amena un autre chemisier qui convint à Mary.
- Venez Solange, allons faire l’essayage. Je vous attendrai devant la cabine. Vous vous présenterez à moi lorsque vous serez prête.
Je m’enfermai dans la cabine, ôtai mon pantalon et mon t-shirt et enfilai une des jupes. La première fut trop large, mais la deuxième était à ma taille. Elle me descendait juste sous les genoux. Je passai le chemisier. Egalement la bonne taille, la vendeuse avait l’œil aiguisé. La matière était agréable, très légèrement satinée, plutôt épaisse et sans un pli. Je conclus que Mary souhaitait que le chemisier fût boutonné jusqu’au col, et je m’exécutai. Puis je le passai dans la jupe et me regardai dans le miroir. Que j’avais l’air sérieuse ! En même temps, je me trouvai assez élégante, et le contraste du noir et du blanc me donnait une silhouette élancée. Je sortis de la cabine d’essayage. Mary s’écria :
- Eh bien cela vous va comme un gant ! Convenez que vous êtes plus présentable ainsi.
- Euh oui Madame.
- Bien. Nous achèterons deux jupes et quatre chemisiers. Ainsi vous pourrez ainsi organiser votre lessive sans jamais manquer de vêtements. Vous êtes également responsable du repassage, je ne veux pas voir de chemisiers froissés.
Je murmurai un « oui Madame », puis je retournai dans la cabine pour me changer. Nous nous dirigeâmes vers la sortie. Mary demanda à la vendeuse d’ajouter un tailleur et trois chemisiers, puis elle paya et nous sortîmes du magasin.

La voiture n’était pas loin. Mary me dit qu’elle devait juste faire une dernière course avant de rentrer. Elle reprit l’autoroute sur cinq miles environ, puis prit une sortie qui menait à une zone industrielle.
- Où allons-nous Madame ?
- Dans un magasin de bricolage et articles de jardin, une toute petite course.

Trois minutes plus tard, nous pénétrâmes dans le magasin. Mary passa devant le rayon électronique, puis le rayon peinture et s’arrêta au niveau de la quincaillerie.
- Ah voilà, c’était facile ! Je vais en prendre cinq.
Mary puisa dans une boîte de petits cadenas et en plaça cinq dans son panier.
- Solange, pouvez-vous vérifier si l’on vend des chaînes dans ce rayon ? Pas trop grosses, trois quarts de pouce environ. Deux « centimètres » comme vous dites chez vous ! Je vais appeler un préposé.
Je m’exécutai.
- Oui Madame, au fond sur la gauche.
- Très bien. Monsieur s’il-vous-plaît ! Pouvez-vous me couper trois chaînes ? Une de quatre pieds et deux de deux pieds je vous prie.
L’homme était bougon. Il s’exécuta sans mot dire, griffonna quelques chiffres sur un morceau de papier qu’il tendit à Mary avec les chaînes, puis disparut.
- Vous vous adonnez aux travaux manuels Madame ?
- Non, pas vraiment. C’est pour des travaux de réparation dans la grange, au fond du jardin.
Mary se dirigea ensuite au rayon menuiserie et acheta deux baguettes en bois de peuplier d’un mètre environ, l’une fine et souple et l’autre rigide et d’un plus large diamètre. Puis nous nous dirigeâmes vers les caisses, réglâmes les quelques dollars, et reprîmes la voiture.

stephanie
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Ce que j'adore : Beaucoup de choses en fait, même si je suis une fan des blouses nylon et de la soumission. Surtout être ligotée strictement et bâillonnée, à la merci d'un maître ou une une maîtresse exigeant(e), avec caresses et punitions alternées. Mais j'aime aussi dominer et avoir à mes pieds une soubrette attendant mon bon plaisir.
Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: Le voyage de Solange, Chapitres 1 - 3

Message par stephanie »

Bien intéressant. Si j'étais Solange, ces acquisitions me mettraient la puce à l'oreille.
Mais je resterais aussi chez cette vieille dame atypique...
Bravo,
Stéphanie

Yopo1

Re: Le voyage de Solange, Chapitres 1 - 3

Message par Yopo1 »

Toujours remarquablement bien écrit, digne d'un grand récit.

J'ai plaisir à lire et j'en attends la suite avec toujours plus d'impatience !

Notre imagination travaille déjà sur les nouveaux achats de la dame...

moimoi

Re: Le voyage de Solange, Chapitres 1 - 3

Message par moimoi »

Ton histoire est bien sympa et bien écrite mais à la place de Solange je suis sûr que je ne serais pas rester longtemps ^^ ;)

Continue comme ça :P

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