En raison de l'indifférence générale, demain est annulé.
bon, je continue quand même:
Nous avons suivi Shina à l’étage dans notre salle de jeux.
- Bon, je vous explique la suite, on va mettre un peu de piment dans tout cela, et tester vos capacités de Houdini. C’est très simple, je vais vous attacher tous les deux de façon strictement identique, Vous aurez ensuite un temps limité pour vous libérerez. Bien entendu, je ferai en sorte que ce soit possible, en vous laissant des possibilités d’échappatoire. On va le faire en trois manches. Dernier point, ce n’est pas une compétition entre vous deux, mais entre vous et moi ; autrement dit, vous avez le droit de vous entre-aider.
Shina a sorti toutes les cordes du coffre et s’est approché de Laure. Elle commence de façon classique, en lui liant les poignets : elle fait plusieurs tours, deux boucles pour sécuriser et un nœud pour terminer. Elle procède de même avec les chevilles, et, contre toute attente s’arrête là.
Elle se tourne vers moi et m‘attache de la même façon. Je suis presque frustré par la simplicité du bondage, mais Shina tient à nous rassurer :
- Première manche, j’ai fait au plus simple, comme pour un échauffement. A mon signal vous pouvez commencer à vous libérer. Attention, 3, 2 ,1, go !
Malgré l’apparente simplicité du bondage, les liens sont efficaces, Shina s’y connait en nœuds, et quand elle dit qu’elle fait simple, cela veut seulement dire que nous ne sommes pas totalement couverts de cordes. Le fait de ne pas être ligotés en hogtie nous simplifie grandement la tâche, du coup je m’approche de Laure de dos et lui présente mes bras. En se contorsionnant, elle parvient à saisir les liens du nœud et en quelques minutes, je sens la tension sur mes poignets se relâcher. Il ne me faut alors qu’une poignée de secondes pour me libérer entièrement. Rapidement je m’occupe de ma co-prisonnière, puis, sans transitions nous nous précipitons sur nos chevilles. Les nœuds ne résistent pas très longtemps, et en une fraction de secondes nous sommes complètement libres.
- TOP !
- 7 minutes 24s. Pas mal.
Nous sommes en sueur, l’excitation du jeu et l’envie de réussir nous donné chaud. Nous sommes assez fiers de notre score et sourions largement. Shina douche alors notre enthousiasme :
- Holà mes chéries, pas de gloriole ! c’était le niveau débutant là, le minimum syndical du bondage, et encore. On passe à la revanche !
En disant cela, elle s’approche de Laure et commence à l’attacher consciencieusement. Avec une première corde, elle lui attache les mains derrière le dos, comme pour la première manche, mais cette fois, elle n’en reste pas là : une seconde corde vient enserrer ses bras au-dessus des coudes, pas trop serrés, mais suffisamment pour l’obliger à se cambrer, faisant ainsi ressortir sa poitrine. Deux boucles entre les bras pour sécuriser le tout, mais pas de harnais autours du buste. Avec une troisième corde, Shina lui fixe la cheville droite à la cuisse, puis, avec une quatrième, elle s’occupe du côté gauche de la même manière.
Cette fois ci, Laure est ligotée de façon beaucoup plus stricte : mains et bras attachés dans le dos, et les jambes maintenues repliées.
China contemple un moment son « œuvre » puis se dirige vers moi. Elle réalise exactement le même bondage, à la différence près que mes bras sont moins resserrés derrière mon dos, manque de souplesse masculine oblige. Je dois bien avoué que nous faisons moins les malins, les liens, sans être trop serrés, sont suffisamment tendus pour nous empêcher de bouger. Cependant, l’absence de Hogtie nous permet quand même de nous déplacer un petit peu. En outre, sans bâillon, il nous est aussi possible de communiquer.
- Voilà, deuxième manche ! A mon signal : 3, 2, 1 go !!
Assis en tailleur, j’arrive à m’approcher de Laure, nous nous mettons dos à dos, et essayons de nous détacher les mains. Cette fois, la corde qui maintient nos bras limite grandement nos mouvements. Avec le bout des doigts, je parviens cependant à atteindre le nœud. Shina a joué le jeu : ils ne sont pas totalement hors de portée. A force de patience, j’arrive à les défaire, et je peux lui enlever le lien. Mais cette fois je ne crie pas encore victoire, Laure a toujours les bras attachés et tirés en arrière. Je lui demande de se coucher sur le côté, ce qui, avec ses jambes attachées lui demande un peu d’agilité. Elle y arrive finalement, et j’arrive alors à atteindre le nœud. Ses bras sont tirés, la corde tendue, et j’ai un mal fou a la dénouer. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois, et j’y arrive finalement.
Le plus dure est fait, mais le chronomètre tourne toujours et nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Laure se détache rapidement les jambes, et s’occupe enfin de moi. Elle éprouve elle aussi des difficultés à défaire les nœuds, mais petit à petit, je sens les cordes qui enserrent mes poignets et mes bras se défaire. Une fois libre, je ‘occupe de ma jambe gauche, Laure de la droite, et en quelques dizaine de secondes je suis totalement libre.
- Top !!
- 22 minutes 15s ! eh bien mes Loulou, on commence à ralentir ? pourtant, vous n’êtes pas encore au bout de vos peines…
Nous soufflons doucement pour reprendre notre respiration. Cette séance nous a vraiment demandé un effort. Et pourtant, nous savons que Shina peut faire beaucoup mieux en termes de ligotage…
- Bon je vous laisse souffler cinq minutes, et on passe à la revanche. Il va sans dire qu’on va un peu corser le jeu… jusque à c’était une promenade de santé, mais il est temps que vous vous confrontiez à mes réels talents de bondageuse…
Pendant qu’elle met de l’ordre dans ces cordes, je m’approche de Laure pour lui masser les poignets.
- Ca va, tu tiens le coup ?
- Super, j’adore ce jeu. Sport, souplesse et érotisme, c’est très complet non ?
- Très complet c’est le mot, on devrait même le proposer aux prochains jeux olympiques, ça va jaser dans les chaumières…
- Bon vous êtes près mes athlètes ? va falloir s’y remettre.
Et c’est reparti. Shina, comme à son habitude commence par Laure, elle reprend les étapes du premier bondage pour les mains, puis du second : bras et jambes, mais, comme il fallait s’y attendre, elle continue avec de nouvelles cordes : la première vient entourer son buste au-dessus des seins, puis passe derrière ses bras attachés et revient sous les seins. Elle termine ensuite en faisant deux boucles entre le dos et les bras, fusionnant ainsi l’ensemble. Elle revient alors aux pieds : les jambes étant déjà maintenues repliées, elle croise ses chevilles et les attache perpendiculairement avec une nouvelle corde. Elle fait alors glisser laure sur le ventre, passe une dernière corde préalablement fixée au harnais, entre les chevilles, et la ramène aux bras en tendant progressivement le hogtie ainsi crée. Je vois Laure souffler à chaque tension, ses mains touchent presque ses talons, sa poitrine se soulève doucement du sol.
Un dernier nœud et Shina observe satisfaite sa captive.
- Bien, ça devrait t’occuper un moment ma belle. A toi maintenant.
Elle s’approche de moi, et je réalise que je vais connaitre exactement le même sort que notre amie. Je n’arrive pas bien à savoir comment on va pouvoir se libérer d’un tel maillage de corde.
Shina procède avec moi de la même manière, je vis ce que j’observais quelques minutes auparavant chez ma voisine. Je ne me fais aucune illusion, jamais nous n’arriverons à nous libérer sans aide extérieure, mais je savoure entièrement le ligotage, ces mains expertes qui se promènent sur mon corps, la pression des cordes qui devient de plus en plus forte, la soumission physique qui s’installe au fur et à mesure. Je sens l’odeur et la douceur du cuir de son pantalon ou de son bustier contre mes joues, je frôle son visage, cherche même à l’embrasser, mais, toute à son travail, Shina ne semble pas voir, ou ne veut pas répondre à mes provocations.
Quand elle a terminé, elle se relève et nous observe tous les deux, en strict hogtie, bustes relevés, jambes repliées et écartées, nous empêchant même de rouler sur le côté. Elle me regarde en souriant :
- Tu n’aurais pas cherché à abuser de la situation ?
- Moi ? non, bien sûr que non.
- Il m’a Pourtant semblé … mais bon, dans le doute j’ai toujours une solution.
Elle n’a pas fini sa phrase qu’elle attrape un bâillon boule qui trainait avec les cordes et me le place d’autorité dans la bouche. Elle boucle la sangle de cuir au niveau de la nuque, et la sert, faisant pénétrer la boule plus profondément. Je vois à coté Laure qui m’observe, un petit sourire, presqu’un sourire gourmand. Shina s’en rend compte :
- Tu es vraiment accro toi hein ! Mais non, si je te bâillonne, ça va rendre votre libération trop compliquée, il faut bien que je vous laisse une chance. Ne t’en fait pas ma belle, j’aurais bien d’autres occasions de te bâillonner de la sorte…
- Bon, vous êtes prêts ? je lance le chrono, 3, 2, 1 top !
Cette fois, nous ne pouvons pas nous relever ni nous déplacer. J’essaie en vain de me de me tourner, ou de ramper. J’ai beau me dandiner dans tous les sens, je ne bouge pas d’un pouce. Je cherche des doigts les nœuds de mes chevilles, aucune chance non plus. Je recommence à avoir chaud, et je ne vois aucun échappatoire possible. De la salive commence à couler à travers mon bâillon augmentant encore mon sentiment d’impuissance.
A côté de moi, Laure essaie aussi de se rapprocher, elle se trémousse vigoureusement en gémissant sous l’effort.
Shina s’est assise dans un fauteuil juste à côté, satisfaite, elle croise doucement les jambes dans un crissement de cuir.
Je ne peux rien faire, j’ai lutté un moment, mais là, je suis vaincu, je ne peux pas bouger, je ne peux rien faire, je baisse la tête, soumis. Laure est plus combative, elle a réussi –Dieu sait comment, à se rapprocher de moi, et essaie avec ses dents de défaire le nœud dans mon dos qui maintient le hogtie. Je sens son souffle tiède dans mes reins, sa bouche qui mord les cordes, qui cherche la faille.
Au bout d’un moment, épuisée elle repose sa tête sur mon dos, et reprend son souffle. Le chronomètre file, rien n’a bougé.
Je la sens qui remue de nouveau, elle continue à chercher à dénouer la corde, j’essaie de l’aider au mieux en me cambrant, pour relâcher la tension, mais je ne peux pas garder la position longtemps, et je retombe, tendant au maximum la corde.
Shina continue de nous observer silencieusement, elle profite du spectacle, prédatrice gourmande qui regarde ses proies se débattre dans sa toile. Elle sait déjà qu’elle a gagné, et que tous nos efforts sont vains, ne faisant qu’augmenter notre fatigue avant de demander grâce. Mais elle attend encore avant de clore le jeu, elle fait durer le plaisir encore un peu.
J’ai perdu la notion du temps, Laure a toujours sa tête sur mon dos, mais a elle aussi abandonné tout espoir de libération.
Shina se lève, s’avance doucement vers nous, féline et nous observe un moment :
- Bon, je suppose que vous vous avouez vaincus ? le temps est écoulé, cela fait une heure que vous vous tortillez misérablement, et je n’ai pas vu une seule corde se détacher. Alors, qu’est ce qu’on fait ? j’ai gagné ?
Laure tourne la tête et la regarde droit dans les yeux, vaincue mais toujours fière :
- Tu as gagné, sans condition.
- Ah la bonne heure, et ça tombe bien car j’ai déjà réfléchi à votre gage pour clôturer cette journée mémorable.
A suivre...
Les liens qui libèrent...