Je reprends deux points soulevés par Bouya2
basé à partir d'une même étude
http://www.popsci.com/science/article/2 ... uring-rape (en anglais) reprise sur deux sites : GQ magazines :
http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articl ... smes/12024 et missmad.fr
http://www.missmad.fr/lorgasme-du-viol/
3) Les godemichets ou la crotch-rope provoquent toujours du plaisir
J'avoue, dans de nombreuses histoires, l'usage des godemichets est demandé par la bondagette. Dans ce cas, c'est normal qu'elle éprouve du plaisir.
Mais, quand elle est enlevée, et qu'on introduit de force quelquechose sur son vagin, n'est-ce pas la définition du viol ? Il suffit pas qu'un bourre la chatte d'une fille pour qu'elle aime ça. Donc je vois pas pourquoi ce qui ne marche pas avec un pénis marcherait avec un sextoy. Pourtant, c'est magique, elle n'éprouve pas qu'un orgasme. Elle en éprouve plusieurs ! Et en plus, il y a souvent un deuxième gode, pour deux fois plus de plaisirs ! Si si, ça marche. D'ailleurs, dans certaines histoires, on parle bien de douleur, mais là, il s'agit d'un "plaisir insupportable".
Donc, c'est pas grave si c'est forcé. Le principal, c'est qu'il y ait un truc dedans, et quoi qu'il se passe, la bondagette jouit.
Si l'on prend le terme de violation comme celui d'une pénétration sexuel commis sous la contrainte, cet entendement peut être utilisé dans une histoire pour rendre plus « acceptable » le viol pour le spectateur, lecteur auteur, puisqu'il suppose que l'on n'insère rien dans la voie vaginale, annale ou buccale pour rendre plus acceptable cet acte de bondage non consenti (quoique avec le bâillon, la bourre, le bâillon boule, le mors, le bâillon phallique ça pose des problèmes) mais là nous partons du principe que la victime est forcément pénétré physiquement, or Ginger Force signale assez bien dans sa vidéo :
Un pavé dans la mare 8 : viol et violences conjugales et comme cela est rappelée à partir de la
sixième minute et quarante huitième seconde si la plupart des cas de viol d'homme où le mâle est pénétré par voie annale, il arrive aussi qu'il ait été forcé de pénétrer son violeur.
Et là on peut se poser la question comment
l'érection «
: (n.f.) Réaction physiologique d'un organe érectile qui le rend dur et gonflé par un afflux sanguin. La verge, le clitoris, les tétons sont des organes érectiles, par exemple. » (selon le dictionnaire sexuel.com est-elle possible ?
À moins que l'on ne contrôle pas complètement les relations physiologiques de son corps. Donc que l'orgasme puisse être provoqué par diverse stimulation cela n'a rien d'impossible. Le viol n'annihile pas nécessairement la possibilité d'un orgasme chez la victime.
Mais dans ce cas là, la violation ne consiste t-elle pas tout simplement en la pénétration d'une sphère intime sans le consentement tacite ou explicite de la personne concernée ?
Dans ce cas les orgasmes obtenus par des caresses mécaniques (vibromasseur) ou non dans le cadre d'une relation non pleinement consentie sont à considérer comme des viols.
2) Le nombre de soumises qui se découvrent.
Et oui. Les histoires commencent souvent comme ça. Soit la femme ou l'homme sait qu'elle ou qu'il aime être ligoté(e). Soit il ou elle ne le sait pas. Et là, je vais passer au féminin, parceque même si on trouve des hommes comme ça dans les histoires, c'est quand même beaucoup plus souvent des femmes.
Alors, la femme se fait enlever. Ou un cambrioleur l'attaque et l'attache. Ou son petit copain lui propose un expérience. Ou un(e) ami(e) la ligote. Enfin, quoi qu'il en soit, le ligotage n'est pas vraiment consenti à la base. Elle découvre par son ligoteur ou sa ligoteuse qu'il s'agit du bondage. Et là, un vide se comble en elle, elle ne peut plus s'en passer. En plus, il arrive assez souvent qu'elle tombe totalement amoureuse de son ravisseur (plus rarement de sa ravisseuse).
A la rigueur, qu'une personne proche qu'on connaisse, qui nous fasse découvrir un jeu de manière pas très consentante, mais en restant de manière plaisante, ça peut se comprendre. Mais se faire enlever, être retenu prisonnière, ou être attaquée par un voleur, ça a de quoi faire peur, et donc traumatiser de tout ce qu'il y a en rapport avec le ligotage, non ? En tout cas, je vois pas comment ça inciterait quelqu'un à recommencer.
Bon, il faut quand même noter que, comme je l'ai dit plus haut, si ce genre de choses est souvent écrite dans des histoires où les femmes se font ligoter, il existe aussi quelques histoire où cela arrive à des hommes.
Il est possible de rattacher cette « découverte d'un nouveau plaisir » à un voilement de la réalité via des techniques de manipulation dont des aspects ont été abordé ici
Perversion, manipulation vues de l'autre coté, « la jouissance, l'orgasme implique forcément que la victime y a quand même trouvé du plaisir non ? » Puis la répétition du processus pour faire culpabiliser la victime en essayant de la tourmenter ces orgasmes qui lui sont arrachés.
Tiens voilà de la lecture complémentaire
[pas-d'orgasme-pas-de-viol-comment-luniversite-de-californie-du-sud-regle-les-affaires-de-viol/url]
[url=http://www.terrafemina.com/article/-aud ... _a320751/1]audrie-daisy-la-culture-du-viol-au-coeur-d-un-documentaire-saisissant
viols-et-agressions-sexuelles-quand-les-series-tele-disent-enfin-stop
ces-8-choses-qui-font-plus-peur-aux-femmes-qu-halloween
dédicace spéciale au dernier article que je cite
7- Qu'on continue de penser que le viol est justifié par une tenue "provocante"
"Elle l'a bien cherché, en même temps"
Les préjugés sont les mauvaises herbes de la pensée : ils sont particulièrement tenaces et difficiles à combattre. Un effrayant sondage Ipsos mené en décembre 2015 avait révélé que pour 27% des Français, un viol demeure toujours moins grave si la victime portait une tenue "sexy", pour 38 %, une femme qui flirte avec un homme sans vouloir de relations sexuelles est en partie coupable de son viol. Pour être parfaitement clair, cela signifie que si vous vous faites violer alors que vous êtes sortie en jupe ou en robe, un Français sur quatre disculpera votre agresseur en reportant la faute sur votre tenue.
Cela révèle bien l'ampleur de la culture du viol, qui est d'autant plus dangereuse qu'elle est insidieuse : on finit même parfois par y participer inconsciemment, en critiquant les "risques" pris par nos copines qui sortent en bas résille, ou en apprenant à sa fille comment s'habiller pour ne pas risquer de se faire violer. En voilà, une jolie histoire d'horreur.