La suite 1.1 des aventures de Gwendoline [Gwen et Diana]
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La suite 1.1 des aventures de Gwendoline [Gwen et Diana]
AVERTISSEMENT : comme Gwenboyfriend l’a déjà expliqué dans ce site, un vieil ami, John Willie, a cessé de raconter les aventures de Gwendoline au moment où U69, sa tante et Fifi sont arrivées pour la sauver, en Bulovie. Nous passerons sur ses raisons. Gwenboyfriend nous a raconté ce qu’il s’était passé ensuite, sans terminer son récit. J’ai cru comprendre que Gwenboyfriend avait commencé par raconter son histoire fidèlement, puis qu’il s’en était de plus en plus écarté.
Dans ces conditions, j’ai cru devoir reprendre le récit de Gwenboyfriend, puis le corriger, puis le compléter. Je remercie vivement Gwenboyfriend d’avoir écrit le début de cette œuvre et lui demande de ne pas m’en vouloir de l’avoir reposté ici, ni d’avoir effectué quelques petites corrections. Je remercie aussi tous ceux qui ont bien voulu me raconter la suite des aventures.
A vous de repérer les petites corrections mais surtout d’apprécier la suite de l’histoire.
Maintenant place au récit :
Episode 1. Gwendoline découvre le complot
U69, sa tante et Fifi viennent de faire irruption dans le cachot où Gwendoline est prisonnière.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, je vais te libérer.
Alors que son amie approche d'elle, la jeune femme surprend un échange de regards entre la tante d'U69 et une des ravisseuses. Un terrible doute étreint la prisonnière qui tente d'alerter son amie. Malheureusement son cri d'alarme étouffé par le bâillon est confondu avec l'expression de son impatience.
- Allons, tu sais combien j'aime te voir ligotée et bâillonnée mais je ne vais pas te laisser dans cette situation inconfortable.
C'est bien le moment de rappeler leurs petits jeux. Gwen est de plus en plus persuadée qu'il se trame quelque chose d'infâme. Elle seule semble voir la main d'une des ravisseuses posée sur un levier le long du mur. Elle seule peut voir le mouvement de menton de la tante d'U69 et le sourire entendu de Fifi.
- mmmmppfff.
Son cri d'alarme étouffé par le bâillon éveille cette fois l'attention d'U69 mais il est trop tard. Un filet s'abat sur elle. Les criminelles s'approchent d'elle. L'agente secrète presse sur la gâchette sans hésiter.
- Oups, je crois que j'ai oublié de charger votre arme.
Ces paroles ironiques prononcées par Fifi permettent à U69 de deviner l'ampleur du complot. D'autant plus évidente que sa tante a abaissé son arme et sourit cruellement.
Comprenant son échec, l'espionne laisse tomber son pistolet et ne tente rien quand ses adversaires la libèrent du filet.
Gwendoline horrifiée de ce retournement de situation s'agite dans ses liens et proteste dans son bâillon. Un coup de fouet sur ses fesses la rappelle à l'ordre.
La tante d'U69 s'approche d'elle.
- Nous nous occuperons de toi quand nous en aurons terminé avec mon idiote de nièce. Je te conseille de réfléchir à tes options d'ici là.
Consciente de la stupidité de ses actes la jeune femme se calme et assiste au triste spectacle de son amie réduite à l'impuissance. Après l'avoir dévêtue, les criminelles ont emprisonné leur victime dans une combinaison de cuir qui enserre la totalité de son corps. Y compris sa tête et ses bras enfermés dans un gant unique. L'ignoble vêtement est serré par des lacets que les ravisseuses serrent de toutes leurs forces. Puis agissent de même avec des sangles. Seul le visage de l'agente secrète est libre.
U69 malgré son désarroi s'efforce d'obtenir des explications de sa tante.
- Ainsi vous êtes la complice de ce plan infâme.
- Un plan qui permettra à mes amies d'être à la tête d'un pays où tous les criminels d'envergure pourront investir les gains de leurs forfaits.
- N'est-ce pas le prince qui doit gouverner ?
-Le prince est un imbécile incapable de gouverner et laissera les commandes à ses sœurs.
- Pourquoi mêler Gwendoline à ce sinistre projet ?
- La princesse s'est avérée plus têtue que prévue. Quand j'ai découvert l'étonnante ressemblance de ton idiote d'amie avec elle, j'ai compris que nous avions une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer.
- Pourquoi ne pas nous avoir enlevées ensemble dans ce cas ?
- Te capturer depuis l'Angleterre et te transporter jusqu'ici sans que tu réussisses à t'évader?
- Gwen était la proie et l'appât.
- Exactement, je savais que dès que tu comprendrais, tu te précipiterais au secours de cette idiote et qu'il suffirait de te proposer notre aide. Ainsi tu viendrais de toi même te jeter dans la gueule du loup.
- Vous croyez peut-être que j'ai perdu mes talents de reine de l'évasion dans le voyage. Et que cette gaine m'emprisonnera longtemps.
L'infâme parente s'adresse à ses complices.
- Resserrez les lacets et les sangles.
Les criminelles obéissent avec un empressement qui exprime leur ignoble plaisir. U69 grimace quand elle sent de minuscules pointes s'enfoncer dans sa peau. Sa tante sourit.
- Ne t'inquiète pas. Les pointes pénètrent juste la surface de ton corps, elles t'aideront à te tenir tranquille.
- Il n'est pas nécessaire que je m'évade. Avant notre départ, j'ai transmis un rapport très complet au chef des services secrets. J'avais tout compris à part votre trahison. Il serait plus raisonnable de nous libérer, Gwen, la princesse et moi puis d'espérer en la clémence de vos victimes.
- Le chef a lu ce rapport avec beaucoup d'attention. Il était extrêmement passionnant. Et il compte bien le relire pour se détendre. Mais il ne sortira jamais de son bureau. Il regrette seulement que ton affection pour cette idiote t'ait rendue stupide à ce point.
Gwen, terrifiée, réalise le succès complet de leurs adversaires. Pourtant U69 ne renonce pas.
- Vous croyez réellement que la gaine me gardera longtemps prisonnière.
- La gaine n'est qu'une étape.
Les criminelles amènent alors une cage qui suit les contours d'un corps féminin. Gwen se rappelle alors avoir été emprisonnée dans une telle cage.
U69 est enfermée dans l'horrible objet.
- Cela prendra du temps mais je viendrai à bout de ces cadenas.
- Qui a parlé de cadenas ?
U69 sent alors la chaleur d'un fer à souder. L'avertissement de sa tante confirme ses craintes.
- La gaine dans laquelle tu es enfermée te protègera des brûlures. Il s'agit de t'immobiliser. Pas de te blesser.
En quelques minutes les barres plates de la cage situées dans le dos de la prisonnière sont soigneusement soudées.U69 comprend qu'elle n'a aucune possibilité de se libérer.
- Débarrassez-la de sa combinaison sauf les bras et les cuisses.
Les criminelles agissent rapidement et U69 réalise que la combinaison qui l'enfermait était constituée de plusieurs parties. Elle se retrouve nue et exposée aux regards lubriques de ses ravisseuses.
- Et bien, ma chère nièce crois-tu que tu parviendras à sortir sans aide de cette cage.
- Gwen n'acceptera jamais votre proposition infâme.
- Décidément, il est temps de réduire au silence ce vilain petit oiseau.
Une des servantes enfonce une boule de cuir dans la bouche de la malheureuse U69. La boule est fixée à une bande de fer qui recouvre sa bouche. La bande est fixée à la cage par une charnière et est fermée de l'autre côté par un cadenas. Un ergot placé sous le menton de la captive la réduit au silence.
Gwen croise le regard désespérée de son amie et comprend que la cruelle tante de sa compagne triomphe. Il est impossible de s'échapper de cette cage.
- Je propose de la conduire dans son cachot.
- Et lui faire manquer le spectacle. Ce serait dommage.
La tante d'U69 se tourne vers l'infortunée Gwendoline.
- Je suppose, ma chère que vous avez compris que votre seul choix est d'accepter notre proposition.
La prisonnière se demande de quelle proposition il s'agit.
- Mais avant de vous la faire entendre, je crois que vous avez besoin d'une petite leçon qui vous convaincra de notre détermination.
La criminelle saisit le fouet que lui tend sa complice et prend place derrière la prisonnière.
- Quel magnifique objet de travail.
Gwen se prépare à recevoir les premiers coups de fouets qui ne tardent pas à s'abattre sur son postérieur
Episode 2. Gwendoline se marie
La princesse Tania est assise inconfortablement sur une chaise au dossier droit. Ses bras sont emprisonnés de chaque côté du dossier dans des sangles. D'autres sangles fixent son torse au dossier de la chaise tandis que d'autres immobilisent ses cuisses et ses jambes et ses chevilles. Une dernière qui entoure son front l'oblige à garder la tête droite. Elle fait face à un écran de télévision.
- C'est un privilège rare de pouvoir assister en direct à son propre mariage.
Le bâillon, dont elle a le sentiment qu'il lui manquerait si elle en était libérée, évite à la captive de répondre à la moquerie de sa geôlière.
- Ce n'est pas non plus si fréquent d'être prisonnière dans son propre palais.
La moquerie de Zéna rappelle à Tania comment elle s'est retrouvée dans cette triste situation.
Tout avait débuté par la visite du prince Rudolph. Visite organisée par sa conseillère, Zéna, et la sœur du prince, Olga.
Dès l'arrivée de cette famille et de sa suite, la princesse a éprouvé un étrange malaise : le prince était manifestement stupide et totalement soumis à sa sœur. Elle avait décidé de prétexter un malaise pour justifier son absence au repas organisé en l'honneur de leurs visiteurs.
La facilité avec laquelle Zéna avait accepté aurait dû l'alerter. Mais comment aurait-elle pu suspecter une telle traîtrise ? Comment aurait-elle pu imaginer que son mariage avec le prince Rudolph allait être annoncé pendant le banquet. Signifiant ainsi la fusion de leurs deux royaumes et permettant aux criminels qui dirigeaient ouvertement le royaume du prince Rudolph de s'emparer sans difficulté du royaume de Bulovie dont elle était la princesse.
Alertée par sa fidèle servante, elle s'était précipitée pour dénoncer cette infamie mais elle s'était trouvée face à Zéna et Sonia une des sœurs du prince Rudolph. Les deux femmes l'avaient maîtrisée sans mal. Pendant que Sonia lui tenait les bras, Zéna avait lié ses poignets dans son dos. Puis ses bras. La princesse avait tenté d'appeler à l'aide mais un épais chiffon enfoncé dans sa bouche, fixé par deux bandes de tissu, une étroite et l'autre large qui recouvrait totalement ses lèvres, avait réduit ses pitoyables appels à l'aide à des soupirs ridicules et inaudibles. Sa servante avait tenté de fuir pour chercher l'aide mais elle avait été rattrapée et immédiatement ligotée et bâillonnée.
La princesse avait ensuite était conduite dans un cachot où elle avait été enchaînée au mur par ses poignets levés au-dessus de ses épaules ainsi qu'un collier fixé à son cou. Une ceinture métallique et des chaînes à ses chevilles avaient conclu cet atroce travail. Le plus effrayant était le calme avec lequel les ravisseuses avaient procédé. Certaines que personne ne viendrait au secours de leur malheureuse victime.
Le bâillon avait été remplacé par une boule de mousse enfoncé dans sa bouche et un tube de cuir glissé entre ses dents et maintenu par une chaîne verrouillée sur sa nuque.
Sonia la sœur ainée de Rudolph s'était alors installée confortablement face à la princesse impuissante.
- Je vais vous expliquer la situation ma chère. Zéna va annoncer que vous êtes souffrante et que vous devez prendre du repos. Ce qui signifie renoncer à un grand nombre de cérémonies officielles. Zéna assurera vos responsabilités. Cela nous laissera le temps de vous convaincre d'accepter ce mariage. Nous ne manquons pas de moyens de persuasions. Il serait raisonnable d'accepter tout de suite mais vous ne le pouvez pas en étant ainsi bâillonnée. Nous allons commencer par vous tourmenter. Pour vous convaincre que nous ne plaisantons pas. Et aussi parce que nous en avons très envie. Je n'ai donc qu'un conseil à vous donner. Quand nous enlèverons ce bâillon, acceptez notre proposition.
Bien que terrifiée, la princesse avait résisté aux punitions, brimades et autres tourments que lui infligeaient ses ravisseuses. Elle espérait que son peuple allait s'inquiéter de son absence malgré le désespoir dans lequel l'avait plongé l'abandon de tous ses proches à l'exception de sa servante.
La malheureuse domestique payait très cher sa fidélité. Entièrement nue à l'exception du tablier de soubrette qui cachait à peine son sexe, les chevilles enchaînées, la tête emprisonnée dans une cage qui la bâillonnait, elle devait porter des messages à travers tout le château. Pour ce faire, ses poignets étaient enchainés dans son dos et leur chaîne coulissait à travers un anneau fixé à sa ceinture métallique.
Le message écrit était déposé sur un plateau qu'elle tenait dans sa main droite. Pour tenir le plateau, elle devait appuyer le dos de sa main gauche contre ses fesses et tirer au maximum sur la chaîne qui unissait ses poignets. Elle devait parcourir le château en tous sens et était sévèrement punie si elle était trop lente. S'asseoir entre deux livraisons de message était interdit. Pour lui épargner cette tentation, une anse de métal hérissée de quelques pointes avait été fixée à sa ceinture métallique et placée entre ses fesses. La servante devait régulièrement apporter des messages aux geôlières de la princesse. Cette dernière souffrait de voir la fidélité ainsi punie. Ses ravisseuses ne manquaient pas de lui rappeler qu'elle était responsable de cette situation et qu'il suffisait qu'elle accepte le mariage qui lui était proposé.
Mais la courageuse princesse avait résisté. Elle avait supporté les privations, le fouet, les divers ligotages.
Le balltie où ses jambes pliées étaient appuyés contre son torse avait été douloureux. Se chevilles étaient reliées à ses poignets par une corde qui glissait dans le sillon de ses fesses Ses bras étaient liés contre son dos par des cordes qui entouraient ses cuisses. Sa tête juste au-dessus du sol, elle devait tirer sur ses liens pour atteindre la nourriture et la gamelle d'eau qui lui permettait d'étancher sa soif. Son bâillon n'était retiré que quand on lui apportait la gamelle contenant l'infâme nourriture qui lui était destinée. La gamelle d'eau était toujours en place. Poussée par la soif, elle avait parfois tenté d'humecter son bâillon. Ses geôlières l'avaient constaté et avait mis dans sa bouche une boule faite d'une matière qui enflait quand on la mouillait.
Elle avait été placée au milieu d'une petite salle où passaient les domestiques et des alliés de sa famille. Elle avait mesuré l'étendue de la trahison dont elle était victime. L'instruction pour toute personne traversant cette salle était de tourmenter la prisonnière. Et tous ceux qui en avaient eu l'occasion n'avaient pas hésité à le faire. Certains se contentaient de resserrer ses liens ou d'ajuster son bâillon. D'autres d'une tape sur ses fesses particulièrement bien exposées. La plupart n'avaient pas hésité à utiliser les outils mis à leur disposition, fouet ou cravache, pour prendre soin de son postérieur soumis à rude épreuve.
Une fois elle avait courageusement tenté d'atteindre un couteau tombé de la poche d'une personne de passage. Elle avait cru à un allié mais en avait ensuite douté quand elle avait constaté que l'objet était quasiment inaccessible. Elle avait réussi à basculer et tenté de tirer sur ses liens pour récupérer le couteau et avait été surprise à cet instant. Elle avait été cruellement punie, suspendue plusieurs heures la tête en bas. Puis elle avait retrouvé sa position de balltie avec un aménagement supplémentaire. Les cordes qui entouraient son corps et ses chevilles étaient liées à des anneaux fixés au sol. Ses tortionnaires avaient même ajouté un anneau fixé à une corde qui entourait son cou la privant de la possibilité de relever la tête.
Comme elle continuait de résister, elles avaient décidés de lui bander les yeux. Ainsi elle ignorait qui entrait dans la pièce et ce qu'il faisait. Saisissait-il le fouet, la cravache, la tapette ? Se contentait-il de ses mains ? Certains restaient un long moment à ses côtés profitant de l'angoisse qui était la sienne.
Ensuite, le bandeau sur les yeux ne lui avait plus été retiré même pour manger. Elle ne découvrait ce qu'était la nourriture insipide qu'à l'instant de la goûter.
Pourtant, elle n'avait pas cédé. Elle était certaine que quelques puissants lui étaient fidèles, que le peuple de son pays s'inquiétait de son absence et que ses ravisseuses devraient renoncer à leur vile entreprise.
Jusqu'à ce qu'elles découvrent qu'elle avait un sosie.
La princesse est tirée de ses sombres pensées par Zena qui se penche vers elle.
- Ecoute le spectacle va commencer.
La voix du journaliste s'élève dans le poste.
- Mesdames, Messieurs, chers téléspectateurs. Je suis certain que vous êtes nombreux à vous être réunis autour de vos postes de télévision. Et que vous n’allez rien manquer de cet événement qui marque l'union de deux pays longtemps en conflit.
Une voix féminine prend le relais.
- Ce n'est pas la première fois qu'une telle union a lieu. Ces deux pays ont été régulièrement séparés et réunis. Toujours par le mariage.
Le speaker reprend la parole.
- Nous assistons à l'arrivée du carrosse qui transporte le prince.
- Carrosse dans lequel les époux repartiront une fois la cérémonie achevée.
- Mais je ne vois pas la future épouse.
- C'est que les maîtres de cérémonie ont tenu à revenir à une tradition séculaire et disons-le surprenante.
La princesse qui n'ignore rien de cette sinistre cérémonie ne peut s'empêcher de tirer sur ses entraves en écoutant les propos enthousiastes des commentateurs.
Zéna la rappelle à l'ordre.
-Tu devrais savoir que c'est inutile. Je te conseille de te calmer et de profiter du spectacle.
La princesse préférerait être dans un cachot plutôt que de faire face à cet écran de télévision. Bien qu'elle sache les raisons pour lesquelles Gwendoline a accepté cette mascarade, elle ne peut pas s'empêcher de lui en vouloir.
Les ravisseuses de Gwen lui ont promis qu'elle serait libre une fois la cérémonie achevée. A la seule condition que la jeune femme s'engage à ne rien dire de la duperie à laquelle elle participe. Pour être certaines que Gwendoline ne les trahirait pas, elles maintiendront son amie U69 dans le château. Et elle paiera lourdement toute trahison de sa compagne. Et de toute façon personne ne la croira.
La princesse est tirée de ses sombres pensées par la voix du speaker qui annonce l'arrivée de Gwendoline.
- Et voici la princesse qui arrive à pied entourée de gardes dans une robe blanche.
- Vous voulez dire, une robe de mariée, mon ami.
- C'est exact et il faut reconnaître que le spectacle est plutôt plaisant.
- Pourquoi ne dites-vous rien du corset qu’elle porte et qui maintient aussi ses bras lacés contre son corps ?
- En effet, ses bras sont lacés verticalement, contre son corps, derrière son dos. Ses jambes sont aussi entourées d’un fourreau étroit, hélas à l’abri des regards, sous la robe ample qu’elle porte.
- Elle peut ainsi marcher avec subtilité, mais sa démarche est des plus gracieuses.
- Tout ceci, reconnaissons-le, met en valeur un corps irréprochable. Ma chère Marlène, vous pouvez peut-être nous expliquer les raisons de cette arrivée pour le moins originale ?
- Bien entendu. C'est un rappel de la première union entre ces deux pays. Le prince régnant à cette époque s’appelait lui-aussi Rudolph ! Il avait enlevé Diane, la princesse en titre à cette époque, et l'a conduite ainsi jusqu'au mariage.
- Etait-elle bâillonnée comme l'actuelle princesse ?
- Exactement. Avec un bâillon en soie blanche.
- Cela ne semble pas très honnête.
- Mais vous ne connaissez pas la fin de l'histoire.
- En effet, mais je suppose que vous allez nous la révéler.
Le badinage de ces journalistes qui commentent plaisamment une infamie blesse la princesse tout en lui rappelant son impuissance.
- Les partisans de Diane sont intervenus à temps et l'ont libérée à l'instant où le mariage allait être conclu. Le prince était entouré d'ennemis. Les sauveurs de la princesse lui ont retiré son bâillon et à cet instant, elle n'a prononcé qu'un mot.
- Lequel ? Vous nous faites languir chère amie.
- Oui !
- Oui ?
- C'est le mot qu'elle prononça. Elle signifiait ainsi qu'elle pardonnait à Rudolph ses méthodes de rustre et acceptait l'union de leur deux pays. Hélas, cette union n'a pas donné naissance à des enfants. En conséquence les nièces de Diane ont décidé que leur pays retrouverait leur indépendance. C'est ainsi que la rivalité entre ces deux minuscules nations a duré jusqu'à nos jours.
- C'est une belle légende mais est-elle vraie ?
- Les organisateurs du mariage ont manifestement décidé qu'elle l'était. On peut les comprendre puisque les prénoms des futurs mariés sont Tania et Rudolph.
Ses propos semblent si insupportables à la princesse qu'elle tire une nouvelle fois sur ses entraves. Tout aussi inutilement qu'auparavant. Cette légende est fausse, imaginée de toute pièce par les ravisseuses. Mais à présent que deux journalistes en auront parlé dans cette méprisable invention qu'est la télévision, tout le monde y croira. Et elle est immobilisée sur cette horrible chaise, incapable de s'opposer à cette duperie, contrainte d'écouter ce commentaire stupide. Elle frémit en sentant la cravache de Zena effleurer sa poitrine.
-C'est toujours un plaisir de te regarder essayer de te libérer. Depuis le temps que tu es notre prisonnière. Tu devrais savoir que tu n'as aucune chance d'y parvenir.
La princesse se calme et se concentre sur l'infâme cérémonie en tentant d'ignorer le commentaire dithyrambique du speaker. Elle observe Gwendoline qui avance au milieu de la foule. S'efforçant d'avancer dignement, la tête haute malgré son laçage et son bâillon. Et cette robe blanche souligne son corps superbe. Elle est son parfait sosie. A un détail près que n'ont pas remarqué leurs ravisseurs. Un détail qui pourrait renverser la situation si Gwendoline ose dire la vérité à l'instant où son bâillon lui sera enfin retiré.
Gwen gênée par son étroit jupon grimpe gracieusement les marches du palais, à petits pas. Ce qui ne semble embarrasser personne dans la foule qui l'entoure. Evidemment, sa robe ample ne révèle pas l’étroit fourreau qui entoure ses jambes. Elle pénètre dans l'immense salle où doit se dérouler la cérémonie. Les caméras à l'intérieur ont pris le relais.
Zena toujours cruelle et souriante souligne le port altier du sosie de la princesse.
-J'espère que tu admires la façon dont cette jeune femme te rend honneur en se tenant parfaitement droite et la tête haute. On pourrait la croire fière d'être ainsi ligotée et bâillonnée. Il est vrai qu'elle en a autant l'habitude que toi.
- C'est l'éducation de la tante d'U69 qui a permis un tel résultat.
La princesse reconnaît la voix de Fifi qui a trahi U69 sans le moindre scrupule.
- Il est regrettable que notre chère espionne rate ce spectacle.
- Elle ne le manque pas. Elle est même particulièrement bien placée pour y assister.
A cet instant une des caméras de télévision filme les tribunes du palais où des invités prestigieux assistent au mariage. La voix du speaker s'élève à nouveau.
- Quelle est cette femme enfermée dans une cage plutôt inconfortable ?
- Une espionne qui a agi contre notre pays et tenté de faire échouer cette alliance.
Face à l'écran, Zena a quelques difficultés à cacher son étonnement.
- N'est-ce pas dangereux d'exposer ainsi U69 ?
- Au contraire, c'est une méthode simple pour faire savoir aux opposants de tous bords que nos services secrets soutiennent cette union.
La princesse, désespérée, comprend que ses ravisseuses ne constituent que la partie la plus visible d'un complot aux sombres ramifications.
Le seul grain de sable est l'infime différence qui existe entre la princesse et Gwendoline : l'absence d'une tâche de naissance sur l'épaule de Gwendoline. Détail si dérisoire qu'il ne peut apparaître que si l'usurpatrice involontaire ose trahir ses geôliers.
Le moment fatidique est arrivé. L'attention excessive de la princesse n'échappe pas à Zéna.
- Tu espères vraiment que cette idiote va oser faire éclater la vérité ? Et dans ce cas qu'on la croira ? A cause de cette tache absente de son épaule ? Que personne n'a remarqué jusqu'ici ?
- C'est aussi la raison de la présence d'U69. Rappeler à Gwendoline qu'elle doit obéir si elle veut préserver la santé de son amie.
La princesse ne peut s'empêcher de maudire la stupidité de son sosie. Comment peut-elle s'imaginer que ces horribles femmes tiendront parole !
Zéna qui a deviné ses pensées sourit cruellement.
- Ne t'inquiète pas pour cette naïve jeune femme. Nous lui avons promis qu'elle quitterait le pays après le mariage et nous tiendrons parole. Elle aura même la joie de retrouver son cher oncle.
La princesse devine une autre infamie derrière ces propos mais ne parvient pas à en imaginer la raison. Que lui importe d'ailleurs le destin de cette jeune idiote qui est sur le point d'accepter de participer à une duperie qui plongera un pays entier dans l'affliction et la terreur.
Toujours attentive aux pensées de sa prisonnière, Zéna ne résiste pas au plaisir de la tourmenter moralement.
- Tu es injuste envers nous. Grâce à l'argent de l'organisation, ton pays va connaître un enrichissement phénoménal. Les criminels auront un lieu où se rencontrer et négocier leurs affaires sans crainte des policiers à leur poursuite. Ils pourront passer des accords entre eux et avec des représentants des gouvernements ou des services secrets. Puis dépenser leur argent dans bars, des salles de jeu et tout autre lieu de plaisir. Si tu avais accepté notre accord, tu en aurais profité.
L'infernal bâillon prive la princesse de toute possibilité de répondre à ces propos infâmes. Elle ne peut que se débattre et bafouiller de façon ridicule puis constater à nouveau l'efficacité des sangles qui l'immobilisent.
Sa geôlière la caresse tendrement. Ses caresses paraissent encore plus cruelles à la prisonnière qui, vaincue, cesse de se débattre et se concentre sur la retransmission télévisée à l'instant où le bâillon est retiré de la bouche de Gwendoline.
Zéna sourit cruellement.
- A ton avis quelle va être la réponse de Gwendoline ?
Episode 3. Gwendoline retourne au bercail
Dans l'avion qui la ramène vers l'Angleterre Gwen songe que son voyage de retour est plus confortable que l'aller.
Il est vrai qu'il serait difficile de faire pire que dans cet horrible trajet. Seule dans la soute. Ligotée et bâillonnée.
Enfin ! Ce n'est pas tout à fait exact. Ses ravisseuses avaient retiré son bâillon pour le cas où elle serait malade en avion. Une touchante attention, diraient certains. A condition d'oublier les cordes qui s'enfonçaient dans sa chair.
Et surtout de négliger les tourments qui ont suivi. Et la duperie dont elle est devenue l'impuissante complice.
A l'instant, où pendant la cérémonie du mariage, le bâillon lui avait été retiré elle avait évidemment envisagé de répondre par un refus. De crier qu'elle n'était pas la vraie princesse.
Mais elle s'était rappelée d'U69 dans sa cage. Des services secrets complices de cette duperie. Des médecins prêts à brandir un diagnostic de folie qui justifiait que la princesse soit cachée aux yeux de tous depuis des mois. La tante d'U69 avait été claire. Si Gwen tentait de faire échouer le mariage. Elle serait rapidement maitrisée, d’autant plus rapidement qu’elle ne peut pas se défendre avec ses bras lacés contre son corps. La prétendue folie de la princesse justifierait une usurpation par le prince sur les deux royaumes en attendant le rétablissement de sa future épouse. Mainmise que les sujets de la princesse accepteraient volontiers en raison des rumeurs que les comploteurs avaient diffusées sur son incapacité à gouverner.
Quant à Gwen, elle rejoindrait son amie dans un cachot sans aucun espoir d'être libérée
Alors Gwen avait prononcé le fatidique "oui" et Rudolph, respectant l'infâme cérémonie, avait immédiatement et tendrement remis le bâillon sur les lèvres de son épouse. Signifiant ainsi la soumission totale de la souveraine et de son peuple à son époux. Le couple avait quitté la salle sous les applaudissements des participants.
Gwen espérait qu'elle allait être libérée de ses liens et reconduite à l'aéroport où elle prendrait enfin un avion pour quitter cet horrible pays et tenter d'oublier la duperie dont elle avait accepté d'être la complice.
Mais c'était trop demander. Elle l'avait compris en voyant Fifi et la tante d'U69 approcher.
- Vous n'allez pas déjà nous quitter ma chère. Vous avez un rôle à jouer dans la fête.
Le visage de Gwen avait exprimé son incompréhension. Elle savait qu'une fête était prévue après la cérémonie où la princesse serait exposée comme une prisonnière dans son propre royaume. Ce qui ne posait aucun problème puisque tous les participants étaient ravis qu'elle soit ainsi soumise à son indolent mari. Lui-même soumis à ses sœurs.
Mais la plupart des bénéficiaires de cette infamie étaient persuadés que c'était la véritable princesse qui avait accepté ce mariage. Ils auraient un doute s'ils voyaient un sosie parfait de la princesse.
Fifi avait cruellement souri.
- Comme c'est gentil de vous inquiéter de l'avenir de notre machination. Mais nous avons trouvé une solution. Ne vous inquiétez donc pas charmante esclave.
Fifi avait pris le bras de Gwen pour la conduire dans une pièce où elle était attendue par une autre servante connue de la prisonnière : Zaza la domestique de l'infâme Comtesse et de l'ignoble D’Arcy.
Bien avant d'être la victime des ennemis de la princesse Tania, Gwen avait dû affronter ces trois criminels.
Pour une raison inconnue d'elle-même D’Arcy avait souhaité l'épouser. Devant son refus, il avait tenté de la contraindre au mariage et avait exigé le remboursement des dettes de l'oncle de la jeune femme. Heureusement, elle avait pu le rembourser grâce au triomphe de "Vif Argent", son cheval, dans une course hippique.
Mais elle n'aurait jamais réussi si elle n'avait pas été sauvée plusieurs fois par U69 des tentatives d'enlèvement de l'infâme D’Arcy.
A présent U69, trahie par sa tante, était prisonnière de ce château. Personne ne viendrait secourir Gwendoline. Honteuse, elle avait baissé la tête dans l'attente du sort que lui réservaient Fifi et Zaza. En d'autres circonstances elle aurait sans doute ri au son de ces prénoms ridicules. Mais ils cachaient l'habileté de deux servantes totalement dévouées à leur maîtresse et dont la cruauté n'avait d'égal que leur terrifiante imagination.
Elles avaient retiré sa robe de mariée, avaient qualifié son corps de splendide puis l'avaient vêtue d'une jupe en cuir courte et fendue. Sa poitrine avait été couverte d'un bustier de la même matière.
Son bâillon retiré, Gwen avait tenté de défier les criminelles.
- Vous pensez qu'habillée ainsi, les invités ne feront pas attention à mon visage.
- Notre amie est bien impertinente.
- C'est la mauvaise influence de la nièce de ma maîtresse.
- C'est un défaut dont nous devrons la guérir.
Gwen s'était adressée directement à Fifi.
- Votre maîtresse m'a promis que je serais libre après le mariage.
Zaza avait tiré les cheveux de la prisonnière pour ramener sa tête en arrière.
- Oui, après le mariage. Mais le mariage comprend un banquet. Et ma maitresse respectera cette promesse.
Fifi était intervenue.
- Allons Zaza, il est certain que ma maîtresse tiendra parole... Une fois passée la fête de ce soir.
Zaza, c'était calmée.
-Tu as raison. Achevons de préparer notre insolente amie.
Les servantes avaient alors "habillé" la tête de la prisonnière avec un masque de cuir qui l'enveloppait depuis la nuque jusqu'au front sans oublier son menton et évidemment ses lèvres. Elles avaient énergiquement serré les sangles puis avaient conduit leur victime face à un miroir pour qu'elle puisse apprécier le résultat. La jeune femme avait constaté que seuls ses yeux et son nez étaient visibles. Non seulement, elle était bâillonnée mais il était certain que personne ne remarquerait la moindre ressemblance avec la princesse.
- Tu es superbe ma chérie mais tu ne vas pas te contenter de t'exhiber. Tu vas devoir travailler.
Les servantes avaient entouré la taille de la prisonnière avec une ceinture métallique à laquelle était reliée une chaine aux extrémités de laquelle étaient fixés deux anneaux destinés à enserrer ses poignets.
Gwen avait constaté qu'ainsi enchaînée elle pouvait à peine amener ses bras au niveau de sa taille. Les servantes répondirent à son interrogation forcément muette en déposant entre ses mains un large plateau sur lequel était déposé des verres et des bouteilles.
- Nous avons quelques heures pour t'entraîner. Cela va être un plaisir.
- Il vaudrait mieux lui retirer sa jupe.
- Vous avez raison chère amie. Ainsi que son bustier. Ce sera plus facile pour l'éduquer.
Les impitoyables éducatrices avaient dévêtue leur élève impuissante. Ne lui laissant que le masque qui recouvrait sa tête et la bâillonnait puis avaient retiré verres et bouteilles du plateau.
- Cela évitera de la casse. Fais quelques pas, esclave !!
Mais Fifi l'avait arrêtée.
- Zaza, nous oublions l'essentiel.
Zaza avait souri.
- Où avais-je la tête.
Elle avait alors fixé une chaîne étroite aux chevilles de Gwen qui avait réalisé que la cruauté des servantes était réellement sans limites.
- A présent, fait-nous voir comment tu marches.
Gwendoline avait obéi, progressant maladroitement sur les chaussures à talon aiguille tout en tenant le plateau vide. L'entrave de ses chevilles la contraignait à avancer à petits pas. Terrifiée à l'idée de trébucher, elle se concentrait sur le sol.
Deux coups de cravache sur son postérieur l'avaient rappelé à l'ordre.
- Tiens-toi droite. Nous te l'avons appris. Et met un peu d'élégance dans ta démarche.
La prisonnière avait péniblement repris sa marche maladroite. Les cravaches s'étaient à nouveau abattues.
- C'est ce que tu appelles marcher avec élégance ?
Gwendoline aurait souhaité leur demander comment elles auraient fait avec les chevilles enchaînées. Heureusement son bâillon était là pour lui éviter de se laisser aller à de ridicules tentatives de révolte et lui rappeler qu'il était préférable de respecter les ordres des servantes qui étaient à présent ses maîtresses prêtes à punir le moindre signe d'insolence.
Au bout de quelques pas, les leçons de Fifi et de la tante d'U69 étaient revenues et elle avait progressé rapidement pour adopter une démarche élégante tout en gardant la tête haute comme elle l'avait appris.
Zaza n'avait pas manqué de féliciter Fifi pour son travail.
- Quelle réussite. Quand nous l'avions enlevée, ce n'était qu'une petite paysanne dévergondée et maladroite.
- U69 n'était plus là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Elle était au contraire ravie de constater que nous transformions son amie en une véritable lady.
- Elle n'a jamais soupçonné le piège que vous tendiez.
- Son amour pour cette petite garce l'a totalement pervertie. Elle représente une énorme déception pour ma maîtresse. Elle n'a même pas compris qu'il était impossible de faire de cette idiote une lady.
- Mais nous devrions réussir à en faire une esclave servile.
Des verres et une bouteille avaient été déposés sur le plateau entre les mains de Gwen.
- Marche jusqu'à la table au bout de la pièce. Dépose les verres et remplis-les avec l'eau de la bouteille.
Terrifiée à l'idée de faire tomber le plateau ou ce qu'il transportait, Gwen avait progressé à petits pas maladroits. S'emmêlant dans la chaîne de ses chevilles, elle avait trébuché et les verres et la bouteille étaient tombés sur le sol.
Avant même qu'elle puisse réagir, les cravaches de ses tortionnaires s'étaient abattues sur son postérieur. Fifi et Zaza n'avaient pas caché le plaisir qu'elles prenaient à la punir ainsi.
- Que se passe-t-il ?
Gwen avait reconnu la voix de la comtesse « M », l’impitoyable complice de D’Arcy. Elle savait qu'elle n'avait aucun secours à espérer de cette femme.
- Nous tentons de préparer notre amie pour la fête de ce soir. Mais nous craignons de manquer de temps. Elle est trop maladroite.
- Ses fesses risquent d'être rouges si vous poursuivez ainsi.
- Elles seront cachées par sa jupe et elle n'aura pas besoin de s'assoir.
La terrifiante criminelle s'était approchée de la captive et avait caressé sa poitrine de l'extrémité de sa cravache. La prisonnière n'avait pu s'empêcher de frémir.
- Allons ma chère, jamais je n'abimerais une poitrine telle que la vôtre.
Gwendoline s'était efforcée de cacher son désarroi et sa honte.
- La tante de votre stupide amie m'a affirmé que vous aviez fait quelques progrès. Il serait temps de vous en souvenir. Si vous n'êtes pas capable de servir, nous trouverons un autre moyen pour que vous distrayiez nos invités.
Par chance, le bâillon privait Gwen de la possibilité de demander des précisions qui n'auraient fait que l'épouvanter davantage. Se remémorant ses leçons, elle avait baissé la tête pour montrer sa soumission.
L'humiliante petite tape qu'elle avait reçue sur les fesses pour la féliciter lui avait semblé encore plus douloureuse que les coups de cravache.
La comtesse s'était tournée vers les deux servantes.
- Vous faites un excellent travail. Cette insolente jeune femme a oublié ses leçons mais vous allez les lui rappeler.
Sur ces cruelles paroles, la terrifiante criminelle était sortie. Abandonnant Gwen aux mains expertes des deux servantes ravies d'exercer leurs talents sur la malheureuse jeune femme.
Les heures qui avaient suivi avaient été une succession de punitions et d'ironiques félicitations à la fin desquelles Gwen, enfin capable d'être une serveuse convenable, avait été revêtue de sa jupe fendue qui cachait la rougeur de son postérieur durement mis à l'épreuve à l'occasion de ces humiliantes leçons.
Les servantes avaient alors jugé inutile de cacher sa poitrine avec un bustier et avait mis leur prisonnière en laisse grâce à un anneau fixé à la partie inférieure de la cagoule qui la bâillonnait.
Fifi avait pris la laisse et Zaza s'était placé derrière Gwen, prête à agir si la captive avait émis le moindre signe de résistance. Ce qui n'était pas dans les intentions de la douce Gwendoline, honteuse et soumise. Elle s'était efforcée d'avancer au rythme imposé par ses maîtresses par procuration qui progressaient d'un pas vif et long alors que leur malheureuse victime aux chevilles enchaînées était contrainte d'avancer à petits pas ridicules et saccadés.
Elles arrivèrent enfin dans l'immense salle de réception. Dès qu'elle eût franchi le seuil, Gwen comprit que ses épreuves ne faisaient que commencer mais que sa situation n'était pourtant pas la pire.
Plusieurs tables avaient été installées et de nombreux convives étaient déjà assis. Les serveuses disposées autour de la salle attendaient l'ordre d'officier. Aucune d'entre elles n'était enchaînée et elles étaient toutes vêtues normalement.
Gwen aurait éprouvé un immense sentiment de solitude si son attention n'avait pas été attirée par le triste spectacle sur l'estrade. Le couple princier y était installé, visible de tous. Le prince était libre de ses mouvements et normalement vêtu. La princesse était assise sur une chaise inconfortable. Son corps entier immobilisé par des sangles terriblement serrées. Elle était bâillonnée par une large bande de cuir.
Observant le désarroi de Gwendoline, Fifi l'avait cruellement aggravé.
- Pourquoi un tel regard désapprobateur. C'est ton œuvre que tu contemples.
Honteuse, la malheureuse prisonnière avait compris que l'impitoyable criminelle disait la vérité. Elle était la complice de cette infamie. Et qu'avait-elle obtenu en échange ? La princesse avait perdu son royaume, U69 était toujours prisonnière et elle-même n'avait aucune garantie de retrouver la liberté.
Devinant ses pensées, Fifi avait réagi.
- C'est insultant, ma maîtresse a promis que demain tu serais libre et tu le seras. A présent va prendre les commandes des convives. Commence par la table de ton ami D’Arcy.
Gwendoline avait obéi et avait avancé aussi vite que ses chaînes le lui permettaient. Le sourire de l'ignoble D’Arcy avait été une blessure supplémentaire.
- Quel plaisir de vous revoir ma chère. Je crois que vous connaissez tout le monde.
Autour de la table était installés la comtesse, la tante d'U69 et les sœurs du prince Rudolph. Sur un signe de D’Arcy, Fifi et Zaza vinrent s'installer à leur table.
- Nous avons demandé à ce que notre table soit exclusivement servie par Gwen.
- Excellente idée mais nous devons attendre le clou de la soirée.
A cet instant le prince s'était levé et avait commencé un discours maladroit et pompeux.
- Mes amis, je suis heureux de vous voir tous présents pour célébrer la fin de la désunion de nos deux pays. Pour fêter aussi la nouvelle union de nos deux pays. Nous fêtons aussi mon union avec la princesse Tania.
Le prince avait alors désigné la princesse immobilisée et bâillonnée sur sa chaise.
- Comme vous le voyez, notre union s'est effectuée dans le respect des traditions.
Les applaudissements avaient éclaté.
- La princesse ici présente, s'est longtemps opposée à cette union. Elle en a finalement admis la nécessité mais doit payer le prix de son désaccord. Elle règnera à mes côtés, silencieusement.
L'ignoble souverain avait marqué un temps puis avait repris.
- ... Et elle demeurera attachée à son trône.
La pitoyable plaisanterie avait pourtant déclenché une salve de rires et d'applaudissements.
- Mais nous ne devons pas oublier que certaines personnes ont tenté de faire échouer cette union. Toutes n'ont pas été prises mais nous avons capturé la principale instigatrice de ce complot.
Gwen avait alors ressenti un terrible pressentiment. Un rideau s'était ouvert et U69 enfermée dans la cage adaptée à son corps était apparue. La cage était suspendue à un portique et deux serviteurs poussaient le portique sur la scène pendant que retentissaient de nouveaux applaudissements.
Le plus cruel aux yeux de Gwendoline était le sourire de la tante de son amie quand elle observait sa nièce prisonnière et impuissante.
- Dans quelques instants, vous allez pouvoir monter sur l'estrade et montrer à cette espionne ce qu'il en coûte aux ennemis de nos pays.
Gwen incapable de supporter ce qui allait se produire tenta de reculer. Mais d’Arcy saisit la chaîne de ses poignets.
- Vous avez l'air d'aller mal ma chère. Asseyez-vous donc. Il sera toujours temps d'aller chercher nos commandes.
La comtesse avait réagi.
-Vous êtes bien trop bon avec cette petite ingrate. Mais peut-être n'avez-vous pas renoncé à la séduire.
- Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert chère comtesse. En effet, je ne désespère pas de faire de cette effrontée Lady d’Arcy mais pour l'instant j'offre à la douce Gwendoline mes genoux et mes bras.
Dans l'impossibilité de résister à la traction exercée sur ses chaînes, Gwen avait été contrainte de s'asseoir sur les cuisses de l'ignoble individu. Sans qu'elle sache comment il avait réussi à écarter le pan de la jupe avant qu'elle s'assoit et elle en éprouvait une honte intense et stupide. Jusqu'à ce qu'elle sente ses lèvres sur ses épaules nues. Elle n'avait alors pas pu retenir un frémissement de dégoût.
- Vous finirez par m'apprécier ma chère et tendre amie.
La jeune femme sentait à présent les mains qui caressaient sa poitrine. Elle tenta de se dégager. Jusqu'à ce qu'elle réalise que ses mouvements et ses gémissements de dégoût étouffés par son bâillon pouvaient être interprétés de bien de façons. Ce que ne manqua pas de faire son "aimable" tourmenteur.
- Vous voyez. Vous commencez à aimer mes attentions. Et quelle aimable idée d'avoir ainsi dénudé vos appâts.
Croyait-il vraiment qu'employer un terme désuet pour désigner ses seins allait suffire à la séduire !!!
- C'est étrange. Au début, je n'ai voulu vous épouser que par intérêt. A présent, je crois que je vous désire aussi.
Gwendoline était troublée par les propos de l'ignoble individu. Elle avait toujours cru que cette demande de mariage était motivée par un désir bestial. Quel intérêt pouvait-il y avoir à épouser une jeune femme pauvre dont le seul bien était un cheval dans l'entretien duquel partait tout l'argent de son oncle et qui jusqu'à présent n'avait remporté qu'une course ?
- Vous vous égarez mon ami.
- Seriez-vous jalouse comtesse ?
- Allons, vous savez qu'il ne serait être question de jalousie entre nous. Je m'inquiète seulement du fait que vous puissiez être amoureux de cette jeune écervelée.
Sir d’Arcy, s’écarte légèrement de Gwendoline, se penche vers la comtesse pour lui glisser :
- Vous parlez d'amour quand je parle de désir. Une fois que nous aurons obtenu ce que nous souhaitons de cette charmante personne et que j'aurai assouvi mes désirs, nous trouverons bien quelque commerçant susceptible d'en avoir l'usage.
Ainsi, c'était ce qu'il restait des promesses de la tante d'U69. Horrifiée, Gwen avait tenté de se dégager quand cette dernière était intervenue.
- Vous oubliez que j'ai promis à cette jeune femme que demain, elle pourrait quitter librement le château. Et même le royaume.
- Et il en sera ainsi mais je n'aurai aucun mal à la retrouver. Où pourrait-elle donc aller ? Et même si elle parvenait à se cacher, la chasse n'en serait que plus amusante.
Gwen avait alors compris qu'elle ne pourrait pas se contenter de retourner dans son village natal pour échapper aux désirs vicieux de l'infâme d’Arcy.
Mais son attention avait été attirée par ce qui se passait sur l'estrade où un des invités était monté et avait saisi un martinet tendu par le prince.
L'homme était passé derrière U69 et avait asséné un coup sec sur les fesses de la prisonnière encagée. Il avait passé l'instrument au suivant qui avait agi de même.
Sous le regard désespéré de Gwen une file d'attente s'était disposée sur et au pied de l'estrade pour infliger ce que le prince et ses sœurs osaient appeler une juste punition.
Gwen avait détourné la tête mais la tante d'U69 avait immédiatement réagi.
- Je te conseille de regarder jusqu'au bout. Tu es la principale responsable du sort de ma nièce.
Tout en embrassant et caressant Gwendoline, d’Arcy avait précisé les propos de la criminelle.
- Elle a raison, tu as transformé une maîtresse espionne en défenseure de la morale et de la vertu. Mais je te pardonne.
Gwen ne savait pas ce qui lui était le plus insupportable : les caresses de celui qui prétendait devenir son amant ou le spectacle de son amie jadis si forte et déterminée et à présent humiliée et suppliciée.
Elle avait frémi en sentant la main de l'individu passer sous sa jupe. Elle avait tenté de le repousser malgré ses poignets enchaînés mais il s'était contenté d'affermir sa prise.
- Je te conseille de ne pas jouer ce jeu-là. Je peux être aussi dur que je suis tendre.
Heureusement le tour de D’Arcy était venu pour appliquer à U69 la "juste punition qu'elle méritait". Gwen avait eu honte du soulagement qu'elle avait à cet instant éprouvé.
Soulagement de courte durée car son "soupirant" l'avait obligée à l'accompagner la traînant en laisse avec une dureté contrastant avec la pseudo tendresse qu'il avait prétendu manifester à son égard. Pas un instant il n'avait tenu compte des chaînes qui gênaient la marche de la captive.
Face à U69, Gwen avait été horrifiée des marques laissées par le martinet sur la peau de celle qui avait été sa compagne. Au regard de son amie, elle avait compris qu'elle l'avait reconnue malgré le masque. Gwen l'avait regardée dans les yeux pour lui rappeler à quel point elle l'aimait. Elle aurait souhaité pouvoir lui dire que demain elle serait libre et qu'elle ferait éclater la vérité. Qu'elle avait trouvé un moyen de mettre fin à cette duperie.
D’Arcy avait frappé sans hésitation les fesses de la prisonnière en cage puis avait posé le martinet.
- Un martinet plutôt qu'un fouet. Tu as de la chance que tes geôlières soient aussi indulgentes.
U69 était bien sûr incapable d'exprimer ce qu'elle pensait de cette "indulgence" mais Gwen n'avait aucun mal à l'imaginer.
Ses pensées avaient été interrompues par une nouvelle traction exercée sur sa laisse et elle avait dû suivre son maître comme l'esclave qu'elle était devenue.
De retour à la table une liste avait été tendue à Gwen qui avait compris qu'elle allait à présent servir ses geôliers et ses geôlières.
Elle s'était dirigée vers les étals où les mets étaient présentés avait tendu la liste aux serveuses. Les mets avaient été déposés sur un chariot qu'elle avait poussé difficilement. Le cliquetis de ses chaînes au fur et à mesure qu'elle avançait lui était insupportable.
Arrivée à la table, elle avait servi les plats aux convives qui, hommes ou femmes en profitaient pour la caresser ou la pincer.
Une fois les convives servis, sur un geste de D’Arcy, elle s'était installée sur ses genoux. Elle avait à cet instant pris conscience de la servilité dont elle faisait preuve. Tout en profitant du repas, l'ignoble individu se livrait à des caresses de plus en plus précises et expertes.
Gwen, honteuse d'être ainsi soumise, voyait la princesse qui assistait à ce sinistre spectacle. Tout aussi impuissante qu'elle. Elle avait alors décidé qu'elle trouverait un moyen de lui rendre son trône.
Un choc dans l'avion réveille Gwen. Elle réalise qu'elle s'est endormie et a revécu le cauchemar de cette journée de dupes.
La tante d'U69 avait tenu parole et l'avait laissée partir. Un chauffeur avait même été mis à sa disposition pour l'amener à l'aéroport. Et un billet d'avion lui avait été remis. Elle s'était alors rendu à un guichet et avait échangé le billet pour un autre horaire et un autre aéroport de destination. Avec l'argent qui lui avait été remis, elle avait téléphoné à son oncle pour lui indiquer à quel endroit elle allait atterrir. Elle avait ensuite embarqué et s'était confortablement installée pour son voyage.
Elle sait comment détruire l'ignoble complot et comment échapper aux assiduités de D’Arcy. Avant le départ, elle a envoyé un télégramme à une journaliste locale en lui donnant suffisamment de détails pour l'intéresser. Son oncle la conduira au journal. Une fois l'article publié avec sa photo, la duperie sera évidente. Et s'en sera fini des complots atroces de D’Arcy, de la comtesse et de leurs complices. Avant de sortir, elle avise un miroir et s'y observe un instant. Quel plaisir de constater l'absence de cordes, de chaînes, de carcans ou autres objets de contentions. De voir que ses lèvres ne sont pas recouvertes d'un quelconque bâillon. D'apprécier que ses seins ne soient pas exposés au regard de tous. Sa jupe et son chemisier sont élégants et modestes. Elle se sent elle-même. Elle sort de l'aéroport. Bientôt les ravisseurs de la princesse regretteront leurs actes immondes.
Dans ces conditions, j’ai cru devoir reprendre le récit de Gwenboyfriend, puis le corriger, puis le compléter. Je remercie vivement Gwenboyfriend d’avoir écrit le début de cette œuvre et lui demande de ne pas m’en vouloir de l’avoir reposté ici, ni d’avoir effectué quelques petites corrections. Je remercie aussi tous ceux qui ont bien voulu me raconter la suite des aventures.
A vous de repérer les petites corrections mais surtout d’apprécier la suite de l’histoire.
Maintenant place au récit :
Episode 1. Gwendoline découvre le complot
U69, sa tante et Fifi viennent de faire irruption dans le cachot où Gwendoline est prisonnière.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, je vais te libérer.
Alors que son amie approche d'elle, la jeune femme surprend un échange de regards entre la tante d'U69 et une des ravisseuses. Un terrible doute étreint la prisonnière qui tente d'alerter son amie. Malheureusement son cri d'alarme étouffé par le bâillon est confondu avec l'expression de son impatience.
- Allons, tu sais combien j'aime te voir ligotée et bâillonnée mais je ne vais pas te laisser dans cette situation inconfortable.
C'est bien le moment de rappeler leurs petits jeux. Gwen est de plus en plus persuadée qu'il se trame quelque chose d'infâme. Elle seule semble voir la main d'une des ravisseuses posée sur un levier le long du mur. Elle seule peut voir le mouvement de menton de la tante d'U69 et le sourire entendu de Fifi.
- mmmmppfff.
Son cri d'alarme étouffé par le bâillon éveille cette fois l'attention d'U69 mais il est trop tard. Un filet s'abat sur elle. Les criminelles s'approchent d'elle. L'agente secrète presse sur la gâchette sans hésiter.
- Oups, je crois que j'ai oublié de charger votre arme.
Ces paroles ironiques prononcées par Fifi permettent à U69 de deviner l'ampleur du complot. D'autant plus évidente que sa tante a abaissé son arme et sourit cruellement.
Comprenant son échec, l'espionne laisse tomber son pistolet et ne tente rien quand ses adversaires la libèrent du filet.
Gwendoline horrifiée de ce retournement de situation s'agite dans ses liens et proteste dans son bâillon. Un coup de fouet sur ses fesses la rappelle à l'ordre.
La tante d'U69 s'approche d'elle.
- Nous nous occuperons de toi quand nous en aurons terminé avec mon idiote de nièce. Je te conseille de réfléchir à tes options d'ici là.
Consciente de la stupidité de ses actes la jeune femme se calme et assiste au triste spectacle de son amie réduite à l'impuissance. Après l'avoir dévêtue, les criminelles ont emprisonné leur victime dans une combinaison de cuir qui enserre la totalité de son corps. Y compris sa tête et ses bras enfermés dans un gant unique. L'ignoble vêtement est serré par des lacets que les ravisseuses serrent de toutes leurs forces. Puis agissent de même avec des sangles. Seul le visage de l'agente secrète est libre.
U69 malgré son désarroi s'efforce d'obtenir des explications de sa tante.
- Ainsi vous êtes la complice de ce plan infâme.
- Un plan qui permettra à mes amies d'être à la tête d'un pays où tous les criminels d'envergure pourront investir les gains de leurs forfaits.
- N'est-ce pas le prince qui doit gouverner ?
-Le prince est un imbécile incapable de gouverner et laissera les commandes à ses sœurs.
- Pourquoi mêler Gwendoline à ce sinistre projet ?
- La princesse s'est avérée plus têtue que prévue. Quand j'ai découvert l'étonnante ressemblance de ton idiote d'amie avec elle, j'ai compris que nous avions une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer.
- Pourquoi ne pas nous avoir enlevées ensemble dans ce cas ?
- Te capturer depuis l'Angleterre et te transporter jusqu'ici sans que tu réussisses à t'évader?
- Gwen était la proie et l'appât.
- Exactement, je savais que dès que tu comprendrais, tu te précipiterais au secours de cette idiote et qu'il suffirait de te proposer notre aide. Ainsi tu viendrais de toi même te jeter dans la gueule du loup.
- Vous croyez peut-être que j'ai perdu mes talents de reine de l'évasion dans le voyage. Et que cette gaine m'emprisonnera longtemps.
L'infâme parente s'adresse à ses complices.
- Resserrez les lacets et les sangles.
Les criminelles obéissent avec un empressement qui exprime leur ignoble plaisir. U69 grimace quand elle sent de minuscules pointes s'enfoncer dans sa peau. Sa tante sourit.
- Ne t'inquiète pas. Les pointes pénètrent juste la surface de ton corps, elles t'aideront à te tenir tranquille.
- Il n'est pas nécessaire que je m'évade. Avant notre départ, j'ai transmis un rapport très complet au chef des services secrets. J'avais tout compris à part votre trahison. Il serait plus raisonnable de nous libérer, Gwen, la princesse et moi puis d'espérer en la clémence de vos victimes.
- Le chef a lu ce rapport avec beaucoup d'attention. Il était extrêmement passionnant. Et il compte bien le relire pour se détendre. Mais il ne sortira jamais de son bureau. Il regrette seulement que ton affection pour cette idiote t'ait rendue stupide à ce point.
Gwen, terrifiée, réalise le succès complet de leurs adversaires. Pourtant U69 ne renonce pas.
- Vous croyez réellement que la gaine me gardera longtemps prisonnière.
- La gaine n'est qu'une étape.
Les criminelles amènent alors une cage qui suit les contours d'un corps féminin. Gwen se rappelle alors avoir été emprisonnée dans une telle cage.
U69 est enfermée dans l'horrible objet.
- Cela prendra du temps mais je viendrai à bout de ces cadenas.
- Qui a parlé de cadenas ?
U69 sent alors la chaleur d'un fer à souder. L'avertissement de sa tante confirme ses craintes.
- La gaine dans laquelle tu es enfermée te protègera des brûlures. Il s'agit de t'immobiliser. Pas de te blesser.
En quelques minutes les barres plates de la cage situées dans le dos de la prisonnière sont soigneusement soudées.U69 comprend qu'elle n'a aucune possibilité de se libérer.
- Débarrassez-la de sa combinaison sauf les bras et les cuisses.
Les criminelles agissent rapidement et U69 réalise que la combinaison qui l'enfermait était constituée de plusieurs parties. Elle se retrouve nue et exposée aux regards lubriques de ses ravisseuses.
- Et bien, ma chère nièce crois-tu que tu parviendras à sortir sans aide de cette cage.
- Gwen n'acceptera jamais votre proposition infâme.
- Décidément, il est temps de réduire au silence ce vilain petit oiseau.
Une des servantes enfonce une boule de cuir dans la bouche de la malheureuse U69. La boule est fixée à une bande de fer qui recouvre sa bouche. La bande est fixée à la cage par une charnière et est fermée de l'autre côté par un cadenas. Un ergot placé sous le menton de la captive la réduit au silence.
Gwen croise le regard désespérée de son amie et comprend que la cruelle tante de sa compagne triomphe. Il est impossible de s'échapper de cette cage.
- Je propose de la conduire dans son cachot.
- Et lui faire manquer le spectacle. Ce serait dommage.
La tante d'U69 se tourne vers l'infortunée Gwendoline.
- Je suppose, ma chère que vous avez compris que votre seul choix est d'accepter notre proposition.
La prisonnière se demande de quelle proposition il s'agit.
- Mais avant de vous la faire entendre, je crois que vous avez besoin d'une petite leçon qui vous convaincra de notre détermination.
La criminelle saisit le fouet que lui tend sa complice et prend place derrière la prisonnière.
- Quel magnifique objet de travail.
Gwen se prépare à recevoir les premiers coups de fouets qui ne tardent pas à s'abattre sur son postérieur
Episode 2. Gwendoline se marie
La princesse Tania est assise inconfortablement sur une chaise au dossier droit. Ses bras sont emprisonnés de chaque côté du dossier dans des sangles. D'autres sangles fixent son torse au dossier de la chaise tandis que d'autres immobilisent ses cuisses et ses jambes et ses chevilles. Une dernière qui entoure son front l'oblige à garder la tête droite. Elle fait face à un écran de télévision.
- C'est un privilège rare de pouvoir assister en direct à son propre mariage.
Le bâillon, dont elle a le sentiment qu'il lui manquerait si elle en était libérée, évite à la captive de répondre à la moquerie de sa geôlière.
- Ce n'est pas non plus si fréquent d'être prisonnière dans son propre palais.
La moquerie de Zéna rappelle à Tania comment elle s'est retrouvée dans cette triste situation.
Tout avait débuté par la visite du prince Rudolph. Visite organisée par sa conseillère, Zéna, et la sœur du prince, Olga.
Dès l'arrivée de cette famille et de sa suite, la princesse a éprouvé un étrange malaise : le prince était manifestement stupide et totalement soumis à sa sœur. Elle avait décidé de prétexter un malaise pour justifier son absence au repas organisé en l'honneur de leurs visiteurs.
La facilité avec laquelle Zéna avait accepté aurait dû l'alerter. Mais comment aurait-elle pu suspecter une telle traîtrise ? Comment aurait-elle pu imaginer que son mariage avec le prince Rudolph allait être annoncé pendant le banquet. Signifiant ainsi la fusion de leurs deux royaumes et permettant aux criminels qui dirigeaient ouvertement le royaume du prince Rudolph de s'emparer sans difficulté du royaume de Bulovie dont elle était la princesse.
Alertée par sa fidèle servante, elle s'était précipitée pour dénoncer cette infamie mais elle s'était trouvée face à Zéna et Sonia une des sœurs du prince Rudolph. Les deux femmes l'avaient maîtrisée sans mal. Pendant que Sonia lui tenait les bras, Zéna avait lié ses poignets dans son dos. Puis ses bras. La princesse avait tenté d'appeler à l'aide mais un épais chiffon enfoncé dans sa bouche, fixé par deux bandes de tissu, une étroite et l'autre large qui recouvrait totalement ses lèvres, avait réduit ses pitoyables appels à l'aide à des soupirs ridicules et inaudibles. Sa servante avait tenté de fuir pour chercher l'aide mais elle avait été rattrapée et immédiatement ligotée et bâillonnée.
La princesse avait ensuite était conduite dans un cachot où elle avait été enchaînée au mur par ses poignets levés au-dessus de ses épaules ainsi qu'un collier fixé à son cou. Une ceinture métallique et des chaînes à ses chevilles avaient conclu cet atroce travail. Le plus effrayant était le calme avec lequel les ravisseuses avaient procédé. Certaines que personne ne viendrait au secours de leur malheureuse victime.
Le bâillon avait été remplacé par une boule de mousse enfoncé dans sa bouche et un tube de cuir glissé entre ses dents et maintenu par une chaîne verrouillée sur sa nuque.
Sonia la sœur ainée de Rudolph s'était alors installée confortablement face à la princesse impuissante.
- Je vais vous expliquer la situation ma chère. Zéna va annoncer que vous êtes souffrante et que vous devez prendre du repos. Ce qui signifie renoncer à un grand nombre de cérémonies officielles. Zéna assurera vos responsabilités. Cela nous laissera le temps de vous convaincre d'accepter ce mariage. Nous ne manquons pas de moyens de persuasions. Il serait raisonnable d'accepter tout de suite mais vous ne le pouvez pas en étant ainsi bâillonnée. Nous allons commencer par vous tourmenter. Pour vous convaincre que nous ne plaisantons pas. Et aussi parce que nous en avons très envie. Je n'ai donc qu'un conseil à vous donner. Quand nous enlèverons ce bâillon, acceptez notre proposition.
Bien que terrifiée, la princesse avait résisté aux punitions, brimades et autres tourments que lui infligeaient ses ravisseuses. Elle espérait que son peuple allait s'inquiéter de son absence malgré le désespoir dans lequel l'avait plongé l'abandon de tous ses proches à l'exception de sa servante.
La malheureuse domestique payait très cher sa fidélité. Entièrement nue à l'exception du tablier de soubrette qui cachait à peine son sexe, les chevilles enchaînées, la tête emprisonnée dans une cage qui la bâillonnait, elle devait porter des messages à travers tout le château. Pour ce faire, ses poignets étaient enchainés dans son dos et leur chaîne coulissait à travers un anneau fixé à sa ceinture métallique.
Le message écrit était déposé sur un plateau qu'elle tenait dans sa main droite. Pour tenir le plateau, elle devait appuyer le dos de sa main gauche contre ses fesses et tirer au maximum sur la chaîne qui unissait ses poignets. Elle devait parcourir le château en tous sens et était sévèrement punie si elle était trop lente. S'asseoir entre deux livraisons de message était interdit. Pour lui épargner cette tentation, une anse de métal hérissée de quelques pointes avait été fixée à sa ceinture métallique et placée entre ses fesses. La servante devait régulièrement apporter des messages aux geôlières de la princesse. Cette dernière souffrait de voir la fidélité ainsi punie. Ses ravisseuses ne manquaient pas de lui rappeler qu'elle était responsable de cette situation et qu'il suffisait qu'elle accepte le mariage qui lui était proposé.
Mais la courageuse princesse avait résisté. Elle avait supporté les privations, le fouet, les divers ligotages.
Le balltie où ses jambes pliées étaient appuyés contre son torse avait été douloureux. Se chevilles étaient reliées à ses poignets par une corde qui glissait dans le sillon de ses fesses Ses bras étaient liés contre son dos par des cordes qui entouraient ses cuisses. Sa tête juste au-dessus du sol, elle devait tirer sur ses liens pour atteindre la nourriture et la gamelle d'eau qui lui permettait d'étancher sa soif. Son bâillon n'était retiré que quand on lui apportait la gamelle contenant l'infâme nourriture qui lui était destinée. La gamelle d'eau était toujours en place. Poussée par la soif, elle avait parfois tenté d'humecter son bâillon. Ses geôlières l'avaient constaté et avait mis dans sa bouche une boule faite d'une matière qui enflait quand on la mouillait.
Elle avait été placée au milieu d'une petite salle où passaient les domestiques et des alliés de sa famille. Elle avait mesuré l'étendue de la trahison dont elle était victime. L'instruction pour toute personne traversant cette salle était de tourmenter la prisonnière. Et tous ceux qui en avaient eu l'occasion n'avaient pas hésité à le faire. Certains se contentaient de resserrer ses liens ou d'ajuster son bâillon. D'autres d'une tape sur ses fesses particulièrement bien exposées. La plupart n'avaient pas hésité à utiliser les outils mis à leur disposition, fouet ou cravache, pour prendre soin de son postérieur soumis à rude épreuve.
Une fois elle avait courageusement tenté d'atteindre un couteau tombé de la poche d'une personne de passage. Elle avait cru à un allié mais en avait ensuite douté quand elle avait constaté que l'objet était quasiment inaccessible. Elle avait réussi à basculer et tenté de tirer sur ses liens pour récupérer le couteau et avait été surprise à cet instant. Elle avait été cruellement punie, suspendue plusieurs heures la tête en bas. Puis elle avait retrouvé sa position de balltie avec un aménagement supplémentaire. Les cordes qui entouraient son corps et ses chevilles étaient liées à des anneaux fixés au sol. Ses tortionnaires avaient même ajouté un anneau fixé à une corde qui entourait son cou la privant de la possibilité de relever la tête.
Comme elle continuait de résister, elles avaient décidés de lui bander les yeux. Ainsi elle ignorait qui entrait dans la pièce et ce qu'il faisait. Saisissait-il le fouet, la cravache, la tapette ? Se contentait-il de ses mains ? Certains restaient un long moment à ses côtés profitant de l'angoisse qui était la sienne.
Ensuite, le bandeau sur les yeux ne lui avait plus été retiré même pour manger. Elle ne découvrait ce qu'était la nourriture insipide qu'à l'instant de la goûter.
Pourtant, elle n'avait pas cédé. Elle était certaine que quelques puissants lui étaient fidèles, que le peuple de son pays s'inquiétait de son absence et que ses ravisseuses devraient renoncer à leur vile entreprise.
Jusqu'à ce qu'elles découvrent qu'elle avait un sosie.
La princesse est tirée de ses sombres pensées par Zena qui se penche vers elle.
- Ecoute le spectacle va commencer.
La voix du journaliste s'élève dans le poste.
- Mesdames, Messieurs, chers téléspectateurs. Je suis certain que vous êtes nombreux à vous être réunis autour de vos postes de télévision. Et que vous n’allez rien manquer de cet événement qui marque l'union de deux pays longtemps en conflit.
Une voix féminine prend le relais.
- Ce n'est pas la première fois qu'une telle union a lieu. Ces deux pays ont été régulièrement séparés et réunis. Toujours par le mariage.
Le speaker reprend la parole.
- Nous assistons à l'arrivée du carrosse qui transporte le prince.
- Carrosse dans lequel les époux repartiront une fois la cérémonie achevée.
- Mais je ne vois pas la future épouse.
- C'est que les maîtres de cérémonie ont tenu à revenir à une tradition séculaire et disons-le surprenante.
La princesse qui n'ignore rien de cette sinistre cérémonie ne peut s'empêcher de tirer sur ses entraves en écoutant les propos enthousiastes des commentateurs.
Zéna la rappelle à l'ordre.
-Tu devrais savoir que c'est inutile. Je te conseille de te calmer et de profiter du spectacle.
La princesse préférerait être dans un cachot plutôt que de faire face à cet écran de télévision. Bien qu'elle sache les raisons pour lesquelles Gwendoline a accepté cette mascarade, elle ne peut pas s'empêcher de lui en vouloir.
Les ravisseuses de Gwen lui ont promis qu'elle serait libre une fois la cérémonie achevée. A la seule condition que la jeune femme s'engage à ne rien dire de la duperie à laquelle elle participe. Pour être certaines que Gwendoline ne les trahirait pas, elles maintiendront son amie U69 dans le château. Et elle paiera lourdement toute trahison de sa compagne. Et de toute façon personne ne la croira.
La princesse est tirée de ses sombres pensées par la voix du speaker qui annonce l'arrivée de Gwendoline.
- Et voici la princesse qui arrive à pied entourée de gardes dans une robe blanche.
- Vous voulez dire, une robe de mariée, mon ami.
- C'est exact et il faut reconnaître que le spectacle est plutôt plaisant.
- Pourquoi ne dites-vous rien du corset qu’elle porte et qui maintient aussi ses bras lacés contre son corps ?
- En effet, ses bras sont lacés verticalement, contre son corps, derrière son dos. Ses jambes sont aussi entourées d’un fourreau étroit, hélas à l’abri des regards, sous la robe ample qu’elle porte.
- Elle peut ainsi marcher avec subtilité, mais sa démarche est des plus gracieuses.
- Tout ceci, reconnaissons-le, met en valeur un corps irréprochable. Ma chère Marlène, vous pouvez peut-être nous expliquer les raisons de cette arrivée pour le moins originale ?
- Bien entendu. C'est un rappel de la première union entre ces deux pays. Le prince régnant à cette époque s’appelait lui-aussi Rudolph ! Il avait enlevé Diane, la princesse en titre à cette époque, et l'a conduite ainsi jusqu'au mariage.
- Etait-elle bâillonnée comme l'actuelle princesse ?
- Exactement. Avec un bâillon en soie blanche.
- Cela ne semble pas très honnête.
- Mais vous ne connaissez pas la fin de l'histoire.
- En effet, mais je suppose que vous allez nous la révéler.
Le badinage de ces journalistes qui commentent plaisamment une infamie blesse la princesse tout en lui rappelant son impuissance.
- Les partisans de Diane sont intervenus à temps et l'ont libérée à l'instant où le mariage allait être conclu. Le prince était entouré d'ennemis. Les sauveurs de la princesse lui ont retiré son bâillon et à cet instant, elle n'a prononcé qu'un mot.
- Lequel ? Vous nous faites languir chère amie.
- Oui !
- Oui ?
- C'est le mot qu'elle prononça. Elle signifiait ainsi qu'elle pardonnait à Rudolph ses méthodes de rustre et acceptait l'union de leur deux pays. Hélas, cette union n'a pas donné naissance à des enfants. En conséquence les nièces de Diane ont décidé que leur pays retrouverait leur indépendance. C'est ainsi que la rivalité entre ces deux minuscules nations a duré jusqu'à nos jours.
- C'est une belle légende mais est-elle vraie ?
- Les organisateurs du mariage ont manifestement décidé qu'elle l'était. On peut les comprendre puisque les prénoms des futurs mariés sont Tania et Rudolph.
Ses propos semblent si insupportables à la princesse qu'elle tire une nouvelle fois sur ses entraves. Tout aussi inutilement qu'auparavant. Cette légende est fausse, imaginée de toute pièce par les ravisseuses. Mais à présent que deux journalistes en auront parlé dans cette méprisable invention qu'est la télévision, tout le monde y croira. Et elle est immobilisée sur cette horrible chaise, incapable de s'opposer à cette duperie, contrainte d'écouter ce commentaire stupide. Elle frémit en sentant la cravache de Zena effleurer sa poitrine.
-C'est toujours un plaisir de te regarder essayer de te libérer. Depuis le temps que tu es notre prisonnière. Tu devrais savoir que tu n'as aucune chance d'y parvenir.
La princesse se calme et se concentre sur l'infâme cérémonie en tentant d'ignorer le commentaire dithyrambique du speaker. Elle observe Gwendoline qui avance au milieu de la foule. S'efforçant d'avancer dignement, la tête haute malgré son laçage et son bâillon. Et cette robe blanche souligne son corps superbe. Elle est son parfait sosie. A un détail près que n'ont pas remarqué leurs ravisseurs. Un détail qui pourrait renverser la situation si Gwendoline ose dire la vérité à l'instant où son bâillon lui sera enfin retiré.
Gwen gênée par son étroit jupon grimpe gracieusement les marches du palais, à petits pas. Ce qui ne semble embarrasser personne dans la foule qui l'entoure. Evidemment, sa robe ample ne révèle pas l’étroit fourreau qui entoure ses jambes. Elle pénètre dans l'immense salle où doit se dérouler la cérémonie. Les caméras à l'intérieur ont pris le relais.
Zena toujours cruelle et souriante souligne le port altier du sosie de la princesse.
-J'espère que tu admires la façon dont cette jeune femme te rend honneur en se tenant parfaitement droite et la tête haute. On pourrait la croire fière d'être ainsi ligotée et bâillonnée. Il est vrai qu'elle en a autant l'habitude que toi.
- C'est l'éducation de la tante d'U69 qui a permis un tel résultat.
La princesse reconnaît la voix de Fifi qui a trahi U69 sans le moindre scrupule.
- Il est regrettable que notre chère espionne rate ce spectacle.
- Elle ne le manque pas. Elle est même particulièrement bien placée pour y assister.
A cet instant une des caméras de télévision filme les tribunes du palais où des invités prestigieux assistent au mariage. La voix du speaker s'élève à nouveau.
- Quelle est cette femme enfermée dans une cage plutôt inconfortable ?
- Une espionne qui a agi contre notre pays et tenté de faire échouer cette alliance.
Face à l'écran, Zena a quelques difficultés à cacher son étonnement.
- N'est-ce pas dangereux d'exposer ainsi U69 ?
- Au contraire, c'est une méthode simple pour faire savoir aux opposants de tous bords que nos services secrets soutiennent cette union.
La princesse, désespérée, comprend que ses ravisseuses ne constituent que la partie la plus visible d'un complot aux sombres ramifications.
Le seul grain de sable est l'infime différence qui existe entre la princesse et Gwendoline : l'absence d'une tâche de naissance sur l'épaule de Gwendoline. Détail si dérisoire qu'il ne peut apparaître que si l'usurpatrice involontaire ose trahir ses geôliers.
Le moment fatidique est arrivé. L'attention excessive de la princesse n'échappe pas à Zéna.
- Tu espères vraiment que cette idiote va oser faire éclater la vérité ? Et dans ce cas qu'on la croira ? A cause de cette tache absente de son épaule ? Que personne n'a remarqué jusqu'ici ?
- C'est aussi la raison de la présence d'U69. Rappeler à Gwendoline qu'elle doit obéir si elle veut préserver la santé de son amie.
La princesse ne peut s'empêcher de maudire la stupidité de son sosie. Comment peut-elle s'imaginer que ces horribles femmes tiendront parole !
Zéna qui a deviné ses pensées sourit cruellement.
- Ne t'inquiète pas pour cette naïve jeune femme. Nous lui avons promis qu'elle quitterait le pays après le mariage et nous tiendrons parole. Elle aura même la joie de retrouver son cher oncle.
La princesse devine une autre infamie derrière ces propos mais ne parvient pas à en imaginer la raison. Que lui importe d'ailleurs le destin de cette jeune idiote qui est sur le point d'accepter de participer à une duperie qui plongera un pays entier dans l'affliction et la terreur.
Toujours attentive aux pensées de sa prisonnière, Zéna ne résiste pas au plaisir de la tourmenter moralement.
- Tu es injuste envers nous. Grâce à l'argent de l'organisation, ton pays va connaître un enrichissement phénoménal. Les criminels auront un lieu où se rencontrer et négocier leurs affaires sans crainte des policiers à leur poursuite. Ils pourront passer des accords entre eux et avec des représentants des gouvernements ou des services secrets. Puis dépenser leur argent dans bars, des salles de jeu et tout autre lieu de plaisir. Si tu avais accepté notre accord, tu en aurais profité.
L'infernal bâillon prive la princesse de toute possibilité de répondre à ces propos infâmes. Elle ne peut que se débattre et bafouiller de façon ridicule puis constater à nouveau l'efficacité des sangles qui l'immobilisent.
Sa geôlière la caresse tendrement. Ses caresses paraissent encore plus cruelles à la prisonnière qui, vaincue, cesse de se débattre et se concentre sur la retransmission télévisée à l'instant où le bâillon est retiré de la bouche de Gwendoline.
Zéna sourit cruellement.
- A ton avis quelle va être la réponse de Gwendoline ?
Episode 3. Gwendoline retourne au bercail
Dans l'avion qui la ramène vers l'Angleterre Gwen songe que son voyage de retour est plus confortable que l'aller.
Il est vrai qu'il serait difficile de faire pire que dans cet horrible trajet. Seule dans la soute. Ligotée et bâillonnée.
Enfin ! Ce n'est pas tout à fait exact. Ses ravisseuses avaient retiré son bâillon pour le cas où elle serait malade en avion. Une touchante attention, diraient certains. A condition d'oublier les cordes qui s'enfonçaient dans sa chair.
Et surtout de négliger les tourments qui ont suivi. Et la duperie dont elle est devenue l'impuissante complice.
A l'instant, où pendant la cérémonie du mariage, le bâillon lui avait été retiré elle avait évidemment envisagé de répondre par un refus. De crier qu'elle n'était pas la vraie princesse.
Mais elle s'était rappelée d'U69 dans sa cage. Des services secrets complices de cette duperie. Des médecins prêts à brandir un diagnostic de folie qui justifiait que la princesse soit cachée aux yeux de tous depuis des mois. La tante d'U69 avait été claire. Si Gwen tentait de faire échouer le mariage. Elle serait rapidement maitrisée, d’autant plus rapidement qu’elle ne peut pas se défendre avec ses bras lacés contre son corps. La prétendue folie de la princesse justifierait une usurpation par le prince sur les deux royaumes en attendant le rétablissement de sa future épouse. Mainmise que les sujets de la princesse accepteraient volontiers en raison des rumeurs que les comploteurs avaient diffusées sur son incapacité à gouverner.
Quant à Gwen, elle rejoindrait son amie dans un cachot sans aucun espoir d'être libérée
Alors Gwen avait prononcé le fatidique "oui" et Rudolph, respectant l'infâme cérémonie, avait immédiatement et tendrement remis le bâillon sur les lèvres de son épouse. Signifiant ainsi la soumission totale de la souveraine et de son peuple à son époux. Le couple avait quitté la salle sous les applaudissements des participants.
Gwen espérait qu'elle allait être libérée de ses liens et reconduite à l'aéroport où elle prendrait enfin un avion pour quitter cet horrible pays et tenter d'oublier la duperie dont elle avait accepté d'être la complice.
Mais c'était trop demander. Elle l'avait compris en voyant Fifi et la tante d'U69 approcher.
- Vous n'allez pas déjà nous quitter ma chère. Vous avez un rôle à jouer dans la fête.
Le visage de Gwen avait exprimé son incompréhension. Elle savait qu'une fête était prévue après la cérémonie où la princesse serait exposée comme une prisonnière dans son propre royaume. Ce qui ne posait aucun problème puisque tous les participants étaient ravis qu'elle soit ainsi soumise à son indolent mari. Lui-même soumis à ses sœurs.
Mais la plupart des bénéficiaires de cette infamie étaient persuadés que c'était la véritable princesse qui avait accepté ce mariage. Ils auraient un doute s'ils voyaient un sosie parfait de la princesse.
Fifi avait cruellement souri.
- Comme c'est gentil de vous inquiéter de l'avenir de notre machination. Mais nous avons trouvé une solution. Ne vous inquiétez donc pas charmante esclave.
Fifi avait pris le bras de Gwen pour la conduire dans une pièce où elle était attendue par une autre servante connue de la prisonnière : Zaza la domestique de l'infâme Comtesse et de l'ignoble D’Arcy.
Bien avant d'être la victime des ennemis de la princesse Tania, Gwen avait dû affronter ces trois criminels.
Pour une raison inconnue d'elle-même D’Arcy avait souhaité l'épouser. Devant son refus, il avait tenté de la contraindre au mariage et avait exigé le remboursement des dettes de l'oncle de la jeune femme. Heureusement, elle avait pu le rembourser grâce au triomphe de "Vif Argent", son cheval, dans une course hippique.
Mais elle n'aurait jamais réussi si elle n'avait pas été sauvée plusieurs fois par U69 des tentatives d'enlèvement de l'infâme D’Arcy.
A présent U69, trahie par sa tante, était prisonnière de ce château. Personne ne viendrait secourir Gwendoline. Honteuse, elle avait baissé la tête dans l'attente du sort que lui réservaient Fifi et Zaza. En d'autres circonstances elle aurait sans doute ri au son de ces prénoms ridicules. Mais ils cachaient l'habileté de deux servantes totalement dévouées à leur maîtresse et dont la cruauté n'avait d'égal que leur terrifiante imagination.
Elles avaient retiré sa robe de mariée, avaient qualifié son corps de splendide puis l'avaient vêtue d'une jupe en cuir courte et fendue. Sa poitrine avait été couverte d'un bustier de la même matière.
Son bâillon retiré, Gwen avait tenté de défier les criminelles.
- Vous pensez qu'habillée ainsi, les invités ne feront pas attention à mon visage.
- Notre amie est bien impertinente.
- C'est la mauvaise influence de la nièce de ma maîtresse.
- C'est un défaut dont nous devrons la guérir.
Gwen s'était adressée directement à Fifi.
- Votre maîtresse m'a promis que je serais libre après le mariage.
Zaza avait tiré les cheveux de la prisonnière pour ramener sa tête en arrière.
- Oui, après le mariage. Mais le mariage comprend un banquet. Et ma maitresse respectera cette promesse.
Fifi était intervenue.
- Allons Zaza, il est certain que ma maîtresse tiendra parole... Une fois passée la fête de ce soir.
Zaza, c'était calmée.
-Tu as raison. Achevons de préparer notre insolente amie.
Les servantes avaient alors "habillé" la tête de la prisonnière avec un masque de cuir qui l'enveloppait depuis la nuque jusqu'au front sans oublier son menton et évidemment ses lèvres. Elles avaient énergiquement serré les sangles puis avaient conduit leur victime face à un miroir pour qu'elle puisse apprécier le résultat. La jeune femme avait constaté que seuls ses yeux et son nez étaient visibles. Non seulement, elle était bâillonnée mais il était certain que personne ne remarquerait la moindre ressemblance avec la princesse.
- Tu es superbe ma chérie mais tu ne vas pas te contenter de t'exhiber. Tu vas devoir travailler.
Les servantes avaient entouré la taille de la prisonnière avec une ceinture métallique à laquelle était reliée une chaine aux extrémités de laquelle étaient fixés deux anneaux destinés à enserrer ses poignets.
Gwen avait constaté qu'ainsi enchaînée elle pouvait à peine amener ses bras au niveau de sa taille. Les servantes répondirent à son interrogation forcément muette en déposant entre ses mains un large plateau sur lequel était déposé des verres et des bouteilles.
- Nous avons quelques heures pour t'entraîner. Cela va être un plaisir.
- Il vaudrait mieux lui retirer sa jupe.
- Vous avez raison chère amie. Ainsi que son bustier. Ce sera plus facile pour l'éduquer.
Les impitoyables éducatrices avaient dévêtue leur élève impuissante. Ne lui laissant que le masque qui recouvrait sa tête et la bâillonnait puis avaient retiré verres et bouteilles du plateau.
- Cela évitera de la casse. Fais quelques pas, esclave !!
Mais Fifi l'avait arrêtée.
- Zaza, nous oublions l'essentiel.
Zaza avait souri.
- Où avais-je la tête.
Elle avait alors fixé une chaîne étroite aux chevilles de Gwen qui avait réalisé que la cruauté des servantes était réellement sans limites.
- A présent, fait-nous voir comment tu marches.
Gwendoline avait obéi, progressant maladroitement sur les chaussures à talon aiguille tout en tenant le plateau vide. L'entrave de ses chevilles la contraignait à avancer à petits pas. Terrifiée à l'idée de trébucher, elle se concentrait sur le sol.
Deux coups de cravache sur son postérieur l'avaient rappelé à l'ordre.
- Tiens-toi droite. Nous te l'avons appris. Et met un peu d'élégance dans ta démarche.
La prisonnière avait péniblement repris sa marche maladroite. Les cravaches s'étaient à nouveau abattues.
- C'est ce que tu appelles marcher avec élégance ?
Gwendoline aurait souhaité leur demander comment elles auraient fait avec les chevilles enchaînées. Heureusement son bâillon était là pour lui éviter de se laisser aller à de ridicules tentatives de révolte et lui rappeler qu'il était préférable de respecter les ordres des servantes qui étaient à présent ses maîtresses prêtes à punir le moindre signe d'insolence.
Au bout de quelques pas, les leçons de Fifi et de la tante d'U69 étaient revenues et elle avait progressé rapidement pour adopter une démarche élégante tout en gardant la tête haute comme elle l'avait appris.
Zaza n'avait pas manqué de féliciter Fifi pour son travail.
- Quelle réussite. Quand nous l'avions enlevée, ce n'était qu'une petite paysanne dévergondée et maladroite.
- U69 n'était plus là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Elle était au contraire ravie de constater que nous transformions son amie en une véritable lady.
- Elle n'a jamais soupçonné le piège que vous tendiez.
- Son amour pour cette petite garce l'a totalement pervertie. Elle représente une énorme déception pour ma maîtresse. Elle n'a même pas compris qu'il était impossible de faire de cette idiote une lady.
- Mais nous devrions réussir à en faire une esclave servile.
Des verres et une bouteille avaient été déposés sur le plateau entre les mains de Gwen.
- Marche jusqu'à la table au bout de la pièce. Dépose les verres et remplis-les avec l'eau de la bouteille.
Terrifiée à l'idée de faire tomber le plateau ou ce qu'il transportait, Gwen avait progressé à petits pas maladroits. S'emmêlant dans la chaîne de ses chevilles, elle avait trébuché et les verres et la bouteille étaient tombés sur le sol.
Avant même qu'elle puisse réagir, les cravaches de ses tortionnaires s'étaient abattues sur son postérieur. Fifi et Zaza n'avaient pas caché le plaisir qu'elles prenaient à la punir ainsi.
- Que se passe-t-il ?
Gwen avait reconnu la voix de la comtesse « M », l’impitoyable complice de D’Arcy. Elle savait qu'elle n'avait aucun secours à espérer de cette femme.
- Nous tentons de préparer notre amie pour la fête de ce soir. Mais nous craignons de manquer de temps. Elle est trop maladroite.
- Ses fesses risquent d'être rouges si vous poursuivez ainsi.
- Elles seront cachées par sa jupe et elle n'aura pas besoin de s'assoir.
La terrifiante criminelle s'était approchée de la captive et avait caressé sa poitrine de l'extrémité de sa cravache. La prisonnière n'avait pu s'empêcher de frémir.
- Allons ma chère, jamais je n'abimerais une poitrine telle que la vôtre.
Gwendoline s'était efforcée de cacher son désarroi et sa honte.
- La tante de votre stupide amie m'a affirmé que vous aviez fait quelques progrès. Il serait temps de vous en souvenir. Si vous n'êtes pas capable de servir, nous trouverons un autre moyen pour que vous distrayiez nos invités.
Par chance, le bâillon privait Gwen de la possibilité de demander des précisions qui n'auraient fait que l'épouvanter davantage. Se remémorant ses leçons, elle avait baissé la tête pour montrer sa soumission.
L'humiliante petite tape qu'elle avait reçue sur les fesses pour la féliciter lui avait semblé encore plus douloureuse que les coups de cravache.
La comtesse s'était tournée vers les deux servantes.
- Vous faites un excellent travail. Cette insolente jeune femme a oublié ses leçons mais vous allez les lui rappeler.
Sur ces cruelles paroles, la terrifiante criminelle était sortie. Abandonnant Gwen aux mains expertes des deux servantes ravies d'exercer leurs talents sur la malheureuse jeune femme.
Les heures qui avaient suivi avaient été une succession de punitions et d'ironiques félicitations à la fin desquelles Gwen, enfin capable d'être une serveuse convenable, avait été revêtue de sa jupe fendue qui cachait la rougeur de son postérieur durement mis à l'épreuve à l'occasion de ces humiliantes leçons.
Les servantes avaient alors jugé inutile de cacher sa poitrine avec un bustier et avait mis leur prisonnière en laisse grâce à un anneau fixé à la partie inférieure de la cagoule qui la bâillonnait.
Fifi avait pris la laisse et Zaza s'était placé derrière Gwen, prête à agir si la captive avait émis le moindre signe de résistance. Ce qui n'était pas dans les intentions de la douce Gwendoline, honteuse et soumise. Elle s'était efforcée d'avancer au rythme imposé par ses maîtresses par procuration qui progressaient d'un pas vif et long alors que leur malheureuse victime aux chevilles enchaînées était contrainte d'avancer à petits pas ridicules et saccadés.
Elles arrivèrent enfin dans l'immense salle de réception. Dès qu'elle eût franchi le seuil, Gwen comprit que ses épreuves ne faisaient que commencer mais que sa situation n'était pourtant pas la pire.
Plusieurs tables avaient été installées et de nombreux convives étaient déjà assis. Les serveuses disposées autour de la salle attendaient l'ordre d'officier. Aucune d'entre elles n'était enchaînée et elles étaient toutes vêtues normalement.
Gwen aurait éprouvé un immense sentiment de solitude si son attention n'avait pas été attirée par le triste spectacle sur l'estrade. Le couple princier y était installé, visible de tous. Le prince était libre de ses mouvements et normalement vêtu. La princesse était assise sur une chaise inconfortable. Son corps entier immobilisé par des sangles terriblement serrées. Elle était bâillonnée par une large bande de cuir.
Observant le désarroi de Gwendoline, Fifi l'avait cruellement aggravé.
- Pourquoi un tel regard désapprobateur. C'est ton œuvre que tu contemples.
Honteuse, la malheureuse prisonnière avait compris que l'impitoyable criminelle disait la vérité. Elle était la complice de cette infamie. Et qu'avait-elle obtenu en échange ? La princesse avait perdu son royaume, U69 était toujours prisonnière et elle-même n'avait aucune garantie de retrouver la liberté.
Devinant ses pensées, Fifi avait réagi.
- C'est insultant, ma maîtresse a promis que demain tu serais libre et tu le seras. A présent va prendre les commandes des convives. Commence par la table de ton ami D’Arcy.
Gwendoline avait obéi et avait avancé aussi vite que ses chaînes le lui permettaient. Le sourire de l'ignoble D’Arcy avait été une blessure supplémentaire.
- Quel plaisir de vous revoir ma chère. Je crois que vous connaissez tout le monde.
Autour de la table était installés la comtesse, la tante d'U69 et les sœurs du prince Rudolph. Sur un signe de D’Arcy, Fifi et Zaza vinrent s'installer à leur table.
- Nous avons demandé à ce que notre table soit exclusivement servie par Gwen.
- Excellente idée mais nous devons attendre le clou de la soirée.
A cet instant le prince s'était levé et avait commencé un discours maladroit et pompeux.
- Mes amis, je suis heureux de vous voir tous présents pour célébrer la fin de la désunion de nos deux pays. Pour fêter aussi la nouvelle union de nos deux pays. Nous fêtons aussi mon union avec la princesse Tania.
Le prince avait alors désigné la princesse immobilisée et bâillonnée sur sa chaise.
- Comme vous le voyez, notre union s'est effectuée dans le respect des traditions.
Les applaudissements avaient éclaté.
- La princesse ici présente, s'est longtemps opposée à cette union. Elle en a finalement admis la nécessité mais doit payer le prix de son désaccord. Elle règnera à mes côtés, silencieusement.
L'ignoble souverain avait marqué un temps puis avait repris.
- ... Et elle demeurera attachée à son trône.
La pitoyable plaisanterie avait pourtant déclenché une salve de rires et d'applaudissements.
- Mais nous ne devons pas oublier que certaines personnes ont tenté de faire échouer cette union. Toutes n'ont pas été prises mais nous avons capturé la principale instigatrice de ce complot.
Gwen avait alors ressenti un terrible pressentiment. Un rideau s'était ouvert et U69 enfermée dans la cage adaptée à son corps était apparue. La cage était suspendue à un portique et deux serviteurs poussaient le portique sur la scène pendant que retentissaient de nouveaux applaudissements.
Le plus cruel aux yeux de Gwendoline était le sourire de la tante de son amie quand elle observait sa nièce prisonnière et impuissante.
- Dans quelques instants, vous allez pouvoir monter sur l'estrade et montrer à cette espionne ce qu'il en coûte aux ennemis de nos pays.
Gwen incapable de supporter ce qui allait se produire tenta de reculer. Mais d’Arcy saisit la chaîne de ses poignets.
- Vous avez l'air d'aller mal ma chère. Asseyez-vous donc. Il sera toujours temps d'aller chercher nos commandes.
La comtesse avait réagi.
-Vous êtes bien trop bon avec cette petite ingrate. Mais peut-être n'avez-vous pas renoncé à la séduire.
- Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert chère comtesse. En effet, je ne désespère pas de faire de cette effrontée Lady d’Arcy mais pour l'instant j'offre à la douce Gwendoline mes genoux et mes bras.
Dans l'impossibilité de résister à la traction exercée sur ses chaînes, Gwen avait été contrainte de s'asseoir sur les cuisses de l'ignoble individu. Sans qu'elle sache comment il avait réussi à écarter le pan de la jupe avant qu'elle s'assoit et elle en éprouvait une honte intense et stupide. Jusqu'à ce qu'elle sente ses lèvres sur ses épaules nues. Elle n'avait alors pas pu retenir un frémissement de dégoût.
- Vous finirez par m'apprécier ma chère et tendre amie.
La jeune femme sentait à présent les mains qui caressaient sa poitrine. Elle tenta de se dégager. Jusqu'à ce qu'elle réalise que ses mouvements et ses gémissements de dégoût étouffés par son bâillon pouvaient être interprétés de bien de façons. Ce que ne manqua pas de faire son "aimable" tourmenteur.
- Vous voyez. Vous commencez à aimer mes attentions. Et quelle aimable idée d'avoir ainsi dénudé vos appâts.
Croyait-il vraiment qu'employer un terme désuet pour désigner ses seins allait suffire à la séduire !!!
- C'est étrange. Au début, je n'ai voulu vous épouser que par intérêt. A présent, je crois que je vous désire aussi.
Gwendoline était troublée par les propos de l'ignoble individu. Elle avait toujours cru que cette demande de mariage était motivée par un désir bestial. Quel intérêt pouvait-il y avoir à épouser une jeune femme pauvre dont le seul bien était un cheval dans l'entretien duquel partait tout l'argent de son oncle et qui jusqu'à présent n'avait remporté qu'une course ?
- Vous vous égarez mon ami.
- Seriez-vous jalouse comtesse ?
- Allons, vous savez qu'il ne serait être question de jalousie entre nous. Je m'inquiète seulement du fait que vous puissiez être amoureux de cette jeune écervelée.
Sir d’Arcy, s’écarte légèrement de Gwendoline, se penche vers la comtesse pour lui glisser :
- Vous parlez d'amour quand je parle de désir. Une fois que nous aurons obtenu ce que nous souhaitons de cette charmante personne et que j'aurai assouvi mes désirs, nous trouverons bien quelque commerçant susceptible d'en avoir l'usage.
Ainsi, c'était ce qu'il restait des promesses de la tante d'U69. Horrifiée, Gwen avait tenté de se dégager quand cette dernière était intervenue.
- Vous oubliez que j'ai promis à cette jeune femme que demain, elle pourrait quitter librement le château. Et même le royaume.
- Et il en sera ainsi mais je n'aurai aucun mal à la retrouver. Où pourrait-elle donc aller ? Et même si elle parvenait à se cacher, la chasse n'en serait que plus amusante.
Gwen avait alors compris qu'elle ne pourrait pas se contenter de retourner dans son village natal pour échapper aux désirs vicieux de l'infâme d’Arcy.
Mais son attention avait été attirée par ce qui se passait sur l'estrade où un des invités était monté et avait saisi un martinet tendu par le prince.
L'homme était passé derrière U69 et avait asséné un coup sec sur les fesses de la prisonnière encagée. Il avait passé l'instrument au suivant qui avait agi de même.
Sous le regard désespéré de Gwen une file d'attente s'était disposée sur et au pied de l'estrade pour infliger ce que le prince et ses sœurs osaient appeler une juste punition.
Gwen avait détourné la tête mais la tante d'U69 avait immédiatement réagi.
- Je te conseille de regarder jusqu'au bout. Tu es la principale responsable du sort de ma nièce.
Tout en embrassant et caressant Gwendoline, d’Arcy avait précisé les propos de la criminelle.
- Elle a raison, tu as transformé une maîtresse espionne en défenseure de la morale et de la vertu. Mais je te pardonne.
Gwen ne savait pas ce qui lui était le plus insupportable : les caresses de celui qui prétendait devenir son amant ou le spectacle de son amie jadis si forte et déterminée et à présent humiliée et suppliciée.
Elle avait frémi en sentant la main de l'individu passer sous sa jupe. Elle avait tenté de le repousser malgré ses poignets enchaînés mais il s'était contenté d'affermir sa prise.
- Je te conseille de ne pas jouer ce jeu-là. Je peux être aussi dur que je suis tendre.
Heureusement le tour de D’Arcy était venu pour appliquer à U69 la "juste punition qu'elle méritait". Gwen avait eu honte du soulagement qu'elle avait à cet instant éprouvé.
Soulagement de courte durée car son "soupirant" l'avait obligée à l'accompagner la traînant en laisse avec une dureté contrastant avec la pseudo tendresse qu'il avait prétendu manifester à son égard. Pas un instant il n'avait tenu compte des chaînes qui gênaient la marche de la captive.
Face à U69, Gwen avait été horrifiée des marques laissées par le martinet sur la peau de celle qui avait été sa compagne. Au regard de son amie, elle avait compris qu'elle l'avait reconnue malgré le masque. Gwen l'avait regardée dans les yeux pour lui rappeler à quel point elle l'aimait. Elle aurait souhaité pouvoir lui dire que demain elle serait libre et qu'elle ferait éclater la vérité. Qu'elle avait trouvé un moyen de mettre fin à cette duperie.
D’Arcy avait frappé sans hésitation les fesses de la prisonnière en cage puis avait posé le martinet.
- Un martinet plutôt qu'un fouet. Tu as de la chance que tes geôlières soient aussi indulgentes.
U69 était bien sûr incapable d'exprimer ce qu'elle pensait de cette "indulgence" mais Gwen n'avait aucun mal à l'imaginer.
Ses pensées avaient été interrompues par une nouvelle traction exercée sur sa laisse et elle avait dû suivre son maître comme l'esclave qu'elle était devenue.
De retour à la table une liste avait été tendue à Gwen qui avait compris qu'elle allait à présent servir ses geôliers et ses geôlières.
Elle s'était dirigée vers les étals où les mets étaient présentés avait tendu la liste aux serveuses. Les mets avaient été déposés sur un chariot qu'elle avait poussé difficilement. Le cliquetis de ses chaînes au fur et à mesure qu'elle avançait lui était insupportable.
Arrivée à la table, elle avait servi les plats aux convives qui, hommes ou femmes en profitaient pour la caresser ou la pincer.
Une fois les convives servis, sur un geste de D’Arcy, elle s'était installée sur ses genoux. Elle avait à cet instant pris conscience de la servilité dont elle faisait preuve. Tout en profitant du repas, l'ignoble individu se livrait à des caresses de plus en plus précises et expertes.
Gwen, honteuse d'être ainsi soumise, voyait la princesse qui assistait à ce sinistre spectacle. Tout aussi impuissante qu'elle. Elle avait alors décidé qu'elle trouverait un moyen de lui rendre son trône.
Un choc dans l'avion réveille Gwen. Elle réalise qu'elle s'est endormie et a revécu le cauchemar de cette journée de dupes.
La tante d'U69 avait tenu parole et l'avait laissée partir. Un chauffeur avait même été mis à sa disposition pour l'amener à l'aéroport. Et un billet d'avion lui avait été remis. Elle s'était alors rendu à un guichet et avait échangé le billet pour un autre horaire et un autre aéroport de destination. Avec l'argent qui lui avait été remis, elle avait téléphoné à son oncle pour lui indiquer à quel endroit elle allait atterrir. Elle avait ensuite embarqué et s'était confortablement installée pour son voyage.
Elle sait comment détruire l'ignoble complot et comment échapper aux assiduités de D’Arcy. Avant le départ, elle a envoyé un télégramme à une journaliste locale en lui donnant suffisamment de détails pour l'intéresser. Son oncle la conduira au journal. Une fois l'article publié avec sa photo, la duperie sera évidente. Et s'en sera fini des complots atroces de D’Arcy, de la comtesse et de leurs complices. Avant de sortir, elle avise un miroir et s'y observe un instant. Quel plaisir de constater l'absence de cordes, de chaînes, de carcans ou autres objets de contentions. De voir que ses lèvres ne sont pas recouvertes d'un quelconque bâillon. D'apprécier que ses seins ne soient pas exposés au regard de tous. Sa jupe et son chemisier sont élégants et modestes. Elle se sent elle-même. Elle sort de l'aéroport. Bientôt les ravisseurs de la princesse regretteront leurs actes immondes.
Dernière modification par MacWilly le 28 janv. 2024, 12:46, modifié 1 fois.
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline
Episode 4. Gwendoline rencontre son oncle
Gwendoline avant de sortir de l'aéroport rectifie sa tenue en s'observant dans un miroir judicieusement placé.
Elle est vêtue d'un élégant chemisier vert pâle et d'une jupe en cuir noir toute droite allant jusqu’au genou et possédant une fermeture éclair ouverte jusqu’à mi-cuisse. Elle porte un collant couleur caramel et des chaussures noires plates, du genre mocassins. Elle peut se mouvoir librement, beaucoup plus aisément qu’avec des escarpins à talons hauts. Il est temps de rejoindre son oncle.
Elle l'aperçoit à côté d'une automobile. Il a fait appel à un de ses amis. Alors qu'elle est proche de la voiture, il ouvre la porte arrière pour qu'elle puisse s'installer. Ce geste lui en rappelle soudain un autre et elle marque un temps d'arrêt.
C'était lors de sa première capture. Le chauffeur de la comtesse avait tenu la porte de la même façon. La voiture ressemble à celle de ce triste événement. Une voiture luxueuse et puissante. Elle se secoue. Quelles idées lui passent par la tête. C'est son oncle. Ce n'est pas la même voiture. Elle se remet en marche.
- Bonjour mon oncle.
- Heureux de te revoir ma chère nièce. Tu n'as pas de bagage ?
- Non, je vous expliquerai. Pouvons-nous partir ?
- Bien sûr.
L'automobile démarre. Gwendoline se détend.
- Mon ami doit faire une halte pour prendre livraison d'un colis. Ca ne t'ennuie pas ?
- Pas du tout.
La voiture ralentit. Se range le long du trottoir. Le chauffeur laisse le moteur tourner.
- Votre ami ne descend pas ?
- Non.
- Quelqu'un amène le colis ?
- En fait le colis est déjà dans la voiture. Il ne reste qu'à le ficeler.
A cet instant, les portes arrière s'ouvrent de chaque côté. Avant que Gwendoline ait pu réagir, Fifi et Zaza s'installent de chaque côté. Les portes se referment. La voiture démarre. Emportant le "colis" et ses ravisseuses.
Fifi a saisi les poignets de Gwen et tord ses bras dans son dos pendant que Zaza attache ses chevilles.
Gwendoline tente d'appeler à l'aide mais depuis le siège avant son oncle enfonce une boule de tissu dans la bouche de sa nièce puis appuie sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de la recracher.
Après les chevilles, Zaza s'occupe des cuisses de sa victime qui continue de se débattre entre les mains de Fifi et tente vainement d'échapper à la pression de la main de son oncle.
- Vous ne pourriez pas aller plus vite.
- Ne soyez pas si impatient. La voir se débattre ainsi, c'est toujours un plaisir.
Zaza intervient.
- Ses chevilles et ses cuisses sont attachées. Si tu peux continuer de la tenir, je passe au bâillon.
- Je pourrais la tenir pendant des heures.
Gwendoline qui a réussi à recracher son bâillon proteste vivement.
- Vous n'avez pas le droit, votre maîtresse m'avait promis que je serai librmmpff.
Le chiffon à nouveau enfoncé dans la bouche de la captive interrompt ses vaines protestations. Mais Fifi juge utile de rectifier ses assertions.
- Ma maîtresse t'a promis que tu rentrerais librement en Angleterre. C'est tout. Elle n'a rien promis pour la suite. Tu devais t'en douter puisque tu as changé l'heure et lieu de ton arrivée. Tu as juste commis l'erreur d'en parler à ton oncle.
Le chiffon enfoncé dans la bouche de Gwen est maintenu par une fine bande de tissu entre ses lèvres puis une bande de tissu plus large est appuyée contre sa bouche. Incapable de protester la prisonnière lance un regard accusateur vers son oncle.
Pendant que Fifi, achève d’attacher les poignets et les bras dans le dos de sa victime, celle-ci juge utile de réagir.
- Ce qui t'arrive est de ta faute. Si tu avais accepté le mariage proposé par d’Arcy, tu n'en serais pas là. Cette enquiquineuse d’U69 ne s'en serait pas mêlée et elle ne serait pas enfermée dans une cage.
Le chauffeur intervient.
- Il semblerait que les ébats de notre amie aient attiré l'attention.
Les ravisseuses se retournent et aperçoivent un motard de la police lancé à leur poursuite.
- Vous voulez que je le sème ?
- Inutile et dangereux, il pourrait donner l'alerte. Prends la petite route à droite puis ralentis et range-toi sur le bas-côté.
- Pourquoi cette route ?
- Elle est moins fréquentée, ce sera plus facile.
- Vous voulez qu'on cache cette petite dévergondée ?
- Contentez-vous d'achever de l’attacher et assurez-vous que son bâillon est bien enfoncé.
Le chauffeur suit les ordres de l'oncle. Pendant que Fifi ligote soigneusement le torse de Gwen et que Zaza resserre le bâillon de Gwendoline.
Le motard s'arrête, bloque sa moto et s'approche de l'automobile tout en enlevant son casque.
- Mais c'est une femme !
- Oui le constable local a décidé d'expérimenter une police mixte.
La femme s'arrête au niveau du passager. L'oncle baisse la vitre.
- Un problème, madame l'agent ?
- Cela me semble évident.
- Vraiment ?
- J'aimerais entendre la jeune femme ligotée et bâillonnée à l'arrière.
Gwen roule les yeux, murmure dans son bâillon. Elle devine l'excitation des deux criminelles qui l'encadrent.
- C'est une aliénée mentale. Je suis mandaté par un hôpital psychiatrique pour la ramener chez eux.
- Une aliénée mentale ?
Les doutes de la policière sont évidents.
- Si nous lui retirions son bâillon, elle vous raconterait une sombre histoire d'enlèvement et de sosies, de mariages forcés...
- J'apprécierais d'entendre cette histoire.
- mmmmff !!
La policière devine les craintes de la prisonnière.
- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, j'ai envoyé un appel au centre et j'ai transmis le numéro de la plaque. Les renforts seront bientôt là.
- Malgré les propos lénifiants de la policière, Gwen s'inquiète de l'excitation de plus en plus évidente de ses ravisseuses, mais attachée et bâillonnée elle est incapable d’intervenir.
Le chauffeur intervient.
- Il a répondu ?
- Pardon ?
- Le centre ? Il vous a répondu ?
Un soupçon d'inquiétude passe dans le regard de la motarde.
- Bien sûr. Les renforts sont en chemin.
- Je ne le crois pas.
- Et pourquoi ?
- Parce que j'ai brouillé la fréquence. Votre centre n'a rien reçu.
Comme obéissant à un signal, l'oncle ouvre brutalement la porte et déséquilibre la policière. Avant que celle-ci ait repris ses esprits, Fifi et Zaza sont sur elles, la désarment et la maîtrisent.
- Ce blouson et ce pantalon ne conviennent pas à une femme telle que vous.
Fifi fait glisser le blouson le long des épaules bloquant les bras de la motarde pendant que Zaza lui retire son pantalon puis attache ses chevilles.
La jeune femme proteste et crie de toutes ses forces.
- Elle nous casse les oreilles.
- Arrache un morceau de sa chemise et bâillonne la avec.
Dans la voiture, le chauffeur s'impatiente.
- Si une autre voiture arrive, on ne pourra rien gérer.
- Si tu allais cacher la moto au lieu de t'énerver.
Le chauffeur obéit. L'oncle se tourne vers Gwen, terrifiée par ce qu'elle découvre sur son oncle.
- Reste sagement dans la voiture pendant que j'explique à cette jeune idiote qu'elle devra se tenir tranquille.
Il a un regard ironique sur sa nièce ligotée et bâillonnée.
- En même temps où pourrais-tu aller, attachée comme tu es ?
Sur ces cruelles paroles, il quitte l'automobile pour rejoindre ses complices qui ont achevé de ligoter et bâillonner la policière qui gît sur le sol vêtue de seuls slip et soutien-gorge.
- Qu'est-ce qu'on en fait ?
- Attachez-la contre un arbre. On finira bien par la trouver.
Les deux criminelles s'empressent d'obéir et ligotent la malheureuse policière contre l'arbre. Elles serrent les liens de son torse et sourient quand elles voient frémir la jeune femme. Elles attachent ensuite ses cuisses et ses chevilles. Puis elles vérifient son bâillon.
L'oncle de Gwen s'approche de la policière impuissante.
- Je vais envoyer un message pour que vos collègues viennent vous chercher. Votre chef vous demandera ensuite d'oublier toute cette affaire. Si par hasard, nos chemins se croisaient à nouveau, je vous souhaite de vous montrer raisonnable et de vous souvenir de cette aventure.
A l'intérieur de l'automobile Gwen profite de sa solitude pour chercher un moyen de se libérer mais n'en trouve aucun. Dans un sursaut désespéré elle manœuvre la poignée de la portière à l’aide de ses pieds attachés, puis pousse avec ses pieds sur la portière qui s'ouvre sans difficulté. Ses ravisseuses avaient sans doute négligé de la bloquer.
Elle se laisse tomber sur le bord de la route.
Ses ennemis occupés avec la policière n'ont rien remarqué.
Roulant, rampant, elle réussit à attendre l'orée de la forêt toute proche. Elle sait que ce n'est pas suffisant. Ses ravisseurs vont découvrir qu'elle a disparu et se lancer à sa recherche.
Elle se laisse glisser le long de la pente malgré la crainte de se blesser. L'inclinaison de la pente devient moins importante. Sa descente s’arrête au bas de la pente.
Elle s'est éloignée mais pas suffisamment. Elle entend des cris de rage, des disputes. Elle n'a pas vraiment le temps de s'en réjouir. La glissade n'a même pas contribué à user ou à desserrer ses liens. A plusieurs mètres il y a de nombreux buissons où elle pourrait se cacher. Mais comment les atteindre rapidement, ligotée et bâillonnée comme elle est ?
Soudain les cris cessent.
Des portes claquent, la voiture démarre. Son oncle et ses complices ont fui. Que s'est-il passé ?
Le son d'un autre moteur donne l'explication. Une voiture est arrivée. Ses ravisseurs ont du fuir. La policière ligotée était trop évidente.
L'automobile s'arrête. Gwen voudrait revenir et attirer l'attention. Elle devine que la policière va être libérée et qu'elle expliquera ce qui est arrivé.
Elle est descendue trop bas. Impossible de remonter en rampant, ses liens réduisent trop sévèrement sa mobilité. Elle ne peut faire que des tous petits mouvements. Impossible de remonter la pente dans ces conditions. Elle espère que la policière a compris qu'elle avait réussi à fuir, que les nouveaux arrivants vont se mettre à sa recherche et venir la détacher. Elle tente d'appeler. Mais son bâillon est trop bien enfoncé. Ses appels désespérés se transforment en soupirs ridicules largement couverts par le bruissement des branches agitées par le vent.
Les sons des portières qui claquent, du démarrage de l'automobile et de la moto ruinent ses derniers espoirs.
Elle est seule, ligotée et bâillonnée en pleine forêt à proximité d'une route peu fréquentée et hors d’atteinte, sans aucun moyen de se libérer.
Episode 5. Gwendoline se rend à son rendez-vous.
Seule, ligotée et bâillonnée, encerclée par des liens bien serrés qui rentrent dans ses chairs et la brûlent, Gwendoline songe à sa triste situation. Depuis qu'elle a croisé la route de l'infâme D’Arcy, elle n'a connu qu'enlèvements, bâillons, liens, cordes, camisoles, chaînes et menottes. U69 était là pour la sauver. Mais U69 est à présent enfermée dans une cage dans un pays lointain. Personne ne viendra sauver U69 et personne ne viendra sauver Gwen.
Les propos que son oncle a tenu à la policière l'inquiètent. La police est-elle aux ordres de ceux qui sont à l'origine de cet ignoble complot ? Que se passera-t-il quand la jeune femme fera son rapport ? A-t-elle seulement compris que Gwen avait réussi à s'échapper ?
Gwen doit admettre que les personnes les plus susceptibles de revenir sont son oncle et ses complices.
Elle est seule. Elle doit trouver un moyen de se libérer. Mais ses liens sont trop bien serrés. Plus elle se débat, plus ils se serrent et deviennent brûlants. Elle cherche désespérément un moyen de s'en débarrasser. Si elle n’arrive pas à se libérer, elle va retomber dans les griffes de ses ravisseurs, en supposant que ces derniers la retrouvent, ou pire, elle va mourir de faim et de soif.
A cette dernière pensée, Gwen se met à tirer furieusement sur ses liens. Ses liens sont solides. Elle n’obtient aucun résultat.
Epouvantée par la perspective de demeurer impuissante, ligotée et bâillonnée, Gwen aperçoit une pierre qui semble présenter une arrête tranchante. La pierre n'est qu'à quelques mètres mais presque inaccessible dans sa situation.
Rampant, roulant, lentement, elle réussit à l'atteindre et fait glisser les liens de ses poignets sur la lame improvisée.
Combien de temps avant que son oncle décide qu'il n'y a plus de risque à revenir ?
La pierre n'est pas aussi tranchante qu'elle l'espérait et la corde qui attache ses poignets est beaucoup plus solide qu'elle l'imaginait. Pourtant elle ne renonce pas. Elle continue à frotter ses liens contre la pierre et guette les bruits de moteur. Tremblant à chaque fois qu'une voiture passe par cette petite route ou pire si elle semble ralentir. Mais si l’oncle revenait que pourrait-elle faire, solidement ligotée et horriblement bâillonnée ? Elle ne peut même pas se lever, encore moins se défendre ou se sauver.
Elle continue à frotter ses liens sur la pierre. Péniblement. Faiblement. Avec de tout petits gestes. Les seuls que ses liens cruels lui permettent.
Elle frotte ses liens, encore et encore.
Les liens de ses poignets cèdent enfin.
Gwen pousse un cri de joie. Etouffé par le cruel bâillon le cri est réduit à un gémissement pitoyable.
- mmmmff
Gwendoline se sent transportée de bonheur, ses mains ne sont plus attachées, elles sont enfin détachées. C’est la première fois qu’elle réussit à se libérer les mains, après que les perfides Zaza ou Fifi les aient attachées. Et Zaza ou Fifi ont déjà plusieurs fois attachée Gwen.
Mais c'est loin d'être fini. Les liens de ses bras sont toujours là. Toujours aussi serrés. Ses jambes sont toujours solidement attachées. Le plus urgent est de libérer ses cuisses et ses chevilles. Les nœuds sont terriblement serrés.
Nœud après nœud. Lien après lien, elle réussit à libérer ses jambes. Il reste les liens de ses bras et de son torse. Elle avise une autre pierre qui semble plus coupante que la précédente. Elle s'en empare et s'attaque aux cordes.
Le dernier lien tombe. Elle défait son bâillon. Crache l'infâme boule qui envahissait sa bouche.
Elle est enfin libre. Enfin débarrassée de ses abominables liens ! Enfin !
Elle masse longuement ses poignets, ses bras, ses chevilles, ses jambes, ses joues pour effacer les marques rouges et les traces que ces maudits liens et bâillon ont imprimé dans ses chairs.
Elle regagne la route secondaire et cherche la direction de la route principale. Arrivée là, il ne lui restera qu'à faire de l'auto-stop et espérer que ses ravisseurs ne sont pas à sa recherche, en tout cas pas dans les environs.
Il ne faut que quelques minutes pour qu'une voiture s'arrête. Une décapotable. A son bord, se trouvent trois jeunes femmes. C'est soit un piège soit la meilleure des cachettes.
Elle décide de tenter sa chance. Et s'installe dans la voiture
- Tu viens pour la fête de la ville ?
- La fête de la ville ?
- Comment peux-tu ne pas être au courant ?
Difficile de répondre "parce que ces dernières semaines, j'ai été enlevée, bâillonnée, ligotée, transportée dans un pays étranger, contrainte de me marier sous un faux nom et que je viens de découvrir que la seule personne libre en qui j'avais encore confiance m'avait trahie."
Elle se contente d'un "j'étais à l'étranger".
- Ca va être grandiose. Personne n'aura le droit de sortir sans être déguisé.
- Et ça commence quand ?
- Après le coucher du soleil. Ce sera annoncé par une chanson qui sera retransmise par des haut-parleurs dans toute la ville.
Elles arrivent en ville. Gwen vérifie l'heure. La journaliste est peut-être encore au lieu de rendez-vous. Par chance, elle n'avait pas donné de détails à son oncle. Elle avait seulement parlé d'un rendez-vous sans préciser davantage. Les trois jeunes femmes acceptent de la déposer et lui donnent une adresse où les rejoindre pour la fête.
Quand elle approche du pub où elle doit retrouver Diana, la journaliste, Gwen observe chaque détail. Son oncle a prouvé son habileté. Elle regrette de ne pas avoir demandé aux fêtardes de l'accompagner. Mais ses adversaires auraient-ils reculé devant l'enlèvement de trois jeunes femmes supplémentaires ?
Elle s'approche du pub. La journaliste est appuyée sur une table. Elle devine sa célèbre silhouette à travers une fenêtre. Elle pousse la porte du pub.
Et se trouve face à son oncle. La femme appuyée à la table retire son chapeau. Ce n'est pas la journaliste. C'est Fifi habilement déguisée. La porte se ferme derrière elle. Elle est prise au piège.
L'oncle sourit.
- Ma chère nièce, c'est un vrai plaisir de te voir tomber dans tous nos pièges.
- Comment avez-vous su ?
- Si tu veux bien croiser tes poignets dans ton dos, je vais te l'expliquer pendant que Zaza commence à t’attacher.
Gwen obéit et doit écouter le récit triomphant de son oncle tout en sentant les cordes enserrer ses poignets et les immobiliser dans son dos.
- C'était astucieux d'appeler depuis l'aéroport, mais ces cabines sont très mal insonorisées et nous n'avons eu aucun mal à identifier la journaliste que tu avais contacté.
Gwen ignore si elle frémit à cause de ses erreurs ou de la corde qui s'enfonce dans sa peau.
- La journaliste n'est jamais venue au rendez-vous. Une des servantes de la comtesse l’a appelée annuler le rendez-vous en imitant ta voix.
Gwen baisse la tête. Honteuse d'avoir été aussi naïve. Elle sent à présent une corde qui enserre ses bras au-dessus des coudes.
- Comment saviez-vous à quoi elle ressemblait ?
- De la même façon que toi grâce aux portraits qu'ils ont publié dans un de leur numéro. Nous avons réservé le pub pour la journée.
Les bras de la prisonnière sont à présent solidement attachés. Mais Zaza n'en reste pas là. La servante relie une corde à celle de ses bras et s'apprête à la faire passer sous ses seins quand l'oncle l'arrêt d'un geste.
L'ignoble individu s'approche de sa nièce. Gwen réalise qu'elle n'avait jamais remarqué à quel point il était imposant.
- Vous êtes abject.
Fifi tire les cheveux de la prisonnière.
- Nous devrions mettre un bâillon sur cette bouche insolente.
- Et nous priver de ses questions naïves ou de ses réactions stupides. Le bâillon viendra en son temps.
Gwen, bloquée entre Zaza, qui tient fermement ses bras attachés, et Fifi qui n'a pas lâché ses cheveux, supplie honteusement son oncle.
- Non. Ne me bâillonnez pas. Je vais être raisonnable.
- Tu es toujours aussi présomptueuse.
- Que proposez-vous Fifi ?
La servante lâche les cheveux de Gwen et saisit le long fume-cigarette qui fait partie de la légende de la journaliste et qui a contribué à duper Gwen. A son extrémité une cigarette continue de se consumer.
Gwen fascinée par l'élégance de sa tourmenteuse ne réagit pas. Bien qu'elle sache que c'est inutile, elle supplie.
- Ne faites pas ça.
Gwen tente de se dégager mais elle ne réussit qu'à inciter Zaza à affermir sa prise.
Zaza s’assure que la jupe de Gwen est zippée au maximum et ne lui laisse que le minimum de liberté. Gwen ne peut plus faire que des petits pas.
Elle tente pourtant de semer le trouble parmi les criminels pendant que Zaza aidée de Fifi ligote son torse.
- Comment avez-vous réussi à réserver ce pub ?
- Quand tu montres une liasse conséquente de billets, la plupart des gens écoutent ta proposition.
- J'ai donné de nombreux détails à la journaliste. Elle n'abandonnera pas.
- Je crois qu'il est temps de la bâillonner.
- Il nous manque juste un élément.
La criminelle se saisit d’un foulard qu’elle roule en boule. Le cri de colère de Gwen est étouffé quand le foulard est enfoncé dans sa bouche. Avant qu'elle puisse le recracher Zaza insère une bande de tissu, issue de son chemisier, entre ses lèvres. Une bande plus large est appliquée sur sa bouche puis, ainsi que la précédente nouée sur sa nuque.
Zaza fixe une corde aux poignets de Gwen. La criminelle entoure ensuite la taille de Gwen et achève son travail par un nœud coulant juste sous son nombril.
Fifi assène une tape sur les fesses de la captive.
- Fais quelques pas esclave.
La captive obéit et éprouve des sensations incontrôlables provoquées par le serrement de ses liens. Elle gémit malgré elle. Pour le plus grand amusement de ses tortionnaires. Epuisée, effrayée, elle cesse de marcher.
- Qui t'as autorisé à t'arrêter de marcher ?
La remarque s'accompagne du claquement d'un fouet qui effleure les fesses de la captive. Suffisamment pour l'inciter à reprendre sa marche.
La jeune femme remarque que la porte arrière du pub est restée ouverte. Ses ravisseurs n'ont pas attaché ses chevilles. Elle sait que cette tentation est ridicule. Elle ignore ce qu'il y a derrière cette porte. Elle n'oublie pas qu'elle est entravée par sa jupe droite zippée, bâillonnée, ligotée, solidement attachée. Qu'elle a moins de chances d'être secourue que d'être capturée.
Mais le désir d'évasion est trop fort.
Elle s'élance vers la porte. Ligotée mais surtout entravée par sa jupe droite, Gwen ne peut pas courir, à peine peut-elle marcher vite.
Les scélérats n’ont réagit que lentement et Gwendoline se retrouve seule dans la rue. Elle marche aussi vite qu’elle peut, ligotée, bâillonnée et entravée, essayant de s’éloigner le plus possible de ses ravisseurs.
Gwendoline se demande comment ses ravisseurs ont pu la laisser s’échapper. Elle ne peut pas courir. Elle trouve une ruelle discrète et se dissimule dans un recoin.
Gwen cherche un outil qui lui permettrait de se débarrasser de ses liens mais ne voit rien qui pourrait l’aider. Elle essaye de se libérer elle-même, elle veut échapper à ses odieux ravisseurs. Elle se débat dans ses liens, elle tire sur ses liens. Elle est trop bien attachée, trop bien ligotée. Impossible de défaire ces liens, les nœuds sont hors d’atteinte ! Il lui faudrait de l’aide.
Gwen hésite. Aller chercher de l’aide c’est aussi risquer de retomber dans les mains des ravisseurs. Elle tente encore de défaire ses liens. Elle se débat désespérément dans ses liens. Elle tire vigoureusement sur ses liens.
Gwen est toujours attachée aussi solidement que lorsque Zaza l’a ligotée. Elle voit une silhouette féminine s’approcher. La silhouette porte une longue jupe ample et Gwen, remplie d’espoir, s’approche d’elle. Gwen est étonnée de voir que la jeune fille est habillée d’un costume d’indienne.
- mmmmpff
- Hello, je vois que vous vous êtes égarée.
Gwen tire sur ses liens, espérant que la jeune fille entreprenne enfin de la détacher. La fille contemple Gwen, admirative.
- Oui, votre costume de jeune fille en détresse est très réussi, mais la fête a lieu trois rues plus loin.
- mmmmppff ??
- Oui vraiment très joli, même votre bâillon, assorti à votre chemisier, s’accorde très bien.
- mmmmppff !!
Gwen s’est retournée et présente ses poignets, ses coudes et ses bras, attachés dans son dos par d’affreux liens. Elle remue ses bras de tous les minuscules mouvements que ses liens lui permettent. Elle espère que la nouvelle venue va enfin se décider à défaire ses maudits liens.
- Oh, vous êtes vraiment proprement ligotée et bâillonnée.
Gwen tire encore sur ses liens pour lui faire comprendre qu’elle s’impatiente. Qu’attend donc cette fille pour la détacher ? Pourquoi ne lui retire-t-elle pas ses horribles liens ? Gwen la supplie au travers son cruel bâillon d’être enfin délivrée des ses liens qui deviennent insupportables.
- mmmppff !!
- Vous savez ? Moi aussi j’aurais bien voulu être correctement bâillonnée mais je n’ai pas osé porter un bâillon. Bon, vous me suivez ? On y va ?
L’indienne passe devant Gwendoline, stupéfaite, incrédule, trop sidérée pour faire un pas. Gwen renouvelle ses supplications.
- mmmppff !!
Ce n’est que maintenant que Gwen horrifiée, s’aperçoit que l’indienne a ses mains croisées dans le dos. Et ses mains sont solidement attachées avec des lanières de cuir.
Gwendoline tremble dans ses liens. Voilà pourquoi elle a pu s’évader si facilement ! La fête du village est une fête costumée où l’on aime jouer aux gendarmes et aux voleurs, aux princesses prisonnières et aux princes charmants... Personne ne viendra la délivrer. Si elle rencontre un jeune homme, il admirera ses liens mais ne la détachera pas ! Et efficacement bâillonnée, impossible de demander de l’aide, en admettant qu’un éventuel sauveteur veuille bien la délivrer de ses liens. Ses liens lui paraissent maintenant encore plus serrés, encore plus impossibles à enlever.
Gwen n’a pas réussi à desserrer ses liens, même pas un peu. Elle n’a pas obtenu le moindre relâchement de ses liens. Malgré tous ses efforts. Elle est toujours aussi solidement attachée. Zaza est très qualifiée pour attacher une jeune fille, elle sait poser des liens, serrer des nœuds. Gwen réfléchit à un moyen de défaire ses liens, de se libérer. Elle a la fierté d’avoir réussi à se libérer elle-même auparavant. Une fois. Peut-être pourrait-elle renouveler l’exploit ? Peut-être en frottant ses liens ? Il faudrait un objet avec des propriétés coupantes. Peut-être une arrête de mur ?
Elle avise une arrête de mur. Gwen a choisi un endroit peu visible depuis la grande rue. Elle commence à frotter frénétiquement ses liens. Solidement attachée, ses mouvements sont pourtant bien limités. Les liens sont solides. Ils résistent. Gwen ne se décourage pas, elle redouble d’efforts.
Le claquement d'un fouet retentit. La lanière s'enroule autour de son torse. Elle est de nouveau aux mains de ses ravisseurs. Elle est tirée en arrière, ses pieds glissent sur le sol. Les mains de Fifi et Zaza la saisissent sans ménagement. Les mains de Gwen sont toujours solidement attachées. Ses efforts n’ont permis que d’égratigner les liens. Il lui aurait fallu plus de temps.
L’ampleur des mouvements de Gwen était si faible que l’oncle n’a même pas remarqué qu’elle tentait d’éroder ses liens.
- Encore une tentative ridicule d'évasion et tes fesses apprendront à vraiment connaître mon fouet.
Vaincue, Gwen baisse la tête. La main de Zaza saisit ses cheveux l'obligeant à regarder son oncle droit dans les yeux. Terrifiée la jeune femme détourne le regard.
- Il semble que tu commences à comprendre comment se conduit une véritable esclave.
L'oncle s'approche ensuite de sa nièce en souriant.
- Regarde le beau cadeau que je t'offre.
Gwen frémit. Son ravisseur tient entre ses mains un collier métallique auquel est accrochée une lanière de cuir. La jeune femme proteste à travers son bâillon. Pour le plus grand amusement de ses tourmenteurs.
Fifi fixe le collier autour du cou de la captive. Puis saisit la lanière. Gwen est une nouvelle fois tenue en laisse.
Elle s'attend à être conduite vers un garage ou une arrière-cour où elle sera cachée dans le coffre d'une voiture. Sans grande surprise, ses ravisseurs la conduisent dans la rue. Inutile de chercher à cacher une jeune fille ligotée et bâillonnée.
A cet instant retentit une musique qui envahit toute la ville grâce aux hauts-parleurs éparpillés dans toutes les rues de la ville.
La fête de ce soir. Où tout le monde est déguisé. C'en est trop, elle s'arrête. Résiste malgré la traction exercée sur sa laisse et les coups de cravache sur son postérieur. Elle refuse d'être promenée dans toute la ville dans cette tenue.
- Cette petite idiote est vraiment trop indisciplinée. Depuis le temps, elle devrait avoir compris qu'il est stupide de résister.
Zaza saisit ses cheveux et regarde la captive droit dans les yeux.
- La laisse n'est pas notre seule option. Nous pouvons attacher tes chevilles à tes poignets et te suspendre tête en bas à une barre de bois pour te promener ainsi dans la ville. Que préfères-tu ?
Vaincue, Gwen baisse la tête pour montrer sa soumission. Fifi saisit la laisse et tire un coup sec. Gwen obéit et se met en marche. Zaza lui assène une tape sur les fesses pour la féliciter.
- Tu deviens raisonnable. Allons rejoindre la fête.
Ligotée, bâillonnée, les genoux entravés pas sa propre jupe, tenue en laisse, Gwen obéit et suit ses ravisseurs.
Episode 6. Gwendoline se rends à la fête du village
C'est déjà le crépuscule. Il lui avait fallu des heures et des heures pour se libérer dans la forêt.
Sa situation lui semble alors encore plus désespérée malgré la foule en liesse qui a déjà envahi les rues. Elle refuse de marcher.
Zaza tire à nouveau sur sa laisse et Fifi assène de nouveaux coups de cravache sur ses fesses mais la prisonnière refuse d'avancer.
L'oncle intervient.
- Je crois que nous sommes trop tolérants envers ma chère nièce. Ce nouveau collier devrait lui montrer à quel point nous tenons à elle.
L'ignoble individu brandit un collier de cuir dont l'intérieur est garni de pointes. Gwen a un mouvement de recul mais Fifi la tient par les épaules alors que l'oncle retire le premier collier du cou de la captive.
Les supplications de la jeune femme sont étouffées par son bâillon. Son tourmenteur sourit.
- Ne t'inquiète donc pas. Les pointes sont minuscules, elles pénètreront à peine ta peau quand on tirera sur la laisse. Tu ressentiras un léger picotement qui te rappellera qu'il est préférable de faire preuve d'obéissance.
Gwen tente d'exprimer qu'elle a compris la leçon et qu'elle obéira. Mais il est trop tard pour obtenir la clémence de ses tourmenteurs. L'horrible collier est fixé autour de son cou et elle mesure l'exactitude des paroles de son oncle.
L'instrument est sans danger mais la sensation des aiguilles qui s'enfoncent dans sa peau est extrêmement désagréable et suffit à la convaincre de la nécessité de se soumettre.
La jeune femme obéit, solidement ligotée, bâillonnée. Tenue en laisse par Zéna, elle s'efforce de suivre le rythme de sa geôlière qui ne tient évidemment aucun compte des difficultés qu'elle éprouve à progresser au même rythme qu'elle.
Sans hésiter, la criminelle entraîne Gwen au milieu de la foule. La jeune femme espère que peut-être un fêtard va comprendre que ce déguisement n'est pas normal. Mais ses espoirs sont vite déçus et au lieu de secours, elle sent des mains qui effleurent son corps voire le caressent franchement.
Soudain, un homme s'interpose. La captive espère qu'elle va enfin être secourue. Mais il n'en est rien.
-Votre amie serait-elle d'accord pour participer à un petit jeu ?
- Cela dépend du jeu.
- J'aurais préféré en discuter avec elle.
- Il faudrait lui retirer son bâillon pour ça.
- Et c'est un problème ?
- Elle a perdu un pari et s'est engagée à rester bâillonnée et ligotée pendant la durée de la fête.
- Dans ce cas, il va lui être difficile de donner son accord pour le jeu.
- Il est convenu que c'est nous qui décidons pour elle tant qu'elle est bâillonnée.
Gwen s'efforce d'attirer l'attention de l'homme et de lui faire comprendre que ces propos ne sont qu'un tissu de mensonges. Malheureusement l'attention de l'individu semble surtout concentrée sur son corps dont il apprécie à l'évidence les formes et l'élégance.
- En fait, il s'agit de punir des jeunes femmes qui ont fait preuve d'impudeur, le public va leur lancer des oeufs ou des fruits pourris pour leur montrer leur mépris.
- Dans ce cas pourquoi aviez-vous besoin de l'accord de notre prisonnière ?
Gwen se demande en effet comment cet homme aurait imaginé qu'elle aurait accepté une telle offre.
- J'avais l'intention de lui mentir et de lui faire croire qu'il s'agissait d'un concours de beauté mais votre attitude m'a convaincu qu'il était plus simple de dire la vérité. J'ajoute qu'il est aussi question de leur donner une fessée.
- Pourquoi tenez-vous tant à ce qu'elle accepte ?
- Ma fille fait partie des victimes de ce jeu et j'ai obtenu qu'elle échappe à cette punition si je trouvais une autre jeune femme pour la remplacer.
- Mais votre fille mérite sans doute d'être punie.
- Elle s'est laissé entraîner par ses amies. Dois-je comprendre que vous refusez de m'aider ?
- Au contraire, cela apprendra à notre prisonnière qu'il est préférable de nous obéir.
- J'ai le sentiment qu'il ne s'agit pas vraiment d'un pari perdu.
Gwen agite frénétiquement la tête pour faire comprendre à l'homme qu'il ne se trompe pas. Une tape sur ses fesses la rappelle à l'ordre.
- Tiens-toi tranquille.
Fifi sourit à l'homme.
- Vous avez raison, ce n'est pas un pari. Cette idiote est notre prisonnière et nous la conduisons au comte D'Arcy pour qu'il l'épouse.
- Je suppose qu'elle n'a pas vraiment consenti à ce mariage.
- C'est un problème ?
- Au contraire, je suis ravi de rendre service au comte et à ses amies. Au fait je m'appelle Jack, dites le au comte.
L'ignoble individu conduit Gwen vers le portique. Cinq jeunes femmes sont ligotées et bâillonnées sous le portique. Une corde reliée à leur cou et à la barre supérieure les empêche de s'échapper. Leurs chevilles sont liées de façon à ce qu'elles puissent se déplacer pour tenter vainement d'éviter des projectiles. Gwen devine que l'ignoble jeu n'a pas encore commencé. La jeune femme, bien malgré elle, prend la place de la fille du nouvel ami de d'Arcy
Soudain une sirène se fait entendre. Les fêtards s'interrompent et debout sur une estrade, un homme entame un long discours. Désespérée, Gwen n'essaie même pas d'écouter des paroles qu'elle devine infâmes. Elle imagine aisément que ces hommes et ces femmes sont invités à les humilier et ne tarde pas d'en avoir la triste confirmation quand elle reçoit une volée de fruits et d’œufs pourris.
Les lanceurs et les lanceuses se succèdent. La jeune femme a le sentiment que ce supplice n'aura jamais de fin. Pourtant, progressivement les lanceurs s'éparpillent et sans doute lassés de leur jeu abandonnent leurs victimes à leur misérable situation.
Gwen n'aurait jamais pensé souhaiter le retour de ses kidnappeurs mais c'est pourtant le cas. Hélas les minutes s'écoulent sans qu'ils reviennent. Ils estiment sans doute plus amusant de l'abandonner ainsi couverte de détritus. Elle est tirée de ces sombres pensées quand un violent jet d'eau la nettoie ainsi que les autres captives. Gwen et les autres captives sont séchées à l’aide d’amples serviettes. Elle s'attend à être libérée mais ses nettoyeurs s'éloignent en riant.
Gwen sent une présence derrière elle. Elle suppose qu'il s'agit d'un de ses tortionnaires jusqu'à ce que cette personne commence à parler.
- Comportez-vous comme si je vous tourmentais
Gwen tire sur ses liens et proteste dans son bâillon.
- N'en faites pas trop, il ne faudrait pas attirer l'attention de vos kidnappeurs.
La jeune femme se calme.
- Je suis Diana, la journaliste que vous avez appelée. J'ai trouvé étrange la façon dont le rendez-vous a été annulé. Je suis arrivée au pub quand vous vous êtes enfuie, toute ligotée et bâillonnée. J’ai préféré la discrétion et je ne suis pas intervenue, préférant d’abord en apprendre davantage sur vos ravisseurs.
- mmmmpff ?
- Calmez-vous. Vos ravisseurs ne sont pas loin. Même bâillonnée, la ressemblance avec la princesse est évidente. Ce mariage est un mensonge. Vous avez remplacé la princesse.
- mmmmpff !!
Qu'est-ce que la journaliste attend pour la libérer ? Gwen tire sur ses liens dans l'espoir qu'elle comprenne.
- Je ne peux pas vous libérer ni même vous enlever votre bâillon. Vos ravisseurs sont trop près. Je vais devoir partir. Je vais essayer de vous suivre mais ce serait plus facile si j'avais une idée de l'endroit où ils vous amènent.
- mmmmpff !!
- Le comte d'Arcy ?
- mmmmppf !!
- Il a annoncé son mariage. Ce n'est quand même pas avec vous ?
- mmmppff !!
Gwen enrage. La journaliste avait cent fois le temps de la libérer.
- Deux mariages forcés. Vous cumulez.
La journaliste s'interrompt.
- Je m'excuse pour ce que je vais faire. Mais ne vous inquiétez pas. Maintenant, je sais où vous retrouver.
Soudain, Gwen reçoit plusieurs coups de cravache sur son postérieur. Sous l'effet de la douleur et de l'humiliation, elle proteste dans son bâillon et se débat dans ses liens.
-Tout ça pour quelques coups de cravache. D'Arcy ne devrait pas avoir trop de mal à te convaincre de l'épouser.
Gwen reconnaît la voix de Zaza et comprends que la journaliste l'a frappée avec la cravache pour donner le change. Elle aurait préféré qu'elle n'y mette pas autant d'énergie.
La prisonnière est enfin libérée du portique et mise immédiatement en laisse par Fifi. Les liens de ses chevilles sont modifiés pour qu'elle puisse marcher maladroitement en suivant ses ravisseurs qui ne s'inquiètent pas de ses difficultés à les suivre avec ses chevilles entravées.
Une fois sorti de la fête, le groupe rejoint enfin la voiture de l'oncle de Gwen. Celui-ci s'installe au volant.
- Est-ce qu'il ne serait pas préférable de la cacher dans le coffre, on pourrait la voir et nous ne sommes plus dans la fête.
- Et nous priver de sa présence ? Installez-vous à l'arrière avec elle.
Gwen est assise entre Zaza et Fifi. Les jeunes femmes attachent solidement les cuisses et les chevilles de leur victime qui gémit en sentant les cordes s'enfoncer dans sa chair.
La voiture s'élance sur la route. Gwen désespérée songe que rien ne semble pouvoir s'opposer aux sordides plans de ses ravisseurs.
Pendant un temps qui lui semble interminable, ils progressent dans la campagne seulement éclairée par les phares de la voiture. Pour s'occuper les criminelles affinent leur ligotage en attachant leur victime en balltie, les cuisses pliées appuyées contre son torse et les liens de ses chevilles reliés à ceux de ses poignets. Puis craignant que le bâillon ne soit pas suffisamment épais y ajoutent leurs propres petites culottes.
Les criminelles se félicitent de leur intuition quand l'oncle annonce.
- Un barrage. Cachez-la sous une couverture.
Gwen est déposée sur le plancher de l'automobile et recouverte d'une couverture à l'odeur nauséabonde. Impuissante, elle entend le policier interroger son oncle.
- Nous cherchons une jeune femme qui aurait été enlevée dans une voiture comme la votre.
- Mon ami le commissaire a dû vous signaler que ce n'est pas un modèle unique dans la région.
Gwen tire sur ses liens mais ne réussit qu'à les resserrer. Elle tente d'appeler mais ses sanglots misérables, étouffés par l’épais bâillon, sont couverts par le bruit du moteur que son oncle laisse tourner.
- Excusez-moi, je ne vous avais pas reconnu, Monsieur.
- Ce n'est rien, vous faites votre travail. Vous souhaitez fouiller la voiture peut-être ?
"Si ça ne vous ennuie pas d'ouvrir le coffre."
L'oncle descend du véhicule. Gwen entend le son du coffre qui s'ouvre puis se referme. Elle devine que le policier s'approche et éclaire l'arrière de l'automobile. Elle ignore que ses ravisseuses ont mis une couverture sur leurs jambes qui dissimule complètement la captive aux yeux de l'agent.
- Merci de votre obligeance, vous pouvez repartir.
- J'espère qu'il n'y a pas trop de barrages. Je suis attendu par le comte d'Arcy et je suis déjà très en retard.
- Ne vous inquiétez pas. Je vais signaler par radio qu'on vous laisse passer.
L'automobile redémarre emportant les derniers espoirs de la prisonnière.
Gwendoline avant de sortir de l'aéroport rectifie sa tenue en s'observant dans un miroir judicieusement placé.
Elle est vêtue d'un élégant chemisier vert pâle et d'une jupe en cuir noir toute droite allant jusqu’au genou et possédant une fermeture éclair ouverte jusqu’à mi-cuisse. Elle porte un collant couleur caramel et des chaussures noires plates, du genre mocassins. Elle peut se mouvoir librement, beaucoup plus aisément qu’avec des escarpins à talons hauts. Il est temps de rejoindre son oncle.
Elle l'aperçoit à côté d'une automobile. Il a fait appel à un de ses amis. Alors qu'elle est proche de la voiture, il ouvre la porte arrière pour qu'elle puisse s'installer. Ce geste lui en rappelle soudain un autre et elle marque un temps d'arrêt.
C'était lors de sa première capture. Le chauffeur de la comtesse avait tenu la porte de la même façon. La voiture ressemble à celle de ce triste événement. Une voiture luxueuse et puissante. Elle se secoue. Quelles idées lui passent par la tête. C'est son oncle. Ce n'est pas la même voiture. Elle se remet en marche.
- Bonjour mon oncle.
- Heureux de te revoir ma chère nièce. Tu n'as pas de bagage ?
- Non, je vous expliquerai. Pouvons-nous partir ?
- Bien sûr.
L'automobile démarre. Gwendoline se détend.
- Mon ami doit faire une halte pour prendre livraison d'un colis. Ca ne t'ennuie pas ?
- Pas du tout.
La voiture ralentit. Se range le long du trottoir. Le chauffeur laisse le moteur tourner.
- Votre ami ne descend pas ?
- Non.
- Quelqu'un amène le colis ?
- En fait le colis est déjà dans la voiture. Il ne reste qu'à le ficeler.
A cet instant, les portes arrière s'ouvrent de chaque côté. Avant que Gwendoline ait pu réagir, Fifi et Zaza s'installent de chaque côté. Les portes se referment. La voiture démarre. Emportant le "colis" et ses ravisseuses.
Fifi a saisi les poignets de Gwen et tord ses bras dans son dos pendant que Zaza attache ses chevilles.
Gwendoline tente d'appeler à l'aide mais depuis le siège avant son oncle enfonce une boule de tissu dans la bouche de sa nièce puis appuie sa main sur ses lèvres pour l'empêcher de la recracher.
Après les chevilles, Zaza s'occupe des cuisses de sa victime qui continue de se débattre entre les mains de Fifi et tente vainement d'échapper à la pression de la main de son oncle.
- Vous ne pourriez pas aller plus vite.
- Ne soyez pas si impatient. La voir se débattre ainsi, c'est toujours un plaisir.
Zaza intervient.
- Ses chevilles et ses cuisses sont attachées. Si tu peux continuer de la tenir, je passe au bâillon.
- Je pourrais la tenir pendant des heures.
Gwendoline qui a réussi à recracher son bâillon proteste vivement.
- Vous n'avez pas le droit, votre maîtresse m'avait promis que je serai librmmpff.
Le chiffon à nouveau enfoncé dans la bouche de la captive interrompt ses vaines protestations. Mais Fifi juge utile de rectifier ses assertions.
- Ma maîtresse t'a promis que tu rentrerais librement en Angleterre. C'est tout. Elle n'a rien promis pour la suite. Tu devais t'en douter puisque tu as changé l'heure et lieu de ton arrivée. Tu as juste commis l'erreur d'en parler à ton oncle.
Le chiffon enfoncé dans la bouche de Gwen est maintenu par une fine bande de tissu entre ses lèvres puis une bande de tissu plus large est appuyée contre sa bouche. Incapable de protester la prisonnière lance un regard accusateur vers son oncle.
Pendant que Fifi, achève d’attacher les poignets et les bras dans le dos de sa victime, celle-ci juge utile de réagir.
- Ce qui t'arrive est de ta faute. Si tu avais accepté le mariage proposé par d’Arcy, tu n'en serais pas là. Cette enquiquineuse d’U69 ne s'en serait pas mêlée et elle ne serait pas enfermée dans une cage.
Le chauffeur intervient.
- Il semblerait que les ébats de notre amie aient attiré l'attention.
Les ravisseuses se retournent et aperçoivent un motard de la police lancé à leur poursuite.
- Vous voulez que je le sème ?
- Inutile et dangereux, il pourrait donner l'alerte. Prends la petite route à droite puis ralentis et range-toi sur le bas-côté.
- Pourquoi cette route ?
- Elle est moins fréquentée, ce sera plus facile.
- Vous voulez qu'on cache cette petite dévergondée ?
- Contentez-vous d'achever de l’attacher et assurez-vous que son bâillon est bien enfoncé.
Le chauffeur suit les ordres de l'oncle. Pendant que Fifi ligote soigneusement le torse de Gwen et que Zaza resserre le bâillon de Gwendoline.
Le motard s'arrête, bloque sa moto et s'approche de l'automobile tout en enlevant son casque.
- Mais c'est une femme !
- Oui le constable local a décidé d'expérimenter une police mixte.
La femme s'arrête au niveau du passager. L'oncle baisse la vitre.
- Un problème, madame l'agent ?
- Cela me semble évident.
- Vraiment ?
- J'aimerais entendre la jeune femme ligotée et bâillonnée à l'arrière.
Gwen roule les yeux, murmure dans son bâillon. Elle devine l'excitation des deux criminelles qui l'encadrent.
- C'est une aliénée mentale. Je suis mandaté par un hôpital psychiatrique pour la ramener chez eux.
- Une aliénée mentale ?
Les doutes de la policière sont évidents.
- Si nous lui retirions son bâillon, elle vous raconterait une sombre histoire d'enlèvement et de sosies, de mariages forcés...
- J'apprécierais d'entendre cette histoire.
- mmmmff !!
La policière devine les craintes de la prisonnière.
- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, j'ai envoyé un appel au centre et j'ai transmis le numéro de la plaque. Les renforts seront bientôt là.
- Malgré les propos lénifiants de la policière, Gwen s'inquiète de l'excitation de plus en plus évidente de ses ravisseuses, mais attachée et bâillonnée elle est incapable d’intervenir.
Le chauffeur intervient.
- Il a répondu ?
- Pardon ?
- Le centre ? Il vous a répondu ?
Un soupçon d'inquiétude passe dans le regard de la motarde.
- Bien sûr. Les renforts sont en chemin.
- Je ne le crois pas.
- Et pourquoi ?
- Parce que j'ai brouillé la fréquence. Votre centre n'a rien reçu.
Comme obéissant à un signal, l'oncle ouvre brutalement la porte et déséquilibre la policière. Avant que celle-ci ait repris ses esprits, Fifi et Zaza sont sur elles, la désarment et la maîtrisent.
- Ce blouson et ce pantalon ne conviennent pas à une femme telle que vous.
Fifi fait glisser le blouson le long des épaules bloquant les bras de la motarde pendant que Zaza lui retire son pantalon puis attache ses chevilles.
La jeune femme proteste et crie de toutes ses forces.
- Elle nous casse les oreilles.
- Arrache un morceau de sa chemise et bâillonne la avec.
Dans la voiture, le chauffeur s'impatiente.
- Si une autre voiture arrive, on ne pourra rien gérer.
- Si tu allais cacher la moto au lieu de t'énerver.
Le chauffeur obéit. L'oncle se tourne vers Gwen, terrifiée par ce qu'elle découvre sur son oncle.
- Reste sagement dans la voiture pendant que j'explique à cette jeune idiote qu'elle devra se tenir tranquille.
Il a un regard ironique sur sa nièce ligotée et bâillonnée.
- En même temps où pourrais-tu aller, attachée comme tu es ?
Sur ces cruelles paroles, il quitte l'automobile pour rejoindre ses complices qui ont achevé de ligoter et bâillonner la policière qui gît sur le sol vêtue de seuls slip et soutien-gorge.
- Qu'est-ce qu'on en fait ?
- Attachez-la contre un arbre. On finira bien par la trouver.
Les deux criminelles s'empressent d'obéir et ligotent la malheureuse policière contre l'arbre. Elles serrent les liens de son torse et sourient quand elles voient frémir la jeune femme. Elles attachent ensuite ses cuisses et ses chevilles. Puis elles vérifient son bâillon.
L'oncle de Gwen s'approche de la policière impuissante.
- Je vais envoyer un message pour que vos collègues viennent vous chercher. Votre chef vous demandera ensuite d'oublier toute cette affaire. Si par hasard, nos chemins se croisaient à nouveau, je vous souhaite de vous montrer raisonnable et de vous souvenir de cette aventure.
A l'intérieur de l'automobile Gwen profite de sa solitude pour chercher un moyen de se libérer mais n'en trouve aucun. Dans un sursaut désespéré elle manœuvre la poignée de la portière à l’aide de ses pieds attachés, puis pousse avec ses pieds sur la portière qui s'ouvre sans difficulté. Ses ravisseuses avaient sans doute négligé de la bloquer.
Elle se laisse tomber sur le bord de la route.
Ses ennemis occupés avec la policière n'ont rien remarqué.
Roulant, rampant, elle réussit à attendre l'orée de la forêt toute proche. Elle sait que ce n'est pas suffisant. Ses ravisseurs vont découvrir qu'elle a disparu et se lancer à sa recherche.
Elle se laisse glisser le long de la pente malgré la crainte de se blesser. L'inclinaison de la pente devient moins importante. Sa descente s’arrête au bas de la pente.
Elle s'est éloignée mais pas suffisamment. Elle entend des cris de rage, des disputes. Elle n'a pas vraiment le temps de s'en réjouir. La glissade n'a même pas contribué à user ou à desserrer ses liens. A plusieurs mètres il y a de nombreux buissons où elle pourrait se cacher. Mais comment les atteindre rapidement, ligotée et bâillonnée comme elle est ?
Soudain les cris cessent.
Des portes claquent, la voiture démarre. Son oncle et ses complices ont fui. Que s'est-il passé ?
Le son d'un autre moteur donne l'explication. Une voiture est arrivée. Ses ravisseurs ont du fuir. La policière ligotée était trop évidente.
L'automobile s'arrête. Gwen voudrait revenir et attirer l'attention. Elle devine que la policière va être libérée et qu'elle expliquera ce qui est arrivé.
Elle est descendue trop bas. Impossible de remonter en rampant, ses liens réduisent trop sévèrement sa mobilité. Elle ne peut faire que des tous petits mouvements. Impossible de remonter la pente dans ces conditions. Elle espère que la policière a compris qu'elle avait réussi à fuir, que les nouveaux arrivants vont se mettre à sa recherche et venir la détacher. Elle tente d'appeler. Mais son bâillon est trop bien enfoncé. Ses appels désespérés se transforment en soupirs ridicules largement couverts par le bruissement des branches agitées par le vent.
Les sons des portières qui claquent, du démarrage de l'automobile et de la moto ruinent ses derniers espoirs.
Elle est seule, ligotée et bâillonnée en pleine forêt à proximité d'une route peu fréquentée et hors d’atteinte, sans aucun moyen de se libérer.
Episode 5. Gwendoline se rend à son rendez-vous.
Seule, ligotée et bâillonnée, encerclée par des liens bien serrés qui rentrent dans ses chairs et la brûlent, Gwendoline songe à sa triste situation. Depuis qu'elle a croisé la route de l'infâme D’Arcy, elle n'a connu qu'enlèvements, bâillons, liens, cordes, camisoles, chaînes et menottes. U69 était là pour la sauver. Mais U69 est à présent enfermée dans une cage dans un pays lointain. Personne ne viendra sauver U69 et personne ne viendra sauver Gwen.
Les propos que son oncle a tenu à la policière l'inquiètent. La police est-elle aux ordres de ceux qui sont à l'origine de cet ignoble complot ? Que se passera-t-il quand la jeune femme fera son rapport ? A-t-elle seulement compris que Gwen avait réussi à s'échapper ?
Gwen doit admettre que les personnes les plus susceptibles de revenir sont son oncle et ses complices.
Elle est seule. Elle doit trouver un moyen de se libérer. Mais ses liens sont trop bien serrés. Plus elle se débat, plus ils se serrent et deviennent brûlants. Elle cherche désespérément un moyen de s'en débarrasser. Si elle n’arrive pas à se libérer, elle va retomber dans les griffes de ses ravisseurs, en supposant que ces derniers la retrouvent, ou pire, elle va mourir de faim et de soif.
A cette dernière pensée, Gwen se met à tirer furieusement sur ses liens. Ses liens sont solides. Elle n’obtient aucun résultat.
Epouvantée par la perspective de demeurer impuissante, ligotée et bâillonnée, Gwen aperçoit une pierre qui semble présenter une arrête tranchante. La pierre n'est qu'à quelques mètres mais presque inaccessible dans sa situation.
Rampant, roulant, lentement, elle réussit à l'atteindre et fait glisser les liens de ses poignets sur la lame improvisée.
Combien de temps avant que son oncle décide qu'il n'y a plus de risque à revenir ?
La pierre n'est pas aussi tranchante qu'elle l'espérait et la corde qui attache ses poignets est beaucoup plus solide qu'elle l'imaginait. Pourtant elle ne renonce pas. Elle continue à frotter ses liens contre la pierre et guette les bruits de moteur. Tremblant à chaque fois qu'une voiture passe par cette petite route ou pire si elle semble ralentir. Mais si l’oncle revenait que pourrait-elle faire, solidement ligotée et horriblement bâillonnée ? Elle ne peut même pas se lever, encore moins se défendre ou se sauver.
Elle continue à frotter ses liens sur la pierre. Péniblement. Faiblement. Avec de tout petits gestes. Les seuls que ses liens cruels lui permettent.
Elle frotte ses liens, encore et encore.
Les liens de ses poignets cèdent enfin.
Gwen pousse un cri de joie. Etouffé par le cruel bâillon le cri est réduit à un gémissement pitoyable.
- mmmmff
Gwendoline se sent transportée de bonheur, ses mains ne sont plus attachées, elles sont enfin détachées. C’est la première fois qu’elle réussit à se libérer les mains, après que les perfides Zaza ou Fifi les aient attachées. Et Zaza ou Fifi ont déjà plusieurs fois attachée Gwen.
Mais c'est loin d'être fini. Les liens de ses bras sont toujours là. Toujours aussi serrés. Ses jambes sont toujours solidement attachées. Le plus urgent est de libérer ses cuisses et ses chevilles. Les nœuds sont terriblement serrés.
Nœud après nœud. Lien après lien, elle réussit à libérer ses jambes. Il reste les liens de ses bras et de son torse. Elle avise une autre pierre qui semble plus coupante que la précédente. Elle s'en empare et s'attaque aux cordes.
Le dernier lien tombe. Elle défait son bâillon. Crache l'infâme boule qui envahissait sa bouche.
Elle est enfin libre. Enfin débarrassée de ses abominables liens ! Enfin !
Elle masse longuement ses poignets, ses bras, ses chevilles, ses jambes, ses joues pour effacer les marques rouges et les traces que ces maudits liens et bâillon ont imprimé dans ses chairs.
Elle regagne la route secondaire et cherche la direction de la route principale. Arrivée là, il ne lui restera qu'à faire de l'auto-stop et espérer que ses ravisseurs ne sont pas à sa recherche, en tout cas pas dans les environs.
Il ne faut que quelques minutes pour qu'une voiture s'arrête. Une décapotable. A son bord, se trouvent trois jeunes femmes. C'est soit un piège soit la meilleure des cachettes.
Elle décide de tenter sa chance. Et s'installe dans la voiture
- Tu viens pour la fête de la ville ?
- La fête de la ville ?
- Comment peux-tu ne pas être au courant ?
Difficile de répondre "parce que ces dernières semaines, j'ai été enlevée, bâillonnée, ligotée, transportée dans un pays étranger, contrainte de me marier sous un faux nom et que je viens de découvrir que la seule personne libre en qui j'avais encore confiance m'avait trahie."
Elle se contente d'un "j'étais à l'étranger".
- Ca va être grandiose. Personne n'aura le droit de sortir sans être déguisé.
- Et ça commence quand ?
- Après le coucher du soleil. Ce sera annoncé par une chanson qui sera retransmise par des haut-parleurs dans toute la ville.
Elles arrivent en ville. Gwen vérifie l'heure. La journaliste est peut-être encore au lieu de rendez-vous. Par chance, elle n'avait pas donné de détails à son oncle. Elle avait seulement parlé d'un rendez-vous sans préciser davantage. Les trois jeunes femmes acceptent de la déposer et lui donnent une adresse où les rejoindre pour la fête.
Quand elle approche du pub où elle doit retrouver Diana, la journaliste, Gwen observe chaque détail. Son oncle a prouvé son habileté. Elle regrette de ne pas avoir demandé aux fêtardes de l'accompagner. Mais ses adversaires auraient-ils reculé devant l'enlèvement de trois jeunes femmes supplémentaires ?
Elle s'approche du pub. La journaliste est appuyée sur une table. Elle devine sa célèbre silhouette à travers une fenêtre. Elle pousse la porte du pub.
Et se trouve face à son oncle. La femme appuyée à la table retire son chapeau. Ce n'est pas la journaliste. C'est Fifi habilement déguisée. La porte se ferme derrière elle. Elle est prise au piège.
L'oncle sourit.
- Ma chère nièce, c'est un vrai plaisir de te voir tomber dans tous nos pièges.
- Comment avez-vous su ?
- Si tu veux bien croiser tes poignets dans ton dos, je vais te l'expliquer pendant que Zaza commence à t’attacher.
Gwen obéit et doit écouter le récit triomphant de son oncle tout en sentant les cordes enserrer ses poignets et les immobiliser dans son dos.
- C'était astucieux d'appeler depuis l'aéroport, mais ces cabines sont très mal insonorisées et nous n'avons eu aucun mal à identifier la journaliste que tu avais contacté.
Gwen ignore si elle frémit à cause de ses erreurs ou de la corde qui s'enfonce dans sa peau.
- La journaliste n'est jamais venue au rendez-vous. Une des servantes de la comtesse l’a appelée annuler le rendez-vous en imitant ta voix.
Gwen baisse la tête. Honteuse d'avoir été aussi naïve. Elle sent à présent une corde qui enserre ses bras au-dessus des coudes.
- Comment saviez-vous à quoi elle ressemblait ?
- De la même façon que toi grâce aux portraits qu'ils ont publié dans un de leur numéro. Nous avons réservé le pub pour la journée.
Les bras de la prisonnière sont à présent solidement attachés. Mais Zaza n'en reste pas là. La servante relie une corde à celle de ses bras et s'apprête à la faire passer sous ses seins quand l'oncle l'arrêt d'un geste.
L'ignoble individu s'approche de sa nièce. Gwen réalise qu'elle n'avait jamais remarqué à quel point il était imposant.
- Vous êtes abject.
Fifi tire les cheveux de la prisonnière.
- Nous devrions mettre un bâillon sur cette bouche insolente.
- Et nous priver de ses questions naïves ou de ses réactions stupides. Le bâillon viendra en son temps.
Gwen, bloquée entre Zaza, qui tient fermement ses bras attachés, et Fifi qui n'a pas lâché ses cheveux, supplie honteusement son oncle.
- Non. Ne me bâillonnez pas. Je vais être raisonnable.
- Tu es toujours aussi présomptueuse.
- Que proposez-vous Fifi ?
La servante lâche les cheveux de Gwen et saisit le long fume-cigarette qui fait partie de la légende de la journaliste et qui a contribué à duper Gwen. A son extrémité une cigarette continue de se consumer.
Gwen fascinée par l'élégance de sa tourmenteuse ne réagit pas. Bien qu'elle sache que c'est inutile, elle supplie.
- Ne faites pas ça.
Gwen tente de se dégager mais elle ne réussit qu'à inciter Zaza à affermir sa prise.
Zaza s’assure que la jupe de Gwen est zippée au maximum et ne lui laisse que le minimum de liberté. Gwen ne peut plus faire que des petits pas.
Elle tente pourtant de semer le trouble parmi les criminels pendant que Zaza aidée de Fifi ligote son torse.
- Comment avez-vous réussi à réserver ce pub ?
- Quand tu montres une liasse conséquente de billets, la plupart des gens écoutent ta proposition.
- J'ai donné de nombreux détails à la journaliste. Elle n'abandonnera pas.
- Je crois qu'il est temps de la bâillonner.
- Il nous manque juste un élément.
La criminelle se saisit d’un foulard qu’elle roule en boule. Le cri de colère de Gwen est étouffé quand le foulard est enfoncé dans sa bouche. Avant qu'elle puisse le recracher Zaza insère une bande de tissu, issue de son chemisier, entre ses lèvres. Une bande plus large est appliquée sur sa bouche puis, ainsi que la précédente nouée sur sa nuque.
Zaza fixe une corde aux poignets de Gwen. La criminelle entoure ensuite la taille de Gwen et achève son travail par un nœud coulant juste sous son nombril.
Fifi assène une tape sur les fesses de la captive.
- Fais quelques pas esclave.
La captive obéit et éprouve des sensations incontrôlables provoquées par le serrement de ses liens. Elle gémit malgré elle. Pour le plus grand amusement de ses tortionnaires. Epuisée, effrayée, elle cesse de marcher.
- Qui t'as autorisé à t'arrêter de marcher ?
La remarque s'accompagne du claquement d'un fouet qui effleure les fesses de la captive. Suffisamment pour l'inciter à reprendre sa marche.
La jeune femme remarque que la porte arrière du pub est restée ouverte. Ses ravisseurs n'ont pas attaché ses chevilles. Elle sait que cette tentation est ridicule. Elle ignore ce qu'il y a derrière cette porte. Elle n'oublie pas qu'elle est entravée par sa jupe droite zippée, bâillonnée, ligotée, solidement attachée. Qu'elle a moins de chances d'être secourue que d'être capturée.
Mais le désir d'évasion est trop fort.
Elle s'élance vers la porte. Ligotée mais surtout entravée par sa jupe droite, Gwen ne peut pas courir, à peine peut-elle marcher vite.
Les scélérats n’ont réagit que lentement et Gwendoline se retrouve seule dans la rue. Elle marche aussi vite qu’elle peut, ligotée, bâillonnée et entravée, essayant de s’éloigner le plus possible de ses ravisseurs.
Gwendoline se demande comment ses ravisseurs ont pu la laisser s’échapper. Elle ne peut pas courir. Elle trouve une ruelle discrète et se dissimule dans un recoin.
Gwen cherche un outil qui lui permettrait de se débarrasser de ses liens mais ne voit rien qui pourrait l’aider. Elle essaye de se libérer elle-même, elle veut échapper à ses odieux ravisseurs. Elle se débat dans ses liens, elle tire sur ses liens. Elle est trop bien attachée, trop bien ligotée. Impossible de défaire ces liens, les nœuds sont hors d’atteinte ! Il lui faudrait de l’aide.
Gwen hésite. Aller chercher de l’aide c’est aussi risquer de retomber dans les mains des ravisseurs. Elle tente encore de défaire ses liens. Elle se débat désespérément dans ses liens. Elle tire vigoureusement sur ses liens.
Gwen est toujours attachée aussi solidement que lorsque Zaza l’a ligotée. Elle voit une silhouette féminine s’approcher. La silhouette porte une longue jupe ample et Gwen, remplie d’espoir, s’approche d’elle. Gwen est étonnée de voir que la jeune fille est habillée d’un costume d’indienne.
- mmmmpff
- Hello, je vois que vous vous êtes égarée.
Gwen tire sur ses liens, espérant que la jeune fille entreprenne enfin de la détacher. La fille contemple Gwen, admirative.
- Oui, votre costume de jeune fille en détresse est très réussi, mais la fête a lieu trois rues plus loin.
- mmmmppff ??
- Oui vraiment très joli, même votre bâillon, assorti à votre chemisier, s’accorde très bien.
- mmmmppff !!
Gwen s’est retournée et présente ses poignets, ses coudes et ses bras, attachés dans son dos par d’affreux liens. Elle remue ses bras de tous les minuscules mouvements que ses liens lui permettent. Elle espère que la nouvelle venue va enfin se décider à défaire ses maudits liens.
- Oh, vous êtes vraiment proprement ligotée et bâillonnée.
Gwen tire encore sur ses liens pour lui faire comprendre qu’elle s’impatiente. Qu’attend donc cette fille pour la détacher ? Pourquoi ne lui retire-t-elle pas ses horribles liens ? Gwen la supplie au travers son cruel bâillon d’être enfin délivrée des ses liens qui deviennent insupportables.
- mmmppff !!
- Vous savez ? Moi aussi j’aurais bien voulu être correctement bâillonnée mais je n’ai pas osé porter un bâillon. Bon, vous me suivez ? On y va ?
L’indienne passe devant Gwendoline, stupéfaite, incrédule, trop sidérée pour faire un pas. Gwen renouvelle ses supplications.
- mmmppff !!
Ce n’est que maintenant que Gwen horrifiée, s’aperçoit que l’indienne a ses mains croisées dans le dos. Et ses mains sont solidement attachées avec des lanières de cuir.
Gwendoline tremble dans ses liens. Voilà pourquoi elle a pu s’évader si facilement ! La fête du village est une fête costumée où l’on aime jouer aux gendarmes et aux voleurs, aux princesses prisonnières et aux princes charmants... Personne ne viendra la délivrer. Si elle rencontre un jeune homme, il admirera ses liens mais ne la détachera pas ! Et efficacement bâillonnée, impossible de demander de l’aide, en admettant qu’un éventuel sauveteur veuille bien la délivrer de ses liens. Ses liens lui paraissent maintenant encore plus serrés, encore plus impossibles à enlever.
Gwen n’a pas réussi à desserrer ses liens, même pas un peu. Elle n’a pas obtenu le moindre relâchement de ses liens. Malgré tous ses efforts. Elle est toujours aussi solidement attachée. Zaza est très qualifiée pour attacher une jeune fille, elle sait poser des liens, serrer des nœuds. Gwen réfléchit à un moyen de défaire ses liens, de se libérer. Elle a la fierté d’avoir réussi à se libérer elle-même auparavant. Une fois. Peut-être pourrait-elle renouveler l’exploit ? Peut-être en frottant ses liens ? Il faudrait un objet avec des propriétés coupantes. Peut-être une arrête de mur ?
Elle avise une arrête de mur. Gwen a choisi un endroit peu visible depuis la grande rue. Elle commence à frotter frénétiquement ses liens. Solidement attachée, ses mouvements sont pourtant bien limités. Les liens sont solides. Ils résistent. Gwen ne se décourage pas, elle redouble d’efforts.
Le claquement d'un fouet retentit. La lanière s'enroule autour de son torse. Elle est de nouveau aux mains de ses ravisseurs. Elle est tirée en arrière, ses pieds glissent sur le sol. Les mains de Fifi et Zaza la saisissent sans ménagement. Les mains de Gwen sont toujours solidement attachées. Ses efforts n’ont permis que d’égratigner les liens. Il lui aurait fallu plus de temps.
L’ampleur des mouvements de Gwen était si faible que l’oncle n’a même pas remarqué qu’elle tentait d’éroder ses liens.
- Encore une tentative ridicule d'évasion et tes fesses apprendront à vraiment connaître mon fouet.
Vaincue, Gwen baisse la tête. La main de Zaza saisit ses cheveux l'obligeant à regarder son oncle droit dans les yeux. Terrifiée la jeune femme détourne le regard.
- Il semble que tu commences à comprendre comment se conduit une véritable esclave.
L'oncle s'approche ensuite de sa nièce en souriant.
- Regarde le beau cadeau que je t'offre.
Gwen frémit. Son ravisseur tient entre ses mains un collier métallique auquel est accrochée une lanière de cuir. La jeune femme proteste à travers son bâillon. Pour le plus grand amusement de ses tourmenteurs.
Fifi fixe le collier autour du cou de la captive. Puis saisit la lanière. Gwen est une nouvelle fois tenue en laisse.
Elle s'attend à être conduite vers un garage ou une arrière-cour où elle sera cachée dans le coffre d'une voiture. Sans grande surprise, ses ravisseurs la conduisent dans la rue. Inutile de chercher à cacher une jeune fille ligotée et bâillonnée.
A cet instant retentit une musique qui envahit toute la ville grâce aux hauts-parleurs éparpillés dans toutes les rues de la ville.
La fête de ce soir. Où tout le monde est déguisé. C'en est trop, elle s'arrête. Résiste malgré la traction exercée sur sa laisse et les coups de cravache sur son postérieur. Elle refuse d'être promenée dans toute la ville dans cette tenue.
- Cette petite idiote est vraiment trop indisciplinée. Depuis le temps, elle devrait avoir compris qu'il est stupide de résister.
Zaza saisit ses cheveux et regarde la captive droit dans les yeux.
- La laisse n'est pas notre seule option. Nous pouvons attacher tes chevilles à tes poignets et te suspendre tête en bas à une barre de bois pour te promener ainsi dans la ville. Que préfères-tu ?
Vaincue, Gwen baisse la tête pour montrer sa soumission. Fifi saisit la laisse et tire un coup sec. Gwen obéit et se met en marche. Zaza lui assène une tape sur les fesses pour la féliciter.
- Tu deviens raisonnable. Allons rejoindre la fête.
Ligotée, bâillonnée, les genoux entravés pas sa propre jupe, tenue en laisse, Gwen obéit et suit ses ravisseurs.
Episode 6. Gwendoline se rends à la fête du village
C'est déjà le crépuscule. Il lui avait fallu des heures et des heures pour se libérer dans la forêt.
Sa situation lui semble alors encore plus désespérée malgré la foule en liesse qui a déjà envahi les rues. Elle refuse de marcher.
Zaza tire à nouveau sur sa laisse et Fifi assène de nouveaux coups de cravache sur ses fesses mais la prisonnière refuse d'avancer.
L'oncle intervient.
- Je crois que nous sommes trop tolérants envers ma chère nièce. Ce nouveau collier devrait lui montrer à quel point nous tenons à elle.
L'ignoble individu brandit un collier de cuir dont l'intérieur est garni de pointes. Gwen a un mouvement de recul mais Fifi la tient par les épaules alors que l'oncle retire le premier collier du cou de la captive.
Les supplications de la jeune femme sont étouffées par son bâillon. Son tourmenteur sourit.
- Ne t'inquiète donc pas. Les pointes sont minuscules, elles pénètreront à peine ta peau quand on tirera sur la laisse. Tu ressentiras un léger picotement qui te rappellera qu'il est préférable de faire preuve d'obéissance.
Gwen tente d'exprimer qu'elle a compris la leçon et qu'elle obéira. Mais il est trop tard pour obtenir la clémence de ses tourmenteurs. L'horrible collier est fixé autour de son cou et elle mesure l'exactitude des paroles de son oncle.
L'instrument est sans danger mais la sensation des aiguilles qui s'enfoncent dans sa peau est extrêmement désagréable et suffit à la convaincre de la nécessité de se soumettre.
La jeune femme obéit, solidement ligotée, bâillonnée. Tenue en laisse par Zéna, elle s'efforce de suivre le rythme de sa geôlière qui ne tient évidemment aucun compte des difficultés qu'elle éprouve à progresser au même rythme qu'elle.
Sans hésiter, la criminelle entraîne Gwen au milieu de la foule. La jeune femme espère que peut-être un fêtard va comprendre que ce déguisement n'est pas normal. Mais ses espoirs sont vite déçus et au lieu de secours, elle sent des mains qui effleurent son corps voire le caressent franchement.
Soudain, un homme s'interpose. La captive espère qu'elle va enfin être secourue. Mais il n'en est rien.
-Votre amie serait-elle d'accord pour participer à un petit jeu ?
- Cela dépend du jeu.
- J'aurais préféré en discuter avec elle.
- Il faudrait lui retirer son bâillon pour ça.
- Et c'est un problème ?
- Elle a perdu un pari et s'est engagée à rester bâillonnée et ligotée pendant la durée de la fête.
- Dans ce cas, il va lui être difficile de donner son accord pour le jeu.
- Il est convenu que c'est nous qui décidons pour elle tant qu'elle est bâillonnée.
Gwen s'efforce d'attirer l'attention de l'homme et de lui faire comprendre que ces propos ne sont qu'un tissu de mensonges. Malheureusement l'attention de l'individu semble surtout concentrée sur son corps dont il apprécie à l'évidence les formes et l'élégance.
- En fait, il s'agit de punir des jeunes femmes qui ont fait preuve d'impudeur, le public va leur lancer des oeufs ou des fruits pourris pour leur montrer leur mépris.
- Dans ce cas pourquoi aviez-vous besoin de l'accord de notre prisonnière ?
Gwen se demande en effet comment cet homme aurait imaginé qu'elle aurait accepté une telle offre.
- J'avais l'intention de lui mentir et de lui faire croire qu'il s'agissait d'un concours de beauté mais votre attitude m'a convaincu qu'il était plus simple de dire la vérité. J'ajoute qu'il est aussi question de leur donner une fessée.
- Pourquoi tenez-vous tant à ce qu'elle accepte ?
- Ma fille fait partie des victimes de ce jeu et j'ai obtenu qu'elle échappe à cette punition si je trouvais une autre jeune femme pour la remplacer.
- Mais votre fille mérite sans doute d'être punie.
- Elle s'est laissé entraîner par ses amies. Dois-je comprendre que vous refusez de m'aider ?
- Au contraire, cela apprendra à notre prisonnière qu'il est préférable de nous obéir.
- J'ai le sentiment qu'il ne s'agit pas vraiment d'un pari perdu.
Gwen agite frénétiquement la tête pour faire comprendre à l'homme qu'il ne se trompe pas. Une tape sur ses fesses la rappelle à l'ordre.
- Tiens-toi tranquille.
Fifi sourit à l'homme.
- Vous avez raison, ce n'est pas un pari. Cette idiote est notre prisonnière et nous la conduisons au comte D'Arcy pour qu'il l'épouse.
- Je suppose qu'elle n'a pas vraiment consenti à ce mariage.
- C'est un problème ?
- Au contraire, je suis ravi de rendre service au comte et à ses amies. Au fait je m'appelle Jack, dites le au comte.
L'ignoble individu conduit Gwen vers le portique. Cinq jeunes femmes sont ligotées et bâillonnées sous le portique. Une corde reliée à leur cou et à la barre supérieure les empêche de s'échapper. Leurs chevilles sont liées de façon à ce qu'elles puissent se déplacer pour tenter vainement d'éviter des projectiles. Gwen devine que l'ignoble jeu n'a pas encore commencé. La jeune femme, bien malgré elle, prend la place de la fille du nouvel ami de d'Arcy
Soudain une sirène se fait entendre. Les fêtards s'interrompent et debout sur une estrade, un homme entame un long discours. Désespérée, Gwen n'essaie même pas d'écouter des paroles qu'elle devine infâmes. Elle imagine aisément que ces hommes et ces femmes sont invités à les humilier et ne tarde pas d'en avoir la triste confirmation quand elle reçoit une volée de fruits et d’œufs pourris.
Les lanceurs et les lanceuses se succèdent. La jeune femme a le sentiment que ce supplice n'aura jamais de fin. Pourtant, progressivement les lanceurs s'éparpillent et sans doute lassés de leur jeu abandonnent leurs victimes à leur misérable situation.
Gwen n'aurait jamais pensé souhaiter le retour de ses kidnappeurs mais c'est pourtant le cas. Hélas les minutes s'écoulent sans qu'ils reviennent. Ils estiment sans doute plus amusant de l'abandonner ainsi couverte de détritus. Elle est tirée de ces sombres pensées quand un violent jet d'eau la nettoie ainsi que les autres captives. Gwen et les autres captives sont séchées à l’aide d’amples serviettes. Elle s'attend à être libérée mais ses nettoyeurs s'éloignent en riant.
Gwen sent une présence derrière elle. Elle suppose qu'il s'agit d'un de ses tortionnaires jusqu'à ce que cette personne commence à parler.
- Comportez-vous comme si je vous tourmentais
Gwen tire sur ses liens et proteste dans son bâillon.
- N'en faites pas trop, il ne faudrait pas attirer l'attention de vos kidnappeurs.
La jeune femme se calme.
- Je suis Diana, la journaliste que vous avez appelée. J'ai trouvé étrange la façon dont le rendez-vous a été annulé. Je suis arrivée au pub quand vous vous êtes enfuie, toute ligotée et bâillonnée. J’ai préféré la discrétion et je ne suis pas intervenue, préférant d’abord en apprendre davantage sur vos ravisseurs.
- mmmmpff ?
- Calmez-vous. Vos ravisseurs ne sont pas loin. Même bâillonnée, la ressemblance avec la princesse est évidente. Ce mariage est un mensonge. Vous avez remplacé la princesse.
- mmmmpff !!
Qu'est-ce que la journaliste attend pour la libérer ? Gwen tire sur ses liens dans l'espoir qu'elle comprenne.
- Je ne peux pas vous libérer ni même vous enlever votre bâillon. Vos ravisseurs sont trop près. Je vais devoir partir. Je vais essayer de vous suivre mais ce serait plus facile si j'avais une idée de l'endroit où ils vous amènent.
- mmmmpff !!
- Le comte d'Arcy ?
- mmmmppf !!
- Il a annoncé son mariage. Ce n'est quand même pas avec vous ?
- mmmppff !!
Gwen enrage. La journaliste avait cent fois le temps de la libérer.
- Deux mariages forcés. Vous cumulez.
La journaliste s'interrompt.
- Je m'excuse pour ce que je vais faire. Mais ne vous inquiétez pas. Maintenant, je sais où vous retrouver.
Soudain, Gwen reçoit plusieurs coups de cravache sur son postérieur. Sous l'effet de la douleur et de l'humiliation, elle proteste dans son bâillon et se débat dans ses liens.
-Tout ça pour quelques coups de cravache. D'Arcy ne devrait pas avoir trop de mal à te convaincre de l'épouser.
Gwen reconnaît la voix de Zaza et comprends que la journaliste l'a frappée avec la cravache pour donner le change. Elle aurait préféré qu'elle n'y mette pas autant d'énergie.
La prisonnière est enfin libérée du portique et mise immédiatement en laisse par Fifi. Les liens de ses chevilles sont modifiés pour qu'elle puisse marcher maladroitement en suivant ses ravisseurs qui ne s'inquiètent pas de ses difficultés à les suivre avec ses chevilles entravées.
Une fois sorti de la fête, le groupe rejoint enfin la voiture de l'oncle de Gwen. Celui-ci s'installe au volant.
- Est-ce qu'il ne serait pas préférable de la cacher dans le coffre, on pourrait la voir et nous ne sommes plus dans la fête.
- Et nous priver de sa présence ? Installez-vous à l'arrière avec elle.
Gwen est assise entre Zaza et Fifi. Les jeunes femmes attachent solidement les cuisses et les chevilles de leur victime qui gémit en sentant les cordes s'enfoncer dans sa chair.
La voiture s'élance sur la route. Gwen désespérée songe que rien ne semble pouvoir s'opposer aux sordides plans de ses ravisseurs.
Pendant un temps qui lui semble interminable, ils progressent dans la campagne seulement éclairée par les phares de la voiture. Pour s'occuper les criminelles affinent leur ligotage en attachant leur victime en balltie, les cuisses pliées appuyées contre son torse et les liens de ses chevilles reliés à ceux de ses poignets. Puis craignant que le bâillon ne soit pas suffisamment épais y ajoutent leurs propres petites culottes.
Les criminelles se félicitent de leur intuition quand l'oncle annonce.
- Un barrage. Cachez-la sous une couverture.
Gwen est déposée sur le plancher de l'automobile et recouverte d'une couverture à l'odeur nauséabonde. Impuissante, elle entend le policier interroger son oncle.
- Nous cherchons une jeune femme qui aurait été enlevée dans une voiture comme la votre.
- Mon ami le commissaire a dû vous signaler que ce n'est pas un modèle unique dans la région.
Gwen tire sur ses liens mais ne réussit qu'à les resserrer. Elle tente d'appeler mais ses sanglots misérables, étouffés par l’épais bâillon, sont couverts par le bruit du moteur que son oncle laisse tourner.
- Excusez-moi, je ne vous avais pas reconnu, Monsieur.
- Ce n'est rien, vous faites votre travail. Vous souhaitez fouiller la voiture peut-être ?
"Si ça ne vous ennuie pas d'ouvrir le coffre."
L'oncle descend du véhicule. Gwen entend le son du coffre qui s'ouvre puis se referme. Elle devine que le policier s'approche et éclaire l'arrière de l'automobile. Elle ignore que ses ravisseuses ont mis une couverture sur leurs jambes qui dissimule complètement la captive aux yeux de l'agent.
- Merci de votre obligeance, vous pouvez repartir.
- J'espère qu'il n'y a pas trop de barrages. Je suis attendu par le comte d'Arcy et je suis déjà très en retard.
- Ne vous inquiétez pas. Je vais signaler par radio qu'on vous laisse passer.
L'automobile redémarre emportant les derniers espoirs de la prisonnière.
- MacWilly
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- Ce que j'adore : Les ballerines, les histoires de filles en détresse, the gorean saga by John Norman.
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline
Episode 7. Gwendoline est l’hôte de sir d’Arcy
Le lendemain Gwen se réveille dans un sac de couchage dans un lit dans le château de Sir d’Arcy. Le sac de couchage l’enferme entièrement, jusqu’au cou. Ce sac est tellement étroit que Gwen doit garder ses bras contre son corps, sans pouvoir les plier vers son cou où un petit cadenas verrouille la fermeture éclair du sac. Ligotée dans son sac de couchage, Gwen se remémore son arrivée au château. Ses liens ont été retirés, un repas lui a été servi, une douche chaude l’a réconfortée. Ses poignets étaient serrés dans des liens bien étroits durant presque toute la journée et elle avait tenté, des heures durant, de se libérer. Ses poignets, portaient les traces rouges des morsures de ses liens. Sir d’Arcy, compatissant avec sa fiancée, avait décidé qu’elle ne serait ni bâillonnée ni attachée cette nuit, mais enfermée dans un sac élastique. L’étroitesse et la faible élasticité du sac ne permettait cependant que des tout petits mouvements à Gwen. Le sac emprisonnait et moulait joliment son corps.
Zaza apporte un petit-déjeuner à Gwen. Elle la libère de son sac. Zaza prévient Gwen.
- Il n’y a rien dans cette pièce qui puisse t’aider à t’échapper, alors fait honneur au petit déjeuner préparé par Fifi. Ensuite tu iras t’entretenir avec Sir d’Arcy sur les préparatifs de votre mariage.
Il n’y a que peu de meubles dans la pièce où Gwen se trouve. Elle s’installe à la petite table où Zaza a déposé le plateau et déjeune.
Gwen a terminé son déjeuner, fait sa toilette. Elle se sent revigorée et prête à affronter ses kidnappeurs. Fifi et Zaza entrent.
- Nous t’avons apporté des vêtements élégants et comme nous sommes des femmes de chambre attentionnées nous allons t’aider à les mettre.
Ces paroles suscitent la méfiance de Gwen qui rejette les aides des deux femmes.
Fifi et Zaza ne tiennent pas compte des protestations de Gwen et lui enfilent une robe moulante noire et très courte, à manches courtes. Soucieuses des marques sur les poignets de Gwen, elles lui donnent des gants noirs qui lui remontent au-dessus des coudes.
Zaza s’est placée derrière Gwen. Elle lui agrippe ses bras. Fifi introduit une boule aplatie, en cuir dans la bouche de Gwen. La boule remplit entièrement la bouche de Gwen. Une pièce de cuir, doublée d’un tampon complète la boule et couvre la bouche de Gwen. Fifi finit son entreprise en bouclant de toutes ses forces la lanière en cuir du bâillon dans la nuque de Gwen, bloquant fermement le bâillon sur la bouche de Gwen. Elle est maintenant efficacement bâillonnée.
Gwen gémit de surprise et d’inconfort.
- mmmmm
Zaza et Fifi enfilent un collant doré à Gwen. Gwen porte ses mains à la fermeture du bâillon en cuir, derrière sa tête, espérant le défaire.
Fifi et Zaza s’amusent des futiles efforts de Gwen et Fifi précise.
- C’est du cuir épais, de bonne qualité. La fermeture n’est pas verrouillée mais elle est très dure à actionner.
Fifi esquisse un sourire narquois. Elle se saisit de bijoux dorés.
- Passons aux jolis accessoires. Zaza, tient lui les mains derrière son dos.
Les « bijoux » sont des menottes dorées en forme de 0 resserré à la taille pour ressembler à un 8. Fifi place une de ces menottes autour des poignets de Gwen qui se touchent. Une autre menotte est placée juste sous les coudes de Gwen. Les coudes de Gwen se touchent, immobilisés par le « bijou ».
Gwen a maintenant ses bras complètement immobilisés dans son dos. Zaza et Fifi sont satisfaites de leur modèle et se moquent.
- Des menottes assorties au collant.
- De qualité supérieure, des « securmax »
- La future lady d’Arcy a de la classe.
- mmmmppff
- Nous pourrions peut-être la parer d’une fleur dans ses cheveux ?
- Bonne idée, je vais aller chercher ce qu’il faut pour ça.
Zaza quitte la pièce. Fifi se penche vers les escarpins à talon de 10 cm, reliés entre eux par une courte chaîne. Gwen est déjà bâillonnée et a déjà ses mains attachées dans le dos. Une fois ces chaussures à ses pieds, elles entraveront terriblement sa démarche. Il ne restera alors à Gwen plus aucune chance de s’échapper. Gwen a encore les jambes libres. Fifi lui tourne le dos. Elle profite de l’occasion et donne un violent coup de pied à Fifi. Sous le choc, la tête de Fifi vient cogner le montant du lit. Fifi est étourdie.
Gwendoline se hâte d’enfiler ses chaussures plates qu’elle portait la veille. Gwen se précipite hors de la pièce.
Son cœur battant la chamade, Gwen cherche une sortie du château. Sa fuite sera vite découverte. Les sbires de d’Arcy verrouilleront alors les portes et Gwen ne pourra plus s’évader. Elle s’efforce de marcher vite et silencieusement. Ses jambes libres et ses chaussures souples et plates le lui permettent. La chance lui sourit, elle arrive à une porte. La porte est fermée mais non verrouillée. Elle ouvre sans grande difficulté la porte malgré ses mains immobilisées dans son dos. Gwen s’enfuit du château en direction de la forêt tandis que des cris retentissent derrière elle.
Gwen est essoufflée, elle doit s’arrêter. Sa folle course et le bâillon qui l’empêche de respirer normalement lui ont provoqué un point de côté. La douleur et le manque d’air obligent Gwen à s’appuyer contre un arbre dans la forêt. Il y a des buissons aux alentours où elle se cache. Le temps de reprendre son souffle ?
Gwendoline reprends son souffle. Elle prend conscience du péril dans lequel elle se trouve. Elle est de nouveau ligotée mais cette fois elle est carrément menottée. Avec des menottes de haute sécurité. Elle n’arrivera pas à les retirer elle-même. Elle est aussi bâillonnée. Avec un bâillon de cuir lui aussi impossible à retirer.
Un point positif : ses jambes sont libres et elle porte des chaussures souples. Gwen réfléchit à ce qu’elle peut faire dans son état. Les mains menottées dans le dos et bâillonnée.
Rejoindre la police ? Mais les événements de la journée d’hier lui font craindre une complicité avec Sir d’Arcy.
Tenter de rejoindre son oncle ? Certainement pas !
Rejoindre le village en espérant trouver de l’aide ? Peu probable qu’elle soit secourue au village.
Se rendre et retourner au château ? Cette pensée la fait frissonner et elle tente désespérément de se libérer de ses menottes. Les menottes enserrent cruellement les poignets et les coudes de Gwen. Ses efforts sont vains. Les menottes ne bougent pas d’un millimètre.
Retourner au château à la recherche des clés des menottes ? Gwen rêve de trouver ces clés et de pouvoir se délivrer elle-même. Elle n’a aucune idée de l’endroit où se trouvent ces clés. Attachée par ces maudites menottes, elle ne peut que très difficilement chercher des clés.
Le meilleur espoir lui vient de la journaliste Diana. Qui d’autre pourrait lui venir en aide et la délivrer de ses entraves ? Gwen décide que sa meilleure chance est de tenter de rejoindre Diana.
Gwen se met en chemin. Lentement, aussi discrètement que possible. Elle veut éviter d’être repérée par un des sbires du comte d’Arcy. Ses ravisseurs sont certainement à sa recherche. Ligotée et bâillonnée elle n’aurait aucune de se défendre et bien peu de chances de se sauver si elle était aperçue.
Le moral de Gwendoline revient. Bien que toujours désespérément enchaînée et bâillonnée elle s’est éloignée du château du comte.
Diana se découvre d’un buisson.
Gwen pousse un soupir de soulagement mais le bâillon de cuir le réduit à un gémissement à peine audible.
- Hello mademoiselle Gwendoline. Comment allez-vous ?
Gwen regarde Diana, soulagée, une petite larme humidifie ses yeux, trahissant sa joie.
Diana a un air enjoué et s’amuse.
- Vous vous promenez toujours ligotée et bâillonnée ? Vous ne pouvez pas vous passer de porter des liens ? Ou alors vous aimez tellement être attachée ? Il est vrai que le maintient de vos bras derrière votre dos met joliment votre silhouette en valeur.
Gwen se dit que depuis quelque temps elle est presque toujours ligotée, bâillonnée, attachée, non seulement attachée mais solidement attachée avec des liens vraiment serrés. Des liens vraiment résistants, impossibles à briser. Des liens impossibles à enlever ou presque. Non seulement attachée mais intégralement attachée. Les misérables ne lui attachent pas seulement les mains, ils lui attachent aussi les coudes et les bras. Ils ne lui attachent pas seulement les chevilles, mais aussi les cuisses, les genoux, les jambes. Elle songe qu’elle est beaucoup plus souvent attachée que libre. Elle se demande ce qu’elle ressentirait s’il lui arrivait de rester libre de ses mouvements un long moment. Elle appréhende qu’elle pourrait se sentir dénudée sans liens, ressentir que ses liens lui manquent. Quelle dérision.
- mmmmppff !!
Diana trouve la situation vraiment amusante et renchérit.
- Comment diable faites-vous donc pour toujours vous munir de liens ? Je ne vais tout de même pas croire que des malfrats vous ligotent en permanence contre votre volonté ?
Gwen secoue la tête et tente désespérément de se justifier, malgré son bâillon.
- mmmmppff !!
- Je vais peut-être vous enlever votre bâillon, ce sera plus pratique ?
Gwen s’est retournée et présente la fermeture de son bâillon. Diana entreprend de le défaire.
- mmmmppff !!
Quelques minutes plus tard le bâillon est toujours en place. Il n’a pas bougé !
Gwen espérait être enfin délivrée de ce maudit bâillon qui lui remplit la bouche d’un goût de cuir. Ses espoirs se dissipent.
Diane s’explique.
- Désolée, je n’y arrive pas. La fermeture est bloquée et je n’ai pas d’outil adapté.
- Mais ce n’est pas grave, n’est-ce pas ? Ce bâillon en cuir est vraiment joli et vous avez sûrement l’habitude d’être un bâillonnée. Et en plus, il vous va si bien.
- mmmmppff !!
Gwen secoue vigoureusement ses mains avec les tout petits mouvements que ses menottes lui permettent.
- mmmmppff !!
- Ca par exemple, des securmax ! Ce sont les menottes les plus sûres du marché. Il est presque impossible de les crocheter. Sans leur clé il est pratiquement impossible de les ouvrir. Allez, dites-moi où vous gardez ces clés.
Quelques larmes perlent aux yeux de Gwen. Elle désigne la direction du château avec sa tête.
- mmmmppff !!
- Vraiment ? Vous ne les avez pas sur vous ? Elles sont restées au château ?
Gwen confirme d’un mouvement de la tête. Résignée, elle a compris qu’elle va encore très longtemps rester ligotée et bâillonnée. Elle pensait être au moins débarrassée du bâillon. Elle essaie d’atténuer sa peine en se disant qu’elle a rejoint Diana bien plus facilement que prévu.
La journaliste essuie les larmes de Gwen à l’aide d’un petit mouchoir.
- Allons ressaisissez-vous. Je vais vous emmener chez moi et vous libérer. J’ai ce genre de clés chez moi.
- mmmmppff !!
Gwen aurait tant de choses à dire et à demander à Diana. Mais l’horrible bâillon la prive de parole. Elle ne peut émettre que des soupirs à peine audibles.
- mmmmppff !!
- Ah oui, nous sommes ici aux limites du domaine du comte, et j’étais occupée à faire des repérages. Mais mettons nous en chemin pour vous délivrer.
Episode 8. Gwendoline va voir le notaire de sir d’Arcy
Gwendoline et Diana consomment un café et quelques tranches de gâteau. Les deux femmes sont dans l’appartement de Diana. Diana a libéré Gwendoline de son bâillon à l’aide d’une petite pince et lui a retiré ses menottes. Diana, qui a la même taille que Gwendoline lui a proposé des vêtements plus citadins. Gwendoline porte maintenant un chemisier blanc. Elle aime porter des jupes droites et apprécie la jupe étroite en cuir noir que la journaliste lui a proposé. La jupe est assez longue pour lui couvrir les genoux, un collant blanc met ses jambes en valeur, elle a gardé ses chaussures confortables noires et plates. Diana porte une robe simple et bleue, à manches longues.
Diana conclut leur discussion.
- En résumé, nous devrions commencer par chercher en quoi Sir d’Arcy voit un mariage d’intérêt en vous épousant.
- Ce serait déjà une bonne étape de faite.
- Pour ceci, mon idée est d’aller interroger maitre Fitchem, le notaire de Sir d’Arcy. Peut-être nous fournira-t-il une piste ?
- Nous partons dès que vous êtes prête.
Diana se lève et retire un rouleau de ficelle blanche et épaisse d’un tiroir.
- Je peux vous ligoter tout de suite, vous savez ? Cette corde blanche fera des liens très discrets sur votre chemisier. Personne ne les remarquera dans la rue. Vous pourrez même rester attachée durant notre entrevue avec le notaire.
Gwendoline frissonne, marque une expression de dégoût et de refus. Diana affiche un air menaçant.
- Vous ne voulez pas être attachée ? Ca vous va pourtant si bien.
Gwendoline soupire et s’enfonce sur sa chaise.
Diana rigole à la mine déconfite de Gwendoline.
- Pardonnez-moi, je ne pouvais pas résister à l’envie de vous faire une petite farce. Votre réaction a été vraiment drôle.
Gwendoline pousse un soupir de soulagement. Elle se voyait déjà ligotée. Encore une fois ! Depuis qu’elle est descendue de l’avion, hier matin, elle a passé à peine quelques heures sans être ligotée. Elle commençait à croire qu’elle ne vivait plus que pour être attachée et bâillonnée.
La journaliste pilote une décapotable. Le temps est beau. Gwendoline prend plaisir à laisser ses cheveux flotter au vent. Elle se sent revitalisée. Finis les horribles ligotages qu’elle a subis. Elle est libre. Elle est accompagnée par son amie journaliste. Elle a commencé à agir contre ses ennemis.
Le véhicule s’arrête, sans avoir été parqué, près du bureau du notaire. Diana s’adresse à Gwendoline.
- Le bureau de poste est tout près, j’y ai une course à faire, puis je gare la décapotable et je vous rejoins. Vous pouvez déjà aller voir le notaire pendant ce temps.
Gwen entre dans le bureau du notaire. La porte se referme derrière elle. Le notaire tourne son fauteuil pour faire face à Gwendoline. Gwendoline manque de défaillir en reconnaissant son oncle, visiblement satisfait.
- C’est vraiment trop facile. Tu reviens toujours sans faute et sans délai vers nous.
Gwendoline pense à fuir mais Zaza se tient entre elle et la porte. Elle a plusieurs rouleaux de ficelle épaisse et blanche dans ses mains.
L’oncle s’est levé.
- Maintenant croise sagement tes poignets dans ton dos et laisse Zaza t’attacher solidement.
Gwen comprend qu’avec sa jupe qui ne lui permet d’écarter les genoux que de quelques centimètres il serait vain de chercher à fuir. Elle est entourée de Zaza et de son oncle. Inutile de résister. Son oncle et Zaza réunis peuvent la maîtriser aisément.
Zaza commence à placer les liens. Gwen proteste.
- Cette fois nous ne sommes pas à la fête dans le village. Les passants vont venir à mon aide.
- Amusant, comme toujours. Comme si nous n’y avions pas pensé.
Zaza a placé des liens sur les poignets, au-dessus et en-dessous des coudes, autour de son buste, autour de son corps. Elle a fermement serré les liens et les nœuds.
L’oncle apprécie.
- Cette corde blanche fait des liens très discrets sur ton chemisier. Personne ne les remarquera dans la rue.
Gwen frémit.
Zaza enfonce une grosse boule en mousse dans la bouche de Gwen qui tente vainement de protester, puis rapidement recouvre sa bouche avec sparadrap couleur chair. Zaza perfectionne le bâillon en posant le sparadrap autour de la tête de Gwen. Zaza applique un fond de teint sur le sparadrap qui devient indiscernable de la peau de Gwen. Le sparadrap sur sa nuque est caché par les cheveux. Enfin Zaza dessine des lèvres avec du rouge à lèvres.
L’oncle s’amuse beaucoup des regards suppliants que lui lance sa nièce.
- Surveille là, pendant que j’apporte la pièce finale. Encore que je ne pense pas qu’elle soit en mesure de se sauver, attachée comme elle est.
Gwen est effectivement solidement attachée, bâillonnée, sans espoir de fuir. Elle se demande ce que l’oncle lui a encore réservé.
- Regarde cette jolie veste en soie. Nous avons rembourré les manches et accroché des mains en caoutchouc couleur chair, au bout des manches.
L’oncle passe la veste brune sur les épaules de Gwen et boutonne les trois boutons près du col.
Zaza toise Gwen, maintenant résignée.
- N’est-elle pas ravissante ainsi ? Ligotée et bâillonnée. Avec des liens invisibles et un bâillon invisible. Et elle n’a pas du tout l’air d’être ligotée avec ces faux bras sur ses cotés.
- Oui, à moins de regarder de très près, personne ne se rendra compte qu’elle est ligotée et bâillonnée. Fifi va être ravie de la voir. Elle va pouvoir expliquer à cette impertinente qu’elle garde une rancœur pour l’énorme bosse sur sa tête.
Gwen frémit à cette idée. Gwen se souvient qu’elle a projeté la tête de Fifi contre un montant de lit ce qui lui a causé cette énorme bosse.
Zaza guide Gwen par une des mains postiches, suivant l’oncle. Gwen aperçoit Diana qui marche de l’autre coté de la rue, en sens inverse.
Gwen hurle de toutes ses forces pour prévenir la journaliste. Le bâillon atténue le cri au point que le bruit de la circulation le couvre totalement. Gwen tente de se dégager du maintient de Zaza. L’oncle se retourne et agrippe Gwen.
Ces gesticulations ont attiré l’attention de la journaliste qui introduit sa main dans son sac à main. Cette action n’a pas échappé à l’oncle qui dégaine un pistolet et s’accroupit. Zaza l’imite.
Diana s’est aussi accroupie derrière un véhicule et lance :
- Gwen ! Sauvez-vous !
Gwen s’élance et s’éloigne aussi vite que sa jupe droite le lui permet.
Zaza interroge l’oncle.
- Je la rattrape ?
- Trop risqué. L’autre sauvage risque de te tirer dessus. Essayons d’éviter une fusillade. Essayons plutôt de contourner discrètement cette amazone puis de nous en emparer.
Zaza est excitée.
- Je propose de partir sur la droite pendant que vous partez sur la gauche ?
- Plan adopté. Allons-y !
Gwen est hors de vue et s’arrête. Son bâillon l’empêche de respirer normalement, son étroite jupe entrave ses genoux. Elle doit reprendre son souffle.
De nouveau solidement attachée et bâillonnée. La corde de Diana était prémonitoire. Gwen n’aurait pas cru qu’elle se retrouverait ligotée et bâillonnée si vite, même si Diana le lui avait prédit.
Gwen se demande ce qu’elle doit faire maintenant, ou plutôt ce qu’elle peut faire. Solidement attachée et bâillonnée ses options lui apparaissent considérablement limitées. Essayer de rejoindre Diana ? C’est risquer de retomber dans les mains de l’oncle. Attendre ? Espérer que Diana va venir la détacher ? Mais si les scélérats n’ont pas fui ou neutralisent la journaliste ce sont eux qui viendront la chercher. Gwen frémit au sort peu enviable qui lui serait alors réservé. Gwen décide que son meilleur choix est d’aller chercher de l’aide. L’idéal serait un poste de police. D’Arcy n’a tout de même pas des complicités dans toutes les villes ?
Gwen reprend sa marche.
Elle se met à tirer furieusement sur ses liens. Elle tord ses bras, lutte contre ses liens, se débat de toutes ses forces, tire encore sur ses liens.
Elle reste solidement attachée. Une fois de plus Zaza a trop bien fait son travail. Elle a de l’expérience.
L’inquiétude envahit Gwen. Qu’est-il arrivé à Diana ? Elle était seule contre ses ravisseurs déterminés. Il est bien possible qu’elle ait été enlevée. Peut-être est-elle entre les mains de d’Arcy ? Prisonnière et ligotée ?
Gwen veut se libérer. Elle doit se libérer. Elle est si solidement attachée. Zaza avait raison. Ses liens sont discrets. Trop discrets. Personne dans la rue ne remarque qu’elle est ligotée et bâillonnée. Elle demande de l’aide, mais la grosse boule de mousse qui lui remplit la bouche la bâillonne si bien. Elle ne peut émettre que des murmures dérisoires. Les passantes interprètent ce discret murmure par un fredonnement et n’y prêtent pas attention. Elle tente de montrer qu’elle est attachée, mais ses liens invisibles limitent si bien ses mouvements. Ses gestes sont minuscules. Personne n’y prête attention.
Gwen se repose sur un banc dans un parc désert. Elle pâlit. Elle vient de penser qu’elle n’a pas seulement les mains attachées. Ses mains, ses poignets, ses coudes, ses bras sont attachés dans son dos. Avec des liens solides. Avec des liens bien serrés. Des liens comme Zaza sait lui en mettre. Les yeux de Gwen deviennent humides. Comment peut-elle se débarrasser de ses liens ? De tous ses liens ? Elle est seule. Elle n’aucun moyen de se libérer.
Gwen ne peut pas enlever la veste. Si elle le pouvait quelqu’un pourrait peut-être distinguer ses liens. Et venir la détacher. Elle est trop bien attachée pour retirer la veste. Les infimes mouvements que ses liens lui permettent sont vraiment trop dérisoires pour ça. Elle a essayé de déchirer la veste mais ses liens l’en ont empêchée. Elle est trop bien attachée pour déchirer la veste. La soie est solide et te tiendra bien chaud avait dit Zaza. Elle avait raison.
Gwen ne peut même pas frotter ses liens sur un objet tranchant. Ses liens sont dissimulés dans son chemisier et recouverts par la veste.
Le temps passe. Gwen est toujours attachée et bâillonnée. Toujours solidement attachée. Toujours fermement bâillonnée. Ses liens lui paraissent maintenant plus serrés que jamais. Plus solides que jamais. Plus ignobles que jamais. Surtout plus inamovibles que jamais.
Le temps passe encore. Gwen est allée d’un banc à l’autre dans le parc. Sa jupe trop étroite l’a découragée de chercher au hasard le poste de police. Bâillonnée, elle ne peut pas demander son chemin. Gwen est toujours attachée et bâillonnée. Elle a tiré sur ses satanés liens. De nombreuses fois. Frénétiquement. Energiquement. Furieusement. Rageusement. De toutes ses forces. Ces abominables liens ne se sont même pas desserrés. Gwen est toujours solidement attachée. Elle a le sentiment que ses efforts n’ont fait que resserrer encore ses liens. Ses yeux redeviennent humides. Que va-t-elle devenir ? Elle est seule, encore et toujours solidement ligotée, toujours fermement bâillonnée, sans aucun moyen de se libérer, incapable de se libérer.
Le Soleil est maintenant proche de l’horizon. La nuit commence à tomber. Gwen est affamée, assoiffée, désespérée et épuisée par ses énormes efforts pour se libérer. Gwen est toujours aussi solidement attachée et fermement bâillonnée. Ses liens n’ont pas cédé. Ils n’ont pas bougé. Ils ne se sont même pas desserrés. Elle redoute de devoir passer la nuit dans ce parc, seule, attachée et bâillonnée, sans espoir de secours.
Diana s’approche.
- Enfin je vous retrouve !
- mmmmm
Des larmes coulent des yeux de Gwen. Des larmes de bonheur. Elle va enfin être délivrée de ses abominables liens.
Diana est perplexe.
- Que faites-vous donc ici ? Et pourquoi pleurez-vous ? Allons, levez-vous, essuyez vos larmes et rentrons. Il est déjà bien tard.
Gwen se lève péniblement, en soupirant.
- mmmmm
Diana lui lance un regard chargé de reproches.
- Cessez donc de murmurer stupidement et expliquez-moi plutôt pourquoi vous êtes ici ?
Gwen lance un regard suppliant à Diana.
- mmmmm, mmmmm
Diana s’approche de Gwen et la regarde attentivement.
- Il ne fait plus très clair. On dirait que votre bouche est recouverte d’une sorte d’adhésif ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
- mmmmm !!
- Je vois, vous êtes bâillonnée. Mais pourquoi ne le disiez-vous pas ?
- mmmmm ??
- Mais alors vous devez aussi être attachée ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
Diana est intriguée. Dans la faible lumière du jour restante, elle ne voit aucun lien. Elle retire la veste de Gwen. Gwen baisse la tête pour désigner ses liens à Diana.
- mmmmm !!
- Ah ! Quel beau travail. Ces liens sont vraiment bien. Discrets, élégants, de couleur assortie, que peut-on vouloir de plus classe ?
Mais attendez un peu. Vous voulez dire que vous êtes restée attachée… depuis ce matin ? Depuis toutes ces heures ? Toute la journée ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
- mmmmm !!
- Vous n’avez pas pensé à demander à un passant de vous délier ? Vous devez vraiment aimer être attachée et bâillonnée, ce n’est pas possible autrement ? Je me demande si c’est bien la peine de vous détacher ?
Gwen tente de protester dans son bâillon et se retourne pour que Diana puisse enfin commencer à défaire les nœuds. Elle tire sur ses liens pour lui faire comprendre qu’il est temps qu’elle commence enfin à défaire les nœuds.
- mmmmm, mmmmm
Diana se concentre sur les nœuds. Quelques minutes plus tard Gwen est toujours solidement attachée. Diana repasse devant Gwen.
- Je n’arrive pas à défaire vos liens. Ces nœuds sont diablement serrés et je n’ai pas de couteau.
- mmmmm, mmmmm
- Bah ! Ce n’est pas grave, vous avez l’habitude. Suivez-moi, je vous détacherai quand nous serons chez moi.
Gwen, les larmes séchées, sa veste posée sur les épaules, mais toujours ligotée et bâillonnée, accompagne Diana. Ce soir Gwendoline sera enfin libérée de ses satanés liens qui lui ont fait subir une journée d’enfer.
Elle est impatiente d’être enfin délivrée.
Episode 9. Gwendoline rentre chez elle
Gwendoline et Diana terminent leur petit-déjeuner. Diana a expliqué qu’elle avait vite compris que les malandrins tentaient de la capturer. Elle s’était réfugiée dans le bureau des postes. Les malfaiteurs s’étaient postés près de la sortie, attendant que la journaliste quitte le bureau. Ceci se produisit à l’heure de la fermeture de midi. Les kidnappeurs avaient alors tenté de s’emparer de Diana mais celle-ci était armée d’un petit poignard. Elle réussit à blesser l’oncle d’une blessure sanglante mais sans gravité réelle. Les canailles ont alors préféré se retirer. Diana est partie à la recherche de Gwendoline au bureau du notaire ce qui lui a permis de découvrir que Gwendoline devait faire l’objet d’un héritage substantiel. Sir d’Arcy projette de s’emparer de cet héritage après avoir épousé Gwendoline. Diana est alors partie à la recherche de Gwendoline qu’elle a fini par retrouver dans le parc. La journaliste n’a pas découvert d’autre information et prévoit de retourner à son journal. Elle espère en apprendre davantage et continuer ses travaux en cours. Elle a suggéré à Gwendoline d’habiter avec elle le temps que l’enquête aboutisse. Gwendoline prévoit de passer discrètement chez elle, retirer quelques affaires à cette fin. Gwendoline est habillée d’un chemiser brun et porte la jupe qu’elle portait déjà hier.
Diana interpelle Gwendoline.
- J’ai des cordes brunes, assorties à votre chemisier. Je vais vous ligoter solidement avec.
Gwendoline proteste énergiquement.
- Non ! J’en ai assez d’être ligotée, je refuse !
- Vous seriez pourtant en sécurité ici, joliment emballée. Bien sûr je comprendrais si vous préférez aller vous faire ligoter par Zaza ?
- Non ! Assez de ligotages. Je n’ai que trop souvent et trop longtemps été attachée dans cette histoire.
Gwendoline en colère est indignée à l’idée d’être encore attachée. Diana s’amuse.
- Je vous ai encore eue ! Très drôle votre réaction. Je plaisantais, bien sûr !
Un soupir de soulagement échappe à Gwendoline.
Gwendoline est arrivée à son domicile. Elle est seule. C’est normal. Elle sait que son vieux père est allé passer quelques jours avec sa tante. Elle sait que sa tante est âgée. Ses soucis de santé rendent sa marche pénible. C’est d’ailleurs pour cette raison que son père passe du temps avec elle.
Gwendoline avise sa jupe fourreau. Sa jupe est en cuir noir, qui descend jusqu’au chevilles et qui ne permet à celle qui la porte que des tout petits pas. Cette jupe dans laquelle Gwendoline se sent particulièrement féminine et qui plait tellement à U69. Cette jupe qui lui rend la marche difficile, de son propre aveu. Gwendoline se fait plaisir et enfile sa jupe.
Zaza apparaît et exhibe des rouleaux de corde brune. Elle lance.
- Coucou Gwen, regarde ce que j’ai pour toi !
- Non ! Ne me ligotez plus. C’est insupportable.
L’oncle est là lui aussi, visiblement réjoui.
- Toujours aussi amusante. Allez, croise gentiment tes poignets derrière ton dos. Zaza a très envie de te ficeler comme un saucisson.
Gwen obéit. Elle n’a pas vraiment le choix. Elle regarde son oncle, implorant sa pitié.
- Pourquoi êtes-vous ici ?
Zaza commence son ignoble travail, sous le regard amusé de l’oncle.
- Nous nous doutions que tu reviendrais chez toi. Alors plutôt que d’aller te chercher nous attendions tranquillement que tu viennes.
- Cette fois attache-là solidement. Je trouve que les dernières fois elle s’est échappée et libérée trop facilement.
Gwen est parcourue par un frisson. Elle n’a réussi à s’échapper ou à se libérer facilement. Au contraire, elle pense aux heures interminables durant lesquelles elle est restée attachée.
Zaza s’applique dans son infâme travail. Elle entoure les poignets, les avant-bras de liens, serre terriblement les liens. D’autres liens sont placés au-dessus et en-dessous des coudes qui se touchent. Zaza entoure de liens le buste, le ventre, l’abdomen et le torse de Gwen. Zaza serre cruellement ces liens.
Gwen supplie encore.
- Ne me bâillonnez plus. Je ne supporte plus d’être bâillonnée.
L’oncle ignore les suppliques de sa nièce et ajuste un épais bâillon de cuir sur la bouche de Gwen. Le même que celui qu’elle a déjà porté et qui a prouvé ses qualités.
- Elle est amusante, n’est-ce pas, Zaza ?
- Elle est aussi splendide avec sa jupe de gala et ses liens assortis. Quelle classe !
La sonnerie du téléphone retentit. L’oncle décroche.
- Oui… OK… C’est bon nous arrivons.
L’oncle a raccroché et s’adresse à Zaza.
- Le chef a besoin de nous. Nous partons.
Zaza s’interroge.
- Que faisons-nous de notre « saucisson » ?
- Nous la laissons ici. Elle nous encombrerait. Saucissonnée comme elle est elle ne peut pas aller bien loin. Nous reviendrons la chercher dans quelques heures.
Gwen tente d’implorer ses tourmenteurs.
- mmmmff
Zaza et l’oncle s’en vont, ignorant les implorations de Gwen.
Restée seule, de nouveau attachée et bâillonnée, cette fois encore plus solidement que les jours précédents, Gwen ne peut retenir les larmes qui lui montent aux yeux. Il lui semble que sa jupe est beaucoup plus étroite qu’autrefois. Elle ne peut écarter ses pieds de plus de 5 centimètres, et encore, en pliant légèrement les genoux.
Comment est-ce possible ? La taquinerie de Diana ce matin était prémonitoire. Zaza l’a de nouveau ligotée.
Après de longs sanglots Gwen se ressaisit. Elle dispose de plusieurs heures pour se libérer. Elle sait qu’il y a des couteaux dans la cuisine. Dans leur hâte ses tortionnaires n’y ont pas pensé. Elle va pouvoir couper ses liens et se libérer.
Gwen se hâte d’aller à la cuisine. Sa jupe est si étroite qu’elle ne lui permet que de progresser très lentement. A tous petits pas. Des pas minuscules, de 4 cm environ. Zaza a décidément retouché cette jupe. Elle était déjà très étroite, maintenant elle est excessivement étroite. Gwen peut progresser plus vite en sautillant qu’en marchant. Mais sautiller est aussi beaucoup plus fatiguant. Elle craint de tomber en sautant. Elle ne peut pas utiliser ses bras pour s’équilibrer. Si elle devait tomber, attachée comme est, elle pourrait se blesser. Si elle tombe elle ne pourrait sans-doute plus se relever. Elle préfère ne recourir qu’à un minimum de sauts. Elle marche lentement. Très lentement.
Enfin arrivée dans la cuisine Gwen sourit derrière son bâillon. Il y a un tableau garni de couteaux bien aiguisés, sur le mur, juste derrière le plan de travail, à la hauteur de ses mains. Gwen s’en approche insensiblement avec ses petits pas ridicules, toute excitée de pouvoir bientôt se libérer.
Gwen a atteint le plan de travail et tente de saisir un des couteaux. Ses espoirs s’effondrent. Les couteaux sont hors d’atteinte. Ses poignets sont attachés dans son dos mais aussi contre son dos. Elle ne peut même pas approcher ses mains des couteaux. Ses espoirs anéantis, Gwen ne peut plus retenir ses larmes.
Gwen est assise sur une chaise, dans la cuisine. Ses yeux sont encore humides. Sa jupe lui enserre les jambes. Ses liens la serrent terriblement. Zaza l’a horriblement attachée et son oncle l’a fermement bâillonnée. Elle sait que ses liens sont solides, nombreux, bien serrés, impossibles à défaire. Courageuse, elle réfléchit pourtant à un moyen de s’en débarrasser.
L’oncle, Sir d’Arcy, Zaza, Fifi, la tantine, la comtesse « M « sont réunis autour d’une table. L’ambiance est joyeuse. Des verres de bière, de liqueur sont sur la table.
Fifi- Elle ne peut vraiment pas enlever sa jupe ?
Zaza- Aucune chance. Elle est trop bien attachée pour atteindre la boucle de la ceinture, juste sur son ventre. Et j’ai renforcé l’ourlet de sa jupe par un ruban métallique. Sa jupe est indéchirable.
D’Arcy- Bien ! Elle ne va pas retirer sa jupe.
L’oncle- Zaza l’a vraiment bien attachée.
Zaza- J’ai doublé ses liens, j’ai fait des doubles nœuds. J’ai doublement serré les nœuds.
La comtesse- Très bien. Elle ne peut pas se libérer.
L’oncle- Elle va aller de frustration en frustration. J’ai disposé quantités d’outils comme des couteaux dans la maison. Tout près mais juste hors de portée.
Fifi- Il aurait peut-être mieux valu lui attacher les jambes ?
La tantine- Bien sûr que non ! Sa jupe lui permet de se déplacer lentement. Elle va chercher un outil pour se libérer. Elle va en trouver plusieurs. Tous très proches mais juste hors de portée. Sa frustration n’en sera que plus grande.
La comtesse- Et après des heures de pénible ligotage et de frustrations répétées, vous verrez que cette sotte sera déjà un peu plus soumise.
Fifi- Quand prévoyez-vous d’aller la « sauver », sir ?
D’Arcy- Quand elle aura bien mijoté dans ses liens. Disons demain matin. Rydac, un beau jeune homme viendra la « sauver ».
La tantine- Vous verrez comme elle vous en sera reconnaissante. Surtout soignez votre déguisement, qu’elle ne vous reconnaisse pas !
D’Arcy- A peine « sauvée » elle tombera dans tes mains, Fifi. Tu pourras te venger de l’effroyable bosse qu’elle t’a faite. Puis Rydac viendra de nouveau la « sauver ».
Zaza- Puis ce sera mon tour de m’amuser avec elle ?
D’Arcy- Puis viendra la comtesse… et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle soit consentante au mariage.
L’oncle- Ce plan est bien amusant. Mais si jamais ce plan devait échouer on a d’autres idées en réserve.
D’Arcy lève son verre en riant.
- A la réussite de notre plan !
Les convives rigolent dans la bonne humeur.
Zaza a doublement ligotée Gwen. Gwen a bien compris qu’elle est attachée avec un luxe de liens. Des liens solides, bien serrés, impossibles à défaire. Elle ne tire plus sur ses liens. Elle sait que c’est inutile. En plus, serrés comme ils le sont, ses liens lui entrent dans les chairs et la torturent.
Elle utilise le peu de liberté que lui laisse sa jupe pour se déplacer. A la recherche d’un moyen de se libérer.
Elle a peu d’espoir de se libérer, si fermement attachée. Mais chercher un moyen de se libérer vaut mieux que d’attendre le retour de ses tortionnaires sans rien tenter.
Le temps passe. L’odieux plan manigancé par les canailles se réalise.
Gwen a trouvé un couteau sur un buffet, placé juste un peu trop haut pour être atteint. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé une lime au fond de l’évier, encore hors d’atteinte. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé des ciseaux, par-terre. Elle a ramassé ces ciseaux à bouts arrondis avec ses doigts engourdis. Elle n’a pas réussi à glisser un lien entre les lames des ciseaux. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé une petite scie, bloquée dans une position où les dents de la scie ne peuvent pas atteindre ses liens. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Le temps passe encore. Gwen se demande quand ses ravisseurs vont revenir.
Gwen se demande quand elle sera enfin libre de liens et quand elle pourra enfin rester libre de liens.
Ces horribles liens. Ces maudits liens qui l’attachent maintenant depuis presque trois jours. Ces liens qui la torturent.
Le temps passe encore et encore. Les ravisseurs ne toujours reviennent pas. Gwen est toujours aussi solidement attachée et bâillonnée. Gwen est maintenant assoiffée et affamée. Elle est frustrée de ne pas avoir réussi à se débarrasser de ses liens.
Le Soleil se couche. Gwen appréhende de passer la nuit seule, dans sa maison, solidement attachée et bâillonnée. Mais que peut-elle faire ?
Elle se couche sur le canapé.
C’est presque la nuit lorsqu’elle entend un appel.
- Gwendoline ? Vous êtes là ? Gwen ?
Gwen reconnaît la voix de Diana. Elle crie de toutes ses forces.
- mmmmff , mmmm, mmmmff, mmmmm !!
Gwen, épuisée, ne crie pas très fort. Son épais bâillon atténue encore ses cris.
Quelques instants plus tard, Diana a rejoint Gwen.
- Enfin, je vous ai retrouvée.
- mmmm, mmmmff
- Et j’ai une petite pince pour vous libérer de votre bâillon. Et j’ai un petit couteau pour vous délivrer de vos liens !
Le lendemain Gwen se réveille dans un sac de couchage dans un lit dans le château de Sir d’Arcy. Le sac de couchage l’enferme entièrement, jusqu’au cou. Ce sac est tellement étroit que Gwen doit garder ses bras contre son corps, sans pouvoir les plier vers son cou où un petit cadenas verrouille la fermeture éclair du sac. Ligotée dans son sac de couchage, Gwen se remémore son arrivée au château. Ses liens ont été retirés, un repas lui a été servi, une douche chaude l’a réconfortée. Ses poignets étaient serrés dans des liens bien étroits durant presque toute la journée et elle avait tenté, des heures durant, de se libérer. Ses poignets, portaient les traces rouges des morsures de ses liens. Sir d’Arcy, compatissant avec sa fiancée, avait décidé qu’elle ne serait ni bâillonnée ni attachée cette nuit, mais enfermée dans un sac élastique. L’étroitesse et la faible élasticité du sac ne permettait cependant que des tout petits mouvements à Gwen. Le sac emprisonnait et moulait joliment son corps.
Zaza apporte un petit-déjeuner à Gwen. Elle la libère de son sac. Zaza prévient Gwen.
- Il n’y a rien dans cette pièce qui puisse t’aider à t’échapper, alors fait honneur au petit déjeuner préparé par Fifi. Ensuite tu iras t’entretenir avec Sir d’Arcy sur les préparatifs de votre mariage.
Il n’y a que peu de meubles dans la pièce où Gwen se trouve. Elle s’installe à la petite table où Zaza a déposé le plateau et déjeune.
Gwen a terminé son déjeuner, fait sa toilette. Elle se sent revigorée et prête à affronter ses kidnappeurs. Fifi et Zaza entrent.
- Nous t’avons apporté des vêtements élégants et comme nous sommes des femmes de chambre attentionnées nous allons t’aider à les mettre.
Ces paroles suscitent la méfiance de Gwen qui rejette les aides des deux femmes.
Fifi et Zaza ne tiennent pas compte des protestations de Gwen et lui enfilent une robe moulante noire et très courte, à manches courtes. Soucieuses des marques sur les poignets de Gwen, elles lui donnent des gants noirs qui lui remontent au-dessus des coudes.
Zaza s’est placée derrière Gwen. Elle lui agrippe ses bras. Fifi introduit une boule aplatie, en cuir dans la bouche de Gwen. La boule remplit entièrement la bouche de Gwen. Une pièce de cuir, doublée d’un tampon complète la boule et couvre la bouche de Gwen. Fifi finit son entreprise en bouclant de toutes ses forces la lanière en cuir du bâillon dans la nuque de Gwen, bloquant fermement le bâillon sur la bouche de Gwen. Elle est maintenant efficacement bâillonnée.
Gwen gémit de surprise et d’inconfort.
- mmmmm
Zaza et Fifi enfilent un collant doré à Gwen. Gwen porte ses mains à la fermeture du bâillon en cuir, derrière sa tête, espérant le défaire.
Fifi et Zaza s’amusent des futiles efforts de Gwen et Fifi précise.
- C’est du cuir épais, de bonne qualité. La fermeture n’est pas verrouillée mais elle est très dure à actionner.
Fifi esquisse un sourire narquois. Elle se saisit de bijoux dorés.
- Passons aux jolis accessoires. Zaza, tient lui les mains derrière son dos.
Les « bijoux » sont des menottes dorées en forme de 0 resserré à la taille pour ressembler à un 8. Fifi place une de ces menottes autour des poignets de Gwen qui se touchent. Une autre menotte est placée juste sous les coudes de Gwen. Les coudes de Gwen se touchent, immobilisés par le « bijou ».
Gwen a maintenant ses bras complètement immobilisés dans son dos. Zaza et Fifi sont satisfaites de leur modèle et se moquent.
- Des menottes assorties au collant.
- De qualité supérieure, des « securmax »
- La future lady d’Arcy a de la classe.
- mmmmppff
- Nous pourrions peut-être la parer d’une fleur dans ses cheveux ?
- Bonne idée, je vais aller chercher ce qu’il faut pour ça.
Zaza quitte la pièce. Fifi se penche vers les escarpins à talon de 10 cm, reliés entre eux par une courte chaîne. Gwen est déjà bâillonnée et a déjà ses mains attachées dans le dos. Une fois ces chaussures à ses pieds, elles entraveront terriblement sa démarche. Il ne restera alors à Gwen plus aucune chance de s’échapper. Gwen a encore les jambes libres. Fifi lui tourne le dos. Elle profite de l’occasion et donne un violent coup de pied à Fifi. Sous le choc, la tête de Fifi vient cogner le montant du lit. Fifi est étourdie.
Gwendoline se hâte d’enfiler ses chaussures plates qu’elle portait la veille. Gwen se précipite hors de la pièce.
Son cœur battant la chamade, Gwen cherche une sortie du château. Sa fuite sera vite découverte. Les sbires de d’Arcy verrouilleront alors les portes et Gwen ne pourra plus s’évader. Elle s’efforce de marcher vite et silencieusement. Ses jambes libres et ses chaussures souples et plates le lui permettent. La chance lui sourit, elle arrive à une porte. La porte est fermée mais non verrouillée. Elle ouvre sans grande difficulté la porte malgré ses mains immobilisées dans son dos. Gwen s’enfuit du château en direction de la forêt tandis que des cris retentissent derrière elle.
Gwen est essoufflée, elle doit s’arrêter. Sa folle course et le bâillon qui l’empêche de respirer normalement lui ont provoqué un point de côté. La douleur et le manque d’air obligent Gwen à s’appuyer contre un arbre dans la forêt. Il y a des buissons aux alentours où elle se cache. Le temps de reprendre son souffle ?
Gwendoline reprends son souffle. Elle prend conscience du péril dans lequel elle se trouve. Elle est de nouveau ligotée mais cette fois elle est carrément menottée. Avec des menottes de haute sécurité. Elle n’arrivera pas à les retirer elle-même. Elle est aussi bâillonnée. Avec un bâillon de cuir lui aussi impossible à retirer.
Un point positif : ses jambes sont libres et elle porte des chaussures souples. Gwen réfléchit à ce qu’elle peut faire dans son état. Les mains menottées dans le dos et bâillonnée.
Rejoindre la police ? Mais les événements de la journée d’hier lui font craindre une complicité avec Sir d’Arcy.
Tenter de rejoindre son oncle ? Certainement pas !
Rejoindre le village en espérant trouver de l’aide ? Peu probable qu’elle soit secourue au village.
Se rendre et retourner au château ? Cette pensée la fait frissonner et elle tente désespérément de se libérer de ses menottes. Les menottes enserrent cruellement les poignets et les coudes de Gwen. Ses efforts sont vains. Les menottes ne bougent pas d’un millimètre.
Retourner au château à la recherche des clés des menottes ? Gwen rêve de trouver ces clés et de pouvoir se délivrer elle-même. Elle n’a aucune idée de l’endroit où se trouvent ces clés. Attachée par ces maudites menottes, elle ne peut que très difficilement chercher des clés.
Le meilleur espoir lui vient de la journaliste Diana. Qui d’autre pourrait lui venir en aide et la délivrer de ses entraves ? Gwen décide que sa meilleure chance est de tenter de rejoindre Diana.
Gwen se met en chemin. Lentement, aussi discrètement que possible. Elle veut éviter d’être repérée par un des sbires du comte d’Arcy. Ses ravisseurs sont certainement à sa recherche. Ligotée et bâillonnée elle n’aurait aucune de se défendre et bien peu de chances de se sauver si elle était aperçue.
Le moral de Gwendoline revient. Bien que toujours désespérément enchaînée et bâillonnée elle s’est éloignée du château du comte.
Diana se découvre d’un buisson.
Gwen pousse un soupir de soulagement mais le bâillon de cuir le réduit à un gémissement à peine audible.
- Hello mademoiselle Gwendoline. Comment allez-vous ?
Gwen regarde Diana, soulagée, une petite larme humidifie ses yeux, trahissant sa joie.
Diana a un air enjoué et s’amuse.
- Vous vous promenez toujours ligotée et bâillonnée ? Vous ne pouvez pas vous passer de porter des liens ? Ou alors vous aimez tellement être attachée ? Il est vrai que le maintient de vos bras derrière votre dos met joliment votre silhouette en valeur.
Gwen se dit que depuis quelque temps elle est presque toujours ligotée, bâillonnée, attachée, non seulement attachée mais solidement attachée avec des liens vraiment serrés. Des liens vraiment résistants, impossibles à briser. Des liens impossibles à enlever ou presque. Non seulement attachée mais intégralement attachée. Les misérables ne lui attachent pas seulement les mains, ils lui attachent aussi les coudes et les bras. Ils ne lui attachent pas seulement les chevilles, mais aussi les cuisses, les genoux, les jambes. Elle songe qu’elle est beaucoup plus souvent attachée que libre. Elle se demande ce qu’elle ressentirait s’il lui arrivait de rester libre de ses mouvements un long moment. Elle appréhende qu’elle pourrait se sentir dénudée sans liens, ressentir que ses liens lui manquent. Quelle dérision.
- mmmmppff !!
Diana trouve la situation vraiment amusante et renchérit.
- Comment diable faites-vous donc pour toujours vous munir de liens ? Je ne vais tout de même pas croire que des malfrats vous ligotent en permanence contre votre volonté ?
Gwen secoue la tête et tente désespérément de se justifier, malgré son bâillon.
- mmmmppff !!
- Je vais peut-être vous enlever votre bâillon, ce sera plus pratique ?
Gwen s’est retournée et présente la fermeture de son bâillon. Diana entreprend de le défaire.
- mmmmppff !!
Quelques minutes plus tard le bâillon est toujours en place. Il n’a pas bougé !
Gwen espérait être enfin délivrée de ce maudit bâillon qui lui remplit la bouche d’un goût de cuir. Ses espoirs se dissipent.
Diane s’explique.
- Désolée, je n’y arrive pas. La fermeture est bloquée et je n’ai pas d’outil adapté.
- Mais ce n’est pas grave, n’est-ce pas ? Ce bâillon en cuir est vraiment joli et vous avez sûrement l’habitude d’être un bâillonnée. Et en plus, il vous va si bien.
- mmmmppff !!
Gwen secoue vigoureusement ses mains avec les tout petits mouvements que ses menottes lui permettent.
- mmmmppff !!
- Ca par exemple, des securmax ! Ce sont les menottes les plus sûres du marché. Il est presque impossible de les crocheter. Sans leur clé il est pratiquement impossible de les ouvrir. Allez, dites-moi où vous gardez ces clés.
Quelques larmes perlent aux yeux de Gwen. Elle désigne la direction du château avec sa tête.
- mmmmppff !!
- Vraiment ? Vous ne les avez pas sur vous ? Elles sont restées au château ?
Gwen confirme d’un mouvement de la tête. Résignée, elle a compris qu’elle va encore très longtemps rester ligotée et bâillonnée. Elle pensait être au moins débarrassée du bâillon. Elle essaie d’atténuer sa peine en se disant qu’elle a rejoint Diana bien plus facilement que prévu.
La journaliste essuie les larmes de Gwen à l’aide d’un petit mouchoir.
- Allons ressaisissez-vous. Je vais vous emmener chez moi et vous libérer. J’ai ce genre de clés chez moi.
- mmmmppff !!
Gwen aurait tant de choses à dire et à demander à Diana. Mais l’horrible bâillon la prive de parole. Elle ne peut émettre que des soupirs à peine audibles.
- mmmmppff !!
- Ah oui, nous sommes ici aux limites du domaine du comte, et j’étais occupée à faire des repérages. Mais mettons nous en chemin pour vous délivrer.
Episode 8. Gwendoline va voir le notaire de sir d’Arcy
Gwendoline et Diana consomment un café et quelques tranches de gâteau. Les deux femmes sont dans l’appartement de Diana. Diana a libéré Gwendoline de son bâillon à l’aide d’une petite pince et lui a retiré ses menottes. Diana, qui a la même taille que Gwendoline lui a proposé des vêtements plus citadins. Gwendoline porte maintenant un chemisier blanc. Elle aime porter des jupes droites et apprécie la jupe étroite en cuir noir que la journaliste lui a proposé. La jupe est assez longue pour lui couvrir les genoux, un collant blanc met ses jambes en valeur, elle a gardé ses chaussures confortables noires et plates. Diana porte une robe simple et bleue, à manches longues.
Diana conclut leur discussion.
- En résumé, nous devrions commencer par chercher en quoi Sir d’Arcy voit un mariage d’intérêt en vous épousant.
- Ce serait déjà une bonne étape de faite.
- Pour ceci, mon idée est d’aller interroger maitre Fitchem, le notaire de Sir d’Arcy. Peut-être nous fournira-t-il une piste ?
- Nous partons dès que vous êtes prête.
Diana se lève et retire un rouleau de ficelle blanche et épaisse d’un tiroir.
- Je peux vous ligoter tout de suite, vous savez ? Cette corde blanche fera des liens très discrets sur votre chemisier. Personne ne les remarquera dans la rue. Vous pourrez même rester attachée durant notre entrevue avec le notaire.
Gwendoline frissonne, marque une expression de dégoût et de refus. Diana affiche un air menaçant.
- Vous ne voulez pas être attachée ? Ca vous va pourtant si bien.
Gwendoline soupire et s’enfonce sur sa chaise.
Diana rigole à la mine déconfite de Gwendoline.
- Pardonnez-moi, je ne pouvais pas résister à l’envie de vous faire une petite farce. Votre réaction a été vraiment drôle.
Gwendoline pousse un soupir de soulagement. Elle se voyait déjà ligotée. Encore une fois ! Depuis qu’elle est descendue de l’avion, hier matin, elle a passé à peine quelques heures sans être ligotée. Elle commençait à croire qu’elle ne vivait plus que pour être attachée et bâillonnée.
La journaliste pilote une décapotable. Le temps est beau. Gwendoline prend plaisir à laisser ses cheveux flotter au vent. Elle se sent revitalisée. Finis les horribles ligotages qu’elle a subis. Elle est libre. Elle est accompagnée par son amie journaliste. Elle a commencé à agir contre ses ennemis.
Le véhicule s’arrête, sans avoir été parqué, près du bureau du notaire. Diana s’adresse à Gwendoline.
- Le bureau de poste est tout près, j’y ai une course à faire, puis je gare la décapotable et je vous rejoins. Vous pouvez déjà aller voir le notaire pendant ce temps.
Gwen entre dans le bureau du notaire. La porte se referme derrière elle. Le notaire tourne son fauteuil pour faire face à Gwendoline. Gwendoline manque de défaillir en reconnaissant son oncle, visiblement satisfait.
- C’est vraiment trop facile. Tu reviens toujours sans faute et sans délai vers nous.
Gwendoline pense à fuir mais Zaza se tient entre elle et la porte. Elle a plusieurs rouleaux de ficelle épaisse et blanche dans ses mains.
L’oncle s’est levé.
- Maintenant croise sagement tes poignets dans ton dos et laisse Zaza t’attacher solidement.
Gwen comprend qu’avec sa jupe qui ne lui permet d’écarter les genoux que de quelques centimètres il serait vain de chercher à fuir. Elle est entourée de Zaza et de son oncle. Inutile de résister. Son oncle et Zaza réunis peuvent la maîtriser aisément.
Zaza commence à placer les liens. Gwen proteste.
- Cette fois nous ne sommes pas à la fête dans le village. Les passants vont venir à mon aide.
- Amusant, comme toujours. Comme si nous n’y avions pas pensé.
Zaza a placé des liens sur les poignets, au-dessus et en-dessous des coudes, autour de son buste, autour de son corps. Elle a fermement serré les liens et les nœuds.
L’oncle apprécie.
- Cette corde blanche fait des liens très discrets sur ton chemisier. Personne ne les remarquera dans la rue.
Gwen frémit.
Zaza enfonce une grosse boule en mousse dans la bouche de Gwen qui tente vainement de protester, puis rapidement recouvre sa bouche avec sparadrap couleur chair. Zaza perfectionne le bâillon en posant le sparadrap autour de la tête de Gwen. Zaza applique un fond de teint sur le sparadrap qui devient indiscernable de la peau de Gwen. Le sparadrap sur sa nuque est caché par les cheveux. Enfin Zaza dessine des lèvres avec du rouge à lèvres.
L’oncle s’amuse beaucoup des regards suppliants que lui lance sa nièce.
- Surveille là, pendant que j’apporte la pièce finale. Encore que je ne pense pas qu’elle soit en mesure de se sauver, attachée comme elle est.
Gwen est effectivement solidement attachée, bâillonnée, sans espoir de fuir. Elle se demande ce que l’oncle lui a encore réservé.
- Regarde cette jolie veste en soie. Nous avons rembourré les manches et accroché des mains en caoutchouc couleur chair, au bout des manches.
L’oncle passe la veste brune sur les épaules de Gwen et boutonne les trois boutons près du col.
Zaza toise Gwen, maintenant résignée.
- N’est-elle pas ravissante ainsi ? Ligotée et bâillonnée. Avec des liens invisibles et un bâillon invisible. Et elle n’a pas du tout l’air d’être ligotée avec ces faux bras sur ses cotés.
- Oui, à moins de regarder de très près, personne ne se rendra compte qu’elle est ligotée et bâillonnée. Fifi va être ravie de la voir. Elle va pouvoir expliquer à cette impertinente qu’elle garde une rancœur pour l’énorme bosse sur sa tête.
Gwen frémit à cette idée. Gwen se souvient qu’elle a projeté la tête de Fifi contre un montant de lit ce qui lui a causé cette énorme bosse.
Zaza guide Gwen par une des mains postiches, suivant l’oncle. Gwen aperçoit Diana qui marche de l’autre coté de la rue, en sens inverse.
Gwen hurle de toutes ses forces pour prévenir la journaliste. Le bâillon atténue le cri au point que le bruit de la circulation le couvre totalement. Gwen tente de se dégager du maintient de Zaza. L’oncle se retourne et agrippe Gwen.
Ces gesticulations ont attiré l’attention de la journaliste qui introduit sa main dans son sac à main. Cette action n’a pas échappé à l’oncle qui dégaine un pistolet et s’accroupit. Zaza l’imite.
Diana s’est aussi accroupie derrière un véhicule et lance :
- Gwen ! Sauvez-vous !
Gwen s’élance et s’éloigne aussi vite que sa jupe droite le lui permet.
Zaza interroge l’oncle.
- Je la rattrape ?
- Trop risqué. L’autre sauvage risque de te tirer dessus. Essayons d’éviter une fusillade. Essayons plutôt de contourner discrètement cette amazone puis de nous en emparer.
Zaza est excitée.
- Je propose de partir sur la droite pendant que vous partez sur la gauche ?
- Plan adopté. Allons-y !
Gwen est hors de vue et s’arrête. Son bâillon l’empêche de respirer normalement, son étroite jupe entrave ses genoux. Elle doit reprendre son souffle.
De nouveau solidement attachée et bâillonnée. La corde de Diana était prémonitoire. Gwen n’aurait pas cru qu’elle se retrouverait ligotée et bâillonnée si vite, même si Diana le lui avait prédit.
Gwen se demande ce qu’elle doit faire maintenant, ou plutôt ce qu’elle peut faire. Solidement attachée et bâillonnée ses options lui apparaissent considérablement limitées. Essayer de rejoindre Diana ? C’est risquer de retomber dans les mains de l’oncle. Attendre ? Espérer que Diana va venir la détacher ? Mais si les scélérats n’ont pas fui ou neutralisent la journaliste ce sont eux qui viendront la chercher. Gwen frémit au sort peu enviable qui lui serait alors réservé. Gwen décide que son meilleur choix est d’aller chercher de l’aide. L’idéal serait un poste de police. D’Arcy n’a tout de même pas des complicités dans toutes les villes ?
Gwen reprend sa marche.
Elle se met à tirer furieusement sur ses liens. Elle tord ses bras, lutte contre ses liens, se débat de toutes ses forces, tire encore sur ses liens.
Elle reste solidement attachée. Une fois de plus Zaza a trop bien fait son travail. Elle a de l’expérience.
L’inquiétude envahit Gwen. Qu’est-il arrivé à Diana ? Elle était seule contre ses ravisseurs déterminés. Il est bien possible qu’elle ait été enlevée. Peut-être est-elle entre les mains de d’Arcy ? Prisonnière et ligotée ?
Gwen veut se libérer. Elle doit se libérer. Elle est si solidement attachée. Zaza avait raison. Ses liens sont discrets. Trop discrets. Personne dans la rue ne remarque qu’elle est ligotée et bâillonnée. Elle demande de l’aide, mais la grosse boule de mousse qui lui remplit la bouche la bâillonne si bien. Elle ne peut émettre que des murmures dérisoires. Les passantes interprètent ce discret murmure par un fredonnement et n’y prêtent pas attention. Elle tente de montrer qu’elle est attachée, mais ses liens invisibles limitent si bien ses mouvements. Ses gestes sont minuscules. Personne n’y prête attention.
Gwen se repose sur un banc dans un parc désert. Elle pâlit. Elle vient de penser qu’elle n’a pas seulement les mains attachées. Ses mains, ses poignets, ses coudes, ses bras sont attachés dans son dos. Avec des liens solides. Avec des liens bien serrés. Des liens comme Zaza sait lui en mettre. Les yeux de Gwen deviennent humides. Comment peut-elle se débarrasser de ses liens ? De tous ses liens ? Elle est seule. Elle n’aucun moyen de se libérer.
Gwen ne peut pas enlever la veste. Si elle le pouvait quelqu’un pourrait peut-être distinguer ses liens. Et venir la détacher. Elle est trop bien attachée pour retirer la veste. Les infimes mouvements que ses liens lui permettent sont vraiment trop dérisoires pour ça. Elle a essayé de déchirer la veste mais ses liens l’en ont empêchée. Elle est trop bien attachée pour déchirer la veste. La soie est solide et te tiendra bien chaud avait dit Zaza. Elle avait raison.
Gwen ne peut même pas frotter ses liens sur un objet tranchant. Ses liens sont dissimulés dans son chemisier et recouverts par la veste.
Le temps passe. Gwen est toujours attachée et bâillonnée. Toujours solidement attachée. Toujours fermement bâillonnée. Ses liens lui paraissent maintenant plus serrés que jamais. Plus solides que jamais. Plus ignobles que jamais. Surtout plus inamovibles que jamais.
Le temps passe encore. Gwen est allée d’un banc à l’autre dans le parc. Sa jupe trop étroite l’a découragée de chercher au hasard le poste de police. Bâillonnée, elle ne peut pas demander son chemin. Gwen est toujours attachée et bâillonnée. Elle a tiré sur ses satanés liens. De nombreuses fois. Frénétiquement. Energiquement. Furieusement. Rageusement. De toutes ses forces. Ces abominables liens ne se sont même pas desserrés. Gwen est toujours solidement attachée. Elle a le sentiment que ses efforts n’ont fait que resserrer encore ses liens. Ses yeux redeviennent humides. Que va-t-elle devenir ? Elle est seule, encore et toujours solidement ligotée, toujours fermement bâillonnée, sans aucun moyen de se libérer, incapable de se libérer.
Le Soleil est maintenant proche de l’horizon. La nuit commence à tomber. Gwen est affamée, assoiffée, désespérée et épuisée par ses énormes efforts pour se libérer. Gwen est toujours aussi solidement attachée et fermement bâillonnée. Ses liens n’ont pas cédé. Ils n’ont pas bougé. Ils ne se sont même pas desserrés. Elle redoute de devoir passer la nuit dans ce parc, seule, attachée et bâillonnée, sans espoir de secours.
Diana s’approche.
- Enfin je vous retrouve !
- mmmmm
Des larmes coulent des yeux de Gwen. Des larmes de bonheur. Elle va enfin être délivrée de ses abominables liens.
Diana est perplexe.
- Que faites-vous donc ici ? Et pourquoi pleurez-vous ? Allons, levez-vous, essuyez vos larmes et rentrons. Il est déjà bien tard.
Gwen se lève péniblement, en soupirant.
- mmmmm
Diana lui lance un regard chargé de reproches.
- Cessez donc de murmurer stupidement et expliquez-moi plutôt pourquoi vous êtes ici ?
Gwen lance un regard suppliant à Diana.
- mmmmm, mmmmm
Diana s’approche de Gwen et la regarde attentivement.
- Il ne fait plus très clair. On dirait que votre bouche est recouverte d’une sorte d’adhésif ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
- mmmmm !!
- Je vois, vous êtes bâillonnée. Mais pourquoi ne le disiez-vous pas ?
- mmmmm ??
- Mais alors vous devez aussi être attachée ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
Diana est intriguée. Dans la faible lumière du jour restante, elle ne voit aucun lien. Elle retire la veste de Gwen. Gwen baisse la tête pour désigner ses liens à Diana.
- mmmmm !!
- Ah ! Quel beau travail. Ces liens sont vraiment bien. Discrets, élégants, de couleur assortie, que peut-on vouloir de plus classe ?
Mais attendez un peu. Vous voulez dire que vous êtes restée attachée… depuis ce matin ? Depuis toutes ces heures ? Toute la journée ?
Gwen hoche la tête, affirmativement.
- mmmmm !!
- Vous n’avez pas pensé à demander à un passant de vous délier ? Vous devez vraiment aimer être attachée et bâillonnée, ce n’est pas possible autrement ? Je me demande si c’est bien la peine de vous détacher ?
Gwen tente de protester dans son bâillon et se retourne pour que Diana puisse enfin commencer à défaire les nœuds. Elle tire sur ses liens pour lui faire comprendre qu’il est temps qu’elle commence enfin à défaire les nœuds.
- mmmmm, mmmmm
Diana se concentre sur les nœuds. Quelques minutes plus tard Gwen est toujours solidement attachée. Diana repasse devant Gwen.
- Je n’arrive pas à défaire vos liens. Ces nœuds sont diablement serrés et je n’ai pas de couteau.
- mmmmm, mmmmm
- Bah ! Ce n’est pas grave, vous avez l’habitude. Suivez-moi, je vous détacherai quand nous serons chez moi.
Gwen, les larmes séchées, sa veste posée sur les épaules, mais toujours ligotée et bâillonnée, accompagne Diana. Ce soir Gwendoline sera enfin libérée de ses satanés liens qui lui ont fait subir une journée d’enfer.
Elle est impatiente d’être enfin délivrée.
Episode 9. Gwendoline rentre chez elle
Gwendoline et Diana terminent leur petit-déjeuner. Diana a expliqué qu’elle avait vite compris que les malandrins tentaient de la capturer. Elle s’était réfugiée dans le bureau des postes. Les malfaiteurs s’étaient postés près de la sortie, attendant que la journaliste quitte le bureau. Ceci se produisit à l’heure de la fermeture de midi. Les kidnappeurs avaient alors tenté de s’emparer de Diana mais celle-ci était armée d’un petit poignard. Elle réussit à blesser l’oncle d’une blessure sanglante mais sans gravité réelle. Les canailles ont alors préféré se retirer. Diana est partie à la recherche de Gwendoline au bureau du notaire ce qui lui a permis de découvrir que Gwendoline devait faire l’objet d’un héritage substantiel. Sir d’Arcy projette de s’emparer de cet héritage après avoir épousé Gwendoline. Diana est alors partie à la recherche de Gwendoline qu’elle a fini par retrouver dans le parc. La journaliste n’a pas découvert d’autre information et prévoit de retourner à son journal. Elle espère en apprendre davantage et continuer ses travaux en cours. Elle a suggéré à Gwendoline d’habiter avec elle le temps que l’enquête aboutisse. Gwendoline prévoit de passer discrètement chez elle, retirer quelques affaires à cette fin. Gwendoline est habillée d’un chemiser brun et porte la jupe qu’elle portait déjà hier.
Diana interpelle Gwendoline.
- J’ai des cordes brunes, assorties à votre chemisier. Je vais vous ligoter solidement avec.
Gwendoline proteste énergiquement.
- Non ! J’en ai assez d’être ligotée, je refuse !
- Vous seriez pourtant en sécurité ici, joliment emballée. Bien sûr je comprendrais si vous préférez aller vous faire ligoter par Zaza ?
- Non ! Assez de ligotages. Je n’ai que trop souvent et trop longtemps été attachée dans cette histoire.
Gwendoline en colère est indignée à l’idée d’être encore attachée. Diana s’amuse.
- Je vous ai encore eue ! Très drôle votre réaction. Je plaisantais, bien sûr !
Un soupir de soulagement échappe à Gwendoline.
Gwendoline est arrivée à son domicile. Elle est seule. C’est normal. Elle sait que son vieux père est allé passer quelques jours avec sa tante. Elle sait que sa tante est âgée. Ses soucis de santé rendent sa marche pénible. C’est d’ailleurs pour cette raison que son père passe du temps avec elle.
Gwendoline avise sa jupe fourreau. Sa jupe est en cuir noir, qui descend jusqu’au chevilles et qui ne permet à celle qui la porte que des tout petits pas. Cette jupe dans laquelle Gwendoline se sent particulièrement féminine et qui plait tellement à U69. Cette jupe qui lui rend la marche difficile, de son propre aveu. Gwendoline se fait plaisir et enfile sa jupe.
Zaza apparaît et exhibe des rouleaux de corde brune. Elle lance.
- Coucou Gwen, regarde ce que j’ai pour toi !
- Non ! Ne me ligotez plus. C’est insupportable.
L’oncle est là lui aussi, visiblement réjoui.
- Toujours aussi amusante. Allez, croise gentiment tes poignets derrière ton dos. Zaza a très envie de te ficeler comme un saucisson.
Gwen obéit. Elle n’a pas vraiment le choix. Elle regarde son oncle, implorant sa pitié.
- Pourquoi êtes-vous ici ?
Zaza commence son ignoble travail, sous le regard amusé de l’oncle.
- Nous nous doutions que tu reviendrais chez toi. Alors plutôt que d’aller te chercher nous attendions tranquillement que tu viennes.
- Cette fois attache-là solidement. Je trouve que les dernières fois elle s’est échappée et libérée trop facilement.
Gwen est parcourue par un frisson. Elle n’a réussi à s’échapper ou à se libérer facilement. Au contraire, elle pense aux heures interminables durant lesquelles elle est restée attachée.
Zaza s’applique dans son infâme travail. Elle entoure les poignets, les avant-bras de liens, serre terriblement les liens. D’autres liens sont placés au-dessus et en-dessous des coudes qui se touchent. Zaza entoure de liens le buste, le ventre, l’abdomen et le torse de Gwen. Zaza serre cruellement ces liens.
Gwen supplie encore.
- Ne me bâillonnez plus. Je ne supporte plus d’être bâillonnée.
L’oncle ignore les suppliques de sa nièce et ajuste un épais bâillon de cuir sur la bouche de Gwen. Le même que celui qu’elle a déjà porté et qui a prouvé ses qualités.
- Elle est amusante, n’est-ce pas, Zaza ?
- Elle est aussi splendide avec sa jupe de gala et ses liens assortis. Quelle classe !
La sonnerie du téléphone retentit. L’oncle décroche.
- Oui… OK… C’est bon nous arrivons.
L’oncle a raccroché et s’adresse à Zaza.
- Le chef a besoin de nous. Nous partons.
Zaza s’interroge.
- Que faisons-nous de notre « saucisson » ?
- Nous la laissons ici. Elle nous encombrerait. Saucissonnée comme elle est elle ne peut pas aller bien loin. Nous reviendrons la chercher dans quelques heures.
Gwen tente d’implorer ses tourmenteurs.
- mmmmff
Zaza et l’oncle s’en vont, ignorant les implorations de Gwen.
Restée seule, de nouveau attachée et bâillonnée, cette fois encore plus solidement que les jours précédents, Gwen ne peut retenir les larmes qui lui montent aux yeux. Il lui semble que sa jupe est beaucoup plus étroite qu’autrefois. Elle ne peut écarter ses pieds de plus de 5 centimètres, et encore, en pliant légèrement les genoux.
Comment est-ce possible ? La taquinerie de Diana ce matin était prémonitoire. Zaza l’a de nouveau ligotée.
Après de longs sanglots Gwen se ressaisit. Elle dispose de plusieurs heures pour se libérer. Elle sait qu’il y a des couteaux dans la cuisine. Dans leur hâte ses tortionnaires n’y ont pas pensé. Elle va pouvoir couper ses liens et se libérer.
Gwen se hâte d’aller à la cuisine. Sa jupe est si étroite qu’elle ne lui permet que de progresser très lentement. A tous petits pas. Des pas minuscules, de 4 cm environ. Zaza a décidément retouché cette jupe. Elle était déjà très étroite, maintenant elle est excessivement étroite. Gwen peut progresser plus vite en sautillant qu’en marchant. Mais sautiller est aussi beaucoup plus fatiguant. Elle craint de tomber en sautant. Elle ne peut pas utiliser ses bras pour s’équilibrer. Si elle devait tomber, attachée comme est, elle pourrait se blesser. Si elle tombe elle ne pourrait sans-doute plus se relever. Elle préfère ne recourir qu’à un minimum de sauts. Elle marche lentement. Très lentement.
Enfin arrivée dans la cuisine Gwen sourit derrière son bâillon. Il y a un tableau garni de couteaux bien aiguisés, sur le mur, juste derrière le plan de travail, à la hauteur de ses mains. Gwen s’en approche insensiblement avec ses petits pas ridicules, toute excitée de pouvoir bientôt se libérer.
Gwen a atteint le plan de travail et tente de saisir un des couteaux. Ses espoirs s’effondrent. Les couteaux sont hors d’atteinte. Ses poignets sont attachés dans son dos mais aussi contre son dos. Elle ne peut même pas approcher ses mains des couteaux. Ses espoirs anéantis, Gwen ne peut plus retenir ses larmes.
Gwen est assise sur une chaise, dans la cuisine. Ses yeux sont encore humides. Sa jupe lui enserre les jambes. Ses liens la serrent terriblement. Zaza l’a horriblement attachée et son oncle l’a fermement bâillonnée. Elle sait que ses liens sont solides, nombreux, bien serrés, impossibles à défaire. Courageuse, elle réfléchit pourtant à un moyen de s’en débarrasser.
L’oncle, Sir d’Arcy, Zaza, Fifi, la tantine, la comtesse « M « sont réunis autour d’une table. L’ambiance est joyeuse. Des verres de bière, de liqueur sont sur la table.
Fifi- Elle ne peut vraiment pas enlever sa jupe ?
Zaza- Aucune chance. Elle est trop bien attachée pour atteindre la boucle de la ceinture, juste sur son ventre. Et j’ai renforcé l’ourlet de sa jupe par un ruban métallique. Sa jupe est indéchirable.
D’Arcy- Bien ! Elle ne va pas retirer sa jupe.
L’oncle- Zaza l’a vraiment bien attachée.
Zaza- J’ai doublé ses liens, j’ai fait des doubles nœuds. J’ai doublement serré les nœuds.
La comtesse- Très bien. Elle ne peut pas se libérer.
L’oncle- Elle va aller de frustration en frustration. J’ai disposé quantités d’outils comme des couteaux dans la maison. Tout près mais juste hors de portée.
Fifi- Il aurait peut-être mieux valu lui attacher les jambes ?
La tantine- Bien sûr que non ! Sa jupe lui permet de se déplacer lentement. Elle va chercher un outil pour se libérer. Elle va en trouver plusieurs. Tous très proches mais juste hors de portée. Sa frustration n’en sera que plus grande.
La comtesse- Et après des heures de pénible ligotage et de frustrations répétées, vous verrez que cette sotte sera déjà un peu plus soumise.
Fifi- Quand prévoyez-vous d’aller la « sauver », sir ?
D’Arcy- Quand elle aura bien mijoté dans ses liens. Disons demain matin. Rydac, un beau jeune homme viendra la « sauver ».
La tantine- Vous verrez comme elle vous en sera reconnaissante. Surtout soignez votre déguisement, qu’elle ne vous reconnaisse pas !
D’Arcy- A peine « sauvée » elle tombera dans tes mains, Fifi. Tu pourras te venger de l’effroyable bosse qu’elle t’a faite. Puis Rydac viendra de nouveau la « sauver ».
Zaza- Puis ce sera mon tour de m’amuser avec elle ?
D’Arcy- Puis viendra la comtesse… et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle soit consentante au mariage.
L’oncle- Ce plan est bien amusant. Mais si jamais ce plan devait échouer on a d’autres idées en réserve.
D’Arcy lève son verre en riant.
- A la réussite de notre plan !
Les convives rigolent dans la bonne humeur.
Zaza a doublement ligotée Gwen. Gwen a bien compris qu’elle est attachée avec un luxe de liens. Des liens solides, bien serrés, impossibles à défaire. Elle ne tire plus sur ses liens. Elle sait que c’est inutile. En plus, serrés comme ils le sont, ses liens lui entrent dans les chairs et la torturent.
Elle utilise le peu de liberté que lui laisse sa jupe pour se déplacer. A la recherche d’un moyen de se libérer.
Elle a peu d’espoir de se libérer, si fermement attachée. Mais chercher un moyen de se libérer vaut mieux que d’attendre le retour de ses tortionnaires sans rien tenter.
Le temps passe. L’odieux plan manigancé par les canailles se réalise.
Gwen a trouvé un couteau sur un buffet, placé juste un peu trop haut pour être atteint. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé une lime au fond de l’évier, encore hors d’atteinte. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé des ciseaux, par-terre. Elle a ramassé ces ciseaux à bouts arrondis avec ses doigts engourdis. Elle n’a pas réussi à glisser un lien entre les lames des ciseaux. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Elle a trouvé une petite scie, bloquée dans une position où les dents de la scie ne peuvent pas atteindre ses liens. Gwen est restée attachée et bâillonnée.
Le temps passe encore. Gwen se demande quand ses ravisseurs vont revenir.
Gwen se demande quand elle sera enfin libre de liens et quand elle pourra enfin rester libre de liens.
Ces horribles liens. Ces maudits liens qui l’attachent maintenant depuis presque trois jours. Ces liens qui la torturent.
Le temps passe encore et encore. Les ravisseurs ne toujours reviennent pas. Gwen est toujours aussi solidement attachée et bâillonnée. Gwen est maintenant assoiffée et affamée. Elle est frustrée de ne pas avoir réussi à se débarrasser de ses liens.
Le Soleil se couche. Gwen appréhende de passer la nuit seule, dans sa maison, solidement attachée et bâillonnée. Mais que peut-elle faire ?
Elle se couche sur le canapé.
C’est presque la nuit lorsqu’elle entend un appel.
- Gwendoline ? Vous êtes là ? Gwen ?
Gwen reconnaît la voix de Diana. Elle crie de toutes ses forces.
- mmmmff , mmmm, mmmmff, mmmmm !!
Gwen, épuisée, ne crie pas très fort. Son épais bâillon atténue encore ses cris.
Quelques instants plus tard, Diana a rejoint Gwen.
- Enfin, je vous ai retrouvée.
- mmmm, mmmmff
- Et j’ai une petite pince pour vous libérer de votre bâillon. Et j’ai un petit couteau pour vous délivrer de vos liens !
Dernière modification par MacWilly le 31 janv. 2024, 16:20, modifié 1 fois.
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- Ce que je déteste : Les baskets, l'injustice et les fausses accusations, l'hypocrisie, les passages "esclaves" de la saga goréenne, les humiliations. Les interactions 'homo'.
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline
Episode 10. Gwendoline va enquêter chez sir d’Arcy
Le lendemain matin Diana et Gwendoline terminent leur petit-déjeuner. Diana a expliqué qu’elle avait réussi à espionner sir d’Arcy. Elle a appris que d’Arcy planifiait de « ramollire » Gwendoline pour la forcer à l’épouser. L’ignoble plan de d’Arcy débutait par l’enlèvement de Gwendoline. C’est ainsi que Diana a su que Gwendoline avait été enlevée mais elle ne savait pas où elle était détenue. Il lui a fallu beaucoup de temps pour la localiser avant de la secourir.
La journaliste marque son mécontentement.
- Si vous ne vous faisiez pas ligoter tout le temps nous gagnerions beaucoup de temps.
- Si vous croyez que ça m’amuse d’être attachée et bâillonnée !
- Les derniers événements le suggèrent fortement.
- Non ! Je ne veux plus être attachée. J’ai été attachée trop souvent. Je ne supporte plus d’être attachée.
- Cela fait trois jours que cela vous arrive tous les jours, même plusieurs fois par jour. J’ai passé énormément de temps à vous rechercher pour venir vous délivrer.
Gwendoline est reconnaissante.
- Heureusement que vous m’avez libérée de mes liens. J’en tremble encore quand je pense à ce qui me serait arrivé sans votre aide.
- Avec tout le temps perdu, nous n’avons pas obtenu de preuve à charge vraiment valable. Nous savons que sir d’Arcy a l’intention de vous enlever. Alors voilà : vous restez ici et moi je vais aller fureter dans le château et ses environs.
- Je vous accompagne ! Au départ c’est mon enquête. Je connais le château mieux que vous et je pourrai vous être utile.
- D’accord, mais prenez garde ! Si vous vous faites encore ligoter, je vous ligoterai moi-même demain. Ce sera plus simple.
Gwendoline sourit, elle a pris l’avertissement de Diana pour une plaisanterie.
En voiture, Gwendoline trouve agréable de laisser ses cheveux flotter au vent. Elle est habillée d'un chemisier vert pâle, d’une jupe courte noire, d’un collant vert et de chaussures noires plates. Elle sera bien discrète dans la forêt. Elle sera capable de se mouvoir aisément. Diana a choisi le même type de vêtements, mais a opté pour du gris. La discrétion s’impose.
Diana parque la décapotable en forêt, à quelque distance du château, après avoir effectué une manœuvre de retournement.
Les deux femmes approchent du château. Diana explique.
- OK, voici le plan. Nous allons nous dissimuler dans les buissons qui bordent la voie d’accès au château. Je vais me tapir dans ce buisson, vous allez vous embusquer un peu plus loin, de l’autre coté de la voie. Le porche va s'ouvrir incessamment. L'objectif est de distinguer les véhicules dans la cour du château. Nous aurons ainsi une bonne idée des personnes présentes, puis nous nous introduirons dans le château par une porte de service à l’arrière du château.
- Bien chef !
Cachée dans un buisson Gwendoline est songeuse. Comment Diana sait-elle que le porche va s'ouvrir prochainement ? Absorbée par ses réflexions elle remarque des beaux pavés de fleurs à quelque distance. Des millepertuis. Elle se voit parée d'une ou plusieurs de ces fleurs dorées dans ses cheveux. Non ! Ce n’est pas le moment d’être coquette. Elle est en mission.
Une biche s’approche des fleurs, elle est suivie par cinq faons. Les animaux commencent à brouter les fleurs. Attendrie par ce spectacle charmant Gwendoline s’approche. Les animaux ne sont pas effarouchés. Ils vont paisiblement brouter un peu plus loin. Gwendoline s’approche encore des gracieux animaux. C’est rare de voir un spectacle aussi délicat.
Des mains brutales agrippent les bras de Gwen et les tordent dans son dos. Elle sent une corde s’enrouler autour de ses poignets. La corde est serrée et Gwen lâche un soupir de douleur. Une deuxième corde force ses coudes à se rejoindre. La corde entoure ses coudes, rudement. Un gémissement de douleur lui échappe. Ses mains et ses coudes sont maintenant soudés ensemble, derrière son dos. Des mains maintiennent fermement Gwen. Un homme trapu passe devant elle et lui dénoue son foulard.
Elle le reconnaît instantanément. C’était lors de sa seconde capture. Elle se remémore les heures passées, seule, impuissante, bâillonnée, atrocement tiraillée par ses liens, dans une posture impudique, dépouillée de sa jupe, dans un moulin abandonné. Spike et Joe, les hommes de main de d’Arcy l’avaient enlevée et lui avaient infligé ces souffrances infâmes.
L’une des brutes enfonce maintenant le foulard roulé en boule, dans la bouche de Gwen, l’autre brute déchire des bandes de tissu de son chemisier. Des bandes sont enfoncées dans sa bouche, puis nouées dans sa nuque. D’autres bandes sont placées sur sa bouche et nouées dans sa nuque.
Gwen n’a pas crié. Elle voulait éviter que ses agresseurs repèrent Diana et la capturent également. Maintenant elle ne peut plus même plus parler, encore moins crier. Elle est habilement bâillonnée.
Spike et Joe discutent.
- Ca c’est un coup de bol ! La greluche du boss, juste devant la porte.
- Y va être content le patron. En plus on l’a attachée comme le maitre il aime. Avec des cordes pas trop longues.
- Ouais. De toute façon on n’avait pas plus.
- Allez poulette, avance !
Gwen est poussée en direction du château.
Diana, bien dissimulée, a assisté au triste spectacle, exaspérée.
- Ce n’est pas possible ! Cette fois il ne lui a fallu que quelques minutes pour se faire attacher et bâillonner.
Gwen, suivie par ses deux ravisseurs vient de passer devant la cachette de Diana. Elle s’extirpe de sa cachette, croche le pied d’un des hommes, assène un violent coup de bâton à la tête de l’autre et lance à Gwendoline.
- Gwen ! On court !
Les deux filles s’élancent en direction de leur automobile.
Les deux canailles se ressaisissent après quelques instants et poursuivent les deux fugitives.
L’avance des deux filles leur permet d’atteindre leur véhicule sans être rattrapées. Diana s’installe au volant et démarre le moteur. Gwen, les mains attachées dans son dos ne peut pas ouvrir sa portière. Elle passe ses fesses sur le rebord et se laisse glisser sur le siège, les jambes pointées vers le ciel. La voiture démarre juste devant les assaillants.
Gwen a repris son souffle. Elle s’est installée plus correctement sur son siège. Elle lance des regards reconnaissants remplis de gratitude à Diana mécontente.
- mmmmff, mmmmff, mmmmff
- Oh taisez-vous !
- mmmm ??
- Encore un plan démoli par votre stupide manie de vous faire attacher !
- mmmmff ??
- On se rabat sur le plan B.
Gwen est perdue dans ses pensées. Il y a un plan B ? Quand Diana va-t-elle enfin se décider à la détacher ? Ses liens sont vraiment serrés et la brûlent. Elle voudrait tant être détachée. Elle redoute de devoir rester attachée et bâillonnée cette journée encore ! Mais non ! Diana est son alliée. Dès qu’elle arrêtera le véhicule elle délivrera Gwen de ses cruels liens !
La décapotable s’arrête. Gwen reconnaît les environs. La maison de campagne de la tante d’U69 est toute proche. Diana ouvre la portière de Gwen qui ne peut pas le faire. Elle est toujours attachée.
Gwen tire sur ses liens pour faire comprendre à Diana qu’elle est impatiente d’être enfin délivrée.
- Non ! Inutile de vous enlever vos liens. J’ai compris. Vous avez la capacité prodigieuse d’attirer des liens comme un sapin de Noël attire le Père Noël. C’est immanquable.
- mmmm, mmmmff, mmmmppff
Gwen est frustrée, si Diana ne la détache pas, elle va tout de même lui retirer son bâillon.
Gwen se place devant Diana, secoue sa tête pour faire glisser ses cheveux sur son épaule. Ce geste découvre les nœuds de son bâillon.
- mmmm, mmmmff
Diana place deux sacs en bandoulière sur ses épaules.
- Taisez-vous !
Gwen s’impatiente.
- mmmppff, mmmppff
- Non ! Inutile de vous retirer votre bâillon. J’ai compris. Vous avez un don d’une magnitude extraordinaire. Un vrai superpouvoir. Un bâillon retiré, le suivant arrive aussitôt !
- mmmm, mmmm !!
- Venez maintenant. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de personnes dans la maison.
Diana suivie de Gwen est arrivée devant une porte de service derrière la maison. Gwen est furieuse. Diana ne l’a pas détachée ! Elle ne lui a pas non plus retiré son bâillon. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Avec des liens bien serrés. Avec un bâillon bien enfoncé.
Diana sort un outil d’un de ses sacs et crochète la serrure. Dans la maison Diana met son index devant sa bouche pour faire comprendre à Gwen qu’elle doit se taire. Gwen se dit que Diana ne doit pas savoir à quoi son bâillon peut bien servir.
Diana a sorti une corde d’un de ses sacs. Elle s’approche silencieusement derrière une jeune fille revêtue d’un costume de soubrette. Diana empoigne la jeune fille. La jeune fille est surprise. Diana commence déjà à lui attacher ses mains dans son dos. Gwen s’est approchée et tire désespérément sur ses liens. Elle a reconnu Céleste, une jeune fille au service de la comtesse « M ».
Gwen se désespère. Elle tire furieusement sur ses liens. Si seulement elle n’était pas attachée ! Quel plaisir elle éprouverait à ligoter Céleste, une de ses ennemies ! Rien que d’aider à attacher Céleste lui procurerait une joie indescriptible ! Les cordes qui retiennent ses poignets et ses coudes ensembles ne créent que quatre boucles. Deux autour de ses poignets, deux autour de ses coudes. Gwen essaie encore de se libérer. Elle est solidement attachée. Elle reste solidement attachée. Elle est dépitée de son impuissance, de manquer une occasion unique.
Diana ignore les efforts de Gwen et attache les chevilles de Céleste. Elle agrippe fermement les cheveux de Céleste.
- Vous êtes seule ici ?
- Oui.
Diana bâillonne maintenant sa victime, ce qui ravive le dépit de Gwen. Comme elle aurait aimé bâillonner Céleste !
Diana et Gwen explorent la maison. Elles sont arrivées dans la pièce où sont rangés les corsets, les appareils de maintien de posture et autres accessoires. Diana fourre quelques accessoires dans un de ses sacs.
- Jolie collection, n’est-ce pas ?
- mmmmff !!
Gwen soupire. Des souvenirs épouvantables se bousculent dans sa tête. Elle n’a que trop porté ces corsets contraignants. Contre sa volonté. Elle a passé dans cette maison beaucoup plus de temps abominablement ligotée que libre. Son bâillon lui rentre dans la bouche et lui brûle les coins des lèvres. Elle était continuellement et affreusement ligotée, mais occasionnellement bâillonnée.
Les deux jeunes filles sont dans le bureau de la tante d’U69. Diana examine les documents qu’elle a trouvé, prend des notes, des photographies, s’empare de documents. Elle est concentrée et enthousiaste.
- Nous avançons. Ces documents prouvent l’implication de la tante d’U69 dans le complot de Bulovie.
- mmmmppff
Gwen est furieuse. Diana pouvait et peut toujours la délivrer sans peine. Gwen se demande si Diana mesure la démoralisation que lui provoquent ses liens ? Le sentiment d’impuissance que lui provoquent ses liens ? Les courbatures que lui provoquent ses liens ? Les brûlures que lui provoquent ses liens trop serrés ? La frustration que lui provoquent ses liens ? Ces effets sont amplifiés quand aucune perspective de liberté n’existe. Ces effets sont exacerbés quand les liens s’éternisent sur les bras. Ces effets s’aggravent encore quand les liens reviennent constamment. Il y a aussi l’humiliation que lui provoque le bâillon. Le bâillon qui la prive de toute parole, de toute possibilité de s’exprimer. Le bâillon démesurément insupportable.
Gwen en vient à souhaiter que Diana en fasse l’expérience. Alors elle saurait. Alors elle ne la laisserait pas inutilement, excessivement attachée.
Gwen voudrait tellement être libérée de ses liens. Elle tire sur ses liens, elle essaie de de détacher. Elle est solidement attachée. Elle reste solidement attachée.
Diana précède Gwen dans la maison. Céleste, bien qu’elle soit ligotée et bâillonnée s’est rendue dans la cuisine. Gwen devine le dessein de Céleste et l’explique à Diana. Le bâillon transforme l’explication en « mmmm, mmmm » incompréhensibles.
Diana ne prête attention ni à Gwen, ni à Céleste, se dirige vers son véhicule, suivie par Gwen.
Diana et Gwen ont repris la route. Gwen interroge sa voisine.
- mmmm ?? mmmm ??
- Nous passons au plan C.
Gwen est perdue dans ses pensées. Il y a aussi un plan C ? Quand Diana va-t-elle enfin se décider à la détacher ? Ses liens sont vraiment serrés et la brûlent. Elle voudrait tant être détachée. Elle redoute que Diana la laisse ligotée et bâillonnée toute la journée ! Mais non ! Cela fait déjà trop longtemps qu’elle est attachée. Cette fois elle délivrera Gwen de ses cruels liens dès qu’elle arrêtera le véhicule !
Diana parque la décapotable dans une ruelle déserte. Gwen a reconnu les lieux. Les filles se trouvent près de l’étude du notaire Fitchem.
Diana a recouvert les épaules de Gwen d’une veste sortie du coffre de la voiture. Elle a aussi entouré la tête de Gwen d’un foulard. Ces parements cachent approximativement le bâillon, les liens et les déchirures du chemisier de Gwen. La ruelle est déserte.
Les deux femmes sont arrivées à l’arrière de l’immeuble qui abrite l’étude du notaire. Diana explique.
- Vous allez pouvoir vous rendre utile. Je vais tenter d’obtenir des informations qui nous manquent. Vous restez ici. Vous me prévenez si un ou une des complices de d’Arcy s’approchent.
- mmmmppff ??, mmmmppff ??
- Ah oui, comment ? Disons qu’en cas d’alerte vous sifflez. Ou si vous préférez, renversez une poubelle. A tout à l’heure.
- mmmmppff ??, mmmmppff ??
Restée seule, Gwen est perplexe. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Comment la journaliste a-t-elle pu la laisser attachée et bâillonnée ? Gwen se dit que Diana ne sait pas que son bâillon la bâillonne ! Et bâillonnée elle ne peut ni siffler, ni parler et encore moins crier. Impuissante, attachée, Gwen spécule que Diana a voulu l’inciter à s’exercer à se libérer elle-même. Mais oui ! Voilà l’explication !
Gwen songe à un moyen de se libérer.
Elle se rappelle que la seule fois où elle avait réussi à se libérer elle-même, elle avait frotté ses liens jusqu’à ce qu’ils cèdent.
Gwen avise une arrête de mur et commence sa corvée.
La corde qui attache ses poignets est solide. Elle ne s’effrite que très lentement. Gwen frotte courageusement ses liens. Ses poignets sont attachés dans son dos. Gwen est souple. Bien qu’elle soit cruellement attachée, elle peut légèrement tirer ses poignets sur ses côtés. Elle peut voir ses liens. Mais pas la zone qu’elle frotte sur l’arrête. Elle ressent l’amertume de ne pas pouvoir voir l’usure que ses liens subissent.
Une femme s’approche. Gwen reconnaît Marie, une des filles au service de la comtesse « M ». Gwen est fébrile. Cachée par un recoin, elle n’a pas été vue par Marie. Mais elle est toujours attachée et bâillonnée. Comment alerter Diana ? Il n’y a pas de poubelle à proximité ! Marie passe sans voir Gwen. Gwen tremble mais Gwen n’agit pas. Elle ne peut pas agir. Ses liens l’en empêchent.
Gwen est alarmée. Elle voudrait prévenir Diana, elle voudrait aller aider Diana. Ses liens lui sont maintenant insupportables. Elle tire de toutes ses forces sur ses liens. Elle les frotte rageusement sur l’arrête du mur. Les liens ne cèdent toujours pas.
Diana revient, au grand soulagement de Gwen, encore attachée et bâillonnée. Diana a l’air satisfaite.
- Victoire ! J’ai trouvé des informations qui nous manquaient sur votre supposé héritage qui est la raison pour laquelle le comte d’Arcy veut vous épouser.
- mmmmppff ??
- Et je me suis délectée quand j’ai ligotée et bâillonnée la secrétaire du notaire.
- mmmm !!, mmmm !!
- Elle passée par la porte principale, certainement ?
- mmmmff, mmmmff
- Vous m’auriez prévenue si elle était passée par ici.
- mmmmppff !!
- Rentrons maintenant, et faisons le point.
- mmmmppff !!
Episode 11. Gwendoline est enlevée par sir d’Arcy
Le lendemain matin Diana et Gwendoline terminent leur petit-déjeuner. Gwendoline a revêtu un chemisier blanc, une petite jupe noire, gainé ses jambes d’un collant blanc et chaussé des ballerines blanches. Diana porte des vêtements semblables mais dans des tons bleus, sauf son collant qui est gris clair.
Diana est songeuse et demande à Gwendoline.
- Comment voulez-vous être ligotée aujourd’hui ? Vous avez le choix entre des cordes, des menottes, un gant unique ou des lanières de cuir « empruntés » chez la tante d’U69. Vous avez aussi le choix de la couleur des cordes.
- Non ! Assez ! Depuis que je suis revenue de la Bulovie je suis attachée tous les jours. C’est trop ! C’est insupportable ! Je veux enfin rester libre !
- C’est ridicule. Vous savez bien que votre extraordinaire don ne va pas tarder à vous convertir en fille solidement ligotée !
- Pas question ! Je refuse !
- Allons ! Appréciez plutôt votre opportunité de pouvoir choisir vos liens aujourd’hui !
Une voix masculine lance.
- Peut-être pouvons-nous t’aider à choisir ?
L’oncle, Zaza, Fifi et Céleste font irruption dans la pièce. L’oncle et Céleste sont armés d’un pistolet, Zaza et Fifi portent divers objets.
L’oncle lance aux filles stupéfaites.
- Salut les filles.
Gwen est abasourdie, Diana reste calme. L’oncle relance à l’intention de Gwendoline.
- Le choix que t’a proposé Diana ne te convient pas ? Rassures-toi ! Nous t’avons apporté une alternative qui ne pourra que te plaire. Tu te rappelles de l’autre jour où tu étais attachée et que la policière ne voulait pas croire que tu étais une aliénée mentale ?
Céleste menace Diana de son pistolet. Zaza commence à lui attacher les mains dans son dos. L’oncle s’adresse à Gwen.
- Regarde le beau cadeau que Fifi t’a apporté.
Fifi commence à enfiler Gwendoline dans une camisole blanche. Gwendoline proteste.
- Vous voulez me faire passer pour folle ? Je ne veux pas !
L’oncle se moque et ricane.
- C’est folie de refuser ce beau vêtement. Il est de tout confort. Il est muni de lacets dans son dos que Fifi va bien serrer pour t’envelopper douillettement dans la camisole, puis elle va fermement sangler tes bras.
L’oncle regarde admirativement Diana.
- Mes compliments pour votre habileté. Il nous a fallu des jours pour trouver où vous vous cachiez.
Je vois que ma pimbêche de nièce ne comprend pas. Vous lui expliquez ?
Diana répond à Gwendoline.
- Nous ne sommes pas chez moi ici. Nous sommes dans l’appartement de mon petit ami. Mon petit ami est en voyage d’affaires, à l’étranger.
- Laissez Diana tranquille !
Céleste réagit agressivement.
- Tu oublies qu’elle m’a dérobé des documents ? Tu oublies qu’elle m’a sauvagement ligotée et bâillonnée ? Sache qu’il m’a fallu presqu’une heure pour me libérer. J’ai un compte à régler avec elle.
Fifi a étroite lacée Gwendoline dans la camisole. Elle termine son ouvrage en serrant de toutes ses forces les sangles de la camisole.
- Et moi je n’oublie ni l’humiliation que cette chipie m’a infligé, ni la douloureuse bosse qu’elle m’a administrée. J’ai un compte à régler avec elle.
Diana est maintenant solidement attachée. Zaza a bourré la bouche de Diana d’une grosse boule de mousse. Elle recouvre sa bouche de sparadrap couleur chair. La camisole de Gwen est lacée et sanglée. Elle lui colle au corps. Ses bras sont collés contre son corps. Elle ne peut plus esquisser le moindre mouvement. Même ses mains et ses doigts sont immobilisés. Zaza dessine des lèvres sur le sparadrap. L’oncle introduit un bâillon en cuir blanc dans la bouche de sa nièce. L’oncle a rangé son pistolet.
Fifi toise Gwen.
- Comme cette camisole te va bien ! Distinguée et seyante, c’aurait été folie de refuser un vêtement aussi chic.
L’oncle : - Bien ! Zaza, jette encore une veste sur les épaules de Diana et nous partons. Nos invitées sont impatientes de découvrir les divertissements du jour.
Les quatre scélérats ricanent en entrainant leurs prisonnières hors de l’appartement. En sortant les prisonnières échangent des regards de commisération.
Une voiture conduite par l’oncle emmène Gwen et Fifi. Gwen est assise à côté de Fifi. Pour s’occuper, elle lui attache solidement les cuisses. L’oncle pilote la voiture. Les trois autres filles sont montées dans une autre voiture.
Gwen s’est sentie honteuse dans la rue, camisolée et bâillonnée, sous le regard ironique des passants. Elle attirait les regards, enfermée dans son étroite camisole. Les liens et le bâillon de Diana n’étaient que grossièrement dissimulés. Personne n’a remarqué que Diana était ligotée et bâillonnée. Pardi ! Tous les regards convergeaient vers elle. Gwen se sentait profondément humiliée.
Personne ne lui témoignait la moindre compassion. Elle a pensé à fuir car ses jambes étaient libres. Elle y a renoncé. Quelle chance avait-elle de réussir ? Ligotée dans une étroite camisole et bâillonnée ? Même si par extraordinaire elle avait échappé à ses ravisseurs, qui serait venu la délivrer de cette répugnante camisole ? Personne !
Gwen songe que sa situation est maintenant désespérée. Elle est enfermée dans une camisole lacée si étroitement qu’elle ne peut même pas bouger ses mains. Encore moins ses bras. Elle n’a aucun moyen de se libérer cette odieuse camisole. Elle est bâillonnée par un épais bâillon en cuir.
Sa situation est critique car sa seule alliée est elle aussi entre les mains de ses ennemis. Diana est aussi ligotée et bâillonnée. Gwen sait par expérience que les liens serrés par Zaza sont inaltérables.
Gwen se laisse aller à la mélancolie. Elle sait qu’un sort funeste l’attend.
Elle n’a plus d’espoir. Ni de se libérer, ni d’être secourue.
Gwen se trouve dans une pièce du sous-sol du château du compte d’Arcy. Elle est couchée dans une sorte de boîte en verre. La boîte mesure environ 2,2 m de long, 1 m de large et 80 cm de haut. Le sol de la boîte est recouvert d’une petite couche gravier fin. Il y a quelques petites plantes en plastique vert plantées dans le gravier. Le couvercle de la boîte est percé de nombreux petits trous. Gwen est toujours bâillonnée, camisolée. Ses chevilles et ses cuisses sont attachées.
Fifi s’approche. Elle semble tenir un objet derrière son dos.
- Oh la belle bête dans son terrarium. Mais elle est toute seule. Elle va être contente, je lui ai apporté de la compagnie.
Regarde, chipie.
Fifi montre ce qu’elle tenait dans le dos. C’est un cylindre de verre contenant trois énormes araignées. Des grosses araignées noires. De près de 20 cm d’envergure.
Fifi avertit Gwen.
Je te conseille de ne pas essayer d’écraser ces petites bêtes. Elles sont vives. Et si tu les mets en colère, elles vont te mordre. Crois-moi leur morsure est très très douloureuse.
Fifi ouvre le couvercle du terrarium, y déverse les araignées et referme rapidement le couvercle.
Gwen crie son angoisse.
- mmmmff, mmmmff, mmmmff
Gwen n’ose pas bouger. Sa frayeur se lit sur son visage devenu pâle. Les araignées se promènent lentement dans le terrarium, et sur Gwen.
A quelques mètres du terrarium l’oncle parle à voix basse à Fifi.
- Elle me paraît un peu anodine ta taquinerie, je trouve ?
- Pas vraiment ! Elle ne fait que commencer et c’est vrai. La morsure de ces bêtes est vraiment douloureuse.
Gwen est restée seule avec les araignées pendant des heures. Fifi, Zaza et Spike arrivent.
Fifi informe.
- C’est l’heure de la pause.
Spike, muni d’épais gants attrape les araignées et les remet dans leur cylindre. Gwen est apathique. Les scélérats délivrent Gwen de sa camisole. Son chemisier lui est retiré, les mains de Gwen sont attachées dans son dos. Gwen est remise dans le terrarium en compagnie des bêtes.
Deux heures plus tard, Zaza, Fifi, Spike et l’oncle reviennent.
Gwen est pâle, éprouvée. Fifi déclare.
- Comment vont mes petites bêtes ? Les quatre, je veux dire.
- C’est l’heure de la pause.
Spike attrape les araignées. L’oncle et Fifi découpent et arrachent les vêtements de Gwen. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Elle est remise dans la cage, en compagnie des araignées.
Gwen adresse des regards suppliants à ses tortionnaires. Les araignées se promènent lentement sur la douce peau de Gwen qui frissonne dans ses liens. Gwen a peur de bouger, peur d’être mordue. Elle est une fille de la campagne. Elle n’éprouve qu’une peur modérée des araignées, mais le contact des pattes de ces monstres sur sa peau l’écœure. Elle tente de maitriser ses frissons pour ne pas énerver les araignées. Elle souffre d’être exposée impudiquement aux regards de ses tortionnaires.
Les spectateurs apprécient la scène.
Gwen a l’impression que le temps s’est arrêté. A un moment Spike s’exclame.
- Ça donne soif. Allons prendre une bière.
Les spectateurs approuvent la plaisante proposition. Ils quittent la salle.
Gwen est nue, seule avec les araignées. Elle est amorphe.
Un jeune homme barbu s’introduit dans la pièce. Il murmure, horrifié.
- Seigneur.
Le jeune homme attrape les araignées, délivre Gwen en expliquant.
- Je suis Rydac, alias le lieutenant V109, un collègue d’U69. Pouvez-vous marcher ?
- Je vais essayer.
Rydac a recouvert Gwendoline d’une couverture.
- Venez, partons d’ici.
La nuit tombe. Rydac a conduit et porté Gwendoline dans son appartement. Il lui a servi un repas, lui a proposé sa salle de bains, lui a proposé des vêtements (masculins, trop grands pour elle), lui a proposé une couverture et un fauteuil confortable près d’un feu de cheminée. Il cherche à la réconforter.
- Heureusement que ces bêtes ne vous ont pas mordue. Détendez-vous. Reposez-vous. Vous êtes hors de danger. Vous êtes en sécurité ici.
Gwendoline est encore traumatisée par l’expérience qu’elle vient de vivre. Elle est encore parcoure de frissons.
- Comment pourrai-je jamais vous remercier ?
- Un sourire me suffira.
Gwen affiche son plus beau sourire.
- Je m’inquiète pour mon amie Diana. Elle a été enlevée par ces monstres et je ne sais pas ce qui a pu lui arriver.
- Tout va s’arranger, vous verrez. Demain j’irai vous chercher des vêtements, puis je vous promet de retrouver votre amie, saine et sauve.
Détendez-vous, pensez à des choses agréables.
Epuisée, Gwendoline s’endort paisiblement, près du feu de cheminée.
Episode 12. Gwendoline et la journaliste
Le lendemain matin Gwendoline se réveille dans un lit douillet. Elle est reposée. Elle avise des vêtements sur une table dans la chambre. Un papier surplombe les vêtements. Elle lit « J’espère que vous avez bien dormi. Ma sœur met ces vêtements à votre disposition. Je mets cet appartement à votre disposition. Restez-y, vous y êtes en sécurité. Pardonnez-moi de vous avoir quitté si tôt, je suis sur la piste de votre amie. Je vous promets de la retrouver très vite, saine et sauve.
Votre dévoué lieutenant Rydac »
Gwendoline s’est baignée, a fait sa toilette, a pris un bon petit déjeuner. Elle s’est habillée d’un chemisier rouge, d’une jupe noire qui lui descend jusqu’aux genoux. Un collant brun pare ses jambes de reflets brillants. Elle porte des chaussures rouges. La jupe est particulièrement étroite. Elle se regarde dans une glace. Elle aime cette jupe qui souligne sa féminité.
Gwendoline est sereine. Elle se sent en sécurité. Elle se regarde encore dans la glace. Elle regarde ses bras et ses mains. Quel bonheur de les voir libres.
Gwendoline sent la béatitude l’envahir. Elle a maintenant un puissant allié. Elle fait confiance au partenaire d’U69, le lieutenant Rydac. Il va vite retrouver Diana. A eux trois ils triompheront enfin de ces exécrables tante, compte, comtesse, oncle et autres.
Elle se délasse sur un fauteuil. Elle est en sécurité. Finies les odieuses heures passées ligotée et bâillonnée.
Un bruit de métal fracassé provient de la rue.
Gwendoline regarde par la fenêtre. La rue est déserte mais deux maisons plus loin une moto est renversée sur le trottoir, une poubelle est renversée, une jeune femme git sur le trottoir. Une flaque de sang s’étale sous le corps.
Gwendoline se précipite vers la victime. La jupe de Gwendoline est trop étroite pour qu’elle puisse courir, c’est agaçant dans la situation actuelle.
Elle s’approche de la personne inanimée. Une voiture s’approche. Gwendoline se penche sur la personne blessée. Des mains la saisissent. Elle est projetée dans la voiture qui démarre.
Gwendoline n’est pas encore revenue de sa surprise que Zaza lui attache déjà les poignets dans son dos. Fifi empêche Gwendoline de résister. Fifi apprécie l’aubaine.
- Quelle chance d’avoir retrouvé la chipie.
- Oui, c’est inespéré. Un vrai coup de chance.
Gwendoline se défend.
- Lâchez-moi ! Il y a une femme blessée sur le trottoir. Nous devons lui venir en aide.
Zaza ignore l’appel, elle continue d’attacher Gwendoline.
- Nous ne sommes pas des sauveteuses. D’autres que nous la sauverons.
Gwendoline soupire. Ces femmes sont vraiment ordurières. Gwen soupire encore. Elle est encore une fois entre leurs mains.
Gwen est maintenant attachée solidement. Ses liens lui enserrent les poignets, les bras, les coudes, le torse, le buste, le ventre, l’abdomen. Elle est aussi bâillonnée.
Zaza s’amuse.
- Encore ses jambes à attacher et la gourde sera bien ficelée.
Une voiture se porte à la hauteur du véhicule qui emmène Gwen. La voiture se rabat sur le côté gauche du véhicule. Le contact entre les deux conduites intérieures pousse le véhicule sur sa droite. Il vient percuter un poteau. Le choc est peu violent mais suffisant pour plier une roue du véhicule. Diana surgit de la voiture, pulvérise un brouillard dans les yeux de Zaza et de Fifi. Diana extirpe Gwen du véhicule. Gwen a les yeux mouillés de larmes. Le brouillard lacrymogène est passé près des yeux de Gwen. Gwen est propulsée à l’arrière du véhicule, Diana bondit à ses côtés. La voiture reprend sa course.
Tout s’est passé si vite que Gwen n’a pas vraiment eu le temps de comprendre.
Diana et Gwen sont assises sur des fauteuils, dans un appartement que Gwen ne connaît pas. Gwen est toujours attachée et bâillonnée.
Diana se décide à prendre la parole. Elle parle lentement, calmement, clairement.
- Nous avons à parler. Nous avons des décisions à prendre.
- mmmmm ??
- Nous avons des preuves que la tante d’U69 et la comtesse « M » sont impliqués dans la conspiration bulovienne. Nous avons aussi des preuves d’activités illégales de sir d’Arcy.
- mmmm ??
- La question est de décider de leur utilisation.
- mmmmff !!
- Vous pensez que je dois publier un article sensationnel pendant que vous remettez les preuves aux autorités ?
Gwen hoche frénétiquement la tête pour marquer son approbation.
- mmmmppff !! mmmmppff !!
- Ceci provoquerait assurément un énorme scandale. Voyez-vous ma chère Gwendoline, les lois de notre pays ne peuvent pas grand-chose pour des délits commis en Bulovie. Passons aux activités illégales du comte. Il dispose de nombreuses complicités chez les autorités. Nous en connaissons mais nous en ignorons certainement. Nous n’avons de preuves que pour certaines infractions, certainement pas pour tous les crimes à son actif. Il serait alors condamné à une forte amende mais échapperait à la prison. Au pire il écoperait d’une courte sentence de prison. Pensez aussi à des personnes toujours prisonnières en Bulovie. Elles pourraient subir des répercussions du scandale qui résulterait de notre action.
Gwen s’enfonce dans son fauteuil.
- mmmm
- Pour finir, une fois le scandale retombé, il est évident que tous ces criminels s’empresseraient de vous faire des misères. De grosses misères.
- mmmmff
- Vous n’êtes pas d’accord avec mon raisonnement ?
- mmmmppff, mmmmppff !!, mmmmppff ??
Diana a laissé un peu de temps à Gwendoline pour réfléchir. Elle lui retire son bâillon. Gwendoline est enfin soulagée de ne plus être bâillonnée.
- Il n’y a rien à faire alors ? Tout ça pour rien ?
- Je vous propose ceci : nous offrons à nos antagonistes de ne rien divulguer, d’éviter tout scandale, en échange de notre tranquillité.
- Attendez, il y a encore le lieutenant Rydac pour nous aider.
- Anagramme.
- Un anagramme ?
- Une anagramme ! C’est un mot avec les mêmes lettres mais dans un ordre différent. Par exemple niche est une anagramme de chien.
- Et alors ?
- Cherchez un peu.
Gwendoline s’effraye. Elle vient de comprendre.
- Non ?
- Si ! Rydac est d’Arcy déguisé. Après vous avoir tourmentée aujourd’hui bien plus sévèrement que hier, il revenait vous « sauver » et vous courtiser. N’est-ce pas attendrissant ?
- Non ! Zaza et Fifi ne m’ont rencontrée que par un malheureux hasard, tout-à l’heure !
- Cherchez encore ! Sachant que votre « accidentée » était Céleste, couchée sur une tache d’encre rouge ?
Le sauvetage de Rydac, l’appartement, la bienveillance de Rydac, la rencontre fortuite avec Zaza et Fifi, puis leur comédie. Comme elle a été dupée. Tout était faux. Gwen sent la colère monter en elle.
- J’ai été jouée ! Quelle sotte je fais ! Mais encore une chose ! Comment avez-vous échappé à Zaza et à Céleste ? Elles vous avaient solidement ligotée et bâillonnée ?
- Ah ça ? Eh bien j’ai défait mes liens lors du trajet et à l’arrivée j’ai profité de leur surprise pour amuser à les ligoter à mon tour.
La colère de Gwendoline grandit. Comment est-ce possible ? Tout le monde se libère facilement de ses liens. Sauf elle. U69 se libère en quelques minutes, Céleste s’est libérée en moins d’une heure et maintenant Diana se libère elle aussi ! Assez ! Gwendoline se lève, tire brutalement sur ses liens.
- Détachez-moi ! Il n’y a que moi à être constamment attachée dans cette histoire !
- A ce propos, j’espère que vous me pardonnerez de vous avoir laissée attachée hier. Je savais que vos ennemis prévoyaient, à ce stade, de ne pas vous torturer trop sévèrement. Les vraies souffrances ne devaient venir que plus tard.
Au rappel de la triste journée d’hier, Gwen se débat de plus en plus vivement dans ses liens. Diana est amusée par cette scène qu’elle juge comique.
- Dites-vous que tandis que vos tortionnaires « s’amusaient » avec vous j’avais le champ libre pour rassembler des preuves manquantes et déjouer leurs plans.
Gwendoline se tord dans ses liens. Furieusement. Elle implore Diana.
- Détachez-moi ! C’en est trop ! Détachez-moi ! Mes maudits liens me rendent folle !
Diana trouve les efforts de Gwen de plus en plus cocasses.
- Ne vous inquiétez pas. J’ai le remède ! Hier j’ai retrouvé votre camisole. Vous voulez la mettre maintenant ?
Gwendoline soupire rageusement. Elle tire férocement sur ses liens. Agacée, indignée, elle élève la voix.
- Détachez-moi ! Je vous en supplie ! Détachez-moi !
Une voix masculine se fait entendre.
- Puis-je avoir ce privilège ?
Gwendoline a des gouttes de sueur son visage. Ses liens sont toujours aussi serrés. Elle s’est tournée vers le nouvel arrivant. Diana fait les présentations.
- Je te présente Gwen-d’aux-liens, je veux dire Gwendoline.
Gwendoline, voici mon frère, Andrew. C’est lui qui m’a discrètement secondée dans cette histoire. C’est lui qui conduisait la voiture tout-à l’heure.
Gwendoline s’est placée devant Andrew. Elle lui présente ses liens qui attachent impitoyablement ses bras et ses poignets dans son dos.
Andrew entreprend de détacher Gwendoline.
Andrew étreint tendrement Gwendoline, enfin délivrée ses insupportables liens.
Gwendoline se sent enfin libérée, enfin rassurée, enfin apaisée.
Après quelques instants Diana interrompt ce moment de tendresse.
- Maintenant que la belle captive est délivrée, je vais m’occuper de soumettre notre proposition à nos adversaires. Vous, Gwendoline, prenez donc ce sac et servez-vous en pour aller acheter des provisions. Puis vous pourriez nous préparer un bon diner ? Vous avez toute la journée pour ça.
Andrew renchérit.
- Bonne idée. Il y a des commerces deux rues plus loin. Préparez-nous un petit festin pour fêter la fin de cette histoire. Moi je vais, entre autres, m’occuper des réparations de la voiture.
Andrew a quitté la pièce, Diana est sur le seuil de la porte d’entrée.
- Dites-moi Gwendoline, avez-vous déjà été attachée avec un chemisier rouge ?
- Mais non !
- Alors pensez aussi à acheter des cordes rouges puisque vous allez vite être attachée avec !
Un petit coussin de canapé frappe la porte qui vient de se refermer sur Diana.
Le lendemain matin Diana et Gwendoline terminent leur petit-déjeuner. Diana a expliqué qu’elle avait réussi à espionner sir d’Arcy. Elle a appris que d’Arcy planifiait de « ramollire » Gwendoline pour la forcer à l’épouser. L’ignoble plan de d’Arcy débutait par l’enlèvement de Gwendoline. C’est ainsi que Diana a su que Gwendoline avait été enlevée mais elle ne savait pas où elle était détenue. Il lui a fallu beaucoup de temps pour la localiser avant de la secourir.
La journaliste marque son mécontentement.
- Si vous ne vous faisiez pas ligoter tout le temps nous gagnerions beaucoup de temps.
- Si vous croyez que ça m’amuse d’être attachée et bâillonnée !
- Les derniers événements le suggèrent fortement.
- Non ! Je ne veux plus être attachée. J’ai été attachée trop souvent. Je ne supporte plus d’être attachée.
- Cela fait trois jours que cela vous arrive tous les jours, même plusieurs fois par jour. J’ai passé énormément de temps à vous rechercher pour venir vous délivrer.
Gwendoline est reconnaissante.
- Heureusement que vous m’avez libérée de mes liens. J’en tremble encore quand je pense à ce qui me serait arrivé sans votre aide.
- Avec tout le temps perdu, nous n’avons pas obtenu de preuve à charge vraiment valable. Nous savons que sir d’Arcy a l’intention de vous enlever. Alors voilà : vous restez ici et moi je vais aller fureter dans le château et ses environs.
- Je vous accompagne ! Au départ c’est mon enquête. Je connais le château mieux que vous et je pourrai vous être utile.
- D’accord, mais prenez garde ! Si vous vous faites encore ligoter, je vous ligoterai moi-même demain. Ce sera plus simple.
Gwendoline sourit, elle a pris l’avertissement de Diana pour une plaisanterie.
En voiture, Gwendoline trouve agréable de laisser ses cheveux flotter au vent. Elle est habillée d'un chemisier vert pâle, d’une jupe courte noire, d’un collant vert et de chaussures noires plates. Elle sera bien discrète dans la forêt. Elle sera capable de se mouvoir aisément. Diana a choisi le même type de vêtements, mais a opté pour du gris. La discrétion s’impose.
Diana parque la décapotable en forêt, à quelque distance du château, après avoir effectué une manœuvre de retournement.
Les deux femmes approchent du château. Diana explique.
- OK, voici le plan. Nous allons nous dissimuler dans les buissons qui bordent la voie d’accès au château. Je vais me tapir dans ce buisson, vous allez vous embusquer un peu plus loin, de l’autre coté de la voie. Le porche va s'ouvrir incessamment. L'objectif est de distinguer les véhicules dans la cour du château. Nous aurons ainsi une bonne idée des personnes présentes, puis nous nous introduirons dans le château par une porte de service à l’arrière du château.
- Bien chef !
Cachée dans un buisson Gwendoline est songeuse. Comment Diana sait-elle que le porche va s'ouvrir prochainement ? Absorbée par ses réflexions elle remarque des beaux pavés de fleurs à quelque distance. Des millepertuis. Elle se voit parée d'une ou plusieurs de ces fleurs dorées dans ses cheveux. Non ! Ce n’est pas le moment d’être coquette. Elle est en mission.
Une biche s’approche des fleurs, elle est suivie par cinq faons. Les animaux commencent à brouter les fleurs. Attendrie par ce spectacle charmant Gwendoline s’approche. Les animaux ne sont pas effarouchés. Ils vont paisiblement brouter un peu plus loin. Gwendoline s’approche encore des gracieux animaux. C’est rare de voir un spectacle aussi délicat.
Des mains brutales agrippent les bras de Gwen et les tordent dans son dos. Elle sent une corde s’enrouler autour de ses poignets. La corde est serrée et Gwen lâche un soupir de douleur. Une deuxième corde force ses coudes à se rejoindre. La corde entoure ses coudes, rudement. Un gémissement de douleur lui échappe. Ses mains et ses coudes sont maintenant soudés ensemble, derrière son dos. Des mains maintiennent fermement Gwen. Un homme trapu passe devant elle et lui dénoue son foulard.
Elle le reconnaît instantanément. C’était lors de sa seconde capture. Elle se remémore les heures passées, seule, impuissante, bâillonnée, atrocement tiraillée par ses liens, dans une posture impudique, dépouillée de sa jupe, dans un moulin abandonné. Spike et Joe, les hommes de main de d’Arcy l’avaient enlevée et lui avaient infligé ces souffrances infâmes.
L’une des brutes enfonce maintenant le foulard roulé en boule, dans la bouche de Gwen, l’autre brute déchire des bandes de tissu de son chemisier. Des bandes sont enfoncées dans sa bouche, puis nouées dans sa nuque. D’autres bandes sont placées sur sa bouche et nouées dans sa nuque.
Gwen n’a pas crié. Elle voulait éviter que ses agresseurs repèrent Diana et la capturent également. Maintenant elle ne peut plus même plus parler, encore moins crier. Elle est habilement bâillonnée.
Spike et Joe discutent.
- Ca c’est un coup de bol ! La greluche du boss, juste devant la porte.
- Y va être content le patron. En plus on l’a attachée comme le maitre il aime. Avec des cordes pas trop longues.
- Ouais. De toute façon on n’avait pas plus.
- Allez poulette, avance !
Gwen est poussée en direction du château.
Diana, bien dissimulée, a assisté au triste spectacle, exaspérée.
- Ce n’est pas possible ! Cette fois il ne lui a fallu que quelques minutes pour se faire attacher et bâillonner.
Gwen, suivie par ses deux ravisseurs vient de passer devant la cachette de Diana. Elle s’extirpe de sa cachette, croche le pied d’un des hommes, assène un violent coup de bâton à la tête de l’autre et lance à Gwendoline.
- Gwen ! On court !
Les deux filles s’élancent en direction de leur automobile.
Les deux canailles se ressaisissent après quelques instants et poursuivent les deux fugitives.
L’avance des deux filles leur permet d’atteindre leur véhicule sans être rattrapées. Diana s’installe au volant et démarre le moteur. Gwen, les mains attachées dans son dos ne peut pas ouvrir sa portière. Elle passe ses fesses sur le rebord et se laisse glisser sur le siège, les jambes pointées vers le ciel. La voiture démarre juste devant les assaillants.
Gwen a repris son souffle. Elle s’est installée plus correctement sur son siège. Elle lance des regards reconnaissants remplis de gratitude à Diana mécontente.
- mmmmff, mmmmff, mmmmff
- Oh taisez-vous !
- mmmm ??
- Encore un plan démoli par votre stupide manie de vous faire attacher !
- mmmmff ??
- On se rabat sur le plan B.
Gwen est perdue dans ses pensées. Il y a un plan B ? Quand Diana va-t-elle enfin se décider à la détacher ? Ses liens sont vraiment serrés et la brûlent. Elle voudrait tant être détachée. Elle redoute de devoir rester attachée et bâillonnée cette journée encore ! Mais non ! Diana est son alliée. Dès qu’elle arrêtera le véhicule elle délivrera Gwen de ses cruels liens !
La décapotable s’arrête. Gwen reconnaît les environs. La maison de campagne de la tante d’U69 est toute proche. Diana ouvre la portière de Gwen qui ne peut pas le faire. Elle est toujours attachée.
Gwen tire sur ses liens pour faire comprendre à Diana qu’elle est impatiente d’être enfin délivrée.
- Non ! Inutile de vous enlever vos liens. J’ai compris. Vous avez la capacité prodigieuse d’attirer des liens comme un sapin de Noël attire le Père Noël. C’est immanquable.
- mmmm, mmmmff, mmmmppff
Gwen est frustrée, si Diana ne la détache pas, elle va tout de même lui retirer son bâillon.
Gwen se place devant Diana, secoue sa tête pour faire glisser ses cheveux sur son épaule. Ce geste découvre les nœuds de son bâillon.
- mmmm, mmmmff
Diana place deux sacs en bandoulière sur ses épaules.
- Taisez-vous !
Gwen s’impatiente.
- mmmppff, mmmppff
- Non ! Inutile de vous retirer votre bâillon. J’ai compris. Vous avez un don d’une magnitude extraordinaire. Un vrai superpouvoir. Un bâillon retiré, le suivant arrive aussitôt !
- mmmm, mmmm !!
- Venez maintenant. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de personnes dans la maison.
Diana suivie de Gwen est arrivée devant une porte de service derrière la maison. Gwen est furieuse. Diana ne l’a pas détachée ! Elle ne lui a pas non plus retiré son bâillon. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Avec des liens bien serrés. Avec un bâillon bien enfoncé.
Diana sort un outil d’un de ses sacs et crochète la serrure. Dans la maison Diana met son index devant sa bouche pour faire comprendre à Gwen qu’elle doit se taire. Gwen se dit que Diana ne doit pas savoir à quoi son bâillon peut bien servir.
Diana a sorti une corde d’un de ses sacs. Elle s’approche silencieusement derrière une jeune fille revêtue d’un costume de soubrette. Diana empoigne la jeune fille. La jeune fille est surprise. Diana commence déjà à lui attacher ses mains dans son dos. Gwen s’est approchée et tire désespérément sur ses liens. Elle a reconnu Céleste, une jeune fille au service de la comtesse « M ».
Gwen se désespère. Elle tire furieusement sur ses liens. Si seulement elle n’était pas attachée ! Quel plaisir elle éprouverait à ligoter Céleste, une de ses ennemies ! Rien que d’aider à attacher Céleste lui procurerait une joie indescriptible ! Les cordes qui retiennent ses poignets et ses coudes ensembles ne créent que quatre boucles. Deux autour de ses poignets, deux autour de ses coudes. Gwen essaie encore de se libérer. Elle est solidement attachée. Elle reste solidement attachée. Elle est dépitée de son impuissance, de manquer une occasion unique.
Diana ignore les efforts de Gwen et attache les chevilles de Céleste. Elle agrippe fermement les cheveux de Céleste.
- Vous êtes seule ici ?
- Oui.
Diana bâillonne maintenant sa victime, ce qui ravive le dépit de Gwen. Comme elle aurait aimé bâillonner Céleste !
Diana et Gwen explorent la maison. Elles sont arrivées dans la pièce où sont rangés les corsets, les appareils de maintien de posture et autres accessoires. Diana fourre quelques accessoires dans un de ses sacs.
- Jolie collection, n’est-ce pas ?
- mmmmff !!
Gwen soupire. Des souvenirs épouvantables se bousculent dans sa tête. Elle n’a que trop porté ces corsets contraignants. Contre sa volonté. Elle a passé dans cette maison beaucoup plus de temps abominablement ligotée que libre. Son bâillon lui rentre dans la bouche et lui brûle les coins des lèvres. Elle était continuellement et affreusement ligotée, mais occasionnellement bâillonnée.
Les deux jeunes filles sont dans le bureau de la tante d’U69. Diana examine les documents qu’elle a trouvé, prend des notes, des photographies, s’empare de documents. Elle est concentrée et enthousiaste.
- Nous avançons. Ces documents prouvent l’implication de la tante d’U69 dans le complot de Bulovie.
- mmmmppff
Gwen est furieuse. Diana pouvait et peut toujours la délivrer sans peine. Gwen se demande si Diana mesure la démoralisation que lui provoquent ses liens ? Le sentiment d’impuissance que lui provoquent ses liens ? Les courbatures que lui provoquent ses liens ? Les brûlures que lui provoquent ses liens trop serrés ? La frustration que lui provoquent ses liens ? Ces effets sont amplifiés quand aucune perspective de liberté n’existe. Ces effets sont exacerbés quand les liens s’éternisent sur les bras. Ces effets s’aggravent encore quand les liens reviennent constamment. Il y a aussi l’humiliation que lui provoque le bâillon. Le bâillon qui la prive de toute parole, de toute possibilité de s’exprimer. Le bâillon démesurément insupportable.
Gwen en vient à souhaiter que Diana en fasse l’expérience. Alors elle saurait. Alors elle ne la laisserait pas inutilement, excessivement attachée.
Gwen voudrait tellement être libérée de ses liens. Elle tire sur ses liens, elle essaie de de détacher. Elle est solidement attachée. Elle reste solidement attachée.
Diana précède Gwen dans la maison. Céleste, bien qu’elle soit ligotée et bâillonnée s’est rendue dans la cuisine. Gwen devine le dessein de Céleste et l’explique à Diana. Le bâillon transforme l’explication en « mmmm, mmmm » incompréhensibles.
Diana ne prête attention ni à Gwen, ni à Céleste, se dirige vers son véhicule, suivie par Gwen.
Diana et Gwen ont repris la route. Gwen interroge sa voisine.
- mmmm ?? mmmm ??
- Nous passons au plan C.
Gwen est perdue dans ses pensées. Il y a aussi un plan C ? Quand Diana va-t-elle enfin se décider à la détacher ? Ses liens sont vraiment serrés et la brûlent. Elle voudrait tant être détachée. Elle redoute que Diana la laisse ligotée et bâillonnée toute la journée ! Mais non ! Cela fait déjà trop longtemps qu’elle est attachée. Cette fois elle délivrera Gwen de ses cruels liens dès qu’elle arrêtera le véhicule !
Diana parque la décapotable dans une ruelle déserte. Gwen a reconnu les lieux. Les filles se trouvent près de l’étude du notaire Fitchem.
Diana a recouvert les épaules de Gwen d’une veste sortie du coffre de la voiture. Elle a aussi entouré la tête de Gwen d’un foulard. Ces parements cachent approximativement le bâillon, les liens et les déchirures du chemisier de Gwen. La ruelle est déserte.
Les deux femmes sont arrivées à l’arrière de l’immeuble qui abrite l’étude du notaire. Diana explique.
- Vous allez pouvoir vous rendre utile. Je vais tenter d’obtenir des informations qui nous manquent. Vous restez ici. Vous me prévenez si un ou une des complices de d’Arcy s’approchent.
- mmmmppff ??, mmmmppff ??
- Ah oui, comment ? Disons qu’en cas d’alerte vous sifflez. Ou si vous préférez, renversez une poubelle. A tout à l’heure.
- mmmmppff ??, mmmmppff ??
Restée seule, Gwen est perplexe. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Comment la journaliste a-t-elle pu la laisser attachée et bâillonnée ? Gwen se dit que Diana ne sait pas que son bâillon la bâillonne ! Et bâillonnée elle ne peut ni siffler, ni parler et encore moins crier. Impuissante, attachée, Gwen spécule que Diana a voulu l’inciter à s’exercer à se libérer elle-même. Mais oui ! Voilà l’explication !
Gwen songe à un moyen de se libérer.
Elle se rappelle que la seule fois où elle avait réussi à se libérer elle-même, elle avait frotté ses liens jusqu’à ce qu’ils cèdent.
Gwen avise une arrête de mur et commence sa corvée.
La corde qui attache ses poignets est solide. Elle ne s’effrite que très lentement. Gwen frotte courageusement ses liens. Ses poignets sont attachés dans son dos. Gwen est souple. Bien qu’elle soit cruellement attachée, elle peut légèrement tirer ses poignets sur ses côtés. Elle peut voir ses liens. Mais pas la zone qu’elle frotte sur l’arrête. Elle ressent l’amertume de ne pas pouvoir voir l’usure que ses liens subissent.
Une femme s’approche. Gwen reconnaît Marie, une des filles au service de la comtesse « M ». Gwen est fébrile. Cachée par un recoin, elle n’a pas été vue par Marie. Mais elle est toujours attachée et bâillonnée. Comment alerter Diana ? Il n’y a pas de poubelle à proximité ! Marie passe sans voir Gwen. Gwen tremble mais Gwen n’agit pas. Elle ne peut pas agir. Ses liens l’en empêchent.
Gwen est alarmée. Elle voudrait prévenir Diana, elle voudrait aller aider Diana. Ses liens lui sont maintenant insupportables. Elle tire de toutes ses forces sur ses liens. Elle les frotte rageusement sur l’arrête du mur. Les liens ne cèdent toujours pas.
Diana revient, au grand soulagement de Gwen, encore attachée et bâillonnée. Diana a l’air satisfaite.
- Victoire ! J’ai trouvé des informations qui nous manquaient sur votre supposé héritage qui est la raison pour laquelle le comte d’Arcy veut vous épouser.
- mmmmppff ??
- Et je me suis délectée quand j’ai ligotée et bâillonnée la secrétaire du notaire.
- mmmm !!, mmmm !!
- Elle passée par la porte principale, certainement ?
- mmmmff, mmmmff
- Vous m’auriez prévenue si elle était passée par ici.
- mmmmppff !!
- Rentrons maintenant, et faisons le point.
- mmmmppff !!
Episode 11. Gwendoline est enlevée par sir d’Arcy
Le lendemain matin Diana et Gwendoline terminent leur petit-déjeuner. Gwendoline a revêtu un chemisier blanc, une petite jupe noire, gainé ses jambes d’un collant blanc et chaussé des ballerines blanches. Diana porte des vêtements semblables mais dans des tons bleus, sauf son collant qui est gris clair.
Diana est songeuse et demande à Gwendoline.
- Comment voulez-vous être ligotée aujourd’hui ? Vous avez le choix entre des cordes, des menottes, un gant unique ou des lanières de cuir « empruntés » chez la tante d’U69. Vous avez aussi le choix de la couleur des cordes.
- Non ! Assez ! Depuis que je suis revenue de la Bulovie je suis attachée tous les jours. C’est trop ! C’est insupportable ! Je veux enfin rester libre !
- C’est ridicule. Vous savez bien que votre extraordinaire don ne va pas tarder à vous convertir en fille solidement ligotée !
- Pas question ! Je refuse !
- Allons ! Appréciez plutôt votre opportunité de pouvoir choisir vos liens aujourd’hui !
Une voix masculine lance.
- Peut-être pouvons-nous t’aider à choisir ?
L’oncle, Zaza, Fifi et Céleste font irruption dans la pièce. L’oncle et Céleste sont armés d’un pistolet, Zaza et Fifi portent divers objets.
L’oncle lance aux filles stupéfaites.
- Salut les filles.
Gwen est abasourdie, Diana reste calme. L’oncle relance à l’intention de Gwendoline.
- Le choix que t’a proposé Diana ne te convient pas ? Rassures-toi ! Nous t’avons apporté une alternative qui ne pourra que te plaire. Tu te rappelles de l’autre jour où tu étais attachée et que la policière ne voulait pas croire que tu étais une aliénée mentale ?
Céleste menace Diana de son pistolet. Zaza commence à lui attacher les mains dans son dos. L’oncle s’adresse à Gwen.
- Regarde le beau cadeau que Fifi t’a apporté.
Fifi commence à enfiler Gwendoline dans une camisole blanche. Gwendoline proteste.
- Vous voulez me faire passer pour folle ? Je ne veux pas !
L’oncle se moque et ricane.
- C’est folie de refuser ce beau vêtement. Il est de tout confort. Il est muni de lacets dans son dos que Fifi va bien serrer pour t’envelopper douillettement dans la camisole, puis elle va fermement sangler tes bras.
L’oncle regarde admirativement Diana.
- Mes compliments pour votre habileté. Il nous a fallu des jours pour trouver où vous vous cachiez.
Je vois que ma pimbêche de nièce ne comprend pas. Vous lui expliquez ?
Diana répond à Gwendoline.
- Nous ne sommes pas chez moi ici. Nous sommes dans l’appartement de mon petit ami. Mon petit ami est en voyage d’affaires, à l’étranger.
- Laissez Diana tranquille !
Céleste réagit agressivement.
- Tu oublies qu’elle m’a dérobé des documents ? Tu oublies qu’elle m’a sauvagement ligotée et bâillonnée ? Sache qu’il m’a fallu presqu’une heure pour me libérer. J’ai un compte à régler avec elle.
Fifi a étroite lacée Gwendoline dans la camisole. Elle termine son ouvrage en serrant de toutes ses forces les sangles de la camisole.
- Et moi je n’oublie ni l’humiliation que cette chipie m’a infligé, ni la douloureuse bosse qu’elle m’a administrée. J’ai un compte à régler avec elle.
Diana est maintenant solidement attachée. Zaza a bourré la bouche de Diana d’une grosse boule de mousse. Elle recouvre sa bouche de sparadrap couleur chair. La camisole de Gwen est lacée et sanglée. Elle lui colle au corps. Ses bras sont collés contre son corps. Elle ne peut plus esquisser le moindre mouvement. Même ses mains et ses doigts sont immobilisés. Zaza dessine des lèvres sur le sparadrap. L’oncle introduit un bâillon en cuir blanc dans la bouche de sa nièce. L’oncle a rangé son pistolet.
Fifi toise Gwen.
- Comme cette camisole te va bien ! Distinguée et seyante, c’aurait été folie de refuser un vêtement aussi chic.
L’oncle : - Bien ! Zaza, jette encore une veste sur les épaules de Diana et nous partons. Nos invitées sont impatientes de découvrir les divertissements du jour.
Les quatre scélérats ricanent en entrainant leurs prisonnières hors de l’appartement. En sortant les prisonnières échangent des regards de commisération.
Une voiture conduite par l’oncle emmène Gwen et Fifi. Gwen est assise à côté de Fifi. Pour s’occuper, elle lui attache solidement les cuisses. L’oncle pilote la voiture. Les trois autres filles sont montées dans une autre voiture.
Gwen s’est sentie honteuse dans la rue, camisolée et bâillonnée, sous le regard ironique des passants. Elle attirait les regards, enfermée dans son étroite camisole. Les liens et le bâillon de Diana n’étaient que grossièrement dissimulés. Personne n’a remarqué que Diana était ligotée et bâillonnée. Pardi ! Tous les regards convergeaient vers elle. Gwen se sentait profondément humiliée.
Personne ne lui témoignait la moindre compassion. Elle a pensé à fuir car ses jambes étaient libres. Elle y a renoncé. Quelle chance avait-elle de réussir ? Ligotée dans une étroite camisole et bâillonnée ? Même si par extraordinaire elle avait échappé à ses ravisseurs, qui serait venu la délivrer de cette répugnante camisole ? Personne !
Gwen songe que sa situation est maintenant désespérée. Elle est enfermée dans une camisole lacée si étroitement qu’elle ne peut même pas bouger ses mains. Encore moins ses bras. Elle n’a aucun moyen de se libérer cette odieuse camisole. Elle est bâillonnée par un épais bâillon en cuir.
Sa situation est critique car sa seule alliée est elle aussi entre les mains de ses ennemis. Diana est aussi ligotée et bâillonnée. Gwen sait par expérience que les liens serrés par Zaza sont inaltérables.
Gwen se laisse aller à la mélancolie. Elle sait qu’un sort funeste l’attend.
Elle n’a plus d’espoir. Ni de se libérer, ni d’être secourue.
Gwen se trouve dans une pièce du sous-sol du château du compte d’Arcy. Elle est couchée dans une sorte de boîte en verre. La boîte mesure environ 2,2 m de long, 1 m de large et 80 cm de haut. Le sol de la boîte est recouvert d’une petite couche gravier fin. Il y a quelques petites plantes en plastique vert plantées dans le gravier. Le couvercle de la boîte est percé de nombreux petits trous. Gwen est toujours bâillonnée, camisolée. Ses chevilles et ses cuisses sont attachées.
Fifi s’approche. Elle semble tenir un objet derrière son dos.
- Oh la belle bête dans son terrarium. Mais elle est toute seule. Elle va être contente, je lui ai apporté de la compagnie.
Regarde, chipie.
Fifi montre ce qu’elle tenait dans le dos. C’est un cylindre de verre contenant trois énormes araignées. Des grosses araignées noires. De près de 20 cm d’envergure.
Fifi avertit Gwen.
Je te conseille de ne pas essayer d’écraser ces petites bêtes. Elles sont vives. Et si tu les mets en colère, elles vont te mordre. Crois-moi leur morsure est très très douloureuse.
Fifi ouvre le couvercle du terrarium, y déverse les araignées et referme rapidement le couvercle.
Gwen crie son angoisse.
- mmmmff, mmmmff, mmmmff
Gwen n’ose pas bouger. Sa frayeur se lit sur son visage devenu pâle. Les araignées se promènent lentement dans le terrarium, et sur Gwen.
A quelques mètres du terrarium l’oncle parle à voix basse à Fifi.
- Elle me paraît un peu anodine ta taquinerie, je trouve ?
- Pas vraiment ! Elle ne fait que commencer et c’est vrai. La morsure de ces bêtes est vraiment douloureuse.
Gwen est restée seule avec les araignées pendant des heures. Fifi, Zaza et Spike arrivent.
Fifi informe.
- C’est l’heure de la pause.
Spike, muni d’épais gants attrape les araignées et les remet dans leur cylindre. Gwen est apathique. Les scélérats délivrent Gwen de sa camisole. Son chemisier lui est retiré, les mains de Gwen sont attachées dans son dos. Gwen est remise dans le terrarium en compagnie des bêtes.
Deux heures plus tard, Zaza, Fifi, Spike et l’oncle reviennent.
Gwen est pâle, éprouvée. Fifi déclare.
- Comment vont mes petites bêtes ? Les quatre, je veux dire.
- C’est l’heure de la pause.
Spike attrape les araignées. L’oncle et Fifi découpent et arrachent les vêtements de Gwen. Elle est toujours attachée et bâillonnée. Elle est remise dans la cage, en compagnie des araignées.
Gwen adresse des regards suppliants à ses tortionnaires. Les araignées se promènent lentement sur la douce peau de Gwen qui frissonne dans ses liens. Gwen a peur de bouger, peur d’être mordue. Elle est une fille de la campagne. Elle n’éprouve qu’une peur modérée des araignées, mais le contact des pattes de ces monstres sur sa peau l’écœure. Elle tente de maitriser ses frissons pour ne pas énerver les araignées. Elle souffre d’être exposée impudiquement aux regards de ses tortionnaires.
Les spectateurs apprécient la scène.
Gwen a l’impression que le temps s’est arrêté. A un moment Spike s’exclame.
- Ça donne soif. Allons prendre une bière.
Les spectateurs approuvent la plaisante proposition. Ils quittent la salle.
Gwen est nue, seule avec les araignées. Elle est amorphe.
Un jeune homme barbu s’introduit dans la pièce. Il murmure, horrifié.
- Seigneur.
Le jeune homme attrape les araignées, délivre Gwen en expliquant.
- Je suis Rydac, alias le lieutenant V109, un collègue d’U69. Pouvez-vous marcher ?
- Je vais essayer.
Rydac a recouvert Gwendoline d’une couverture.
- Venez, partons d’ici.
La nuit tombe. Rydac a conduit et porté Gwendoline dans son appartement. Il lui a servi un repas, lui a proposé sa salle de bains, lui a proposé des vêtements (masculins, trop grands pour elle), lui a proposé une couverture et un fauteuil confortable près d’un feu de cheminée. Il cherche à la réconforter.
- Heureusement que ces bêtes ne vous ont pas mordue. Détendez-vous. Reposez-vous. Vous êtes hors de danger. Vous êtes en sécurité ici.
Gwendoline est encore traumatisée par l’expérience qu’elle vient de vivre. Elle est encore parcoure de frissons.
- Comment pourrai-je jamais vous remercier ?
- Un sourire me suffira.
Gwen affiche son plus beau sourire.
- Je m’inquiète pour mon amie Diana. Elle a été enlevée par ces monstres et je ne sais pas ce qui a pu lui arriver.
- Tout va s’arranger, vous verrez. Demain j’irai vous chercher des vêtements, puis je vous promet de retrouver votre amie, saine et sauve.
Détendez-vous, pensez à des choses agréables.
Epuisée, Gwendoline s’endort paisiblement, près du feu de cheminée.
Episode 12. Gwendoline et la journaliste
Le lendemain matin Gwendoline se réveille dans un lit douillet. Elle est reposée. Elle avise des vêtements sur une table dans la chambre. Un papier surplombe les vêtements. Elle lit « J’espère que vous avez bien dormi. Ma sœur met ces vêtements à votre disposition. Je mets cet appartement à votre disposition. Restez-y, vous y êtes en sécurité. Pardonnez-moi de vous avoir quitté si tôt, je suis sur la piste de votre amie. Je vous promets de la retrouver très vite, saine et sauve.
Votre dévoué lieutenant Rydac »
Gwendoline s’est baignée, a fait sa toilette, a pris un bon petit déjeuner. Elle s’est habillée d’un chemisier rouge, d’une jupe noire qui lui descend jusqu’aux genoux. Un collant brun pare ses jambes de reflets brillants. Elle porte des chaussures rouges. La jupe est particulièrement étroite. Elle se regarde dans une glace. Elle aime cette jupe qui souligne sa féminité.
Gwendoline est sereine. Elle se sent en sécurité. Elle se regarde encore dans la glace. Elle regarde ses bras et ses mains. Quel bonheur de les voir libres.
Gwendoline sent la béatitude l’envahir. Elle a maintenant un puissant allié. Elle fait confiance au partenaire d’U69, le lieutenant Rydac. Il va vite retrouver Diana. A eux trois ils triompheront enfin de ces exécrables tante, compte, comtesse, oncle et autres.
Elle se délasse sur un fauteuil. Elle est en sécurité. Finies les odieuses heures passées ligotée et bâillonnée.
Un bruit de métal fracassé provient de la rue.
Gwendoline regarde par la fenêtre. La rue est déserte mais deux maisons plus loin une moto est renversée sur le trottoir, une poubelle est renversée, une jeune femme git sur le trottoir. Une flaque de sang s’étale sous le corps.
Gwendoline se précipite vers la victime. La jupe de Gwendoline est trop étroite pour qu’elle puisse courir, c’est agaçant dans la situation actuelle.
Elle s’approche de la personne inanimée. Une voiture s’approche. Gwendoline se penche sur la personne blessée. Des mains la saisissent. Elle est projetée dans la voiture qui démarre.
Gwendoline n’est pas encore revenue de sa surprise que Zaza lui attache déjà les poignets dans son dos. Fifi empêche Gwendoline de résister. Fifi apprécie l’aubaine.
- Quelle chance d’avoir retrouvé la chipie.
- Oui, c’est inespéré. Un vrai coup de chance.
Gwendoline se défend.
- Lâchez-moi ! Il y a une femme blessée sur le trottoir. Nous devons lui venir en aide.
Zaza ignore l’appel, elle continue d’attacher Gwendoline.
- Nous ne sommes pas des sauveteuses. D’autres que nous la sauverons.
Gwendoline soupire. Ces femmes sont vraiment ordurières. Gwen soupire encore. Elle est encore une fois entre leurs mains.
Gwen est maintenant attachée solidement. Ses liens lui enserrent les poignets, les bras, les coudes, le torse, le buste, le ventre, l’abdomen. Elle est aussi bâillonnée.
Zaza s’amuse.
- Encore ses jambes à attacher et la gourde sera bien ficelée.
Une voiture se porte à la hauteur du véhicule qui emmène Gwen. La voiture se rabat sur le côté gauche du véhicule. Le contact entre les deux conduites intérieures pousse le véhicule sur sa droite. Il vient percuter un poteau. Le choc est peu violent mais suffisant pour plier une roue du véhicule. Diana surgit de la voiture, pulvérise un brouillard dans les yeux de Zaza et de Fifi. Diana extirpe Gwen du véhicule. Gwen a les yeux mouillés de larmes. Le brouillard lacrymogène est passé près des yeux de Gwen. Gwen est propulsée à l’arrière du véhicule, Diana bondit à ses côtés. La voiture reprend sa course.
Tout s’est passé si vite que Gwen n’a pas vraiment eu le temps de comprendre.
Diana et Gwen sont assises sur des fauteuils, dans un appartement que Gwen ne connaît pas. Gwen est toujours attachée et bâillonnée.
Diana se décide à prendre la parole. Elle parle lentement, calmement, clairement.
- Nous avons à parler. Nous avons des décisions à prendre.
- mmmmm ??
- Nous avons des preuves que la tante d’U69 et la comtesse « M » sont impliqués dans la conspiration bulovienne. Nous avons aussi des preuves d’activités illégales de sir d’Arcy.
- mmmm ??
- La question est de décider de leur utilisation.
- mmmmff !!
- Vous pensez que je dois publier un article sensationnel pendant que vous remettez les preuves aux autorités ?
Gwen hoche frénétiquement la tête pour marquer son approbation.
- mmmmppff !! mmmmppff !!
- Ceci provoquerait assurément un énorme scandale. Voyez-vous ma chère Gwendoline, les lois de notre pays ne peuvent pas grand-chose pour des délits commis en Bulovie. Passons aux activités illégales du comte. Il dispose de nombreuses complicités chez les autorités. Nous en connaissons mais nous en ignorons certainement. Nous n’avons de preuves que pour certaines infractions, certainement pas pour tous les crimes à son actif. Il serait alors condamné à une forte amende mais échapperait à la prison. Au pire il écoperait d’une courte sentence de prison. Pensez aussi à des personnes toujours prisonnières en Bulovie. Elles pourraient subir des répercussions du scandale qui résulterait de notre action.
Gwen s’enfonce dans son fauteuil.
- mmmm
- Pour finir, une fois le scandale retombé, il est évident que tous ces criminels s’empresseraient de vous faire des misères. De grosses misères.
- mmmmff
- Vous n’êtes pas d’accord avec mon raisonnement ?
- mmmmppff, mmmmppff !!, mmmmppff ??
Diana a laissé un peu de temps à Gwendoline pour réfléchir. Elle lui retire son bâillon. Gwendoline est enfin soulagée de ne plus être bâillonnée.
- Il n’y a rien à faire alors ? Tout ça pour rien ?
- Je vous propose ceci : nous offrons à nos antagonistes de ne rien divulguer, d’éviter tout scandale, en échange de notre tranquillité.
- Attendez, il y a encore le lieutenant Rydac pour nous aider.
- Anagramme.
- Un anagramme ?
- Une anagramme ! C’est un mot avec les mêmes lettres mais dans un ordre différent. Par exemple niche est une anagramme de chien.
- Et alors ?
- Cherchez un peu.
Gwendoline s’effraye. Elle vient de comprendre.
- Non ?
- Si ! Rydac est d’Arcy déguisé. Après vous avoir tourmentée aujourd’hui bien plus sévèrement que hier, il revenait vous « sauver » et vous courtiser. N’est-ce pas attendrissant ?
- Non ! Zaza et Fifi ne m’ont rencontrée que par un malheureux hasard, tout-à l’heure !
- Cherchez encore ! Sachant que votre « accidentée » était Céleste, couchée sur une tache d’encre rouge ?
Le sauvetage de Rydac, l’appartement, la bienveillance de Rydac, la rencontre fortuite avec Zaza et Fifi, puis leur comédie. Comme elle a été dupée. Tout était faux. Gwen sent la colère monter en elle.
- J’ai été jouée ! Quelle sotte je fais ! Mais encore une chose ! Comment avez-vous échappé à Zaza et à Céleste ? Elles vous avaient solidement ligotée et bâillonnée ?
- Ah ça ? Eh bien j’ai défait mes liens lors du trajet et à l’arrivée j’ai profité de leur surprise pour amuser à les ligoter à mon tour.
La colère de Gwendoline grandit. Comment est-ce possible ? Tout le monde se libère facilement de ses liens. Sauf elle. U69 se libère en quelques minutes, Céleste s’est libérée en moins d’une heure et maintenant Diana se libère elle aussi ! Assez ! Gwendoline se lève, tire brutalement sur ses liens.
- Détachez-moi ! Il n’y a que moi à être constamment attachée dans cette histoire !
- A ce propos, j’espère que vous me pardonnerez de vous avoir laissée attachée hier. Je savais que vos ennemis prévoyaient, à ce stade, de ne pas vous torturer trop sévèrement. Les vraies souffrances ne devaient venir que plus tard.
Au rappel de la triste journée d’hier, Gwen se débat de plus en plus vivement dans ses liens. Diana est amusée par cette scène qu’elle juge comique.
- Dites-vous que tandis que vos tortionnaires « s’amusaient » avec vous j’avais le champ libre pour rassembler des preuves manquantes et déjouer leurs plans.
Gwendoline se tord dans ses liens. Furieusement. Elle implore Diana.
- Détachez-moi ! C’en est trop ! Détachez-moi ! Mes maudits liens me rendent folle !
Diana trouve les efforts de Gwen de plus en plus cocasses.
- Ne vous inquiétez pas. J’ai le remède ! Hier j’ai retrouvé votre camisole. Vous voulez la mettre maintenant ?
Gwendoline soupire rageusement. Elle tire férocement sur ses liens. Agacée, indignée, elle élève la voix.
- Détachez-moi ! Je vous en supplie ! Détachez-moi !
Une voix masculine se fait entendre.
- Puis-je avoir ce privilège ?
Gwendoline a des gouttes de sueur son visage. Ses liens sont toujours aussi serrés. Elle s’est tournée vers le nouvel arrivant. Diana fait les présentations.
- Je te présente Gwen-d’aux-liens, je veux dire Gwendoline.
Gwendoline, voici mon frère, Andrew. C’est lui qui m’a discrètement secondée dans cette histoire. C’est lui qui conduisait la voiture tout-à l’heure.
Gwendoline s’est placée devant Andrew. Elle lui présente ses liens qui attachent impitoyablement ses bras et ses poignets dans son dos.
Andrew entreprend de détacher Gwendoline.
Andrew étreint tendrement Gwendoline, enfin délivrée ses insupportables liens.
Gwendoline se sent enfin libérée, enfin rassurée, enfin apaisée.
Après quelques instants Diana interrompt ce moment de tendresse.
- Maintenant que la belle captive est délivrée, je vais m’occuper de soumettre notre proposition à nos adversaires. Vous, Gwendoline, prenez donc ce sac et servez-vous en pour aller acheter des provisions. Puis vous pourriez nous préparer un bon diner ? Vous avez toute la journée pour ça.
Andrew renchérit.
- Bonne idée. Il y a des commerces deux rues plus loin. Préparez-nous un petit festin pour fêter la fin de cette histoire. Moi je vais, entre autres, m’occuper des réparations de la voiture.
Andrew a quitté la pièce, Diana est sur le seuil de la porte d’entrée.
- Dites-moi Gwendoline, avez-vous déjà été attachée avec un chemisier rouge ?
- Mais non !
- Alors pensez aussi à acheter des cordes rouges puisque vous allez vite être attachée avec !
Un petit coussin de canapé frappe la porte qui vient de se refermer sur Diana.
- MacWilly
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- Ce que j'adore : Les ballerines, les histoires de filles en détresse, the gorean saga by John Norman.
- Ce que je déteste : Les baskets, l'injustice et les fausses accusations, l'hypocrisie, les passages "esclaves" de la saga goréenne, les humiliations. Les interactions 'homo'.
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline
Episode 13. Gwendoline prépare le festin final
Gwendoline marche dans la rue. Le sac que Diana lui a remis contenait un porte-monnaie et une petite liste de courses. Ses emplettes sont terminées. Elle se félicite d’avoir aussi acheté un petit rouleau de fines cordes rouges. Elle réjouit à l’idée de narguer Diana avec !
Un sentiment bizarre submerge Gwendoline. Elle a fait des courses. Elle a fait des courses. C’est la première chose qu’elle a faite, depuis cinq jours. Elle a été attachée durant cinq jours ! Elle n’a rien pu faire pendant cinq jours ! C’est vraiment bizarre d’être attachée si longtemps.
Troublée par sa réflexion bizarre, elle n’a pas remarqué le camion qui l’a dépassée et qui vient de s’arrêter.
Gwendoline passe à la hauteur du camion, une main puissante se colle sur sa bouche, d’autres mains la saisissent. Elle entrainée dans le camion, sur le plateau sous la bâche.
Spike a vu les cordes rouges.
- Vraiment trop bien la cocotte du patron. Elle se promène avec tout ce qu’il faut !
Spike et Joe sont baraqués. Elle ne peut pas leur résister. Elle sent de nouveau ses poignets croisés et ses coudes scellés l’un contre l’autre, derrière son dos.
- Dis-donc, on a eu de la chance.
- Ouais ! Le patron ne croyait pas qu’il la récupérerait sur un coup de bol !
La main est restée fermement appuyée sur sa bouche. Elle n’a pas pu appeler à l’aide. Joe s’interroge.
- Comment on la bâillonne ?
- Regarde dans le sac.
Joe sort une petite écharpe du sac. Il la roule en cylindre, l’introduit dans la bouche de Gwen et la fixe avec une corde rouge qui est nouée dans sa nuque. Gwen gémit. La corde lui rentre dans la bouche en tirant douloureusement sur les coins de ses lèvres. Gwen lutte contre ces bibelots. Elle se rend vite compte qu’elle peut entrouvrir sa bouche mais ceci est encore plus douloureux. Elle se rend compte qu’elle ne pas cracher l’écharpe qui est enfoncée dans sa bouche. Elle ferme sa bouche. Elle reconnaît être bâillonnée.
Deux policiers commencent à verbaliser un véhicule plus loin dans la rue. Spike réagit.
- On est en stationnement interdit. Les flics vont venir pour nous verbaliser et vont trouver la poule.
- OK, filons plutôt.
Les deux hommes de main de d’Arcy sont remontés dans la cabine du camion et ont redémarré. Ils ne voulaient pas exhiber Gwen et l’ont laissée dans le camion.
Gwen songe que les deux lourdauds n’ont pas eu le temps de lui attacher les jambes. Elle va essayer de s’échapper.
Deux rues plus loin, profitant d’un arrêt du camion à un croisement, Gwen se laisse glisser hors du camion.
Gwen est seule, dans la rue, attachée et bâillonnée. Attachée par des cordes rouges très peu visibles sur son chemisier rouge. Bâillonnée par une corde, rouge, très peu visible dans sa bouche. La corde qui traverse sa bouche est très peu visible. Les cheveux de Gwen tombent sur ses joues et dissimulent la corde convenablement.
Gwen est convaincue que la meilleure des choses à faire dans son état, est de retourner dans le logement d’où elle est venue. Elle pourra s’y libérer sans grande peine, une fois en sécurité. En chemin elle essaie de ne pas attirer l’attention. Ses liens discrets n’ont pas étés remarqués par les passants. Tout au plus ceux-ci ont-ils posé des regards curieux sur elle. La position de ses bras qu’elle ne peut pas ramener devant elle, lui a valu, au pire, des regards intrigués.
De retour dans le logement, elle se saisit d’un couteau dans un tiroir de la cuisine. Elle commence à couper les liens qui lui attachent solidement les mains. La difficulté est plus beaucoup grande qu’anticipée. Ses doigts sont engourdis. Ses poignets sont croisés. Elle ne peut saisir le couteau que dans une seule main à la fois. Elle tient le couteau sans fermeté. La corde est vraiment résistante. La lame ne fait que glisser sur les liens.
De longues minutes ont passé. Le couteau échappe de la main de Gwen qui décide de se reposer un moment.
Gwen s’est assise sur le canapé. Elle est toujours solidement attachée et bâillonnée. Elle grimace en pensant que cette fois elle a elle-même acheté ses liens. Elle a même acheté la petite écharpe qui lui sert maintenant de bâillon. Des sanglots de résignation lui échappent.
Les possibilités de mouvement de Gwendoline sont bien trop réduites pour envisager une activité dans la maison. Elle laisse défiler ses pensées.
Qu’arriverait-il si U69 revenait ?
U69 l’enchainerait ! Gwendoline se rappelle que lorsqu’elle a été invitée par la tante d’U69, elle était déjà enchainée depuis 2 jours. Oui, 2 jours ! Enchainée de ses poignets à ses chevilles. Avec des chaines qui ne lui permettaient d’éloigner ses mains et ses chevilles que de quelques centimètres l’une de l’autre. Et combien de temps encore serait-elle restée enchainée sans l’invitation de la tante ? Ce n’est pas tout. U69 l’a douloureusement fouettée.
U69 l’a enchainée et fouettée. Fouettée parce qu’elle était enchainée ! Quel sadisme.
Cette réalisation l’écœure maintenant.
Gwen tire sur ses liens, stimulée par l’écœurement.
Gwendoline discerne qu’elle est l’esclave d’U69. Elle se rappelle être enchainée à l’évier. Elle devait faire la vaisselle enchainée, mais enchainée par des chaines qui ne lui permettaient que des tous petits gestes. Elle se rappelle qu’elle devait faire la vaisselle menottée. Avec des menottes qui lui permettaient à peine d’écarter les mains. Gwendoline pense qu’U69 ne la traite pas comme une esclave enchainée.
C’est pire. Elle la traite comme une sous-esclave enchainée par des chaines trop courtes pour qu’elle accomplisse ses tâches.
Gwen sent la rancœur la remplir.
Gwen tire sur ses liens, activée par sa rancœur.
Gwendoline se rend compte qu’U69 la traitait comme un animal. Elle l’obligeait à manger dans une gamelle, comme une chatte ou une chienne.
C’est révoltant.
Gwen tire sur ses liens, dopée par son sentiment de révolte.
Gwendoline assimile qu’U69 l’a torturée. Elle a construit une machine destinée à la fouetter douloureusement. Pire. Elle était fouettée de manière immonde, ligotée sur un vélo d’appartement, seule avec la machine impitoyable. C’est déjà douloureux d’être fouettée, mais être fouettée, seule, par une machine, sans présence humaine, c’est inhumain. Quelle perversion.
L’inhumanité d’U69 la dégoûte maintenant.
Gwen tire sur ses liens, éperonnée par le dégoût.
Gwendoline songe maintenant qu’U69 lui a fait vivre sa condition d’esclave. Elle l’a forcée, aidée par la tante, à porter des corsets qu’elle exècre. Des corsets contraignants, inconfortables, indésirables. Des corsets qu’elle ne pouvait pas retirer. Elle était corsetée et aussi ligotée.
Gwen sent l’amertume monter en elle.
Gwen tire sur ses liens, aiguillonnée par l’amertume.
Gwen est restée attachée et bâillonnée. Ses pensées défilent toujours. Oui, U69 l’a délivrée des griffes de d’Arcy. Mais à quel prix ! Au prix de sa liberté remplacée par son esclavagisme. Un esclavagisme abject.
Désire-t-elle cette vie-là ? Une vie d’esclave enchainée, fouettée, tourmentée, sans aucune perspective d’embellissement ? Non !
Gwendoline sent que son amour pour U69 est en train de se dissiper rapidement. Ses sentiments d’amour sont même en train de se métamorphoser en haine.
Oui, elle a accepté de se faire ligoter par U69. Par curiosité, par volonté d’apprendre à se libérer, par défi, par jeu.
Gwen s’aperçoit qu’U69 ne lui révélera jamais le moindre moyen de se libérer. U69 ne veut pas affranchir son esclave.
L’horrible vérité lui apparaît, accablante de monstruosité ! Les petits jeux entre elle et U69 l’ont progressivement conduite à un esclavagisme odieux. Quelle stupidité de s’être imperceptiblement laissée entrainer vers son esclavagisme ! Elle ne veut plus de cette vie-là. De cette misérable vie d’esclave. Sa vie doit changer. Elle le décide : elle va changer sa vie.
Dès qu’elle sera délivrée de ses maudits liens.
Elle enrage d’être toujours solidement attachée et bâillonnée. Ses liens ne se desserrent pas.
Les pensées de Gwendoline défilent encore. Elle veut bien être attachée. Pour être offerte attachée, impuissante à la personne qu’elle aimerait. Elle ne veut pas être ligotée pour satisfaire les désirs pervers et lubriques de tortionnaires inhumains.
Gwendoline se sent maintenant seule. Très seule.
Les pensées de Gwendoline cheminent vers ses récents alliés. Elle sait que Diana est fiancée. Pour le moins elle a un compagnon. Diana n’est pas seule. Diana aussi l’a sauvée.
Une pensée vient troubler Gwen : Diana a pris des risques pour lui venir en aide. Diana s’est même plusieurs fois retrouvée dans une situation dangereuse, périlleuse même. Par contre U69 n’a jamais pris de risque quand elle lui est venue en aide.
Et en contrepartie comment Diana l’a-t-elle traitée ? Diana ne s’est pas empressée de la détacher. Elle a pris tout son temps pour la détacher. C’est tout ! Quel contraste avec U69. Oui, quel étonnant contraste !
Les pensées de Gwendoline se portent sur Andrew. Elle ne connaît pas Andrew. Elle ne sait rien d’Andrew. Elle a ressenti une douce sensation de sécurité lorsque qu’Andrew l’a brièvement prise dans ses bras. Sensation à l’opposé de ce qu’elle ressentait enchainée ou contrainte par des corsets.
Gwendoline aimerait tellement pouvoir se libérer. Elle a passé les six dernières journées attachée et bâillonnée. Six journées ! Comme elle voudrait être libre, commencer à changer sa vie.
Peut-être que Diana lui expliquera comment elle arrive à se libérer, elle ? Peut-être qu’Andrew la détachera-t-il ce soir ?
Gwendoline continue ses rêveries. Toujours attachée, toujours bâillonnée, elle attend le retour de ses amis.
Le soir est venu.
Diana et Andrew marchent vers le domicile d’Andrew en discutant.
- Bravo, sœurette, tu as obtenu une victoire aujourd’hui.
- Ouais, une bien petite victoire.
- Tu as tout de même obtenu que les gangsters ne vous cherchent plus de noises.
- Ouais, mais j’ai un article sensationnel à ne pas publier, les gangsters échappent à toute poursuite judicaire et la situation reste tendue en Bulovie.
- Patience ! Laisse passer un peu de temps. Je suis sûr que tu « joueras » une seconde manche. Tu prendras ta revanche… Dis-moi, sœurette, quel est le nom de famille de Gwendoline ?
- C’est Gauthé. Son premier prénom est Léa, son deuxième prénom est Lee.
- Gwendoline est un surnom, alors ?
Andrew sourit gaiement. Il vient de comprendre la blague.
- Très drôle ! Tu sais, je trouve ton amie bien mignonne.
- Ne rêve pas trop, cette fille n’est pas normale.
- Que veux-tu dire ?
- Les filles normales cherchent à se faire belles avec du maquillage, du rouge à lèvres, des bijoux et des choses de ce genre.
- Mais pas Gwendoline ?
- Non ! Elle, elle cherche à se faire belle avec des cordes, des bâillons, des menottes et des choses de ce genre.
- Tu exagères.
- Je t’assure. Comme l’aube attire le Soleil, cette fille attire les liens. C’est un phénomène quotidien qui ne rate jamais.
- Tu me fais marcher !
- Tu verras. Tiens, je lui ai dit : va acheter des victuailles, puis prépare le diner. Je te parie qu’elle a compris : met un bâillon, puis porte des liens.
- Arrête tes plaisanteries. Je ne marche pas.
Diana et Andrew entrent dans l’appartement. Gwendoline se tient bien droite devant Andrew. Andrew ne voit pas ses bras immobilisés par les liens derrière son dos. Cette posture rehausse la belle silhouette du corps de Gwen.
Gwen explique.
- ggmmmm, ggmmmmff !, mmmmppff !!
Diana hausse les épaules et se dirige vers la cuisine.
- Je m’occupe du diner.
Andrew ne sait pas ce qui l’impressionne le plus. La séduisante contenance de Gwendoline ? La justesse de la prédiction de Diana ? Le fait que Gwendoline soit attachée et bâillonnée ?
Andrew a attendu que le diner soit prêt pour délivrer Gwen. De cette manière il a pu contempler à loisir les postures et les formes de Gwendoline.
Gwendoline a patienté avec une certaine nonchalance. Pour la première fois elle trouvait quelque chose de positif à ses liens : ils accentuaient sa féminité et attiraient l’attention d’Andrew.
Lorsque le diner fut près, les trois personnes dinèrent ensemble.
FIN de cette histoire.
Si vous êtes arrivés à ce stade, il vous reste maintenant à me dire si vous avez apprécié l’histoire.
Si beaucoup de lecteurs me disent que cette histoire leur a plu, alors je trouverai le temps pour poster la suite.
Bien à vous,
MacWilly
- Gwenboyfriend
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- Pratique : Oui
- Ce que j'adore : Les demoiselles en détresse, les mots "ligotée", "bâillonnée" au singulier comme au pluriel. Les dessins de John Willie, Eric Stanton, Eneg, Jim
- Ce que je déteste : Les scènes de viol et de torture, U69, la fin des histoires de John Willie, Eric Stanton, Eneg, Jim.
L'adaptation de Gwendoline par just jaeckin - Localisation : ile de francce
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline [Gwen et Diana]
Quel plaisir de voir que mon idée de poursuivre les aventures de Gwendoline a été reprise alors que j’avais laissé notre héroïne dans une situation incertaine.
J’aime beaucoup le passage où Gwendoline réalise enfin que ses amies (et surtout U69) l’attachent aussi souvent que ses ravisseurs ou ravisseuses.
J’aime beaucoup le passage où Gwendoline réalise enfin que ses amies (et surtout U69) l’attachent aussi souvent que ses ravisseurs ou ravisseuses.
- MacWilly
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline [Gwen et Diana]
A gwenboyfriend.
Merci beaucoup. J'espère que la suite est convenable, avec des pointes d'humour, avec une évolution des caractères.
Puis-je avoir une appréciation des suites 2 et 3 de l'histoire ?
J'ai l'impression que la suite 3 attire des sympathies ?
La suite 4 est sur le feu.
Je pense que Gwendoline va s'éloigner de plus en plus d'U69, de sa tante et de Fifi ?
D'autre part, je pense qu'une suite des aventures de Katy Stone et Marc serait plaisante à lire (mais moi je ne saurais pas l'écrire).
Merci beaucoup. J'espère que la suite est convenable, avec des pointes d'humour, avec une évolution des caractères.
Puis-je avoir une appréciation des suites 2 et 3 de l'histoire ?
J'ai l'impression que la suite 3 attire des sympathies ?
La suite 4 est sur le feu.
Je pense que Gwendoline va s'éloigner de plus en plus d'U69, de sa tante et de Fifi ?
D'autre part, je pense qu'une suite des aventures de Katy Stone et Marc serait plaisante à lire (mais moi je ne saurais pas l'écrire).
- Gwenboyfriend
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L'adaptation de Gwendoline par just jaeckin - Localisation : ile de francce
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Re: La suite 1.1 des aventures de Gwendoline [Gwen et Diana]
J’aime bien les deux suites de l’histoire (ainsi que les allusions à Tintin). Tu as réussi à ouvrir les aventures de Gwendoline sur d’autres perspectives et à ajouter d’autres personnages. Ce que je n’arrivais pas à faire.
J’aimerais bien écrire une suite aux aventures de Katy Stone mais il me manque le déclic qui permettrait de relancer l’histoire.
J’avais pensé inclure Jessica la journaliste que j’avais imaginé dans un autre récit. Il me manque un MacGuffin qui permette de relancer le récit.
J’aimerais bien écrire une suite aux aventures de Katy Stone mais il me manque le déclic qui permettrait de relancer l’histoire.
J’avais pensé inclure Jessica la journaliste que j’avais imaginé dans un autre récit. Il me manque un MacGuffin qui permette de relancer le récit.