Pour le weekend prochain

[Plaif]

Lorsque je suis entré chez mon partenaire ce weekend, j'ai glissé une enveloppe en papier kraft dans sa chambre.

C'était un weekend sans liens, exceptionnellement. La fatigue de chacun, la chaleur prévue ce weekend, nous avons convenu que je ne ramène pas mes accessoires.

Le lendemain, mon partenaire a vu l'enveloppe. Il croyait que c'était ses affaires que j'avais déplacées.

Mais l'inscription suivante, manuscrite, ne laissait pas de doute sur l'origine de cette enveloppe :

J'ai préparé ça pour
ce weekend,

mais ça peut être pour la
prochaine fois,

SI TU VEUX

[Plaif]

Perplexe, il a ouvert l'enveloppe, il en a sorti son contenu.

Il y avait différentes enveloppes, qu'il a automatiquement triées.



Et il y avait une feuille, manuscrite recto-verso. Il a commencé à lire la deuxième page. Je lui ai tout de suite indiqué que la première page était de l'autre côté.

Voici ce qu'il a lu :

Alfred*,

Pour les plans kinks du weekend, je te propose des scénarios, que tu pourras mettre en jeu si tu veux.

C'est juste pour préparer, fait pas ça maintenant.

L'idée est simple, j'ai mis six idées. Je n'aime pas te diriger en temps réel. Je n'aime pas non plus écrire un scénario que tu vas dérouler. Pas assez romantique peut-être.

Avec ces six idées différentes, je ne saurais pas à l'avance ce que tu auras choisi pour ce weekend. Évidemment, ce n'est pas un JDR que je t'ai écrit, je saurai vite dès que tu commenceras. Mais ce sont d'abord des idées, des réflexions, je te laisse faire pour enrichir cela, tu as montré que tu arrives à avoir des idées.

Six ? Ben oui, tu peux décider ça avec un D6 si ça te dit.

Et puis, vite ? C'est vite dit en fait, car il y a des consignes pour différents moments du weekend. Donc tu ne commenceras pas tout de suite, enfin pas forcément.

Pour que tu valides sans un mot, et aussi pour faciliter un peu les surprises, je te propose cela :

Tu me mets les 4 bracelets en cuir, que je porterai tout le weekend. Tant qu'on reste à la maison et qu'on ne reçoit personne, évidemment.

Je te propose aussi d'être le maitre du jeu, et donc que moi je pourrai raconter ce que je veux sans que tu en tienne compte, que je sois surpris, que j'ai mal, que je te demande d'arrêter, etc. Tu considéreras que c'est forcément du théâtre. Évidemment, il y aura un mot-clef pour désamorcer cela, et je choisis "vache zébrée".

Soit libre de choisir le scénario comme tu veux. Tu peux lancer un dé et suivre à la lettre ce qui est écrit. Tu peux ouvrir au hasard. Tu peux tout ouvrir, tout lire, et faire un nouveau scénario. Tu peux relancer si tu n'aimes pas ce kink. Etc.


Qu'on fasse ça ou pas, on passera un bon weekend !

* : Prénom et safe-code renommé

[Plaif]

[WORK IN PROGRES] Comme on dit dans certains milieux. J'ai le texte de 5 enveloppes sur 6 (j'ai oublié de photographier une des premières enveloppes rédigées), mais je pense qu'il faut rédiger le témoignage du point de vue d'Alfred.

En tout cas, Alfred accepte l'idée. Et vendredi matin, il lancera un dé (virtuel très certainement), il découvre le texte choisi, et se l'approprie. Et j'arrive vendredi soir, sans que je puisse voir sa réaction à chaud, normalement.

J'aurai cette fois-ci mon barda habituel. Il y a dedans des choses qu'Alfred n'a pas encore deviné l'utilité, en tout cas ce que j'en fais moi. Et pourtant nous avons déjà pas mal joué.

[Plaif]

Ce vendredi, vers midi, par messages écrits :

Code : Tout sélectionner

Alfred : Je de dé fait. Première enveloppe ouverte
Moi: ah
  je l'avaiss oubliée celle là
Alfred : Je vais pas me prendre la tête je vais y penser sans trop y penser
  Je suis assez enthousiaste de l'idée. En vrai c'est assez marrant.
  Bref je ne te dis rien
  >>Message supprimé<<
Moi : Bon, donc j'élimine déjà certaines enveloppe. Tu en as déjà trop dit !
  Tu ne sais pas te tenir toi ! 
  😄
Alfred : Je sais pas si j'en ai trop dit
Moi : Ben oui, vu qque tu ne sais pas ce qu'il y a dans les autres enveloppes.
Alfred : Bon je ne dis plus rien
Moi : Oui, c'était le but de l'ouvrir sans moi.
Alfred : Ok désolé
Moi : Pas de soucis. Franchement. Je ne t'en ai pas beaucoup parlé, exprès. Tu ne peux pas savoir.

[Plaif]

Bon, et pour vous faire un peu languir sur le texte, une bande-annonce en image (vu qu'on est dans les témoignages...) ^^

Texte caché 

Texte caché 

[Plaif]

Allez, je vous raconte le plus facile :

J'arrive vendredi soir.

J'ai mon grand sac habituel. Où comme depuis un bon moment maintenant, je ne fais plus de tri, je prend tout ce que j'ai dans mes tiroirs pour des activités en lien avec le lien.

On se retrouve.

Pas de bracelet, pas de mentions de notre jeu. Nous nous retrouvons. Nous buvons, nous mangeons. Nous passons une bonne soirée.

Arrivé au lit, Alfred est chaud. Moi je suis hypersensible, entre la tension des ces dernières semaines et l'alcool consommé durant les dernières heures, les ébats sont vites abrégés, pas de consommation sexuelles ce soir-là. Il est convenu que nous nous reposons, et que le lendemain, Alfred s'occupe de moi avec ce qu'il a lu dans l'enveloppe.

[Plaif]

Le samedi matin.

Aucune surprise. Réveil tardif pour Alfred. Moi je me lève assez tôt. Je ne tiens pas vraiment en place. Je fais un peu le ménage. Bon, d'accord, beaucoup !

Le matin est tranquille, pas de petit déjeuner ou si peu. La chaleur de ces jours-ci n'arrangent rien pour l'appétit. Nous restons au lit, avec tendresse, un poil d'érotisme.

Alfred glisse le fait qu'il s'occupera du jeu l'après-midi. Je force pour déjeuner à l'heure, histoire de faire venir l'après-midi.

[Plaif]

Samedi, repas du midi pris.

Je lance le sujet du programme du reste de la journée. Je lui laisse l'initiative du jeu, et il y a une idée de promenade qui s'insère. Savoir si on se promène, si on joue, si on fait les deux. Nous ferons les deux. Mais que faire d'abord ? La promenade, sous le soleil et la chaleur ? Le jeu, de détente, mais assez stimulant aussi ? Ne voulant personnellement rien précipiter, ne rien imposer à Alfred (c'est, et cela doit rester, un jeu libre, le paradoxe pour un jeu d'enfermements), la discussion s'éternise, il est indécis.

Finalement, il est convenu qu'on joue tout de suite, et que nous irons nous promener ensuite.


Donc, cela commence dans le prochain message. Je vous raconte cela plus tard.

[Plaif]

Moi je suis sur le lit. Lui se dirige vers mon sac.

Cela fait un petit moment qu'il connait ce sac. Il n'y a rien de neuf. Mais il semble le découvrir presque comme la dernière fois. Il prend son temps.

Moi pendant ce temps, je suis sur mon portable, à surfer sur Internet, rien de spécial. Je l'écoute. Mais je ne le regarde pas. Je veux garder la surprise du scénario choisi. Et en fait lui aussi. Ses commentaires sont assez lambda. À entendre certains sons, je sais quel objet il manipule. En plein milieu de sa fouille, il va chercher l'enveloppe, et la lit avec grande attention. À ce moment, j'ai un doute. L'a-t-il déjà bien ouverte avant ? Car tout ne se fait pas au même moment, attention ! Il me rassure, bien sûr qu'il l'a déjà ouverte. Mais il a besoin de la relire.

Il poursuit sa fouille complète. Il faut dire que tout est plus ou moins en vrac dans un grand sac plastique. J'ai bien quelques sacs plus petits pour certaines choses, comme les cadenas et leurs clefs, la chaine, et un briquet. Mais c'est très varié. Il y a même des sacs vides. Je ne sais même pas s'il ne reste pas encore des sacs percés, pas vraiment utilisables pour quoi que ce soit. Il faut dire que quand je viens chez lui, il m'a dit de tout prendre depuis un moment, et donc je fais la razzia, je ne trie rien.

Et là il finit son introduction. Nous commençons. Avec les bracelets en cuir. Il arrive avec les quatre. Il ne sait jamais les différencier. Comme d'habitude, je lui montre que ceux qui ont une sangle plus épaisse sont en théorie dédiés aux jambes. Il commence en sélectionnant ces derniers. Il entour chacun de mes mollets par un bracelet. Ce sont des bracelets de contrainte style médical : la partie principale est blanche, un petit peu usé car je n'ai jamais entretenu le cuir, rembourré en mousse. C'est assez agréable à porter, et on peut serrer fort, ça ne fait pas mal, car c'est d'abord la mousse qui amortit. Et la sangle de fixation est beige. Il y a un anneau pour le maintien, et l'attache est une boucle verrouillable avec un petit cadenas. Il met en place le premier bracelet sur la jambe droite, fixe un cadenas de verrouillage tout de suite. Puis vient la jambe gauche.

Comme cela a vraiment commencé, et que je connais tous les scénarios, je me demande bien lequel est-ce. J'en ai raisonnablement éliminé 4 sur 6. Et commencer par les pieds me met le doute. Il a l'air d'être parti en style libre. D'un autre côté, c'est sa première en jeu. Comment a-t-il compris le jeu proposé, je verrai bien.

Il va chercher quelque chose. C'est un gros cadenas, qui va alors relier les deux jambes, tout simplement.

Puis viennent les bras. Mais il n'a pas assez de force, et n'ose pas tirer fort. Toutefois il me connait, et sait qu'avec cette largeur, je m'échappe. Eh oui, on joue, mais je ne suis pas une proie facile. Je décide de l'aider. Je tire bien fort sur la lanière pour passer un trou supplémentaire. Il me remercie, et verrouille le bracelet avec un petit cadenas. Il en est de même pour l'autre bras. Puis, il hésite, et choisit la simplicité, il garde mes bras devant, et lie comme les jambes les deux bracelets par un gros cadenas.

(Tous les cadenas s’ouvrent avec une clef, aucun risque que je m'amuse à déverrouiller cela discrètement au fur et à mesure de la séance .)

Alfred marque une petite pause, et me demande de mettre de la musique. Je choisis la facilité. Une playlist automatique basée sur une artiste à la voix langoureuse, plutôt calme. Je trouve ça adapté pour ce qu'il se passe dans un lit. L'artiste s'appelle Elsiane ; ils sont canadiens. Ce n'est pas très pratique avec les poignets attachés, mais on a vu pire comme contrainte.

Satisfait, mon compagnon retourne vers le barda et me montre un masque de voyage :
- Tu veux celui-ci ? ou bien l'autre ?

Il me montre le masque de voyage avec coussin intégré. Il est assez mignon, en forme de nuage, avec des nuages au niveau des yeux. J'hésite, il fait quand même chaud, est-ce que ce sera adapté ? D'un autre côté, tout ce qu'on va faire risque d'être chaud. Et l'autre solution, c'est un simple masque de nuit en satin. Finalement je lui dit que celui-ci va très bien.

Il me le met simplement. Je suis sage. Pour l'instant. Tant que je ne sais pas où on va, j'attends sagement, voir si un rôle se dessine.

Je l'entends encore hésiter. Un bruit de papier me fait dire qu'il va encore vers les instructions. Je lève la tête, et en baissant le regard je le vois, à lire de manière si sérieuse ce courrier. Je ne pousse pas plus loin la curiosité, je retourne en position aveugle, et j'attends.

[Plaif]

Là j'entends un bruit de meuble. On est chez lui, il va chercher des accessoires de son côté. Il avait déjà utilisé des chaussettes, à mettre sur les mains, mais Alfred n'est pas encore très inventif. Il faut dire qu'il me suit dans ce domaine, qu'il croyait ne pas être pour lui.

- Et voilà... Alfred est content, il commence vraiment les hostilités.

J'ai un morceau de tissu sur la tête. C'est peut-être une taie d'oreiller, comme nous avons déjà utilisé. Mais sauf s'il en voulait une en particulier, il y en a déjà de sorties. Et puis je sens au moins une ouverture sur la tête. C'est plutôt un tee-shirt, je dirais.

Et il appuie autour du coup. Il va surement verrouiller tout ça ; mais comment ? J'entends un déchirement aigu, assez long, bien fort. C'est le bruit bien reconnaissable et stressant du scotch qu'on déroule sur une bonne longueur. Il fait deux tours, sépare le scotch du rouleau et prend du recul.

Apparemment satisfait, il fouille encore un peu. Tout est dans des sacs plastiques, donc tout mouvement fait un certain bruit. La chambre n'est jamais silencieuse (sans parler de la musique d'ambiance). Et je suis toujours dans le mystère dans ce qu'il veut faire. Ce sont pour l'instant que des préparatifs. Je reste silencieux.

[edit:"J'avais oublié cette petite partie..."]
Ce sont des préparatifs, mais maintenant, ça va être dur de préparer, il va y avoir des choses un peu plus restrictives, assurément. Et là, ma vessie me fait signe. Je me dis que ce n'est que le stress. Mais je doute. C'est vrai que je ne suis pas allé vidé ma vessie avant la séance. J'aurai surement que quelques gouttes à faire tomber, mais au moins cela me rassurera.

Du coup j'avertis Alfred que je dois aller aux toilettes. Et face à sa perplexité, je lui dis que je peux y aller. Du coup il est décidé, il me lève. Moi qui suit aveuglé, je dois être guidé petit à petit. La chambre est encombrée, le passage est étroit. Il me guide aussi à la voix, en me décrivant les obstacles à venir. Lui qui est petit, ne me parle pas des hauteurs, des portes bien basses chez lui, mis je baisse bien la tête. J'avance doucement? Je sens la différence du sol entre chaque pièce. Je sens le virage vers la salle de bain. Il m'approche des toilettes, et me rassure. Je peux m'asseoir. Ce sont seulement mes poignets qui sont attachés entre eux. Je peux donc tenir ma verge pour maitriser le jet. Que des petits détails pratiques, mais important pour être lié mais avoir encore de la dignité.

Finalement, j'étais loin des quelques gouttes, ma vessie était bien pleine. Je suis désormais bien en condition. Nous faisons le chemin retour de la même façon. Lui si assuré, moi y allant tout doucement, de peur de me prendre le haut d'une porte (j'apprendrai plus tard qu'il n'aura jamais fait attention à cette partie !). Je rejoins le lit. Nous repartons comme juste avant mon interruption. Il repart vers mon sac de voyage.
[/edit]

Et là, j'entends le bruit si caractéristique d'un sac plastique qu'un ouvre en le balançant, faisant entrer plein d'air d'un coup. Et vu le bruit, c'est un gros. Vu ses remarques, auxquelles j'étais toujours évasif, à propos de ces sacs qui trainent dans mon fourbis, je sais que mon compagnon n'a rien inventé avec ça, et suis un de mes scénarios. Et ça ne peut être qu'un seul, car un seul a précisément cet accessoire. Je vous met ici ce que j'avais écrit, dans l'enveloppe numéro 4 :

4. -> MOMIE

La momification.
Le cocon intégrale.
Pas seulement les poignets ou les pieds. La contrainte est sur tout le corps. Une sorte de super câlin peut-être ? La base, c'est le scotch, les gros rouleaux gris. Il y en a assez pour tout le corps normalement.
Pour éviter l'épilation intégrale, c'est le sac. Les grands sacs plastiques vert, c'est très bien pour ça. Comme je suis grand, il en faut deux, mais ce n'est pas grave. Un va jusqu'aux pieds. L'autre se transforme en tube en ouvrant le fond (l'ouverture créée fait passer la tête ou les jambes, pas de préférence).
Moi, je commençais par les pieds, et je remontais au fur et à mesure le ligotage, mais parce que je faisais ça tout seul. Je pense que ça peut être intéressant dans les deux cas.
Pour la tête, libre, simplement bâillonnée, une cagoule simple improvisée, ou le gros masque en cuir, tout est possible, au choix ou au D4.
Certains, pour s'amuser, vont laisser libre quelques morceaux, des petits organes sexuels. Je dis ça car tu t'ennuies si facilement ! Mais en fait, je ne dis rien...