La Prédatrice (roman feuilleton)

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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 6)

Ainsi je rencontre rapidement Virginie et Léonie : Elles ont été prises en auto-stop, l’une sur la route de Narbonne à la sortie de Sigean et l’autre entre Mèze et Pézenas. Là, c’est une vieille Golf grise qui a été utilisée, elles se sont assises à côté de la passagère sans se rendre compte qu’un homme avait réussi à se dissimuler au pied des sièges arrières, elles avaient à peine vu la couverture qui le cachait. Il a surgi tout d’un coup juste après que la conductrice ait bifurqué sur une route secondaire : Juste le temps de dire « Où allez-vous ? » et elles se sont senties maintenues bloquées contre le siège. La voiture s’arrête, rapidement un bâillon dans la bouche, les mains menottées puis les pieds liées aux mains, un bandeau sur les yeux, toujours la même façon de procéder : Bloquées et maintenues à l’arrière, amenées on ne sait où, elles se sont retrouvées dans une chambre, dénudées et attachées, tout comme pour Chloé. La suite est à peu près la même, elles ont voulu lutter, résister, elles ont pleuré, supplié, mais sous les coups elles ont cédé aux caprices et aux volontés de cette femme… Elles me diront à peu près la même chose, la même histoire, la résignation, la prostration qui les a gagnées au fil des jours et des nuits. Elles seront abandonnées dans les mêmes conditions, rapidement prises en charge car le SRPJ de Montpellier a fait circuler des avis dans tous les postes de police et les gendarmeries. Plus tard, je les réunis toutes les trois, plus Lydia, elles peuvent en parler ensemble, se raconter, essayer de retrouver des détails comme : Elle disait souvent « t’y » au lieu de « tu ». Nous revenons à la description des chambres où elles ont été détenues : Banales, rideaux ordinaires, pas de décoration. Vraiment rien ? Non, rien du tout mais il y avait des crochets aux murs. » Indique Chloé. « Dans la mienne, il y en avait aussi et des rectangles clairs en dessous !» rajoute Léonie. Ce qui signifie que des tableaux venaient d’être enlevés, tout indice a été gommé donc. Rien de particulier sur l’extérieur : Rideaux tirés, parfois des cris lointains, des bruits de voiture et surtout de deux roues, jamais tout proches. Malgré le peu d’éléments recueillis, cette rencontre fut très chaleureuse et a été très positive pour elles : Ne plus se sentir isolées, s’entraider pour évacuer leurs mauvais souvenirs, le stress résiduel. Revivre !

Retrouver les victimes précédentes, les faire parler a été d’une plus grande difficulté, je m’y suis acharnée, pour aider ses femmes bien plus que pour faire avancer mon enquête car après un an les souvenirs des détails se sont émoussées. Non soignées, peu aidées, à part – pour certaines – par les proches ou la famille, elles se sont réfugiées dans une sorte d’amnésie que les spécialistes qualifient d’évitement. Hélas, refouler ce genre de souvenirs ne suffit pas, on ne sort pas indemne d’une telle histoire. Cauchemars, anxiété, isolement et moins de confiance envers les autres, envers les femmes dans ce cas présent. Cela ne va pas m’aider, j’ai la haine contre ces gendarmes débonnaires et insouciants qui ont cru à une affaire de mœurs un peu trouble, certes, mais puisque la victime ne déposait pas plainte, pourquoi se compliquer la vie ? Pourtant il aurait fallu qu’elles soient tout de suite entendues par des soignants spécialisés, psychologue ou autres. Mais voilà, ils avaient à faire à un cas hors norme, une femme qui viole d’autres femmes cela n’est pas censé exister et ne rentre pas des les casiers habituels, alors on classe sans suite, on ne transmet pas au procureur et plus rien ne bouge… J’ai dû faire appel à toute la persuasion dont j’étais capable pour pouvoir les rencontrer, coups de fil, rendez-vous, démarches auprès des proches. Heureusement, j’ai été secondée par Chloé et Lydia, parfois aussi par Virginie et Léonie. Je les ai aidées et elles m’ont aidée, cela a souvent été décisif, étant elles-mêmes victimes, elles ne représentent pas une autorité policière ou médicale que ces filles avaient au départ tendance à rejeter. De plus les psychologues qui suivent les trois dernières victimes se sont portées volontaires pour me seconder et suivront aussi ces jeunes femmes pour les sortir des traumatismes dont elles sont toujours victimes.

Je peux donc me consacrer à compléter les dossiers sur les cinq premiers enlèvements (connus), en préciser les circonstances et le déroulement. Il appert que les auteurs ont semblé améliorer leur technique au fur et à mesure de leurs forfaits, les premières victimes ont été « arrachées » alors qu’elles attendaient à un arrêt de bus ou en bordure d’une rue ou d’une route plus tranquille. De plus en plus ils ont préféré prendre moins de risque de se faire repérer par d’autres passants. Alors ils se sont attaqués aux auto-stoppeuses ou aux joggeuses isolées, ces dernières étant plus faciles à pister pour choisir le moment propice. Même chose pour les libérer : Les premières furent abandonnées de nuit dans des quartiers résidentiels, mains liées au dos et bâillonnées, cela aurait pu être vu d’éventuels témoins qui auraient donné l’alerte. Alors ils ont pris la précaution de louer une chambre, parfois deux ou trois jours auparavant pour y déposer discrètement leur victime le moment venu. Toujours donnant une fausse identité et réglant d’avance en espèces… Les hôteliers se souviennent d’un homme habillé comme un touriste et portant des lunettes noires : Pas de quoi éveiller des soupçons et laisser un souvenir précis. Par contre, les témoignages des filles ne m’apporteront guère d’indices supplémentaires : Coiffure et maquillages de la femme ont très souvent changé, l’homme est soit rasé, soit avec une barbe naissante…et toujours ses lunettes. Première à avoir été enlevée, Valérie : Elle attendait son bus à Elne pour rentrer chez elle à Perpignan, elle était seule quand est arrivé un homme, semble-t-il pour attendre lui aussi. Mais c’est une voiture qui est arrivée, la conductrice est sortie et à eu deux ils l’ont embarquée, liée, muselée comme pour toutes celles qui vont suivre. Suivront cinq jours de détention…et d’outrages. Suivra Jessica, capturée à Nîmes, tout à l’opposé de la région. Elle n’avait que 19 ans, ils ne l’ont gardée -si l’on peut dire- que quatre jours, il semble qu’elle ne pouvait s’empêcher de pleurer dès qu’elle était tourmentée. Les coups et menaces n’y ont rien changé, cela a dû décourager sa prédatrice. Mélanie, Angélique puis Pauline suivront, cette dernière fut la première à avoir été retrouvée dans une chambre d’hôtel. Je n’ai pas encore pu voir Angélique qui habite en région parisienne. Toutefois j’ai pu échanger avec elle au téléphone et l’ai convaincue de recevoir une psychologue que nous avons mandatée pour aller lui rendre visiter et se charger d’elle. Ce qui est certain c’est que depuis que ces femmes savent qu’elles sont plusieurs à avoir subi les mêmes épreuves, elles s’ouvrent et se confient plus facilement.

J’ai bien mis une dizaine de jours, même le week-end, à voir et revoir toutes ces jeunes femmes, toutes ont entre 19 et 28 ans, là aussi elles ont été ciblées, jeunes, minces et plutôt jolies. En compagnie des policiers Magné et Cazals, je donne un compte rendu de mon enquête, sont aussi présente trois psychologues et un sexologue. Toutes les victimes ont été invitées à la réunion mais sans rien leur imposer, les exposés techniques pouvant être rébarbatifs : Chloé, Lydia, Léonie, Virginie et Mélanie sont venues de leur propre gré. Elles peuvent prendre la parole si elles le souhaitent. Toutes les spécialistes s’accordent pour donner le profil psychique de cette femme infernale : A la fois nymphomane et dominatrice jusqu’à en devenir obsédée sexuelle et tortionnaire : Elle aime capturer, posséder, humilier et violer : Il lui faut comme partenaires des femmes victimes, non consentantes, réduites à l’impuissance par des cordes et un bâillon, elle jouit de la puissance, de la tyrannie qu’elle exerce sur elles et arrive à les entrainer malgré elles dans sa jouissance dépravée. Telle une araignée qui après avoir immobilisé ses proies dans un cocon, les dévore de l’intérieur, elle les a possédées, abusées et parasitées jusqu’à épuisement, jusqu’à annihilation de leur volonté et de leur esprit. C’est un comportement transgressif, elle se moque des conséquences de ses actes, aussi bien des dégâts qu’elle peut provoquer sur la santé mentale ou physique de ses victimes et également sur les conséquences pénales si elle est un jour arrêtée. Se croit-elle intouchable, inatteignable ? Là il y a certainement un orgueil démesuré, un désir de domination sans limite.

Le sexologue prend la parole : «Je rejoins entièrement vos analyses, toutefois quand vous dites qu’elles ont été entrainées dans la jouissance, je dois modérer cette affirmation : Les victimes ont pu ressentir des orgasmes de façon mécanique suite aux sollicitations sexuelles dont elles ont été l’objet. Il se peut aussi qu’elles y ont trouvé une sorte d’échappatoire suite à la longue réclusion qu’elles ont subie. En aucun cas les victimes ne doivent s’en culpabiliser. En aucun cas cela ne peut constituer une excuse pour leur tortionnaire ! D’autre part,à partir des éléments que vous m’avez communiqués je me suis livré à une petite enquête auprès de quelques personnes fréquentant les milieux BDSM, autrement dit : Bondage / Discipline / Domination et Soumission / Sado – Masochisme qui maintenant remplace l’appellation SM ou vulgairement Sado-Maso. Il n’y a pas de doute pour eux : Cette personne fait ou a fait partie de ce milieu : Le matériel qu’elle utilise : Cravache, fouet, martinet, pinces à seins, bâillons, menottes…En y rajoutant des sex-toys genre godemiché ou plug anal, tout cela indique un savoir faire affirmé de la domination comme elle se pratique dans ce milieu, les clubs, les boîtes de nuit spécialisées, les soirées privées. Seulement elle n’en respecte plus la règle essentielle : Le sadisme n’y est que de façade et en fait se sont les personnes dominées, soumises qui indiquent aux dominateurs les limites qu’ils ne veulent ou ne peuvent dépasser. Là aussi, il y a transgression de sa part.
D’autre part, sa technique de bondage, de ligotage si vous préférez est imparable : Comment expliquer qu’aucune des femmes séquestrée n’ait jamais réussi à se libérer ? Il faut une longue pratique, une longue expérience pour en arriver là ! Cela ne s’apprend pas en regardant des vidéos ! Contrairement à des chaines cadenassées ou à des menottes, en luttant contre elles, à la longue les cordes peuvent s’étirer, se relâcher, les nœuds peuvent finir par glisser, se défaire… » Les quatre victimes présentes prennent la parole pour confirmer : « Pourtant nous avons lutté sans relâche pendant des heures et des heures, jour et nuit, jusqu'à nous en irriter les poignets ! » -« Au début en tout cas, qu’est-ce que je me suis démenée, jusqu’à en attraper des crampes mais rien à faire, rien n’a cédé ! » - « C’était vraiment impossible, les cordes me tenaient de partout, la nuit c’était un peu plus lâche mais comme elle dormait à coté de moi… » - « Finalement, de jour en jour, je me suis résignée, les liens n’étaient pas douloureux mais je finissais par me faire mal à vouloir en réchapper et sans aucun résultat… Alors je me suis découragée, je ne bougeais plus, je ne luttais plus… » De plus cette femme prenait soin de vérifier leurs liens, de les refaire, de les changer de position ; toutes conviennent de l’impossibilité de s’évader malgré tous leurs efforts et toutes ont fini par renoncer, de guerre lasse.

Je reprends la parole : « D’après ce que vous dites c’est donc dans ce milieu qu’il faut rechercher, nous devons envoyer interroger tous les clubs, tous les lieux et tous les pratiquants de BDSM que nous pourrons trouver. Je sais bien que cette femme sait changer d’aspect mais nous pourrions établir une gamme de portrait robots avec ses différentes coiffures, qu’en pensez vous ? » Fabienne et Charles acquiescent : « Oui c’est une bonne idée, nous allons donner des instructions en ce sens et nos amies présentes ici nous aideront à les peaufiner, n’est ce pas ? » Toutes quatre sont partantes bien sûr, la coalition des victimes, ce n’est pas un vain mot ! « Ensuite nous allons déployer des enquêteurs dans tout le secteur concerné. Et vous, Mme Paoli, comment voyez-vous la suite de vos investigations ? - Je pense remonter quelques jours à Paris, il me reste cette Angélique S. de Bondy à rencontrer, suite à la visite de la psychologue que nous lui avons mandatée et à plusieurs coups de fils, de ma part mais aussi de Chloé, elle désire me voir et être tenue au courant de l’avancement de l’enquête. Vous voyez, cette haine rentrée qu’elles avaient toutes s’est maintenant muée en désir de combat, c’est tant mieux pour elles et tant mieux pour nous. Par ailleurs je veux aussi me documenter plus précisément sur ce milieu et ces pratiques dont le docteur vient de nous parler, je pense que c’est à Paris où je peux trouver le plus d’informations. La réunion se conclut par un petit apéritif, sans trop d’alcool, il ne faut pas donner une mauvaise réputation à la police !

A suivre ...
Dernière modification par Joss le 15 nov. 2018, 01:11, modifié 1 fois.

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fredchl
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par fredchl »

Une bonne suite, sympa à lire.
J'ai juste relevé une incohérence dans le premier paragraphe :
Dans une golf, ce sont des sièges, pas une banquette, elles ne peuvent donc pas s'y tenir à trois.
Et le fait que l'homme soit capable de maintenir les deux filles en même temps me laisse perplexe.
La logique aurait été que la prédatrice s'occupe de neutraliser une fille pendant que son complice neutralise l'autre...

Sur le paragraphe concernant la psychologie de la prédatrice, il aurait fallu également appuyer le fait que ces spécialistes n’émettent que des suppositions, n'ayant pas pu s'entretenir encore avec la ravisseuse.

Sinon, je trouve vraiment l'histoire intéressante, je me demande pourquoi et comment elle en est arrivée à une telle folie... :twisted:

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Joss
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

J'ai juste relevé une incohérence dans le premier paragraphe :
Dans une golf, ce sont des sièges, pas une banquette, elles ne peuvent donc pas s'y tenir à trois.
Et le fait que l'homme soit capable de maintenir les deux filles en même temps me laisse perplexe.
La logique aurait été que la prédatrice s'occupe de neutraliser une fille pendant que son complice neutralise l'autre...
Tu as mal lu, les deux filles ne sont pas enlevées ni séquestrées en même temps : Elles ont été prises en auto-stop, l’une sur la route de Narbonne à la sortie de Sigean et l’autre entre Mèze et Pézenas. C'était aussi précisé dans le chapitre précédent. La voiture a donc été utilisé deux fois et je rajouterai que c'est l'homme qui les bloque à l'arrière pendant que la femme conduit, ce sera plus clair. Merci de cette remarque!
Toutefois il y aura bien dans l'histoire deux femmes séquestrées en même temps mais enlevées à une semaine d'intervalle.
Sur le paragraphe concernant la psychologie de la prédatrice, il aurait fallu également appuyer le fait que ces spécialistes n’émettent que des suppositions, n'ayant pas pu s'entretenir encore avec la ravisseuse.
Ils ont quand même de sérieux éléments pour le penser ! La psychologie et autres études psychiques ne sont pas des sciences exactes, on ne formule jamais que des hypothèses à partir des actions, du comportement ou des déclarations...
Sinon, je trouve vraiment l'histoire intéressante, je me demande pourquoi et comment elle en est arrivée à une telle folie...
On le saura vers la fin...
C'est vrai qu'il est difficile d'imaginer qu'une femme pourrait avoir ce genre de pulsions. Certes, des hommes ont fait bien pire : Dutroux, Fourniret, Guy Georges, etc. Les deux premiers ont d'ailleurs été secondés par leurs compagnes. Pourtant, des tueuses en série, il y en a, en voilà un exemple peu ragoutant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Weber

Merci de ton intérêt!

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Ainsi je rencontre rapidement Virginie et Léonie : Elles ont été prises en auto-stop, l’une en juin sur la route de Narbonne à la sortie de Sigean et l’autre début juillet entre Mèze et Pézenas. Là, c’est une vieille Golf grise qui a été utilisée, elles se sont assises à côté de la passagère sans se rendre compte qu’un homme avait réussi à se dissimuler au pied des sièges arrières, elles avaient à peine vu la couverture qui le cachait. Il a surgi tout d’un coup juste après que la conductrice ait bifurqué sur une route secondaire : Juste le temps de dire « Où allez-vous ? » et elles se sont senties maintenues bloquées contre le siège. La voiture s’arrête, rapidement un bâillon dans la bouche, les mains menottées puis les pieds liées aux mains, un bandeau sur les yeux, toujours la même façon de procéder : Coincées, maintenues à l'arrière par l’homme, pendant que la femme conduisait, amenées on ne sait où, elles se sont retrouvées dans une chambre, dénudées et attachées, tout comme pour Chloé.

Voilou, c'est-y mieux ainsi ?

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par fredchl »

Ah oui, là, avec l'indication des deux périodes, c'est plus précis...

Concernant les femmes tueuses, je te conseillerais le dernier livre de feu Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias, justement sur les femmes tueuses de l'histoire. La pire de toute fut la comtesse Erzébeth Bathory... La légende dit qu'elle aurait fait assassiner plus de six ou sept cent victimes... :o

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

“Un meurtre fait un bandit, des millions, un héros. Le nombre sanctifie.” C'est ce que prétend Monsieur Verdoux (Chaplin) quand il est arrêté pour avoir assassiné 12 femmes, film inspiré de l'histoire de Landru. Pour lui, les plus grands tueurs en série sont ceux qui décident des guerres et qui en retirent la gloire. Par exemple, en 1982, lors de guerre des Malouines, Margaret Thatcher et son gouvernement décidèrent la reconquête militaire, au prix de plus de 900* morts. Pourtant ils savaient que les militaires argentins ne pourraient tenir longtemps sur place : Leurs stupides généraux avaient entrepris le débarquement au début de l'hiver austral. Ils avaient amené les armes mais pas les bagages : Les sous-marins britanniques interdisant l'approche de tout nouveau navire : Ils n'avaient pas assez de vêtements, de nourriture, ni de combustible de chauffage pour tenir l'hiver! Il aurait suffi d'attendre quelques mois pour qu'ils soient obligés de se rendre sans combat... Mais pour la fierté et la gloire, l'option militaire dure et rapide fut privilégie, qu'importait le nombre des victimes !
* 650 argentins, 255 britanniques et 3 femmes de l'île tuées par un "tir ami"
Dernière modification par Joss le 15 oct. 2018, 03:38, modifié 1 fois.

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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 7)


5 - RETOUR A PARIS
Je reprends le train un mercredi après midi, en milieu de semaine il y a un peu moins de vacanciers en déplacements mais les TGV sont pratiquement pleins. Pas de passagère pour me raconter sa vie cette fois. J’arrive assez tard chez moi. Je vais sur Internet et je commence à me documenter sur le BDSM : Ce que j’en vois tout d’abord me paraît assez rébarbatif : Des appareils de contention en cuir clouté ou en métal, des chevalets, croix de Saint-André ou on fixe les soumis et soumises, cagoules, bâillons-harnais, muselières, colliers de chien…Un peu « gothique » tout cela ! A part les cravaches, martinets et pinces, tout cela ne correspond pas vraiment aux objets utilisés par notre attacheuse de filles capturées. « Maîtres » imbus de leurs personnes, rituels rigides, ambiance secte, manque d’humour, de second degré, les textes que je trouve à lire ne m’incitent pas à poursuivre dans cette voie : Je ne suis pas contre un peu de rudesse dans les ébats amoureux mais l’humiliation et la soumission servile je ne m’y retrouve pas, quel que soit le côté de la laisse. Alors je me limite sur le mot bondage et là je me rapproche plus de ma recherche : Femmes ligotées par des sangles mais aussi des cordes, je me rapproche du sujet, je sélectionne les cordes, les ligotages savants avec des liens entourant les seins, passant sans le sexe ou entre les fesses… Ces corps nus, juste vêtus des cordes qui les emprisonnent, je trouve cela quand même bien plus érotique que la quincaillerie cuir-métal vue juste avant ! J’apprends les mots de Shibari, Kinbaku, spécialités venues du Japon où des femmes, parfois des hommes, se retrouvent le corps entrelacé dans la complexité des liens et sont souvent suspendus dans des poses diverses et parfois suggestives. Tout un univers que je ne connaissais pratiquement pas.

Sans jamais avoir vécu en couple, j’ai souvent eu des relations sexuelles avec des hommes et même deux ou trois fois avec une femme, j’ai apprécié les deux, je suis loin d’être une oie blanche ! Le bondage, je ne l’ai pas vraiment expérimenté, une fois un de mes copains m’a sommairement attachée aux quatre coins du lit, un autre m’avait même passé mes menottes officielles de policière retrouvées au fond d’un placard, c’est la seule fois qu’elles ont servi, suite à ma spécialisation, je n’ai jamais été chargée d’arrêter des coupables. J’avais bien aimé mon état de prisonnière, c’était finalement assez amusant de se laisser faire et de n’avoir ni pouvoir prendre des initiatives…Un peu fébrile, je poursuis mes recherches, des photos, des dessins, des vidéos de femmes attachées, dans toutes les positions possibles il y en a tant qu’on veut. Des femmes qui attachent d’autres femmes il y en a beaucoup aussi, soit pour le plaisir, soit pour cambrioler leurs maisons ou voler leurs uniformes. Deviantart pour les « pictures » ou les « drawings », Bound Hub pour les vidéos, parfois pornos mais plus souvent érotiques ou même humoristiques.

Je me couche plutôt émoustillée, je mets du temps à m’endormir, ces images me trottent dans la tête, je pense : Bon, mais le ressenti dans tout cela, quelles sensations peut-on éprouver quand on est ficelée comme un saucisson, puis que votre partenaire prend possession de votre corps pour vous caresser, vous donner du plaisir ? Ma curiosité s’accroît, il me faut approfondir tout cela ! Ah si j’avais un copain spécialiste des nœuds amoureux… Mais ce n’est pas le cas. Je m’endors enfin, je me réveille assez tôt, plutôt humide, j’ai dû faire des rêves érotiques durant la nuit. Je me fais un petit plaisir puis je me lève, me douche et prends un petit déjeuner assez copieux. Grâce à mes recherches sur la toile, j’ai trouvé deux adresses à aller visiter dans Paris. La première s’appelle : «L’École des Cordes » dans le 19e, près de la Porte des Lilas. C’est un espace consacré au shibari, le bondage japonais, on y fait des démonstrations, des initiations en toute convivialité et hors sexualité. Je m’y rends dans la matinée, un des animateurs est là. Je lui explique longuement ma recherche, tant personnelle que professionnelle : Sans trop lui donner de détails je lui explique que je dois mieux cerner les motivations d’une attacheuse recherchée par la police. Également, totalement novice, je me sens attirée par la pratique des cordes que je viens de découvrir. Je crois bien que cela avive sa curiosité : « Vous ne me racontez pas des bobards, vous êtes bien fli… heu, policière ? » Je lui montre ma carte : « Et ça, c’est pas du poulet ? Mais vous savez, je viens à titre privé ! Tout d’abord pour ma curiosité personnelle. – Mais vous pensez que cette personne aurait pu apprendre la pratique des cordes ici ? - Certainement pas, plutôt dans les clubs S-M et je ne sais où… Ce que j’ai vu du S-M me donne bien plus envie de me documenter et de m’initier ici ! » Il réfléchit un moment puis me dit « Oui, je vous comprends, ici nous n’avons pas la même optique. Ce soir il y a un spectacle de démonstration et bien que ça soit complet, venez le voir, vous serez mon invitée personnelle ! Je m’appelle Cédric - Et moi Sarah ! Je vous remercie bien car je dois revenir à Montpellier dès lundi. - Par contre il y a des ateliers demain soir et samedi après midi, voulez-vous vous y inscrire ? - Bien sûr ! Je viendrai et je tiens à régler mon entrée et ma cotisation, il est hors de question que ma qualité de policière me donne des passe-droits d’autant que c’est surtout ma curiosité personnelle qui m’a amenée ici ! »

De là je me rends à pied à l’autre adresse, une librairie érotique : « La Musardine » 122 rue du Chemin Vert (Coïncidence ?) dans le 11ème. C’est à un peu plus de deux kilomètres. J’ai le temps, ils n’ouvrent qu’à 11 heures et j’aime bien les flâneries dans les petites rues de Paris, là je traverse le quartier cosmopolite de Belleville, ses boutiques diverses, des cafés sympas, des façades curieuses ou intéressantes, des portes mystérieuses… Arrivée sur place, là aussi je demande, sans ambages, des ouvrages pouvant me documenter sur le bondage sans trop rentrer dans les poncifs SM. Un jeune vendeur et libraire barbu, plutôt mignon, m’écoute, puis part dans un petit historique de ce genre de littérature : Les précurseurs, comme John Willie et son héroïne, la douce Gwendoline, Eric Stanton, Eneg, la revue américaine Bizarre… Plus tard les célèbres et érotiques : L’italien Saudelli, sa Blonde qui enlève et ligote des filles (Aurait-elle inspiré notre malfaitrice ?) D’autres italiens comme Crépax, Frollo, Baldazzini, le français Pichard… « Mieux que des images, je recherche de la documentation écrite, des analyses, des manuels d’initiation ou de pratique, même tournés vers le désir, la sexualité, plus que des fictions ». Je sélectionne six ouvrages parmi ceux qu’il me propose : « Bondage – Théorie érotique des cordes et de l’attachement » qui vient juste de paraître, une étude sur le sujet de la sexologue Magali Croset-Calisto. - « Les sortilèges du bondage japonais » de Midori. Avec ses belles photos explicatives, accompagnées de textes et de croquis précis. - « Le bondage érotique » de Chanta Rose, dans le même genre en plus osé, montrant des positions sexuelles. - « Osez le bondage » Un petit guide de la série, signé Axterdam. – Un autre petit livre « Fusion » dont l’auteur ne donne que son prénom : Lionel - « Les bases du Bondage » par Lord Morpheous.

A suivre ...

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Joss
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Ce que j'adore : Entendre jouir une femme... Et "Les liens d'amour" : J'ai toujours aimé attacher mes chéries et savoir leur faire aimer de l'être ou de m'attacher... Donc j'aime le ligotage, qu'il soit amoureux, ludique ou esthétique. Toujours avec douceur, cordes en coton et bâillons souples, recherche du plaisir partagé avant tout.
Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

La prédatrice 7)

L’après midi, je passe saluer mes parents à Argenteuil, je leur raconte mon enquête et ma collecte de témoignages auprès de femmes ayant été enlevées mais sans parler du côté sexuel de l’affaire. A 17 heures, j’ai rendez vous sur la plage « made in Paris ». Pour le coup ce n’est pas la référence mondiale : Elle me parait bien étriquée, grouillante de monde, et surtout bien trop artificielle, du toc quoi… Je regrette bien la Corniche de Sète et surtout la sauvage Maguelonne, même si ce n’était pas les Caraïbes ! Surtout que le temps n’est pas au beau fixe aujourd’hui. Yamina arrive, elle sort du boulot, elle est toute pétulante, elle m’embrasse chaleureusement comme si cela faisait une année que l’on ne s’était pas revues. Avec elle, comme fait exprès, le soleil nous fait une apparition : Elle se déshabille, elle a déjà son mini maillot sous ses vêtement. Chemise déboutonnée en trois secondes, sandales dégagées, sa courte jupe ôtée qu’elle fait tourbillonner avec un pied pour la rattraper au vol dans ses mains, puis le tout posé dans un coin, sa serviette étalée, ses lunettes de soleil chaussées, la voilà touriste et estivante ! « Alors ! Quoi de neuf ma Sassa ? C’est quoi ta mission secrète ? – Justement, elle est secrète ! » Comme à mes parents, je lui narre un peu l’histoire, notre traque de cette femme, je lui raconte les visites chez les victimes, tout ce que nous avons dû faire pour les aider, les sortir de leur isolement. « Je dois encore en voir une samedi, j’ai rendez-vous avec elle et la psy que nous lui avons envoyée – Si tu veux, je viens avec toi, je veux bien t’aider à la requinquer ! – Pourquoi pas ! Tu sais, plus elle verra des femmes sympas, mieux elle oubliera cette détraquée et ce qu’elle lui a fait subir ! Nous pourrions même l’inviter dimanche avec nous, boire un verre ici ou se faire un resto et la nouba … » Je m’interromps car Vanessa et Léa viennent d’arriver, elles ont entendu la fin de notre conversation : « Si vous voulez, nous pouvons venir, plus on est de folles et plus on rit ! » Nous nous faisons la bise et je reprends : « C’est une bonne idée, nous verrons samedi quel est son état d’esprit. Et toi, ma Yami, qu’est-ce que tu me dis ? » Là, nos deux nouvelles arrivées reprennent en chœur : « Elle est amoureuse ! Elle est amoureuse ! Yaya est amoureuse de son Baba ! – Son Baba ? Qui est ce Baba ? Tu t’es trouvé un fiancé, Yamina ? » Elle rit et les filles aussi : « Oh, c’est pas encore fait, mais dans ma nouvelle boîte de tri, manutention et distribution de colis, ils ont pris des stagiaires pour remplacer ceux qui sont partis en vacances. Et parmi eux, il y a Bastien, il n’a même pas 20 ans, il est tout mignon, tout gentil, tout timide ! – Bouh ! Ça fait 6 ans de moins que toi ! C’est la mode Brigitte*, ça ? – Oooh, quand même pas et puis c’est pas 6 ans mais 5 et demi ! – Ah oui, OK, ça change tout ! - Te moques pas, il me plait bien ce petit keum et je sens bien que je vais me le pécho ! » Nos deux voisines éclatent de rire : « Depuis plus d’une semaine, on a droit à tous les détails de ses avancées stratégiques, alors là, faut conclure, Yamina ! - Vous savez, les jeunots, il ne faut pas leur faire peur, je sais qu’il en pince pour moi mais il faut lui donner l’impression que c’est lui qui prend les initiatives : Tout rouge, tout bafouillant, il m’a invité au resto pour demain soir ! Nananèèère ! Je ne vous dirai pas où des fois que vous seriez trop curieuses ! – Mais non, que t’es bêêête ! Allez c’est super, tu verras, ça va bien se passer ! - Et pour dimanche, ce sera la lune de miel ? - Ooooh ! Pas si vite ! Non il va manger avec maman, papa, tonton, tatie, mamie, papy et ses trois petites sœurs, de vraies chipies à ce qu’il parait, toujours prêtes à le charrier, comme vous trois avec moi !

L’air a fraîchi, le soleil est passé, nous nous sommes rhabillées et nous nous installons toutes les quatre à une bonne table, apéro prolongé puis bon repas sans trop abuser : Quatre filles, quatre lignes… Me voilà de retour à l’École des Cordes : « Ah vous voilà, madame la policière, restez avec moi, je vous trouverai une bonne place – Merci Cédric mais surtout oubliez ma profession et n’en dites rien à personne, on pourrait croire que je suis là en surveillante des bonnes mœurs ! Appelez-moi Sarah et nous pouvons nous tutoyer, OK ? – D’accord, suis- moi !» Je le suis donc et nous nous retrouvons effectivement dans les premiers rangs, j’estime qu’il y a une bonne centaine de personnes, la salle est pleine (Non, je n’ai pas dit bondée …). Il y règne une ambiance de calme, de sérénité. C’est un maître japonais de Kinbaku avec son modèle, le silence se fait, il salue, dispose ses cordes de chanvre sur une petite table. Il enlève le kimono de sa partenaire, elle se retrouve presque nue, seulement vêtue d’une sorte de cache-sexe en tissu blanc dont les côtés et le dos sont vrillés sur ses hanches et entre ses fesses. Avec des gestes précis le maître l’enserre de liens complexes, elle ferme les yeux, elle émet des soupirs et des légers gémissements dont on ne sait s’ils expriment de la souffrance ou du plaisir…ou les deux à la fois ? Son corps est bientôt strié de liens dans un savant enchevêtrement. Son petit slip vrillé est bien en harmonie avec ses liens. Il la prend dans ses bras et à l’aide d’anneaux et de poulies, la soulève du sol ; telle une sculpture que l’on façonne, il lui fait prendre à sa guise des poses diverses, de nombreuses cordes la soutenant à partir de ses jambes, de son torse de ses hanches, tantôt sur le dos, sur le côté, sur le ventre, elle balance, elle oscille, elle semble absente, dans une sorte d’extase. Elle sera ainsi plusieurs fois déliée puis à nouveau liée dans une position différente. A un moment donné, ses jambes sont soulevées plus haut que son corps, en oblique, exposant ses seins, elle laisse retomber sa tête dans une sorte de béatitude, ses longs cheveux noirs s’écoulant jusqu’au niveau du sol. J’ai presque envie d’aller vers elle pour la caresser, pour l’embrasser ! Le spectacle se termine dans des applaudissements feutrés, le maître salue et remercie son modèle puis toute l’assistance. Le public commence à sortir dans le recueillement, un peu comme les fidèles sortent de la messe…

Cédric m’interroge : «Cela t’as plu ? - Énormément ! J’aurais bien aimé être à la place de la dame, connaitre ses impressions, son ressenti. – Cela ne tient qu’à toi, demain je fais des démos, tu veux être mon modèle, Sarah ? – Je veux bien, mais tu sais je n’ai jamais été attachée, à part une fois aux coins de mon lit par de la ficelle d’emballage ! – Si tu te sens prête, c’est super, il n’y a rien que j’aime autant que de faire découvrir les cordes et le shibari à une novice ! – Je devrai être habillée comme la dame ? Vous fournissez la culotte spéciale ? » - Non, non ! Ce modèle portait un sous-vêtement traditionnel japonais, le fundoshi, même s’il était plutôt réservé aux hommes. Ce n’est en fait qu’une longue bande de tissu de lin ou de coton, habilement entortillée. Quand les américains sont arrivés au Japon, après la guerre en 1945, ils ont introduit le slip kangourou qui s’est imposé : Mission civilisatrice ! Maintenant ces vêtements d’autrefois sont remis au goût du jour pour les spectacles ethniques, et comme ce soir, pour le Kinbaku. Par contre les sumos ont toujours conservé le mawaschi, un fundoshi plus élaboré. Il y en a de nombreuses variantes, je peux t’en offrir un, j’en ai une collection ! – Quoi ? On se connaît à peine et tu veux déjà m’offrir une petite culotte ! Allons ! Pas si vite ! Il faut commencer par les bonnes manières : Attache-moi d’abord ! » Cédric rit franchement, je crois que nous faisons naître une certaine curiosité dans l’entourage des personnes restantes. « Bon, alors, comment je m’habille demain ? – Plutôt avec des habits près du corps, un body et un legging par exemple. – Et si je veux sentir le contact des cordes ? - Dis donc, tu m’as l’air diablement motivée toi : Alors des sous-vêtements quand même assez couvrants.- D’accord, et au fait, je serai pendouillée aussi ? - Ah, oui, tu es motivée à donf ! C’est rare pour une novice ! On dit ‘suspension’ dans le langage approprié, normalement je ne fais pas trop cela avec une débutante mais c’est toi qui décidera ! - Super ! Toute la vie j’ai rêvé d’avoir… heu, bon, allez, j’ai hâte d’être à demain, tu me gardes la place chaude, hein Cédric ? »

S’il n’y avait que la place de chaude, me dis-je en quittant les lieux. Cédric m’accompagne jusqu’à la station de métro, on se fait la bise en se séparant. Changement à Chatelet et je prends la ligne qui me conduit chez moi dans Clignancourt. Un brin de toilette et je me couche encore émoustillée par ce spectacle. Je ne m’endors pas, il faut faire quelque chose… Je rassemble tous mes coussins, je les entasse en haut de mon lit, je m’allonge dessus, les jambes en l’air, appuyées contre le mur derrière le lit, la tête en bas, un peu comme la japonaise... Je me mets la chanson de Jacques Dutronc en fond musical et en boucle, et là, là… Je me fais un gros-gros câlin ! :

Loi-loi-lo, loi-loi-lo, loi-loi-lo-lo-lo - Loi-lo-lo-lo-lo-lo, lo-loi-loi-loi-lo - Loi-loi-loi-lo - Loi-lo-lo-lo-lo-lo, lo-loi-loi-loi-lo –
Toute ma vie, j'ai rêvé - D'être une hôtesse de l'air - Toute ma vie, j'ai rêvé - De voir le bas d'en haut - Tout ma vie, j'ai rêvé - D'avoir des talons hauts - Toute ma vie, j'ai rêvé - D'avoir, d'avoir - Les fesses en l'air.
L'avion est détourné - Détachez vos ceintures - Libérez vos complexes - Tenez-vous par l'index - Surveillez vos réflexes - En attendant l'aventure.
Toute ma vie, j'ai rêvé - D'être une hôtesse de l'air - Toute ma vie, j'ai rêvé - De n'plus jamais passer - Par les bas et les hauts - De notre petite terre - Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir - Les fesses en l'air.
L'avion est détourné - Nous sommes en altitude - Perdez vos habitudes - Changez vos attitudes - Tout le monde se dénude - Fini la servitude
Toute ma vie, j'ai rêvé - D'être une hôtesse de l'air - Toute ma vie, j'ai rêvé - D'avoir des talons hauts - Toute ma vie, j'ai rêvé - De voir le bas d'en haut - Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir - Les fesses en l'air
Fini le pilotage - Mais vive le pelotage - Fini le décollage - Mais vive le collage - L'avion est détourné - On en est tout retourné
Toute ma vie, j'ai rêvé - D'être une hôtesse de l'air - Toute ma vie, j'ai rêvé - D'avoir des talons hauts - Toute ma vie, j'ai rêvé - De voir le bas d'en haut - Toute ma vie, j'ai rêvé - D'avoir, d'avoir - Les fesses en l'air
Loi-loi-lo, loi-loi-lo, loi-loi-lo-lo-lo - Loi-lo-lo-lo-lo-lo, lo-loi-loi-loi-lo - Loi-loi-loi-lo Loi-lo-lo-lo-lo-lo, lo-loi-loi-loi-lo

(Paroles de Jacques Lanzmann)

* Macron, pas Bardot.

A suivre ...

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Mad Hatter
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Mad Hatter »

Dur pour ce jeune Bastien d'être viril. :langue:
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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les synonymes de fou sont intéressants Image

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Joss
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Ce que je déteste : Le SM pur et dur et toute sa quincaillerie de cuir, métal ou latex, ses rituels quand il sont rigides genre Maître-soumise, le manque d'humour, de second degré... Sinon il a des choses que je n'aime pas dans la vie de tous les jours, la liste serait longue... Mais bien plus courte que celle des choses que j'aime!
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Re: La Prédatrice (roman feuilleton)

Message par Joss »

Ah, il n'a que 19 ans... Ce n'est qu'un personnage secondaire mais il s'en reparlera vers la fin quand Yamina sera parvenue à ses fins (et à sa faim!)

La prédatrice 8)

6 INITIATION
Grasse matinée, douche et bon petit déj, j’avais décidé de me faire un petit footing vers Montmartre mais j’y renonce, je verrai plus tard avec Yamina … S’il ne fait pas trop chaud, elle quitte le boulot plus tôt le vendredi. Alors je me plonge dans les livres achetés hier matin, je commence par celui de Chanta Rose : Je le feuillette d’abord, je vois de belles photos érotiques et je me plonge dans la lecture. Tout ce qu’elle dit dans son introduction me ravit : « Je suis intimement persuadée que le bondage est avant tout une affaire de sexe… J’adore le bondage : Le bondage bien serré, en toute sécurité et dont il est impossible de s’échapper. J’avoue que, dès lors que je me retrouve ligotée, mon corps s’attend, avec impatience et délectation, à s’offrir un plaisir sexuel des plus extrêmes… …il me manquait quelque chose : Pendant une séance de photos, le modèle est ligoté puis photographié, peut-être même un peu caressé, avant d’être libéré de ses entraves. Moi, il m’en fallait plus et j’éprouvais le furieux désir de me faire prendre. J’avais envie d’être amenée à l’orgasme forcé. Le jour où je me suis retrouvée attachée et baisée comme je le souhaitais vraiment, ce fut la fin de ma carrière de mannequin de bondage. Me retrouver ligotée sans être prise était devenu insipide… » Pour moi il n’y a pas d’équivoque, les émois que j’ai ressentis mercredi soir à la vue d’images de femmes dans des liens, puis le spectacle d’hier, je n’ai plus aucun doute : C’est bien un désir de plaisir sexuel plus que de souffrance ou de domination qui me pousse vers cette pratique ! Que ne l’ai-je découverte plus tôt ! Je poursuis ma lecture : Les généralités, les conseils pratiques et puis toutes ces photos suggestives. Je me sens à nouveau bien excitée, j’ai bien envie de recommencer mon exercice du coucher… Je me dis «Du calme ! Un peu de patience, ce soir je serai ligotée, je saurai ! Même si ce ne sera pas sexuel, je vais savoir ce que l’on ressent, les envies que cela déclenchera ou pas, j’ai hâte d’y être ! »

C’est là que je me décide : Grâce à ses recherches sur le Net, j’ai découvert le site intéressant d’une belle métisse, justement tout près de Montpellier : Maitresse Anicka. Experte en bondage, c’est une dominatrice professionnelle, certains diraient, plus prosaïquement, une fouetteuse. Il y a son tel : J’appelle, un peu fébrile, c’est un répondeur, je laisse un message : « Bonjour Maitresse Anicka. Je suis Sarah, une femme de 29 ans, je me sens de plus en plus attirée par le bondage avec le plaisir sexuel, moins par l’humiliation et les punitions. Pensez-vous pouvoir me recevoir et m’initier ? Merci et tous mes respects ! » Elle me rappelle assez rapidement et m’interroge, je lui raconte mes expériences récentes, mon ressenti, mon initiation au shibari prévue dès ce soir. Elle peut me recevoir dès lundi, elle aime bien « s’occuper » des femmes, sa clientèle étant très majoritairement masculine. Rendez-vous est pris ! Je suis encore plus tremblante quand je raccroche, ce n’est pas le café du matin. Il est encore tôt pour manger, j’ai besoin de marcher. A cette heure les touristes déferlent dans les ruelles de Montmartre. Alors c’est dans son grand cimetière que je vais flâner, son labyrinthe de vieilles tombes, certaines abandonnées, ses ombrages, un cimetière comme celui est un beau lieu de promenade, d’apaisement, de sérénité…

Après le repas, je m’attaque à un second livre : « Osez le Bondage » Les petits guides « Osez » sont publiés par la Musardine et chacun concerne une ou des activités sexuelles, voir le catalogue. Dés les premières pages le ton, est donné : « L’art du bondage appartient à la grande famille des activités sadomasochistes » Voilà, c’est casé, puisqu’il faut classer, classons… Et quand un chéri me mordille ou me pince un téton jusqu’à me faire crier, j’adore ! Faut aussi classer ça dans les activités SM? Alors je faisais du masochisme sans le savoir ? Après différentes considérations, nous voilà dans le vif du sujet : « Soyez sérieux ! Le bondage se déroule dans le cadre d’un rituel sévère, la situation est grave ! » Bon c’est du second degré mais il nous en rajoute une couche : « N’oubliez jamais ces règles élémentaires : Ne jamais saluer un ou une soumi(e)s ; donnez des ordres clairs, simples et brefs… les soumi(e)s doivent apprendre à obéir et répondre correctement. …Le soumis n’a pas voix au chapitre…» Pourtant le maitre d’hier avait bien salué son modèle… Et sur les photos d’Internet, j’ai vu des filles attachées qui rigolent franchement. Plus loin : « Parce qu’évidemment, ça fait mal d’être ligoté. » Bouh… ! Mais il veut décourager ses lecteurs lui ? OK, il pose l’histoire dans les activités et rituels SM : Maitre – soumis, mais c’est SA conception, quand on fait un guide pour tous, il faut être généraliste. Et s’il l’on veut s’attacher pour rigoler, pour se prendre en photo, pour se faire des petits scénarios, genre indiens et cow-boys. Ou pour juste se faire des caresses, se donner du plaisir ? Et échanger les rôles ? Il est où le Maître, là ? Et en plus l’auteur se contredit, alors qu’il prétend : «Il y a rarement de rapport sexuel entre des partenaires complices ; la pénétration sexuelle n’est ni le tenant ni l’aboutissement d’un bondage » Son guide comporte pourtant une quinzaine d’entrefilets lubriques qui ne parlent pratiquement que de baise attachée, genre : « Maintenant, à moi de profiter de son petit cul ! A fond ! » Il y a même le témoignage extrêmement érotique d’une soumise qui jouit maintes fois. Bon, il y a bien sûr des conseils techniques, des croquis, des positions. Mais vraiment, je m’attendais à mieux, c’est vrai que dans un si petit livre, on ne peut contenter tout le monde et évoquer tous les aspects de ce qui me paraît de plus en plus comme une activité aux multiples facettes.

Rapidement, j’ouvre le second petit livre, « Fusion » de Lionel, c’est une démonstration de ligotages esthétiques qu’il appelle « bondage fusion », en introduction il nous dit : « Le bondage est un sujet banal pour la photo érotique. Malheureusement il véhicule souvent une image de perversion et de sado-masochisme, ce qui m’attriste profondément. Pour moi le Bondage est une activité à part entière. Il n’implique aucune soumission mentale ou un quelconque abaissement. Il arrive que des femmes se sentent simplement bien, lorsqu’elles sont attachées. Parce qu’elles sont captives, rien de plus ne peut leur arriver. Aussi elles laissent aller leurs sentiments, sans craindre aucune autre conséquence. En quelque sorte, elles se sentent libres. Dans les yeux de mes modèles, je ne veux aucune souffrance. Je les veux provocantes, arrogantes, confiantes. Je veux voir l’attente, l’interdit, …le plaisir. » Me voilà bien en phase avec ce Lionel ! Rassérénée, je sors et je pars retrouver Yamina.

Il ne fait pas très beau, le ciel est couvert, pas d’exhibition bikini aujourd’hui, alors on se fait un petit jogging ou plutôt un footing au petit trop car Yamina n’est pas aussi sportive que moi. Vite essoufflée nous nous arrêtons à une terrasse, commandons chacune un demi-panaché. « Ce soir j’ai invité Bastien au cinéma, nous y allons avec Florence et Florian qui travaillent dans ma boîte, ils se sont mis en couple depuis trois mois : Alors on les appelle les Floflots, tu comprends bien ! » Me dit-elle. « Ils se sont bien trouvés, pour sûr ! Vous allez voir quel film ? – ‘Mademoiselle’, c’est Florian qui a choisi, je crois que c’est un thriller japonais* , assez érotique il paraît, ça nous mettra dans l’ambiance ! » Érotique et japonais, je souris… « Tu veux venir avec nous ? – Non merci, l’érotisme japonais, j’y ai eu droit tout plein hier soir, ce soir je vais me faire attacher ! - Attacher ?! Qu’est-ce que tu délires ? – Eh oui, tu vois, comme je suis détachée sur Montpellier, alors il faut que je me fasse rattacher à Paris ! – Tu te moques de moi ! C’était quoi ta soirée coquine avec des japonais hier soir, tu me racontes ? – C’était un spectacle attachant… Un beau couple qui nous a fait de très beaux tours de corde ! - De la magie ? En quoi c’était érotique ? - La fille ne portait qu’un fundoshi ! » (Heureusement, j’ai la mémoire des noms, cela doit être une de mes qualités de flic.) «Un foundo-quoi ? – Un string japonais en lin blanc, ça s’enroule autour de la taille et dans le… au bas du dos, si tu en veux un, je sais où te le trouver, ça ira très bien avec ta peau bien foncée, pour la bronzette ! – Écoute, ma Sarah, je ne sais pas ce que tu nous couves depuis que tu es revenue, t’aurais pas pécho des crobes dans le Midi ? Des piqûres de tiques comme le Chicounfougna ? - Le Chikungunya, ce sont des moustiques et c’est à la Réunion ! – D’accord Sarah ! Quand même, je sais bien que t’es fliquette mais si tu sortais un peu des mystères de Sherlock, hein ? - Allez, t’inquiètes pas, je te raconterai tout demain, je te ramènerai des prospectus, des fois que ça te branche, sait-on jamais… »

A suivre ...

* Sud-Coréen en fait, veuillez excuser Yamina… Elle n’a pas tout faux, cela se passe sous l’occupation japonaise en Corée.

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