Les Aventuriers Du Bondagistan

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dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Merci à tous, voici la suite ;)

Chapitre 4

-Je ne connais toujours pas votre nom...
Les deux hommes étaient arrivés à l'adresse indiquée sur le bout de papier. C'était une petite chambre de bonne coincée sous les combles d'un immeuble aujourd'hui vétuste.
-Saska. Répondit la Bondagistanaise. Et vous ?
-Lord William Hartworth. Et voici moi valet, Simon Baker.
-Enchantée messieurs.
-Il n'y a personne d'autre ? Demanda le jeune homme d'un air inquiet.
-Vous n'avez toujours pas compris ? Lui répliqua la jolie brune.
-Compris quoi ? Où est le fameux guide que vous m'avez promis ?
-Devant vous.
Lord Hartworth la dévisagea un court instant d'un air perplexe avant de deviner où elle voulait en venir.
-Vous vous moquez de moi.
-Pas le moins du monde. Répondit-elle.
-Mais, vous êtes une...
-Une femme ? Effectivement, vous êtes très observateur mon cher.
Simon étouffa un rire.
-Mais enfin, cela peut-être terriblement dangereux. Ajouta le jeune gentleman.
-Et comment imaginez-vous la vie, ici, dans les bas quartiers de Londres, pour une fille comme moi ? Rétorqua la jeune femme.
-Je... Je...
-Devoir sans cesse surveiller ses arrières, éviter les ruelles sombres, ou bien se préparer à prendre ses jambes à son cou dès qu'un inconnu vous adresse la parole...
-Mais...
-J'ai grandi au Bondagistan. Je connais mon pays, ses habitants et ses mœurs. Vous, vous n'en savez rien.
-Voyons...
-Et vous ne seriez pas ici si vous aviez rencontré d'autres Bondagistanais, n'est ce pas ?
Le jeune homme secoua la tête timidement devant cette étrangère qui se transformait en véritable furie sous ses yeux.
-Vous n'avez que moi. Affirma Saska. Vous pouvez chercher tant que vous voulez, vous ne trouverez personne d'autre.
Lord William se tourna vers son valet.
-Vous croyez qu'elle dit vrai ?
-J'en ai bien peur monsieur.
-Bien sûr que je dis vrai. Intervint la jeune femme. Je suis la seule personne dans cette ville susceptible de vous aider. Mais il va falloir me convaincre...
-Combien ?
-Oh, je ne parle pas d'argent. Dit-elle en s'approchant d'une petite malle. Au Bondagistan les choses sont très différentes d'ici.
-Que voulez-vous alors ?
-Je veux que vous me montriez vos aptitudes...
-Je sais aussi bien manier l'épée que le fusil.
-Je n'en doute pas une seule seconde... Mais je parlais plutôt de charme... Lança-t-elle d'une voix sensuelle.
-Mais, mon cœur est déjà pris. Protesta le jeune homme.
-Vous êtes adorable mon cher, mais décidément vous ne connaissez rien de nos coutumes. Dit-elle en plaçant un rouleau de corde dans la main du lord.
-Qu'est ce que ?!
-Au Bondagistan la séduction se joue avec ceci. Expliqua-t-elle. Pas de danse, pas de chant, simplement du ligotage.
-Mais, c'est complètement fou.
-Pas plus que d'échanger des lettres pendant des mois avant de pouvoir tenir la main de la personne que l'on aime...
-Enfin...
-Je crois qu'elle n'a pas tout à fait tord monsieur.
Saska fixa les yeux du jeune homme avec conviction.
-Vous n'avez pas le choix. Si vous souhaitez aller au Bondagistan vous devez être capable d'attacher une femme.
-Mais c'est inconvenant.
-Ici peut-être... Mais là-bas c'est la norme. Alors vous allez me ligoter avec cette corde et toutes celles que vous jugerez nécessaires. Ordonna-t-elle. Et vous devrez faire les choses bien, car je vous mets au défi.
-Au défi ?
-Si je me libère, vous pourrez dire adieu à votre expédition... Mais en revanche, si vos liens sont efficaces, je serai votre guide. Marché conclu ?
Le jeune lord échangea un bref regard avec son valet avant de hausser les épaules.
-Marché conclu.

Quelques instants plus tard il attrapait les poignets de la jolie brune pour les lier dans son dos. Ses doigts tremblaient et il n'avait aucune idée précise de ce qu'il allait faire ensuite, mais il se souvenait relativement bien des divers numéros qu'il avait vu la veille.
-N'ayez pas peur de serrer. Suggéra Saska. Je suis plutôt souple.
-Oh, ce n'est pas cela qui me préoccupe. Répondit-il. Pouvez-vous me dire où sont les autres cordes ?
-Mais certainement. Elles sont dans la petite malle.
-Simon ?
-Oui monsieur.
-Apportez la jusqu'à moi, voulez-vous.
-Bien monsieur.
Le valet l'approcha et le jeune lord en sortit une deuxième corde qu'il utilisa pour ligoter les bras de la Bondagistanaise contre son buste.
-Asseyez-vous. Demanda lord William.
Saska s'exécuta et il lui attacha les chevilles l'une à l'autre avant de lier ses genoux contre sa poitrine. La jeune femme était désormais assise sur le sol, les jambes fermement repliées sur ses seins. Elle ne pouvait quasiment plus bouger.
-Vous me semblez assez doué mon cher.
-Merci.
-Si vous en avez fini avec les cordes vous pouvez me bâillonner à présent.
-Vous bâillonner ?
-Bien sûr... Je pensais que cela allait de soi...
Lord Hartworth parut hésitant.
-Vous trouverez ce qu'il faut au fond de mon coffre.
-D'accord. Dit-il en regardant. Le truc en cuir ?
-Oui, c'est ça.
-Bien...
Et il l'introduisit entre les dents de sa jolie captive.
-Mmmh... Gémit cette dernière en commençant à tester ses liens.

Le lord et son valet allèrent donc s'assoir sur deux petites chaises branlantes pour regarder la jeune femme se débattre. Elle venait de basculer sur un côté et frétillait à présent comme une anguille sur le sol. Elle soufflait, elle soupirait, elle haletait, sans jamais réussir à se dépêtrer de ses liens. Malheureusement pour elle, le jeune homme était très observateur et il avait bien retenu ce qu'il avait appris pendant le spectacle du magicien.
-Mmmh...
-Visiblement elle semble avoir quelques difficultés à se libérer.
-Mmmh...
-En effet...
-Mmmh...
-Quelle chance tout de même que vous ayez passé deux ans dans une école de marine militaire monsieur.
-Mmmh...
-Oui, j'ai eu l'occasion d'y apprendre à faire de jolis nœuds.
-Mmmh...
-Croyez-vous que nous devions déjà la libérer ?
-Mmmh...
-Oh, pas tout de suite, nous risquerions de la vexer. Attendons encore un peu.
-Mmmh...
-Vous avez certainement raison. Et puis, elle ne nous a spécifié aucune durée.
-Mmmh...



Adranon était parti en la laissant attachée et bâillonnée.
-Mmmh... Avait-elle supplié pendant de longues minutes.
Mais il n'était pas revenu. Et depuis lors elle gigotait comme une furie. Car, malgré le peu de liens qui l'entravaient, lady Mary n'était pas assez souple pour se libérer, et elle ne disposait absolument d'aucun objet pour l'y aider.
Elle rampait, elle se tortillait, elle se trémoussait sur le sol de sa cabine, sans autre espoir que le magicien revienne la détacher. Ce même magicien qui comptait l'offrir au roi du Bondagistan. Une jeune lady dans un harem à l'autre bout du monde. Bigre, même dans ses romans d'aventure à l'eau de rose cela n'arrivait pas. Et pour cause, ce qu'elle vivait n'avait rien d'enviable.
Enlevée, attachée, séquestrée...
Elle frissonnait en s'imaginant déjà là-bas. Une vulgaire esclave contrainte d'exhiber ses formes dans une tenue aussi courte et impudique que celle qu'elle portait actuellement. Voire pire sans doute. Elle sanglotait. Elle n'avait pas le choix. Elle n'avait aucune possibilité de s'échapper dans l'immédiat. Quand bien même elle arriverait à ôter ses liens, elle ne pourrait pas sortir de sa cabine. Et en outre, elle était toujours en mer. Aucune chance d'aller bien loin à la nage, même si, comble de l'ironie, elle était habillée en circonstance. Elle devait attendre d'être sur la terre ferme et nul doute que dans ce cas elle serait surveillée de près par son ravisseur... ou bien solidement attachée... Toujours pas la moindre chance. Elle était incapable de s'échapper de liens aussi simples que ceux qui entravaient ses poignets, ses coudes et ses chevilles. Elle n'avait pas la souplesse pour ça.
Pour l'instant.
Elle devait travailler. Si elle voulait pouvoir se sortir un jour de ce pétrin, il fallait qu'elle soit bien plus souple qu'aujourd'hui. Plus souple, plus forte et plus déterminée. Elle devait jouer son jeu pour le moment, faire semblant d'être résignée et d'accepter son sort, tout en profitant de chaque instant où elle aurait les mains libres pour entretenir son physique. Elle savait déjà quoi faire. Son père était militaire de carrière. Elle n'avait qu'à se remémorer les différents exercices qu'elle le voyait faire, quand elle était petite.

-Mmmh... Gémit-elle avec un air furieux en voyant Adranon entrer dans sa cabine.
-Voyons ma chère. Ce n'est pas en faisant cette tête là que vous me donnerez envie d'ôter votre bâillon...
La jeune femme afficha un sourire de façade et baissa doucement les yeux.
-Je vois que vous apprenez vite. Dit-il en retirant le foulard de ses lèvres. C'est mieux comme ça, n'est ce pas ?
-Oui...
-Parfait... Si vous le voulez bien, je vais vous détacher.
Quelle question ? Bien sûr qu'elle le voulait bien.
-Ana et Ina vous apporteront à boire et à manger d'ici quelques minutes.
-D'accord.
-Cependant, contrairement à hier elle resteront avec vous.
-Pourquoi faire ?
-Pour parler ma chère. Au Bondagistan je suis une exception. Très peu de personnes parlent votre langue...
Ces mots sonnèrent comme une douche froide dans la tête de lady Mary. Un autre pays, une autre langue, une autre vie...
-Mais...
-Il n'y a pas de « mais ». Ou bien vous leur parlez et vous faites des progrès significatifs. Ou bien...
La jeune femme frissonna soudainement. Inutile de lui rappeler la suite.
Nue, à fond de cale.
-Je vois à votre visage que je n'ai pas besoin d'en dire davantage...
-Effectivement...
-Vous êtes une fille raisonnable et de bonne éducation. Nul doute que si vous y mettez du votre, vous apprendrez très vite car notre langue n'est guère compliquée... Mais avant de vous laisser avec mes deux Bondagettes, je vais vous demander une dernière chose.
Ses deux Bondagettes ?!
-Quoi donc ?
-Votre nom ma chère, puisque vous connaissez déjà le mien... Après tout, ce n'est qu'une question de politesse et de bonnes convenances.
De bonnes convenances en la retenant prisonnière ?!
-Mais très certainement. Appelez-moi lady Finneley.
Il la regarda droit dans les yeux avec autorité.
-Lady Mary Finneley... Ajouta-t-elle.
-Mary, c'est si exotique... Répondit-il. Mais c'est joli comme tout.
Sur ces paroles, les deux sœurs entrèrent, munies d'eau et de nourriture. La jeune Anglaise ne peut s'empêcher une nouvelle fois de les détailler du regard. Deux ravissantes brunes au teint halé, à moitié nues comme elle et arborant de larges colliers de cuir autour de leur cou.
-Je crois qu'il est temps de m'éclipser ma chère Mary. Déclara Adranon avant d'échanger quelques mots dans un langage incompréhensible pour la jolie rousse.
Un langage que bientôt elle comprendrait...


A suivre...

Bouya2

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Bouya2 »

-Au Bondagistan la séduction se joue avec ceci. Expliqua-t-elle. Pas de danse, pas de chant, simplement du ligotage.
Je veux aller vivre là-baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas !

Sinon, même si au fond c'est un passage de transition, c'est bien écrit et l'intrigue avance. Suite ! :)

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Emma
JdL, c'est ma vie
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Inscription : 28 oct. 2012, 11:52
Ligoté(e) :
Ce que j'adore : Les cordes en chanvre, et en jute, (et même en polypropylène!) être attachée et ne plus pouvoir bouger dans les liens, être à la merci de mon bondageur qui prend plaisir à jouer avec moi
j aime les bons chocolats, le tiramisu, le beaume de Venise
Rire lire et écrire
Ce que je déteste : les obsédés, les curieux mal intentionnés, les trolls, les prétentieux et les pédants
le bâillon, les épinards, le fromage qui ne sent pas bon

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Emma »

En tout cas pour moi c 'est un régal!!! :bave: :cadeau: :cadeau: :cadeau: :cadeau:
:gagged: :bandeau: L'art si attachant du bondage :bandeau: :gagged:

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Sayanel
Passionné(e) de JdL
Messages : 267
Inscription : 15 nov. 2012, 11:14
Pratique : Oui
Ce que j'adore : Utiliser les cordes comme une méditation, pour trouver une réponse , la femme idéale.
Ce que je déteste : La vulgarité

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Sayanel »

Un vrai bonheur...merciiiii et vivement la suite
Décidément ce pays le Bondagistan me plait bien :D
L'amour consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, pas à bâtir des prisons.
Jylhano.kabook.fr

Harajuku

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Harajuku »

Je viens de me rendre compteque ce nom, Simon Baker, me dis qlq chose ... Mais quoi ?
Tiens, faisons une recherche Google ....
Bon sang, mais c'est bien sur !!!
(sauf que là d'ou on le connais, c'est loin d'etre un valet ^^)

Pourquoi avoir choisis ce nom là Dark ? ^^

(par contre la recherche "William Hartwort" n'a rien donné)

Ceci étant dit , c'est toujours très bien cette histoire. je prefere celle là a certaines de toi que j'ai lu il n'y a pas si longtemps.
Continues comme ça :)

dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Merci pour vos commentaires
Harajuku a écrit :Je viens de me rendre compteque ce nom, Simon Baker, me dis qlq chose ... Mais quoi ?
Tiens, faisons une recherche Google ....
Bon sang, mais c'est bien sur !!!
(sauf que là d'ou on le connais, c'est loin d'etre un valet ^^)

Pourquoi avoir choisis ce nom là Dark ? ^^

(par contre la recherche "William Hartwort" n'a rien donné)
Le nom est un pur hasard, je ne regarde pas cette série, j'ai simplement choisi un prénom assez courant et un nom de famille qui n'est pas sans rappeler une rue bien connue...
Sinon William Hartworth n'existe pas... Et au passage, le Bondagistan n'existe malheureusement pas dans la vraie vie :lol:

En attendant, je vous souhaite une bonne lecture

Chapitre 5

Un mois plus tard, lord Hartworth et ses deux compagnons descendaient du navire qui les avait amené à Karachi via le canal de Suez et le golfe d'Aden.
-Nous prendrons le train vers le nord dès que possible. Annonça le jeune gentleman.
-Il va falloir nous montrer patients. Rétorqua Simon. Ici les lignes ne sont pas aussi régulières qu'en Grande Bretagne.
-Soit. Concéda lord William en chargeant son sac sur son dos. Allons nous enquérir des horaires et profitons en pour acheter de nouveaux vêtements et des armes pour le voyage.
-Excellente idée. Je meurs littéralement de chaud sous cette robe. Déclara Saska. Mais, une dernière chose... Où logerons-nous cette nuit ?
-Je crois que notre brave Simon a gardé de bons contacts dans cette ville. Nulle doute qu'il nous déniche un bel hôtel.

En quelques heures ils avaient eu le temps de prendre leurs billets de train pour le lendemain et de faire les achats nécessaires. Saska était ravie car bientôt elle pourrait de nouveau s'habiller selon les coutumes de son pays. Et c'était donc, non sans une certaine jubilation qu'elle suivait depuis lors Simon, dans un labyrinthe de ruelles.
-Un hôtel, ça ? Demanda-t-elle d'un ton sarcastique.
Ils venaient de déboucher sur une petite place assez calme, dans les hauteurs de la ville.
-Je ne peux que partager vos doutes. Ajouta le jeune lord. Dites-moi mon brave Simon. N'est ce pas là une vulgaire maison close ?
-Quel vilain mot. Rétorqua le valet. Il s'agit là de l'hôtel particulier d'une vieille amie à moi, Constance Templeton... Disons simplement qu'elle y exerce certaines activités peu recommandables aux yeux des bonnes mœurs...
-Voilà qui n'est guère engageant... Soupira la Bondagistanaise.
-Oh, n'ayez crainte. Coupa-t-il en poussant la porte de la grande bâtisse.

Ils pénétrèrent alors dans un hall immense, décoré avec soin et élégance. Visiblement cet « hôtel » n'était destiné qu'à une clientèle assez huppée.
-Que puis-je faire pour vous ? Demanda, dans un Anglais impeccable, une Indienne aux traits fins et gracieux.
-Bonjour. Je voudrais voir mademoiselle Constance Templeton. Répondit le valet.
-Madame ! Cria la jeune fille.
Quelques instants plus tard une grande blonde, vêtue d'une longue et magnifique robe rouge dévala les marches d'un large escalier, tout en contemplant les trois arrivants.
-Simon... Balbutia-t-elle. Simon Baker.
-C'est bien moi.
-Quel plaisir de te revoir après tout ce temps ! Mais viens, approche.
Il s'avança vers elle et posa ses lèvres sur les siennes.
-Une vieille amie ? Chuchota Saska.
-Simon a beaucoup de secrets. Répondit lord William. Il a un passé quelque peu... mouvementé.
-Je vois ça...
Les deux tourtereaux finirent par relâcher leur étreinte.
-Ce sont tes amis ? Demanda Constance.
-Oui, je te présente Saska. Commença-t-il en désignant la Bondagistanaise. Et voici lord William Hartworth, au service duquel je suis employé.
-Enchantée.
-Tout le plaisir est pour nous. Répondit le jeune gentleman.
-Que venez-vous faire à Karachi ?
-Nous aimerions passer la nuit ici. Nous partons demain pour le nord du pays. Expliqua brièvement Simon.
-Bien, je n'y vois aucun inconvénient. Répliqua la tenancière avant de s'adresser à la fille de l'accueil. Mindy ! Fais préparer notre plus belle suite pour ces jeunes gens.
-Oui madame.
-Voilà... En attendant suivez-moi dans le petit salon.
La jolie blonde les conduisit dans une autre pièce, dont le terme « petit » n'était guère approprié.
-J'imagine que vous prendrez du thé... Dit-elle en leur montrant de magnifiques petites tasses en porcelaine.
-Volontiers.
-Et je suppose aussi que vous désirez un peu de compagnie pour la nuit. Déclara-t-elle en désignant une dizaine de filles qui se tenaient nonchalamment à l'autre bout du salon.
Le jeune lord manqua de s'étouffer.
-Non, pas du tout... Bégaya-t-il.
-Je vois... Murmura Constance. Pardonnez-moi, j'aurais du le deviner... Mais rassurez-vous, j'ai également quelques charmants jeunes hommes à mon service.
Simon et Saska éclatèrent de rire devant la mine déconfite de William.
-Mais... Grands dieux non !
-Laisse-moi t'expliquer. Intervint le valet. Lord Hartworth est ici pour retrouver sa bien aimée, enlevée par des Bondagistanais.
-D'accord, cela explique votre voyage vers le nord. Répondit la grande blonde. Je m'excuse pour ma maladresse et je vous souhaite bonne chance dans votre entreprise.
-Je vous en remercie. Répliqua le jeune homme.
-Mais de rien mon cher.
Elle se tourna ensuite vers Saska.
-Sachez que mon offre tient pour vous aussi mademoiselle. Ma maison sait également prendre soin de sa clientèle féminine.
La jolie brune ne put s'empêcher de rougir avant de se reprendre et de déclarer avec tout l'aplomb dont elle savait faire preuve :
-Eh bien pourquoi pas madame Constance... Pourquoi pas...

C'est ainsi qu'après un copieux repas, lord William se retrouva seul dans sa chambre à méditer sur la suite de leur périple. Ses deux compagnons s'étaient esquivés un peu plus tôt pour passer la nuit dans les bras de deux beaux éphèbes pour l'une, et dans ceux de madame Constance pour l'autre, tandis que lui n'avait de cesse de penser à la pauvre lady Mary.
Où était-elle à cette heure ? Était-elle seulement encore en vie ?
Il ruminait de ne rien pouvoir faire de plus pour l'instant. Mais il n'avait pas le choix. Tout juste espérait-il arriver jusqu'au Bondagistan, et après...
Grands dieux.
Il n'avait aucune idée de comment il allait faire pour la retrouver et la tirer des griffes de ses ravisseurs.

Le lendemain matin, ils firent leurs adieux à madame Constance. Celle-ci embrassa une dernière fois Simon sur le perron dans un mélange de tendresse et de tristesse, avant de rentrer dans sa demeure, sans se retourner. Ils ne se reverraient sans doute jamais. Elle le savait, il le savait, telle était leur vie à tous les deux. Sur le chemin le valet n'esquissa pas un mot, se contentant de suivre le jeune lord et la Bondagistanaise jusqu'au train. Et de là, ils partirent vers le nord, vers la frontière, vers lady Mary.



Pendant ce temps, à quelques centaines de kilomètres de là, plus au nord, lady Mary courait. Elle avait réussi, par un multiple concours de circonstances, à fausser compagnie à ses ravisseurs.

Elle n'avait rien tenté pendant le voyage en bateau. Elle s'était résolue à suivre sagement les ordres d'Adranon. De jour en jour elle avait ainsi appris à parler et à comprendre leur langue. Elle avait accepté, sans broncher les différents ligotages que le magicien lui imposait, parfois pendant des heures. Elle avait attendu d'être sur la terre ferme. Elle avait attendu, une fois arrivée aux Indes que sa surveillance faiblisse. Elle avait attendu de traverser la moitié du pays pour tenter sa chance.
Sa seule et unique chance.
Car connaissant Adranon, elle n'en aurait pas de deuxième...

Elle courait donc, le plus vite possible dans le dédales de ruelles de cette petite ville de frontière dont elle ignorait le nom. Tout ce qu'elle savait c'était qu'au delà s'étendaient les montagnes du Kreplashistan, avant les vastes plaines du Bondagistan. Aucun Britannique de l'autre côté, pas la moindre personne civilisée, uniquement des barbares avides de ligotage.

Elle les avait semés. Elle en était désormais certaine. Adranon courait vite, mais elle avait eu la bonne idée de renverser une cagette de fruits dans ses pieds et il était tombé. L'instant suivant elle avait tourné dans une petite rue en attrapant, au vol, une large pièce d'étoffe noire pour couvrir ses longs cheveux roux, avant de se mêler à la foule. Son travail avait payé. Toutes ces heures passées à s'entraîner, à se muscler, venaient de lui offrir ce qu'elle désirait le plus au monde : sa liberté.

La jeune lady poursuivit alors sa route, tout en restant prudente, vers le centre de la ville, et elle y trouva rapidement ce qu'elle cherchait. L'Union Jack, le drapeau de son pays, planté fièrement au dessus d'un poste de l'armée Britannique. Elle s'avança donc vers les deux soldats en uniforme rouge.
-Je vous prie de m'aider. Demanda-t-elle en dévoilant sa chevelure. Je suis poursuivie par un groupe de malfaiteurs.
Les deux hommes échangèrent un regard. La jeune femme crut un instant qu'elle allait être congédiée comme une vulgaire mendiante, mais ils finirent par lui faire signe d'entrer dans le local.
Ouf ! Elle était sauvée.
Elle pénétra dans un large et sombre couloir, suivant de près un soldat qui la fit s'assoir dans un petit bureau à l'arrière du bâtiment.
-Je vous apporte à boire dans un instant mademoiselle.
-Merci.
Lady Mary resta quelques minutes seule. Elle pouvait souffler. Bientôt elle pourrait retourner en Angleterre et retrouver lord William, avant d'oublier toute cette histoire. Bientôt il la serrerait dans ses bras... Bientôt elle pourrait dormir en toute quiétude... Bientôt...

-Mademoiselle.
La voix du soldat la fit sursauter.
-Mademoiselle.
-Oui... Pardonnez-moi, je m'étais assoupie.
-Le contre coup sans doute. Dit-il en posant une tasse de thé sous son nez. Buvez, ça va vous remettre d'aplomb.
-Merci. Cela fait une éternité... Répondit-elle en portant le liquide à ses lèvres.
-De rien mademoiselle. Je vais maintenant vous laisser, le lieutenant Spaulding souhaite s'entretenir avec vous.
-Merci, merci pour tout.
Le jeune soldat s'esquiva. L'instant suivant un grand roux à la fine moustache entra dans le petit bureau.
-Bonjour mademoiselle. Je suis le lieutenant Spaulding. Vous êtes ?
-Je m'appelle lady Finneley. Lady Mary Finneley.
-Une jeune lady ? Dans cette tenue ?
-Laissez-moi vous expliquer...
-Soit, mais tâchez d'être convaincante ma chère, car je déteste perdre mon temps.
La jeune femme se redressa sur sa chaise. Elle était épuisée, mais elle trouva tout de même la force de raconter son enlèvement et son périple.
-Des Bondagistanais ? Demanda l'officier.
-Oui, c'est bien cela.
-Je vois... Figurez-vous mademoiselle que je discutais avec l'un d'eux il y a de cela quelques minutes.
Lady Mary se raidit brusquement.
-Vous voulez dire que...
-Oui, il est ici. Un certain Adranon...
Le visage de la jeune femme se crispa de terreur.
-Je vois à votre visage que vous voyez de qui je veux parler.
-Aidez-moi. Je vous en conjure sauvez-moi.
-Je crains malheureusement que cela me soit impossible ma chère...
Le lieutenant Spaulding brandit soudainement son révolver vers lady Mary.
-Mais...
-Ce monsieur me paie très bien. Déclara-t-il.
-Je vous en prie... Sanglota-t-elle tandis que la porte s'ouvrait sur le visage du magicien.
-Ma tendre et douce Mary... Commença le Bondagistanais en sortant de sa poche une paire de bracelets métalliques.
-Non ! Hurla-t-elle.
-Inutile de crier. Tous ces soldats sont sous mes ordres. Affirma le lieutenant.
-Allons, sois sage Mary... Tu as tenté ta chance avec élégance, mais tu as échoué. Ne nous oblige pas à nous montrer désagréables. Continua Adranon en faisant sauter les verrous de ses menottes.
-Pitié...
Les deux hommes s'approchaient lentement. La jeune femme pouvait désormais sentir leurs souffles chaud sur sa peau nue. Ses poils se hérissaient. Elle tremblait de tout son corps.
Si près du but.
Quelques secondes plus tard les deux bracelets se refermèrent sur ses poignets dans un cliquetis épouvantable. Et elle savait. Elle savait qu'elle n'aurait pas d'autre opportunité.
Si près du but.


A suivre...

Bouya2

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Bouya2 »

Et au passage, le Bondagistan n'existe malheureusement pas dans la vraie vie :lol:
Maieuuuuuh ! Pourquoi est-ce que tu brises nos illusions ? :(
Sinon, finalement, tu as finis par l'évacuer, ce voyage sur mer :lol:
Sinon, bonne suite. Et l'arrivé de ce militaire corrompu pourrait faite une personnage intéressant dans la suite de l'histoire.

Harajuku

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Harajuku »

De l'humour puis du suspens pour ce dernier chapitre !
Manque un peu plus de ligotage, mais je suis sure que ça viendra pour la suite ^^

dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Harajuku a écrit :Manque un peu plus de ligotage, mais je suis sure que ça viendra pour la suite ^^
Oh, mais c'est pour mieux vous pousser à lire le prochain chapitre ;)

Chapitre 6

-Quel étrange accoutrement !
Lord Hartworth détaillait la guide du regard. Décidément cette jeune Bondagistanaise avait des mœurs très excentriques et sa nouvelle tenue n'allait guère arranger les choses. Elle se constituait d'un pantalon moulant et d'un petit haut noir qui laissait s'exhiber son bas-ventre sans la moindre pudeur.
-Qui êtes-vous pour me juger ? Répliqua Saska.
-Mais enfin... Vous portez un vêtement d'homme tout en découvrant votre nombril. Bien sûr que cela me choque.
-Il ne vous faut vraiment pas grand chose...
-Effectivement... Pas grand chose...
La jolie brune le foudroya de ses yeux noirs.
-Vous avez bientôt fini ? Demanda soudainement Simon pour interrompre leur querelle. Ce n'est quand même pas à moi de vous rappeler le but de notre expédition.
-Vous avez raison Simon. Nous ne devons pas oublier lady Mary. Mais il n'empêche qu'attifée de la sorte, notre jeune amie ne manquera pas d'attirer l'attention alors que nous devons, au contraire, nous montrer discrets...
-Dois-je une nouvelle fois vous expliquer qu'au Bondagistan les choses sont bien différentes de la Grande Bretagne, et qu'ici, il est naturel pour une femme, à fortiori si elle est jolie, de dévoiler certains atouts...
-Voyons... Et puis nous ne sommes pas encore dans votre pays, à ce que je sache.
-En effet, la route est encore longue mon cher, d'autant plus que nous allons devoir faire un détour vers l'est.
-Pourquoi cela ?
-L'itinéraire le plus court pour traverser le Kreplashistan présente un risque trop important.
-Lequel ?
-Il est très fréquenté, et de nombreuses des bandes de pillards s'attaquent aux convois de marchandises...
-Et nous ne sommes malheureusement que trois. Ajouta Simon.
-Nous serions une cible idéale pour ces bandits. Poursuivit la jeune femme. Tandis que plus à l'est, si nous restons prudents, nous éviterons les mauvaises rencontres.
-Mais cela va nous faire perdre un temps précieux. Intervint lord William. Pensez à lady Mary...
-Justement. Notre objectif est de la sauver, et nous n'avons guère de chances d'y arriver si nous périssons en chemin...
-Ou pire... Les Kreplashistanais sont réputés pour être de véritables barbares.
-Eh bien, cela n'est pas très rassurant...

Ils continuèrent donc leur périple, gravissant tour à tour les collines, dévalant tour à tour les vallées, cela pendant des dizaines et des dizaines de kilomètres. Les trois aventuriers étaient exténués, mais ils ne s'arrêtaient qu'au coucher du Soleil pour passer la nuit, tantôt à la belle étoile, tantôt dans un abri de fortune. Le luxe de l'Angleterre était décidément bien loin pour le jeune lord.
Curieusement, Simon se redécouvrait une seconde jeunesse. L'action, le risque, le danger. L'ancien soldat était sans cesse aux aguets, et la précision de ses tirs n'avait pas faibli. Plus d'une fois il avait protégé ses compagnons de quelques vagabonds isolés. Plus d'une fois, avec une adresse déconcertante, il avait égayé leurs repas de quelque gibier fraichement abattu. Le valet de lord Hartworth recelait des qualités insoupçonnées, et nul doute qu'elles seraient fortement mises à contribution pour sauver lady Mary.
La route demeurait pénible et éprouvante. Saska avait beau trouver à peu près son chemin dans ces montagnes, elle n'avait, en définitive, aucune idée de ce qui les attendait, au détour d'un défilé, au détour d'un village, perdu, comme eux, au bout du monde.
Les jours passaient. Lentement mais sûrement ils approchaient de leur but. Bientôt les plaines verdoyantes du Bondagistan s'étendraient sous leurs yeux. Bientôt ce pays au nom et aux mœurs si étranges serait le terminus de leur voyage. Bientôt le jeune lord devrait affronter son destin. Celui de retrouver enfin sa bien aimée.

Puis, un matin, alors qu'ils étaient encore à quelques jours de la frontière officielle entre les deux pays, Saska vint trouver lord Hartworth, munie d'un petit coffret.
-William. Il y a quelque chose dont nous devons parler avant de pénétrer au Bondagistan.
-Quoi donc ma chère ?
-Il s'agit de...
La jeune femme balbutiait. Visiblement ce qu'elle avait à lui confier semblait la perturber au plus haut point.
-Continuez.
-Il s'agit d'une tradition de mon pays.
-De grâce expliquez-moi. Demanda le jeune homme, intrigué.
-C'est une coutume qui doit paraître idiote à vos yeux, mais là bas, nous devons...
-Nous devons quoi ?
La Bondagistanaise peinait à trouver les bons mots.
-Ce serait plus simple si je vous montrais...
-Alors montrez-moi.
Saska posa le coffret sous les yeux du gentleman, et elle l'ouvrit.
-Grands dieux ! S'exclama-t-il, offusqué.
-Qu'y-a-t-il monsieur ? Demanda Simon en s'approchant pour regarder à son tour. Oh, mais c'est un collier !
-Oui, un simple collier de cuir. Répondit Saska. Mais au Bondagistan il a une grande signification.
-Laquelle ?
-C'est un signe d'appartenance. Expliqua-t-elle. Le signe d'appartenance d'une bondagette à son bondageur... Et réciproquement.
-Quoi ?!
-Au Bondagistan lorsqu'un homme ligote une femme, on l'appelle bondageur et la femme bondagette.
-Et ?
-Le collier est une marque. Comme les bagues dans votre pays. Ici la bondagette doit porter le collier de son bondageur. Il s'agit d'un collier de cuir ou de métal que ce dernier verrouille autour de son cou. Continua-t-elle en montrant une petite chaînette. A charge pour lui d'en conserver précieusement la clé en pendentif.
Elle attrapa alors les deux objets et elle les tendit au jeune homme.
-Mais...
-Vous m'avez attachée à Londres...
-Mais...
-Si bien d'ailleurs que j'ai été incapable de me libérer sans votre aide.
-C'était le marché. Sans cela vous ne nous auriez jamais guidé à travers ces montagnes...
-Je sais...
-Mais, pourquoi ?
-Pour une raison simple mon cher, car croyez-moi, loin de moi l'idée de vous détourner de votre amour... Et puis, en ce qui me concerne, je trouve Simon bien plus séduisant. Dit-elle en faisant un clin d’œil à ce dernier.
-Mais...
-Je ne sais pas... Il fait plus viril à mon goût.
-Je parlais du collier. Reprit lord Hartworth.
-Oh, pardonnez-moi. La raison est très simple. Au Bondagistan tout homme a le droit de défier une femme.
-C'est à dire ?
-Le défi consiste à ligoter la femme avec une quantité précise de cordes. Si la prisonnière se libère elle remporte le défi et elle peut demander ce qu'elle veut à l'homme.
-Qu'est ce qu'elle demande ?
-A être de nouveau attachée dans bien des cas. Car voyez-vous le bondage est avant tout une forme de séduction entre deux personnes qui s'apprécient déjà. Cependant, il y a parfois des exceptions... Notamment avec des personnages haut placés issus de la noblesse ou de la famille royale... Et malheureusement dans cette situation la femme a rarement son mot à dire, sauf si...
-Elle se libère.
-Vous comprenez vite.
-Et si elle ne se libère pas ?
-Elle appartient alors à son bondageur... De la même manière que son bondageur lui appartient. Il faut voir les choses comme une réciprocité car le bondageur n'est rien sans sa bondagette, et inversement.
-Je vois... Donc le fait de vous avoir ligotée à Londres fait de moi votre bondageur.
-Absolument. Affirma-t-elle le regard pétillant. Et cela m'évitera certains petits désagréments.
-Comme ?
-Ne pas finir bondagette du Roi ou bien de votre fameux magicien.
-Mais, je ne peux pas ! Protesta le gentleman. J'aime lady Mary. Je ne peux pas accepter cela, c'est impossible. Ce serait comme la tromper.
-Vous êtes vraiment un preux chevalier William. Cependant il est hors de question que j'aille au Bondagistan sans porter ceci !
-Si je puis me permettre... Chuchota doucement Simon.
Mais les deux autres ne l'écoutaient guère.
-Et il est hors de question que je mette ça autour de votre cou !
-Si je puis me permettre... Chuchota de nouveau le valet.
-Je vous répète que je ne veux pas risquer de devenir bondagette du Roi !
-Je ne peux pas flouer l'honneur de ma bien aimée !
-Si je puis me permettre ! Insista plus bruyamment Simon.
-Quoi ?
-J'ai peut-être une solution. Dit-il en plongeant son regard dans celui de Saska.
-Expliquez mon brave Simon. Demanda le jeune lord.
-Il n'en a pas besoin. Commença la jolie brune. Je me demande même pourquoi je n'y ai pas songé plus tôt...
-Je ne comprends pas...
-Décidément vous ne connaissez pas grand chose aux femmes. Continua-t-elle.
-Vous parlez de...
-Oui ! Répondirent la Bondagistanaise et le valet en cœur.

Quelques instants plus tard, Simon enroulait une longue corde de chanvre autour de la poitrine de Saska. La Bondagistanaise était aux anges. L'homme, ce simple valet au passé si mystérieux, était en train de la ligoter avec dextérité. Les poignets, les coudes, les genoux, les chevilles... Pas un seul membre n'ignorait désormais les douces morsures des liens. Pas un seul geste n'était autorisé à la jeune femme, hormis bien sûr de se tortiller à même le sol, un foulard solidement glissé entre ses dents.
-Mmmh...
Elle se délectait de ses liens et de la sensation si délicieuse d'être prisonnière d'un homme qu'elle appréciait. Elle venait de gagner un sacré bondageur en la personne de Simon, et au Bondagistan, peu importait qu'il ne soit qu'un simple valet.
-Voilà qui résout nos problèmes. Déclara lord William.
-Effectivement mon cher... Effectivement... Répondit l'ancien soldat en s'approchant de sa belle captive pour refermer le collier autour de son cou.



A suivre...

Harajuku

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Harajuku »

Ah ! bien !
Simon prend plus d'importance du coup !

J'ai hate de lire la suite !

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