merci les fidèles...!
un petit coucou particulier à un revenant..
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CHAPITRE 6
Anne-Sophie sourit quand Caroline s’endort.
les somnifères versés l’eau ont fait leur effet.
Elle enlève la bonde de la baignoire qui se vide lentement.
La tête et les épaules de Caroline ont glissé vers la gauche
Anne-Sophie la redresse, la fait pencher en avant, défait les menottes et ramène ses bras devant elle.
Puis elle la rince avec la douchette en caressant sa peau douce avec gourmandise.
Elle s’attarde un moment sur ses cuisses et ses seins.
Mais le temps presse.
La baignoire est maintenant vide.
Elle étale une grande serviette sur le sol, puis entreprend de sortir Caroline.
Heureusement, elle n’est pas très lourde, car son inertie rend la tâche plus difficile.
Caroline est maintenant allongée, sans réaction, les jambes légèrement écartées, les bras en croix.
Anne-Sophie s’agenouille à côté d’elle et l’essuie avec une serviette propre frottant tout son corps avec délectation et application.
Des souvenirs d’enfance et de poupées remontent à la surface.
Caroline est sa poupée aujourd’hui !
Elle ébouriffe ses cheveux courts avec ses doigts et ses ongles.
Elle se penche sur elle et promène son nez et sa bouche sur son cou, ses seins, ses cuisses…
Comme elle sent bon !
Les minutes passent.
Anne-Sophie se rend compte qu’elle doit réagir et surmonter ses impulsions, ses élans vers Caroline.
Elle se lève pour chercher des cordelettes dans le living quand son téléphone sonne.
- Allo ? Oui tout marche comme prévu ! Notre amie est prête.
Pendant plusieurs secondes, Anne Sophie reste silencieuse, l'oreille collée à l'écouteur (..............)
- Pas de problème ma chérie, nous t’attendons avec impatience (....... ) Une heure ?(.....). Oh le temps va me sembler long! (.....).Oui…Moi aussi je t'aime!
Un smack sonore, elle raccroche puis se dirige vers sa chambre, et jette jette les cordelettes sur le lit en se délectant à l'avance.
Dans la salle de bains, Caroline est toujours inconsciente.
Sur le mur blanc carrelé, le grand miroir bousculé lors de la sortie du bain vacille sur son crochet, au bord de la rupture.
Anne-Sophie est en train de prendre les cordelettes qui vont accueillir sa prisonnière quand le miroir s’effondre bruyamment.
Elle lâche tout et court, inquiète, vers la salle de bains aussi vite qu’elle peut.
Emportée par son élan, elle dérape sur le sol glissant, exécute un salto arrière aussi impressionnant qu’involontaire et retombe lourdement sur la nuque en hurlant.
Rideau ! Court-circuit!
Anne –Sophie est évanouie à l’entrée de la salle de bains.
Elle gît sur le dos, les bras écartés, une jambe repliée vers l’extérieur, l’autre étendue devant elle, la robe relevée haut sur ses cuisses.
Sa poitrine se soulève lentement dans un rythme régulier.
Elle est vivante !
Chapitre 7
Le récit de Caroline...
prenez votre respiration!
Des cloches stridentes retentissent comme des éclairs sonores.
Une voix me crie à l'oreille:
- Debout Caroline, c’est ton mariage !
N'importe quoi!
Un autre bruit sourd et lourd comme un corps qui tombe.
Je me réveille en sursaut, paniquée, mon cœur battant à toute vitesse.
Je ne sais pas où je suis ni ce que je fais là.
J’ai la tête lourde, la bouche pâteuse. Je passe une main sur mon front et mes joues , mon autre main tâte le carrelage froid.
Et je me souviens.
Anne-Sophie, le bandeau, les menottes, le ménage, les fessées. (aie aie!)
Et puis ce bain si troublant.
Je peux remuer mes bras et mes jambes…
Libre ! Je suis libre !
Où est Anne-Sophie ?
M’a t’elle laissée seule ?
Le grand miroir mural est brisé sur le sol
J'ai la tête qui tourne.
En évitant les éclats, et en m’aidant de mes mains, je réussis à me mettre debout.
J’ai les jambes en coton.
Je baisse les yeux et ne peux retenir un cri d’effroi.
Anne-Sophie est étendue sur le sol , désarticulée.
Mon dieu elle est morte.
Je m’agenouille à côté d’elle et constate avec soulagement qu’elle respire normalement.
(oh là là..que j'ai eu peur!)
Je la soulève doucement.
- Anne-Sophie ?
Elle bouge légèrement puis retombe inerte.
Je ne suis pas médecin, mais elle n’est ni morte ni paralysée. C’est déjà ça !
Je passe mes doigts dans ses cheveux et sens une bosse derrière sa tête.
Je vois aussi la flaque humide sur le sol, le miroir brisé.
Elle a du courir, glisser…j’imagine la scène.
Que faire ? Appeler le SAMU ?
Je me relève, me balance d’un pied sur l’autre , hésitante.
D’un autre côté, elle est là à ma merci, après m’avoir attachée, battue, droguée.
C’est un cadeau du ciel !
Je prends une décision.
D’abord, je la menotte.Ensuite je la surveille. Si elle manifeste des signes de dégradation, j’appelle le SAMU, sinon….hum hum…
Les menottes et leur clé sont sur une tablette à côté de la baignoire En tremblant, je les saisis, m’assieds sur en tailleur près d’elle, passe un bracelet sur son poignet droit, tâtonne pour le fermer, et j' entends avec joie le cliquetis de l’acier. Je tire lentement son bras gauche sous son dos en la relevant un peu. Le poignet apparaît, fragile, mince, n’attendant plus que son bracelet.
Troublée, émue, excitée, je ne sais pas trop ce que je ressens quand je le referme sur sa peau blanche.
Je n’y crois pas !
Anne-Sophie est ma prisonnière ! Enfin si elle va mieux…
Son pouls est régulier, sa respiration normale.
Ca me rassure.
Si elle ne se réveille pas dans la minute qui suit, j’oublie mes projets de vengeance.
Je compte les secondes à voix haute
A 10, elle remue les jambes, elle grogne,
A 20, elle ouvre les yeux, me voit
A 21, elle se redresse comme un pantin qui sort de sa boite
J’arrête de compter quand son regard croise le mien.
Elle se raidit.
Je scrute son visage.
Une lueur de surprise traverse ses yeux.
Elle vient de constater qu’elle est menottée.
- Tu me reconnais ? Tu sais c’est moi la chipie, Caroline ! Tu te souviens ?
- Que s’est il passé ?
Miss Iceberg a retrouvé son calme.
- Tu as du tomber du ciel, ou alors c’est la justice divine ?
Anne-Sophie ferme les yeux et semble se souvenir. Elle se mord les lèvres.
- Je suppose que tu vas me faire payer ce que je t’ai fait subir. Au fond c’est normal mais c’est gentil d’être nue ! J’adore !
Son regard embrasse mon corps, sans aucune retenue, ni gêne.
C’est moi qui suis embarrassée. Je rougis.Elle éclate de rire.
Au moins, elle va bien ! grrrr
- Debout maintenant! Rince toi l’œil tant que tu peux ! Mais tu n’es pas près de me retoucher…sauf si je le décide..
Je lui prends le bras.
Elle grimace en se levant.
- Ta tête ça va ? dis je avec sollicitude, la main sur sa bosse.
- Cà pourrait aller mieux !
- J’ai failli appeler le SAMU, mais tu t’es réveillée avant la minute. Si tu te sens mal, dis le moi !
- Tu as quand même pensé aux menottes !
- J’avoue oui, c’était trop tentant, mais tu m’as fait peur quand je t’ai vue étalée sur le sol.
- Je peux comprendre.
Son attitude m’interpelle.
Elle n’a l’air ni inquiète, ni embêtée. Elle ne joue même pas la comédie de la douleur, des migraines ou des vertiges.
Ou bien elle adore être captive, ce qui est possible , ou bien elle est super fair-play, ou bien elle me réserve quelque chose, genre le calme avant la tempête.
Sois vigilante Caro !
Je la conduis dans le living ; elle semble marcher normalement.
Les chaines des chevilles sont posées sur le canapé.
Anne-Sophie suit mon regard en haussant les épaules.
- Tourne-toi ! C’est comme ça qu’on dit ? Comme tu le disais, j’apprends vite, surtout avec une prof. comme toi !
J’entrave ses chevilles et relie la chaine à ses menottes de poignets.
- Que dis –tu de ma variante dans le dos ?
- Pfffft…déjà fait !
Je la conduis devant le miroir où elle m’avait exposée tout à l’heure.
- Tu es superbe non ? Tu te plais ?
Je nous regarde.
Elle cambrée, les bras dans le dos, les chevilles menottées, les cuisses et les seins moulés par le fin tissu imprimé de sa minirobe, avec ce regard toujours fier, presque hautain. Seuls quelques cheveux blonds rebelles expriment un léger désordre charmant .
Moi nue, les cheveux ébouriffés, petite à côté d ‘elle, mais le regard luisant comme un enfant devant un nouveau jeu.
- Mets toi à genoux, s’il te plaît, et attends moi ! Comment tu disais déjà ? Ah oui ! Sinon... je serai sévère , c'est ça?
Avec élégance malgré ses entraves, elle plie les 2 genoux puis les chevilles, pour s’agenouiller, les fesses sur les talons, les épaules en arrière, la tête droite, toujours aussi digne .
J’applaudis.
- Toujours parfaite dans toutes les situations ! dis je un peu agacée.
Je ne peux m’empêcher de la prendre par les épaules, de la faire basculer doucement vers le sol avec ce plaisir rare de l’entendre crier, presque suppliante, quand je l’allonge sur le dos avec délicatesse.
Je me baisse vers elle, lui touche le front.
- Ta tête ?
- Cà peut aller, ne t’inquiète pas !
Trop bizarre cette attitude !
Ma vue s’attarde sur ses cuisses, sur sa robe légère qui a glissé, dévoilant un triangle de dentelle bleu ciel.
Caro ! A quoi tu joues?
Je me ressaisis.
- Attends moi et ne fais pas de bêtises !
Je veux plaisanter, mais ça sonne faux et je quitte la pièce avec des idées troublantes, presque gênantes, pas si fière de moi, et pourtant excitée.
Je me dirige vers ma chambre quand j’aperçois les cordelettes sur le lit d’Anne-Sophie.
J’entre, saisie d’une peur rétrospective.
C’est donc çà qu’elle me réservait ! Sa chute m’a sauvée ! Je m’imagine, nue, écartelée sur le dos, sur le ventre, soumise entièrement à ses délires, aussi longtemps qu’elle veut !
Je m’assieds tremblante.
Je frissonne, une cordelette entre les mains.
Je la noue autour d’un poignet puis fais de même avec l ‘autre poignet et chacune de mes chevilles.
Je veux sentir les cordes !
Je m’allonge sur le lit, les bras et les jambes écartés.
Je ferme les yeux .
Je suis prisonnière !
Des cordes invisibles me ligotent au lit !
Ma respiration s’accélère.
Je me débats, je transpire.
La chaleur et l’émotion envahissent mon ventre, mes seins.
Le portable de Caroline sonne !
Je sursaute, me secoue, reviens à la réalité, détache les cordelettes et cours vers la sonnerie proche.
Au moment où celle-ci s’arrête, je découvre le portable sur le petit meuble de sa chambre.
Sur l’écran s’affiche un message :
- J’arrive dans 15 minutes. Prépare bien notre poupée ! Bisous bisous.
avec une signature : "Julie" suivie d'un petit coeur.
Je reste un moment immobile, plein de questions dans la tête.
C’est quoi ce truc ? Est ce pour ça elle a l’air si sereine ?
Que faire ? Me barricader ? La piéger ? Qui est cette Julie ?
J’interroge mon reflet dans la glace et je réalise que je suis toujours nue.
Il ne me reste que peu de temps. Vite Caro, habille toi et décide toi !
Je cours dans ma chambre, souris en enfilant un shorty blanc et une minijupe blanche à fleurs , une chemise rose , un soutif ,les jambes nues, des converses roses aux pieds.
Pourquoi me suis je habillée comme çà ?
Caro !! A quoi penses tu ?
Je reviens dans le living
Anne-Sophie est agenouillée à côté du canapé, les mains jointes et fermées contre ses fesses.
Quelque chose dans son regard m’interpelle.
Je me penche vers elle .
- Ouvre tes mains !
Elle obéit avec lenteur.
- Ok c’est bon ! lui dis je
Mais au moment de quitter sa main droite du regard, j’aperçois un éclat de lumière entre son index et son majeur.
- Eh ! Eh ! Coquine ! Que me caches tu là ?
Je me baisse et saisis une petite clé, celle des menottes.
- Dommage pour toi ! C’était bien essayé ! Peut être que Julie aura plus de chance que toi !
Une lueur étrange passe dans ses yeux bleus, puis elle se reprend.
- Oui, elle a toujours de la chance. La tienne peut tourner aussi.
Un regard sur l’horloge électronique.
Plus que 5 minutes !
Je prends Anne-Sophie par les épaules et la traine sur le sol vers sa chambre
- Couche-toi sur le lit !
Je fouille dans ses tiroirs, en sors une petite culotte et des bas.
- Ouvre la bouche !
Anne-Sophie est couchée sur le dos, les lèvres jointes, me défiant.
Je lui pince le nez. Elle résiste quelques secondes puis ouvre grand sa bouche.
J’y enfonce la petite culotte et la maintient par un bas plié en 2 enroulé autour de sa nuque.
J’attache l’autre bas à ses chevilles et le noue aux barreaux du pied de lit.
Je me relève et examine la situation.
Tout me semble ok.
Anne-Sophie est menottée, bâillonnée, fixée au lit, charmante, attirante, haletante, avec ses seins qui tendent sa robe, ses cuisses largement découvertes.
Elle me sourit.
Je ne sais pas quoi penser de son sourire.
Aime t’elle être captive ?
Me réserve t’elle un surprise ?
Et Julie ?
Où est elle en ce moment ?
Qui est elle ?
Et moi ?
Maintenant que vais je faire ?
Quelles sont mes envies ?
Mes pensées se bousculent.
Je quitte la chambre après un dernier regard à ma captive .
En courant, excitée, tendue, je vérifie que tout est fermé.
Je colle mon oreille à la porte.
Des bruits de talons qui montent l’escalier.
Mon cœur s’accélère.
Je sens une présence de l’autre côté.
Le temps s’est figé.
Je risque un regard à travers l’œilleton.
Et je vois.....
Si vous voulez le savoir..Encore! ..
Sinon.. Stop!...