Jeux de Liens

Personnellement, je trouve que la réponse dépend beaucoup de la façon dont on vit les liens. S'il s'agit d'un abandon, d'un bien-être sans attouchements sexuels (au même titre qu'un massage par exemple), ou bien d'un amour de la performance physique dans les cordes, ça ne me parait pas incohérent de vivre ce "hobby" sans son conjoint. Tout comme on peut aimer la danse, qui met le corps en action, parfois même de façon sensuelle, mais sans pour autant que ce soit sexuel.

Sexuel. C'est là que se trouve ma limite. Si on est en couple avec quelqu'un - et à moins qu'on soit officiellement polyamoureux - et bien oui, il me semble que prendre du plaisir sexuel ailleurs, sans l'accord tacite de son conjoint, c'est tromper. Si dans un couple, on s'autorise officiellement à aller voir ailleurs, à prendre du plaisir ailleurs (grace au bondage ou autre chose), alors ça ne pose pas de soucis. Mais ça implique qu'on en ait parlé, qu'on se soit mis d'accord, que ce soit consensuel.

Quand on commence à mentir, à cacher, à dissimuler, dans le but de pratiquer une activité sexuelle en dehors de son couple officiel, en sachant que ça blesserait son conjoint s'il venait à l'apprendre, alors selon moi, on est totalement dans le cadre de la tromperie.

La solution la plus saine reste probablement d'aborder le sujet avec son conjoint. La communication est de toute façon le ciment du couple. Et si vraiment on est coincé avec quelqu'un qui ne veut ni comprendre cette affection pour les liens, ni la pratiquer, ni laisser la liberté de pratiquer en dehors du couple. Si vraiment on en souffre et on se sent mal, alors mieux vaut changer de conjoint. Et trouver quelqu'un avec qui vivre une liaison saine et honnête, qui ne sera pas empreinte de tromperie.

Voilà mon avis. C'est personnel évidemment, mais je pense que le mensonge et la tromperie dans le couple, c'est quand même un peu le début de la fin. Sans la confiance, la communication, le plaisir partagé... A quoi ça sert d'être en couple ? Autant aller chercher un autre amoureux plus ouvert, et avoir la conscience tranquille (après oui, je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire) !

Emma a écrit : 08 mars 2013, 10:41 est-ce-que cela s'appelle tromper son conjoint lorsque je vais retrouver mon bondageur dans les cordes

Oui, vaste sujet...

Une des personnes du couple refuse la pratique des cordes à l'autre. L'autre va donc voir ailleurs pour assouvir ce désir, ce besoin que lui refuse son partenaire, mais sans qu'il n'y ait de sexe.
Techniquement on ne peut pas parler de tromperie, même si le désir sensuel ou sexuel est présent, du moment qu'il n'y a pas acte sexuel.

Mais chacun verra ou non de la tromperie là-dedans. C'est un sujet glissant et qui est propre à chacun.

satinbondage2 a écrit : 24 nov. 2021, 10:53

Emma a écrit : 08 mars 2013, 10:41 est-ce-que cela s'appelle tromper son conjoint lorsque je vais retrouver mon bondageur dans les cordes

Oui, vaste sujet...

Une des personnes du couple refuse la pratique des cordes à l'autre. L'autre va donc voir ailleurs pour assouvir ce désir, ce besoin que lui refuse son partenaire, mais sans qu'il n'y ait de sexe.
Techniquement on ne peut pas parler de tromperie, même si le désir sensuel ou sexuel est présent, du moment qu'il n'y a pas acte sexuel.

Mais chacun verra ou non de la tromperie là-dedans. C'est un sujet glissant et qui est propre à chacun.

Oui, je partage en tous points cette vision des choses. On sait tous quelle est la force de ce désir qu'on a d'attacher ou d'être attaché(e). Ce n'est pas comme si c'était quelque chose qu'on pouvait mettre de côté et à laquelle ne plus penser. Faut-il vraiment préférer la frustration et le mal-être au nom d'une morale qui nous obligerait à renoncer à nos désirs pour être tout entier tributaire du bon vouloir de l'autre ? Faut-il consentir à enterrer ses envies au plus profond de soi sous prétexte que celui ou celle qu'on aime ne partage pas ces envies ?

Je suis d'accord avec à peu près tout ce qu'on a écrit ici.

Ma femme connait très bien mon inclinaison pour le ligotage, elle joue avec moi parfois, mais moins souvent que le je voudrais, et elle n'en tire pas autant de plaisir. Parfois, nous nous demandons s'il ne serait pas plus sage que je me cherche une camarade de jeu. Nous sommes d'accord que s'il ne s'agit que du ligotage, sans sexe ni nudité, ce n'est pas de la tromperie. Et je n'aurais pas raison de le cacher devant elle.

Ce qui me laisse hésiter à chercher une camarade, c'est que le ligotage est un jeu avec le feu: Qu'est-ce qu'il se passe si en s'attachant, des vraies émotions se développent, et je tombe amoureux de la camarade, ou elle de moi? Le ligotage est important pour moi, mais pas ainsi comme mon mariage.

Graf, j’aurais pu écrire exactement la même chose que toi !
Ma femme n’aime pas le bondage comme moi. Elle déteste être ligotée et encore plus bâillonnée. Cela l’amuse par contre de me ligoter mais, tout comme toi, moins souvent que je le voudrais.

J’ai retourné le problème dans tous les sens :
Même sans sexe ni nudité, pratiquer le bondage en cachette était totalement exclu. Ma femme me connaît bien et est loin d’être une gourde. Elle l’aurait découvert un jour ou l’autre et à ce moment-là, j’aurais pu dire n’importe quoi, elle aurait été convaincue que je la trompais. Cela aurait abouti à une séparation et un divorce et cela, je ne le voulais à aucun prix !

Restait la solution de me trouver une camarade de jeu. Nous en avons parlé ma femme et moi et elle était pas contre l’idée mais où trouver cette camarade prête à participer à ce jeu si spécial ? Ce n’était pas simple.
De toute manière, si nous l’avions trouvée, ma femme aurait évidemment exigé d’être présente lors des jeux et je pense que cela ne se serait pas bien passé.
En effet, pas question de jouer le soumis, cela aurait été impensable pour ma femme qu’une autre puisse poser les mains sur moi. Elle est possessive et surveille jalousement son territoire!
Jouer le maître ? J’imagine très bien ce que ma femme aurait pu dire : « Tu lui as touché les fesses, je t’ai vu ! Cela t’excite de la ligoter, hein ? Je le vois bien que cela t’excite ! Tu la sauterais volontiers si je n’étais pas là, n’est-ce pas ? » Crise de jalousie assurée !
Ou alors, elle se serait apitoyée sur le sort de ma « victime » : « Mais enfin, chéri, as-tu besoin d’ajouter encore des cordes ? Et cet horrible bâillon que tu lui as mis, elle va s’étouffer ! Je suis sûre que tu lui fais mal ! Détache-la; c’est assez comme cela ! » Le jeu aurait vite tourné court, je le crains !

Quand tu dis que le ligotage, c’est jouer avec le feu, je suis entièrement d’accord. C'est un jeu très intime, qui demande une grande complicité entre les partenaires et de ce fait, les liens physiques peuvent facilement se transformer en lien affectifs. Cela arrive même souvent, je pense. Je ne voulais pas de cela car je ne voulais rien qui puisse mettre en danger notre couple. Donc la camarade de jeu, certes, j'aurais bien aimé mais en même temps, je me disais que ce n’était pas une bonne idée.

En définitive, il n’y a guère qu’une solution : faire avec ce que l’on a et essayer d’en tirer le meilleur parti ! Je suis heureux avec ma femme et je n’ai jamais été totalement privé de bondage puisqu’elle aime jouer la dominatrice et me ligoter ou me momifier. Moins souvent que je ne le désirerais sans doute mais cela aurait été combien plus triste si j’avais épousé une femme qui aurait refusé tout net d’entendre parler de ligotage.

Sam Lemasque, je trouve cela très louable et juste d’avoir résisté à la tentation tout en étant marié. C’est un jeu intime qui ne doit pas se pratiquer avec n’importe qui. Il vaut mieux le pratiquer sporadiquement avec un conjoint peu emballé que de tromper celui-ci. C’est un fantasme spécial et il peut procurer plus de plaisir si les deux conjoints sont d’accords, mais on peut initier l’autre.
L’important est d’écouter les souhaits et de poser des limites à ne pas franchir, car ce n’est pas au goût de tout le monde.

Je dirais que pratiquer le bondage avec quelqu’un d’autre que son conjoint est une forme de tromperie, car il peut impliquer du désir sexuel des deux cotés. Le fait d’être attaché n’est pas qu’un plaisir passif, mais aussi actif, dans la mesure où l’on aime échanger avec le partenaire, qu’il y ait une certaine alchimie. Le pratiquer indépendamment de son conjoint peut provoquer un désintérêt envers celui-ci et mener à une souffrance émotionnelle, donc à une rupture.

Bonsoir
Je ne crois pas que la question soit de tromper ou non, nous vivons en france, en 2024 et oui on a, pour certains ou certaines d'entres nous un amamnt et si cela nous permet d'être mieux et/ou de combler un manque où est le mal ?

Sans compter que sans être forcément un amant, tout le monde a droit à son jardin secret, enfin moi je le pense !