Les Aventuriers Du Bondagistan

Œuvres des membres (textes, histoires, dessins, photos...) Rappel du règlement du forum: Interdiction de publier des récits dessins photos etc...mettant en scène des mineurs.
Règles du forum
Vous devez être majeur pour parcourir le forum. Lire également les règles du forum.
dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Merci à vous :-)

Chapitre 9

Lady Mary attendait. Quelques minutes plus tôt Magon l'avait entraînée dans les sous sols du palais jusqu'à une petite salle sombre dépourvue de tout objet et de toute décoration, à l'exception de plusieurs anneaux de fer fichés dans la roche. Des anneaux que le Maître bondageur avait inspectés, lentement, les uns après les autres, avant d'en choisir un, fermement encastré dans le sol, au beau milieu de la pièce. Puis, d'un geste sûr et autoritaire, il avait tiré sur la chaîne reliée au collier de sa captive pour la forcer à s'agenouiller, et il avait cadenassé son extrémité autour de la boucle de métal avant de s'en aller.

Depuis lors, la jeune femme tirait avec fureur et frénésie sur la solide entrave qui la retenait prisonnière. Cette entrave qui était bien trop courte pour qu'elle puisse se mettre debout...
Une vulgaire laisse.
Elle se sentait souillée et humiliée. Elle n'avait d'autre choix que de rester à genoux ou de s'assoir. Elle n'était plus qu'un animal à quatre pattes. Un animal sauvage qu'il fallait apprivoiser...
-Pitié ! Hurla-t-elle.
Mais personne ne répondit. Elle était seule, perdue et abandonnée. Une pauvre femme enchaînée dans une cave sinistre et angoissante. Une femme à la merci du geôlier qui l'avait enfermée là.
-Pitié !
L'homme ne revenait toujours pas. Pourtant il devait revenir. Il ne pouvait tout de même pas la laisser là. Il le devait. Il devait revenir...
L'attente la rendait folle. Elle tirait sur son large collier d'or comme une demeurée. Elle criait, elle pleurait, elle gémissait. Mais l'homme ne revenait toujours pas.

Puis, alors qu'elle n'y croyait plus, Magon réapparut enfin.
-Je vous en prie. Implora-t-elle. Je ferai tout ce que vous voudrez mais détachez-moi.
Le Maître bondageur la regarda droit dans les yeux, en silence et sans bouger. Alors seulement lady Mary vit ce qu'il avait dans les mains. Deux longs rouleaux de cordes et un petit objet en cuir...
Il n'était pas là pour la libérer.
-Pitié...
-L'homme commença par poser l'étrange accessoire sous ses yeux.
Une boule noire surmontée d'une sangle.
-Non, pas ça ! Protesta-t-elle, les yeux fixés sur le bâillon.
-Tout doux... Répondit Magon. Tout doux... Je le garde pour la fin...
La jeune femme ne pouvait pas quitter l'objet du regard. Il l'hypnotisait littéralement.
-Je serai sage. Je ne crierai pas.
-Avec ça je n'en doute pas.
Le Maître bondageur déroula alors son premier rouleau de cordes, à un mètre à peine de sa prisonnière.
-Pitié ! Supplia-t-elle en faisant tout son possible pour s'éloigner de lui.
Malheureusement la chaîne lui rappela bien vite son emprise et elle manqua de s'étrangler avec son collier.
-Inutile de lutter ma chère Mary. Vous n'y échapperez pas...
-Je vous en prie...
L'homme tournait lentement autour d'elle comme un chasseur tourne autour de sa proie. Une proie sans défense et sans espoir.
-Pitié...
La jeune femme sentait maintenant l'odeur du chanvre qui imprégnait doucement la pièce, sa peau et ses vêtements.

La lutte était perdue d'avance. Elle ne pouvait pas s'enfuir. Elle ne pouvait pas combattre.
-Je vous en prie...
Magon était parvenu à saisir ses bras avec vigueur et fermeté pour les plaquer dans son dos.
-Du calme... Souffla-t-il au creux de son oreille.
-Pitié...
La corde s'enroulait lentement autour de ses coudes. Tour après tour elle sentait ses bras se rapprocher inexorablement l'un de l'autre. Tour après tour elle sentait les morsures sur sa peau devenir plus vives, plus intenses. Tour après tour elle sentait le peu de liberté qu'il lui restait s'évanouir définitivement.
-Voilà qui est mieux. Déclara-t-il en finissant par un simple nœud.
D'un geste brusque il poussa ensuite la jeune femme vers l'avant, de manière à cambrer son buste et à tirer ses bras vers l'arrière.
-Laissez-moi... Implora-t-elle tandis que Magon se munissait de son deuxième rouleau.
Pour toute réponse, le Maître bondageur ligota ses poignets solidement. Puis, avec autorité, il tira sur cette ultime entrave pour entraîner lentement les mains de sa jolie captive vers le haut.
-Cela fait mal. Se plaignit la rousse.
-Ne sous-estimez pas votre souplesse ma chère. Rétorqua le Bondagistanais en fixant l'extrémité de sa corde à un anneau fiché dans le plafond.
-Mais, ça tire...
-C'est normal. La position est assez contraignante pour vos bras si vous choisissez de rester à genoux.
-Si je choisis de rester à genoux ?
-Oui, l'autre alternative étant de vous redresser sur vos jambes...
-Mais je ne peux pas, la chaîne est trop courte pour que je puisse me mettre complètement debout.
-C'est là tout l'intérêt du jeu. Expliqua-t-il. Vous avez le choix entre fatiguer vos bras ou bien fatiguer vos jambes.
-C'est un véritable supplice.
-Vous comprenez vite... Mais assez parlé. Ordonna-t-il en s'emparant brusquement du bâillon.
-Pitié... Pas ça... Supplia-t-elle avant de serrer les dents.
Magon la regarda alors droit dans les yeux. Visiblement sa tentative désespérée ne l'impressionnait guère.
-Vous n'êtes pas la première à essayer. Dit-il en tirant violemment ses cheveux vers l'arrière.
-Aie ! Cria la jeune femme avant de comprendre trop tard le but de sa manœuvre.
Car la grosse boule noire était déjà coincée entre ses dents.
-Mmmh... Gémit-elle en se débattant.
Mais la poigne du Maître bondageur restait ferme, et bientôt la petite sangle fut solidement bouclée sur sa nuque. Impossible dès lors de recracher ce maudit bâillon.
-Mmmh...
-Du calme ma chère. Dit-il en reculant d'un pas pour la contempler.

Lady Mary en profita pour souffler. Même Adranon ne lui avait jamais fait subir une posture aussi précaire et inconfortable. Malheureusement son répit ne fut que de courte durée, car le Bondagistanais s'approcha de nouveau pour poser sa main dans ses cheveux.
-Il va falloir que tu acceptes ta condition. Dit-il en la tutoyant pour la première fois. Dorénavant tu fais partie des bondagettes du Roi. Il est donc de ma responsabilité de t'enseigner les bases d'un ligotage plus esthétique, plus rigoureux, plus contraignant... et plus sensuel...
-Mmmh...
-Je connais bien le corps des femmes. Continua-t-il d'une voix douce. Je connais votre souplesse, votre endurance. Je sais ce qui vous fait mal... Ou ce qui vous excite...
Magon effleura alors délicatement sa nuque du bout des doigts pendant quelques secondes, juste le temps nécessaire pour qu'une forme de chaleur, étrange et troublante, commence à s'insinuer lentement en elle.
-Et je sens à tes frémissements que tu comprends parfaitement de quoi je parle...
-Mmmh...
-Durant les prochains jours je vais jouer avec toi, Mary. Je vais t'initier à certains aspects du ligotage que bien peu connaissent, même dans ce pays. Je vais t'apprendre à endurer mille tourments, mille plaisirs...
-Mmmh...
-Mais chaque chose en son temps. Aujourd'hui tu dois apprendre ta première leçon. Sans doute la plus importante de toutes...
Laquelle ?
-Tu vas devoir apprendre à accepter ton impuissance, à accepter qu'il est impossible de te libérer seule... Et pour cela, il n'y a qu'une manière. Dit-il en se levant brusquement pour se diriger vers la porte.
-Mmmh...
-Alors amuse toi bien. Car je ne viendrai te détacher que lorsque tu auras renoncé à toute idée de contrôle... Quand tu auras définitivement lâché prise et abandonné tout espoir...
-Mmmh...
-Et une dernière chose... Termina-t-il en la fixant droit dans les yeux. Je reconnais très bien une femme qui simule... Alors ne joue pas à ça avec moi.

Sur cette ultime mise en garde, il la laissa seule dans sa cellule. Sans autre compagnie que sa volonté, son endurance et sa résistance. Sans autre choix que de rester à genoux, les bras tendus vers le haut, ou bien de se redresser péniblement sur ses jambes, le corps courbé dans une position difficile et intenable. Combien de temps allait-elle pouvoir supporter ce supplice infernal ? Combien de temps allait-elle rester ainsi, attachée et bâillonnée, avant de capituler et de s'en remettre uniquement à son geôlier pour espérer un quelconque salut ?


A suivre...

Harajuku

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Harajuku »

C'est très bien ! Bravo !
ça deviens un peu plus sombre là et ça deviens une situation de plus en plus précaire pour Lady Mary.

dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Chapitre 10

Une éternité.
Cela faisait une éternité que Magon était parti en l'abandonnant à son triste sort.
-Mmmh... Gémissait-elle désespérément.
Elle criait, elle hurlait, elle maudissait le Bondagistanais de toutes ses forces à travers son bâillon tout en se débattant avec acharnement contre ses liens.
Maudits nœuds.
Ils étaient hors de portée de ses doigts, et malgré tous ses efforts ils ne se relâchaient pas. Impossible de s'en défaire, impossible de s'en échapper.
-Mmmh...
Tour à tour elle s'agenouillait pour reposer ses jambes. Tour à tour elle s’accroupissait pour soulager ses bras. Le supplice qu'elle endurait était atroce.
Le choix.
Ce choix qu'il lui avait octroyé n'en était pas un. C'était simplement un moyen de la pousser davantage dans ses retranchements, davantage dans la souffrance.

-Mmmh...
Lady Mary était épuisée, à bout de forces. Ses genoux étaient désormais trop douloureux et trop ankylosés pour qu'elle puisse se relever afin de délester ses poignets de la tension, toujours plus vive, toujours plus intense, qui s'exerçait sur eux.
-Mmmh...
Depuis longtemps elle avait renoncé à tout espoir de recracher la boule écœurante qui obstruait sa bouche. Cette grosse boule noire, solidement maintenue entre ses dents par sa courroie de cuir, qui la faisait geindre et saliver.
Elle se sentait sale, souillée et humiliée.
Elle n'en pouvait plus. Elle capitulait. Dès le premier regard sans doute, le Maître bondageur avait su comment la soumettre. Il avait su la mettre dans une position qu'elle ne pouvait pas supporter. Il avait su la faire pénétrer dans son monde, dans son univers. Un univers de cordes et de liens dont il était le virtuose, le chef d'orchestre.

Des bruits de pas...
Il revenait.
-Mmmh...
Les yeux exorbités, lady Mary regardait son geôlier qui s'approchait lentement.
Le chasseur et sa proie prise au piège.
Silencieux, il la contemplait de ses yeux noirs en avançant calmement, pas après pas.
-Mmmh... Gémit-elle doucement.
Elle n'avait plus la force de lutter. Elle n'était plus en mesure d'exiger quoique ce soit. Plus rien n'avait d'importance désormais. Elle était à sa merci. Lui seul avait le pouvoir de la détacher. Lui seul avait le pouvoir de mettre fin à ses tourments.
-Tout doux. Murmura-t-il en posant une main sur sa tête.
La jeune femme courba l'échine. Elle n'était plus qu'un corps transit de sueur et de douleur. Elle ne sentait plus rien hormis les doigts du bondageur qui couraient sur sa peau et sur les cordes qui l'entravaient...
Une faveur.
Voilà ce qu'il lui accordait, une faveur. Celle de la délivrer, de dénouer ses liens et d'ôter son bâillon.
-Merci. Articula-t-elle péniblement en s'affalant à ses pieds.
Magon se baissa alors pour prendre sa captive dans ses bras.
-C'est fini. Dit-il en la réconfortant de son étreinte.
Lady Mary n'avait ni la force ni l'envie de résister. La douce chaleur de l'homme apaisait ses muscles encore tremblants.
-Je... Je n'en pouvais plus...
-Je sais...
La jeune femme pleurait. Le déluge d'émotions était si fort, si intense. Elle sanglotait contre l'épaule de celui qui avait été son bourreau et qui était désormais son sauveur. Elle n'était plus dans son état normal. Elle était perdue. Sa volonté l'avait abandonnée ici, dans cette cave, pour la confier aux soins du Maître bondageur.

Alors, comme dans un rêve, elle vit celui-ci ouvrir le cadenas qui attachait la chaîne à son collier. Puis, telle une somnambule, elle le suivit docilement dans un nouveau méandre de couloirs et d'escaliers, jusqu'à une petite chambre, joliment décorée de marbre et de rideaux verts, comme la couleur de ses yeux.
-Ce sont tes appartements. Expliqua Magon. Un lit, une penderie, une coiffeuse et même une petite salle d'eau... Tu ne devrais manquer de rien.
-Merci... Balbutia timidement lady Mary en guise de réponse.
-Remercie plutôt Adranon... Il a fait aménager cette pièce selon les goûts et les usages de ton pays.
Un frisson parcourut brièvement les épaules nues de la jeune femme. Son Angleterre était si loin...
-Je... Je...
-Ne dis rien. Ordonna le Maître bondageur. Il faut que tu te reposes.
Exténuée, la jeune femme s'écroula brutalement sur son lit. Elle n'était plus en état de faire autre chose que dormir. Elle en avait besoin, terriblement besoin... Les yeux mi-clos elle vit alors l'homme poser une couverture sur son corps avant de s'éclipser discrètement.

Le matin.
Lady Mary se redressa. Les rayons du soleil venaient de réchauffer brusquement son visage pour la tirer de son sommeil. Elle n'avait pas rêvé. Tout ceci était bien réel. L'enlèvement, le Bondagistan, cette petite chambre... et le collier d'or solidement verrouillé autour de son cou.
Grands dieux !
La jolie rousse se leva et se dirigea vers la fenêtre par laquelle le jour s'était introduit. C'était une petite ouverture taillée dans la pierre et pourvue de barreaux.
Prisonnière.
C'est alors qu'elle sentit tout à coup une faible odeur sucrée. Elle se retourna. Une corbeille était posée sur sa coiffeuse. Elle comprenait de l'eau, des fruits secs et des biscuits. Son petit déjeuner.

Quelques minutes plus tard, lady Mary se résolut à pousser la porte de sa chambre pour voir si celle-ci était fermée à clé. Voyant, à sa grande surprise, qu'elle ne l'était pas, elle franchit timidement le seuil pour pénétrer dans un vaste corridor de pierres blanches. Elle avança alors fébrilement, sans vraiment être certaine de savoir si ce qu'elle faisait était la meilleure ou la pire chose à entreprendre.
Soudain, comme pour renforcer sa curiosité, elle entendit un bruit au bout du couloir. Un bruit de clapotis. Le clapotis d'une piscine dans laquelle s'ébattait une jolie brune.
-Bonjour. Lui lança l'inconnue.
La jeune femme était quasiment nue en dehors d'un petit ensemble noir qui ne laissait que peu de place à l'imagination...
-Bonjour. Répondit la lady.
-Tu dois être Mary, c'est ça ? Moi c'est Sophie.
-Enchantée Sophie. Je m'appelle lady Mary Finneley pour être exacte.
-Oh chérie... Sache qu'ici il n'y a plus ni nom de famille ni titre de noblesse...
-D'accord...
-Mais viens plutôt me rejoindre. Cette eau est si douce.
-Comme ça ? Demanda la rousse en désignant sa tenue.
-Bien sûr... Mais enlève quand même ton pantalon. Répliqua la brune dans un grand éclat de rire.
-Pardonne-moi. Répondit Mary en s'exécutant. Je dois sans doute te paraître idiote, mais je ne connais pas encore les coutumes qui règnent en ces lieux.
-Tu les apprendras bien assez tôt. Mais viens donc te relaxer, tes muscles en ont cruellement besoin.
-Cela se voit tant que ça ?
-Ma chérie... Je sais ce que Magon t'a fait endurer. Crois moi, je l'ai vécu.
La jeune Anglaise était au bord des larmes, mais heureusement Sophie l'enlaça rapidement pour la réconforter.
-C'était si... si...
-Laisse toi aller... C'est terminé, tu es avec moi maintenant...
-Mais je... Il recommencera...
-Bien sûr... Mais pas de cette façon.
-C... Comment ?
-La première fois il teste nos limites. Il cherche à savoir ce que nous pouvons supporter... C'est sa manière à lui d'apprendre à nous connaître.
-C'était si...
-C'est derrière toi ma chérie. Le plus dur est derrière toi...

Sophie relâcha lentement son étreinte pour aller nager quelques instants, le temps que Mary se reprenne.
-Qu'est ce qui m'attend ? Demanda-t-elle alors.
-Je crois que tu en as déjà une petite idée... Ou bien tu es sacrément naïve...
-Je vais être attachée, c'est ça ?
-Oui, et cela chaque jour que tu passeras ici...
-Mais, c'est horrible !
-Crois moi, chérie, il y a des choses bien pires en ce monde...
-Que veux-tu dire ?
-Je veux dire que tu es une fille bien née et bien éduquée... Sache qu'il n'en est malheureusement pas de même pour tout le monde...
-Je vois... Pourtant toi aussi tu as du être enlevée, tout comme moi...
-Oui, il y a maintenant trois ans, lors de l'exposition universelle de Paris.
-Trois ans ?!
-Le temps passe vite Mary, et parfois il permet à certaines cicatrices de se refermer...
La rousse ne posa pas de question. Visiblement cette inconnue cachait de bien sombres secrets, et elle n'était pas prête à lui en dire davantage.
-Mais parlons plutôt de toi... Poursuivit Sophie. A ton accent tu dois être Anglaise... Alors d'où viens-tu ?
-De Londres. Mais c'est sur la côte, à Brighton, que j'ai été enlevée par Adranon, lors de son spectacle pour être précise... Spectacle au cours duquel il m'a fait disparaître au nez et à la barbe de tout le monde, y compris de mon soupirant.
-Je vois... Il a toujours eu le sens de la mise en scène... Mais tu as un amoureux ?
-Oui, c'est lui qui m'avait invitée à la représentation. J'imagine qu'il doit terriblement s'en vouloir. Dieu seul sait où il peut être en ce moment...
-Certainement en train de te chercher... Sinon c'est qu'il n'en valait pas la peine.
-Espérons...

Lady Mary s'enfonça un peu plus dans l'eau pour mieux détendre ses muscles. L'atmosphère moite et humide de la pièce était effectivement parfaite pour se relaxer.
-Hier j'ai vu deux autres filles en arrivant. Expliqua-t-elle. Une métisse et une blonde solidement attachées aux pieds du Roi...
-Ah... Tu dois parler de Jasmine et Inge. Répondit Sophie. La première est Égyptienne et elle est là depuis deux ans. C'était une danseuse du ventre à Alexandrie, tu verras, elle est très douée. Quant à Inge, c'est une Prussienne qu'Adranon à ramenée d'Allemagne l'année dernière.
-Une fille par an ?
-Oui... Il en offre une au Roi après chaque tournée qu'il fait à l'étranger depuis l'exposition de Paris...
-Donc tu étais la première ?
-Oui. Il n'a pas pu résister à mon charme. Il faut dire que je savais y faire à l'époque... Et puis, ce bel étranger au teint halé, ses manières, son délicieux accent... Malheureusement je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait...
-Son petit penchant pour le ligotage...
-C'est ça... Je me suis retrouvée ficelée et bâillonnée dans la cale d'un bateau, direction le Bondagistan. Mais contrairement à toi je ne laissais rien derrière moi... Enfin rien que je ne devais regretter. Termina-t-elle, le regard épris de tristesse.
-Et quel est ton rôle ici ? Demanda lady Mary pour changer de sujet. Car rassure-moi, tu ne passes pas toute la journée attachée ?
-Oh non, seulement quelques heures tout au plus... Le reste du temps je fais du sport, pour entretenir ma souplesse... Et crois-moi, je te conseille d'en faire autant.
-Bien...
-Sinon je viens ici pour me délasser, ou bien je lis quelques livres, dans ma langue et en bondagistanais.
-Vaste programme...
-Détrompe-toi, l'histoire de ce pays est fascinante... La route de la soie... Alexandre le Grand...
-Eh bien, tu me montreras ça. Car j'imagine que la lecture est encore le meilleur moyen d'échapper à tout ceci.


A suivre...

Bouya2

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Bouya2 »

Joli passage Dark ! Les nouveaux personnages ne sont pas encore très bien développés, mais ils sont déjà très attachants (quoi ? Jeu de mot éculé ? :sifflote: ) Donc j'ai bien aimé, rien à redire.

jeana1fr
Amateur(trice) de JdL
Messages : 103
Inscription : 07 nov. 2013, 13:31
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Ce que j'adore : le bondage
le fetish
Ce que je déteste : scato

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par jeana1fr »

beau travail
au plaisir de te lire

Avatar de l’utilisateur
Grognar
Amateur(trice) de JdL
Messages : 191
Inscription : 12 août 2013, 06:26
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Ce que j'adore : Le bondage , le bondage et bien sur le bondage :)

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Grognar »

Un récit qui se lit sans souci et qui plus est très captivant , vivement la suite Dark on ne peux se passer des histoires de la pauvre Mary.
Quel bondage va t'elle subir ? William va t'il arrivé à elle sans encombre ? Vite vite LA SUITE :evil: :evil: :evil:

Ishtar

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Ishtar »

Toujours autant génial de te lire!!!
Ça devient de plus en plus intéressant!!!!

:bravo:

dark gentleman

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par dark gentleman »

Voici (enfin^^) la suite :-)

Chapitre 11

Lord Hartworth et son valet arpentaient les rues de Bondagia avec exaspération.
-Ce palais est mieux gardé que Buckingham Palace.
-Oui, une véritable forteresse... Même les égouts sont barricadés.
-Qu'allons-nous faire ?
-Nous allons d'abord attendre le retour de Saska et ensuite nous aviserons.
Les deux hommes s'assirent alors près de la petite fontaine devant laquelle la Bondagistanaise leur avait donné rendez-vous.
-Pourtant elle est là, nous le savons dorénavant. Lady Mary est enfermée à l'intérieur. Elle est là, toute proche... Je la sens.
-Ne perdez pas espoir milord. Au moins nous savons qu'elle est en vie.
-Oui, vous avez raison mon brave Simon...
-Et puis voyez, Saska revient vers nous. Nulle doute qu'elle a de nouveaux renseignements.
-Je l'espère...

Le jeune gentleman et Simon se levèrent alors pour faire face à la jolie brune qui s'avançait vers eux, visiblement exténuée.
-Salut les garçons ! S'exclama-t-elle.
-Vous avez trouvé quelque chose ? Demanda brusquement lord William.
-Oui, et cela devrait vous intéresser...
-Enfin ! Alors, comment allons-nous pénétrer dans l'enceinte de ce château ?
-Par la grande porte.
-Comment ça ?
-Oh, ce n'est pas ce que vous croyez, mon cher. Il s'agit tout bonnement de la fête annuelle du bondage.
-Du quoi ?!
-Du bondage. Expliqua-t-elle. Notre sport national.
-Ah, ça...
-Ne faites pas cette tête.
-Quelle tête ?
-Ce visage tout crispé. Railla la jeune femme. On dirait...
-Une vieille nonne devant un étalon. Compléta Simon.
-C'est tout à fait ça.
-Mais je... Tenta vainement le jeune lord.
-Reprenez-vous milord. N'oubliez pas que c'est le sort de lady Finneley qui est en jeu.
-Vous avez tout à fait raison, mon brave Simon... Bien, alors en quoi consiste cette fête du bondage ?
-C'est un concours de ligotage. Chaque bondageur vient en compagnie de sa bondagette et ils doivent accomplir diverses épreuves.
-Une sorte de tournoi si je comprends bien...
-Exact. Et bien sûr, après chaque épreuve les perdants sont éliminés...
-D'accord, mais je ne vois toujours pas en quoi tout ceci nous rapprochera de lady Mary. Déclara lord Hartworth.
-Le vainqueur du concours se voit remettre la somme de dix-mille pièces d'or...
-Dix-mille ?!
-Oui... Largement de quoi négocier la libération de votre amie auprès du Roi.
-Effectivement...
-Malheureusement ce tournoi ne sera pas une partie de plaisir. Les meilleurs bondageurs du pays seront présents. Vous êtes doué mon cher William mais je doute que vous puissiez rivaliser avec eux, de plus...
Les deux hommes regardaient la Bondagistanaise avec beaucoup d'attention.
-Quoi ? Demanda le lord.
-Vous n'avez pas de bondagette... Et sans bondagette, impossible de participer au concours.
-Mais je... Et vous ?
-Je suis la bondagette de Simon, n'oubliez pas...
-Mais comment vais-je faire ?
Le jeune homme était dépité.
-Eh bien Saska et moi pouvons toujours nous inscrire au tournoi... Commença Simon.
-Bonne idée ! Répondit la Bondagistanaise.
-Mais, je ne peux pas vous demander ça. Protesta lord William.
-Croyez-nous, cela ne nous dérange pas. Répondirent en chœur les deux compagnons.
-D'accord...
-Et puis, qui sait si d'ici là vous ne trouverez pas une bondagette pour participer. Annonça soudainement Saska, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres.
Simon se retourna alors pour regarder dans la même direction que la jolie brune.
-Oui, qui sait... Renchérit-il à son tour.
-Qu'est ce que ?! Demanda alors le jeune gentleman en se retournant brusquement.
Mais il ne put en dire davantage car une véritable furie venait de lui sauter dessus.

-Alors ? On croyait s'être débarrassé de moi...
La belle Kera faisait face au jeune homme, plus sexy que jamais dans un ensemble en cuir extrêmement moulant.
-Mais je...
-Vilain garçon. Dit-elle en le plaquant au sol. Je suis restée attachée pendant quatre heures ! Quatre longues heures ! Quatre heures interminables ! Et tu sais quoi ?
-Quoi ?
-J'ai adoré ça ! Continua-t-elle en l'embrassant de force.
-Mais... Protesta le jeune homme en attrapant les poignets de son assaillante sous les regards amusés de Saska et Simon.
-Quelle vigueur ! S'exclama la folle furieuse. Si seulement ces mains pouvaient me donner une bonne fessée...
-Comment ?!
-Moi aussi j'ai été très vilaine... Je me suis enfuie de chez mes parents pour te retrouver... Et je n'ai que 24 ans...
-Mais...
La jeune femme était maintenant assise à califourchon sur lord William.
-Une bonne fessée ! Allons, tu sais bien que je la mérite !
-Mais non ! Dit-il en la retournant pour la plaquer à son tour contre le sol.
-Oh mais si !
-Hors de question ! S'exclama le jeune homme en immobilisant enfin la belle créature.
-Oh j'aime ce regard... Cette puissance... Cela me rend littéralement folle de désir... Quel dommage que je ne puisse plus bouger...
-Dommage en effet. Répliqua le lord en faisant signe à Saska de lui tendre une corde.
-Oh... C'est pour moi ? Demanda Kera d'une voix sensuelle.
-On dirait bien. Répondit l'autre fille.
-C'est pas juste... Ou peut-être que si... Protesta la folle en faisant un clin d’œil à Saska.

Quelques instants plus tard, la furie était solidement ligotée et bâillonnée aux pieds des trois compagnons.
-Eh bien... Pas fâché d'en avoir terminé. Souffla lord William en s'asseyant au bord de la petite fontaine.
-C'est tout de même curieux que personne ne nous ait interrompu. S'interrogea Simon.
-Si les Bondagistanais devaient s'arrêter pour regarder à chaque fois qu'une femme se fait ligoter, il n'y aurait plus personne pour travailler... Expliqua Saska.
-Assez perdu de temps ! Déclara le jeune lord en se levant. Il faut au plus vite que je trouve une bondagette pour le tournoi.
-Il n'y a pas à chercher bien loin. Pouffèrent Saska et Simon en désignant Kera.
-Elle ?
-Mais oui elle ! Elle sera parfaite !
-Je ne lui ai même pas demandé...
-Pas la peine ! Voyez le sourire qui illumine sont visage. Elle n'attend que cela !


A suivre...

Bouya2

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Bouya2 »

-Ce palais est mieux gardé que Buckingham Palace.
-Oui, une véritable forteresse... Même les égouts sont barricadés.
Comment ça ? Les rois vivent dans des forteresses ? Mais quelle surprise ! :mrgreen:

Sinon, bon passage. J'ai adoré le retour fracassant de Kera. J'adore cette personnage :lol:

Avatar de l’utilisateur
Grognar
Amateur(trice) de JdL
Messages : 191
Inscription : 12 août 2013, 06:26
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Ce que j'adore : Le bondage , le bondage et bien sur le bondage :)

Re: Les Aventuriers Du Bondagistan

Message par Grognar »

Beau passage et comme bouya , j'adore le retour de Kera , débarquant au galop telle la furie métisse qu'elle est. Heureuse et désireuse d'être ligotée sévèrement

Répondre