Jeux de Liens

Ma première fois remonte à mon adolescence quand je jouais au super-héros avec mon cousin. Il aimait pas être attaché, du coup c'est lui qui m'attachais et je réclamais même un baillon. Depuis je fais du self bondage car je n'ai plus personne pour m'attacher.

J'ai ressenti mes premiers frissons à l’enfance, ou au début de l’adolescence, je ne sais plus l'âge exact. Apparemment, je vois que c'est récurrent d'adorer voir les personnages de dessins animés capturés par un méchant. J’espérais toujours tout bas qu’un(e) des héros/héroïnes terminerait attaché(e) (et c’était encore mieux s’il y avait un bâillon) au cours de l’histoire. C’est d’ailleurs à ce moment-là que je pense avoir compris que j’étais une personne Switch, même si je ne connaissais pas encore ce terme à cet âge. Chaque fois que je voyais une personne prisonnière, j’avais comme envie de prendre sa place, pour une raison qui m’était évidemment inconnue. Il y avait même des personnages pour lesquels j’attendais leur capture avec impatience. Si l’héroïne (ou un autre personnage) ne se faisait pas enlever, j’étais déçu, je voulais “entrer” dans l’épisode pour la capturer moi-même (vous êtes sûrs que ces pensées soient saines ? )

Au même âge, j'ai découvert que j'avais des tenues fétiches, elles me procuraient les mêmes frissons que face aux dessins animés. Je rêvais d'être attaché en les portant, ou d'attacher une personne qui les porterait Un peu plus tard, je me suis emparé de quelques ficelles, j'ai enfilé ces tenues, je me suis ligoté, et j'ai kiffé ça J'ai répété l'expérience plusieurs fois, avant de m'arrêter pendant plusieurs années. Je me trouvais bizarre, je n'aurais jamais osé avouer ces penchants à qui que ce soit vu que personne ne parle ouvertement du bondage. Mais les fantasmes sont restés. J'imaginais plein de scénarios farfelus, lors desquels je me faisais enlever par plusieurs jolies filles, ou lors desquels j'enlevais moi-même mes "crush" de l'époque.

Et vers 25 ans, j'ai repris le self. Je me suis enfoncé un bâillon en bouche et j'ai ressorti tout ce qui pouvait servir à me ligoter. J'ai continué régulièrement à pratiquer depuis lors. J'ai assumé pour de bon ces fantasmes. J'ai eu quelques séances (à ma plus grande déception, c'était très rare, aucune de mes ex n'a jamais été attirée par le bondage) avec une partenaire, y compris une session avec une vraie domina (c'est avec elle que je me suis rendu compte que je n'aimais pas vraiment le SM, mais j'ai adoré la séquestration). J'ai acheté plusieurs cordes, des menottes et un bâillon dans un sex shop et ces pratiques ne me quitteront plus, je pense. Pour couronner le tout, les fantasmes de l'enfance devant la fiction sont toujours bien restés intacts

Sachez en tout cas qu'en écrivant ces lignes, il m'est encore arrivé de me demander si j'étais bien quelqu'un de normal

Me concernant, ça remonte à mes 6 ou 7 ans.Nous étions en vacances avec un ami,et un jour ces amis ont eu des kits de policiers avec forcément des menottes en plastique.On a joué, ils étaient les policiers et moi le méchant. Ils m ont d abord menotte,assis par terre,les bras écartés sous une table et reliés aux barreaux de la table.Puis ils m.ont sorti de la,mis les menottes dans le dos pour m amener dans la salle de bain et me menotter les bras écartés à des meubles me laissant seul dans le noir.Ayant des poignets fin,j ai pu me libérer. Mais la première sensation de plaisir fut 2 ou 3 ans plus tard ou le frère d un ami nous avait attaché, pour rire bien sûr,bien fermement les mains dans le dos avec une ceinture.J avais tellement apprécié que le lendemain je suis retourné chez cet ami pour rejouer à ce jeu mais je n ai pas osé lui demander de m attacher

C'est comme moi, j'ai jamais osé demandé à quelqu'un de mm'attacher (à part mon cousin quand j'étais enfant, commme dit plus haut).

Hello
Excellent sujet ! C’est bien intéressant de comparer nos réponses.
De mon côté aussi, je reconnais que mon penchant pour le ligotage et les cordes remonte à l’enfance. Je me souviens de rêveries où je m’imaginais attaché et immobilisé, qui m’induisaient des sensations agréables, pas consciemment reliées à la sexualité à cet âge; association qui s’est toutefois révélée à l’adolescence, quand je n’ai pu que me rendre compte de l’excitation génitale qui se manifestait. Au collège, je faisais des dessins de captifs enchaînés ou enserrés dans des lanières. Pendant longtemps j’ai essentiellement regardé des illustrés puis des images sur internet, mêlant le bondage et divers autres ingrédients fétichistes… En couple avec une Dame que rien de tout cela n’intéressait, j’ai tout su plus pratiqué quelques essais de self-bondage. Nous nous sommes ensuite séparés et à ce moment, c’était la grande époque de Second Life, jeu en ligne où j’ai fait des rencontres et des séances virtuelles de BDSM très… stimulantes ! Par la suite, je suis tombé amoureux de ma compagne actuelle, à qui j’ai rapidement dévoilé mes intérêts, qu’elle a accueillis et accepté de partager, tout en ne pouvant pas nier qu’elle avait probablement déjà des penchants fétichistes elle aussi. Nous nous livrons régulièrement à des encordages, et nous avons même pris ensemble un cours de shibari.
Voilà donc la trajectoire d’un aficionado du ligotage. Au fond, j’imagine que la source de tout ca pourrait être trouvée dans l’émotion ressentie comme bébé lorsque nous étions serrés dans les bras de nos parents ou emmaillotés dans notre couffin.
Salutations bien encordées à toutes et tous !

Ça remonte à quand...? Bonne question. D'ailleurs est-ce qu'il y a réellement eu "un début" à proprement parler? Je me souviens des jeux d'enfants avec mes cousins et cousines, j'essayais souvent de les "orienter" vers des jeux dans lesquels on pouvait tenir le rôle d'un policier, d'un preneur d'otage, etc... Pour attacher, on prenait ce qu'on avait sous la main : ceintures, bretelles, sangles diverses, morceaux de cordes. Faute d'avoir réussi à me faire acheter des menottes "jouets" en plastique, j'en avais fabriqué avec des pièces d'un jeu de construction (Meccano). Elles étaient peu pratiques, faute de réussir à fabriquer des serrures il fallait utiliser une vis et un écrou pour les verrouiller, et elles étaient surtout très inconfortables, au point que mes cousines rechignaient à les porter. J'en avais bricolé d'autres avec de gros colliers de fixation pour tuyaux, imposantes mais non réglables: les plus petites mains pouvaient tricher en les retirant sans les ouvrir. J'aimais autant attacher qu'être attaché, si possible efficacement : je m'efforçais d'apprendre à mes cousines à me ligoter solidement, bien souvent elles étaient peu méthodiques et je me libérais bien trop facilement à mon goût (quand les liens ne se détachaient pas carrément tout seuls). A l'inverse, j'éprouvais une pointe de fierté quand elles avouaient ne pas réussir à se libérer sans mon aide... Je me souviens également avoir ligoté des figurines style Big Jim et autres. Quand est-ce que tout ça a commencé? Bien avant mes 10 ans c'est certain, difficile de donner un âge plus précisément.

Comme pour sans doute beaucoup d'autres personnes, ces jeux ont pris une tournure bien différente à l’adolescence, quand on commence à y associer des notions plus ou moins érotiques. Et aussi parce qu'on bénéficie de possibilités nouvelles, par exemple le fait d'avoir pu m'acheter une véritable paire de menottes quand j'étais au lycée, mais c'est une autre histoire...

J’ai déjà effleuré cette questions dans diverses discussions sur ce forum.
Je rassemble ici l’essentiel de ce que j’y ai dit :
Sans que je puisse fixer une date précise, mon goût pour le bondage remonte à l’enfance.
Lorsque j’étais gamin, je lisais beaucoup de bandes dessinées (bandes dessinées classiques pour enfants, bien sûr. Je n’ai découvert John Willie et Eric Stanton que bien plus tard, à l’âge adulte). Dans ces BD, il y avait évidemment des bons et des méchants et il y avait toujours à un moment ou l’autre des bons qui se retrouvaient prisonniers, entravés, ficelés, ligotés et bâillonnés par de vilains méchants. Dans les petits romans pour enfants de la Bibliothèque rose, comme le Club des 5 et Fantômette, qui étaient agrémentés de quelques illustrations, il y avait aussi fort souvent des scènes de ligotages.
Je ressentais une inexplicable attirance pour toutes ces scènes de ligotage, qui m’ont indiscutablement marqué car j’ai une excellente mémoire visuelle et je me souviens encore avec précision de ces diverses images des décennies plus tard. J’étais tout spécialement fasciné lorsque les victimes étaient des femmes ou des jeunes filles et qu’elle étaient faites prisonnières par de mystérieux méchants masqués.

Bien sûr dans les BD et la littérature enfantine, tout doit être convenable : pas de nudité ni de sexe et quand une issue fatale est suggérée, cela n’arrive jamais car les bons sont évidemment délivrés à temps par le héros. La plupart des lecteurs s’identifient au héros qui délivre la ou les prisonnières mais pas moi. Celui que moi j’aurais voulu être, c’était le vilain méchant masqué qui ligotait et bâillonnait ses victimes. Assez paradoxalement, quand le méchant était une méchante, j’éprouvais le sentiment que cela m’aurait bien plu d’être son prisonnier.

A la puberté, j’ai compris que l’émoi que provoquaient en moi ces scènes de bondage était de nature sexuelle mais je ne comprenais toujours pas la raison de ce penchant. Pendant des années, j’ai cru que mes fantasmes étaient bizarres et que j’avais une sexualité anormale, déviante. Je me suis donc bien gardé d’en parler à qui que ce soit. Puis j’ai un jour découvert des revues américaines de bondage avec de splendides photos. Je me suis alors rendu compte que mes fantasmes n’avaient rien d’extraordinaire et que beaucoup de gens avaient les mêmes. Cependant, j'avais toujours un sentiment de culpabilité; je pensais toujours que c'était un fantasme malsain. Avec la première fille que j’ai connue (intimement, je veux dire), il a fallu des mois avant que je n’ose lui parler de ces fantasmes. J'étais très amoureux d'elle et j'avais peur qu'elle ne me quitte si je lui révélais cela mais elle était très gentille et je me sentais vraiment en confiance avec elle. Je lui en ai donc parlé; elle a été surprise mais pas choquée et finalement, tout s'est passé très bien : nous avons eu par la suite de nombreuses expériences de bondage ensemble.

Par après, j’ai compris la raison d’être de mes étranges fantasmes mais ceci est une autre histoire.

Merci de cette « anamnèse » (je crois qu’on dit comme ça) !

Sam Lemasque a écrit : 04 avr. 2025, 09:24 Par après, j’ai compris la raison d’être de mes étranges fantasmes mais ceci est une autre histoire.

La question « à la suite de quoi ? » n’est pas sans rapport avec la question « depuis quand ? » … Accepterais-tu de nous en dire plus sur cette « raison d’être » des fantasmes de ligotage pour toi ?

Oui, on aimerais bien savoir .