piègée ?

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caroline
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Re: piègée ?

Message par caroline »

les vacances ensoleillées c'est fini...
merci de tous vos messages
alors...voilà le nouveau chapitre!


Chapitre..13 (?)..Cette fois c'est à la 3ème personne


Caroline se blottit encore plus entre les bras de Paul, la joue collée contre son cœur.

- Tu as filmé ?
- Oui un max ! D’ailleurs ma batterie n’en peut plus. Avec tout ce qu’elle a vu, ça ne m’étonne pas qu’elle soit fatiguée dit il en souriant.
Quelle imagination tu as Caro! Où as tu trouvé toutes ces idées ? Tu es douée ou tu t’entraines ?
- Non, mais c’est tout l’attirail qui m’a inspirée, ces cordes qui tombent du plafond, cette boule rouge, ces bandeaux….Mais tu sais, moi aussi, je suis à plat comme ta batterie! Et...euh...je n’ai pas trop envie de les battre, de me servir de la cravache et tout et tout….
- Alors, je te repose ma question : concrètement qu’attends tu de moi ?

Caroline desserre son étreinte, lève les yeux, bat des cils et prend sa voix la plus suave.

- Tu ne pourrais pas euh…le faire à ma place ? Moi je pourrai venir les caresser après ? Oh sois gentil ! Tu n’as pas envie ?
- Hum hum…et je gagne quoi moi ?
- Oh merci…merci. ! Tu es un amour ! Mais faisons vite, elles vont se douter de quelque chose. Donc tu fais comme si tu étais moi, d’accord ? Moi je parlerai et je ferai les scènes douces…

Paul n’a pas le sentiment d’avoir acquiescé. Il sourit intérieurement, conscient d’avoir été manipulé et emporté par un charmant tourbillon nommé Caroline.
Elle est trop cette fille!

- Pour parler, çà je te fais confiance ! Donc je suis le méchant qu’elles prennent pour la méchante ?
- Oui tu as tout compris, mais comme je ne suis pas une vraie méchante, je ne tape pas trop fort ! Et toi, tu es moi ! Alors tu vois ce que je veux dire ? Et surtout pas de bruit ! Et pas de chaussures !

Caroline est de plus en plus fébrile. Elle parle de manière saccadée, saute du coq à l’âne, remue la tête et le corps dans tous les sens comme si un secret était caché dans la cellule ou que bouger éclairait sa pensée. Elle tire la chasse d’eau, prend le tuyau vert pour se rincer les mains

- Tu comprends, je leur avais dit que j’avais un besoin, alors il faut tout faire semblant, normal…
- Ok Ok ! Mais calme toi !

Paul s’avance vers elle, plaque ses mains sur ses joues, l’obligeant à fixer ses yeux.

- Caro, tu es mignonne comme tout mais si tu continues à t’agiter et à stresser comme ça, j’abandonne tout, compris ?

Attendri par son regard luisant, il se penche vers elle et vole sur ses lèvres entrouvertes un court baiser gourmand.
Caroline, électrisée, se dresse sur la pointe des pieds, noue ses mains derrière la nuque de son ami d’enfance, se frotte contre son corps, offre ses lèvres et sa langue, prête à tout abandonner dans un élan d’amour fou et de désir brûlant.

- Caro ! Oh ! Oh ! dit il en la repoussant gentiment. Je n’aurais pas dû t’embrasser dans l’état où tu es, excuse moi ! Mais rappelle toi, on a des invitées ce soir et on doit s’en occuper ! A moins que tu ne veuilles tout stopper ? Décide toi vite !
- Oui tu as raison comme d’habitude, dit elle en lui caressant la joue, mais tu ne perds rien pour attendre !
- Toi non plus ! N’oublie pas que tu m’as promis une petite séance particulière ! Et au fait, pour ton information, ça fait longtemps que j’ai enlevé mes chaussures, la taquine t’il.
- Idiot ! Allez tu es prêt ? On y va ! Mais laisse moi faire pipi d’abord, car j’ai envie figure toi ! Tourne toi !

Caroline lui donne en souriant une tape sur les fesses et il se prend la tête à deux mains.
Elle est grave !

Quelques instants plus tard, ils mettent au point leur plan, conviennent de quelques signes simples pour se comprendre et se synchroniser et sortent de la cellule, lui derrière elle, presque collé, sa main gauche sur son épaule droite . Arrivés en bas des marches, ils admirent un instant les deux captives.
Paul est très troublé par la proximité de ces jeunes femmes à demi dénudées, ligotées, aveuglées, à la merci des caprices de leur nouvelle amie fantasque imprévisible et de son complice invisible.
Caroline fait une grimace moqueuse et lui souffle à l’oreille en protégeant ses mots avec sa main ouverte collée contre sa bouche.
- Tu n’as aucune chance avec elles ! Elles ne sont pas pour toi !
Puis elle commence à monter l’escalier en faisant un peu de bruit pour couvrir les pas de Paul.

- Alors les filles, je ne vous ai pas trop fait attendre ? crie-t-elle joyeusement .
- Mais non ma chérie ! On comprend que tu peux avoir des gros besoins …le stress sans doute, ricane Julie.

Caroline ramasse la cravache, la tapote sur sa paume ouverte et la fait claquer sur le plancher à plusieurs reprises, en observant leurs réactions.

Anne Sophie rentre sa tête dans les épaules, les mâchoires crispées, les traits tendus.
Julie serre les poings à chaque impact sonore, se contracte et laisse même échapper un petit cri de gorge.

Elles ont peur, se dit Caroline, s’imaginant à leur place, les yeux bandés, attachée comme la brune ou la blonde, entendant les premiers cinglements.

Qu’aurait elle alors fait à ce moment précis ? Supplié ? Menacé ? Pleuré ? Crié ? Espéré ?
Qu’aurait elle ressenti ? La peur ? La honte ? L’excitation ?
Ou ces frissons piquants qui troublaient son cœur quand des ficelles maladroites liaient ses poignets fins et grattaient sa peau tendre avant que ses cousines chatouillent son corps de gamine ?


Heureusement qu’elles ne me voient pas ! se dit elle.
C’est la troisième fois aujourd’hui que les émotions d’un passé refoulé se hissent dans sa conscience, rougissent son visage, envahissent son corps et dévissent ses pensées.
Elle est dans leur corps, elle est dans leurs cordes, elle a dix ans, elle a vingt ans, elle est hors du temps.

Paul se rend compte de cette nouvelle plongée et lui pince doucement le cou pour la ramener à la surface du monde réel .
Après un haussement d’épaules et un petit sourire désolé genre « je sais, je suis comme ça », Caroline lui fait signe de le suivre, passe derrière Anne Sophie et récupère la corde fixée sur le sol.

- Parée à hisser les bras ?
- Aleussoi !
- Pardon ? Articule mieux...Pas le choix? C’est ça ? Mais si tu l’as eu le choix ! Et Julie aussi. Et vous l’avez encore ! Si vous voulez stopper, dites le moi, je comprendrai et je vous libèrerai. Anne So ? Julie ?

Anne Sophie reste immobile. Julie secoue la tête énergiquement.
Elles sont consentantes ! Oh quel soulagement !
Même si une décision contraire aurait, provisoirement au moins, réglé ses conflits intérieurs, Caroline réalise combien elle aurait été frustrée de l’entendre

- Ceci dit, je ne veux pas non plus abuser de la situation, c’est pourquoi je vous propose un code entre nous. Si vous l’utilisez, parce que vous avez mal ou pour toute autre raison, j’arrête immédiatement. Pour vous..euh..toi Julie c’est dire deux fois: Police ! Et pour toi Anne So, deux cris aigus sortant de la gorge en même temps que tu secoues la tête, Ok ?

Elles hochent la tête

- Bon, c’est parfait. On fait des essais.

Caroline ne peut m’empêcher d’éclater de rire entre les « Police ! » de Julie et les caquètements d’Anne So.

- Stop ! Stop ! On n’est pas au spectacle ! dit elle en riant encore.
Puis d’un ton plus posé :
- Vous savez que je tiens une cravache à la main ? Vous vous doutez que je vais m’en servir ?

Elles restent silencieuses,

- Par qui vais je commencer ? Oh ! J’ai une idée ! Je passe de l’une autre tous les cinq coups, ça vous va ? Ou alors non, je fais comme ça me vient, comme ça vous aurez le plaisir de la surprise. Ok ? Bon maintenant soyez prêtes, ça peut arriver très vite.

Caroline montre cinq doigts à Paul, désigne les fesses d’Anne Sophie et lui demande avec des signes d’ aller doucement au début et de taper un peu plus fort au dernier coup. Il lui sourit avec une lueur perverse qu’elle ne lui connaissait pas et lève le bras. Elle serre les dents en grimaçant, comme si c’était elle qui allait être battue.
Tout est immobile et silencieux pendant quelques secondes qui semblent interminables. La cravache caresse l’intérieur des cuisses d’Anne So, remonte lentement vers ses fesses, trace des traits invisibles sur sa peau nue entre la culotte et les bas. Elle tremble. Ses jambes flageolent sur ses talons aiguilles instables. De la salive coule sur la commissure de ses lèvres.

Le bruit soudain du cuir sur la peau arrache un petit cri à Caroline à l’unisson de celui d ‘Anne So…Les 3 coups suivants sont de plus en plus appuyés.
Pas de craquètement ! Anne Sophie a choisi son sort.
La brûlure sur ses fesses offertes prolonge la chaleur qui envahit le bas de son ventre et gagne tout son corps.
Caroline s’est collée derrière Paul, les mains autour de sa taille, le cœur palpitant, se cachant comme une enfant qui a peur de regarder le film, mais ne veut rien manquer. Elle attend le dernier coup qui doit être encore plus violent, mais Paul se déplace vers Julie.
Il relève sa tunique avec l’extrémité de la cravache, découvrant son joli petit cul nu, puis il passe devant elle, la cravache maintenant l’ourlet de sa tunique au niveau de sa taille et exposant son sexe lisse.
Caroline lui fait baisser la cravache dans un réflexe de pudeur pour protéger l’intimité de Julie, qui pourtant n’a émis aucune protestation. Au contraire, elle s’est cambrée autant qu’elle pouvait, la tête en arrière, les seins pointés, le bassin en avant. Quand la cravache titille et tapote ses tétons érigés, sa respiration se fait haletante, avec des petits sifflements teintés de miaulements.

Un aller et retour sec sur chaque sein ! Et 2 et 3 et 4 !
A chaque impact, Julie se tortille, se tend arquée au maximum, sur la pointe des pieds, les doigts accrochés autour de la corde qui la tire vers le haut, la bouche grande ouverte, gémissant de plus en plus fort mais sans prononcer le mot de passe qui aurait arrêtait son supplice.

Paul se place entre les prisonnières. Caroline le lâche et s’agenouille sur le sol, les fesses sur les talons, avec une vue directe et montante sur deux paires de jambes liées qui vacillent et oscillent sous les agressions de la cravache. Car Paul a recommencé de plus belle passant de l’une à l’autre sans retenir les coups qui zèbrent leurs fesses et leurs cuisses.

Les gémissements d’Anne So traversent le bâillon.Les cris de Julie s’amplifient.

- Non arrête ! Pitié Caro ! Tu tapes trop fort ! OhhhhNooonn! Au secours ! Détache moi !

Caroline met ses mains sur ses joues chaudes, sa culpabilité à fleur de cœur soudain submergée par les ondes excitantes des gémissements, des cris et des suppliques en écho aux claquements du cuir sur leur peau.
Elle ne compte plus les coups. Paul est comme extasié. Il concentre maintenant ses frappes sur les seins d’Anne Sophie, en tapant plus vite mais moins fort.

- Onnnnn pa a itié ...

Caroline, émue par ses plaintes même si le code n’a pas été utilisé, retient le bras de Paul, met un doigt sur sa bouche, et se relève en lui faisant signe de poser la cravache et de s’éloigner. Il quitte l’estrade dans le plus grand silence, les yeux dans le vague. Caroline lui indique avec un joli sourire et un baiser soufflé qu’elle va le rejoindre dans la cellule.

- Compris, fait Paul avec ses lèvres et le pouce levé.

Puis elle tourne autour d’Anne So, caresse avec tendresse les marques rouges qui strient sa peau blanche.

- Tu n’as pas trop mal ? Et vous..toi Julie ?

Anne Sophie sourit, Julie secoue la tête.

- Tu n’y es pas allée de main morte pour une débutante… C’est déjà fini ? dit Julie avec une pointe de provocation.

Caroline lui caresse les joues, et effleure du bout des doigts ses seins rougis.

- Oui, enfin pour le moment, mais je vais vous laisser quelques minutes. J’ai des choses à faire dans la cellule.
- Encore ! Eh bien ma chérie !plaisante Julie.
- Je ne serai pas longue, promis !

Avant de descendre, elle défait la corde qui lève les poignets d’Anne So et lui frotte le dos.

- Détends toi !

Elle ramasse le sac et court rejoindre Paul. Après avoir refermé la porte, elle se suspend à son cou, les jambes autour de sa taille, la bouche pleine de bisous pour ses lèvres, ses yeux, ses joues.

- Tu es formidable ! Je t’adore ! murmure t’elle en lui mordillant délicatement le lobe de l’oreille.

Paul secoue la tête et place ses mains comme un siège sous les fesses de Caroline.

- Attention ! Chut ! Elle vont nous entendre. Que veux tu encore ?


Oui que veut elle?
Vous savez quoi faire si vous voulez le savoir..ou pas ;)

Tchocobo

Re: piègée ?

Message par Tchocobo »

Encore :bravo:

beaugosse
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Re: piègée ?

Message par beaugosse »

:langue: Allez vas-y Caro, continue!

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caroline
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Re: piègée ?

Message par caroline »

oki oki..je continue...
cette fois c'est moi qui raconte mes aventures!


Chapitre 14...

Je suis dans ses bras, les jambes autour de sa taille, comme une petite fille. Je sens ses mains sous mes fesses à demi couvertes par ma petite culotte. Ca me fait chaud.

- Je veux que tu t’en ailles ! lui dis je douce et câline, la bouche collée contre son cou. Tu sais, j’ai vraiment envie de rester seule avec elles. C’est cool que tu sois venu, vraiment trop cool et je sais tout ce que je te dois ! Mais j’ai envie de savoir….enfin de voir…tu me comprends ?

Il me laisse glisser sur le sol et me dépose assise sur le lit de pierre.

- Caro ! Tu es sûre de ce que tu dis ? J’ai du mal à te suivre.
- Oui, je sais dis je en baissant la tête, mais c’est comme çà ! Tu as été un amour, mais je suis sûre, oui ! Si je ne le fais pas, je serai frustrée… Tu ne m’en veux pas ?

Je fais mes yeux de biche, comme dit mon papa, et lève la tête vers lui, timidement, les mains jointes.

- S’il te plait, Paul …
- Ok Ok, tu as gagné, comme d’hab’ quand tu as quelque chose dans la tête …Mais rappelle toi ! Tu m’as fait une promesse.

Il me fait un grand sourire et me prend les mains pour m’aider à me lever.
Je me laisse aller contre lui, lascive, mais il me repousse gentiment pour la deuxième fois.

- Tu es carrément folle Caro, mais aussi très bandante, alors ne me tente pas trop ou je ne réponds de rien !
- Il n’y a pas de miroir ici, dis je en minaudant et en prenant des poses. Je ne suis pas trop moche ?
- Tu es très mignonne et tu le sais ! Répond il en me caressant la joue.

Je me tourne et remue mes fesses en arrière comme dans une danse africaine, consciente de la vue que je lui offre avec ma jupette qui virevolte et se soulève.

- Si tu n’arrêtes pas tout de suite, je te fesse si fort qu’elles entendront tes cris !
- Méchant ! Tu ne ferais pas çà, dis je en mordillant mon index.
- Tu paries ? Il a levé une main menaçante
- Ok ! J’arrête ! A demain Paul ? Je t’appellerai …C’est juré !

Je fais passer un baiser de mes lèvres aux siennes avec le bout de mes doigts, et sors de la cellule après un regard perplexe sur le sac encore plein d’entraves que je laisse sur le sol. Mais pourquoi donc l’ai je emmené ? quelle idée avais je en tête ? je ne me souviens plus.
J’arrive sur l’estrade sans faire de bruit et me retourne pour accompagner le départ de Paul d’un dernier coucou qu’il me renvoie en souriant, fataliste, avant de quitter le bâtiment.

Cette fois, je suis à nouveau seule avec elles. A nous trois ! me dis je en les observant et sans plan bien précis.
Manifestement, elles ne m’ont pas entendue.

- Où est elle partie ? Tu crois qu’elle va nous laisser longtemps comme çà ? Julie s’est tournée vers Anne So.
- Aipas…(sais pas ) elle grogne à travers son bâillon rouge.
- Essaye de détacher la corde qui est attachée à tes menottes. Moi je ne peux pas détacher mes poignets.
- si u cois keu c acile (si tu crois que c’est facile ) Elle se tortille autant qu’elle peut.

Je me suis assise en tailleur, tournée vers elles, fascinée par le spectacle.
Julie peut à peine bouger et malgré ses tortillements et ses contorsions, elle est incapable d’attraper les nœuds.
Anne So, elle, bien que ses poignets soient tirés vers le haut, peut remuer ses bras et ses mains. En me penchant, je vois qu’elle a réussi à refermer des doigts sur un nœud. Elle se démène en émettant des espèces de grognements, plie et déplie ses jambes, fait jouer ses ongles et le bout de ses doigts autour de la corde blanche qui petit à petit sort d’une première boucle. Elle pousse un cri rauque, proche d’un râle, essoufflée par la lutte qu’elle vient de mener. Ses seins se soulèvent en saccades au rythme de sa respiration. Elle est à la limite du déséquilibre et n’évite la chute qu’en agrippant dans un réflexe la corde au dessus de ses poignets et en pivotant sur ses talons..

Ouf ! J’ai eu peur qu’elle se fasse mal, qu’elle se déboite les épaules.
-Allez Anne So , continue ! disent mes lèvres muettes. Encore un petit effort ! Je voudrais la guider par télépathie pour qu’elle défasse le dernier nœud qui tire ses menottes vers la poutre.
Curieuse geôlière que celle qui souhaite que sa prisonnière se libère !
En réalité, je ne sais pas ce que je souhaite, ou… je ne veux pas le savoir ?


- Ma chérie ? l’interroge Julie
- Mmmummum ! aisse oi essirer ! (laisse moi respirer)
- Oui, excuse moi, prends ton temps. Je crois qu’elle est partie, ou qu’elle s’est endormie !

Je souris incrédule.
Ce n‘est pas possible ! Quelle chance j’ai ! Je suis au spectacle, et en plus, je peux décider quand je veux de l’interrompre ou de changer le scénario !

- Oui oui, c’est bon tu y arrives ! je dis dans ma tête en faisant des gestes invisibles et silencieux.

Le combat de ses doigts contre les nœuds dure encore plusieurs minutes, jusqu’à ce que la dernière boucle, enfin défaite, libère d’un coup la corde qui retenait ses poignets. Privée de ce point d’ancrage, Anne Sophie balance dangereusement, échappe de peu à un plongeon douloureux par un mouvement réflexe de tout son corps vers l’arrière et tombe lourdement à la renverse avec un hurlement de peur suivi de cris de douleur.
J’ai senti dans mon corps les vibrations des impacts de sa chute, d’abord ses fesses, puis ses mains menottées, puis ses épaules, puis sa tête, comme si tout se passait au ralenti.

- Anne So ? Anne So ? S’inquiète Julie. Ca va ?

Je me suis mise à quatre pattes guettant les réactions d’ Anne So en repensant, le cœur plein d’angoisse, à sa chute dans la salle de bains.

-A va utain de erd’..un eu al au cu !(ça va, putain de m.. un peu mal au cul ! )

C’est la première fois que j’entends Anne So s’exprimer grossièrement et ça me fait sourire en même temps que ça me rassure. Julie éclate de rire, imitée par son amoureuse qui émet des gloussements bizarres derrière la boule rouge. Je me mords les joues pour ne pas succomber à la contagion du rire et me redresse sur mes genoux pour mieux voir.
Elle a perdu une chaussure et en riant encore, essaye d’enlever l’autre avec son pied déchaussé. C’est fait !
L’anneau qui retenait ses chevilles au sol a cédé quand elle est tombée. Elle s’en aperçoit, remue ses jambes attachées, les couche sur le côté, prend appui sur ses mains et se retourne sur le ventre.

Je m’imagine à sa place et m’assieds de nouveau, la main sous ma jupe relevée, extasiée devant son corps ligoté qui ondule sur le plancher.

Elle roule à nouveau sur elle même, se remet sur le dos, pousse sur ses bras pour s’asseoir, les jambes pliées, le visage contre ses genoux. Elle décolle son derrière du sol et sautille sur ses mains ouvertes
D’abord intriguée par sa manœuvre, je comprends qu’elle veut passer ses mains menottées devant elle en les faisant passer sous ses fesses.
Elle va y arriver ! Vas y Anne So !

Captivée par ce que je vois et ce que je ressens j’ai oublié que j’étais actrice de cette réalité et que si je ne bougeais pas, je perdrais d’un coup les avantages de ma situation : voir sans être vue, agir selon mes désirs, décider les rôles et le scenario. Je panique soudain car il ne me reste que quelques secondes pour faire quelque chose. Si Anne So arrive à ses fins, elle pourra enlever son bandeau et me voir.
Vite ! Je me lève d’un bond et cours vers la cachette de Paul en faisant moins de bruit que les pattes d’une chatte.
Sur la gauche en bas des marches c'est un espace vide, étroit, surélevé, séparé de la scène par des planches disjointes d’où je peux tout voir, assise presque confortablement comme au théâtre.
Une idée me traverse l’esprit …et si c’était réellement des places pour les spectacles ? Aurai je un jour la réponse ?
Pour l’instant je me concentre sur Anne So.

Son visage est crispé par les efforts qu’elle fait pour surmonter le handicap de son chemisier autour des menottes qui gêne le passage. Elle se recroqueville sur le côté, mais çà ne passe pas, se met sur le haut du dos lève ses jambes pliées m’offrant un flash sexicolore des ses cuisses, de ses bas et de sa culotte qui se grave dans ma mémoire.
Petit à petit, j’aperçois des doigts, des mains et des menottes recouvertes de soie rouge qui franchissent ses fesses avant de redescendre vers l’arrière de ses genoux. Je plie le bras droit et serre le poing en signe de victoire.
Yes! Trop forte!
Epuisée, haletante, Anne So retombe sur le côté, le derrière tourné vers moi.

Je savoure ces cadeaux magiques et excitants de ses deux fesses rondes à demi couvertes de dentelle rouge, des bandes de sa peau blanche au dessus des bas noirs qui embellissent encore ses jambes longues et fines .

« Oh temps suspends ton vol !» implorait le poète.
- Oui ! Oui ! Encore ! ai je envie de crier, les mains entre mes cuisses, les doigts glissés sous ma culotte. Plus elle se débat, plus elle bouge, plus elle se dévoile, plus des vaguelettes chaudes éclatent dans mon ventre.
Le souffle court, je la regarde se débattre, essayant toutes les positions, tombant, se relevant au son de ses gémissements et des encouragements de Julie. Elle finit à genoux, les seins sur les cuisses, les fesses sur les chevilles. Dans un ultime effort la chaine des menottes racle ses talons, glisse sur la plante de ses pieds et passe ses orteils.
Gagné ! C’est gagné ! Mais pour qui ? Pourquoi suis je si excitée ?
Je refoule les désirs qui effleurent ma raison. Chaque chose en son temps…je verrai bien ceux qui émergeront.

- Ma chérie ? Où en es tu ? dit Julie d’une voix pleine de tendresse.

Anne Sophie ne répond pas tout de suite. Elle est allongée sur le dos, la jupe relevée sur sa taille, les bras tendus derrière sa tête, haletante. Des gouttes de sueur perlent sur ses joues et collent sur ses tempes quelques mèches blondes.
Trop émouvante ! Je retiens ma respiration, une main sur la bouche.

- Anne So ? Réponds moi !
- Ou va ien ! Atan ! (Tout va bien ! attends ! )

Elle s’aide de ses mains menottées pour s’asseoir puis tire sa jupe sous ses fesses et ses cuisses dans un réflexe très féminin. Quelques secondes lui suffisent pour défaire son bâillon et enlever son bandeau. Elle cligne des yeux, ouvre la bouche, décrispe sa mâchoire, s’humecte les lèvres, aspire un grand bol d’air.

- Wouah ! Ca fait du bien !
- Génial ma chérie ! Tu viens près de moi ?
- Eh ! Peut être… Je ne sais pas….

Tournée vers Julie, un sourire aux lèvres, elle la regarde en penchant la tête.

- Je vais venir ma chérie, ne bouge pas !
- Et toi, ne profite pas de la situation! (Ses dandinements et son ton coquin démentent ce quelle dit)
- Tu me connais ma Julie.
- Oh oui !…

Anne So se lève avec difficulté. Elle tangue un peu quand elle jette ses bras derrière sa nuque pour remettre son chemisier sans le reboutonner, puis lisse sa jupe sur ses cuisses .

- Garce ! Garce ! Garce ! Mes bas sont fichus !....jure t’elle en les enlevant et en les jetant vers Julie. Si je la tenais !

Un frisson me traverse …Que me ferais tu ?....
Tout en la regardant s’avancer vers Julie, je m’envole dans de nouvelles visions fugaces où je suis alternativement à la place de chacune d’elles.

- Aie !

Un petit cri me ramène sur terre pour voir Anne So devant Julie qui se tortille. D’où je suis placée, je ne peux que deviner qu’elle lui pince les seins. Et si c’était moi ? Mes mains glissent sous mon top, le relèvent, se plaquent sur ma poitrine et mes doigts titillent mes petits tétons durcis.

- Tu veux que je te détache ?
- Je commence à avoir un peu mal partout.
- Tu sais où est la clé des menottes ?

Anne Sophie s’est collée contre elle. De dos, je ne vois que son corps qui ondule et ses hanches qui se balancent gracieusement de droite à gauche.

- Arrête Arrête…Détache moi d’abord…Non….Non, hoquette Julie. Tu es folle..Il faut trouver Caroline…Stop !
- Quel dommage ! Promets moi alors que je pourrai t’attacher plus tard! C’est toujours toi qui le fais !
- Oui..Oui..Aie..Je te promets…J’avoue que ça m’a plu pas mal avec cette petite…Aie !...

Oh là là ! Qu’est ce que je fais ?
J’hésite, je n’arrive pas à me décider. Anne Sophie a dénoué la corde qui suspendait les poignets de Julie.
Il est encore temps, Caro !
Mais inexplicablement, je reste scotchée sur le banc.
Merde, c’est trop tard !
Les mains de Julie sont libres. Elle est assise et détache ses cuisses, puis ses chevilles. Je regarde tout çà avec fébrilité.
Espèce d’idiote ! Tu l’as fait exprès !
Je panique, partagée entre des émotions contradictoires.
Tu veux qu’elles te capturent ? Ou pas ?
Je me lève dans un état second. Un dernier coup d’œil vers l’estrade. Elles sont occupées à enlever les cordes. Vite ! Je sors silencieusement de ma cachette, rase les cloisons le cœur battant. Je suis dans l’allée, passe devant ma cellule.
Pourvu qu’elles ne me voient pas !
Je n’ose pas me retourner. Plus que quelques mètres. La porte de la grange est entrouverte. Je me faufile en faisant attention à ne faire aucun bruit. Je les entends rire et parler sans comprendre ce qu’elles disent.
Ouf ! Sauvée ! Mais tu vas aller où ? Tu ne sais même pas où tu es ! Appeler Paul ? Pas de téléphone ! La maison ?
Elle est éclairée. Je cours vers les lumières aussi vite que je peux. J’entre dans une grande pièce avec des canapés, une cheminée, des poutres au plafond, un escalier en bois au milieu.
Et maintenant ? Tu fais quoi ? Ne t’affole pas ! Respire !
Je suis prise un instant par l’atmosphère chaleureuse de la pièce, mais le temps presse. Je monte l’escalier quatre à quatre. Je cours sur le palier, ouvre les portes, frappée à chaque fois par le goût exquis des trois chambres et des deux salles de bains. J’en profite pour me recoiffer un peu. Finalement, je ne me trouve pas si mal !
Je resterais bien là ! Ok, mais pourquoi tu cours partout ? Te cacher ? Sous un lit ? Et après ? Elles ne vont pas tarder ! Décide toi !

Je redescends l’escalier, reprends mon souffle, et je prends ma décision.

Mais quelle peut être SA décision?
Pas évident !
Vous voulez le savoir?

Tchocobo

Re: piègée ?

Message par Tchocobo »

Bien sûr que je veux savoir :p
Bravo :bravo:

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Re: piègée ?

Message par Grognar »

Terrible que sont ces 2 chapitres , vivement les suivants , tu es une écrivaine hors pair caro , j'adore ton style

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Re: piègée ?

Message par Mad Hatter »

J'attends la suite avec impatiente :police:
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Ou est-ce l'inverse ?
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Re: piègée ?

Message par caroline »

voilà la suite....je crois que c'est le chapitre....14...déjà?
;)



Ma décision?

Elles croient que je suis partie ou que je dors. Je ne peux pas partir, alors je vais jouer l’endormie… C’est çà la solution …. et ma décision!
Je verrai bien si c'est la bonne...


Je m’allonge parallèlement à la cheminée, sur un confortable canapé en tissu gris clair recouvert de coussins rouges.
La tête appuyée sur l’accoudoir, je peux surveiller la porte d’entrée et l’arrivée prochaine des filles.
Après avoir lissé ma jupe sur mes cuisses pour ne pas être trop provocante, genre allumeuse, j’ai enlevé mes converses, étendu les jambes, croisé mes mains sur mon ventre et ralenti ma respiration pour simuler un sommeil profond et calmer mon appréhension.

Mais qu’est ce qu’elles font ? Cool, Caroline ! Patience !
L’horloge ancienne dans un coin de la pièce m’indique que je suis installée depuis trente minutes. Il est 22h30.
Je n'ai vu passer personne . Me serais je assoupie ? Peut être, mais je les aurais entendues...enfin je crois.
Je ferme les yeux, les imaginant dans plusieurs scénarios qui me font glisser mes mains sous ma jupe entre mes cuisses chaudes. Dans ma rêverie, des visages se superposent : les jumelles, Anne So, Julie, Paul…. et je me vois prisonnière, entravée par des cordes ou des menottes sur mes poignets et mes chevilles, livrée à leurs caprices. Mes mains remontent lentement, caressantes, excitantes…
Oohh ! Caroline !

Des bruits derrière moi me font sursauter. Je m’apprête à me retourner quand une main se plaque violemment sur ma bouche. Je l’agrippe pour me dégager mais la pression est trop forte.

- Ne te débats pas ! Sinon tu auras mal ! Laisse toi faire! Je vais enlever ma main, mais tu ne cries pas ok ?
Une voix grave, inconnue, impérative. Ce n’est pas une des filles, ni Paul !

Terrifiée, je hoche la tête et plie mes jambes instinctivement. La main quitte ma bouche et je vois une manche de survêtement prolongée par un gant transparent qui moule la main qui me bâillonne.
Des gants de ménage ou de médecine ! Ce sont des cambrioleurs ? Mais elles...où sont elles ? Mon dieu, je suis mal!
Un bandeau est plaqué sur mes yeux et serré fermement derrière ma nuque. Chaque nœud accentue la pression sur mon visage.

- Qui êtes vous ? Ne me faites pas de mal !
- Ta gueule ! Tu ne parles que si on te le demande, Ok? C'est toi sa nouvelle peine pute?
- Non non..Euh...la pute de qui...?
- Qu'est ce que tu fous là alors ?...
- Euh..ben rien...je..c'est une longue histoire..voilà..j'ai une coloc..

Une gifle me fait taire. Mes cheveux sont tirés en arrière. J’ai les larmes aux yeux.

- Où est Julie? La voix est sèche, menaçante.
- Mais je sais pas...Je dormais..Elle est pas là? (je me trouve stupide)
- Debout !

Soulevée par la main qui tient mes cheveux, je déplie mes jambes et me lève péniblement. Je tremble, morte d’inquiétude sur ma situation et sur mon avenir. Rien à voir avec ma première expérience ce midi quand Anne Sophie m’avait bandé les yeux. Là, j’ai des vraies raisons d’avoir vraiment peur !

- Enlévé ta camiseta! Cette fois, c’est une voix féminine, avec un fort accent que je n’identifie pas.Espagnol? Camiséta?..Chemisette?
C’est un couple ? Ils veulent quoi ? Ne les fâche pas !

Résignée, apeurée, je retire mon top en sanglotant et le laisse tomber sur le sol. Je croise les bras devant ma poitrine.

- Où est Youlie?.
La femme est derrière moi, je sens ses mains se poser sur mes côtes puis sur mes seins . Ses doigts pincent mes tétons. Je me tortille en gémissant.
Ne leur dis pas! C'est ta seule chance d'être sauvée. Je secoue la tête en pleurnichant.." sais pas.."
- Où est la came? C'est pour ça que tu es venue? (l'homme est devant moi, je sens son souffle sur mon visage)
La came? Mais de quoi parle t’elle ? Quelle came ?
- Je comprends pas.... Je sais même pas où je suis... (c'est à moi cette voix enfantine ? )
Ils ne vont jamais te croire.
- La pauvre chérie ! Elle s’est perdue ! Bientôt elle va nous dire qu'elle a été kidnappée, ....et laissée seule ... libre de ses mouvements. Ils rient.
Tu vois ! C’est une impasse.

Une tape sur mes fesses me fait crier et presque perdre l’équilibre. J’ai à peine le temps de me ressaisir que mes bras sont brutalement pliés dans mon dos vers ma nuque,mes mains paume contre paume . Tout est allé très vite.
. Ils vont m’attacher, mais ce n’est plus un jeu ! Que vais je devenir ?

-Tiens lui bien les mains! Comme si je pouvais faire quelque chose, sinon avoir peur et avoir mal !

J’essaye de me débattre, mais mes efforts sont dérisoires. Des frissons glacés parcourent mon corps quand je sens une corde faire plusieurs tours très serrés autour de mes poignets pendant que mes mains sont tenues par une poigne qui écrase mes doigts. Je suis poussée en avant et je tombe sur les genoux, puis sur le ventre.
La femme ricane en s'asseyant sur mes reins, me coupant le souffle. Mes cheveux sont tirés en l’air soulevant ma tête et mon buste.
Aie ! Aie ! J’ai trop mal !
Une corde est passée sous mes seins nus et enroulée deux fois autour de mon torse en comprimant mes bras contre mes côtes et mon dos, puis elle tourne autour de chaque biceps en me pinçant la peau avant de s'attacher à nouveau autour de mes poignets en les collant entre mes omoplates.

- Tu peux la lâcher !

Je suis soulagée un instant quand elle se lève, mais ça ne dure pas longtemps car je ne peux plus bouger les bras. C’est comme si j’étais manchote. Je ne sais plus quoi faire, totalement impuissante à la merci de ce couple inquiétant. Je remue la tête pour être un peu plus confortable, appuyée sur mon menton, puis sur une joue, puis sur l’autre.

- Que voulez vous ? dis je d’une voix apeurée entrecoupée de pleurs.
- Tu le sais bien ! Ne te fous pas de nous !
- Mais non. Je vous jure. Je ne suis pas chez moi. C’est une …

Pas le temps de terminer ma phrase. Je suis soulevée du sol sans ménagement.
Panique ! Manipulée comme un colis, comme un objet ! Mais je ne suis pas un objet !
Je vacille. Des mains me stabilisent en tenant mes épaules quelques instants, le temps que je trouve un équilibre pas facile sans mes bras, sans mes yeux.

- On né va pas té porté ! conduite nous à ta dormitore ! la chambre?
- Ma chambre ? Mais je ne suis pas chez moi.. Je pleurniche. Je ne sais même pas où je suis. Putain ! Que faire ? Que dire ?

Mes réflexions ont interrompues par une autre gifle. Je crie.
Tais toi caro. Fais ce qu’ils te disent !
J’essaye de me repérer.
Où est l’escalier ?
J’avance lentement à petits pas hésitants en imaginant les lieux dans ma tête.
Que vont ils faire de moi ?
Le bout de mon pied droit bute contre un obstacle. L’escalier ? Je lève ma jambe mais mon genou heurte le mur. Merde ! J’ai mal visé. Il est à gauche ou à droite ? Je me tourne, le dos contre le mur et marche latéralement vers la droite jusqu’à ce que je sente un coin de mur. J’y suis ? Je sens leur présence pesante. Mes doigts engourdis tâtent l’angle et m’aident à tourner. Je lève un pied en tâtonnant.
Oui c’est une marche. Combien il y en a ? Une dizaine et ça tourne après et une autre dizaine ? Enfin je crois.
En m’aidant de l’épaule droite, je monte l’escalier en tanguant et en comptant. A huit, mon pied levé trouve le vide et je pars en avant. Mon front cogne contre un mur et je réussis à rester debout. Un peu choquée, je reprends mon souffle et mes esprits. J’entends des pas qui montent l’escalier en courant, un corps qui me frôle et me double en tirant mes cheveux. Je reprends ma montée, appuyée cette fois sur l’épaule gauche. Arrivée en haut des marches, je fais attention en faisant glisser mon pied nu sur le sol. C’est plat. Le palier !
J’essaye de me souvenir.
Où est la plus grande chambre ? Je ne sais plus. De toutes façons, ça ne changera rien ! Et pourquoi veulent ils aller dans une chambre? Trouver quelque chose ? Me faire du mal ? Me violer ? Ou pire ?
Toujours collée contre le mur, j’avance en crabe vers la gauche. Je devine une porte et m’arrête devant.

- Je ne peux pas ouvrir ! dis je en m’excusant presque.

Une main m’écarte brutalement et tourne la poignée, puis une autre gifle claque ma joue. C’est de plus en plus fort !

- Tou té foute de nous ! Yé dit : Ta dormitore.. et tou nous condouche aux wc ! Tou veux oune autre ? Je devine la main levée et me crispe
- Non non…. C’est juste que j’ai très envie de faire pipi. Pardon ! (toujours cette voix enfantine!)
Je m'enferre de plus en plus ! Pourquoi j’ai dit çà ? Il fallait dire que je ne connaissais pas les lieux ! Et là je fais tout le contraire ! Je me mettrais des baffes si je pouvais.
- Pfff...allé entre yé m’ocoupe dé toi.
Merde..je suis ridicule.. ..j'ai honte.

Je sens ses mains remonter ma jupe et baisser ma culotte, comme pour une gamine. Puis elle me fait tourner et m’asseoir, le dos bien droit, sur le siège.
Je les imagine me regardant, impudique malgré moi. Quand j’étais petite, je voulais toujours être seule dans ces moments là et à l’abri des regards…et je n’ai pas changé, sauf que là, je n’ai pas vraiment le choix.
Pas facile de faire pipi attachée comme çà, avec des spectateurs et sans une envie pressante ! Je respire lentement par la bouche pour me calmer et me concentrer. Enfin ça vient. Je me bouche mentalement les oreilles pour ne pas trop entendre le bruit que je fais et qui me fait rougir . Ouf c’est terminé. Je me sens si mal que c’est à peine si je me rends compte qu’elle me tamponne avec du papier toilette, qu’elle remet ma culotte avant et qu'elle tire la chasse d’eau.
Je reprends ma marche prudente. Intuitivement, j’ai fait demi tour et je m’arrête devant la deuxième porte à droite. Si j’ai bonne mémoire, c’est une grande chambre blanche avec un grand lit et une tendance bleu ciel dans la déco. J’entends la porte s’ouvrir.
Suis je dans leur chambre ?

- Hum ! C’est le luxe ici ! Elle s’est payée ça avec notre fric? J'entends l'impatience de l'homme.

Un coup appuyé derrière la nuque me propulse en avant. J’ai beau essayer de me récupérer, je commence à tomber en poussant un long cri aigu de peur.
Je vais me faire trop mal !
Le lit me sauve. Ma poitrine atterrit en premier sur une surface douce et moelleuse. Mes cuisses cognent le rebord du lit et je tombe à genoux, le haut du corps plié et couché sur la couette. Mon cœur bat à se rompre. Et maintenant, que vont ils faire ? Les questions que je me posais il ya quelques minutes vont avoir des réponses.
S’ils m’ont bandé les yeux, c’est qu’ils ne vont pas me tuer. Je me rassure comme je peux.

- Monte sur le lit et allonge toi sur le ventre !
- Pitié ! Je n’ai rien fait. Je suis étrangère à tout ça !
- Tais toi! Et fais ce qu’on te dit !

La peur au corps, j’escalade le lit en poussant sur mes pieds pour m’y étaler en travers. Des mains saisissent mes chevilles et me font pivoter pour me mettre dans l’alignement. Pareil pour mes épaules. Je suis maintenant allongée toute droite, avec l’angoisse de la suite. Je les entends bouger et chuchoter, sans doute pour décider de mon sort prochain.

- Croyez moi ! Je vous en prie ! Je m’appelle Caroline, et je n’ai rien à voir avec les autres filles. Je tente une nouvelle plaidoirie.

Une claque sur les fesses est la seule réponse que je reçois. On monte sur le lit à côté de moi. Des doigts dégrafent la ceinture de ma jupe et la baissent le long de mes jambes. Je m’attends au même traitement pour ma petite culotte blanche qui m’évite encore la nudité totale. Au lieu de cela, une corde s’enroule sur ma cheville droite et la tire vers le pied du lit. Une autre fait la même chose sur ma cheville gauche. Je tente de les bouger et de les remonter mais c’est impossible : elles sont solidement fixées et écartées au maximum. Et encore ces mouvements sur le lit et ces paroles étouffées. On saisit mes épaules et m’étire vers la tête du lit jusqu’à ce que tout mon corps soit tendu et que les liens de mes chevilles serrent douloureusement ma peau. Je n’ose plus bouger, plus parler, totalement à la merci de ces intrus dont je ne sais rien sinon qu’ils savent bien attacher et qu’ils ont l’air méchants.
Où sont les filles ? Vont elles venir à mon secours?. Cette histoire me dépasse ! Mes parents, ma sœur vont être fous d’inquiétude et de tristesse si je ne suis pas rapidement libérée.Paul pourquoi t'ai dis je de partir?

- Si je savais quelque chose, je vous le dirai, je vous jure, mais je ne sais rien du tout. C’est la première fois que je viens ici et que je rencontre cette Julie. C’est une policière vous savez ? (mon ton est larmoyant, désespéré)
- Tou faites quoi là alor ? La demande est accompagnée d’un pinçon vicieux sur la face tendre de ma cuisse gauche, me faisant gémir et remuer faiblement.
- C’est toute une histoire. En fait elles voulaient jouer avec moi à cause de ma colocataire, la blonde, et moi j’ai dit oui comme une conne. Tu vas passer pour une folle ou une menteuse. Je sais que c’est fou, mais c’est la vérité. Pitié ! Laissez moi partir ! Je ne dirai rien !

Des larmes mouillent mon bandeau et suintent sur mes joues. Je frotte mon visage sur la couette, avant d’y reposer la joue droite, exposant ma détresse et ma sincérité.
Un autre pinçon encore plus fort sur l’autre cuisse me fait presque hurler. La douleur a traversé mon corps secoué de soubresauts pendant plusieurs secondes par peur autant que par souffrance.

- Tou as mal ? La voix étrangère semble compatissante

Je hoche la tête comme une enfant qui pleure et qu’on plaint. Une main nue et douce caresse mes cuisses là où j’ai eu mal.
Elle a enlevé ses gants ! Ca veut dire quoi ? Bon signe ? Ou l’inverse ?
Sa main glisse délicatement sous ma culotte, entre mes fesses contractées qu’elle gratte de ses ongles, puis descend et se retourne, avec ses doigts qui titillent mes petites lèvres ouvertes.
Laisse toi aller Caroline ! C’est mieux que d’être battue! Joue le jeu!
Je lève mon derrière de quelques centimètres comme une chatte en chaleur.
Tu devrais avoir honte! Peut être...mais çà vaut mieux que les coups et je n’ai pas d’autre liberté que celle leur donner le change , d'être docile et...euh..de profiter de ces attouchements. L’exploration de mon intimité continue un moment jusqu’à ce que les premières traces de mon plaisir l’humidifient et la détendent.
Frustrée quand les doigts se retirent, je me laisse retomber sur la couette, envahie par la crainte de nouveaux tourments.

- Tou aimes l’amor, tou es oune salope ! (Elle renfonce ses doigts avec délicatesse)
- Si tu nous dis ce que nous voulons, nous te ferons découvrir des jouissances délicieuses dont tu n’as même pas idée et nous te laisserons partir. Si tu t’obstines à nous mentir et à nous prendre pour des imbéciles, tu souffriras et nous te garderons tout le temps nécessaire. Tu seras notre esclave, notre objet sexuel, notre souffre douleur (des ongles pincent mon bouton )

J’éclate en sanglots, désespérée. Je suis perdue.

- Nous n’avons pas envie de torturer, alors ne nous y oblige pas ! L’homme parle lentement en articulant chaque syllabe. Pour t’aider à te décider, nous allons te donner un avant goût de ce que tu risques.

Dans la seconde qui suit, des lanières cinglent la peau de mes cuisses. Sur mes jambes, mes fesses, la plante de mes pieds, mes bras, mes mains tombe une pluie de lanières brûlantes au son des sifflements du fouet, des claquements sur ma peau et de mes cris aigus de douleur et de supplication.

Mon corps endolori frissonne, grelotte après l’averse de cuir. Je mords la couette puis couche ma joue sur le lit en reprenant de l’air.
Un avant goût ? Mon dieu ! Je ne supporterai pas çà ! Je vais mourir !

- Arrêtez ! Arrêtez ! Pitié..Je vais tout vous dire..Elles sont dans la grange..Elles sont deux avec ma coloc....son amoureuse...vous voyez c'est pas moi..Mon ami..est venu me libérer..Et on les attachées..fouettées..voilà...elles doivent être libres maintenant mais mon ami est parti..c'était juste un jeu....vous me..."

- Chut..Calme toi..! Une main se plaque sur mes lèvres pour stopper l'avalanche de mes phrases débridées..Je ne crois pas qu'elle soit là, mais on va aller voir..

Des mains s’affairent en silence sur mes chevilles et mes bras. Ils me détachent !
Je n’y crois pas ! Sauvée ! Ils m’ont crue !
Quand la dernière corde est enlevée, je reste couchée, pantelante, en murmurant des mercis.


Enfin la fin de mes tourments....et de l'histoire?

Tchocobo

Re: piègée ?

Message par Tchocobo »

Image

Hâte à la suite, c'est dingue comment tu arrives à renverser la situation x)

Jennidefer

Re: piègée ?

Message par Jennidefer »

J'adore Caro ! :) vraiment ! C'est Comme une nouvelle chose !

Sérieu ca me rapelle certaines impressions innoubliables que j'ai ressenti en lisant pour la 1ère foi tes histoires !

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