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Re: piègée ?

Publié : 15 sept. 2014, 16:36
par Mad Hatter
:D Excellent Tchocobo
C'est oujours un plaisir de te lire Caroline :bravo:

Re: piègée ?

Publié : 15 sept. 2014, 16:58
par Tchocobo
:lol: :biere:

Re: piègée ?

Publié : 25 sept. 2014, 15:27
par caroline
Voilà la suite...


Chapitre 16


- Merci...merci..je bredouille
Ils m'ont crue...Ouf... J'y crois pas

- Rétourne toi ! C’est la femme qui a parlé

J’obéis comme une automate et m'assied sur le lit. Je masse mes poignets sur les sillons creusés par les cordes trop serrées puis lève mes mains vers mes yeux.

- Tu es sûre que tu veux voir notre visage ? La voix de l'homme est calme.
- Oh! Euh. Excusez moi. Non bien sûr, c’était juste un réflexe. Idiote ! Tu es folle ! Je lisse le bandeau en souriant bêtement pour montrer que je le garde bien appliqué.

Une main se plaque sur ma poitrine, une autre sous mes reins. Lentement mon corps est poussé sur le lit.
- Mais mais..quoi encore? Oh non ! Qu'est ce que vous faites? je gémis.
Mes chevilles sont de nouveau écartées, un peu plus qu’avant et des cordes encore plus serrées les attachent et les tirent vers le pied du lit. Je résiste en poussant des petits cris mais une main se pose fermement sur ma bouche.

- Ne bouge pas ! Ne crie pas !

C’était trop beau ! Mes bras sont écartés, liés et fixés à la tête du lit en V ouvert au dessus de mes épaules.
Je remue faiblement, mais ne peux que soulever les fesses de quelques centimètres.
Je suis comme un papillon épinglé sur sa plaque de verre, offerte, ouverte.
Je n‘ai plus de larmes. Il ne me reste que la peur et le désespoir .
La lame d’un couteau pique mon front, mes joues, mon cou, s’attarde autour de mes tétons et descend lentement en ligne droite le long de mon ventre qui se contracte si fort et si rapidement que ça me fait mal.
Je serre les poings, les ongles enfoncés dans mes paumes.
Le couteau s’est glissé sous ma culotte au niveau de l'entrejambe . Oooohh !
J’entends le bruit de la déchirure quand il découpe le coton. Sa pointe explore ma toison épilée en ticket de métro avant de titiller les contours de ma fente sans défense. Une main sous mon dos tire sur l’élastique désormais lâche pour finir le travail.

Ligotée! Nue ! Exhibée !

Je pense à Anne So, à Julie aux plaisirs qu’elles m’ont donnés, à mes proches, à Paul.
Paul, j’ai besoin de toi !
Des mains de femme caressent mes chevilles, remontent le long de mes jambes dans un étau léger, et se posent sur ma chatte asséchée sans la pénétrer.

- N’ai pas peur Carolina ! Elle dit ça gentiment avec son accent chantant.
- Ouvre la bouche ! Une invitation masculine, polie, presque désolée.

J’ai à peine desserré mes mâchoires crispées que des doigts fermes poussent quelque chose entre mes lèvres. Avec la langue, j’explore la boule de tissu qui emplit ma bouche. Ma culotte !
Écœurée, je tente de la faire sortir, mais une bande collante fait plusieurs tours autour de mon visage, bloquant mes tentatives. J’essaye de parler, mais le gargouillis inaudible qui sort de ma gorge me désespère. Privée d’air ! Je panique, secoue la tête dans tous les sens. Respire par le nez ! Après plusieurs inspirations et expirations accélérées, je ralentis mon rythme respiratoire. Ouf ! Ca fonctionne ! Débarrassée de mon angoisse d’étouffement, je me calme progressivement. Mais mon répit est de courte durée, car des doigts pincent mon nez. Je me tords dans mes liens, secoue la tête dans tous les sens en hurlant. Pendant de longues secondes, je suis privée d’oxygène. Mes forces diminuent. Je cesse de me débattre. Mon nez est libéré. Je bénis l’air qui remplit mes poumons.

- Alors Caroline ? Tu vois ce qui t’attend ?

Des lanières de cuir glissent sur ma peau . Je ne peux contrôler les tremblements qui agitent mon corps écartelé.

- Ca suffit. Laissons la reprendre ses esprits.
Oui laissez moi !

Des pas qui s’éloignent.. des voix qui s'estompent.
Et maintenant ? Me détacher ! Fuir cet endroit et ce cauchemar ! Bats toi !
Je me repose quelques instants pour reprendre des forces. Je plie mes doigts vers mes poignets sans pouvoir effleurer les noeuds qui les serrent. Je saisis les cordes qui les fixent au lit et tire dessus aussi fort que je peux avec des mouvements secs et rapides de tout mon corps dans tous les sens. Hélas, je n’ai pas une grande marge de manœuvre, tant mes bras et mes jambes sont tendus. Epuisée, j’abandonne la lutte. Paul ! Viens me sauver ! Je suis en danger. Ma prière muette est illusoire, je le sais bien, mais que puis je faire d’autre que prier ?

Des images et des sensations remontent à la surface.
La fête, le beau garçon brun. Ma vie normale d’étudiante suivait son cours. Tout allait bien.
Le retour de ma colocataire, le piège du bandeau. Naïve que j’étais ! J’aurais du me méfier. Mais j’étais tellement soulagée qu’elle ne m’engueule pas. Et ça a tout déclenché.Les menottes, la fessée, le bain. Des émotions et des plaisirs troublants et surprenants. Ce bain!
Avoue que tu as adoré Caroline.
La chute d’Anne So, ma revanche. Ma peur pour elle et mon excitation de l’attacher !
Oh Caro, était ce bien toi ?
Julie et les policiers. Le piège s’est refermé et j’ai dit oui.
Tu cherchais quoi ?
Le coffre, ma cellule, le collier, mes liens. J’avais peur, j’avais mal, j’étais impuissante, mais je voulais que çà continue.
Tu aimais ça. Ne te mens pas !
Et Paul, mon copain redécouvert...son charme. Je crois que je l’aime.
Le reverrai je un jour ?
La tête des filles. Un moment inoubliable. Leur reddition. La salle de jeux. Cette montée d’escalier ! Et ce plaisir pervers quand je les ligotais !
Tu te voyais à leur place n’est ce pas ?
Mes gifles et le fouet. Comment as tu pu faire çà ? Mais elles étaient d’accord ! Ce n’est pas une raison ! Oui je regrette ma violence même si je l’avais déléguée. J’aurais voulu leur dire cela.
En aurai je l’occasion ?

Tout se brouille dans ma tête et dans mon ventre. Je m’imagine vue du plafond, nue, écartelée, les yeux et la bouche bandés. Ca me rend triste. Finie l’excitation jouissive de mes rêves attachants. Depuis que cette main gantée s’est plaquée sur ma bouche, l’enfer a commencé. J’ai peut être vécu les derniers moments de ma jeune vie privilégiée ou de ma vie tout court.
Et je fais ce que j’ai toujours su faire dans ces moments là : je m’endors, comme quand j’étais enfant et que je voulais échapper au chagrin ou au reproche. Mon sommeil est peuplé d’images terrifiantes et d’émotions fortes qui m’affolent et me rappellent une réalité que j’essaye d’effacer en imaginant des scènes de bonheur qui ne durent pas longtemps.

En sueur, je me réveille en sursaut. Quels cauchemars! Les battements de mon cœur s’accélèrent et une boule d’angoisse envahit ma poitrine quand j’entends des pas dans le couloir et la porte qui s’ouvre. On bouge autour de moi. Combien sont ils ? La bande qui me bâillonne est décollée, arrachant quelques cheveux et du duvet sur mon cou et mon visage. Ma culotte mouillée est retirée. J’ai la bouche pâteuse, mais au moins je peux respirer. Un goulot de bouteille plastique est placé entre mes lèvres. « Bois ! ». Du coca ! Je n’ai jamais rien bu d’aussi bon. Je tête la bouteille en tendant mon cou. Ca dégouline, mais j’avais tellement soif et un trop mauvais goût à effacer.

- As tu réfléchi ? (C’est la voix basse)
- Je ne sais absolument pas ce dont vous parlez, mais vous me croyez pas et je n’ai rien pour vous convaincre (je soulève la tête et regarde dans la direction de la voix en pleurant).Vous pourrez me battre tant que vous voudrez, je ne pourrai jamais vous dire ce que j’ignore. Si je me mets à parler, c’est que je mens. Voilà ! Vous me terrifiez, et j’ai très peur de souffrir, encore plus de mourir. Si je savais quelque chose, je vous le dirais immédiatement. Je suis douillette, peureuse et j’aime la vie comme une folle. Je vous supplie de me croire. Je suis prête à faire plein de choses pour vous, tout ce que vous voulez...Je vous supplie de me croire. Ma tête retombe sur le lit. Je suis épuisée par mon discours saccadé, à bout de souffle et d'espoir.
- Tu nous prends pour des cons? la voix masculine est menaçante. Si j'ai bien compris, tu es là par hazard...genre "je passais par là et j'ai eu envie de dormir"..ou..."j'ai été enlevée et bien sûr laissée libre là..sur le canapé".....Alors c'est ta derrière chance avant qu'on se fâche vraiment...Dis nous la vérité et arrête de nous enfumer!

Le silence est pesant.

J'éclate en sanglots prête à dire ou à faire n'importe quoi..Je ne veux pas souffrir..Je ne veux pas mourir.


Est ce la fin?

Re: piègée ?

Publié : 25 sept. 2014, 15:56
par Mad Hatter
:sage: "Le commencement c'est la fin" Nietzsche
donc la fin c'est le commencement ? :?:
Très poignant, on ne s'en lasse pas

Re: piègée ?

Publié : 26 sept. 2014, 02:55
par Tchocobo
Super récit, hâte à la suite :bravo:

Re: piègée ?

Publié : 26 sept. 2014, 16:07
par jeana1fr
joli talent d'écriture...

Re: piègée ?

Publié : 28 sept. 2014, 10:17
par beaugosse
Je ne sais pas si cette histoire connaîtra une fin mais en tout cas vu ce qui s'est passé depuis le début on n'a peut-être pas fini d'être surpris! En tout cas si tu as autant d'imagination continue Caro! :langue:

Re: piègée ?

Publié : 28 sept. 2014, 11:15
par nonobound
connaissant caro, y aura une fin ne t'inquiète pas, c'est juste qu'écrire des romans avec de multiples rebondissements c'est ça grande passion.

Re: piègée ?

Publié : 28 sept. 2014, 14:11
par Mad Hatter
La première histoire de Caroline et quel fin :sifflote: :gagged: :twisted:

Re: piègée ?

Publié : 01 oct. 2014, 07:14
par caroline
Une fin?... ;)

Hum...C'est bien possible :-)

Merci à vous tous pour vos lectures et vos commentaires.. :bravo: