La maison semblait vide. Elle était décorée avec goût mais sans luxe excessif.
Tout à coup, une superbe jeune femme apparut. Elle avait la trentaine, elle était vêtue d'un chemisier blanc et d'une jupe noire en velours. Elle avait de longs cheveux blonds qui lui tombaient jusqu'aux reins, les yeux bleus et les lèvres légèrement sensuelles. Sa poitrine tendait le tissu de son chemisier à peine ouvert.
Isabelle et Ludivine étaient tout aussi ravissantes. La première, vingt ans bien sonnés, portait un jean et un pull rose en mohair qui mettait en valeur ses formes généreuses. Brune aux yeux verts, cheveux légèrement ondulés, elle faisait tourner bien des têtes.
La seconde venait d'avoir 18 ans. Elle aussi ne laissait personne indifférent: un corps de rêve, des jambes fuselées, de grands yeux noirs, une bouche sensuelle. Elle portait une robe bleue joliment décolletée, et une magnifique chevelure noire un peu ondulée.
- "Bonjour, moi c''est Eleonore.Comment vous appelez-vous?"
Les deux amies se présentèrent à tour de rôle.
-"Qu'est-ce qui vous amène par ici?
-"Ben, nous avons vu la porte ouverte, alors nous sommes entrées!" avoua Isabelle.
-"Ah, bien sûr, j'avais oublié de la refermer, sans doute un oubli de ma part!" fit ingénument Eleonore.
-"Seriez-vous une fée?" demanda Ludivine.
Eleonore éclata de rire, faisant apparaître des dents éclatantes de blancheur.
-"Mais non, ma chérie, rassure-toi, je ne suis pas non plus une sorcière ni un monstre!Et puis tu peux me tutoyer, nous sommes entre nous!"
Puis elles passèrent dans une pièce vide. Seules deux chaises étaient installées. Les deux amies étaient intriguées par l'endroit.
-"Aimeriez-vous être mes douces captives?"
Sans attendre de réponse, Eleonore prit délicatement Isabelle par le bras et l'invita à s'asseoir. La jeune fille se laissa entraîner docilement. Eleonore saisit une corde en nylon et commença à ligoter les poignets d'Isabelle. Puis elle fit de même pour son tour de taille et ses bras, puis termina par ses jambes et ses chevilles. Enfin elle sortit un foulard de la poche de sa jupe et le referma sur les lèvres de la jeune fille.
A présent, Isabelle ne put plus faire le moindre mouvement. Ses liens lui interdisaient toute résistance et elle se laissa abandonner en poussant des petits gémissements.
Ludivine ne put s'empêcher de contempler son amie entravée mais elle était tout aussi troublée par la beauté d'Eleonore.
-"Approche-toi, Ludivine!"
La jeune fille sentit son coeur s'accélérer.
-"N'aie pas peur, je ne te ferai aucun mal. Viens, ma rose!"
La voix d'Eleonore était si douce que Ludivine se sentit rassurée.
-"Assieds-toi et mets tes mains derrière ton dos!"
Ludivine obéit. Elle sentit une étrange sensation lorsque la corde s'enroula autour de ses poignets. Eleonore la ligota avec soin, mais toujours avec douceur.
C'est alors que Ludivine eut une troublante vision. A présent, le chemisier d'Eleonore était largement échancré, laissant entrevoir sa voluptueuse poitrine retenue par un soutien-gorge à balconnets.
Eleonore s'aperçut du trouble de la jeune fille.
-"Que regardes-tu avec autant d'intérêt, petite coquine?"
Ludivine eut du mal à maîtriser son émotion. Son sang lui reflua au visage.
-"Alors, ma douce?"
Ludivine bredouilla :
-"Je... c'est... c'est toi que je regarde. Tu es... si belle!"
Touchée par le compliment, Eleonore posa un baiser sur la joue de la jeune fille. Puis elle sortit un nouveau foulard et baillonna Ludivine.
Maintenant, les deux amies étaient solidement ligotées et baillonnées. Elles poussèrent des gémissements plaintifs tandis qu'Eleonore contemplait son ouvrage. Qu'elles étaient jolies toutes les deux!
Eleonore admira une dernière fois ses captives et sortit de la pièce.
Isabelle et Ludivine étaient désormais seules.
Le temps s'écoula. Combien de minutes restèrent-elles ainsi?
Ludivine sentit une douce torpeur l'envahir. Elle semblait avoir la tête dans les étoiles.
C'est alors qu'elle entendit son prénom. Quelqu'un l'appelait.
-"Ludivine! Ludivine!"
La voix se fit de plus en plus insistante.
-"Ludivine, réveille-toi!"
La jeune fille finit par émerger. Au dessus d'elle se tenait Isabelle.
-"Quoi?"
-"Tu n'arrêtais pas de gémir!"
-"Ce n'est rien, j'ai fait un cauchemar!"
-"Ah bon! Cela n'en donnait pas vraiment l'impression" fit remarquer Isabelle.
Ludivine finit par se lever et sans un mot, se dirigea vers la douche.
