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Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 08 juin 2021, 15:00
par Mad Hatter
Dans le roman c'est cers la fin du chapitre V, avec Erg Machaon (symbole Delta).

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 14 août 2022, 05:32
par GrafZahl
C'est rigolo que personne n'ait mentionné le cycle "Gor". L'autre jour, je suis tombé sur "La captive de Gor" (1978), c'est un petit livre, rapidement lu, mais je l'ai lu avec plaisir.

Vous connaissez ces livres ou films qui racontent l'histoire d'une voiture, ou un objet pareil? C'est un peu comme ça avec la protagoniste. Ce n'est que peut-être deux ou trois fois dans tout le livre qu'elle fait quoi que ce soit par sa propre décision, et jamais n'a-t-il aucune relevance pour l'intrigue.

Par contre, elle passe tout le livre dénudée, ligotée, battue, violée, mais elle accepte tout ça comme son obligation, puisqu'elle n'a pas le droit de refuser rien aux hommes. Et toutes les femmes qui paraissent seront, trop ou tard, esclavagées.

Grâce à ma paraphilie, j'aimais lire tout ça, mais parfois il paraît que l'auteur croie vraiment que tous les femmes aiment être des esclaves, au fond. Ça, c'est bien sûr n'importe quoi, et parfois ça paraît même ridicule. Comme si le femdom n'existait pas ?!

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 27 nov. 2022, 16:32
par Mad Hatter
GrafZahl a écrit : 14 août 2022, 05:32 C'est rigolo que personne n'ait mentionné le cycle "Gor". L'autre jour, je suis tombé sur "La captive de Gor" (1978), c'est un petit livre, rapidement lu, mais je l'ai lu avec plaisir.

Vous connaissez ces livres ou films qui racontent l'histoire d'une voiture, ou un objet pareil? C'est un peu comme ça avec la protagoniste. Ce n'est que peut-être deux ou trois fois dans tout le livre qu'elle fait quoi que ce soit par sa propre décision, et jamais n'a-t-il aucune relevance pour l'intrigue.

Par contre, elle passe tout le livre dénudée, ligotée, battue, violée, mais elle accepte tout ça comme son obligation, puisqu'elle n'a pas le droit de refuser rien aux hommes. Et toutes les femmes qui paraissent seront, trop ou tard, esclavagées.

Grâce à ma paraphilie, j'aimais lire tout ça, mais parfois il paraît que l'auteur croie vraiment que tous les femmes aiment être des esclaves, au fond. Ça, c'est bien sûr n'importe quoi, et parfois ça paraît même ridicule. Comme si le femdom n'existait pas ?!
Alors je crois que l'on peut dire que l'auteur était machiste.
Hé oui, car la série des Gor, ce n’est pas qu’un vil plagiat du cycle du « Guerrier de Mars » d’Edgar Rice Burroughs : c’est un plagiat avec du cul et de l’idéologie. John Norman souhaitait en effet s’opposer à l’idéologie féministe en vogue aux Etats-Unis et prôner le machisme le plus décomplexé, en nous expliquant que, suivant la loi naturelle, les femmes ont pour principal objet d’être soumises à des barbares débordants de testostérone.
https://www.nanarland.com/chroniques/na ... y/gor.html

Dans Nota Bonus 00:09:17 : Le barbare dans la Fantasy j'ai appris que selon Bruno Dumézil : le nom " Barbara " désigne la femme du barbare.

Qui étaient vraiment les barbares qui ont détruit Rome ? Entretien avec l'Historien Bruno Dumézil

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 28 nov. 2022, 11:28
par GrafZahl
Mad Hatter a écrit : 27 nov. 2022, 16:32 Alors je crois que l'on peut dire que l'auteur était machiste.
Oui, par example, la protagoniste raconte aux autres esclaves comment c'est sur terre: Les femmes y sont libres à faire ce qu'elles veulent, mais elles sont malheureuses.

C'est risible. Il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas du tout faire ce qu'elles veulent, est celles-ci sont beaucoup beaucoup plus malheureuses que les libres ! Ok, la vie ici est compliquée, et on a des dépressions, et la vie d'une esclave est beaucoup plus simple puisqu'elle ne doit pas faire des décisions difficiles tout le temps, mais bon sang. C'est évidemment pas joli d'être battue, violée, etc., à moins qu'on n'ait pas une inclinaison sexuelle à ces choses-là, et même ainsi, presque toutes les masochistes ont besoin d'une pause de temps en temps.
https://www.nanarland.com/chroniques/na ... y/gor.html

Dans Nota Bonus 00:09:17 : Le barbare dans la Fantasy j'ai appris que selon Bruno Dumézil : le nom " Barbara " désigne la femme du barbare.

Qui étaient vraiment les barbares qui ont détruit Rome ? Entretien avec l'Historien Bruno Dumézil
Ah non, ce sont les barbares qui sont les clientes de Barbara dans sa bar où elle offre sa tarte au rhubarbe!
https://youtu.be/YcMT395UvWI

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 24 janv. 2023, 11:52
par GrafZahl
Ben alors, ces jours-là j'ai lu "l'étudiante" de Vanessa Duriès. Je pensais que c'est un classique de la littérature BDSM Française, mais apparemment on n'en a pas encore parlé ici. Quelqu'un ici l'a lu?

Je le trouvais très fort, très bonne littérature, et c'est vraiment dommage que seulement les premiers cinq chapîtres aient survécus. Mais le côté BDSM, c'est un peu triste, parce qu'elle n'en prend aucun plaisir. Son "maître" est un idiot, et c'est bien décrit comme elle se débarrasse de lui. (Euh, spoiler? Mais puisqu'il est très court, il n'y a pas grande chose à gâcher.)

Un bon signal de bonne littérature est que j'ai écrit cinq pages de vocabulaire que je ne connaissais pas. Imaginez-vous qu'en Français il y a deux mots pour "vent du nord": "tramontane" et "bise"! En Allemand il y a zéro.

Maintenant je continue avec "le lien". Pourvu que le maître soit un peu moins idiot, là.

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 25 janv. 2023, 07:43
par dizzy22
J'ai lu "le lien" de Vanessa Duriès, ce livre m'a marqué et c'est costaud à lire mais très bien décrit donc c'est une référence pour savoir ce que ressent une soumise comme sensation.
Je n'ai pas lu "Histoire d'ô" mais vu le film et beaucoup aimé à regarder, une bonne référence aussi.

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 27 janv. 2023, 18:20
par Mad Hatter
Pareil j'ai juste lu "le lien" , la relation m'a paru bien trop déséquilibré enfin bon son "maître" voulait faire monter l'autrice dans le coffre de la voiture, heureusement qu'elle a refusé, le "maitre" semblait avoir oublié que jusqu'à preuve du contraire il ne contrôle pas le mouvement des voitures l'entourant.

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 29 janv. 2023, 18:43
par GrafZahl
Voilà: j'ai lu "Le lien" aussi! (Attention: Spoilers...)

Littérairement, "L'étudiante" était mieux, parce que c'est une vraie histoire, et une intéressante. "Le lien" est ce que j'appellerais une idylle. Il n'y a pas de conflicts ou grands problèmes. Elle décrit sa soumission, et comme elle adore tout ça!

Oui, c'est intéressant de lire comment se sent une esclave. Elle parle de toutes les pratiques, et bien que beaucoup de ça ne me plairait pas (par exemple les jeux avec l'urine), je ne le trouve pas choquant. Il y a trente ans, quand l'internet n'existait pas encore, c'était peut-être une autre histoire. Mais aujourd'hui, quand on peut trouver toute sorte de stupre en secondes, c'est plutôt: Ah, la fille s'amuse, félicitations!

Cependant, la lecture n'était pas non plus excitante, au moins pour moi. Peut-être c'est le ligotage qui me manque? C'est comme dans une fête BDSM. Les gens ne s'attachent pas grande chose, sinon pour se laisser fouetter. Pour un shibari artistique, ou un ligotage relaxant, ce n'est pas là qu'on fait ce genre de trucs. Mais pour moi, ça c'est plus excitant que le douleur, la pénétration de toutes les orifices, sans même parler de l'urine.

Bonne nouvelle, le Maître n'est pas idiot comme dans "L'étudiante". Mais il est une ombre. Elle ne parle pas beaucoup sur lui, alors il reste pâle, comme personnage.

J'ai aimé les petits parts philosophiques. Par exemple, pourquoi est-il ainsi terrible d'appeler une femme une "putain"? Quoi de grave si elle a envie du sexe? Ou l'hypocrisie de ce temps-là envers le SM. Très fort le truc sur sa famille, quoique court.

Aujourd'hui je crois que le BDSM est plus accepté qu'à l'époque. Mais nous avons aussi des désavantages. Elle se pouvait laisser tenir en laisse dans une brasserie, à l'ébahissement des autres clients... mais sans craindre que quelqu'un sorte son smartphone et enregistre un vidéo pour Youtube! Ainsi, la peur de se trouver filmé, est-ce qu'elle nous fait plus conformistes?

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 30 janv. 2023, 10:05
par GrafZahl
Mad Hatter a écrit : 27 janv. 2023, 18:20 Pareil j'ai juste lu "le lien" , la relation m'a paru bien trop déséquilibré enfin bon son "maître" voulait faire monter l'autrice dans le coffre de la voiture, heureusement qu'elle a refusé, le "maitre" semblait avoir oublié que jusqu'à preuve du contraire il ne contrôle pas le mouvement des voitures l'entourant.
Quelle triste ironie, qu'elle est morte dans un accident, et même pas dans le coffre.

Mais ça du coffre, ce n'est qu'une petite phrase du livre. Je trouve encore plus problématique qu'il la prête à beaucoup d'hommes pour la prendre de toutes manières, et jamais se ne mentionne un préservatif. Ou des tests de SIDA, ou quoique ce soit d'autres mesures de sécurité.

Et puis, les safewords, ils n'avaient pas encore été inventés? Il transgresse tout le temps les limites d'elle, et après, elle se sent si fière de les avoir surpassés. Mmhh, tant qu'elle est heureuse ainsi, tant mieux, il ne faut pas non plus construire une victime s'il n'y a aucune. Mais pour un livre pionnier du BDSM, je souhaiterais un peu plus d'accent au côté communication, que je trouve essentiel là-dedans.

Re: Le bondage et la soumission dans la littérature

Publié : 21 mai 2023, 03:26
par GrafZahl
Heureusement ce fil s'appelle "bondage et soumission", parce que "The claiming of sleeping beauty" contient beaucoup de soumission. Hélas, très peu bondage.

L'histoire commence quand la "Belle au bois dormant" est réveillée par le prince. Mais pas avec un bisou comme dans le conte. Le prince détruit sa robe -- pas difficile puisqu'elle a cent ans --, et c'est quand il pénètre la Belle qu'elle se réveille. Puis, elle ne porte plus de vêtements pendant le reste du livre.

Il l'enlève à son château, où par hasard il y a des tas d'esclaves princes et princesses, tous nus et toujours prêts pour jouer avec eux. Alors, pour se délecter de ce livre, il faut forcément qu'on aime la soumission, nudité, l'abus sexuel, et beaucoup de flagellation. Moi, j'aurais préféré un peu plus de ligotage, mais voilà.

Il y avait des parties du livre qui sont très sexy, mais d'autres qui sont dérangeantes. Aujourd'hui c'était impensable de réveiller la princesse avec une violation, mais je suppose que ce n'est qu'un conte, et il prend place dans d'autres temps, quand l'autodétermination sexuelle n'était pas encore inventée. Et quel bonheur qu'elle adore tout ce que lui passe.