La leçon de piano

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Utten
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La leçon de piano

Message par Utten »

Depuis quelques minutes elle avait cessé de se débattre et de gémir sans pour autant cesser de respirer bruyamment. Il était temps de comprendre ce qu'elle faisait ici à cette heure.

- Béatrice?

- Monsieur?

- Enlevez-lui le bâillon, j'aimerais lui parler.

- Très bien monsieur.

- Et restez derrière elle. Si elle crie, vous le lui remettez aussitôt.

Notre gouvernante entreprit alors de défaire le foulard qu'elle avait elle-même noué un peu plus tôt en travers de la bouche de cette malheureuse, trop serré j'imagine - elle serre toujours trop - mais qui a le mérite de ne pas se détendre sur la durée et de rester efficace longtemps. Un bâillon qui ne réduirait la personne au silence que quelques minutes serait d'un intérêt moindre...

- Vous n'allez pas crier Sophie, n'est-ce pas?

- Non

- Allons, allons! Nous sommes entre nous. Pas la peine de chuchoter: j'entends à peine ce que vous dites. Vous pouvez parler.

- Non.

Bien. Cette fois, c'était audible. Nous allions pouvoir discuter.

- J'en suis heureux. Mais attention: Béatrice se tient juste derrière la chaise sur laquelle vous êtes attachée et - non, le blanc plutôt - au moindre signe de ma part elle vous enfoncera un bâillon-boule dans la bouche. Vous ne pouvez pas le voir avec ce bandeau sur vos yeux mais je vous garantis qu'il vous empêchera de crier, suis-je clair?

- Oui monsieur.

- Très bien. Maintenant, j'aimerais savoir ce que vous faites ici. Sauf erreur, le cours de piano de ma chère épouse avait lieu ce matin. Comment se fait-il que vous soyez là? Expliquez-moi ça, en détail s'il vous plaît.

- Je...

Il lui fallut quelques secondes avant de commencer à raconter, le temps de reprendre sa respiration, avaler sa salive, quelques instants d'épargnés pour se trémousser sur sa chaise. Oh, elle pouvait essayer mais j'étais sûr que ses chevilles attachées à chaque pied de la chaise ou ses poignets au dossier ne bougeraient pas: à son habitude Béatrice avait utilisé plus de cordes qu'il n'en faut, multipliant les tours et les noeuds.

- Oui?

- Je... Et bien, oui, je suis venue ce matin pour la leçon de piano de votre femme, nous avons joué deux heures comme d'habitude et... S'il vous plaît, monsieur, je suis désolée, mais est-ce bien nécessaire de m'attacher comme ça? Est-ce qu'au moins vous pourriez m'ôter ce bandeau?

- Nous verrons plus tard. Continuez.

- Mais, je...

- Béatrice. Le bâillon.

Aussitôt je la vis lever les mains, une sangle dans chaque main, prête à la faire taire.

- Non, non. S'il vous plaît, pas ça. Je vous raconte.

Je levai l'index pour l'arrêter, déçue.

- J'avais apporté tout plein de partitions, elle progresse beaucoup en ce moment et je voulais qu'elle puisse choisir un morceau qui lui plairait. Malheureusement en partant j'en ai oublié plusieurs ici et je ne m'en suis rendu compte que cet après-midi. Après ma dernière leçon, j'ai donc voulu passer les récupérer. J'ai sonné à la porte mais personne n'est venu ouvrir. Pourtant la voiture de votre épouse était garée là et elle avait laissé entendre qu'elle restait vous attendre toute l'après-midi. J'ai sonné encore et puis j'ai essayé d'ouvrir: ce n'était pas fermé à clé. Alors

- Alors vous êtes entrée. Comme ça.

- Non. Enfin oui mais je voulais uniquement récupérer mes partitions.

- Donc vous rentrez, comme si c'était chez vous.

- Je suis désolée, sincèrement. Vous avez complètement raison, j'aurais dû attendre...

- Et?

- J'ai appelé mais comme personne ne répondait j'ai rejoint le salon, j'étais tellement sure que les partitions s'y trouvaient. C'est alors que j'ai entendu ce bruit.

- Quel bruit?

- Vous savez: MMmmm Mmmm! Après le salon, au bout du couloir. J'ai appelé: Madame! C'est Sophie! Vous êtes là? Et le MMMmm a recommencé. Je me suis avancée. Vous êtes là? Ca venait du bureau, ce que je croyais être un bureau. Je suis entrée en demandant si tout allait bien et je l'ai trouvée là, enfin presque. La pièce était quasiment vide pour tout dire, sauf ce grand sac noir par terre qui remuait et d'où s'échappaient les gémissements que j'avais entendus. Oh, mon dieu! Madame! J'ai aussitôt compris que c'était elle qui était enfermée là-dedans. Je me suis précipitée en m'agenouillant pour la libérer. Mes mains tremblaient si bien qu'il m'a fallu du temps pour trouver la fermeture éclair et commencer à l'ouvrir. Avec un peu de calme, j'y suis arrivée mais quelle surprise. J'avais cru que... en fait, je ne sais pas ce que j'ai pu imaginer: on l'avait revêtue d'une sorte de maillot de bain ou body à manches longues, tout noir, zippé jusqu'au cou, par dessus des collants satinés clairs, autant dire rien à voir avec ses tenues habituelles, et attachée avec de l'adhésif gris. Les poignets, les chevilles, les genoux et aussi deux larges bandes qui faisaient le tour de sa poitrine, au dessus et au dessous des seins. L'une de ces bandes faisait le tour de sa taille en passant par dessus ses avant-bras: ça lui gardait les bras collés au corps. Elle était bâillonnée aussi, avec de l'adhésif, beaucoup d'adhésif, qui faisait tout le tour de sa tête, de la base du nez jusqu'au menton, comme si un ou deux morceaux appliqués sur la bouche n'avaient pas suffi à la faire...

- Ah, bon? Quelqu'un vous aurait-il déjà bâillonnée, Sophie?

- Je... euh...

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Alexandra_TV
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Re: La leçon de piano

Message par Alexandra_TV »

Très beau début. Tes histoires sont toujours intéressantes à lire et de plus elles sont très bien détaillées.

Il nous ai facile par ton écriture de s’imaginer la scène que tu es entrain de décrire.

Alexandra

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Mad Hatter
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Re: La leçon de piano

Message par Mad Hatter »

Mais c'est migon comme tout.
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Ou est-ce l'inverse ?
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Utten
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Re: La leçon de piano

Message par Utten »

- Qu'importe. Continuez.

- Oui, donc. Elle avait aussi un bandeau sur les yeux, dans le genre masque pour dormir mais tenu avec une sangle derrière la tête. De fait, elle ne pouvait pas me voir. Et elle gigotait alors que j'essayais de la rassurer en lui disant de ne pas s'inquiéter, que j'allais la détacher et appeler à l'aide. J'ai voulu commencer par le bâillon mais d'une, l'adhésif était très serré et je n'arrivais pas à le décoller, et de deux elle n'arrêtait pas de bouger la tête, comme pour dire non. Avec mes ongles j'ai voulu gratter un peu. Je n'y arrivais pas. Elle continuait à faire 'MMmmm MMMMmm', ça ne m'aidait pas. Et...

Elle fit une pause, tortillant ses poignets.

- Ne vous arrêtez pas, Sophie, continuez, continuez...

- C'est que... C'est très serré. Est-ce que vous ne...

- Vous devriez continuer. Ou Béatrice pourrait serrer vos liens un peu plus.

Celle-ci, attentive, se préparait déjà, armée d'une corde supplémentaire.

- D'accord, d'accord.

Je l'arrêtai d'un geste de la main.

- Donc, sur le moment, tout ce que je pouvais faire c'est de lui enlever le bandeau. Un peu éblouie par la lumière, en me reconnaissant, elle prit un air affolé et à pousser comme des cris et à secouer la tête, les yeux écarquillés. Moi, j'essayais de la calmer, j'allais la détacher, je lui demandais de ne pas s'agiter mais elle ne s'arrêtait pas: elle essayait de dire quelque chose. C'est à ce moment-là que la bonne m'a...

- Béatrice. Et elle est notre gouvernante, je vous prierais d'employer le bon terme s'il vous plaît.

- Oui, et bien c'est à ce moment-là qu'elle m'a sauté dessus, en plaquant une main sur la bouche pour m'empêcher de crier et en me ceinturant de l'autre bras. Je me suis retrouvée couchée par terre, écrasée entre ses genoux, les bras coincés le long de mon corps: impossible de me dégager. Puis elle m'a passé un foulard entre les lèvres pour me bâillonner, serré très fort derrière ma tête. Et ensuite elle m'a attachée, d'abord les mains dans le dos, après les chevilles. Comme elle s'était relevée, j'ai pu me retourner mais un instant plus tard Béatrice était à nouveau pressée contre moi, derrière moi en fait: j'étais assise ou presque et elle m'attachait les coudes ensemble. Puis elle m'a pliée en deux, les genoux contre le buste, et a fini de me ligoter avec la même corde - très longue visiblement - qui passait sous mes genoux et dans mon dos. Je me sentais ficelée comme une dinde, par terre, sous les yeux de votre épouse qui soudainement semblait toute calme, presque compatissante.

- Sereine?

- Oui, c'est ça: sereine, reposée.

Je n'étais guère surpris: depuis longtemps ma très chère femme faisait preuve d'un relâchement étonnant une fois ligotée, qu'importe où, comment et dans quelle position, elle s'abandonnait et laissait flotter son esprit. Oh, bien sûr, par jeu elle aimait protester et se débattre, se plaindre aussi, quand je commençais à l'attacher, parfois, et me réprimander si je la détachais trop tôt. A d'autres moments, dans des périodes difficiles à son travail, je pense qu'elle utilisait ces instants comme un moyen de détente et demandait alors tout simplement à être attachée.

A l'inverse, quand l'envie lui prenait de prendre le dessus, elle se montrait très directive voire sévère et là, pas question d'esquiver ou de négocier. Pas plus tard que la semaine dernière, précisément pendant sa leçon de piano, je m'étais ainsi retrouvé en hogtie sur la table de l'arrière cuisine, vêtu d'un simple collant de running noir, les coudes et les poignets attachés avec une corde et reliés à mes chevilles croisées qui me touchaient presque les fesses, un bâillon-boule coincé dans la bouche, de taille modeste mais largement suffisante pour me faire saliver. Et pas un mot: quelques ordres brefs, un ton sec avaient eu raison de moi.

- Excusez-moi, je vous ai interrompue. Mais je dois dire que j'aurais beaucoup aimé vous voir ainsi toutes les deux. Quel beau tableau.

- Je...

- Continuez, continuez, je vous écoute.

- Alors, euh... Je ne sais pas combien de temps je suis restée là

Je levai les yeux vers Béatrice.

- Vingt minutes, monsieur, trente tout au plus.

Et d'un geste signifiai à Sophie de reprendre:

- Sans bouger. Ou le moins possible: j'ai vite compris qu'il me serait impossible de me libérer. Votre femme non plus ne bougeait pas, d'ailleurs. Après quoi, votre... gouvernante est reparue et a commencé à me détacher, c'est en tout cas ce que je croyais mais elle s'est arrêtée, me laissant la bouche bâillonnée et les mains attachées dans le dos. Elle m'a alors remise debout et m'a conduite ici dans le salon, m'a assise sur cette chaise et ligotée à nouveau. Et...

- Oui?

- Ecoutez, monsieur: je me sens ridicule comme ça, les jambes écartées, les chevilles attachées à chaque pied de la chaise, ma jupe relevée. Je n'y vois rien avec ce bandeau sur les yeux. Je ne suis pas une voleuse, vous me connaissez. Pourquoi est-ce...

Je l'interrompis.

- Ah! J'ai bien peur d'en être le responsable, ma chère. Béatrice m'a appelée après vous avoir laissée en compagnie de mon épouse là-bas dans le bureau, j'étais en chemin. Elle n'a fait que suivre mes instructions.

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elias_
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Re: La leçon de piano

Message par elias_ »

Excellente histoire, bien écrite, un régal, comme toujours =)

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Utten
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Re: La leçon de piano

Message par Utten »

- D'ailleurs, Hummm... Béatrice?

L'esquisse d'un simple geste suffit. Béatrice semblait n'attendre que mon ordre et lui enfonça le bâillon-boule qu'elle tenait à deux mains depuis un moment dans la bouche. Sans attendre, sans lui laisser le choix, d'un geste ferme et assuré. Dans la même situation, elle aurait permis à mon épouse de mordre confortablement dans la boule blanche - ce qu'elle n'aurait pas manqué de faire - mais pas là. Sans grande surprise Sophie se mit donc à nous signifier son opposition mais à peine la sangle bouclée derrière sa tête, ses MMmmm MMMmmm diminuèrent jusqu'à s'arrêter. Pas de signe de colère ou de peur: ses yeux osaient un regard vers moi ou vers Béatrice avant de retomber ailleurs, vers le sol ou sur le côté, résignée.

Ce n'était pas sans me rappeler quelques bons moments passés au même endroit c'est-à-dire dans le salon, jusqu'à la résignation. La dernière fois, ou l'une des dernières fois par exemple, complètement scotché sur cette même chaise, habillé d'un long tablier noir en pvc, bâillonné bien sûr. Je me souviens de l'adhésif gris qui formait une bande de trente centimètres autour de ma taille et du dos de la chaise, une autre tout aussi large passait en travers de mes cuisses et chaque cheville était attachée aux pieds de la chaise. Et d'un baiser ô combien langoureux avant de glisser sa petite culotte rose dans ma bouche et d'y appliquer un beau morceau d'adhésif.

Ce jour-là, Béatrice était partie faire quelques provisions si je me rappelle bien. Comme elle passe par derrière, avec un peu de chance elle aurait pu ne pas me trouver là - il est convenu de certaines limites, par exemple aucune nudité - je n'étais pas nu mais je me sentais tout comme avec ce seul tablier comme vêtement - pourtant aussitôt dans la maison mon épouse s'en fut la chercher pour à son tour être attachée. Je l'entends encore la prier de préparer quelques cordes et d'installer une chaise derrière la mienne pendant qu'elle allait chercher un bâillon-boule. Nous restâmes ainsi ligotés dos à dos.

C'est le bip de mon téléphone qui me réveilla littéralement: je dois l'avouer, j'étais un peu perdu dans mes pensées, peut-être à cause de la petite culotte rose de Sophie que l'on devinait sous sa jupe retroussée ou du bâillon-boule, le même qui avait servi ce jour-là? Oh, peu importe après tout.

Par réflexe, je sortis mon téléphone mais sans chercher à lire le message: Béatrice finissait aujourd'hui dans moins d'une heure et j'entendais bien lui demander un dernier service.

- Pouvez-vous apporter une autre chaise, Béatrice? Je vais aller chercher mon épouse...

- Très bien, monsieur.

- Ah, et heu...

Une idée qui passait comme ça. Un simple geste de la main devant ma bouche, deux doigts écartés, suffit à me faire comprendre.

- Oui, monsieur.

- Je...

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Re: La leçon de piano

Message par Alexandra_TV »

Tu nous tiens en haleine jusqu’à la suite de ton récit.

Bravo pour ton écriture

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Utten
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Re: La leçon de piano

Message par Utten »

Je partis avant de finir ma phrase: avec le temps, Béatrice n'avait plus besoin qu'on lui expliquât tout et tout le temps, fort heureusement.

Dans le bureau du fond, ma chère épouse gisait au sol, comme annoncé par Sophie, à de minuscules détails près, allongée sur le côté, silencieuse. Une paire de ciseaux à la main - nous laissons toujours des ciseaux à proximité au cas où - j'entrepris de lui détacher les jambes. Trop serré ou mauvais adhésif, ses collants ne résistèrent pas: déchirés, je me résolus à les lui enlever après avoir défait la fermeture de son body à l'entrejambe puis je l'aidai à se mettre debout et la conduisis jusqu'au salon.

Pour une fois, elle ne se laissait pas faire, elle eut même un mouvement de recul en découvrant Sophie toute ligotée et il me fallut presque la bousculer pour parvenir à l'asseoir sur la chaise qui lui était réservée.

Téléphone encore. Le travail. Cette fois, je ne pourrais pas y échapper.

- Allo

- ...

- Oui... Oui..

- ...

- Comment ça, maintenant? Bon, allez-y

Un regard, un hochement de tête, je fis comprendre à Béatrice de procéder, malheureusement il me fallait monter dans mon bureau à l'étage pour me connecter à l'intranet.

- Je fais aussi vite que je peux, Béatrice.

- Entendu, monsieur

Puis, couvrant le micro du téléphone et pointant Sophie du menton, je la félicitai:

- Très joli le microporeux par dessus le bâillon-boule, j'aime beaucoup

- Merci monsieur

Elle n'écoutait que d'une oreille, déjà à l'ouvrage avec son rouleau de tape gris. Aussi m'éclipsai-je sans un bruit, persuadé d'être de retour dans à peine cinq minutes. Pourtant vingt minutes plus tard, j'étais encore de batailler avec les ordres de virement, les lignes budgétaires de chaque agence et les bilans prévisionnels.

La gorge sèche, j'avais besoin d'un verre d'eau et je m"obligeai à faire un discrètement un détour par le salon. Mes chères demoiselles en détresse étaient là, côte à côte, chacune sur sa chaise, qui se trémoussaient doucement en marmonnant sous leur bâillon. En plus de lui scotcher les jambes au dessus et au dessous des genoux, Béatrice avait fait passer quelques longueurs d'adhésif à la taille de ma femme, qui la maintenaient contre le dossier, et fixé ses chevilles de la même façon à l'un des pieds de la chaise.

Dans la cuisine, elle terminait de ranger quelques affaires.

- Béatrice...

- Monsieur?

- Je vous prie de m'excuser, Béatrice, je n'ai pas vu l'heure passer et je vois qu'il se fait tard. Si vous devez partir, n'hésitez pas. Je m'en voudrais de vous mettre en retard.

- Très bien, monsieur. Et pour ces dames, est-ce que je...

- Laissez, laissez, je m'en occuperai. Bonsoir Béatrice.

J'y croyais vraiment, convaincu d'être au bout de mes peines. Malheureusement, c'était un peu plus compliqué qu'annoncé et il me fallait enchaîner les vérifications l'une après l'autre auprès des succursales. Entre chacune, je tendais l'oreille: de toute évidence Béatrice était partie. On devinait parfois quelques MMmmmfff discrets mais si j'écoutais attentivement plus rien ne montait. Ce n'est que vingt-cinq minutes plus tard que je pus descendre.

- Voilà mesdames, je suis à vous!

Toutes deux étaient bien là, côte-à-côte, ligotées sur leur chaise, mais les bâillons étaient tombés, j'ignore comment et aujourd'hui encore je ne l'explique pas, la tête penchée l'une vers l'autre, en train de s'embrasser doucement, les yeux fermés en m'ignorant royalement.

- Chérie? Je vous dérange peut-être?

- Oh, excuse-nous, je... Non, pas du tout. N'est-ce pas Sophie?

- Non, bien sûr. Désolée.

Elle semblait gênée.

- Allons, ne le soyez pas.

- Tu nous détaches, s'il te plaît?

- S'il le faut...

Elles étaient si belles toutes les deux, je les aurais bien gardées ainsi sans oublier de leur remettre un bâillon à chacune, à se débattre un peu et gémir doucement, tout en sirotant un café. Malheureusement le travail m'attendait encore...

stephanie
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Ce que je déteste : Les relations uro-scato, la violence non consentie, la vulgarité, les a priori sur les autres.

Re: La leçon de piano

Message par stephanie »

Jolie fin.
Bon, moi je les aurais bâillonné à nouveau pour profiter du spectacle et imaginer la suite, mais le travail n'attend pas.
Merci pour cette belle histoire.
Stéphanie

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Re: La leçon de piano

Message par Utten »

Très bonne idée, Stéphanie. Je vais y réfléchir...

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