L'asso

Œuvres des membres (textes, histoires, dessins, photos...) Rappel du règlement du forum: Interdiction de publier des récits dessins photos etc...mettant en scène des mineurs.
Règles du forum
Vous devez être majeur pour parcourir le forum. Lire également les règles du forum.
Avatar de l’utilisateur
Utten
Passionné(e) de JdL
Messages : 229
Inscription : 20 janv. 2014, 08:09
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Localisation : 29

L'asso

Message par Utten »

Sur la première photographie, je suis ligotée sur une chaise avec de la corde blanche. Je porte un haut noir moulant à manches longues, une mini-jupe en jean et des baskets blanches. Mes genoux sont attachés devant moi alors que mes chevilles sont attachées aux pieds de la chaise, de part et d’autre, un peu tordue quoi. Il m’a lié les poignets derrière le dossier de la chaise, contre l’un des barreaux, si bien que je ne peux plus bouger ou presque. Et bâillonnée avec un bandana bleu qui a un goût de poussière qu’il a noué derrière ma tête.

C’était dans une cave ou un garage, très très sombre. Il faisait chaud mais pas humide, heureusement.

Je m’en rappelle très bien, j’avais beaucoup aimé, je m’étais débattue comme une diablesse en mâchouillant le bâillon et en essayant d’appeler à l’aide. Au début. Après j’avais dû calmer pour me retenir de faire pipi, ça c’était la véritable torture...

Sur la deuxième photographie, je ne suis pas seule. Il y a une autre dame, je lui donnerais entre trente-cinq et quarante ans même si c’est impossible à deviner en regardant juste la photo: on ne distingue réellement que ses longs cheveux fins et cendrés éparpillés mais retenus par un large bandeau en plastique ou en caoutchouc qui épouse parfaitement son nez et par le bâillon-boule blanc qu’il a bouclé sur sa nuque. Les sangles sont noires, un peu brillantes et larges.

Elle porte une combinaison de plongée qui lui colle à la peau, très moulante donc, d’où ne sortent que ses pieds nus, ses mains et sa tête.

Il l’a attachée en hogtie, les chevilles croisées et reliées à ses poignets, presque à se toucher avec une corde blanche un peu vieillie. On en voit une autre qui lui entoure la taille et descend entre ses fesses, je ne peux que suppose qu’elle remonte devant et passe pile sur son...

J’ai passé des heures comme ça avant, sur mon lit, nue, à expérimenter les plaisirs solitaires. Je nouais un crotchrope toute seule, le plus tendu possible. Je me bâillonnais avec n’importe quoi, une chaussette de sport, du scotch d’emballage ou un pauvre torchon avant de me menotter, mains dans le dos, en passant les menottes sous la corde de sorte qu’en tirant sur les bras elle me frottait le minou.

Ce jour-là, j’avais les yeux bandés lorsqu’on m’a amenée là, avec un bandeau en cuir, en fait une sangle qui maintenait deux sortes de caches en cuir sur mes yeux, serrée derrière ma tête, donc je ne l’ai pas vue. Entendue, oui. Je me suis déshabillée dans le noir complet quand on me l’a ordonné, ne gardant qu’un shorty de couleur chair et un soutien-gorge assorti. On m’a d’abord attaché les coudes dans le dos puis les poignets avant de me soulever et de m’allonger par terre à côté l’autre femme. Pas assez près pour que je puisse la toucher cependant. On m’a ensuite remonté les chevilles vers les mains et on les a attachées ensemble. Du bout des doigts, j’arrivais à toucher mes talons, tout juste.

J’ai été bâillonnée avec un ring-gag, anneau épais tenu par des sangles et attaché sur ma nuque dans lequel je mordais, sans pouvoir faire que grogner à travers. Une humiliation ce bâillon, mais je dois dire que j’ai aimé. Ses plaintes à elle étaient plus étouffées, je comprends maintenant que je vois la photo.

Nous nous sommes débattues toutes les deux pendant longtemps. De temps en temps quelqu’un venait m’essuyer la bouche, délicatement et sans un mot. A elle aussi j’espère.

Sur la troisième photographie, ce n’est pas moi qui suis attachée: la photo est prise d’en hauteur dans une grande chambre. Il fait jour et grand soleil. Je suis habillée d’un tailleur pantalon gris foncé et sous la veste je porte un chemisier blanc qu’on distingue à peine. Derrière moi, sur le lit double, il y a deux hommes complètement momifiés, l’un d’adhésif gris, l’autre d’adhésif noir. On m’avait dit qu’ils étaient gay tous les deux, je n’ai pas cherché à vérifier.

Quand je suis entrée, j’en ai choisi un, je l’ai fait se déshabiller, complètement. Et s’asseoir par terre. Je lui ai attaché les poignets avec un collier de serrage en plastique, devant lui mais sous les genoux, un peu penché en avant, puis les chevilles. Je lui ai ensuite enfoncé un bâillon-boule à boule rouge dans la bouche avant de me tourner vers l’autre et de l’obliger à se déshabiller.

Il était plutôt mignon, un peu moins de trente ans, légèrement musclé, pas un poil sur le corps, en érection aussi, probablement excité de voir son ami entravé devant lui. Je lui ai fait mettre les bras le long du corps et je l’ai enveloppé lentement et complètement du cou aux pieds avec du film alimentaire transparent. Il y en avait plusieurs rouleaux, bien plus que nécessaire. Et puis je l’ai recouvert de tape gris, un gros boulot, ça m’a pris du temps mais j’adore faire ça. Il ne disait rien. A la fin, il ne restait que sa tête et ses pieds de découverts. Je m’en suis occupé après l’avoir allongé sur le lit: les pieds scotchés entièrement. Pour le reste, une chaussette (noire) dans la bouche, un bas plutôt opaque enfilé sur la tête, de l’adhésif tout autour de la bouche et des yeux, voilà qui faisait l’affaire.

J’ai ensuite détaché le premier. A la louche il avait cinq ou sept ans de plus, un peu plus grand, un corps tout lisse également, des jambes musclées. Bras le long du corps pendant que je l’enveloppait, il a gardé son bâillon-boule dans la bouche presque en silence. Je le voyais le mâchouiller discrètement. Puis j’ai utilisé du tape noir pour le momifier, moins rugueux, plastifié, très large, quinze centimètres, du genre qu’on ne trouve pas partout. Du plus bel effet. Après quoi, je lui ai enlevé son bâillon pour lui enfoncer la deuxième chaussette noire dans la bouche, lui enfiler le même bas que son ami sur la tête et terminer de le bâillonner et de lui bander les yeux avec de l’adhésif orange, un peu plus standard celui-là. Il était encore debout mais d’un équilibre incertain. Délicatement je l’ai allongé à côté de son ami et scotché ses pieds de tape orange.

Sur la dernière photographie, on voit Camille habillée en soubrette, tenue noire, petit tablier blanc, gants blancs et une coiffe blanche dans les cheveux, qui semble s’essuyer la main sur la robe que porte son mari. Il est tout ligoté à un poteau vertical, bâillonné aussi bien sûr. Si on regarde bien, on voit qu’une grande tache humide s’est formée au niveau de son entre-jambe, elle a dû s’amuser avec lui.

Avatar de l’utilisateur
fredchl
Résident(e) de JdL
Messages : 632
Inscription : 22 mars 2016, 16:03
Pratique : Oui
Ce que j'adore : Les histoires de kidnapping (fantasmagorique), l'endormissement, entre autres.
Localisation : Basse-Normandie
Contact :

Re: L'asso

Message par fredchl »

Excellent ! J'adore cette mise en bouche ! :-) C'est vraiment bien décrit, vivement une suite ! :bandeau:

Lautrec31

Re: L'asso

Message par Lautrec31 »

@Utten j'avoue que je n'ai pas compris, vous écrivez sur la 1ère photo...2 ème photo...3 ème photo,etc
sur la dernière on voit Camille,etc...
mais on les voit où les photos, à quel endroit ? :tap:

fenrys
Nouveau(elle)
Messages : 8
Inscription : 17 mai 2021, 09:45
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Ce que j'adore : ligoter un mec

Re: L'asso

Message par fenrys »

merci Utten.. c'est extraordinaire!!! :P

Avatar de l’utilisateur
Mad Hatter
JdL, c'est ma vie
Messages : 2036
Inscription : 19 juil. 2013, 17:25
Ce que j'adore : Le jeu d'acteur, les bandes dessinées, les nouvelles, les ballades en vélo, l'histoire
Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
Localisation : Partout et nulle part à la fois.

Re: L'asso

Message par Mad Hatter »

C'est toujour amusant d'imaginer la photo à partir de la description.
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


Image
les synonymes de fou sont intéressants Image

Avatar de l’utilisateur
Utten
Passionné(e) de JdL
Messages : 229
Inscription : 20 janv. 2014, 08:09
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Localisation : 29

Re: L'asso

Message par Utten »

Utten a écrit : 27 nov. 2021, 04:46 Sur la dernière photographie, on voit Camille habillée en soubrette, tenue noire, petit tablier blanc, gants blancs et une coiffe blanche dans les cheveux, qui semble s’essuyer la main sur la robe que porte son mari. Il est tout ligoté à un poteau vertical, bâillonné aussi bien sûr. Si on regarde bien, on voit qu’une grande tache humide s’est formée au niveau de son entre-jambe, elle a dû s’amuser avec lui.
Si je suis sur la photo? Ah! Regardez bien là par terre, cette forme allongée et emballée dans des sacs poubelles, c’est moi.

Il porte une robe satinée bleue, on dirait une demoiselle d’honneur lors d’un mariage américain, et des longs gants blancs qui remontent jusqu’au dessus de ses coudes. Camille lui a attaché les poignets et les coudes dans le dos, derrière le poteau en fait, avec de la corde. Je l’ai regardée faire à genoux, toute nue, les mains sur la tête, bâillonnée avec un morceau de tape sur les lèvres. Ses chevilles sont aussi attachées, ses genoux par dessus la robe. Elle a plié très soigneusement un foulard blanc en une large bande pour le bâillonner, qu’elle a glissé entre ses dents et serré derrière sa tête. Ce qui lui dessine une fausse grimace en plus de le réduire au silence.

Avant de se tourner vers moi, elle passe une main gantée entre ses jambes, caressant son engin tout dur en se moquant de lui.

Puis elle ôte ses gants lentement en me toisant du regard: c’est mon tour. Je me retrouve allongée sur le ventre, les mains attachées dans le dos avec du scotch transparent, les chevilles, les genoux, même le haut des cuisses. C’est là qu’elle sort son sac poubelle qu’elle enfile sur mes jambes et jusqu’à ma taille. Quelques bandes d’adhésif, trop, pour le tenir en place. Un deuxième sac est enfilé par la tête sur tout le haut de mon corps, heureusement elle a percé un trou devant mon nez pour que je puisse respirer et encore de l’adhésif. J’ai la poitrine écrasée, les bras pressés contre mon dos, je ne peux plus bouger que les doigts de pieds. Elle m’allonge par terre, je dois ressembler à un sac de vieux vêtements.

Plus récemment, un peu avant l’été, je l’avais attachée dans son catsuit blanc, avec un armbinder qui faisait ressortir sa poitrine, lacé très serré. Je l’avais ensuite promenée à travers leur immense jardin, bâillon à boule rouge dans la bouche, chaussures à petits talons, collier autour du cou pour y accrocher la laisse par laquelle je la tenais. Quant à moi, je ne portais que des bottes en cuir à talon, j’ai toujours aimé sortir nue quand c’est possible. Son chéri était resté dans le hall de la maison, suspendu à la balustrade de l’escalier, tout en haut, les bras au dessus de la tête, qui ne tenait plus que sur la plante des pieds. Tout nu bien sûr.

Voilà. C’eut été amusant que ce soit Camille ou son mari qui me choisisse aujourd’hui.

C’est la première fois que je participe aux enchères de l’association, j’avais trop peur avant et pouvoir choisir son ou ses compagnons de jeux, dire non ou accepter, être ligotée ou attachée, sans pression, je trouve ça très rassurant. D’être menottée comme maintenant au mur avec les deux autres me semble beaucoup plus inquiétant.

On m’a tellement recommandé d’essayer au moins une fois, ne serait-ce que pour pouvoir à l’occasion venir chercher un soumis, une soumise, un dominant, n’importe quoi.

Et qui sait? si personne ne me choisit, j’aurai passé une heure ou deux menottes aux poignets et c’est tout, rien de grave.

Un beau mec est passé il y a moins de quinze minutes qui a regardé sur la tablette les photos que j’avais choisies, l’hôtesse à l’entrée me pointait du doigt à ce moment-là, mais il a opté pour la fille toute en chair juste à ma droite et sont repartis avec elle. J’étais un peu vexée, peut-être que j’aurais dû choisir d’autres photos. Il ne reste que la quinquagénaire à ma gauche et le monsieur chauve tout au bout.

Je suis finalement choisie par un couple hétéro d’une quarantaine d’années mais de toute évidence, c’est la femme qui fait ce choix. Le monsieur est petit avec des lunettes à gros verres, chemise blanche, pantalon de costume noir, une cravate, très smart. Elle, elle porte un top à col montant sans manche, il est bleu foncé, sur une jupe en skaï noire, très jolie. Ses cheveux sont tirés en arrière en toute petite queue de cheval.

L’hôtesse me détache du mur mais me laisse menottée et à la demande du monsieur on me colle un morceau d’adhésif noir sur la bouche avant de m’emmener jusqu’au parking. La femme s’installe à côté de moi à l’arrière de leur berline, boucle ma ceinture. Passé le coin de la rue, il y a plein de gens dans la rue, un monde fou. Heureusement les vitres sont teintées. Elle m’explique que nous allons être ligotées toutes les deux ensemble, espère que ça me convient à peu près mais n’attends pas vraiment de réponse ou ne se rend pas compte que je suis bâillonnée. Lui ne dit rien.

Elle n’arrête pas de jacasser, c’en est presque énervant. Il me vient l’envie de sauter sur elle avec un rouleau de tape, de lui attacher les poignets et les chevilles avant de la jeter dans le coffre de sa voiture, jupe et culotte baissées jusqu’aux genoux et ma petite culotte scotchée dans sa bouche. Si seulement...

Au lieu de ça je dois continuer de l’écouter en hochant la tête de temps en temps pendant qu’elle s’épanche sur ses séances de ligotage. Le fait qu’elle aime être attachée très longtemps (sic) n’est pas très rassurant. Longtemps? C’est combien longtemps? Puis elle en vient à me demander si je fais du self. Du self? Que...

Ah, oui! Self-bondage. Auto-ligotage. C’est difficile de la suivre mais je comprends finalement. Aventureuse ou maladroite, elle s’est retrouvée ligotée pendant plus de sept heures toute seule et incapable de se défaire, menottée à une poutre verticale quelque part dans leur maison, vêtue d’un ciré jaune, de collants de danse et de bottes en caoutchouc jaunes. Comme elle raconte, je visualise la scène du mieux que je peux, les jambes complètement ligotées avec du scotch transparent, la taille écrasée par une large bande du même adhésif, un petit bâillon-boule rouge dans la bouche, elle insiste bien sur petit, les mains derrière la poutre. La clé était fixée à un long fil dont une extrémité était nouée à son poignet. L’erreur dit-elle, ce sont les gants en caoutchouc qu’elle avait mis, trop épais pour réussir à ouvrir les menottes. Elle l’avait fait des dizaines de fois, sans ces gants pourtant. Après avoir entendu le facteur sonner à la porte, quelques appels au téléphone, elle n’avait pu que patienter, longtemps, chercher sa position la moins pénible, se retenir de faire pipi jusqu’à ce que l’inévitable se produise au bout de cinq heures, et qu’enfin son mari rentre et la détache.

Il y en aurait pour des heures à l’écouter ainsi, heureusement nous arrivons chez eux: maison de ville coincée dans une rue qui ne semble pas trop passante. Elle m’enlève les menottes et le bâillon, précisant qu’elle ne voudrait pas qu’un voisin me voie dans une telle posture. Je la suis.

Leur intérieur est magnifique, lumineux et... quelqu’un me plaque un chiffon humide sur le visage, l’odeur est bizarre, elle donne la nausée. J’ignore ce que c’est. Elle est là devant moi qui sourit en me disant de ne pas m’inquiéter, que ce produit est inoffensif et que c’est un peu son métier. Mes yeux, je me sens toute flasque, je...

Avatar de l’utilisateur
Mad Hatter
JdL, c'est ma vie
Messages : 2036
Inscription : 19 juil. 2013, 17:25
Ce que j'adore : Le jeu d'acteur, les bandes dessinées, les nouvelles, les ballades en vélo, l'histoire
Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
Localisation : Partout et nulle part à la fois.

Re: L'asso

Message par Mad Hatter »

:inconscient: Je m'évanouis ? :langue:

Sinon c'est vrai que c'est un genre de mortel ennui de devoir écouter quelqu'un déblatérer sur la vie.
Les Chevaliers du Zodiaque, La Série Abrégée : Maison #8
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


Image
les synonymes de fou sont intéressants Image

Avatar de l’utilisateur
Utten
Passionné(e) de JdL
Messages : 229
Inscription : 20 janv. 2014, 08:09
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Localisation : 29

Re: L'asso

Message par Utten »

Je me réveille, la lumière n’a pas vraiment changé, je n’ai pas dormi très longtemps. Pas sure.

Je me retrouve allongée sur le côté dans un lit gigantesque et recouvert d’une bâche noire. Mes habits ont disparu, remplacés par une robe noire de soubrette à froufrou, des bas blancs, des chaussures cirées à talons plats et une fine sangle autour de la chevilles. Je sens des gants fins (blancs?) sur mes mains et ce qui doit être un tour de cou autour de mon cou. Mes seins sont comprimés par un harnais de corde qui passe dessus et dessous, mes coudes sont attachés également et mes poignets. Une corde très serrée m’entoure la taille et me plaque les mains dans le creux du dos. Chevilles attachées aussi et tirées en arrière par une corde reliée à mes poignets. Impossible de bouger: d’autres cordes tirées vers les coins du lit m’empêchent de me tourner dans quelque direction que ce soit mais j’ignore où elles sont fixées sur moi.

A peine j’ouvre les yeux qu’on me glisse en travers de la bouche un tissu épais, serré sur la nuque, tellement serré que je ne peux faire autrement que de mordre dedans.

Comme promis, Isabelle - je ne découvrirai son prénom que plus tard - est elle aussi ligotée. Et bâillonnée. En hogtie sur une table basse à côté du lit, elle ne porte plus qu’un corset rouge à liseré noir, bas et chaussures à talons, et un bâillon-boule blanc dans la bouche. La tête au-dessus du vide, les sourcils froncés, elle semble à la peine mais ça va, elle tient le coup et respire presque normalement.

Quand bien même il ne s’agit pas des longues heures dont elle me parlait en chemin, l’attente me semble durer une éternité mais mes liens sont très bien serrés, juste ce qu’il faut de contrainte pour immobiliser sans pour autant faire mal. Et même s’il m’avait ligotée un petit peu sévèrement, j’avoue, sur le moment je n’aurais pas dit non. Sur la longueur, j’en suis moins sure: après qu’il nous a attachées toutes les deux à genoux devant un tabouret, la tête posée dessus et les fesses exposées à l’air, pendant au moins une heure, j’ai été détachée puis rattachée sur une lourde chaise en bois et incapable de remuer même les orteils. Les coudes, les poignets, les avant-bras, il y avait des cordes partout. Les jambes serrées l’une contre l’autre jusqu’aux gros orteils attachés avec une ficelle et tirés sous ma chaise. J’ai vu Isabelle se faire attacher à l’identique à côté de moi et sourire quand son mari a rapporté deux bandeaux de caoutchouc. J’en étais sûre, a-t-elle murmuré avant qu’il ne lui bande les yeux et ne la bâillonne avec un bâillon-boule équipé d’une pièce de cuir ou de plastique qui recouvrait tout le bas du visage. Puis j’ai eu le droit à la même chose, bâillon et bandeau.

C’est là que nous avons parlé de vous, enfin, après qu’elle m’a retiré le bâillon de la bouche. Parce que le bandeau elle me l’avait enlevé un peu avant. Je pense qu’elle voulait que je voie son petit mari se faire attacher, ou lui peut-être. Il faut dire qu’il était habillé un peu bizarrement, comme les infirmières dans les hôpitaux si vous voyez, pantalon et chemise bleus, surblouse plastifiée lacée dans le dos, gants en latex bleus, surchaussures et même une charlotte sur la tête. Je l’ai se faire ligoter sur une chaise en face de moi, oh, rien de très compliqué, juste un peu de corde, les mains au dossier derrière lui, les chevilles aux pieds de la chaise, quelques tours à la taille et c’est tout, non mis à part le bâillon, rien de particulier. Ça ressemblait à une culotte de grand-mère roulée en boule, enfoncée dans sa bouche et tenue en place avec un bas noué en travers. Le pauvre, il n’en voulait pas, elle venait de s’essuyer le minou avec, alors il s’est mis à gigoter en gardant ses lèvres fermées jusqu’à ce qu’elle lui pince le nez. Une fois bâillonné, il s’est calmé très vite. Isabelle a tourné un peu autour de lui histoire de vérifier ses liens puis elle m’a détachée en papotant.

Elle est bavarde, n’est-ce pas, quand elle s’y met.

Ce sont les photos que j’avais choisies en présentation qui l’intriguaient et en particulier les deux petits gars que j’avais momifiés. Très enthousiaste, excitée comme une puce. Persuadée de les connaître en plus. Et bla bla bla, et bla bla bla...

C’est vrai qu’en revoyant la photo, ça n’est pas évident. C’est tout juste si l’on devine qu’il s’agit de deux hommes.

Et donc j’étais encore pliée en deux à me détacher les chevilles qu’elle a dégainé son téléphone pour appeler votre épouse. Je l’ai arrêtée juste à temps: non, non, il s’agit de deux hommes, ça n’est pas votre amie, ça n’est pas possible. Déçue. Non, surprise en fait. Nooooooooon?!? a-t-elle fait.

Je me suis donc mise à lui raconter l’histoire, celle de la photo la première fois où ils m’avaient contactée, et puis l’autre quand le plus jeune des deux m’a rappelée. Notre petite séance de momification l’avait marqué visiblement et il voulait organiser une petite surprise pour l’anniversaire de son ami. Il continuait de dire ami, pas mari, pas copain, pas boyfriend, et je n’ai pas osé lui demander clairement si... enfin, couple ou pas? du coup je ne sais toujours pas.

Ça n’était que trois semaines plus tard mais il était prévoyant. Très imaginatif aussi. Nous avons convenu d’un rendez-vous à la gare et là, premier test, il ne m’a pas reconnue : maquillage, perruques et vêtements. C’était une bonne chose. Je l’ai abordé puis nous sommes descendus jusqu’au parking souterrain, dernier sous-sol. Très lumineux. Complètement désert aussi. Il n’y avait que deux voitures et environ cinq minutes avant que son ami ne nous rejoigne. Je l’ai ligoté dans le coffre de l’une d’elle, en l’occurrence la sienne, je ne lui avait laissé que son boxer et ses chaussettes blanc, de manière simple: poignets dans le dos, les chevilles parallèles, un beau foulard blanc en guise de bâillon et un autre pour lui bander les yeux.

L’ami est arrivé comme prévu, qui ne se doutait de rien, et... c’est fou comme les gens sont obéissants rien qu’avec un pistolet en plastique! D’abord il a eu peur pour de vrai mais à peine le coffre ouvert il a compris je crois, tout en jouant le jeu. Il s’est déshabillé et c’est ainsi que je les ai tous les deux transportés ligotés, bâillonnés et les yeux bandés jusqu’à la maison, l’un contre l’autre.

J’avais songé à les saucissonner tous les deux sous le porche à l’arrière de la maison, chacun son poteau, et les y laisser toute la soirée à gémir et à se débattre - il faisait très chaud de jour-là - mais des nuages noirs annonçaient un orage probable. Ils ont donc passé un moment au sous-sol, côte-à-côte sur le canapé, à peu près sages, pendant que je me changeais. Puis j’en ai attaché un, de mémoire le plus jeune, sur une vieille chaise en métal, avec du tape plastifié noir, beaucoup de tape, le ventre, les poignets, les épaules, les chevilles, les mollets, les cuisses aussi. Enlevé le bandeau sur les yeux, remplacé le foulard par du tape orange enroulé six ou sept fois tout autour de la tête. Quant à l’autre, je l’ai scotché également mais allongé par terre et en inversant les couleurs: tape orange pour le corps et noir pour la bâillon. Pur souci esthétique et énormément d’adhésif également, aucun mouvement possible.

Désolée, je vous abreuve de détails inutiles, vous allez me croire aussi bavarde qu’Isabelle. Bref. Cela-dit, presque hypnotisée par ce que je lui racontait, avec des oooh! et des aaah! réguliers. Elle a fini par me dire qu’elle aurait beaucoup beaucoup aimé être à leur place - et votre femme aussi. Du coup elle l’a rappelée aussitôt, en me forçant un peu la main, à peine je l’avoue.

C’est comme ça que je suis retrouvée ici peu après, pas le jour où j’avais participé au marché de l’asso, non, la semaine suivante je crois. Ça me semble si loin: je me sens tellement bien dans cette asso que le temps passe sans qu’on s’en rende compte. Mais je m’en rappelle très bien, avec Isabelle nous avions croisé votre voiture en arrivant.

Avatar de l’utilisateur
Utten
Passionné(e) de JdL
Messages : 229
Inscription : 20 janv. 2014, 08:09
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Localisation : 29

Re: L'asso

Message par Utten »

Votre femme nous attendait, ravie, toute souriante, alors je suis passée en mode méchante. J’ai oublié de dire bonjour, je n’ai pas souri et je lui ai ordonné de se déshabiller, là, dans l’entrée, de se mettre à genoux, mains derrière la tête. Et Isabelle aussi. Toutes deux agenouillées dans leurs dessous blancs, petite culotte et soutien-gorge, pendant que je leur collais à chacune un morceau de tape noir sur la bouche. Je dois avouer que je n’avais que ça dans mon sac à main, du tape, et qu’heureusement votre épouse avait préparé tout ce qu’il faut de matériel, des foulards, de la belle corde blanche, de l’adhésif en pagaille, Mmmmm...

Après avoir visité un peu à la recherche d’un endroit où les attacher, je leur ai attaché les mains devant à l’une puis à l’autre avec de la corde, une fine corde enroulée une dizaine de fois autour des poignets et nouée par le milieu. Puis à chacune un crotchrope très serré entre les jambes, comme je les aime moi, qui a suscité quelques plaintes, de la part de votre femme surtout, peut-être l’avais-je serré un peu plus, je ne sais plus. Heureusement, elle était fraîchement bâillonnée.

Je les ai alors conduites à l’étage, sur le palier, et assises contre la rambarde. Le brin de corde qui restait entre les poignets a suffi pour attacher leurs mains en haut de la rambarde, au dessus de leur tête. De même, j’ai fixé leur crotchrope, en bas de la rambarde cette fois. Et puis je leur ai attaché les chevilles.

Seules une vingtaine de minutes, elles ont commencé à tirer sur leurs liens et à chanter sous leur bâillon - entendez par là MMmmm Mmmphph - avant que je ne revienne leur coller trois larges morceaux de tape chacune par dessus le premier, presque jusqu’aux oreilles. L’air agacée bien sûr, même si d’en bas je les écoutais avec une pointe d’excitation se débattre, gigoter, couiner, souffler, pauvres demoiselles en détresse. Je m’imaginais avec elles tout aussi ligotée, bâillonnée bien sûr, prisonnière et abandonnée. Après tout, il suffisait d’une paire de menottes, d’un bâillon et l’affaire était jouée, oui, mais combien de temps aurait-il fallu rester là?

De fait, j’oubliai l’idée préférant aller chercher les “quelques” accessoires restés en bas. Ah! il me fallut faire deux tours et je n’avais pas tout pris.

Mince, elles étaient belles toutes les deux, silencieuses, leurs grands yeux inquiets. Tellement belles que je m’agenouillai à côtés d’elles, de votre femme en fait, et commençai à lui caresser les cheveux, le visage, la poitrine, tout en lui parlant doucement, lui expliquant combien elle était délicieuse ainsi attachée, Isabelle aussi, mais qu’il fallait maintenant envisager quelque chose de plus sérieux, que j’allais la ligoter si solidement qu’elle ne pourrait plus bouger qu’un orteil, à peine.

Je me rappelle son regard plongé dans le mien alors que je lui tenais le menton d’une main, et que même son bâillon décollé elle n’osait prononcer le moindre mot. Ce n’est pas qu’après l’avoir détachée de la rambarde qu’elle se risqua plaintivement à demander ce que j’allais faire d’elles. Ma chérie, répondis-je, ta copine là m’a suggéré de t’enfermer dans le débarras, c’est cette porte-là en face, c’est bien ça?, dans le noir dans le plus strict hogtie mais j’hésite encore sur la tenue, pourtant il faut que je me décide. Et elle, je ne sais pas encore. Evidemment à côté Isabelle secouait la tête: j’avais tout inventé. Une petite idée peut-être ma chérie?

C’est alors qu’elle s’est lancée, entre surprise et colère mais avec calme, essayant de masquer tout ressentiment envers Isabelle, et de suggérer de la ligoter des pieds à la tête, droite comme un i, par terre, puis de la glisser dans un sac de couchage agrémenté de quelques, non de toutes les sangles que je pourrais trouver. Ensuite bâillonnez-la comme vous voudrez, ajouta-t-elle, ce qu’elle déteste c’est mon bâillon gonflable. Et puis enfermez-la à clé dans le débarras puisqu’ell...

Ssshhhttt!

L’index sur sa bouche, je lui intimai l’ordre de se taire puis je détachai ses mains, juste le temps de l’allonger sur le ventre et de les rattacher aussitôt dans le dos, paume contre paume. Elle est très souple, il faut le reconnaître, ce qui me permit de continuer à l’attacher sans qu’elle grogne trop, un peu quand même, les coudes d’abord puis une cordes sous le ventre pour lui coller les bras contre le dos et une autre sous la poitrine pour sécuriser le tout. C’est bien: elle se laissait faire. Alors je continuai: ses chevilles étant déjà attachées, il restait à s’occuper de ses jambes, sous les genoux, dessus, les cuisses et une toute dernière corde un peu plus haut, juste sous les fesses, la plus difficile à nouer je dois dire.

Pendant que je cherchai de quoi la bâillonner, elle commença à gigoter un peu, la meilleure manière de réaliser la solidité de son ligotage je pense, je n’étais pas très inquiète à ce sujet. Dans tous ce fatras, il y avait en effet un bâillon gonflable, celui dont elle m’avait parlé, si bien que j’hésitai un instant mais au final, quelques foulards blancs satinés conviendraient parfaitement, l’un coincé entre ses dents, l’autre à plat par dessus qui lui recouvrait complètement la bouche. Juste avant, je lui avait demandé où trouver le sac de couchage. Je suis sûre qu’elle pensait encore que c’était pour Isabelle.

C’est en allant le chercher que j’ai trouvé la combinaison néoprène, rangée au même endroit, plongée, camping, tout pour les vacances quoi, et qui semblait parfaite pour Isabelle, une chance qu’elle fasse à peu près la même taille que votre femme.

Quand je l’ai jetée par terre, la petite chérie a compris - enfin compris - pour qui je réservais le sac de couchage. Ça m’a rendu la tâche un peu plus difficile parce qu’elle essayait de se débattre mais j’ai réussi à la glisser dans le sac et zipper la fermeture jusqu’à son cou et puis j’ai disposé huit sangles en cuir un peu partout autour, des épaules aux pieds.

A Isabelle ensuite.

Détachée complètement - les mains, les chevilles, le crotchrope - mais toujours bâillonnée à son grand désespoir, je lui ai fait enfiler la combi néoprène. Oh, les grands yeux qu’elle faisait! On voyait les questions défiler sur son visage pendant qu’elle me regardait fouiller parmi tous les accessoires pour mettre de côté des cordes, ses mains remontant vers sa bouche, hésitant à décoller son bâillon.

Je le lui ai enlevé une fois ses poignets attachés dans le dos, j’avais passé la corde une bonne dizaine de fois tout autour, sans serrer de trop. Elle n’a rien dit, pas un mot, dommage, alors j’ai continué en passant une autre corde dessous-dessus sa poitrine et par dessus chaque épaule, formant un V qui pointait entre ses deux seins écrasés par la combi. Trop serrée la combinaison mais cette seconde peau lui allait tellement bien.

Pour les jambes, j’ai fait au plus simple: une fois allongée par terre sur le ventre, les pieds relevés vers les fesses, chevilles croisées, genoux écartés, quelques tours et une longueur de corde au plus court attachée à ses poignets. Simple, contraignant, efficace. Parfois, les choses les plus simples sont les plus agréables, vous n’êtes pas d’accord?

Tenez, l’été dernier chez Camille, je me suis retrouvée comme ça, attachée les mains dans le dos à un anneau fixé dans un vieux mur en pierre et mon petit foulard en soie comme bâillon. Rien de plus, tenue de ville comme j’étais arrivée, une heure là toute seule. J’ai adoré. Encore plus quand Camille est venue accompagnée de son mari me bander les yeux et me caresser. J’aurais voulu qu’elle soit ligotée tout pareil à côté de moi et nous aurions échangé des MMmmm jusqu’au soir.

Bref.

Isabelle dans son hogtie ne demandait plus qu’à être bâillonnée. Indispensable n’est-ce pas? C’est là que j’ai sorti le bâillon gonflable. Je le lui ai enfoncé dans la bouche et serré la sangle sur la nuque avant de le gonfler. Mmmm... Votre femme toute contorsionnée pour voir ça jubilait. J’ai pressé la poire de gonflage jusqu’à ce qu’Isabelle me fasse comprendre que c’était trop. J’ai relâché un peu de pression, je ne suis pas si méchante que ça...

Tout ça m’a laissé un peu de temps pour visiter à nouveau la maison, un peu moins vite qu’auparavant, en sirotant un thé au jasmin. Sans fouiller hein, j’ai juste ouvert des portes, regardé, admiré, promis! C’est comme ça que je vous ai reconnu aujourd’hui, il y avait plein de photos de vous deux un peu partout. Enfin... Elles voulaient que ça dure, les petites chéries, alors elles allaient patienter. Il restait pas tout à fait deux heures avant votre retour, Isabelle m’avait avertie que vous êtes extrêmement ponctuel, toujours, je faisais donc très attention à l’heure. Ça bougeait beaucoup là-haut mais le plus discrètement possible: il fallait bien tendre l’oreille ou monter à la moitié de l’escalier pour voir l’une et l’autre de débattre, se tordre et se plaindre.

Et puis à la fin je n’ai pas résisté, deux chaises dans la cuisine me faisaient trop envie. Elles ne pouvaient pas y échapper. L’une après l’autre je les ai descendues, votre femme d’abord, scotchée dessus avec du tape orange des épaules aux pieds, toute attachée à la chaise, les bras, les cuisses, le ventre, les genoux et le bâillon-boule à mentonnière dans la bouche. J’ai choisi du tape noir pour Isabelle, assorti à sa combi néoprène et je l’ai attachée elle aussi sur une chaise, en face, et bâillonnée mais je ne sais plus comment. Ah si! je me rappelle maintenant: le torchon sale qui traînait sur le plan de travail, ça ne lui plaisait pas.

J’imagine que vous les avez retrouvées comme ça: je suis partie à votre retour, sans me presser, quand j’ai entendu votre voiture de l’autre côté. Comme convenu avec Isabelle. Et... je suis désolée, bien sûr que vous êtes déjà au courant de tout ça, la cuisine, le tape et tout et tout, je dois vous soûler à raconter tout ça... Oh, regardez!

Ce panneau! Nous ne sommes plus très loin! Quelques minutes. Camille va être tellement contente de vous voir. Je vous ai dit que c’est elle qui m’avait parrainée pour rentrer dans l’association?

Avatar de l’utilisateur
Utten
Passionné(e) de JdL
Messages : 229
Inscription : 20 janv. 2014, 08:09
Pratique : Oui
Ligoté(e) :
Localisation : 29

Re: L'asso

Message par Utten »

Nous nous sommes croisées dans la boutique sur le boulevard qui vend des jouets coquins, vous voyez?, après le... non, vous voyez pas, ce n’est pas très grave. Un peu timide, j’y étais allée pour m’acheter un bâillon-boule, mon premier en fait, parce qu’à force d’utiliser n’importe quel adhésif pendant mes petites séances solitaires, ça me donnait des rougeurs sur le visage. Parfois le matin je passais un temps fou à me maquiller pour cacher ça. Et puis c’est sexy un ballgag! Une vendeuse un peu punk-gothique avait enfin daigné venir me renseigner, mais discrète hein, sur les quelques modèles qu’elle avait après m’avoir vue tourner dans les rayons un bon quart d’heure. Il faut dire qu’elle avait pas mal de modèles et que choisir la taille de la boule, la matière, mentonnière ou pas, harnais, etc. c’est compliqué au début. Je ne suis même pas certaine d’avoir compris toutes ses questions ce jour-là. Finalement, j’ai demandé quelques minutes pour réfléchir et c’est là que Camille s’est approchée gentiment. Elle m’a montré un modèle tout simple, une sangle en cuir, une boule moyenne rouge en caoutchouc, en me disant de prendre celui-là pour commencer.

C’était un peu gênant mais elle donnait confiance et semblait certaine. Je l’ai remerciée et j’ai pris celui qu’elle me conseillait. Elle m’a rattrapée dans la rue à l’extérieur du magasin. Mademoiselle! mademoiselle! qu’elle faisait. Et m’a tendue une carte, genre carte de visite, avec une adresse internet bizarre, il n’y avait presque que des chiffres et des points. Et hop! Disparue. Comme ça.

Un peu comme son site internet: une page blanche, rien d’autre. J’ai cru à une blague, ça n’était pas drôle. Et puis zut! j’avais quand même mon ballgag.

Ce n’est que trois jours plus tard que mon ordi m’a fait des blagues: il y avait une petite fenêtre qui s’affichait avec quelques lignes de texte. Ça disait que j’avais été invitée à rejoindre l’association, que je pourrai attacher des gens ou être attachée sans risque, sans danger, sur la base du consentement. Que j’avais un simple test à passer, être ligotée et bâillonnée avec un ou deux autres postulants. Dites oui ou non.

Franchement, c’était la quatrième dimension. Tellement étonnée que je ne savais pas quoi faire. J’ai bien voulu fermer la fenêtre en cliquant sur la croix mais ça ne marchait pas et ça commençait à m’énerver. Un SMS est arrivé sur mon téléphone à ce moment-là qui disait: n’essayez pas de fermer la fenêtre, dites oui ou non. Je...

J’ai dit oui tout haut comme si je parlais à mon ordi et là un autre SMS est arrivé avec une adresse, un jour et une heure, le samedi dans l’après-midi. Et puis la fenêtre à l’écran a disparu.

Folle, mytho, voilà ce que je me suis dit. Dire oui comme ça à un plan foireux proposé par des inconnus qui en plus avaient piraté mon ordinateur. Un test? Être attachée et à la merci de... Pas possible. Trop risqué. Ça m’allait bien mes petits jeux pervers toute seule dans mon appartement. Et pourtant j’y suis allée.

L’adresse donnait au centre, à deux pas de la mairie, les beaux quartiers, commerces et appartements bourgeois, loin du coupe-gorge que j’imaginais au début. Je m’en suis approchée discrètement une demi-heure à l’avance; je n’ai vu qu’une dame un peu enveloppée avec un jean délavé et un blouson en cuir noir, dans le style perfecto, la trentaine bien tassée, une fan de johnny peut-être, pas le genre à aimer le bondage ou la fessée, passer sous le porche. Elle n’en est pas ressortie. A l’heure dite, j’y suis allée à mon tour.

A droite à l’étage. On m’a ouvert la porte - Camille m’a ouvert la porte si je veux être précise - avant même que je frappe ou que je sonne, toute souriante, pantalon noir serré, chemisier beige avec des manches très large, très contente de me voir visiblement. J’entendais un peu de bruit à côté. Un homme est apparu, lui portait un masque sur les yeux, un loup. Dommage, il avait l’air mignon. Il m’a invitée à entrer puisque Camille restait sans rien faire.

Elle m’a demandé de la suivre, précisant qu’on allait me trouver une tenue. Pourtant je m’étais habillée, pas en jogging, non, des talons, une jupe, un top. Bien quoi. On ne m’a laissé que les chaussures et j’ai échangé mes vêtements - tous - pour une robe longue en cuir à même la peau, noire, serrée, boutonnée devant du cou jusqu’aux genoux, des manches ultra-courtes qui cachant juste les aisselles. Puis elle m’a pris la main et conduite jusqu’à la grande salle d’où venait le bruit.

Tout le monde s’est tu quand nous sommes entrées. La quinzaine de personnes qui se trouvait là, tous masqués: beaucoup portaient un loup, certains une cagoule. Des habits normaux ou presque, pas de machin sadomaso ou de smoking façon Eyes Wide Shut, pas de survêtement ou de short non plus.

Il y avait quatre chaise en face de tous ces gens, espacées de deux mètres environ, les deux premières étaient occupées si l’on peut dire ça comme ça. C’est là que j’ai compris ce qui allait m’arriver, plus ou moins. Sur la première, à gauche donc, il y avait un homme habillé d’un académique de danse tout noir, chauve, pourtant d’aspect il avait l’air plutôt jeune, un peu tordu sur sa chaise: les coudes relevés, les poignets attachés au haut du dossier derrière sa tête avec de la corde noire. Les jambes écartées de part et d’autre de la chaise, chevilles ligotées aux barreaux à droite et à gauche, sans toucher le sol. Un masque de sommeil plastifié sur les yeux et un mors en cuir entre les dents. Le dos collé à la chaise, retenu par une corde qui lui entoure la poitrine et une autre le bassin. A côté, je reconnais la dame un peu replète que j’ai vu arriver en bas de l’immeuble tout à l’heure. Ligotée sur sa chaise également. Elle a revêtu une robe en latex ou en vinyle, je ne sais pas trop, une sorte de matière plastique, presque transparente en tout cas si bien qu’on devine ses aréoles et son pubis sans vraiment les voir, qui descend jusqu’aux chevilles et semble tellement étroite qu’il doit être impossible de marcher quand on porte ça. Boudinée de partout, la poitrine écrabouillée à l’intérieur. Les bras derrière elle entre son dos et le dossier de la chaise, je suppose qu’on lui a attaché les poignets avec le même tape rouge qu’ils ont passé sur presque tout le reste: chevilles parallèles scotchées l’une à l’autre, les mollets, sous les genoux. On distingue à peine ses cuisses, enveloppées d’adhésif qui passe par dessus et en dessous de la chaise, pareil pour son ventre entouré d’une bande d’au moins trente centimètres qui la colle contre le dossier. Sa bouche est bâillonnée avec un large scotch transparent qui fait tout le tour de sa tête, ça semble si serré!, avec une trace de rouge à lèvres sur la bouche. Et un bandeau sur les yeux.

Les deux autres chaises sont vides, la troisième m’attend où j’aperçois des sangles et des... pas le temps de voir, Camille me retourne en me tenant par les épaules, face à l’assemblée silencieuse. Elle me tire les bras dans le dos et les glisse dans un armbinder qu’elle remonte péniblement au dessus de mes coudes puis elle entreprend de le lacer centimètre par centimètre. Plus elle serre, plus mes coudes se rapprochent et mes épaules de tordent, pas douloureux mais très contraignant. Elle me fait asseoir les bras derrière le dossier de la chaise et passe le sangles de l’armbinder par dessus chaque épaule avant de boucler tour ça derrière. Première fois que je teste ça, je me sens complètement impuissante et je dois contrôler une bouffée de panique qui monte.

Ça me rappelle cette séance solo où j'ai cru ne pas pouvoir me détacher. Sur une chaise dans ma salle de bain, avec juste un collant, des bottes en caoutchouc rose-rouge, un ciré court serré à la taille par une ceinture et des gants de ménage un peu trop épais, c'est là qu'était l'erreur. J'avais chaque botte attachée à un pied de la chaise, les mains menottées dans le dos, une petite culotte sale dans la bouche et de l'adhésif marron tout autour, un masque de nuit sur les yeux, un beau ligotage. La clé des menottes était reliée à mon poignet par du fil de pêche pour quand je voudrai me détacher. Sauf que les gants étaient trop épais, beaucoup trop. J'arrivais à peine à sentir la clé quand j'ai tiré sur le fil et quand je l'ai enfin eue en main, impossible de l'insérer dans la serrure pour ouvrir les menottes. J'ai commencé à paniquer, à crier, presque à pleurer, je risquais de m'étouffer, c'est sûr. Une amie devait arriver le lendemain matin, je ne voyais que ça pour m'en sortir, toute l'après-midi et la nuit ligotée et bâillonnée ici. Au final, je m'en suis sortie toute seule après une heure ou deux, mais qu'est-ce que j'ai eu peur. Ce sentiment d'impuissance très très envahissant, voilà ce que je ressentais quand Camille m'a attachée devant tout le monde.

Bref, elle continue de m’attacher mais s’en rend compte. Tout bas elle me rassure en me disant que tout va bien, respire, respire. Le temps que ça passe je me retrouve sanglée sur ma chaise avec de longues ceintures de cuir, une sous la poitrine, une à la taille à hauteur du nombril, une sous les genoux, une autour des chevilles, deux sur les cuisses qui me collent à l’assise et quelque chose qui relie l’extrémité de l’armbinder à mes pieds sous la chaise.

Tout le monde me regarde je crois.

Et bientôt elle me bande les yeux. Un sorte de bandeau en caoutchouc, ça en a l’odeur désagréable, avec une encoche pour passer le nez, qu’elle tire et serre derrière ma tête et qui colle sur mon visage. Le ballgag qu’elle m’enfonce dans la bouche, c’est presque un soulagement: bâillonnée, ligotée, impuissante, on ne peut rien attendre de moi, je dois juste patienter.

Il y a peu de bruit, quelques pas dans la pièce, quelques talons qui claquent, des murmures mais personne ne parle tout haut. C’est perturbant. Puis quelque chose à côté, l’autre chaise à ma gauche, du scotch qu’on déroule peut-être, un froissement de plastique, quelques murmures. Une quatrième personne qui se fait attacher, je n’arrive pas à deviner comment.

Et puis l’assemblée se met à bouger soudainement. Ils parlent, ils s’approchent, j’entends des verres qui trinquent, des rires discrets. Des pas tout près, je sens des mains caresser mon corps, l’épaule, la bouche, l’oreille. J’entends Camille qui remercie quand on la félicite, ma voisine de droite qui peine à retenir des tous petits cris parfois. Personne ne nous parle à nous qui sommes ligotés. Ça s'éternise, ils parlent, ils rient, ils bougent, on me touche et ma position devient de moins en moins confortable. Un peu de salive coule sur mon menton.

Une voix qui appelle à l'attention de l'assemblée met fin à l'attente. Une voix d'homme qui invite à délibérer et qui demande surtout à quiconque s'opposerait à notre admission au sein de l'association de se manifester. Silence. Quelques secondes. Il donne l'ordre de procéder et on nous enlève à chacun nos bandeaux. La lumière soudaine m'éblouit un peu, Camille est derrière moi. A ma gauche je découvre une femme, mon âge à peu près, toute enveloppée de film plastique noir qui passe autour de la chaise, bâillonnée avec de l'adhésif noir. Elle semble elle aussi gênée par la lumière soudaine. En face de nous, les gens se mettent à applaudir, à nous souhaiter la bienvenue, certains ôtent leur masque, tous petit à petit. Camille me retire le bâillon-boule, elle me sourit: bienvenue!

Répondre