La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

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Romrocky
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La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

Hello tout le monde. Voici une petite histoire sur le bondage que j'ai écrite et que je voulais vous partager.
Elle se déroule dans un monde médiéval de ma conception. J'espère qu'elle apportera un peu d'originalité et qu'elle vous plaira :)

Synopsis :
Une jeune fille noble possède les informations nécessaires pour localiser un trésor antique. Elle rencontre un jeune homme qui en entend parler et kidnappe la jeune fille pour le trouver. Ensemble, ils partent sur la trace de l'or, alors que la jeune fille intègre un groupe de bandits partageant une passion bien étrange.



Chapitre 1 : Le sourire aux lèvres

- Une rançon au baron ? Pourquoi tu veux demander une rançon au baron ?
Demanda le jeune homme sur son cheval, transportant assise en amazone entre lui et les rênes une jeune fille ligotée, les yeux bandés et bâillonnée, le sourire aux lèvres.

Il faisait encore assez clair, entre chien et loup. La nuit n'allait pas tarder à tomber. Le jeune homme, aux cheveux châtains légèrement frisés coupés assez courts, descendit de cheval. Il fit ensuite descendre la jeune fille, qui affichait toujours un sourire timide mal dissimulé, en la faisant doucement glisser de la selle, la soutenant pour la faire retomber sur ses pieds en douceur.
La demoiselle mit pied à terre maladroitement, manquant de tomber si elle n'avait pas été soutenue par le jeune homme, à cause de son bandeau. Une fine bande de tissu en lin couleur écru qui lui couvrait parfaitement les yeux sans même recouvrir les sourcils. Il en était de même pour son bâillon, à ceci près qu'il passait entre ses lèvres, rendant ainsi son sourire bien visible.

- Alors pourquoi qu't'as capturée sa fille ? Demanda le grand homme qui était à terre. Regarde sa robe ! C'est qu'il en faut des pièces d'or pour s'payer ça !
La jeune noble ne disait rien. C'était vrai. Elle portait une robe longue faite dans un velours bordeaux. Le carré de son décolleté, le bas de sa robe ainsi que les bordures de ses manches trompettes étaient quant à eux de velours noir décoré de broderies dorées.
- Parce qu'elle peut nous rapporter bien plus qu'une rançon habituelle, dit enfin le jeune homme.
Ce dernier, légèrement barbu dont la pointe atteignait tout de même environ trois centimètres au menton, portait une chemise rouge à manches amples, surmontée par une veste en cuir noire sans manche, descendant jusqu'à mi-cuisse et fermée par trois sangles jusqu'au niveau du bas ventre. Une large ceinture de cinq centimètres maintenait celle-ci près de sa taille et arborait une sacoche en cuir, une dague ainsi que deux cordes enroulées.
Il récupéra sur son cheval un sac en tissu peu rempli qu'il passa en bandoulière autour de lui.
Il prit ensuite par le bras la jeune femme, dont les mains étaient attachées dans son dos, et la dirigea en s'éloignant du cheval. La jeune noble suivait apparemment sans discuter.
- Si tu peux t'occuper de mon cheval s'il te plaît. Je dois m'occuper d'elle pour l'instant.
- D'accord, cordier. Mais explique nous, par la peste ! C'est quoi cette bourse bien remplie qu'tu nous promets ? Demanda le grand homme.

Le jeune homme guidait la jeune fille. Elle sentait une odeur de feu de bois. Ils étaient donc dans leur camp, pensait-elle.
Se retrouvant quelques mètres en retrait par rapport à celui-ci, le jeune homme s'arrêta près d'un arbre au tronc assez large. Il la mit face au tronc et commença à lui délier les mains.
- Tout à l'heure, au marché, je l'ai entendu parler d'un trésor avec un marchand. Elle venait d'acheter la carte sous mon nez !
Les mains de la noble déliées, le jeune homme retourna la jeune femme d'un geste sûr, presque brutal, lui arrachant un petit cri de surprise légèrement étouffé par son bâillon. Il récupéra rapidement ses poignets qui se retrouvèrent devant elle, puis enroula ensuite de nouveau la corde autour de ceux-ci pour les lui lier.
- Un trésor ? Tu l'as rapidement crue...
Le grand était sceptique. Le mot prononcé avait tout de même révélé la présence, à laquelle le jeune homme n'avait prêtée attention jusque là, de son deuxième compagnon près du feu de camp, qui avait tourné la tête, comme écoutant d'une oreille.
- C'est bien pour ça que j'ai voulu en savoir plus... souligna le cordier tout en finissant d'attacher les poignets de la belle.
Il déplia ensuite une corde accrochée à sa ceinture qu'il lia également aux mains de la prisonnière.
- Je suis donc allé lui parler, reprit-il.
D'un geste précis, il lança le brin libre de sorte qu'il entoure la base d'une branche qui sortait du tronc légèrement plus haut, de sorte à former avec celui-ci comme un "Y" penché. Il récupéra le brin qui retombait et le tira vers le sol, ce qui eut pour effet de placer les bras de la demoiselle tendus au-dessus de sa tête. Il sécurisa ensuite le brin libre en le nouant aussi aux poignets, hors de porté des doigts de la jeune fille.
- Tu ne l'as pas volé ?
- Ce n'est pas ma spécialité, Balafre... répondit le cordier en soutenant le regard du grand costaud dont le surnom n'était pas volé.
Il affichait en effet une longue cicatrice au visage, descendant de sa joue droite en passant sur ses lèvres.
- Et à toi non plus d'ailleurs, termina le cordier.
Il prit encore une autre corde et commença à lier la taille de la demoiselle au tronc de l'arbre. Le ligoteur poursuivit :
- C'est qu'elle savait où le trésor se trouvait. Elle était convaincante, elle savait de quoi elle parlait...
- Mmh !
Le léger gémissement venait de la jeune fille. Le cordier venait de serrer d'un coup sec la corde qui reliait sa taille au tronc.
- Mais l'aventure pour une jeune noble qui a vécue toute sa vie dans une bien grande bâtisse... (Il ne finit pas sa phrase.) Alors je lui ai proposé de l'accompagner jusqu'au trésor si on avait le droit à notre part.
- Et elle a refusé, comprit Balafre, sinon elle ne serait pas là...
- Mmhmmh ? L'interrompit la jeune fille d'un ton surpris en tournant la tête vers lui, comme si elle s'étonnait de sa conclusion.
- Non, répondit le cordier. Elle m'a dit oui, des étoiles plein les yeux. Je lui ai donc donné rendez-vous un peu plus tard dans la journée, au moment où il y aurait moins de monde dans les rues.
- Hmmf. Elle a rien vu v'nir.
- Je l'ai prise par derrière, une main maîtrisant ses bras, l'autre sur sa bouche. Puis je lui ai lié les mains dans le dos et...
- Ouais ouais, et donc ?
- Regarde.
Le jeune homme farfouilla dans le petit sac en tissu noir qu'il avait toujours en bandoulière. La jeune demoiselle avait quant à elle remis sa tête droite, l'appuyant contre le tronc, mâchouillant quelque peu le tissu de son bâillon. La situation n'avait pas l'air de l'inquiéter plus que ça.
Le cordier sortit du sac un carnet, le montrant à Balafre et à son énigmatique compagnon près du feu.
- On regarde ça quand tout le monde sera là. D'ailleurs, pourquoi Tahira n'est pas là ?
- Elle voulait en profiter pour faire des achats avec l'argent gagné, répondit Balafre. Histoire qu'on n'ait pas les tripes qui chantent ce soir.
- Bien. Alors on va l'attendre. Un jeu de dés, ça vous dit ?

Les deux hommes s'installèrent alors avec le troisième compagnon sur les bûches posées autour du feu de camp, laissant la fille du baron attachée à son arbre, plongée dans l'obscurité que lui imposait son bandeau. Elle songea à son propre achat plus tôt dans la journée...

***

Rivanon se baladait dans les rues de la bourgade investie par les marchands.
Sa robe de velours bordeaux ne la laissait pas passer inaperçue. Ses cheveux châtain étaient rassemblés en une sublime tresse qui surplombait le reste de ses cheveux relâchés dans son dos. Deux petites tresses très fines de chaque côté de son visage juste devant les oreilles rajoutaient encore plus de fantaisie à sa coiffure.
Elle avait prévu son petit sac en tissu noir, porté en bandoulière, pour porter ses divers achats. Cependant les bijoux et autres vêtements sur les étalages, bien que très beaux, ne l'intéressaient pas cette fois-ci.
Elle arriva dans une rue un peu plus large que les autres, bien que tout aussi fréquentée de clients potentiels pour les marchands. Au milieu se trouvait une sublime jeune femme au teint hâlé et aux cheveux noirs, un bandeau orange dans les cheveux. Elle dansait au rythme de son riq qu'elle frappait, accompagnée par un homme encapuchonné, jouant du luth non loin, adossé à un mur.
La danseuse au riq faisait admirablement virevolter et tourner sa jupe orange, surmontée par un voile opaque rouge noué à la taille, telle une ceinture. Sa blouse blanche aux manches amples dévoilant ses épaules, sa gorge et la naissance de sa poitrine ne la rendait que plus belle.
Le rythme endiablé de la musique et la beauté du spectacle avait attiré un petit public dont certains généreux avaient laissé une pièce dans une petite bourse au sol près du joueur de luth. Le rythme était soutenu par ce même public, qui tapait des mains ou poussait des "Hey !" à chaque coup de percussion.

En passant à côté, Rivanon fut attirée par un étalage qui exposait divers livres et objets en tout genre dont l'apparence témoignait de leur origine exotique. Le marchand était un peu occupé à ranger ses articles, mais cela ne rebuta pas la demoiselle qui regardait les ouvrages avec des yeux scintillants d'étoiles. Puis, dans le fond, elle aperçut un parchemin avec un symbole qu'elle connaissait. Elle interpella le marchand pour savoir si elle pouvait y jeter un œil. Ce dernier lui passa ledit parchemin dont elle consulta le contenu.
- Dîtes moi... à quel prix me faites-vous cette carte ? Demanda-t-elle le sourire aux lèvres.
La carte l'intéressait au plus haut point. Elle avait lu quelques livres au sujet du lieu représenté. Un lieu nommé "Les ruines de Sakat"...
Dernière modification par Romrocky le 21 janv. 2024, 09:29, modifié 1 fois.

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BondageStef
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Ce que j'adore : Être attaché les poignés dans le dos, ainsi que les chevilles, les genoux, et le torse. Et tenter désespérément de me libérer le temps que ma femme décide enfin de me libérer.

J'aime tout type de lien, mais mes préférences se tournent plutôt vers les menottes (pour leur côté rapide et efficaces), mais surtout vers les cordes (chanvre, coton, polypropylene...) qui permettent une immobilisation beaucoup plus efficace avec une sensation sur la peau très agréable.

J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

J'adore mon chat également, à part quand il vient me déranger pendant un bondage...

Et j'adore surtout ma femme qui me permet de m'épanouir encore plus dans mon amour pour les liens !
Ce que je déteste : Un bondage trop facile à défaire. J'en ai déjoué un paquet, même difficile au premier abord, mais cela devient de plus en plus rares grâce à l'expérience grandissante de ma femme (pour mon plus grand plaisir), et ma capacité à pratiquer le self bondage de manière toujours plus efficace.

Je n'aime pas non plus tout ce qui s'apparente à du SM hard. La domination doit rester très soft pour que j'apprécie.

Je déteste les courbature pendant un bondage, notamment les douleurs à l'épaule, ce sont elles qui me fixent ma limite de temps à ne pas dépasser lors de mes séances de ligotage.
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par BondageStef »

Je valide cette introduction :bravo: en espérant qu'il s'agisse bien d'une intro et qu'une suite est prévue :?:
On veut savoir ce que cache le sourire de la fille du baron maintenant :mrgreen:
J'ai apprécié que le descriptif du ligotage soit intercalé au milieu des dialogues, c'est agréable à lire et facile à visualiser.

J'ai juste bloqué sur l'histoire de branche :ugeek: :
Romrocky a écrit : 19 janv. 2024, 16:09 D'un geste précis, il lança le brin libre de sorte qu'il entoure la base d'une branche qui sortait du tronc quasiment à la verticale, légèrement plus haut. Il récupéra le brin qui retombait et le tira vers le sol, ce qui eut pour effet de placer les bras de la demoiselle tendus au-dessus de sa tête.
Ne serait-ce pas plutôt le tronc qui est vertical ? et la branche qui sort du tronc quasiment à l'horizontale (ou à la perpendiculaire) ?
C'est tout bête, mais ça m'a fait cogiter pour réussir à visualiser la forme de l'arbre :D

Bonne continuation :salut:
Quand je pense qu'il existe des personnes dans ce monde qui peuvent toucher une corde sans penser un seul instant au bondage :shock:
Comme je les plains :tap: Elles ne savent pas ce qu'elles loupent :admire: :police: :bandeau: :gagged:

Romrocky
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

Merci pour tes retours positifs ! Ça fait plaisir ! :D
Et oui, il s'agit bien que du premier chapitre. La suite est déjà prête, je sortirai un chapitre par semaine chaque vendredi soir (sauf imprévu) ;)

Ah mince, je comprends le problème pour visualiser l'arbre. Dans l'idée, le tronc est en effet droit, mais la branche sort vers le haut, de sorte à former, avec le tronc d'un côté et la branche de l'autre, un Y un peu penché. Aucune chance donc que la corde ne glisse sur la branche ! :D

Est-ce que c'est plus clair ?
Je modifierai certainement la description par la suite pour améliorer le récit.

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BondageStef
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J'apprécie depuis peu les bâillon boule, car je trouve que ça renforce grandement l'impression de vulnérabilité du fait de ne pas pouvoir l'enlever une fois les mains bien attachées.

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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par BondageStef »

Ha OK, je comprends mieux maintenant l'importance de la verticalité de la branche, il ne faudrait pas que notre chère demoiselle en détresse ait la moindre chance de s'échapper :mrgreen:
D'ailleurs en relisant, ça me paraît clair finalement, c'est moi qui a bugué :boufon:

À vendredi pour la suite alors :)
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

Voila, j'ai modifié le texte. Je pense que ce sera tout de même plus clair ;)

Oui ! À vendredi prochain ! :D

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Mad Hatter
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Mad Hatter »

Une histoire intéressante qui se présente à nous, peut-être un peu plus de description physique de la jeune fille, car là nous sommes dans le flou.

:ane Mais je reconnais que j'ai beaucoup aimé dans ma jeunesse une histoire qui désignait une femme d'une vingtaine d'année sous le terme de "fille".
Ô c'est plus beau qu'un cerf, c'est plus beau qu'une biche, c'est une magnifique femme d'une vingtaine d'année qui s'enfonce dans les bois avec un sac. Que pouvait faire une femme pour vouloir autant se cacher? Je la suivais à distance quand elle s'arrêta dans une clairière, elle regarde autour d'elle, satisfaite elle se déshabille, je la trouve encore plus belle. Puis elle sort des cordes de son sac. Aurais je pu m'attendre à ça de la part d'une femme?

Elle prend alors quelque chose et pars une à vingtaine de mètres delà. Je la vois poser quelque chose au pied d’un arbre, je comprends qu’il s’agit d’une paire de ciseaux. Elle revient, s’assoit, sort une corde et commence à s’attacher les chevilles, puis les genoux. Elle lie à ses chevilles un coulant dépassant à peine de quelque centimètres. Cette magnifique déesse prend alors une longue corde avec laquelle elle se confectionne un harnais assez solide au niveau de la poitrine, croisant par devant, relevant ses seins si jolis.

La fille prend alors un de ses tissus, qu’elle s’enfonce dans la bouche, puis prend l’autre, et elle se l’attache serré derrière sa tête. C’est si beau… Je la vois alors se coucher par terre saisir la corde dépassant de ses chevilles et venir l’attacher au harnais qu’elle a confectionné. Finalement, de ses mains encore libre, elle se redresse, regarde autour d’elle puis satisfaite, elle se recouche, prend une corde qu’elle avait enroulé sur elle-même y passe ses poignets dans son dos, de chaque côté du nœud coulant, et finalement tire sur la corde.

Elle teste ses liens, se retourne, tente de défaire le nœud de ses chevilles. Elle s’agite agite à la limite de ce que ses propres coudes lui permettent. Comme c’est beau… son corps parfait entouré de cordes, lui va parfaitement. J’avais chez moi de nombreuses photos de femmes ligotées, mais je n’en avais jamais vraiment pu le faire en vrai. Je vois la pointe de ses seins se redresser, elle s’excite. Je l’entends faiblir faiblement de bonheur.
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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Romrocky
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

J'ai volontairement réduit les descriptions à son minimum et ai préféré l'étaler au fur et à mesure pour la rendre plus digeste.
Cependant, tu trouves que la description dans la deuxième partie est encore trop floue ?
Ça n'a peut-être pas été compris correctement, mais la robe de velours bordeaux, le sac à bandoulière noire, la demoiselle qui achète une carte... ce sont des choses qui reviennent à la fois dans la première et la deuxième partie. Il s'agit bien de la fille du baron également ;)

Cette histoire me dit quelque chose, en effet ! :)
Dernière modification par Romrocky le 09 févr. 2024, 13:01, modifié 1 fois.

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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

Chapitre 2 : La danseuse au riq

Rivanon était toujours attachée à l'arbre, la taille liée au tronc et les mains au-dessus de la tête, reliées à la base d'une branche bien solide.
Ses ravisseurs étaient près du feu en train de discuter de choses et d'autres. Malgré le bandeau sur ses yeux, elle voyait que la luminosité avait bien diminué. Il faisait presque nuit noire, bien que contrastée par la luminosité du feu de camp qui se trouvait sur sa gauche.
Cela faisait un bon moment maintenant qu'elle était ligotée de cette façon, aveuglée et plus ou moins contrainte au silence par son bâillon.
Elle appréhendait un peu la suite. Après tout, elle s'était éclipsée discrètement de chez elle, évitant de croiser ses parents, le baron Carys et la baronne Mathilde, qui l'auraient retenue. Elle pensait rejoindre le groupe normalement au moment de retrouver son tout récent contact. Et lui, l'avait prise par surprise, ligotée, bâillonnée, et avait bandé ses yeux avant de la faire monter à cheval avec lui et de partir au galop. Mais ce scénario était finalement assez prévisible. Elle lisait beaucoup, et plusieurs récits impliquaient une demoiselle en détresse, prisonnière des bandits. Elle attendait donc simplement, confiante, qu'ils regardent le contenu du carnet. De ce fait, sa situation ne la gênait pas. Cela lui plaisait presque, au vu de la ressemblance avec ses lectures...

- Ah ! La voilà ! Dit soudain son ravisseur, celui qu'on appelait "le cordier".
- Désolée d'arriver si tard, dit une voix féminine. Mais j'ai acheté quelques provisions. Et...
- Des vêtements... ?
Le cordier avait apparemment pu discerner ce qu'elle portait à son bras avant qu'elle n'arrive à la lumière des flammes.
- Pour moi. Avec ce qui me restait de mon argent. Et j'ai aussi pris ça avec celui gagné aujourd'hui avec Balafre.
La danseuse au riq... c'était forcément elle, se disait Rivanon, toujours attachée à son arbre, ne pouvant qu'écouter le groupe parler. Et l'homme encapuchonné au luth devait donc être ce dénommé Balafre...
- Ces cordes ont l'air solides ! Fit remarquer le cordier. C'est bien que tu en aies pris. On va justement avoir besoin de plus que ce qu'on a amené.
- Ah oui ? Dit-elle étonnée.
Le silence régna un instant.
- Oh ! Tu n'as pas perdu ton temps... déclara la jeune femme.
Balafre éclata de rire avec sa grosse voix.
- Pose tes fesses, Tahira, fit finalement le cordier. D'abord, on a les infos qu'on voulait. J'ai entendu dire qu'ils arriveront demain.
- Demain ? Et par où ? Demanda-t-elle en se posant sur une bûche autour du feu.
Rivanon n'entendit rien pendant un instant hormis un parchemin se déplier.
L'énigmatique compagnon avait posé son doigt sur la carte sans mot dire. La dénommée Tahira observa l'endroit montré.
- C'est pas loin, dit enfin Balafre, mais faudra pas trainer.
- Parfait ! S'exclama-t-elle. Je n'aurai pas dansé pour rien aujourd'hui !
- T'as été parfaite... déclara Balafre faisant mine de rester impassible, tout en commençant à manger un morceau de viande séchée.
- Il a raison, affirma le cordier. Ça nous a permis d'apprendre tout ça sans trop nous faire remarquer, avec la distraction que ça a provoqué.
- Il y avait le marché et tout ce monde présent. Ça a aussi aidé... fit-elle remarquer, ajustant sa longue jupe sur ses cuisses, rougissant presque, modeste à l'égard de son talent qui charmait si bien. Mais revenons-en à ta curieuse prisonnière, Ezval, fit-elle en se reprenant.
- Oui. On est sur un gros coup ! Pour sûr ! Déclara le cordier.
- Ah ? Tu penses demander une rançon alors que... demanda la jeune femme au teint hâlé.
- Non, nous avons une priorité, bien sûr... Mais là, je vous parle d'un trésor ! C'est quelque chose qu'on ne doit pas louper ! Et puis on a réussi à avoir ce qu'on voulait aujourd'hui.
- T'inquiète, on comprend... dit Balafre entre deux bouchées de sa viande.
Tahira prit quelques dates qu'elle avait dans un petit sac près d'elle.
Le cordier prit le carnet pour le montrer à la compagnie.
- C'est le carnet de la fille. Elle a certainement tout noté dedans...

Rivanon, toujours encordée à son arbre, écoutait attentivement.
Il l'ouvrit, puis fit place au silence.
- On dirait qu'elle t'a roulé... souligna Balafre.
Le jeune homme se leva et alla en direction de la jeune noble ligotée. Il prit le tissu de son bâillon et le lui sortit de la bouche, le laissant pendre à son cou.
- Où est la carte ? Où sont tes notes sur le trésor ?
- Dans mon carnet... répondit calmement la jeune fille.
- Mais... c'est du charabia !
- Pas pour moi ! Et la carte est cachée chez mon père, le baron. Donc si vous voulez trouver le trésor, il va falloir faire avec moi !
Le cordier resta pensif, profitant du fait que la jeune fille, aveuglée, ne pouvait le voir ainsi déstabilisé.
Tahira se rapprocha du cordier et de la prisonnière.
- Aller, Ezval. dit doucement Tahira. Elle a été plus maline que toi, mais si ce trésor est aussi grand qu'elle le prétend, même partagé, on gagnera beaucoup.
- On est cinq, et elle est seule. Partagé à part égale, on reste gagnant... ajouta Balafre depuis sa place autour du feu.
- À part égale oui, c'est ce qu'on avait dit, déclara la prisonnière.
Un instant de silence, ne laissant entendre que le crépitement des flammes.
- Par la peste ! Finit par dire le cordier.

Il commença à détacher la taille de sa prisonnière de l'arbre, et s'attaqua ensuite à la corde qui reliait ses mains liées à la branche plus haut. Il saisit la corde et tira dessus pour faire avancer la jeune fille, comme une laisse liant ses mains devant elle.
Il la guida d'une main sûre jusqu'au feu de camp, où il la fit asseoir sur l'un des troncs servant de sièges de fortune, juste à côté de lui. Tahira suivit et se rassit également à sa place. L'énigmatique compagnon observait la prisonnière sans mot dire. Balafre continuait de manger.
- Il fait nuit noire, fit ce dernier. Je suppose qu'il n'y a pas beaucoup d'chances qu'elle reconnaisse l'endroit, même si elle connaît bien l'coin.
Le cordier était en train d'attacher de nouveau les mains de la jeune fille derrière son dos.
- Ce n'est pas faux... fit-il pour toute réponse en restant impassible.
Une fois les mains solidement ligotées, il détacha la bande de tissu qui recouvrait jusqu'à maintenant les yeux de la noble. Tous les membres du groupe pouvaient, ainsi, enfin voir les petits yeux noisettes de la jeune fille, et son regard plutôt timide mais observateur, s'attardant sur chacun d'entre eux. Le cordier ne retira pas le bâillon qui pendait encore au cou de la prisonnière. Le centre du tissu était légèrement humide, laissant la couleur virer au gris, contrastant avec la couleur écru initiale du tissu.

- Alors... ma jolie. C'est toi la fille du baron Carys ? Demanda Balafre tout en mangeant une pomme.
- Oui... répondit-elle. Je m'appelle Rivanon. Mais vous pouvez m'appeler Riva.
- Tu n'as pas de titre ? Continua Balafre.
- Je suis une dame. Donc si. Mais je ne vous demande pas de m'appeler "dame Rivanon" ou "madame". Avec vous ici, je suis loin de tout ça... finit-elle timidement.
- C'est qu'on n'avait pas l'intention d'user de politesses de la sorte, déclara froidement le cordier.
Riva avait observé les quatre individus du groupe. Il y avait donc son récent contact qu'on appelait "le cordier", la jeune danseuse au teint hâlé, le grand costaud balafré, et un dernier individu qu'elle n'avait pas encore entendu. Il avait la même couleur de peau que la danseuse, de taille moyenne, les cheveux noirs, encore imberbe. Il était probablement plus jeune qu'elle. Elle remarqua également ses habits, une chemise écru surmontée d'un court gilet ouvert sans manche, une ceinture en tissu marron clair surmontée d'une fine ceinture en cuir noir, portant deux dagues. Son pantalon ample était marron foncé et il portait de simples sandales à ses pieds.
- Moi c'est Tahira, dit la jeune danseuse en voyant la demoiselle les observer. Tu as déjà rencontré Ezval, fils de Caduan, à côté de toi.
Riva regarda son ravisseur, le cordier, dans les yeux. Il eut un sourire en coin.
Tahira pointa ensuite son doigt vers le grand costaud.
- Lui, c'est Balafre, continua-t-elle dans sa lancée.
Balafre lui fit un signe de tête, toujours en mangeant sa pomme.
- Tu t'appelles vraiment comme ça ? Demanda Riva, naïve, en tournant le regard vers celui-ci.
- Non, répondit-il. Je m'appelle Briac, fils de Pervezh.
- Mais on trouve que ce surnom lui va mieux, déclara en souriant le dénommé Ezval, fils de Caduan.
Balafre sourit, haussa les épaules et continua de manger sa pomme.
Rivanon se tourna ensuite vers l'énigmatique compagnon, qui venait à n'en point douter, de la même région que Tahira.
- Silence, fit Ezval.
Riva se retourna vers Ezval.
- Il s'appelle Silence, précisa-t-il.
Rivanon regarda le dénommé Silence, qui répondit à son regard d'un signe de tête. Elle comprit la raison de son surnom.
- Et... son vrai nom... ? Demanda-t-elle, hésitante.
- On sait pas, répondit Ezval en prenant un morceau de viande séchée. On n'a jamais su...
Riva regarda de nouveau Silence un court instant, puis replongea son regard dans le feu. Elle finit par se tourner vers Ezval.
- Et toi ? Pourquoi "le cordier" ?
- C'est not' fabricant d'corde ! Répondit Balafre, finissant sa pomme.
Elle en avait presque oublié cette dernière qui enserrait ses mains dans son dos...
Ledit cordier ne contredit pas cette affirmation, arrachant un bout de sa viande séchée avec ses dents.

Après un petit moment, ayant fini sa viande, le cordier commença à découper une pomme. La prisonnière la regardait avec envie.
- Alors dis nous... dans quel coin il faut qu'on aille pour trouver ce trésor ?
Il porta un morceau de pomme à la bouche de Riva. Elle le regarda d'un air interrogateur.
- Aller, mange... c'est pour toi.
Riva ouvrit la bouche, le laissant lui insérer le morceau de pomme.
- Hmm ! Elle est bonne ! Fit-elle la bouche pleine. Merchi.
Elle avala son morceau.
- Alors ? Redemanda Ezval en lui donnant un deuxième morceau.
- Ch'est dans le dégert, bien au chud... dit-elle en mangeant. Dans les ruines de Sakat. Finit-elle par dire après avoir avalé son morceau.
- Dans les ruines de Sakat ? Mais il n'y a rien là-bas !
- Faut-il simplement savoir où chercher...
À l'évidence, Ezval doutait de son affirmation.
- Il y avait des indications sur l'emplacement exacte du trésor, reprit-elle. Je les ai notées. C'est cohérent avec ce que j'ai lu de l'histoire de cette ancienne ville.
- Il y a intérêt à ce que ce soit vrai... dit Ezval en lui enfournant un gros morceau dans la bouche comme pour l'empêcher d'étaler son érudition.
- Et c'est quoi, ces indications ? Demanda Tahira.
Riva avala son morceau de pomme.
- Ah non ! Vous savez où on doit aller. Je ne dirai le reste que lorsqu'on sera là-baourf !
Ezval venait de lui enfourner un autre morceau de pomme.
- Mmph ! Se plaignit-elle.
- Tu pourrais y aller plus doucement, fit remarquer Tahira.
- Faut qu'on finisse de manger. On se lève tôt demain, déclara Ezval.
- Mmh... Riva déglutit. D'ailleurs, tout à l'heure, vous avez dit être cinq, mais vous n'êtes que quatre...
- C'est pour ça qu'on doit s'lever tôt demain, répondit Balafre. On va justement rameuter l'dernier membre avant d'partir au sud.
- Sauver ses miches serait plus exact... continua le cordier. Tiens, prends à boire, dit-il en mettant une gourde à la bouche de la prisonnière.
Elle but de bon cœur, comme elle pouvait, les mains toujours liées dans le dos.

La suite du repas se déroula rapidement. Loin de rendre malade à cause d'un trop plein, ce fut tout de même suffisant pour apaiser la faim.
Silence se leva le premier, une fois qu'il était clair qu'il était l'heure d'aller se coucher, et rentra dans sa tente sans prononcer un mot.
Ezval se leva également.
- Aller ! Tahira, tu veux bien t'occuper d'elle ? Il vaut mieux qu'elle dorme avec toi.
Elle acquiessa d'un signe de tête, se leva puis se dirigea vers la prisonnière qui était encore assise sur le tronc. Elle la prit par le bras et la releva.
- Oh ! Et il faudrait qu'elle se change. Elle se fera moins remarquer si elle ne porte pas cette robe de velours, déclara Ezval.
Tahira était tout juste partie avec la captive qu'elle s'arrêta pour regarder Ezval d'un air interrogateur.
- Et avec quoi je l'habille donc ?
- Et bien...
Tahira comprit.
- Et dire que j'avais pris ces vêtements pour moi...
Elle soupira.
- Aller la belle, on va t'habiller autrement...
- Et ma robe... ?
- On la garde, ne t'en fais pas. Je la mettrai avec mes vêtements dans mon sac.
Elles se dirigèrent toutes deux vers la tente qui semblait être celle de la danseuse.

La belle, comme l'appelait Tahira, s'était changée. Elle portait maintenant une longue jupe bordeaux ample ainsi qu'une blouse noire à manche longue, découvrant ses épaules et sa gorge, laissant apercevoir la naissance de sa poitrine. Sa fine ceinture de cuir, qu'elle portait déjà avec sa tenue précédente, venait affiner sa taille, déjà soulignée par le serrage de sa jupe juste au-dessus de ses hanches, dans laquelle sa blouse était rentrée.
Elle était sortie de la tente avec Tahira pour se tenir debout et admirer sa nouvelle tenue à la lumière du feu.
- J'aime beaucoup... dit-elle timidement.
- Ça te va bien, oui. Mais tu me les rendras...
- Oui, bien sûr... dit-elle en souriant, gênée.
- Parfait ! Pas de besoin particulier ?
- J'y suis allée juste avant de me changer...
- Bien. Mets les mains dans le dos, fit soudain une voix masculine.
Ezval venait de s'approcher. Tahira lui redonna la corde qui liait les mains de la jeune fille quelques instants plus tôt, et qu'elle avait retirée pour qu'elle puisse s'habiller.
- Mais... je croyais que...
- On va dormir, oui. Tu dormiras attachée dans la tente avec Tahira.
Elle ne dit rien.
- Passe moi tes mains, demanda-t-il.
Elle tourna lentement le dos au jeune homme. Elle n'était pas complètement retournée qu'il lui saisit les poignets d'une manière assurée, presque brutale, la faisant tituber et lui secouant ses épaules alors qu'il entourait la corde sur ses poignets.
Une fois ceux-ci restreints, il prit une autre corde plus longue et s'en servit pour créer un harnais qui enserra ses bras. La corde passait en-dessous et au-dessus de la poitrine de la jeune fille, sécurisée par un brin qui remontait du dos, passait par l'épaule droite, descendant entre les seins, venant saisir la corde qui passait en dessous ces derniers, pour remonter ensuite vers l'épaule gauche et revenir derrière, rejoignant le tout noué solidement dans le dos.
Le cordier prit la jeune noble par le bras, l'obligeant et l'aidant à marcher jusqu'à la tente de Tahira, puis à s'asseoir au niveau de l'entrée, les jambes devant elle, légèrement repliées. Il enroula une autre corde autour de ses chevilles.
- Je ne vais pas m'enfuir, tu sais...
- Peu importe, répondit-il froidement.
Ses chevilles liées, il s'approcha d'elle, une bande de lin blanc à la main.
- Mais... tu es sûr que...
- Oui. L'autre est encore mouillé, je t'en mets un nouveau. Ce sera plus confortable.
Elle eut un léger mouvement de recul, ne voulant visiblement pas être de nouveau bâillonnée. Il fit rentrer plus ou moins de force la bande de lin entre ses lèvres presque fermées et emporta les deux extrémités dans sa nuque pour les nouer.
- Mmh !
En serrant le premier nœud fermement, le tissu s'était enfoncé un peu plus dans sa bouche, lui ayant arraché un léger gémissement.
- Tu ne risques pas de t'étouffer avec ça.
Il prit une autre bande de tissu, similaire. Elle pensait savoir où était sa place. Il la lui apposa sur ses yeux, comme elle le pensait. La bande était large et épaisse, et s'étendait également sur la moitié de son front. Elle était de nouveau plongée dans le noir.
Il l'allongea ensuite à l'intérieur de la tente.
- Mmhmmhh ! Fit-elle de surprise lorsqu'il la retourna sur le ventre.
Le cordier continua son travail en silence. Tahira observait, attendant de pouvoir s'allonger et enfin dormir après cette dure journée.
Le cordier prit une corde assez courte qu'il utilisa pour lier les chevilles au harnais qui enserrait le torse de la belle. Le lien se tendit, lui arrachant encore un petit cri de surprise, amenant rapidement les fines jambes à se plier, les rapprochant du harnais, remontant par la même occasion la jupe qui ne couvrait plus que les cuisses jusqu'aux jarrets. Le tissu fluide faisait parfaitement ressortir l'atout arrière de la demoiselle.
- La voilà prête. Bonne nuit les filles.
Le cordier s'éloigna, se dirigea vers le feu pour l'éteindre. Il irait se coucher ensuite.

Tahira rentra dans la tente, s'allongea à côté de la jeune fille ainsi ligotée.
- Ne t'inquiète pas, lui fit-elle sans espérer de réponse. Ezval me ligotait aussi tout le temps quand je venais de rejoindre le groupe.
- Mmhmph... ?
Elle leva la tête pour regarder Tahira, mais elle ne vit toujours que l'obscurité qui recouvrait ses yeux.
- Oui, évidemment. Tu n'es pas la première qui rejoint le groupe, et encore moins la première à se faire ligoter de cette façon...
- Mmph...
Elle reposa la tête sur le sol, tournée, posée sur sa joue.
- Il préfère assurer ses arrières, éviter qu'on ne le double. Quand il aura confiance en toi, il te laissera libre.
- Mmph...
- Mais il tiendra parole, sois en sûre.
- Mmph...
- Dis moi si tu as le moindre problème cette nuit. Je suis là.
- Mmph...
La lumière qui était procurée par le feu s'éteignit soudain, plongeant tout le camp dans l'obscurité totale.
- Aller, dors bien la belle.
- Mmph...

Romrocky
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Message par Romrocky »

Chapitre 3 : Tout le monde à cheval !

Le jour perça à travers le bandeau de la jeune noble. La faible lumière qu'elle pouvait percevoir la réveilla.
Elle bâilla, sentant quelque chose dans sa bouche. Son bâillon... Elle l'avait oublié. Il était humide.
Elle essaya de bouger, de tester ses liens. Manifestement, on ne l'avait toujours pas détachée.
Sa nuit avait été quelque peu agitée, essayant de rouler de temps à autre sur un côté. Elle avait réussi à se mettre sur son flanc droit, mais n'avait plus été capable de changer de position par la suite. Elle s'était tout de même rendormie jusqu'au matin, la faisant plus ou moins oublier ses liens.
Elle entendait le chant matinal des oiseaux. Ils étaient vraisemblablement nombreux, au point qu'on eut cru à une chorale totalement désordonnée où chacun chantait une tonalité différente.
Pas d'autre bruit. Les membres composant le groupe qu'elle venait de rejoindre dormaient sûrement encore. Elle ne pouvait connaître l'heure et était incapable de savoir si Tahira, la danseuse au riq au teint hâlé, était toujours là, allongée près d'elle, ou non.
Elle pensait que c'était encore le petit matin. Elle sentait l'air qui s'était rafraichi depuis la veille effleurer ses fines jambes que sa jupe ne couvrait plus du fait de leur position. Elles étaient repliées dans son dos, ses chevilles liées par un cours lien au harnais qui enserrait sa poitrine et ses bras. Ses mains étaient également liées dans son dos.
Attendre. C'est tout ce qu'elle pouvait faire. Attendre que les autres se lèvent et viennent la délivrer.
L'ennuie la gagna, finissant par la faire somnoler...

- Tout l'monde debout ! S'écria une voix.
Rivanon fut tirée de sa torpeur. Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé.
Un mouvement se fit sentir près d'elle. C'était sûrement Tahira.
- Mmh... gémit-elle en s'essuyant les yeux.
Une voix se fit entendre juste derrière le tissu de la tente. C'était le cordier.
- Tahira, viens nous aider. On a besoin de toi pour charger les chevaux.
Elle s'étira, bâilla.
- J'arrive...
Elle prit le temps de nouer son voile orange dans ses cheveux, tel un bandeau sur le dessus de la tête.
- Aller la belle, dit-elle à Rivanon.
Elle la retourna pour la remettre sur le ventre.
- J'ai pas l'temps de te détacher entièrement...
Elle commença à défaire le nœud d'une corde sur le harnais de la jeune noble.
- Mais je pense que ça te soulagera un peu, continua-t-elle.
Elle finit par détacher la corde qui reliait les pieds de Riva à son harnais. Doucement, les jambes se déplièrent vers l'arrière pour les étendre. Ce fut un tel soulagement que Riva poussa un râle proche de celui que l'on peut entendre alors que deux partenaires arrivent au paroxysme de leur plaisir mutuel.
Riva entendit ensuite le tissu de la tente bouger, sentant la présence de la jeune femme s'en aller au loin.

Combien de temps il se passait, Riva ne pouvait le savoir. Elle pouvait tout du moins rouler sur elle-même, étendre ou plier ses jambes, pour être la plus à l'aise possible.
Elle sentit soudain une lumière plus vive passer à travers son bandeau, le tissu de l'entrée de la tente s'était soulevé.
Elle sentit qu'on l'attrapa par les pieds, la trainant dehors, le frottement avec le sol relevant par la même occasion sa jupe jusqu'à mi-cuisse.
Elle était encore à moitié dans la tente, allongée sur le dos. Elle se sentit ensuite relevée, se retrouvant assise, les jambes tendues devant elle.
Ils allaient enfin la détacher, pensait-elle.
Au lieu de ça, elle sentit deux mains puissantes la prendre par la taille et la soulever.
- Mmhm ?? Gémit-elle de surprise.
Elle se retrouva vite la tête en bas, le ventre posé sur une large épaule, comme pliée en deux. Sa jupe était finalement retombée sur ses jambes à son grand soulagement.
- Aller la novice, commença Balafre qui la portait tel un sac de patate sur son épaule. Faut qu'on parte vite.
Riva sentit qu'ils se déplacèrent. Quelques pas, puis ils s'arrêtèrent. L'odeur des chevaux, toute proche, emplit les narines. Elle fut soulevée de l'épaule, portée par les puissants bras de Balafre.
Elle fut ensuite posée, encore une fois sur le ventre, lui arrachant à nouveau un léger gémissement, se pliant encore en deux, la tête vers le bas d'un côté, les jambes également dans le vide de l'autre. Elle avait été posée sur la croupe d'un cheval telle une escarcelle, les mains liées dans le dos, un harnais de corde enserrant sa poitrine et ses bras, les chevilles également liées.
De nouvelles cordent vinrent s'ajouter à ses contraintes. Passant dans son dos, au niveau de son harnais, elle ne sentit pas d'autres pressions provenant des cordes. En revanche, elle sentit que grâce à cette nouvelle contrainte, elle ne pourrait pas tomber de ce cheval si facilement...
- C'est bon, cordier ! Ta captive est sellée !
Riva gloussa en entendant ce jeu de mot qu'elle remarqua, bien qu'elle ne fut pas sûre qu'il fut intentionnel.
- Reste plus qu'la tente de Tahira. On s'ra bientôt prêt à partir.

Un moment passa, pendant lequel la bande finissait de ranger le campement, alors que Rivanon était solidement harnachée au cheval.
- Tout le monde à cheval ! S'écria le cordier. On n'est pas en retard, mais faut pas qu'on traine.
Toute la bande se mit en selle. Le cordier prit place sur le cheval où Riva avait été attachée. Balafre et Silence avaient chacun leur cheval, tandis que Tahira montait derrière Balafre. Un quatrième cheval, sans cavalier, était tenu par les rênes par Silence.
Tout le monde se rassembla en un peloton, ils se mirent en route, d'abord au pas pour sortir de la forêt.
Une fois sortis, ils arrivèrent sur un petit chemin, tout de même assez large et dégagé pour permettre de presser l'allure. Ils partirent au galop.
Riva fut secouée tout au long du trajet, sa position n'étant pas des plus confortables. Cependant, bien que ce ne fut pas physiquement de tout repos, la perspective de sa situation, hormis celle de la courbure de son postérieur qu'elle offrait en étant allongée ainsi, ne lui était pas si déplaisante.
Ligotée comme elle était, bâillonnée, les yeux bandés et transportée ainsi sur le cheval d'un bandit, lui donnait l'impression d'être dans la peau d'une héroïne de l'un de ses romans. La jeune princesse prisonnière des bandits qu'un beau jeune prince ou chevalier viendrait délivrer. Elle n'ignorait pas cependant, qu'ici, il n'était nulle question d'un prince ou d'un chevalier impliqué dans l'affaire. Cependant, il était bien question d'un garçon plutôt attrayant.

Plus tard dans la matinée, le groupe tourna pour s'enfoncer dans la forêt qui jonchait la route.
Ils progressèrent au pas, cherchant un endroit discret où s'établir. Ils s'arrêtèrent, descendirent de cheval.
Riva était toujours harnachée, mais plus pour longtemps. Elle sentit qu'on déliait ses pieds.
- Bien, on est arrivé. Un peu en avance, qui plus est, déclara Ezval tout en s'occupant maintenant de détacher la corde qui retenait Riva contre la croupe du cheval. On peut prendre un peu de temps pour se reposer en attendant.
Il fit descendre Riva du cheval, la faisant retomber sur ses pieds.
- Tu n'as plus besoin de ça pour l'instant.
La cordier défit le nœud du bandeau qui aveuglait Riva, enlevant l'étoffe, dévoilant ses petits yeux agressés par la lumière. Il rangea le bandeau dans la sacoche qu'il avait à la ceinture, elle-même entourée des cordes qui y étaient suspendues.
Riva découvrit le groupe entier à la lumière du jour. Ils étaient dans un petit endroit cerné par les arbres et les fougères, mais dégagé en son centre.
Le cordier dirigea ensuite sa captive, la tenant par le bras, vers un arbre près de là. Elle savait ce qui l'attendait... Elle sourit.

Quand il la détacha, qu'elle retrouva la liberté de ses membres, elle remarqua quelque chose. Depuis la veille, elle était ligotée. Les positions dans lesquelles elle avait été mises pouvaient être assez inconfortables, certes, mais ses liens ne lui avaient causée aucune douleur.
Alors que le cordier l'attachait de nouveau, les mains autour de l'arbre reliées derrière le tronc, elle sentit la pression des cordes de chanvre. Presqu'agréable. Elle souriait de plus belle, tout en essayant de le cacher timidement, baissant la tête.
Toutefois, ce petit détail n'échappa pas au cordier.
Une fois la taille de la demoiselle solidement attachée au tronc, il dénoua son bâillon, retirant de la bouche de la jeune fille la bande de tissu dont le centre était à présent trempé. Se faisant, elle ouvrit grandement la mâchoire pour lui faciliter la tâche.

- Dis moi, ça a presque l'air de te plaire... fit remarquer le cordier.
Elle tourna la tête sur le côté, rougissant quelque peu, ne répondant pas. Du moins, pas à voix haute.
- Ce n'est pas la première fois qu'on voit ça, continua-t-il. Mais c'est comme découvrir une perle dans une multitude de coquillage. C'est toujours une bonne surprise.
Elle ne répondit pas, se contentant de rougir. Pour une fois qu'elle était libre de s'exprimer, elle ne saisit pas l'occasion.
- Ça fait longtemps que vous faites ça... ? Demanda-t-elle enfin timidement. Capturer des filles aisées comme moi, les ligoter, et les échanger plus tard contre des rançons... ?
Ezval sourit légèrement.
- Oui, ça fait bien un p'tit moment en effet. Comment as-tu deviné ?
- Tahira a demandé hier soir si tu comptais m'échanger à mon père contre une rançon. De même pour Balafre au moment où nous sommes arrivés...
Aucun des membres du groupe ne pipa mot.
- Et... vous demandez combien en général... ? Continua-t-elle.
- Assez pour qu'on puisse être tranquille pour un moment. Assez peu pour que ce ne soit pas considéré comme grand chose par ces bonnes gens.
Riva tourna la tête vers Ezval, le regarda d'un air interrogateur.
- Ce genre de somme incite plus à payer la rançon qu'à aller chercher les gardes pour nous traquer... Et oui ! C'est qu'on n'a pas envie de se faire exécuter en place publique, nous autres !
Cela semblait finalement logique également pour Riva.
- En parlant de ça... continua Ezval. Il n'y a pas de risques que le baron Carys nous colle des soldats aux miches...?
- T'aurais peut-être pu y penser avant ! Le coupa Balafre. Une aussi longue absence sans nouvelles, ça doit forcément se faire remarquer.
- Non, ne vous inquiétez pas, interrompit Riva. Mon père ne me voit que lorsqu'il a besoin de moi. Et ma mère s'occupe trop de mon petit frère de deux ans. C'est à peine si on se voit au quotidien...
- Bien, commenta Ezval après un moment. Désolé pour toi mais... tant mieux pour nous.

Quelques minutes passèrent. Silence était parti en reconnaissance un peu plus loin. Tahira et Ezval attendaient patiemment qu'il revienne, tandis que Balafre prenait soin de sa hache qu'il avait transporté dans son dos depuis qu'ils étaient partis du camp.
- Que fait-on ici ? Demanda soudain Riva.
- Le cinquième membre, répondit Balafre.
- Il doit nous rejoindre ? Demanda-t-elle innocemment.
- En quelque sorte.
- Comment ça ?
- Disons qu'on a eu des ennuis avant de v'nir par chez toi. Nous quatre, c'est qu'on a été chanceux.
À ce moment là, Silence revint parmi eux, sans un bruit. Il fit signe à la compagnie. Tout le monde comprit. Sauf Riva.
- Que se passe-t-il ?
Le cordier s'approcha de Riva, une bande de tissu à la main. Il lui dit alors en chuchotant.
- Il va falloir que tu fasses le moins de bruit possible, c'est compris ? Ouvre.
Il avait roulé le tissu en boule. Elle ne comprenait pas trop ce qu'il allait faire, mais elle s'exécuta et ouvrit la bouche. Il lui enfourna à sa grande surprise la boule de tissu. Instinctivement, elle referma ses lèvres dessus. Le cordier lui passa ensuite une bande de lin, plus large que les précédentes, et la lui appliqua sur ses lèvres fermées, la nouant dans sa nuque.
- Mmph... gémit-elle.
La boule de tissu lui obstruait la bouche, l'empêchant complètement de s'exprimer, contrairement à ses précédents bâillons. La bande de tissu servait quant à elle à l'empêcher de la recracher.
- Tahira reste avec toi. On ne sera pas long, dit le cordier toujours en chuchotant.
En s'éloignant, il sortit sa dague de son fourreau et fit un signe à ses compagnons.
Ils partirent doucement vers l'endroit d'où revenait Silence un instant plus tôt.
Tahira était en effet restée. Seuls Balafre et Silence avaient accompagnés le cordier, leurs armes à la main. La jeune danseuse s'assit près de l'arbre où était attachée Riva.
- Je pense que tu devrais l'apprécier, dit la jeune femme après un instant.
- Mmph ?
Qui ça ? Se demandait-elle.
- La duchesse...

Romrocky
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Re: La noble et le cordier : le trésor des ruines de Sakat

Message par Romrocky »

Chapitre 4 : Le cinquième membre

- Et donc... D'après toi, elle aime bien, disait une voix féminine qui se rapprochait.
- Tiens, on arrive, l'interrompit le cordier.
Riva était toujours ligotée à son arbre tandis que Tahira était assise contre ce même arbre, juste à côté de la captive.
Se tenait à côté du cordier une jeune femme blonde aux cheveux ondulés, la peau pâle, légèrement plus grande que ce dernier.
- Éléonor ! S'écria Tahira en se levant et en courant vers elle, la prenant dans ses bras.
- Tahira !
- Ça va ? Ils ne t'ont rien fait ?
- Non, ne t'inquiète pas. Quelques heures attachée, quelques jours enfermée, mais rien de plus, lui dit la blonde avec le sourire. Rien que l'on n'ait l'habitude en tout cas.
- Mmhmph... ?
L'identité de la nouvelle venue intriguait Rivanon.
Tahira s'écarta, puis regarda Rivanon, tout comme son amie.
- Je te présente Rivanon, la présenta Tahira. C'est la fille du baron Carys.
La dénommée Éléonor s'approcha de la belle prisonnière.
- La fille du baron chez qui on devait m'emmener... Dit-elle avec un léger sourire. C'est ironique...
Rivanon observait la jeune femme. Elle portait une jolie tunique bleue, descendant jusqu'à mi-cuisse, aux manches assez fines. Elle était surmontée d'un superbe serre-taille en cuir noir qui mettait en valeur sa fine taille et ses hanches, contrastant avec sa poitrine plutôt généreuse.
- Rivanon, voici la duchesse Éléonor de Ritanie, déclara juste derrière le cordier qui se souciait apparemment un peu plus de ce que pouvait penser sa captive. C'est elle, la cinquième membre dont on te parlait.
Au vu de sa réaction en écarquillant les yeux, l'on pouvait déduire sans mal que Rivanon comprenait qui était devant elle. Elle connaissait la noble famille de Ritanie, cependant, elle ne savait pas qu'un de leurs enfants avait pris la relève.
La dénommée Éléonor prit le visage de Riva par le menton avec deux doigts, qu'elle tourna face à elle, puis de profil, à droite, puis à gauche.
- Mignonne... Dit-elle en l'observant sans prêter attention à ce que disait Ezval. Tu l'as bien choisie ! Fit-elle ensuite en lâchant son menton et en se retournant vers son interlocuteur.
Ezval ne répondit pas à sa remarque, restant impassible.
- Tu disais que tu l'avais transportée allongée sur ton cheval ? Demanda-t-elle en revenant vers lui.
- Oui, enfin c'est qu'on était un peu pressé ce matin, lui répondit-il.
- Je suis sûre qu'elle préfèrera le chariot, crois moi.
Le chariot ? Se demandait Riva. Oui c'était sûr que ce serait mieux que secouée dans tous les sens sur un cheval.
- On est au complet maintenant, déclara Ezval. On va pouvoir y aller.
- Je te laisse le plaisir de la détacher... dit la duchesse en glissant sa main sur l'épaule droite du jeune homme.
Elle s'éloigna ensuite. En l'observant un peu plus, Riva remarqua que la duchesse était en pantalon. Noir également, plutôt près du corps et surmonté de cuissardes noires. Ses bracelets d'avant-bras, en cuir noir également, ainsi que sa ceinture à laquelle était suspendue une petite bourse et une dague lui donnaient une allure de guerrière. Assurément pas une allure de duchesse...

- Je m'occupe d'emmener les chevaux, dit Tahira à Ezval.
Elle suivit la duchesse, les rênes à la main, suivie par les montures.
Le cordier s'approcha, détacha Rivanon de son arbre, lui rattachant tout de même les mains dans le dos. Afin de ne pas perdre de temps, il n'avait pas ajouté de contraintes supplémentaires.
Ils repartirent là d'où ils revenaient, suivant la duchesse et Tahira. Ezval gardait Riva près de lui en la tenant par le bras.
Ils marchèrent à peine trois minutes. Puis, sur un petit chemin traversant le bois de part en part, ils virent le fameux chariot...
Une cage ?? Riva venait d'écarquiller les yeux de surprise.
Le chariot, sur lequel un cheval était encore harnaché, était composé d'une partie basse en bois sur laquelle étaient fixées les roues. Dessus, était en effet fixée une cage rectangulaire, assez basse, qui était aussi longue et large que le chariot lui-même. Les parois étaient quant à elles faites de larges grilles en métal. Il y avait bien la place pour deux voire même trois personnes côte à côte.
Éléonor vit la surprise dans les yeux de la jeune noble.
- C'est là-dedans qu'ils m'ont trimballée, dit-elle. Tu verras ma belle, c'est plutôt confortable.
Riva tourna la tête vers elle, d'un air interrogateur.
- Ezval, reprit-elle, tu pourrais lui enlever son bâillon maintenant. Elle peut parler.
Le cordier, tiré de ses pensées, regarda Riva.
- Oh, oui. J'avais oublié...
Il dénoua le bâillon qui lui couvrait la bouche, l'enleva et le garda en main, puis lui reprit la boule de tissu qu'elle recracha. Elle se passa la langue sur les lèvres pour les humidifier, tandis que le cordier secouait le tissu détrempé.
- Merci... dit-elle timidement. Je dois vraiment aller là-dedans... ?
- Ne t'inquiète pas, c'est mieux que sur un cheval, expliqua la duchesse. Surtout ligotée comme tu es...
Après une rapide observation de la cage, elle observa les alentours. Qui donc pouvait transporter une belle jeune femme comme elle dans une cage comme celle-ci ?
Balafre et Silence apparurent à ce moment, sortant d'un groupement d'arbres.
- Ça y est. Ils pourront pas bouger pendant un moment, ceux-là, déclara Balafre en arrivant à la hauteur de la compagnie.
Rivanon repéra le bout d'un heaume pointant de derrière un arbre non loin, là d'où venaient les deux brigands. Des gardes, se disait-elle. Certainement ceux qui escortaient le chariot. Ceux qui escortaient la prisonnière dans la cage.
- Qu'est-ce... commença-t-elle.
- Faut quand même pas qu'on traine. C'est qu'ils vont bientôt s'réveiller, coupa Balafre. Même s'ils auront du mal à se délivrer.
Riva fut soulagée en quelques sorte. Ils auraient certainement pu les tuer, mais ils ne l'avaient pas fait.
- On y va dans ce cas, dit le cordier en ouvrant la cage. Aller, la belle. Monte là-dedans.
Riva s'exécuta, difficilement, mais le cordier l'y aida. Ne pouvant se tenir debout, elle s'assit contre les barreaux. Le cordier monta ensuite avec elle, prit une corde, lui empoigna les chevilles qu'il mit l'une contre l'autre et s'employa à les lier. Riva ne résistait pas.
Ceci fait, il ressortit et referma la cage, sans un mot, ni de l'un ni de l'autre. Il cadenassa la porte avec les clefs qu'il avait prit sur le chariot, qu'il rangea ensuite dans sa sacoche.

- Tahira, prends les rênes du chariot. Puisque tu ne sais pas monter, ce sera le mieux pour toi.
- Ça me va ! (Elle se tourna ensuite vers la duchesse.) Éléonor, je te la rends, dit-elle en lui tendant les rênes.
- Hey, ma belle ! S'exclama la duchesse en s'approchant de sa jument. Je t'ai manquée ? Lui demanda-t-elle en lui caressant l'encolure. Merci d'avoir pris soin d'elle.
Tahira afficha un grand sourire, puis alla s'installer à la place du cocher sur le chariot. Toute la bande remonta alors à cheval.
- On peut y aller tranquillement maintenant, dit Ezval à la compagnie. Ça nous permettra de ménager les chevaux. On va continuer sur ce chemin et on bifurquera à la sortie pour aller vers le sud.
- Le sud ? S'interrogea la duchesse.
- On t'explique sur le chemin, répondit Ezval.
- On va pas prendre la grand route, rassure-moi, cordier ? Demanda Balafre.
- Non, évidemment. On va essayer de se montrer discret jusqu'aux montagnes. Ensuite, ce sera plus facile.

Ils se dirigeaient à présent vers le sud alors que passait l'après-midi dans une ambiance plutôt joviale. Ezval avait expliqué à la duchesse Éléonor en quoi consistait leur plan et la direction à prendre.
- Donc on devra sans doute passer par la planque avant d'aller dans les ruines ? Demanda la duchesse.
- Oui, ce sera mieux, répondit Ezval. On pourra se ravitailler et faire une petite pause dans notre voyage.
- Tu pourras peut-être initier Rivanon une fois là bas ? Dit-elle en la regardant dans la cage.
L'intéressée, qui était perdue dans ses pensées, leva la tête, regardant la duchesse d'un air interrogateur.
- M'initier à quoi ? Demanda-t-elle.
- Tu aimes bien quand Ezval te ligote, non ?
Riva rougit, détourna le regard.
- Elle est si mignonne, ha ha ! Rigola-t-elle. Tu verras. Ce sera encore plus plaisant quand on y sera. Lui-dit-elle en souriant. Pas vrai, Ezval ?
- On verra, oui, dit-il alors.
La duchesse gloussa. Elle devinait qu'Ezval en pinçait un peu pour la demoiselle encagée au vu de sa réserve, qu'il n'a pas de manière générale avec d'autres filles.
Rivanon testait ses liens discrètement. C'était vrai, se disait-elle. C'était vrai que ses liens lui plaisaient...

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