Le ravissement de Claire ou Bienvenue à Bondage City

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Gwenboyfriend
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Le ravissement de Claire ou Bienvenue à Bondage City

Message par Gwenboyfriend »

Cela fait quelques temps que je n'avais plus publié de récits sur le forum. Lire les vôtres m'a donné envie d'y revenir. Voici donc "le ravissement de Claire"

Claire

Pourquoi est-elle entrée dans cette boutique de souvenirs ? Qu’est-ce qui l’a attirée ? Bien sûr, elle est en vacances sur cette île exotique au passé sulfureux et au présent incertain et une boutique de souvenir est un inévitable piège à touristes.

La visite d'une villa antique l'a intriguée. Une fresque étonnamment bien conservée l'avait attirée. Elle représentait des jeunes femmes enchaînées ou attachées prêtes à être livrés à des animaux fantastiques et cruels.

Ces femmes se trouvaient dans une arène et on devinait que les gradins étaient occupées par des spectateurs. Et aussi par des spectatrices. Elle s’était alors imaginée dans le rôle d'une des jeunes femmes offertes aux appétits des cruels animaux. Immobilisée, impuissante. Observée avec envie par les hommes. Avec jalousie par les femmes.

Le guide a-t-il remarqué son désarroi ? Deviné ce qu’elle a imaginé ? Cela explique-t-il le malaise qu’elle a ressenti quand leurs regards se sont croisés ? Quand il lui a souri. Elle doit être folle. Mais le plus troublant est qu’elle se soit retrouvée seule face à la porte de cette boutique quand le guide leur a proposés de circuler librement dans cette petite ville qui lui semble autant exotique qu’artificielle.

A présent, Claire est debout au milieu de cette boutique vétuste, encombrée de souvenirs aussi étranges que variés. Le plus curieux est sans doute cette collection de fumetti aux couvertures effrayantes et attirantes.

Le collectionneur semble avoir privilégié celles qui affichent des jeunes femmes ligotées, bâillonnées, tourmentées. Elle devrait être horrifiée, choquée par ces images. Au contraire, elle ne résiste pas au désir de s’approcher. Un léger frisson la saisit quand elle touche la couverture sur laquelle est dessinée une femme enchaînée dans une cave ou d’un cachot. Elle est jeune, blonde, nue, écartelée par des chaînes qui la fixent sur des pierres que Claire devine rugueuses et inconfortables.

Elle ne peut s’empêcher de feuilleter cette brochure. Plus elle avance dans sa lecture, plus elle prend conscience d’une certaine ressemblance entre l’héroïne de ce récit et elle. Il ne s’agit pas que de son visage, de la blondeur de ses cheveux. Elles ont la même silhouette, les mêmes seins généreux.

Alors qu’elle se contentait de feuilleter le comics, elle reprend le récit depuis le début. Elle a oublié où elle était, ainsi que le groupe de touristes qui l'attend pour le déjeuner. Elle se perd dans la lecture de ces pages. A tel point qu'elle se confond avec la maladroite héroïne de ce récit qui n’échappe à un danger que pour replonger dans un autre.

C’est sans doute pour cette raison qu’elle sursaute quand la main du propriétaire de la boutique se pose sur son épaule.
- Ce livre vous plait !

L’homme parle français, mais avec un fort accent.
- Comment avez-vous deviné que j’étais française ?
- Les femmes françaises sont les plus belles.

Claire est flattée et surprise. Elle n’arrive pas à se convaincre des compliments que lui font les hommes. Ni même de la sincérité de leur regard flatteur. Bien plus que flatteur. Elle devine le désir dans leurs yeux. Cela ne la gêne pas.

Elle a même envisagé accepter la proposition du directeur d’une boite de nuit pour devenir danseuse. Le plus troublant était l’idée des danses privées. Elle avait du mal à croire que les hommes puissent payer seulement pour la voir danser. Pas n’importe quelle danse mais juste une danse. Pour la convaincre, le directeur lui avait proposé de passer une soirée au club. Elle avait alors rencontré plusieurs usagers. Elle avait lu le désir dans leurs regards. Cela ne la gênait pas d'être désirée pourtant elle avait refusé. Elle n'aurait pas su en donner la raison.

Elle lit le même désir dans les yeux de cet homme. Il s’agit pourtant d’un vieillard qui ne semble pas très dangereux et elle décide de s’amuser un peu.
- Vous êtes flatteur.
- Lucide. Si ce livre vous plait je vous l’offre.
- En échange de quoi ?
- Admirer votre corps dans cette robe moulante est suffisant.

Décidément ce vieillard lui semble bien libidineux.
- Je ne peux pas accepter de prendre ce livre sans payer.
- Je vous offre celui-ci mais vous pourriez acheter les autres.
- Ils ne m’ont pas paru aussi prenants.
- Qu’est-ce qui vous plait dans ce récit où une femme se fait enlever, ligoter, malmener, soumettre ?
- Je ne sais pas. Il est troublant. Je suis effrayée et tentée.
- Vous ne voulez pas lire les autres ?
- Je vous l’ai dit. Les autres ne sont pas aussi troublants.
- Je ne parle pas de ceux-là mais de ceux qui sont au sous-sol.

Claire ressent pour la première fois l’étrangeté de la situation. Elle est seule dans la boutique. La porte est fermée. Personne ne semble vouloir entrer. Pour la première fois, elle est envahie par une sourde inquiétude.
- Je dois rejoindre le car.
- Le car des touristes français ? Il est là pour la journée.
- Je dois les retrouver pour déjeuner
- Il est à peine 11 h 00. Le restaurant est à côté. Les fumettis au sous-sol vous plairont.

Claire hésite. Les images semblent inscrites dans sa tête.

La ressemblance entre l’héroïne et elle continue de la troubler. Comme si elle avait servi de modèle au personnage.

Ce qui est impossible. Cette BD a été publiée au siècle dernier. Elle n’était même pas née.
- Je préfère rejoindre les autres touristes.

Elle se dirige vers la porte et tourne la poignée. Qui résiste.
- Ouvrez cette porte s’il vous plait.

L’homme hoche la tête.
- Quel dommage de réagir ainsi. Cela aurait pu se passer en douceur.

Malgré son inquiétude, la jeune femme reste calme. Ce vieillard est trop fragile pour être dangereux. Il va découvrir à qui il a affaire. Elle avance vers lui.
- Ouvrez immédiatement cette porte si vous ne voulez pas que je vous frappe. Vous me croyez faible parce que je suis une femme. Mais je suis aussi une sportive. J’ai participé à des marathons.

Pourquoi éprouve-t-elle le besoin de se justifier ? Cet homme va comprendre qu’il a fait une erreur dans quelques minutes.
- Vous avez du souffle et vous êtes solide. C’est une bonne chose. Vous en aurez besoin.
- Vous croyez vraiment être capable de me maîtriser.
- Moi non. Mais lui oui.

Soudain, les bras de Claire sont saisis et tordus dans son dos. Comment est-ce possible ? Elle était certaine qu’il n’y avait personne d’autre dans cette misérable échoppe.

Elle pousse des cris et tente d’atteindre l’homme qui la maîtrise en donnant des coups de pieds. Celui-ci la pousse vers le comptoir jusqu’à ce que sa taille touche le bord. Il se colle contre elle. Elle sent la dureté du sexe de l’individu contre ses fesses. Elle n’a plus la place de le frapper avec ses pieds. Folle de rage et d’angoisse, elle appelle à l’aide.
- Tu attends quoi pour la bâillonner. Qu’elle attire tout le village.
- Avec la fanfare à l’extérieur, il y a peu de chances.

Claire entend des sons de trompette de tambour qui à l’évidence couvrent ses appels à l’aide. C’est un coup monté. Cela n’a aucun sens. Comment savaient-ils qu’elle entrerait dans cette boutique.

Comment pouvaient-ils connaître sa passion pour les livres. Malgré sa terreur, elle continue d’appeler. La musique va s’arrêter. Quelqu’un va entendre. L’homme dans son dos appuie sur sa nuque et la contraint à se plier sur le comptoir jusqu’à ce que sa poitrine touche le bois. C’est suffisant pour que le vieillard enfonce une boule de tissu au goût infâme dans sa bouche et la maintienne en nouant une étroite bande de tissu qui s’insère entre les lèvres de la jeune femme avant qu’elle ait pu recracher l’infâme boule au goût nauséabond.
- Hmmmpffsecours.
- Je crois que ça suffit pour qu’on ne l’entende pas.
- Au lieu de discourir ligote lui le chevilles. J’en ai assez de recevoir les coups de pieds de ses chaussures à talons.

Le vieillard se penche et lie les chevilles de Claire avant de lui retirer ses chaussures.
- Tu comptes en faire quoi.
- Ça épargne tes jambes et cela fera plaisir à mon amie.
- Tu es toujours fleur bleue. Finissons le travail.

La captive, c’est bien ce qu’elle est devenue pense-t-elle, est terrifiée et ébahie par le cynisme de ces deux hommes qui l’enlèvent et discutent tranquillement d’offrir ses chaussures à leurs amies. Mais elle n’a guère le temps d’y songer. Elle est hissée sur le comptoir. Ses poignets et ses bras sont liés dans son dos. Puis l’homme lui plie les jambes jusqu’à ce que chevilles touchent ses poignets pour les relier les un autres grâce à une fine corde.
- Ça s’appelle un hogtie au cas tu te poserais la question.

Si elle n’était pas bâillonnée, Claire pourrait répondre qu’elle le sait. Un frisson d’angoisse la parcourt. Elle sait pourquoi elle est entrée dans cette échoppe. C’est le dessin d’une jeune femme ligotée et bâillonnée qui l’a attirée.

Elle a été piégée. Attirée dans cette boutique comme un insecte dans une toile d’araignée.

Pendant que les ignobles individus poursuivent leur tâche infâme. Elle réalise que le piège a commencé bien avant cette boutique. Quand elle a gagné ce voyage après avoir répondu à un questionnaire proposé par un organisateur des courses auxquelles elles participaient. Certaines questions auraient dû l'alerte. Surtout celles où on lui demandait de choisir entre plusieurs dessins ou photos. Des soi-disant dessins antiques. Dont certains représentaient des femmes soumises, ligotées ou enchaînées. Ceux qu'elle avait choisi. Evidemment. La boutique était la dernière étape de ce piège.

Le son de coups frappés à la porte de la boutique la tire de ses sombres pensées.
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MacWilly
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Re: Le ravissement de Claire ou Bienvenue à Bondage City

Message par MacWilly »

C'est toujours un plaisir de lire une histoire de gwenboyfriend.

J'attends avec impatience la suite. :)

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Mad Hatter
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Re: Le ravissement de Claire ou Bienvenue à Bondage City

Message par Mad Hatter »

Ah bondage city. Est-ce un clin d'œil à Sin City ?
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Ou est-ce l'inverse ?
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Gwenboyfriend
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Re: Le ravissement de Claire ou Bienvenue à Bondage City

Message par Gwenboyfriend »

Mad Hatter a écrit : 16 mars 2024, 02:41 Ah bondage city. Est-ce un clin d'œil à Sin City ?
Je n'y avais pas pensé du moins pas consciemment. :D
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