Jeux de Liens

pourquoi , pourquoi , d'abord ? hein ben oui quoi ..., ça doit remonter à un truc pas net de l'enfance ce type de déviance , du style entre le stade oral et le stade anal ... si je te dis , que c'est parce qu'il y a une dimension mystique de l'ordre de l'initiation , une sorte de confrontation à sa propre impuissance face aux lois du réel , je me planterais , alors , je préfère ne pas trop intellectualiser

bientot en vacances voldenuit?!

Slt, je pensse que c est le fait de ne plus avoir le contrôle d une situation, (du mouvement,la parole,la vue), aussi je pensse que le fait d attacher quelqu un est une impression de pouvoir, celon les objets utiliser, pour moi c est les foulards en soie.j espere avoir repondu a ta question, bye.

Pourquoi je ne sais pas et je ne cherche pas à savoir, je souhaite seulement réaliser mes envies, des bondages stricts mais supportables.

Meme sans chercher à savoir, tu as bien du te poser la question quelquefois. Je pense que le sujet de Louis est interessant et qu il permet de réfléchir à ces envies que chacun a, d'attacher et se faire attacher. On a aussi tendance à ne pas voir les choses en profondeur parce qu on pourrait redouter de trouver la reponse du pourquoi et du comment, directement en soi. C est peut etre pour cela que tu ne veux pas t exprimer sur le sujet. C est dommage, parce qu en lisant les posts des autres on s étudie soi même.

bien sûr que je me suis posé la question mais j'en suis arrivé à la question "pourquoi cherches tu à savoir" mais peut être que je suis aveuglé par mon égo en tout cas aujourd'hui avec ce que j'ai vécu en 2012, je veux intensément vivre l'aventure des cordes, peut être qu'après je pourrai peut être en tirer des conclusions.

Sinon les symptômes classiques : se sentir impuissant à bouger, sentir le serrage des liens (foulards cordes sacs etc...etc...)sur la peau, j'aime bien aussi un petit réconfort psychologique comme à l'hôpital (un petit mot rassurant, un sourire, une caresse sur le front) enfin des choses gentilles quoi (ça change)

Je n'avais pas pris le temps de répondre et donner mon avis sur ce sujet. Et comme j'aime bien prendre le temps, voici après quelques moments de réflexions ce que j'en résume.

Cela pourra vous paraître étrange mais  j'aime ces instants où je me laisse aller aux cordes, seulement parce que j'ai choisi ce moment-là. Ce moment où je suis prisonnière des liens de celui qui m'attache reste privilègié, tout simplement parce qu'en dehors de ce moment-là, je me bats pour tenter de protèger ma "liberté".  Jouer avec les liens c'est avoir la possibilité de  faire un choix .
Dans la vie au quotidien je ne supporte pas qu'on m'impose les choses; qu'on  me marche sur les pieds; je déteste qu'on me mette des batons dans les roues pour atteindre mes objectifs.
J'en arrive souvent à ne plus rien éprouver devant des faits marquants. J'ai même appris à ne plus jamais dire je t'aime parce qu 'on m'a conditionnée ainsi.
Je peux avoir beaucoup de sympathie, de tendresse,  mais serait complètement démunie d'amour. Je peux en rêver mais ne l 'atteindrai plus. C'est sans doute pour cela que je me plais à être sous les cordes de mon attacheur. c'est en quelque sorte un jeu de rôle où je suis actrice et je choisis ma scène. En dehors des jeux de liens je ne supporte plus d'être prisonnière de la vie qu on  m' impose. Alors je me rebelle. Et dans les liens par contre je m'y défoule, m' abandonne aux cordes plutôt que m' abandonner à ce que je rejette. J'en arrive même à vouloir plus encore, des pensées plus fortes plus violentes me font basculer vers des idées sombres, jusqu'à souffrir sous les cordes pour écraser la souffrance psychologique qui dans la vie détruit à petits feux.
Je vais peut-être trop loin dans mon post. Je ne saurais le dire. Je sais seulement que je n'aimerais pas aller dans les cordes par obligation.

Comme je ne choisis pas les contraintes dans ma vie, alors  je les choisis et les savoure sous les liens.

Et si j'aime être attachée c'est aussi parce que ça me permet inconsciement de découvrir ce qui depuis des années se cache au fond de moi. Et c'est ce qui est important pour moi, apprendre qui j'étais avant et ce que je suis maintenant pour continuer de  construire ma vie.
Quand je suis sous les liens, totalement prisonnière je pense au plaisir, alors que dans la vie je ne pense qu'à fuir.
A cet instant je pense à une personne qui bataille comme moi. Le combat est difficile parce que souvent les pensées sont en contradiction avec le corps. Et ça fait mal. J'ai en tête pleins de choses que je voudrais réaliser mais mon corps se refuse à participer. Alors les cordes à ce moment seraient un bon remède. J'écris "seraient" parce que ce remède n'est pas systématique.
A cette question les réponses peuvent être multipes parce que dans le fond je suis constamment poussée en avant par le vent d'un passé qui me rattrappe. J'ai beau courir vite, je sais qu'il est de plus en plus près et surtout qu'il est la réponse à cette question.

ouh ça sent la déprime ça, mon petit !!

D'après ce que j'en ai lu et en simplifiant pas mal c'est plutôt courant au Japon, se laisser aller aux entraves pour repousser toute la pression sociale qu'il peut y avoir là bas (à savoir que même dans le langage, en fonction de l'âge, la fonction, la distance physique ou sociale et autre avec la personne à qui/de qui on parle ça ne sont pas les mêmes mots).

À ce moment là il n'y a « plus qu'à » se laisser aller et profiter, se retrouver soi-même dans son plaisir et oublier le reste.

Oui c'est vrai, parfois ça fait du bien de tout laisser tomber un moment et penser juste à soi. Ça me fait penser à un petit crédo punk « enjoy the best and fuck the rest », je ne l'ai pas essayé au quotidien mais ça semble un peu être ça dans ces petits moments là.

Plutôt que de répondre à la question initiale, j'aurais tendance à vouloir répondre à cette question :
Quels plaisirs je ressens lorsque je suis ligoté ?

D'abord, il y a le plaisir physique, comme peut le décrire foulard77 : sentir les cordes enserrer étroitement mon corps, avoir beaucoup de mal à effectuer le moindre mouvement, etc.

Et puis, il y a aussi cette forme de plaisir psychologique (si on peut appeler ça comme ça). C'est, par exemple, le fait d'oublier tous mes soucis lorsque je suis complètement ligoté, de ne penser à rien d'autre. Le ligotage pour moi est par exemple un bon remède pour se détendre après une journée stressante au travail. Au final, l'expression "se laisser aller et profiter" pourrait également me convenir. Cela semble rejoindre quelque peu l'idée des messages d'Emma et de Karamel.

Enfin, je terminerai avec les plaisirs que je prendrais si j'avais eu quelqu'un pour me ligoter (oui, je ne suis qu'un simple selfbondagiste) :
Se laisser ligoter par une autre personne, le fait de s'abandonner à cette personne, sentir que cette personne s'occupe ou semble prendre soin de moi en feraient probablement partie. Mais cela n'est que supposition.