Bien sûr que cela reviendra. Cela revient toujours.Emma a écrit :je reprends goût à l'écriture, mais actuellement elle reste plutôt érotique et sans jeux de corde. un flash et ça reviendra ... jespère !
Chapitre 7
Elle arriva chez lui une nouvelle fois entièrement nue sous son manteau. Décidément ce petit jeu l'excitait terriblement. A chaque regard, à chaque passant qu'elle croisait, elle se demandait si son secret n'était pas découvert, si par quelque hasard, hautement improbable, sa nudité n'était pas dévoilée. Un brusque coup de vent et les boutons risquaient de s'ouvrir pour révéler sa poitrine charnue... Une paire de lunettes un peu étrange et elle imaginait déjà des rayons X traverser le tissu de sa gabardine pour prouver à leur propriétaire qu'elle ne portait strictement rien en dessous... De quoi l'émoustiller pendant tout le trajet.
Il l'attendait. Il se tenait droit devant elle au milieu de son salon. D'un simple geste il l'invita à ôter son manteau, à retirer cet unique vêtement désormais superflu. Et il l'embrassa, doucement, tendrement. Elle était aux anges, elle était dans ses bras. Il posa ses mains sur ses hanches. Elle adorait cela. Elle appréciait à chaque fois le contact de ses mains sur sa peau nue. Ces mains puissantes qui l'entraînaient lentement vers la chambre, vers le temple des plaisirs interdits.
Quelque chose avait changé. Le lit avait bougé. Il l'avait déplacé à l'autre bout de la pièce, juste au dessous d'une large et solide poutre apparente. Une poutre à laquelle une longue corde blanche était fixée pour suspendre un petit anneau métallique à un peu plus d'un mètre au dessus du lit.
-C'est nouveau cela... Commença-t-elle en pointant la boucle du doigt.
-Oh, mais il n'y a pas que cela... Répondit-il en montrant le lit.
Elle baissa alors les yeux. Le drap blanc était recouvert d'une multitude de cordes de couleur identique. Des cordes reliées les unes aux autres dans un enchevêtrement semblable à une toile d'araignée. Un filet presque indécelable sur lequel étaient disposées deux rangées de petits bracelets de cuir, savamment fixés à des croisements stratégiques.
-Installe-toi.
-Comment ?
-A quatre pattes, le long des sangles...
Elle s'agenouilla et écarta les bras et les jambes. Elle avait l'impression de lui exposer son corps dans les moindres détails. Elle était nue, à quatre pattes et les cuisses écartées.
En levrette !
Cette pensée lui fit éprouver cette petite pointe de honte si troublante et si délicieuse qui l'excitait tellement.
-Plus bas. Dit-il en la forçant à plier les bras pour poser les coudes à même le lit.
-Bien...
Sa croupe lui était désormais offerte sans aucune pudeur. Une paire de fesses qui se dandinait joliment sous son nez. Il souriait et elle pouffait de rire en sachant pertinemment que les lanières allaient bientôt démontrer leur utilité.
-Je vois que tu t'amuses. Dit-il en refermant les bracelets autour de ses poignets, de ses coudes, de ses genoux et de ses chevilles.
-Comme toujours. Répondit-elle d'une voix sensuelle.
Elle était à présent solidement attachée dans une posture obscène et impudique, et cela lui plaisait de plus en plus. Qu'allait-il lui faire ensuite ?
Il s'éloigna un court instant pour aller chercher quelque chose. Un petit harnais de cuir qu'il glissa sous ses yeux pour qu'elle le regarde. Elle l'observa alors attentivement. Au milieu de cet amas de sangles se cachait une petite boule noire solidement accrochée à un rectangle de cuir.
-C'est un nouveau bâillon ? Demanda-t-elle fébrilement.
-Effectivement, on ne peut rien te cacher. Dit-il en lui faisant un clin d’œil.
-Je sais... Répliqua-t-elle un peu gênée. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire...
-Que voulais-tu dire alors ?
-Pourquoi un nouveau ? L'ancien ne te plaisait plus ?
-Disons que celui-ci a un gros avantage par rapport à l'autre...
-Comment cela ?
-Tu comprendras bien assez vite je te rassure... Mais assez parlé.
Il présenta la boule noire à ses lèvres. Elle le regarda alors droit dans les yeux et elle ouvrit lentement la bouche.
-Mmmh...
La boule s'était parfaitement insérée entre ses dents. Il attrapa ensuite les différentes sangles du harnais et il les fixa patiemment à l'arrière de sa tête. Le bâillon tenait bien en place. La boule obstruait sa bouche et la muselière recouvrait ses lèvres. Elle ne pouvait de nouveau plus parler, plus crier... et cela l'émoustillait toujours autant.
-Mmmh... Rugit-elle en écarquillant les yeux.
Les sangles de son harnais entravaient partiellement sa vue. Elle voyait deux bandes noires au milieu de son visage. Elle ne voyait plus qu'elles. Ces deux bretelles de cuir qui longeaient son nez pour maintenir son bâillon en place. Impossible de les ignorer, impossible de penser à autre chose.
Il s'agenouilla pour la contempler. Le plaisir se lisait dans ses yeux. Il se délectait du spectacle qu'elle lui offrait. Nue et attachée, vulnérable et bâillonnée, impuissante et excitée...
Il posa une main dans ses cheveux. Ses cheveux longs et si soyeux. Il caressait sa crinière. C'était tellement bon... Tout aussi délicatement il posa son autre main au creux de son dos. Elle se cambra. Sa main était si douce et si ferme qu'elle en chavirait de plaisir... Et puis il approcha lentement sa bouche de son oreille.
-Essaie de te libérer. Ordonna-t-il d'un simple murmure.
-Mmmh... Répondit-elle en hochant la tête.
Il recula d'un pas pour la regarder tirer sur ses liens. Mais les bracelets et les cordes étaient solides. Elle avait beau se débattre rien ne bougeait. Elle ne pouvait que basculer son bassin d'avant en arrière, dans un mouvement qui ne devait guère laisser son amant indifférent...
Et puis elle comprit rapidement pourquoi il avait choisi ce bâillon et pas un autre. Malgré le fait que ses doigts étaient à portée de sa bouche, le harnais lui ôtait tout espoir d'arracher son bâillon. Malgré toutes ses tentatives, la muselière l'empêchait désespérément d'attraper les lanières qui entravaient ses poignets avec les dents. C'était terriblement frustrant. Il aurait suffit de si peu de choses pour qu'elle puisse se libérer...
-Tu n'y arrives pas ?
-Mmmh !!! Gémit-elle en secouant la tête comme une furie.
Il se rapprocha pour lui caresser de nouveau les cheveux et l'arrière de sa tête.
-Mmmh...
Elle se calmait doucement au contact de ses doigts sur sa nuque. Ils l'apaisaient, ils la rassuraient. Elle se sentait bien, entre ses mains, entre ses liens. Puis il descendit lentement le long de son dos pour venir frôler l'intérieur de ses cuisses.
-Mmmh... Soupira-t-elle.
Patiemment, ses doigts se firent de plus en plus précis. Il ne se contentait plus d'effleurer son intimité. Il se saisissait à pleine main du fruit qu'elle lui offrait. Ce fruit qui se gorgeait de désir seconde après seconde, caresse après caresse. Elle commença alors à remuer son bassin d'avant en arrière au rythme de ses doigts sur sa peau.
-Mmmh !!!
Il venait de lui donner une petite claque sur les fesses.
-Tu ne dois pas bouger. Susurra-t-il à son oreille.
Et il reposa sa main sur son sexe. C'était si bon... Elle luttait. De tout son être elle essayait de lui obéir. Mais c'était plus fort qu'elle, bien plus fort qu'elle. Son corps vibrait. Il frémissait littéralement sous ses caresses. Si bien qu'inconsciemment elle remua de nouveau son postérieur...
-Mmmh !!!
Une deuxième fessée, un peu plus forte que la première venait de refroidir brutalement ses ardeurs.
-Tu ne dois pas bouger. Ordonna-t-il à nouveau d'une voix douce.
Elle hocha la tête. Mais c'était incontrôlable, c'était inéluctable. Ses doigts étaient si précis, si incisifs que malgré elle, malgré sa volonté, son corps se cambra fébrilement sous leur action.
-Mmmh !!!
Une troisième fessée, encore plus forte, avait stoppé net l'élan du plaisir qui commençait à s'emparer d'elle.
-Vilaine fille. Dit-il lui mordillant tendrement l'oreille.
Elle n'en pouvait plus. A peine le jeu avait-il commencé que déjà, elle capitulait. Elle était incapable de contrôler son corps, de maîtriser son désir. Elle était sa prisonnière, une créature lascive et lubrique qu'il ferait jouir quand bon lui semblerait, qu'il libèrerait seulement quand il le déciderait...
Elle tourna la tête, comme si instinctivement elle avait senti quelque chose, quelque menace. Il tenait une corde au milieu de laquelle il formait plusieurs petits nœuds.
Pas ça !
Il passa alors le lien autour de sa taille, puis entre ses jambes.
Non ! Pitié ! Pas là...
-Mmmh ! Couina-t-elle, les larmes aux yeux.
La corde venait de passer sur son sexe. C'était trop. Elle luttait, elle se débattait, mais le lien se resserrait de plus en plus. Un lien qu'il tirait lentement vers le plafond.
Vers l'anneau fixé à la poutre.
Centimètre après centimètre son bassin était entraîné vers le haut. Centimètre après centimètre le lien cisaillait davantage son entrejambe. Elle gémissait, mais elle n'avait aucune emprise, aucun pouvoir. Elle n'avait d'autre choix que de subir les affres de cette corde qui se tendait doucement, de cette corde qui meurtrissait cruellement ses entrailles, de cette corde qui l'excitait avec une violence inouïe.
Il s'arrêta enfin. Elle ne pouvait absolument plus bouger. Le moindre mouvement était désormais synonyme de douleur, la moindre impulsion synonyme de plaisir.
-Cela te plait ?
Elle ne répondit pas. Elle n'osait plus esquisser un seul mot, un seul geste. Elle restait immobile, sans autre espoir qu'il la libère ou qu'il mette fin à ses tourments.
-Mmmh !
Il avait appuyé brutalement sur sa corde afin de lui arracher un cri.
-C'est mieux. Dit-il avant d'accentuer sa pression.
-Mmmh !!
-Beaucoup mieux...
-Mmmh !!!
Il jouait littéralement avec la corde. Il appuyait, elle gémissait. Tantôt dans les graves, tantôt dans les aigus. Elle n'était plus qu'un vulgaire instrument de musique entre ses mains, une guitare mal accordée à laquelle il arrachait des cris stridents. Puis il relâcha la pression. Elle pouvait souffler, mais son corps tremblait encore au souvenir des vibrations qu'il avait engendré.
Il s'éloigna un instant pour la regarder se tortiller en vain, la croupe et le sexe offert. Son dos ruisselait à présent de cette sueur moite qui colle à la peau. Elle frissonnait. Elle ne pouvait rien faire d'autre que gémir de douleur et de plaisir au moindre mouvement, au moindre signe de fatigue.
Puis, elle tourna de nouveau la tête comme si elle était munie d'un sixième sens.
Un vibromasseur !
-Je ne te ferai pas l'affront de t'expliquer à quoi cela sert. Dit-il avec un grand sourire.
-Mmmh...
Bzzz.
-Quel joli bruit, n'est ce pas ?
-Mmmh...
-Je sais, tu as été une vilaine fille et tu penses que tu ne mérites pas de jouir...
-Mmmh...
-Mais je suis bon prince... Tu auras quand même ton orgasme... Mais il va falloir être patiente... Très patiente...
-Mmmh !!!
Bzzz.
Il glissa le vibromasseur entre ses cuisses.
-Mmmh...
C'était bon, si bon... Les vibrations l'obligeaient à effectuer des vas-et-viens avec son corps et, à chaque fois, le lien et les petits nœuds caressaient son sexe de leur morsure si délicieuse.
-Mmmh...
C'était toujours aussi bon. C'était de mieux en mieux. L'orgasme était maintenant proche, tout proche... Mais il arrêta le terrible engin juste avant qu'elle ne jouisse.
Non !
Excitation et frustration...
Il posa alors sa main sur sa nuque et il lui murmura d'une voix douce :
-Patience...
Mais elle ne voulait pas attendre. Elle n'en pouvait plus. C'était trop long, beaucoup trop long...
Puis, au bout d'un laps de temps interminable, il remit l'appareil en marche, et il la mit de nouveau au supplice de cet orgasme si proche et pourtant si loin.
-Mmmh !
Elle grognait, elle ruait, elle haletait, elle se débattait. Malheureusement ses liens étaient solides, et la corde tendue sur son sexe lui ôtait rapidement toute velléité de rébellion, de mutinerie.
Contrainte et soumission...
Et il continuait, imperturbable. Il attisait un brasier qui la consumait de tout son être. Elle était sa chose, sa prisonnière, sa créature. Il l'émoustillait sans jamais la faire jouir. Il exacerbait ses désirs sans jamais les assouvir. Elle n'en pouvait plus. Elle était si excitée que la moindre vibration supplémentaire sur son sexe lui donnerait immédiatement un orgasme si intense qu'elle s'évanouirait de plaisir. Mais il prenait son temps. Tel un expert sadique, il connaissait son corps dans les moindres détails. Il savait précisément quand s'arrêter pour qu'elle ne jouisse pas... et quand recommencer pour la garder aussi excitée.
Les secondes, les minutes passaient. Une éternité dans son esprit. Elle était prise au piège de ce supplice infernal, de ce plaisir qui sans cesse se rapprochait, avant de s'éloigner brusquement.
-Mmmh !!!
Elle était à présent suspendue au bord du précipice. D'un côté, un abîme de douleur et de souffrance, et de l'autre, un abîme de plaisir et de volupté. Et lui seul avait le pouvoir de la faire basculer d'un côté ou de l'autre. Elle le détestait, elle le chérissait. Elle le haïssait, elle le vénérait. Ce n'était que douleur, ce n'était que plaisir. Ce n'était qu'excitation, ce n'était que frustration. Elle était perdue corps et âme au milieu de cet univers de folie...
Puis, soudain, les vibrations se firent plus précises, plus intenses... et bien plus efficaces. Elle s'abandonna alors au plaisir qui venait la submerger de tout son être, à cette jouissance qu'elle avait attendue bien plus longtemps qu'elle ne pouvait le supporter, à cet orgasme, dont les spasmes étaient si puissants qu'elle manqua de s'évanouir en laissant s'échapper le flot de ses entrailles.
-Tout doux... Dit-il calmement en posant sa main sur sa nuque.
Elle était épuisée et à demi-consciente. Elle ne l'entendait qu'à peine. Mais elle savait qu'il était là, à ses côtés, pour l'accompagner, pour la ramener tranquillement sur Terre, à son rythme.
A suivre...