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[Emma]

Je me lance dans un récit imaginaire, je l'écrirai en plusieurs parties, suivant mon humeur et mes envies, je suis prête à lire vos impressions et vos idées.


Elle

Je démarre la voiture et comme chaque matin, le trajet se déroule toujours dans un silence qui me permet de penser à tout, et à rien. Encore une fois j'ai passé la nuit à arpenter les couloirs de la demeure, avec l'espoir de pouvoir m'endormir, le corps apaisé.
Et encore une fois, j'ai terminé dans la chambre d'amis, allongée, les yeux humides, comme le reste du corps d ailleurs.
Pourquoi ce manque, pourquoi ce vide?
J'ai envie de pleurer mais les larmes ne viennent pas, et puis tant mieux , ce matin parce que je suis au volant. Je traverse la campagne, j'entre en ville, évidemment, je me prends tous les feux rouges, encore une journée qui commence bien. Je suis sur la file de gauche, j ai toujours aimé regarder les voitures, mais je reste toujours en retrait parce que je n'aime pas être matée.

« Tiens encore celui à la voiture bleue, je le vois tous les matins, actuellement, à la même heure. » Il ne sourit pas, comme moi. « est ce qu'il dort lui? »je me le demande. Je le fixe tellement, qu'il a du sentir mes yeux sur lui, oups! il lâche son frein et sa voiture arrive à hauteur de la mienne, nos yeux se croisent, lascifs, fatigués, puis, sans même dévier nos regards, l'étonnement, l'intrigue, la curiosité...

« Que peut il bien faire dans la vie? » Il doit avoir mon age, « tiens il a le même désodorisant que moi », une boule en bois parfumée, attachée avec une petite corde. Son regard va aussi vers cette petite boule parfumée, il me regarde, j ai cette impression d'un petit regard espiègle.
Pfff, mais non, je délire complètement. Le feu passe au vert, je démarre, lui aussi et chacun suit son chemin respectif. Peut-être le reverrais-je demain!

Lui
Durant les quelques kilomètres qui me restaient à parcourir pour rejoindre mon bureau, l'image de cette petite boule en bois ne peut me quitter... Je me souviens d avoir moi-même remplacé la vilaine chaînette en plastique qui servait d'attache à l'origine par une petite cordelette en chanvre... Je l’avais minutieusement enroulée autour de la boule pour finir par la nouer bien serrée... Un joli lien permettant à la boule de se balancer au rythme de la voiture... Mais est-il il possible que cette inconnue ai pu accomplir les mêmes gestes?...

Elle
Tandis que j’arrête le véhicule sur le parking, cette idée ne me quitte plus... Je salue mes collègues sans entrain et vais me mettre au travail... La routine reprend le dessus... ouverture du pc, lecture des mails du matin, déjà la première réunion... le ciel est gris aujourd'hui... Il va sûrement pleuvoir.
Des cordes, pleuvoir des cordes, quelle expression tiens, … « et s’il avait plu des cordes ce matin, je n aurais pas vu cette petite boule dans sa voiture ».
Mon rendez vous arrive, c’est celui qui ne serre jamais son nœud de cravate, …nœud… hum, obsession, que m arrive-il depuis ce matin, je ne fais que penser à ce petit désodorisant dans ma voiture, et à celui identique au mien de cet homme dont le regard m’avait carrément emportée.
J’ai à peine suivi le rendez vous, je n ai qu’une hâte, remonter dans ma voiture, rentrer chez moi et dormir vite pour que demain matin je revoie cette deuxième petite boule de désodorisant.

Lui
J'aime rouler sous la pluie, cela me donne l'impression d'être dans un cocon bien en dehors du monde... Enfin c’eut été encore mieux s'il n'y avait pas toute cette buée et si je n’avais pas à conduire avec ma fenêtre à moitié ouverte... Cependant, l'air frais me permet de ne pas partir dans des rêveries inavouables... « Il pleut des cordes.... des cordes?... » ce mot raisonne étrangement en moi... mon vieux fantasme d'adolescent... un temps à rester à la maison... encordé?... c'a y est, j’allais encore avoir des pensées déplacées...

Elle
Il pleuvait très fort ce matin, je pars plus tôt, les routes sont dangereuses dés qu’il pleut. Mais le peu de circulation me fait arriver dans la ville avec un peu d avance. J’en profite pour aller acheter le journal, juste histoire de voir si mon histoire est publiée dans la page littéraire comme tous les jeudis. Je sors de la voiture, sous des trombes d’eau, évidemment, quatre parapluies, pas un dans la voiture. Mon chemisier est trempé, l’eau dégouline sur mes cheveux tirés en chignon. Je cours vers la presse et entre comme une folle dans la petite boutique, pour acheter mon journal..
Je retourne à la voiture, en regardant ma montre, j’étais dans les cordes ! Et au moment de remonter, le voilà qui arrive avec sa petite voiture bleue, je reste figée, là devant ma portière sous la pluie, le journal était trempé comme moi. Il ralentit,… me regarde t il ? Non impossible, il doit regarder prudemment la route avec cette pluie. Et puis tant mieux, je ne ressemble à rien avec mes chiffons mouillés.
S’il m’avait vu, il ne m’aurait de toute façon pas reconnu…


Lui
« Tiens, mais c'est la fille à la voiture rouge qui est là... » Je la croise régulièrement le matin et dans ma petite tête je me la suis toujours imaginée comme la femme parfaite... elle est belle, sûrement très occupée, une belle situation, une famille parfaite... bref, le style de femme que j'aurais aimé rencontrer mais qui m'aurait sûrement ignoré... « Que peut-elle faire là?... peut être travaille t elle à côté? » je me demande bien… Je la regarde bêtement et je n'ose même pas lui sourire...
Je me gare un peu plus loin, rien que pour l'observer un peu... J'en profite pour acheter ma revue préférée... « peut être sera t elle encore dans sa voiture quand je passerai devant... »
Il faut que je me dépêche, il y a cette réunion mensuelle dans quelques minutes... et puis je dois partir tôt à midi pour faire des courses chez Leroy Merlin... le paradis des bricoleurs... je hais le bricolage.... Enfin, voilà des semaines que je dois poser les étagères et la tension monte à la maison si je ne le fais pas... « J'irai à midi chercher les fixations... »
Zut il pleut encore je sors, pourvu que sa voiture soit encore là...

Elle
J’ouvre ma portière et me glisse à l’intérieur de la voiture très vite, mes vêtements me collent à la peau, mes bas sont trempés et ma jupe me couvre à peine les cuisses, tant pis au moins je suis à l’abri..
Étrangement, une silhouette arrive à quelques mètres, et je vois plus loin la voiture bleue, mon sang ne fait qu’un tour, c’est lui, il m’a vu et s’est arrêté.
Je le vois arriver en courant sous la pluie. Il frappe à ma vitre, je descends ma fenêtre, le spectacle est magnifique ! … Lui, fait de même, il me détaille de la tête… aux pieds et remonte jusqu’à mes cuisses où il aperçoit la dentelle de mes bas, Oh, j’en suis si gênée et je commence à tirer ma jupe pour cacher, je le regarde et cette fois ses yeux se posent sur ma poitrine, là à part me cacher les seins avec mes mains déjà prises pour allonger ma jupe, je suis un peu coincée.
« Bonjour » de sa voix rauque et douce et son sourire à tomber par terre, ce tout me lance une décharge dans le ventre.
L’eau ruisselle sur son visage et dégouline dans son cou. Je déglutis et tous mes sens me torturent, je le vois déjà dans ma salle de bain, nu, et je bois toutes ces gouttelettes sur lui, qui se sera gentiment laissé attacher à la barre de douche, humm …
« Bonjour » un petit bonjour qui sort de ma bouche si timidement. Mais je sens mes lèvres entamer un sourire qu'il m'est impossible de gérer
« tu es trempée » me dit-il, et son sourire provoque en moi une tension extrême. Il semble bien que ce spectacle l’excite autant que moi.
« tu l’es aussi et de plus en plus » mes yeux rivés sur son torse que je devine au travers du tissu de sa chemise.
Son sourire me fait trembler, vibrer, je ne sais comment le décrire en fait, je ne ressens aucune peur, aucune angoisse, mais plutôt un bien-être qui me tétanise , c’était paradoxal. J’en rougis de plus belle.
« J’aime te voir rougir, trempée comme tu l’es, je te verrai bien suspendue à un fil pour te faire sécher » En parlant, il regarde la petite boule de cordes qui danse doucement.
« C’est une façon de voir les choses… »
Je vien de remarquer notre tutoiement, comme si nous nous connaissions depuis longtemps, et cette envie soudaine de lui parler, de lui dire toutes mes envies là, maintenant, jamais je n’ai vécu cela auparavant.
« Tu as le temps de boire un café ? »
Oui, pour moi, le temps s’est arrêté, j’ai tout mon temps, au diable les rendez vous, un rayon de soleil sur une journée pluvieuse, je suis preneuse…

Lui
"Alors suis moi..." j'ai prononcé ces mot sans même y penser... envoûtée par son regard, son air timide... mais est-elle si timide?.. je l'imagine déjà nue et trempée… trempée de sueur... tantôt esclave docile et soumise.... tantôt maîtresse attentionnée mais déterminée...
Je remonte dans ma voiture et démarre doucement... la voiture rouge dans mon sillage...

Nous n'avons que quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre l'hôtel où je dois passer la nuit... en effet je reste sur la ville ce soir pour animer un séminaire demain.... Je venais d'y déposer ma valise... j'avais à peine pris le temps de visiter la chambre...
Quand nous nous garons, il pleut encore plus fort... sans réfléchir nous courons nous mettre à l'abri... chambre 403...
Elle me sourit l'air malicieux... son chemisier blanc trempé colle à ses seins dont je vois poindre les pointes... sa jupe dégoulinante semble trop petite... mon cœur bat la chamade...
"Veux tu prendre une douche pour te réchauffer?..."
"oui" un petit oui timide... et elle disparaît derrière la porte...
Trempé aussi, je me débarrasse de mon costume, de ma chemise... et de tout ces vêtements humides...
Vêtu du peignoir de l'hôtel, tandis que j'entends l'eau couler, j’entrouvre la porte pour déposer sur le lavabo une serviette... j’ avais glissé entre ses plis les deux cordes qui ne quittent jamais le fond de ma valise...



Elle
« Hummm que cette douche est bonne, après celle de la pluie ». L’eau chaude ruisselle sur moi et je repense à cet homme de l autre côté de la porte . « Que suis-je en train de faire ? « Nous sommes tous les deux dans une chambre d hôtel et nous nous apprêtons à réaliser tout ce dont nous avons envie, car c était bien cela. Et rien que d y penser, mon corps se met à vibrer, l’eau savonneuse glisse entre mes cuisses et mes mains viennent doucement caresser la partie la plus intime de mon corps.

J’arrête le robinet de la douche , et je vais pour attraper la serviette qu’il m'a déposée sur le lavabo pendant que je me douchais. « Oh m a-t-il vu me caresser ? » J en ai soudain très chaud. En prenant la serviette, ma surprise est de taille, deux cordes biens roulées tombèrent à mes pieds. Je n’arrivais pas à y croire, lui aussi était bel et bien attiré par les cordes.

Là, mon corps devient incontrôlable, je suis atrocement excitée. Je me sèche et enfile le peignoir blanc de l hôtel . Je sors de la salle de bain, et il est là devant moi en peignoir aussi,
« tu prends une douche aussi ? »
Il me voit avec les cordes en mains…

Lui
"Oui..." lui ai-je simplement répondu tout sourire en tendant les mains vers elle... et je lui prends délicatement les cordes des mains... "mais avant...".
Je suis terriblement excité... je ne veux pas qu'elle puisse voir l'effet qu'elle me fait et je me place donc derrière elle... je lui prend les poignets délicatement et les enserre rapidement par une boucle de corde... puis deux... puis le lien entre les boucles, entre les poignets pour terminer par un nœud... ses poignets sont maintenant fermement entravés... je sens sa respiration devenir forte... son trouble...
« viens »

[James Bonde]

La suite!!!

[Emma]

gourmand!!

[James Bonde]

Oh oui!

[Emma]

promis, j’écrirai la suite! au moins je sais que j ai un lecteur assidu !

[James Bonde]

Ouais, mais à en juger de l'histoire, elle devrait plaire à plus d'un!

[Emma]

et bien, nous verrons par la suite!

[Alex]

Excellent ! J'adore quand une femme raconte une histoire, sa vision du sexe et des émotions est bien souvent plus intense, plus subtile, raffinée, et juste, que celle d'un homme. Continue ! J'ai beaucoup apprécié

Le style est prenant, l'orthographe est devenue un luxe en 2012, et amie de la langue que tu es tu m'as apportée chaleur alors que je lisais cette rencontre sous la pluie et sans faute de français. Je t'imaginais entrer dans cette chambre, pourquoi j'imagine qu'Elle te ressemble ?

Emma, bonne journée et à très vite

[Emma]

Oui l orthographe est un luxe que chacun a en soi. Il suffit d un peu de volonté. J ai presque terminé la suite.

[Corde]

Vivement la suite