Le Maître du Manoir

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dark gentleman

Re: Le Maître du Manoir

Message par dark gentleman »

Tchocobo a écrit ::bravo:
Petit clin d'oeil à la vidéo que the wraith avait partagé (la taie d'oreiller) ?
C'est fort possible :D

dark gentleman

Re: Le Maître du Manoir

Message par dark gentleman »

Chapitre 4

Redoutant une nouvelle correction Adèle essuya précipitamment ses larmes dans ses draps avant de se diriger vers l'armoire.
Tenue.
De ses doigts fébriles elle attrapa les fines bretelles du string et du petit haut. Elle n'avait pas d'autre choix que de les enfiler. Heureusement, les deux étaient parfaitement à sa taille, même si elle trouva le caraco un peu court à son goût.
Apparence.
Quelques instants plus tard, elle s'affaira devant le miroir de sa salle de bain, parant ses lèvres de pourpre et se recoiffant du mieux qu'elle le pouvait.
Posture.
Puis, les fesses encore endolories, elle alla s'agenouiller au milieu du tapis face à la porte. Elle posa délicatement ses mains sur ses cuisses et redressa son buste, tendant à son grand regret le fin tissu de son haut sur la pointe de ses seins. Et elle attendit.

-Voilà qui est mieux, déclara le Maître en passant la porte, beaucoup mieux...
Lentement, tel un félin observant sa proie, il tourna autour de sa prisonnière afin de scruter chaque parcelle de son anatomie. Puis il s'accroupit à sa hauteur et appuya légèrement sur ses reins pour qu'elle se cambre un peu plus et érige sa poitrine telle une offrande. Une offrande pour son Maître. Adèle se sentait honteuse de se laisser manipuler de la sorte, mais elle ne voulait pas risquer une nouvelle punition.
-C'est presque bon, annonça-t-il en attrapant délicatement son menton pour l'incliner vers le haut, voilà... Écarte tes cuisses de quelques centimètres à présent.
Sans un mot, la jeune femme s'exécuta.
-Parfait... Absolument parfait... Tu vois, cela n'avait rien de compliqué, dit-il en tirant de sa poche un petit bandeau de satin rouge, semblable à un masque d'avion, pour le plaquer sur ses yeux.
Désormais aveuglée, Adèle sentit alors la main de l'homme caresser brièvement sa nuque tandis qu'il se relevait.
-Je reviens dans un instant ma chère, murmura-t-il au creux de son oreille. Sois sage.

La jeune femme n'avait pas entendu la porte se fermer. Soit il l'avait délibérément laissée ouverte en s'éclipsant, soit il était toujours dans sa chambre, surveillant silencieusement ses faits et gestes.
Et elle n'avait aucun moyen de le savoir.
Les secondes et les minutes défilèrent, sans qu'elle n'ose prononcer le moindre mot, ni esquisser le moindre geste. Elle avait peur de lui, peur de sa force, peur des châtiments qu'il était capable de lui faire endurer.
La position qu'elle était forcée de garder n'était guère douloureuse, mais elle était contraignante... très contraignante. Ne pas bouger la rendait folle. Les mains plaquées sur ses cuisses, le buste bien droit, la tête haute... les yeux bandés de surcroit... elle était incapable de savoir combien de temps elle pouvait rester ainsi sans craquer.
Et le Maître ne revenait toujours pas...

-Bien... Très bien ma jolie... entendit-elle au bout de ce qui lui avait semblé être une éternité. Tu feras une excellente soumise, j'en suis certain.
Pendant un bref instant, Adèle fut troublée par son compliment, mais elle se reprit rapidement. Il était hors de question pour elle d'être fière de sa condition.
-Maintenant nous allons pouvoir aborder de nouvelles règles, dit-il en ôtant son bandeau. En premier lieu tu devras m'appeler Monsieur et me vouvoyer en toutes circonstances, compris ?
-Ou... oui... Hoqueta-t-elle.
-Oui qui ?
-Oui Monsieur.
-Bien... Ensuite, et cela doit déjà être pour toi une évidence, tu ne t'adresseras pas à moi sans que je ne t'en aie donné la permission. Est-ce bien clair ?
-Ou... oui Monsieur, répondit-elle d'une voix fébrile et craintive.
-Parfait. À présent lève toi et suis moi, j'imagine que tu dois avoir faim.

Alors elle l'accompagna docilement, tout d'abord dans un couloir au style médiéval joliment décoré de broderies et de tapisseries, puis dans un large et majestueux escalier de marbre, et enfin à travers un vaste salon digne d'une fresque du dix-neuvième siècle.
-Adèle, je te présente Éloïse, dit-il en désignant une jolie rousse aux yeux verts.
Cette dernière, les cheveux soigneusement coiffés en chignon et les lèvres serties de rouge, était affublée d'un chic, mais néanmoins seyant, costume de soubrette. Il comprenait, outre la petite robe noire à manches longues et le tablier blanc, un petit serre tête orné de dentelle, un ras de cou noir agrémenté d'un joli nœud blanc et une paire de bas surmontée d'un porte jarretelles, le tout juché sur de petits escarpins noirs.
-Enchantée, déclara la domestique. Que puis-je te servir ? Du thé ? Du café ? Des croissants ?
-Du... du thé merci... et un croissant, répondit Adèle, troublée par la jeune femme et son port altier.
-Et pour vous Monsieur ? Une autre tasse de café ?
-Volontiers ma chère.
-Bien, je vous amène cela tout de suite, dit-elle en se dirigeant vers les cuisines.
-Mais je t'en prie, assieds-toi, ordonna le Maître.
Adèle s'exécuta, le regard encore rivé sur la robe de la soubrette.
-Éloïse est à mon service depuis quelques temps maintenant, expliqua le Maître comme s'il avait deviné ce qu'elle n'osait demander. Comme toi elle a prononcé la phrase trois fois, et comme toi elle a atterrit ici. Bien sûr, cela n'a pas été facile au début... Elle venait d'une bonne famille, une famille très aisée, et jamais au cours de se vie elle n'avait eu à faire le ménage ou la cuisine... Mais avec suffisamment de patience et de persévérance... il marqua une pause lourde de sous-entendus... Elle a fini par devenir une servante digne de ce nom.
-Vous... commença-t-elle d'un voix tremblante.
-Je t'en prie...
-Vous voulez que je devienne comme elle ?
-Oh non, toi tu es une femme libre et indépendante... Tu sais déjà faire tout cela... Non, j'ai un programme tout particulier pour chacune de mes soumises et tu découvriras le tien en temps voulu... Mais voilà Éloïse qui revient, je te souhaite bon appétit.
-Merci...
-Merci qui ?
-Merci Monsieur.
-Bien... Prends des forces, ordonna-t-il, tu vas en avoir besoin.
Alors Adèle mangea, l'esprit assailli par une foule de questions, notamment sur ce qu'il pouvait bien lui réserver.


A suivre...

Tchocobo

Re: Le Maître du Manoir

Message par Tchocobo »

Super, hâte à la suite :bravo:

dark gentleman

Re: Le Maître du Manoir

Message par dark gentleman »

Merci Tchocobo :-)

Chapitre 5

Dix minutes plus tard, ils sortaient de la demeure.
-Voici mon domaine, expliqua le Maître en descendant lentement les marches du perron.
Adèle écarquilla les yeux. Le parc était aussi vaste que majestueux. De longues allées de gravillons blancs serpentaient à travers une pelouse verdoyante parsemée d'arbustes et de fleurs. L'une d'elles, partant du Manoir, se prolongeait vers un portail imposant...
-Tu peux toujours essayer, déclara son ravisseur en pointant du doigt ses pieds nus, mais à tes risques et périls.
Consciente de la vanité de toute tentative de fuite immédiate, la jeune femme ne put que suivre maladroitement le Maître dans les quelques mètres de cailloux qui la séparaient de l'herbe. Puis, sans plus attendre, l'homme la guida jusqu'au seul autre bâtiment que comprenait sa propriété.
-Ce sont les écuries, indiqua-t-il tandis qu'une forte odeur de foin montait aux narines de sa prisonnière. Viens, je vais te présenter Johanna.

Alors il la fit pénétrer dans une sorte d'étable lardée de poutres massives et garnie d'un sol en terre battue. Un box pour chevaux se trouvait tout au fond.
-Johanna ! Cria le Maître en se penchant par dessus la solide porte en bois qui en interdisait l'accès.
Aussitôt une jolie blonde à queue de cheval émergea des ténèbres et avança doucement vers lui tout en dévisageant Adèle d'un regard farouche. Une bride, faite de lanières de cuir croisées sous son menton et au dessus de ses yeux bleus, enserrait son visage. Sa bouche, dégagée de toute contrainte, était barbouillée de multiples flocons d'avoine qui témoignaient du régime alimentaire auquel elle était soumise. Plus bas, un harnais surmonté d'un collier encerclait sa poitrine et emprisonnait à l'horizontale ses bras et ses poignets dans un solide sac de cuir bloqué au milieu du dos. Et enfin, l'entrejambe entièrement dénudée, la malheureuse était chaussée de longues cuissardes noires à talons plats.
-Quelle belle pouliche, n'est ce pas ?
Adèle ne savait pas quoi répondre. Elle était outrée par le châtiment infligé à la jeune femme, forcée de manger, de dormir... et le reste aussi sans doute... comme une vulgaire jument. Mais elle avait également très peur de la réaction du Maître, alors elle resta sans rien faire.
-Bref... coupa-t-il en se tournant vers la blonde. Johanna ! Allez, approche ma belle...
La jeune femme, curieusement souriante, s'exécuta avant de se laisser longuement caresser le visage par son Maître. Adèle n'était plus seulement choquée, elle était également stupéfaite.
Comment pouvait-elle apprécier d'être traitée ainsi ?
Elle se pencha et regarda l'intérieur du box en détail. Outre la porte, il comprenait deux auges, une pour l'eau, l'autre pour les céréales, et un petit tas de paille duquel de fortes émanations, dont elle ne préférait pas connaître l'origine, s'échappaient.
Non, cela ne pouvait pas être possible, elle devait être en train de faire un cauchemar. Un affreux cauchemar.
Elle se retourna. L'homme venait de coincer un mors en cuir entre les dents de la jolie blonde et il était désormais en train de fixer, à l'aide d'un petit mousqueton, une laisse à son collier.
-C'est l'heure de la promenade, annonça-t-il en se saisissant d'un fouet accroché le long du mur.

Comme hypnotisée, Adèle suivit le Maître et Johanna jusqu'à un petit manège équestre au milieu duquel il s'arrêta. Là, déployant toute la longueur de la longe d'une main et brandissant son fouet de l'autre, il enjoignit sa monture à marcher au pas.
-Avant qu'elle ne fasse appel à moi Johanna était une très bonne cavalière, expliqua-t-il. Mais j'ai immédiatement décelé chez elle des aptitudes pour devenir une excellente ponygirl.
La bourgeoise devenue soubrette...
La cavalière devenue monture...

Adèle commençait à deviner la logique effroyable du Maître.
-Au trot maintenant ! Ordonna-t-il en faisant claquer avec dextérité la pointe de son fouet sur ses fesses nues.
La jolie blonde accéléra et, malgré son harnais, ses seins se mirent à ballotter de droite à gauche au rythme de ses bonds sur la piste.
-Bien sûr son dressage n'a pas été facile, particulièrement au début... Il a fallu dépasser certaines barrières... surmonter certaines réticences... Les genoux un peu plus haut ! Cria-t-il.
Et elle obtempéra.
-Mais aujourd'hui elle est parfaitement capable de manger son avoine sans les mains. Elle n'éprouve plus aucune gêne ni pudeur à se soulager en public. Et surtout, elle ne prononce plus le moindre mot... C'est ce qui a été le plus difficile à assimiler... L'interdiction absolue de parler.
Adèle assistait à la scène sans réagir. Son esprit était ailleurs, bien trop occupé à voyager dans les méandres de sa mémoire pour tenter de deviner quel sort il lui réservait.
-Et puis elle a tout ce dont peut rêver une belle pouliche. Un enclos où elle peut gambader, un box où elle peut dormir, et un Maître dévoué qui change son foin et la lave au jet tous les matins... Ralentis à présent !
D'un geste clame mais autoritaire, il tira doucement sur sa longe pour l'attirer lentement vers lui, tandis qu'il accrochait son fouet à sa ceinture.
-Approche ma belle, dit-il en sortant un petit morceau de sucre de sa poche et en le plaçant sur le plat de sa paume, voilà ta récompense.
L'air visiblement réjoui, la ponygirl pencha hâtivement sa tête pour saisir sa petite gâterie. Mais le Maître, plus prompt, referma brusquement sa main.
-Non ! Sois plus calme, demanda-t-il en dépliant lentement ses doigts. Plus calme...
Alors, avec une infinie délicatesse, Johanna attrapa le sucre du bout des lèvres. A cause du mors qui entravait toujours ses mâchoires, il lui était impossible de le croquer à pleines dents comme elle l'aurait certainement préféré. Aussi devait elle se contenter de le laisser fondre dans l'antre de sa bouche pour en avaler maladroitement le jus. Puis, après lui avoir longuement caressé la nuque et les épaules, le Maître détacha le mousqueton de sa longe.
-Je ne vais pas pouvoir t'atteler à la carriole avant la fin d'après-midi, dit-il en jetant un regard vers Adèle dont la peau se mit aussitôt à frissonner, mais d'ici là tu peux profiter de la piste.
A ces mots, le visage de la jolie blonde s'illumina, et, sans plus attendre, elle entreprit de faire le tour du manège d'une allure fière et décidée.
-Patience et persévérance, murmura le Maître en faisant sortir sa prisonnière de l'enclos. Patience et persévérance...
Cette dernière était littéralement terrifiée.


A suivre...

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Mad Hatter
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Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
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Re: Le Maître du Manoir

Message par Mad Hatter »

Magnifique histoire, Sombre Gentilhomme, Adèle doit être en train de songer à s'enfuir le plus rapidement d'ici vue le sens de l'hospitalité du maitre
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham


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les synonymes de fou sont intéressants Image

Tchocobo

Re: Le Maître du Manoir

Message par Tchocobo »

Moi j'aime bien son sens de l'hospitalité :p

nonobound
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comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire
Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
Localisation : Normandie

Re: Le Maître du Manoir

Message par nonobound »

très bonne histoire vivement la suite.

beaugosse
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Ce que j'adore : ligoter des jeunes filles mais le tout avec douceur
Ce que je déteste : que cela dure trop longtemps

Re: Le Maître du Manoir

Message par beaugosse »

Mouais! Cela dit, le sens de l' hospitalité a des limites, surtout dans ce genre de situation! Moi à la place d Adèle je n'aurais qu'une idée en tête ce serait de fuir à toute blinde! N' empêche que ton histoire n' est pas trop mal fichue! :)

dark gentleman

Re: Le Maître du Manoir

Message par dark gentleman »

Merci à vous tous :-) (et c'est aussi dans ces moments là que je me dis qu'il va bientôt falloir songer à m'ouvrir un compte deviantart... jolis dessins Mad)

Chapitre 6

Ils retournèrent vers la demeure. Une nouvelle fois Adèle jeta un regard désespéré vers le portail.
Elle devait fuir d'ici le plus vite possible.
-C'est toujours une mauvaise idée, déclara le Maître en attrapant son poignet d'une main ferme, une très mauvaise idée...
Puis, sans ménagement, il lui fit traverser l'allée de gravillons. Et, sans lui laisser le temps de masser ses pieds pour soulager sa douleur, il la fit pénétrer dans le hall avant de se saisir d'une petite clochette qu'il agita un court instant. Aussitôt la soubrette rousse accourut.
-Que puis-je pour vous Monsieur ?
-Va me chercher Marion, répondit-il tout en entraînant Adèle dans les marches d'un escalier conduisant au sous-sol. Elle sait où me trouver.

D'une surface semblablement égale à celle du rez de chaussée, la pièce était vaste et spacieuse. Les murs, en pierres grises et saillantes, donnaient à la cave un caractère froid et austère que seules quelques tentures rouges et noires venaient réchauffer. Dans les recoins les plus sombres Adèle devina un chevalet en bois, une croix en forme de X et plusieurs autres équipements tout aussi angoissants. Elle avait peur, elle voulait s'enfuir, mais la poigne du Maître était solide. Sa main était comme broyée dans un étau.
-Du calme, dit-il d'une voix douce, mais ferme, tandis qu'ils passaient devant une petite cage en acier pour s'arrêter à côté d'un lit à barreaux.
-Pitié... murmura-t-elle entre ses dents.
Mais il ne l'écoutait même pas. Ses yeux s'étaient posés sur un large établi, recouvert d'un éventail impressionnant de liens et d'accessoires, aussi divers que variés, au milieu duquel il attrapa une longue corde.
-Les mains dans le dos !
Bien trop effrayée pour oser résister, Adèle s'exécuta, et bientôt elle sentit les premières morsures du chanvre sur sa peau.
-Maintenant redresse toi un peu plus, dit-il en appuyant sur ses épaules pour les replier vers l'arrière. Je suis sûr que tes coudes peuvent se toucher... Voilà... parfait.
Et d'emblée il commença à les lier l'un contre l'autre.

-Monsieur...
Adèle sursauta. Une grande brune coiffée d'une petite frange s'avançait timidement vers eux. Sans aucun doute la fameuse Marion. Elle était vêtue de ce qui ressemblait de loin à un genre de bikini en métal brillant. Mais les multiples cadenas qui le verrouillaient par endroits expliquaient à eux seuls la nature de l'ensemble.
Ceinture et soutien-gorge de chasteté.
-Dans la cage ! Ordonna le Maître sans lui daigner un regard.
Le visage de la jeune femme se raidit.
-Mais Monsieur...
-Il suffit ! Tu sais très bien pourquoi.
Adèle ignorait bien sûr la raison de cette punition, mais, en dépit de sa curiosité, elle n'imagina pas un seul instant la demander au Maître. Alors, sans un mot, et pendant que ce dernier finissait de lui ligoter les bras, elle regarda la brune se mettre à quatre pattes et ouvrir la porte de sa minuscule prison. Puis, se tournant pour leur faire face, elle recula docilement vers l'intérieur. Là, les genoux posés sur un coussin noir, elle referma le portillon et en verrouilla la serrure avec un petit cadenas.
-Le collier aussi !
D'une main fébrile, Marion déplia les deux demi-cercles d'un carcan d'acier encastré au centre de la petite porte. Puis, passant la tête à travers, elle y emprisonna son cou à l'aide d'un deuxième cadenas. Désormais, et pour peu qu'elle l'ait pu dans une cage aussi petite, il lui était impossible de s'assoir ou de s'allonger. Elle devait rester courbée dans cette posture dégradante et humiliante.
-Et maintenant tu vas méditer en silence sur ce que tu as fait ! Décréta le Maître d'une voix sèche et autoritaire.
Puis, d'une main toujours aussi ferme, il poussa Adèle vers le lit.
-Agenouille-toi.
Maladroitement la jeune femme posa sa jambe droite sur le matelas, et ensuite la gauche.
-Viens un peu plus par là, dit-il en lui montrant la rangée de barreaux qui faisait face à Marion.
Adèle obtempéra, et il lui lia séparément les cuisses à leurs chevilles respectives.
-Ouvre la bouche à présent.
Mais à la vue de la grosse boule rouge qu'il approchait de ses lèvres, la jeune femme se figea.
Non ! Pas ça...
-Ne m'oblige pas à me montrer brutal, dit-il en tirant violemment ses cheveux vers l'arrière.
Adèle se résigna. Elle n'avait pas d'autre choix que de lui céder. Alors avec vigueur il introduisit le solide bâillon entre ses dents, et il le boucla derrière sa nuque.
-Mmmh... gémit-elle en s'habituant lentement à cette nouvelle contrainte.
-C'est mieux ma jolie... Beaucoup mieux... Et maintenant fais voir tes seins, poursuivit-il en soulevant son caraco rouge.
La jeune femme essaya de se débattre, mais ligotée comme elle l'était, elle n'avait pas la moindre chance.
-Mmmh !!!
Une petite pince métallique venait de surgir entre les doigts du Maître.
-Rassure-toi, c'est moins douloureux que cela en a l'air.
Justement ! Cela semblait faire incroyablement mal.
-Du calme... Du calme... dit-il d'une voix douce avant de refermer la minuscule mâchoire sur son téton droit.
-Mmmh !!!
Pendant un bref instant elle fut submergée par océan de souffrance. Et puis, au fil des secondes la souffrance s'atténua pour se muer en une légère sensation de picotement, aussi lancinante que désagréable, mais néanmoins supportable.
-Tu vois, ce n'était pas si terrible...
Il caressa ensuite longuement ses cheveux, comme pour l'apaiser, la réconforter. C'était sa manière à lui de la préparer à affronter l'inéluctable.
La seconde pince !
Cette fois-ci elle encaissa la douleur sans broncher, et bizarrement elle en ressentit une intense satisfaction. Elle était fière et forte.
-Parfait. Il ne reste plus que la petite chaînette, dit-il en accrochant son extrémité à la première pince.
Il la fit ensuite passer entre les barreaux du lit.
-Penche-toi un peu plus en avant, ordonna-t-il doucement.
Mais il n'en avait pas besoin, la douloureuse traction qu'il exerçait sur son sein droit suffisait amplement pour l'amener où il le voulait.
-Mmmh...
Il fixa l'autre extrémité à son sein gauche.
-Et voilà, termina-t-il en rabaissant son petit haut. Amuse-toi bien.
Puis il s'éloigna, toujours sans daigner accorder un seul regard à Marion, et s'éclipsa dans les méandres de l'escalier.


A suivre...

nonobound
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Ce que j'adore : et bien ce que j'adore, beaucoup de chose, j'aime aussi bien ressentir les cordes se serrées sur moi, que d'attacher la personne avec qui je pratique occasionnellement.
comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire
Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
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Re: Le Maître du Manoir

Message par nonobound »

on commence à rentrer dans le vif de l'histoire la ^^

la suite la suite

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