Merci à vous tous

(et c'est aussi dans ces moments là que je me dis qu'il va bientôt falloir songer à m'ouvrir un compte deviantart... jolis dessins Mad)
Chapitre 6
Ils retournèrent vers la demeure. Une nouvelle fois Adèle jeta un regard désespéré vers le portail.
Elle devait fuir d'ici le plus vite possible.
-C'est toujours une mauvaise idée, déclara le Maître en attrapant son poignet d'une main ferme, une très mauvaise idée...
Puis, sans ménagement, il lui fit traverser l'allée de gravillons. Et, sans lui laisser le temps de masser ses pieds pour soulager sa douleur, il la fit pénétrer dans le hall avant de se saisir d'une petite clochette qu'il agita un court instant. Aussitôt la soubrette rousse accourut.
-Que puis-je pour vous Monsieur ?
-Va me chercher Marion, répondit-il tout en entraînant Adèle dans les marches d'un escalier conduisant au sous-sol. Elle sait où me trouver.
D'une surface semblablement égale à celle du rez de chaussée, la pièce était vaste et spacieuse. Les murs, en pierres grises et saillantes, donnaient à la cave un caractère froid et austère que seules quelques tentures rouges et noires venaient réchauffer. Dans les recoins les plus sombres Adèle devina un chevalet en bois, une croix en forme de X et plusieurs autres équipements tout aussi angoissants. Elle avait peur, elle voulait s'enfuir, mais la poigne du Maître était solide. Sa main était comme broyée dans un étau.
-Du calme, dit-il d'une voix douce, mais ferme, tandis qu'ils passaient devant une petite cage en acier pour s'arrêter à côté d'un lit à barreaux.
-Pitié... murmura-t-elle entre ses dents.
Mais il ne l'écoutait même pas. Ses yeux s'étaient posés sur un large établi, recouvert d'un éventail impressionnant de liens et d'accessoires, aussi divers que variés, au milieu duquel il attrapa une longue corde.
-Les mains dans le dos !
Bien trop effrayée pour oser résister, Adèle s'exécuta, et bientôt elle sentit les premières morsures du chanvre sur sa peau.
-Maintenant redresse toi un peu plus, dit-il en appuyant sur ses épaules pour les replier vers l'arrière. Je suis sûr que tes coudes peuvent se toucher... Voilà... parfait.
Et d'emblée il commença à les lier l'un contre l'autre.
-Monsieur...
Adèle sursauta. Une grande brune coiffée d'une petite frange s'avançait timidement vers eux. Sans aucun doute la fameuse Marion. Elle était vêtue de ce qui ressemblait de loin à un genre de bikini en métal brillant. Mais les multiples cadenas qui le verrouillaient par endroits expliquaient à eux seuls la nature de l'ensemble.
Ceinture et soutien-gorge de chasteté.
-Dans la cage ! Ordonna le Maître sans lui daigner un regard.
Le visage de la jeune femme se raidit.
-Mais Monsieur...
-Il suffit ! Tu sais très bien pourquoi.
Adèle ignorait bien sûr la raison de cette punition, mais, en dépit de sa curiosité, elle n'imagina pas un seul instant la demander au Maître. Alors, sans un mot, et pendant que ce dernier finissait de lui ligoter les bras, elle regarda la brune se mettre à quatre pattes et ouvrir la porte de sa minuscule prison. Puis, se tournant pour leur faire face, elle recula docilement vers l'intérieur. Là, les genoux posés sur un coussin noir, elle referma le portillon et en verrouilla la serrure avec un petit cadenas.
-Le collier aussi !
D'une main fébrile, Marion déplia les deux demi-cercles d'un carcan d'acier encastré au centre de la petite porte. Puis, passant la tête à travers, elle y emprisonna son cou à l'aide d'un deuxième cadenas. Désormais, et pour peu qu'elle l'ait pu dans une cage aussi petite, il lui était impossible de s'assoir ou de s'allonger. Elle devait rester courbée dans cette posture dégradante et humiliante.
-Et maintenant tu vas méditer en silence sur ce que tu as fait ! Décréta le Maître d'une voix sèche et autoritaire.
Puis, d'une main toujours aussi ferme, il poussa Adèle vers le lit.
-Agenouille-toi.
Maladroitement la jeune femme posa sa jambe droite sur le matelas, et ensuite la gauche.
-Viens un peu plus par là, dit-il en lui montrant la rangée de barreaux qui faisait face à Marion.
Adèle obtempéra, et il lui lia séparément les cuisses à leurs chevilles respectives.
-Ouvre la bouche à présent.
Mais à la vue de la grosse boule rouge qu'il approchait de ses lèvres, la jeune femme se figea.
Non ! Pas ça...
-Ne m'oblige pas à me montrer brutal, dit-il en tirant violemment ses cheveux vers l'arrière.
Adèle se résigna. Elle n'avait pas d'autre choix que de lui céder. Alors avec vigueur il introduisit le solide bâillon entre ses dents, et il le boucla derrière sa nuque.
-Mmmh... gémit-elle en s'habituant lentement à cette nouvelle contrainte.
-C'est mieux ma jolie... Beaucoup mieux... Et maintenant fais voir tes seins, poursuivit-il en soulevant son caraco rouge.
La jeune femme essaya de se débattre, mais ligotée comme elle l'était, elle n'avait pas la moindre chance.
-Mmmh !!!
Une petite pince métallique venait de surgir entre les doigts du Maître.
-Rassure-toi, c'est moins douloureux que cela en a l'air.
Justement ! Cela semblait faire incroyablement mal.
-Du calme... Du calme... dit-il d'une voix douce avant de refermer la minuscule mâchoire sur son téton droit.
-Mmmh !!!
Pendant un bref instant elle fut submergée par océan de souffrance. Et puis, au fil des secondes la souffrance s'atténua pour se muer en une légère sensation de picotement, aussi lancinante que désagréable, mais néanmoins supportable.
-Tu vois, ce n'était pas si terrible...
Il caressa ensuite longuement ses cheveux, comme pour l'apaiser, la réconforter. C'était sa manière à lui de la préparer à affronter l'inéluctable.
La seconde pince !
Cette fois-ci elle encaissa la douleur sans broncher, et bizarrement elle en ressentit une intense satisfaction. Elle était fière et forte.
-Parfait. Il ne reste plus que la petite chaînette, dit-il en accrochant son extrémité à la première pince.
Il la fit ensuite passer entre les barreaux du lit.
-Penche-toi un peu plus en avant, ordonna-t-il doucement.
Mais il n'en avait pas besoin, la douloureuse traction qu'il exerçait sur son sein droit suffisait amplement pour l'amener où il le voulait.
-Mmmh...
Il fixa l'autre extrémité à son sein gauche.
-Et voilà, termina-t-il en rabaissant son petit haut. Amuse-toi bien.
Puis il s'éloigna, toujours sans daigner accorder un seul regard à Marion, et s'éclipsa dans les méandres de l'escalier.
A suivre...