
Le Maître du Manoir
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Re: Le Maître du Manoir
Effectivement, on rentre dans le vif du sujet :p Hâte à la suite 

Re: Le Maître du Manoir
Chapitre 7
Impuissante et bâillonnée, Adèle ne pouvait que contempler sa compagne d'infortune pour tenter d'oublier, le temps d'un instant, son propre châtiment. Cette dernière, aussi silencieuse que résignée, attendait, les yeux rivés au sol, que son Maître revienne. Solidement enfermée dans sa cage, elle n'avait pour seule alternative que de se mettre à quatre pattes ou d'accrocher ses mains aux barreaux, si elle voulait soulager son cou de la tension que lui infligeait son propre poids.
Exactement le genre de chose qui l'aurait rendu folle.
-Mmmh !!!
Un mouvement un peu brusque rappela soudainement à Adèle la présence de ses pinces. A cause du tissu rouge qui les recouvrait, elle ne pouvait plus voir ses mamelons, et son imagination faisait le reste. Tantôt elle les supposait blessés et sanguinolents, et tantôt elle les croyait si étirés par les pinces qu'ils ne reprendraient jamais leur forme normale.
Dans l'hypothèse où le Maître consentirait à les lui enlever...
-Mmmh !!!
Le supplice était infernal. Elle ne pouvait ni bouger, ni se redresser pour adopter une position plus confortable. Elle ne pouvait que s'abandonner aux cordes qui entravaient ses membres et aux douleurs qui assaillaient sa poitrine par intermittence. Impossible bien sûr de se dégager de ses liens. Encore moins de recracher cette grosse boule de caoutchouc qui la faisait désormais saliver sans qu'elle ne puisse s'en empêcher.
Maudit bâillon !
Comme Marion, elle n'avait pas d'autre choix que d'attendre le retour du Maître, silencieuse et résignée à son sort.
Une éternité s'écoula avant que celui-ci ne redescende les marches de la cave. Une demi-heure ? Une heure ? Deux heures ? Épuisée, les muscles souffrants de toutes parts, Adèle en avait perdu la notion du temps. L'homme avança lentement vers elle. Croyant à une libération toute proche la jeune femme releva doucement la tête vers lui. Mais au lieu de la détacher, il se contenta de lui caresser les cheveux.
-Tu vas devoir attendre encore un petit moment... Tu ne m'en veux pas trop j'espère ?
-Mmmh !!! Gémit-elle, furieuse.
-Allons... allons... Je dois d'abord m'occuper de Marion, tu comprends ?
Elle hocha timidement la tête en signe d'acquiescement.
-Bien... Tu es une brave fille, répondit-il en essuyant délicatement les contours de sa bouche imprégnés de salive.
Puis il se dirigea vers la petite cage. Il déverrouilla tout d'abord le collier d'acier, et libéra ensuite sa prisonnière.
-Voilà... C'est fini ma chérie, annonça-t-il avant de s'agenouiller lui aussi pour la prendre dans ses bras.
Aussitôt un torrent de larmes s'abattit sur son épaule. Après avoir été enfermée dans sa cage aussi longtemps, la brune venait de craquer.
-Si je t'impose tout ceci c'est uniquement pour ton bien Marion.
-Mais c'est si dur Monsieur... dit-elle entre deux sanglots. J'essaie pourtant de faire de mon mieux, mais la ceinture... elle... elle me maintient dans un tel état d'excitation...
-C'est la frustration, dit-il en la serrant un peu plus fort contre lui. Parce que tu ne peux plus satisfaire tes pulsions sexuelles.
-J'aimerais tant pouvoir les contrôler... sans... sans avoir à porter ceci...
-Je sais... Malheureusement tu en es foncièrement incapable... Rappelle-toi tous les hommes, toutes les femmes... sans oublier tes propres caresses... Tu as une libido dévorante Marion. Et elle continuerait à te consumer si je ne gardais pas ton plaisir sous clé.
Adèle assistait à la scène, effarée. Le Maître était progressivement en train de la conditionner pour son rôle, comme il avait dû le faire avec Éloïse et Johanna. Le rôle d'une nymphomane devenue chaste et vertueuse en apparence. Mais en vérité celui d'une pauvre femme maintenue dans un état d'excitation permanent, sans possibilité ne serait-ce que de se caresser le bout des seins pour soulager sa frustration.
Un jeu aussi cruel et que tordu.
-Tu dois te montrer patiente et persévérante...
Ces mots, toujours ces mots... La litanie du Maître.
-Mais regarde tous les progrès que tu as déjà accompli...
-Vous êtes trop bon avec moi... Je... Je ne mérite pas vos compliments Monsieur.
-Mais si... Bien sûr que si ma chérie... Ton corps s'est parfaitement habitué à ces contraintes... Si je ne devais pas les retirer une fois par semaine pour ta toilette intime, tu pourrais les porter indéfiniment...
Adèle était horrifiée par ce qu'elle entendait.
-Et si je t'attache très fermement à ce moment là, c'est uniquement pour t'empêcher de te blesser. Un faux mouvement est si vite arrivé... tu ne voudrais tout de même pas risquer d'écorcher ton clitoris ?
-Non Monsieur...
-Je fais tout ceci pour ton bien Marion, ne l'oublie jamais.
-Je le sais bien Monsieur.
-Je prends soin de toi, mais en échange tu dois m'accorder ton obéissance la plus totale.
La grande brune hocha la tête tout en essuyant ses larmes.
-Je sais que les distractions ne sont pas nombreuses pour toi au Manoir, et je ne veux pas que tu t'ennuies. C'est donc pour cette raison que je mets à ta disposition des livres chargés d'érotisme et de sensualité. Mais tu dois les lire Marion... sans ça tous mes efforts ne serviraient à rien, tu comprends ?
-Oui Monsieur.
-Alors pour m'en assurer tu dois être capable de m'en raconter les passages les plus coquins... même si cela ne fait qu'exacerber ton désir et ta frustration...
Puis d'un geste calme il prit le visage de la jeune femme entre ses mains, et il le tourna doucement vers la cage.
-Mais si cela t'es impossible, je serai de nouveau obligé de t'enfermer dedans.
-Je sais Monsieur... pour m'aider à améliorer ma soumission.
-Exactement, dit-il en l'aidant à se relever. Tu peux retourner dans ta chambre à présent.
Alors Adèle vit la jeune femme ceinturée d'acier se diriger vers les marches d'une allure penaude.
-A nous deux maintenant ! S'exclama le Maître en se tournant vers sa seconde proie.
-Mmmh...
-Tu veux que je te détache ? Demanda-t-il en s'approchant doucement.
Bien sûr qu'elle le voulait, quelle question.
-Mmmh !!! Souffla-t-elle à travers son bâillon tout en hochant la tête.
-Tu en es bien certaine ?
-Mmmh !!!
-Eh bien vois-tu Adèle... dans quelques temps tu n'en sera plus aussi sûre... et plus tard, lorsque j'aurai terminé ton éducation d'esclave, tu me supplieras de te laisser attachée. Patience et persévérance ma chère... Patience et persévérance...
Ces derniers mots lui glacèrent le sang.
La bourgeoise était devenue soubrette.
La cavalière était devenue monture.
La nymphomane était devenue chaste.
Et la voyageuse allait devenir une belle prisonnière.
Le cauchemar ne faisait que commencer pour Adèle, et elle devait fuir vite, très vite, avant de n'être plus qu'une nouvelle poupée entre les mains du Maître.
A suivre...
Impuissante et bâillonnée, Adèle ne pouvait que contempler sa compagne d'infortune pour tenter d'oublier, le temps d'un instant, son propre châtiment. Cette dernière, aussi silencieuse que résignée, attendait, les yeux rivés au sol, que son Maître revienne. Solidement enfermée dans sa cage, elle n'avait pour seule alternative que de se mettre à quatre pattes ou d'accrocher ses mains aux barreaux, si elle voulait soulager son cou de la tension que lui infligeait son propre poids.
Exactement le genre de chose qui l'aurait rendu folle.
-Mmmh !!!
Un mouvement un peu brusque rappela soudainement à Adèle la présence de ses pinces. A cause du tissu rouge qui les recouvrait, elle ne pouvait plus voir ses mamelons, et son imagination faisait le reste. Tantôt elle les supposait blessés et sanguinolents, et tantôt elle les croyait si étirés par les pinces qu'ils ne reprendraient jamais leur forme normale.
Dans l'hypothèse où le Maître consentirait à les lui enlever...
-Mmmh !!!
Le supplice était infernal. Elle ne pouvait ni bouger, ni se redresser pour adopter une position plus confortable. Elle ne pouvait que s'abandonner aux cordes qui entravaient ses membres et aux douleurs qui assaillaient sa poitrine par intermittence. Impossible bien sûr de se dégager de ses liens. Encore moins de recracher cette grosse boule de caoutchouc qui la faisait désormais saliver sans qu'elle ne puisse s'en empêcher.
Maudit bâillon !
Comme Marion, elle n'avait pas d'autre choix que d'attendre le retour du Maître, silencieuse et résignée à son sort.
Une éternité s'écoula avant que celui-ci ne redescende les marches de la cave. Une demi-heure ? Une heure ? Deux heures ? Épuisée, les muscles souffrants de toutes parts, Adèle en avait perdu la notion du temps. L'homme avança lentement vers elle. Croyant à une libération toute proche la jeune femme releva doucement la tête vers lui. Mais au lieu de la détacher, il se contenta de lui caresser les cheveux.
-Tu vas devoir attendre encore un petit moment... Tu ne m'en veux pas trop j'espère ?
-Mmmh !!! Gémit-elle, furieuse.
-Allons... allons... Je dois d'abord m'occuper de Marion, tu comprends ?
Elle hocha timidement la tête en signe d'acquiescement.
-Bien... Tu es une brave fille, répondit-il en essuyant délicatement les contours de sa bouche imprégnés de salive.
Puis il se dirigea vers la petite cage. Il déverrouilla tout d'abord le collier d'acier, et libéra ensuite sa prisonnière.
-Voilà... C'est fini ma chérie, annonça-t-il avant de s'agenouiller lui aussi pour la prendre dans ses bras.
Aussitôt un torrent de larmes s'abattit sur son épaule. Après avoir été enfermée dans sa cage aussi longtemps, la brune venait de craquer.
-Si je t'impose tout ceci c'est uniquement pour ton bien Marion.
-Mais c'est si dur Monsieur... dit-elle entre deux sanglots. J'essaie pourtant de faire de mon mieux, mais la ceinture... elle... elle me maintient dans un tel état d'excitation...
-C'est la frustration, dit-il en la serrant un peu plus fort contre lui. Parce que tu ne peux plus satisfaire tes pulsions sexuelles.
-J'aimerais tant pouvoir les contrôler... sans... sans avoir à porter ceci...
-Je sais... Malheureusement tu en es foncièrement incapable... Rappelle-toi tous les hommes, toutes les femmes... sans oublier tes propres caresses... Tu as une libido dévorante Marion. Et elle continuerait à te consumer si je ne gardais pas ton plaisir sous clé.
Adèle assistait à la scène, effarée. Le Maître était progressivement en train de la conditionner pour son rôle, comme il avait dû le faire avec Éloïse et Johanna. Le rôle d'une nymphomane devenue chaste et vertueuse en apparence. Mais en vérité celui d'une pauvre femme maintenue dans un état d'excitation permanent, sans possibilité ne serait-ce que de se caresser le bout des seins pour soulager sa frustration.
Un jeu aussi cruel et que tordu.
-Tu dois te montrer patiente et persévérante...
Ces mots, toujours ces mots... La litanie du Maître.
-Mais regarde tous les progrès que tu as déjà accompli...
-Vous êtes trop bon avec moi... Je... Je ne mérite pas vos compliments Monsieur.
-Mais si... Bien sûr que si ma chérie... Ton corps s'est parfaitement habitué à ces contraintes... Si je ne devais pas les retirer une fois par semaine pour ta toilette intime, tu pourrais les porter indéfiniment...
Adèle était horrifiée par ce qu'elle entendait.
-Et si je t'attache très fermement à ce moment là, c'est uniquement pour t'empêcher de te blesser. Un faux mouvement est si vite arrivé... tu ne voudrais tout de même pas risquer d'écorcher ton clitoris ?
-Non Monsieur...
-Je fais tout ceci pour ton bien Marion, ne l'oublie jamais.
-Je le sais bien Monsieur.
-Je prends soin de toi, mais en échange tu dois m'accorder ton obéissance la plus totale.
La grande brune hocha la tête tout en essuyant ses larmes.
-Je sais que les distractions ne sont pas nombreuses pour toi au Manoir, et je ne veux pas que tu t'ennuies. C'est donc pour cette raison que je mets à ta disposition des livres chargés d'érotisme et de sensualité. Mais tu dois les lire Marion... sans ça tous mes efforts ne serviraient à rien, tu comprends ?
-Oui Monsieur.
-Alors pour m'en assurer tu dois être capable de m'en raconter les passages les plus coquins... même si cela ne fait qu'exacerber ton désir et ta frustration...
Puis d'un geste calme il prit le visage de la jeune femme entre ses mains, et il le tourna doucement vers la cage.
-Mais si cela t'es impossible, je serai de nouveau obligé de t'enfermer dedans.
-Je sais Monsieur... pour m'aider à améliorer ma soumission.
-Exactement, dit-il en l'aidant à se relever. Tu peux retourner dans ta chambre à présent.
Alors Adèle vit la jeune femme ceinturée d'acier se diriger vers les marches d'une allure penaude.
-A nous deux maintenant ! S'exclama le Maître en se tournant vers sa seconde proie.
-Mmmh...
-Tu veux que je te détache ? Demanda-t-il en s'approchant doucement.
Bien sûr qu'elle le voulait, quelle question.
-Mmmh !!! Souffla-t-elle à travers son bâillon tout en hochant la tête.
-Tu en es bien certaine ?
-Mmmh !!!
-Eh bien vois-tu Adèle... dans quelques temps tu n'en sera plus aussi sûre... et plus tard, lorsque j'aurai terminé ton éducation d'esclave, tu me supplieras de te laisser attachée. Patience et persévérance ma chère... Patience et persévérance...
Ces derniers mots lui glacèrent le sang.
La bourgeoise était devenue soubrette.
La cavalière était devenue monture.
La nymphomane était devenue chaste.
Et la voyageuse allait devenir une belle prisonnière.
Le cauchemar ne faisait que commencer pour Adèle, et elle devait fuir vite, très vite, avant de n'être plus qu'une nouvelle poupée entre les mains du Maître.
A suivre...
- Mad Hatter
- JdL, c'est ma vie
- Messages : 2113
- Inscription : 19 juil. 2013, 17:25
- Ce que j'adore : Le jeu d'acteur, les bandes dessinées, les nouvelles, les ballades en vélo, l'histoire
- Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
- Localisation : Partout et nulle part à la fois.
Re: Le Maître du Manoir
Et pourtant il paraît que les voyages conservent.
Comment les autres se sont retrouvées là ? Nous. Ne le sauront sans doute jamais...

Comment les autres se sont retrouvées là ? Nous. Ne le sauront sans doute jamais...

De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham

les synonymes de fou sont intéressants
Ou est-ce l'inverse ?
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Re: Le Maître du Manoir
Il est 2heures du matin au moment où j'écris ces lignes, et ton histoire m'a tenu devant mon ordi du début jusqu'à la fin.
Besoin d'autre chose pour prouver mon admiration devant la trame ?
En plus, je ne sais pas si ça ne concerne que moi où les autres lecteurs, mais quand je t'ai lu, j'ai éprouvé la même frayeur qu'Adèle pour le maître.
Au passage, c'est un très bon procédé de décrire toutes les bondagettes, sauf Adèle. Comme ça, chacun se l'imagine à son goût.
Besoin d'autre chose pour prouver mon admiration devant la trame ?
En plus, je ne sais pas si ça ne concerne que moi où les autres lecteurs, mais quand je t'ai lu, j'ai éprouvé la même frayeur qu'Adèle pour le maître.
Au passage, c'est un très bon procédé de décrire toutes les bondagettes, sauf Adèle. Comme ça, chacun se l'imagine à son goût.
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- Squatteur(se) de JdL
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- Ligoté(e) :
- Ce que j'adore : et bien ce que j'adore, beaucoup de chose, j'aime aussi bien ressentir les cordes se serrées sur moi, que d'attacher la personne avec qui je pratique occasionnellement.
comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire - Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
- Localisation : Normandie
Re: Le Maître du Manoir
je suis d'accord avec toi bouya, c'est vraiment intéressant comme histoire et le suspense est entier ^^
Re: Le Maître du Manoir
Mais en prononçant trois fois la phrase pardiMad Hatter a écrit :Comment les autres se sont retrouvées là ? Nous. Ne le sauront sans doute jamais...

Merci Bouya. Effectivement mon but était d'effrayer, le Maître est tout sauf quelqu'un de bienBouya2 a écrit :Il est 2heures du matin au moment où j'écris ces lignes, et ton histoire m'a tenu devant mon ordi du début jusqu'à la fin.
Besoin d'autre chose pour prouver mon admiration devant la trame ?
En plus, je ne sais pas si ça ne concerne que moi où les autres lecteurs, mais quand je t'ai lu, j'ai éprouvé la même frayeur qu'Adèle pour le maître.
Au passage, c'est un très bon procédé de décrire toutes les bondagettes, sauf Adèle. Comme ça, chacun se l'imagine à son goût.

Chapitre 8
-Ne bouge pas, ordonna le Maître en venant s'agenouiller derrière elle.
Adèle sentit alors la douce chaleur de son souffle s'insinuer entre ses épaules dénudées tandis qu'il passait un bras autour de son cou. Elle était maintenant prise dans un étau... non, un cocon plutôt. Un cocon de bienêtre et de sensualité au milieu duquel elle cru un instant défaillir. Mais elle se reprit rapidement.
Hors de question de lâcher prise entre les mains de son ravisseur.
-Inspire un bon coup, murmura ce dernier au creux de son oreille, avant d'ôter d'un simple geste ses deux petites pinces.
-Mmmh !!!
Pendant quelques secondes une intense douleur irradia dans sa poitrine et submergea tous ses sens. Elle avait mal... terriblement mal.
-Du calme... du calme... dit-il en caressant délicatement ses seins meurtris et endoloris. Je prends soin de toi Adèle... Je prendrai toujours soin de toi...
-Mmmh...
C'était si bon... Cet homme... Il... Il savait y faire avec ses mains...
Non ! Il ne fallait pas ! Elle ne devait pas !
Les cordes, le bâillon, les pinces... Elle était épuisée mentalement et physiquement. Et il en profitait pour la faire craquer, pour lui donner du plaisir malgré elle. Mais il était si tendre... si attentionné...
-Hum...
-Je prendrai toujours soin de toi Adèle...
Quelques instants plus tard il retira la grosse boule rouge qui obstruait sa bouche et il la libéra de ses liens.
-L'obéissance est toujours suivie d'une récompense, souffla-t-il...
Comme le carré de sucre pour Johanna.
-En revanche, toute rébellion est synonyme de punition...
Comme la cage pour Marion.
-Si tu es sage et soumise, je te promets les plus douces et les plus exquises caresses qu'un homme peut donner à une femme... Mais si tu ne l'es pas, tu seras battue, fouettée et humiliée. Tu comprends cela ?
-Ou... Oui Monsieur.
-Bien... Bien, dit-il en effleurant lentement son visage en même temps qu'il déposait un baiser sur sa nuque. J'en ai fini avec toi pour aujourd'hui. Tu vas pouvoir regagner ta chambre et te reposer. En temps utile Éloïse t'apportera de quoi te restaurer. Je veux que tu manges tout ce qu'elle te donnera, est-ce clair ?
-Oui Monsieur.
-Je tiens à ce que tu sois en parfaite condition physique Adèle. Aujourd'hui ce n'était qu'un prélude, un échauffement... mais petit à petit l'intensité des séances va s'accroitre et je veux que tu sois capable de les supporter. Je fais tout ceci pour ton bien ma chère, ne l'oublie jamais, termina-t-il en la libérant de son étreinte.
La jeune femme hocha doucement la tête en signe d'acquiescement. Elle avait fini par reprendre ses esprits mais elle devait jouer le jeu pour le moment.
La journée touchait à sa fin et Adèle terminait son diner en regardant par la fenêtre de sa chambre. Contrairement à la malheureuse ponygirl qui tirait péniblement la carriole du Maître dans les allées du parc, elle avait droit à un repas chaud agrémenté d'une grappe de raisins.
C'était toujours ça.
Elle s'assit au bord de son lit et observa longuement sa porte. Ni la soubrette ni le Maître n'avaient pris soin de la verrouiller depuis son retour. Elle était libre d'aller où bon lui semblait dans le Manoir.
L'occasion était trop belle !
Trop belle pour être vraie sans aucun doute, mais elle devait tenter sa chance. Il le fallait. Si le Maître avait réussi à soumettre les autres, à les forcer à faire... Il ne tarderai pas à faire d'elle une esclave docile et malléable.
Obéissance et récompense.
Rébellion et punition.
Elle connaissait l'odieux mécanisme. La carotte ou le bâton. La caresse ou le fouet. Et au fil du temps, à force de patience et de persévérance, elle finirait par succomber... elle aussi.
Non, elle devait fuir d'ici au plus vite. Elle devait trouver un moyen de quitter le Manoir. La porte de sa chambre n'était pas fermée. Elle pouvait s'envelopper dans ses draps pour se protéger du froid et elle avait vu des bottes dans l'entrée en remontant à l'étage. Vraisemblablement celles du Maître et certainement un peu grandes mais c'était toujours mieux que de rester pieds nus. Ensuite, elle devait aller jusqu'à la grille, l'escalader et enfin courir le plus loin possible de cet endroit.
Les autres filles ?!
Éloïse et Johanna semblaient déjà trop conditionnées pour désobéir sciemment au Maître... Marion peut-être un peu moins. Mais la perspective d'être de nouveau enfermée dans sa minuscule cage aurait tôt fait de décourager ses ardeurs. Non, elle devait les laisser là toutes les trois dans l'immédiat. Leur meilleure chance de s'en sortir était qu'elle réussisse d'abord à se sauver. Mais pour ça, elle devait attendre la nuit.
Celle-ci tomba lentement sur le Manoir, enveloppant le domaine d'une étrange clarté aux reflets bleus et orangés. D'un pas fébrile et peu assuré, Adèle s'engagea dans le couloir. Elle jeta un bref regard aux autres portes, se demandant une dernière fois si elle devait emmener les autres prisonnières avec elle avant de se raviser.
Elle avait bien plus de chances de réussir seule.
La demeure était plongée dans l'obscurité et elle faillit trébucher dans l'escalier. Mais elle se rattrapa aussitôt et continua sa descente.
Crac...
Un grincement la fit sursauter. Elle stoppa net sa marche et regarda lentement autour d'elle. Il n'y avait personne en vue, évidement. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le Maître, silencieusement tapi dans les ténèbres et guettant ses moindres faits et gestes.
Si c'était un piège, il était particulièrement tordu.
Elle avança jusqu'à l'entrée et se saisit de la précieuse paire de bottes. Elle les enfila. Comme elle s'y attendait, elles étaient un peu grandes, mais en les serrant bien, elle devait pouvoir marcher avec.
Crac...
Elle fit volte face. Mais toujours personne, pas même une ombre... Elle devenait paranoïaque dans cette vieille bâtisse qui devait crisser de toutes parts.
Elle poussa la porte et descendit les marches du perron. Cette fois-ci traverser l'allée de gravillons blancs fut une véritable partie de plaisir. En quelques enjambées, elle atteignit la grille, et elle s'aperçut rapidement qu'il serait inutile de l'escalader. Elle n'était même pas fermée.
C'était décidément trop beau pour être vrai.
Elle se retourna brusquement, comme si un sixième sens lui avait dicté de le faire. Mais le parc était désert. Alors elle courut de toutes ses forces vers la liberté.
A suivre...
- Grognar
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Re: Le Maître du Manoir
Mdr le vieux traquenard , la pauvre adèle ne vas pas avoir 100 m que le Maître va lui tomber dessus et la transformer en un paquet de cordes bien ficelé ^^
- Mad Hatter
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Re: Le Maître du Manoir
Ah la mauvaise question, ce n'est pas le comment mais le pourquoi. Pourquoi avoir prononcé trois fois la phrase ? Était-ce voulu ou est-ce que c'est un hasard voulu?dark gentleman a écrit :Mais en prononçant trois fois la phrase pardiMad Hatter a écrit :Comment les autres se sont retrouvées là ? Nous. Ne le sauront sans doute jamais...![]()

Je crois qu'il est temps d'organiser une petite partie de chasse, avec comme gibier Adèle.


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