Les Aventuriers Du Bondagistan

[Bouya2]

Les roses blanches, c'est une référence à ta toute première histoire ? (Jamais publiée sur Jeux de Liens, pour ceux qui se demanderaient)
En tout cas, content de voir que tu es revenu !
Le style est toujours aussi bien !
Par contre, tu me connais. Je te trouve tellement bon que lorsqu'un détail ne va pas, j'arrête de te jeter des fleurs. Que Simon, avec de nombreuses années d'expérience, sache ligoter, pas de problème, c'est même très bien dans un récit de bondage Mais que Lord William, qui n'avait jamais ligoté un mois auparavant, soit déjà capable de concurrencer 87 ligoteurs qui ont été éduqués toute leur vie pour le bondage, je trouve ça un peu gros
N'empêche qu'à part ça, j'ai vraiment bien aimé. Suite !

[dark gentleman]

Chapitre 15

-C'est bon, Kera est solidement enchaînée à son lit. Déclara lord William en entrant dans la chambre de Saska et Simon.
-Vous avez bien raison. Lui répondit le valet. On n'est jamais trop prudent.
-Parfait. Ajouta la jeune femme en l'invitant à s'assoir à côté d'elle. Tout comme cette journée le fut.
-En effet, au delà de toutes espérances...
-Ne vous montrez pas modeste plus que de raison mon cher. Ne vous ai-je pas dit de nombreuses fois que vous étiez doué.
-Mais tout de même...
-Si... Bien sûr que si. Continua la Bondagistanaise en se levant pour ouvrir son coffre à cordes. Mais votre entraînement n'est pas terminé pour autant, car à partir de demain les choses vont se corser. Alors, au programme de la soirée « frogtie » et « strappado ».
-Bien, nous écoutons attentivement. Répondirent les deux Anglais.

Une nouvelle fois les Bondagistanais s'étaient donnés rendez-vous en nombre, en cette belle matinée, pour assister aux deux premières épreuves du tournoi annuel. Et cela d'autant plus qu'une rumeur, telle une trainée de poudre, avait parcouru la ville en annonçant la participation de deux étrangers... Une première depuis plus de dix ans.
-Diantre ! Il y a au moins deux fois plus de monde qu'hier. S'écria Simon en peinant à se faire entendre au milieu du vacarme assourdissant de la foule.
-Habituez vous dès maintenant mon cher ami car je ne doute pas que pour la finale ils seront encore plus nombreux dans les gradins.
-Oyez ! Oyez ! Annoncèrent les six juges pour faire taire la bruyante assistance. Aujourd'hui auront lieu les deux premiers tours de la compétition. Comme il est d'usage, le premier débutera dans quelques instants et le second se tiendra cet après-midi... L'occasion idéale de prendre votre repas dans les stands prévus à cet effet...
-Je vois que certaines choses ne changent pas, même à l'autre bout du monde. Murmura lord William.
-En effet. Répondit Simon avec un clin d’œil.
-Mais en attendant, la première épreuve, celle que vous attendez tous depuis un an... Continuèrent les juges. L'épreuve du « strappado » !
Aussitôt, comme un seul homme, les treize couples se tournèrent vers une série de portiques métalliques sur lesquels de nombreuses chaînes et autant d'anneaux étaient fixés.
-Heureusement que nous avons révisé cela hier soir. Déclara lord William en regardant Saska. Vous le saviez, n'est ce pas ?
-Bien sûr. Répliqua-t-elle en se fendant d'un large sourire. Mais venez ne perdons pas de temps.

Les quatre aventuriers et leurs adversaires prirent place devant chacun des treize portiques.
-Que l'épreuve commence ! Ordonna le plus grand des juges.
Alors les sacs s'ouvrirent et les cordes se déroulèrent entre les mains expertes des bondageurs pour ligoter leurs partenaires.
-Agenouille-toi Kera. Demanda le jeune lord.
-Mais... Le strappado se fait debout d'habitude...
-Justement... Fais moi confiance, j'ai mon idée.
-Bien. Répondit la jolie brune en s'exécutant.
Quelques minutes plus tard ses chevilles étaient solidement liées à ses cuisses pour l'empêcher définitivement de se relever.
-Mais... C'est un frogtie ça...
-Fais moi confiance. Souffla le gentleman en enroulant une corde autour de ses poignets avant d'en faire passer l'extrémité à travers l'anneau le plus haut du portique.
-Voilà qui est mieux... Murmura la jeune femme à mesure que ses bras étaient entraînés vers le haut.
-Je vais tendre le lien au maximum.
-C'est tout ce que je demande. Répondit Kera, radieuse. Mais dépêche toi, nous n'avons plus beaucoup de temps.
-Ne t'en fais pas. Dit-il en fixant un dernier lien à la boucle de son collier. Juste le temps de faire passer ceci...
-Petit coquin... Soupira la Bondagistanaise lorsque la corde mordit ses entrailles avant d'être attachée autour d'un second anneau métallique.
Mais elle n'eut pas le temps d'en dire davantage. La grosse boule noire à laquelle elle était habituée venait d'être introduite dans sa bouche.
-Du calme... Chuchota le jeune homme à l'oreille de sa prisonnière. Plus tu bougeras, plus la corde se tendra... Mais j'imagine que tu ne pourras pas t'en empêcher...
-Mmmh... Gémit sensuellement Kera en donnant raison à son ligoteur.
Cependant les pensées de ce dernier étaient déjà tournées vers les six juges et ses douze adversaires... Et il était le seul à avoir agenouillé sa bondagette... Pourvu que cela paie...

Pas à pas, les arbitres descendirent au milieu de l'arène pour regarder en détail les différents ligotages. Un par un, ils scrutèrent chaque ouvrage, s'arrêtant ça et là pour marmonner entre eux des paroles inaudibles. Lentement, inexorablement, ils s'approchaient des deux Anglais et de leurs bondagettes. Ils regardèrent Saska quelques instants. La jeune femme, à demi-nue, était suspendue sur la pointe des pieds dans une position aussi impudique que précaire. Tout laissait à craindre au gentleman que la malheureuse ne pourrait rester indéfiniment dans cette posture qui exacerbait sa vulnérabilité. Mais cela ne semblait guère émouvoir les juges qui prenaient tout leur temps. Et puis ce fut le tour de lord William et de sa captive. Visiblement les arbitres étaient intrigués par la position de la bondagette à l'instar du reste de l'assistance. Le jeune homme tremblait littéralement de peur en regrettant amèrement son choix si osé.
Quelle idiotie !
Mais il était incapable de dire un mot ou de bouger le petit doigt, et c'est avec une angoisse à son paroxysme qu'il vit les trois hommes et les trois femmes se diriger vers la jarre des roses blanches.

Toujours avec une lenteur exaspérante les six juges revinrent au milieu des treize candidats munis des douze précieux sésames à distribuer.
Quelle sottise !
Le lord était persuadé d'avoir échoué. Non ce n'était pas possible... Et pourtant, à sa plus grande surprise, la première rose lui fut confiée.
-Pour récompenser l'audace dont seul un étranger peut faire preuve. Murmura la plus jeune des juges avant de s'éloigner.
Le jeune homme n'en revenait toujours pas. Il devait rêver. Il n'y avait pas d'autre explication... Et pourtant, la rose qu'il tenait entre ses mains semblait bien réelle...
Aie !
En tout cas ses épines l'étaient, assurément.

Puis, ce fut avec une joie tout aussi intense que le gentleman vit son compagnon d'aventure se faire récompenser de la sixième rose. Visiblement les étrangers avaient la cote. A eux d'en profiter pour sauver lady Mary.


A suivre...

[Bouya2]

Et tu vas détailler toutes les épreuves ? Bon courage !
En tout cas, celle-ci est vraiment bien réussie

[Grognar]

Excellent excellent la suite des épreuves la suite

[Mad Hatter]

''La fortune sourit aux audacieux'' mais je me demande ce que devient Mary

[dark gentleman]

''La fortune sourit aux audacieux'' mais je me demande ce que devient Mary

La voilà, la voilà

Chapitre 16

-Il faut que tu me suives. Ordonna Magon en tirant une nouvelle fois lady Mary de son bain.
-Mais je...
-Ne proteste pas. Ajouta-t-il en plongeant ses yeux noirs dans les siens.
La jeune femme était incapable de résister à ce regard. Quelle autorité. Impossible de s'y soustraire, impossible d'y échapper. Alors lentement, docilement, elle suivit l'homme, son bondageur, dans les méandres du palais.
-Ici. Dit-il en poussant une petite porte en bois au détour d'un couloir. Entre...
D'un pas fébrile, la jolie rousse pénétra dans une pièce faiblement éclairée. Le chanvre. Toujours cette odeur à la fois si douce et si intense. La délicate effluve des cordes...
Et puis elle la vit.
-Mais...
La belle Sophie était là, vêtue de son petit ensemble noir, attendant sagement sur un magnifique tapis persan... Et pour cause, les chevilles attachées le long d'une solide barre de bois, les bras visiblement liés dans son dos et un bâillon boule entre les dents, la Française ne semblait guère en mesure de pouvoir faire autre chose que d'attendre.
-Mmmh... Gémit cette dernière en se redressant sur ses genoux.
-Je ne comprends pas... Murmura lady Mary.
-Donne moi tes bras. Ordonna Magon en guise de réponse.
-Aussitôt une première corde s'enroula autour des poignets de la jeune Anglaise avant qu'une autre ne vienne entraver ses coudes.
-Je ne comprends toujours pas... Demanda-t-elle en regardant le Bondagistanais poser une seconde barre en bois à moins d'un mètre de Sophie.
-Agenouille-toi.
-Mais...
La main du Maître bondageur appuya fermement sur son épaule pour la contraindre à s'exécuter.
-Écarte les jambes.
-Bien...

Pendant que Magon s'affairait sur ses chevilles, lady Mary en profita pour observer attentivement la captive qui se tenait face à elle, là, toute proche, à quelques centimètres à peine de son corps.
Grands dieux ! Est-ce dont à cela que je ressemble avec ce truc ?
Le visage de Sophie était littéralement déformé par la grosse boule noire qui obstruait sa bouche. Son expression était troublante. Un rictus ? Un sourire ? La jeune Anglaise ne pouvait y croire... Et pourtant... Cette prisonnière, quasiment collée contre elle, affichait une mine radieuse... Malgré son bâillon.
-Tu souris, n'est ce pas ?
-Mmmh... Lui répondit la brune en hochant la tête avec un regard complice.
-Bien sûr qu'elle sourit. Intervint le Maître bondageur en se relevant.
Les chevilles de la jolie rousse étaient désormais liées, à une cinquantaine de centimètres l'une de l'autre, le long de la barre. Impossible dès lors de se relever ou de basculer sur un côté.
-Mais je...
-Il faut que tu apprennes à dépasser tes inhibitions d'occidentale.
-Mes inhibitions ?
-Oui, votre culture est si différente de la notre, si écrasée par le poids des préjugés...
Il posa une main sur sa nuque et releva doucement ses longs cheveux roux avec sensualité.
-Les corps humains sont si beaux, si gracieux... Particulièrement ceux des femmes avec leurs courbes voluptueuses... Et pour une raison que j'ignore, vous vous plaisez à les cacher, à les dissimuler, sous de véritables carcans de tissu...
-La bienséance veut que...
Mais elle ne put en dire davantage, une main ferme et vigoureuse se posa sur ses lèvres.
-Foutaises !
-Mmmh...
-Tu es une belle femme Mary, une très belle femme... Tu ne dois pas avoir honte de ton corps, ni de ton charme... Souffla-t-il tandis que son autre main venait glisser le long de ses cuisses.
-Mmmh...
-Regarde Sophie. Susurra-t-il au creux de son oreille. Vois comme elle est belle, elle aussi... Car tu la trouves belle, n'est ce pas ?
Lady Mary hocha doucement la tête pour acquiescer.
-Bien. Dit-il en relâchant son étreinte. Apprécie son corps autant que le tien...
-Mais je... Protesta-t-elle timidement en voyant le Bondagistanais dérouler une nouvelle corde.
Une corde qu'il fit ensuite passer autour de la taille des deux femmes pour les enlacer l'une à l'autre.
-Grands dieux... Se lamenta la jeune Anglaise juste avant qu'un solide bâillon boule ne la réduise au silence, définitivement.

Le visage de Sophie était toujours aussi radieux. Visiblement tout ceci n'était qu'un jeu pour elle, un jeu étrange, troublant et sensuel. Corps contre corps, poitrine contre poitrine, les deux jeunes femmes ne faisaient dorénavant plus qu'une. Unies par les liens, elles ne formaient plus qu'une créature délicieusement charnelle. Une créature que le Maître bondageur prenait un malin plaisir à regarder se débattre, dans un vain espoir d'évasion.
-Mmmh...
Lady Mary était outrée. Au moindre mouvement sa peau entrait en contact avec celle de la Française. Cette promiscuité dénudée et forcée était si... Honteuse, dérangeante, suggestive, provocante, excitante...
Oh non.
Sa bienséance, son éducation, sa vertu... Et le corps de cette femme... Cette femme si belle, si envoutante. Et cette odeur de chanvre si enivrante...
Ne pas défaillir.
-Laisse-toi aller. Murmura Magon en attrapant tendrement ses cheveux.
-Mmmh...
-Dépasse tes inhibitions. Continua-t-il en entrainant lentement la tête de la jeune femme vers celle de Sophie. Il n'y a ici ni jugement, ni pudeur...
Calmement, sensuellement, il posa le visage de la rousse au creux de l'épaule de la brune.
-Effleure la, caresse la, respire la...
-Mmmh...
Cette peau nue, cette peau si délicate, et ce parfum... Ce parfum si subtil, si envoutant...
Ne pas défaillir.
-Laisse-toi aller... Elle est si belle, si douce... Déleste toi de toutes tes peurs, de toutes tes pudeurs... Libère ta nature charnelle et sensuelle... Abandonne toi... Oublie toi... Offre toi à ce plaisir si proche...
Oh non.
L'odeur du chanvre, le corps chaud de Sophie, les mots doux de Magon... Et ce regard. Ce regard noir et intense. Toute cette autorité, cette emprise sur son corps, sur sa volonté...
Oh...
Elle n'avait plus la force de lutter, plus la force de résister à cette envie, à cette ardeur, qui lentement, seconde après seconde, s'insinuait jusqu'au plus profond de ses entrailles.
Oh mon dieu !
La main du Maître bondageur avait depuis longtemps relâché son étreinte, sans qu'elle ne s'en aperçoive, sans qu'elle n'éprouve le besoin de retirer sa bouche du cou de Sophie.
Le désir...
Pitié... C'était trop ! Trop fort, trop bon, trop... Beaucoup trop. Elle n'en pouvait plus. Le parfum, la chaleur, les caresses auxquelles elle était incapable de se soustraire, toutes ces sensations qu'elle était incapable de contrôler. Ses inhibitions avaient disparu. Son corps entier n'était plus qu'un brasier ardent. Un brasier attisé par le tabou, la honte, l'interdit... Et les douces caresses de Magon sur sa nuque.


A suivre...

[Tchocobo]

Génial, c'est excellent! ça fait rêver

[Grognar]

Encore un fabuleux récit écrit par un modeste mais grand écrivain , ce chapitre a tout : sensualité , bondage , soumission , inhibition , un peu de sexualité.

Vivement de voir ce que va donné le prochain bondage d'une lady Mary complètement désinhibée.

[Ishtar]

Trop bien trop bien trop bien comme toujours merci merci

[dark gentleman]

Chapitre 17

Jusqu'à présent les deux Anglais avaient eu la cote auprès des juges. Mais malheureusement, cela n'avait pas suffit à Simon, éliminé lors de la tant redoutée épreuve du harnais de corps.
-Il ne reste désormais plus que moi. Murmura longuement lord Hartworth. Je suis le dernier espoir de lady Mary.
-Gardez confiance. Lui répondit Saska en venant s'assoir à ses côtés. Il ne vous reste plus que trois épreuves. Celle de cet après-midi, et les deux dernières demain, devant le roi.
-Je sais... Mais cela devient de plus en plus dur. Les adversaires restant sont tous très bons. Ils manient la corde depuis de longues années. Ils ont la technique...
-Mais il n'ont pas le cœur d'un preux chevalier. Il n'ont pas un but aussi noble que le votre...
-Sans doute... Mais ils sont néanmoins redoutables...
-Et c'est une très bonne chose d'en avoir conscience mon cher. Vous n'en serez que meilleur.
-Puissiez-vous avoir raison Saska...
Heureusement pour lui et comme toujours la Bondagistanaise avait vu juste. Sans la moindre anicroche, le jeune lord avait triomphé d'une nouvelle épreuve en écartelant Kera le long d'un solide chevalet. Une fois de plus, l'audace dont il avait fait preuve en écartant, à leur maximum, les cuisses de sa belle partenaire grâce à un lien supplémentaire, avait été récompensée. Si bien, qu'à l'aube du dernier jour du tournoi, le jeune homme se préparait à mener le combat le plus important de toute sa vie. Gagner et retrouver sa bien aimée.

Un peu plus loin, à l'intérieur du palais, lady Mary se préparait elle aussi. Quelques minutes plus tôt, Magon avait frappé à sa porte et lui avait confié un bustier et une culotte de cuir, à mettre expressément, avec pour consigne de venir le retrouver ensuite devant le trône du roi. Visiblement le Maître bondageur la jugeait prête à servir et à satisfaire son souverain. Cette pensée lui faisait froid dans le dos. Le temps de la vertu et de la bienséance britannique était désormais révolu. Alors, lentement, fébrilement, elle enfila cette tenue de cuir aussi courte que moulante. Puis, d'un pas hésitant, elle rejoignit l'immense salle ornée de marbre et d'ivoire.
-Fin prête ? Demanda le Bondagistanais en s'éloignant des trois bondagettes vêtues comme la jeune femme et attendant sagement aux pieds du trône.
-Avais-je le choix ?
-Oh non. Répondit-il en plongeant ses yeux noirs dans les siens. Tends moi tes mains.
-A vos ordres. Acquiesça lady Mary en s'exécutant.
Aussitôt une paire de bracelets métalliques fut refermée autour de ses poignets et une longue chaîne fut fixée à l'anneau de son collier.
-C'est tout ? S'enquit la jeune femme en montrant ses mains simplement menottées devant elle.
-Oui, et cela devrait suffire amplement... A moins que tu ne te montres trop bavarde devant le roi... Auquel cas...
-Je vois...
-Parfait. Alors suis-moi. Dit-il en empoignant sa longue chaîne avant de s'adresser aux autres filles. Sophie, Jasmine, Inge, suivez-nous à quelques mètres derrière.
-Oui Maître.
Ainsi, l'étrange convoi s'ébranla. Magon entraînant lady Mary à sa suite et les trois autres bondagettes un peu plus loin.
-Je croyais que nous allions voir le roi ? Demanda la jolie rousse en s'apercevant que le Maître bondageur la conduisait à l'extérieur du palais.
-Et c'est exactement cela. Aujourd'hui le roi assiste à la finale du tournoi de bondage...
-Du tournoi de bondage ?!
-Oui, il récompense tous les ans notre meilleur bondageur...
-Alors pourquoi ne participez-vous pas ?
-Car je l'ai déjà gagné il y a quelques années... comme Adranon du reste. Malheureusement, une règle interdit à quiconque l'ayant déjà remporté de concourir à nouveau...
-Je vois...
-Bref, le roi a pour habitude d'assister aux deux dernières épreuves et d'offrir dix mille pièces d'or au vainqueur.
-Bigre, c'est une somme...
-Effectivement. Ce genre de trophée est très convoité... Mais ne perdons pas de temps. Coupa-t-il. Notre altesse nous attend.
Quelques instant plus tard, le Maître bondageur et ses quatre bondagettes prenaient place dans la magnifique loge du roi. Une vaste tribune surplombant l'ensemble de l'arène, du haut de laquelle, le souverain et sa cour avaient une vue imprenable sur le spectacle.
-Descendez par ici. Ordonna Magon à ses jolies prisonnières.
La place assignée aux quatre filles était dans le gradin juste en dessous du trône, à quelques mètres à peine du roi.
-Mettez vous à votre aise. Dit-il en montrant de nombreux coussins aux couleurs diverses et variées. Juste le temps de fixer vos chaînes à leurs anneaux respectifs.
-Bien... Soupira la jeune Anglaise tandis que la Maître bondageur verrouillait un premier cadenas.
Une foule immense se pressait dans les tribunes. Des milliers de personnes venues assister à un spectacle de bondage. Quelle ironie ! C'est précisément comme cela qu'elle avait atterrit ici... La faute à cet idiot de lord Hartworth... Cet idiot avec son air de jeune premier... Comme le plus grand des trois hommes au milieu de l'arène...
Non ! C'est impossible ! Pas lui, pas ici !
Et pourtant...
C'est stupide ! Complètement stupide !
Et cet homme qui se tenait un peu plus loin derrière lui, aux côtés d'une jeune fille bien trop dénudée pour être honnête...
Son valet ?!
La jeune femme n'en croyait pas ses yeux. L'un des participants était son soupirant. Son prince Anglais venu la tirer des griffes de ces affreux Bondagistanais.
-Lord William ! Hurla-t-elle de toutes ses forces en oubliant toute retenue.
Le jeune homme redressa la tête et parut un instant troublé, avant de reprendre ses occupations comme si de rien n'était.
-Lord William ! Cria-t-elle une seconde fois.
Mais malheureusement le vacarme de la foule était si assourdissant que le gentleman n'avait quasiment aucune chance de l'entendre... Au contraire de Magon.
-Ne t'avais-je pas mise en garde ma chère Mary ? Dit-il en exhibant une solide pièce de cuir de son sac.
-Mais je... Protesta-t-elle vainement, tandis que le Bondagistanais agrippait violemment ses cheveux.
-Ouvre la bouche ! Je ne te le demanderai pas deux fois...
A contre cœur, la jeune Anglaise obéit. Bientôt, une grosse boule surmontée d'une large plaque de cuir scella ses lèvres et de multiples lanières furent fixées et cadenassées autour de sa tête. Machinalement, la jolie rousse porta ses mains menottées à sa bouche, mais rapidement elle dût se rendre à l'évidence qu'il lui était impossible de se défaire de ce truc.
-Ne te fatigue pas, c'est étudié pour.
-Mmmh... Gémit-elle en implorant Magon du regard.
-Inutile de jouer à cela avec moi ma chère. Pour une raison que j'ignore tu as crié quelque chose dans ta langue natale. C'est un comportement déplacé vis à vis du roi... Et vis à vis de moi. Une faute qui sera sévèrement punie...
-Mmmh...
-Mais en attendant, profite bien du spectacle. Termina-t-il en remontant vers l'estrade du roi.
-Mmmh... Gémit alors lady Mary en se tournant vers les trois autres filles.
Mais aucune d'elles ne broncha. A l'évidence, elles ne voulaient pas prendre le risque de subir le même sort...

Plus bas, dans l'arène, lord William avait cru pendant un court instant avoir entendu son nom. Mais avec ce tumulte, impossible d'en être certain... Alors il avait repris son travail, conscient de l'importance de son entreprise. Kera se tenait face à lui, les mains déjà solidement liées dans son dos. Pour cette avant dernière épreuve le ligotage était libre et il disposait d'autant de longueur de corde que nécessaire. Pour seules limites il n'avait que la souplesse de sa bondagette et son imagination. Et malheureusement, cette dernière lui faisait défaut. Rien, absolument aucune idée ne lui venait à l'esprit. Mécaniquement il avait liés les poignets de Kera, mais depuis, il ne savait que faire de la longue corde de chanvre qu'il tenait entre les mains.
Le vide total...
Et puis il la vit.
Cette jeune femme aux cheveux de feu. Cette jeune femme vêtue de cuir aux pieds du trône du roi. Cette jeune femme enchaînée et muselée. Lady Mary ! Sa lady Mary !
-Elle est là ! Ne put-il s'empêcher de dire à Kera. Elle est là ! Ma promise.
-Où ça ?
-Là ! La rousse, juste en dessous de l'estrade du roi.
-Je la vois. Elle semble très belle... Je comprends maintenant que vous ayez traversé le monde entier pour la retrouver.
-Oh oui, la plus belle femme de mon pays... Murmura-t-il. A tel point que l'inspiration me gagne. Vite redonne moi tes mains, je vais changer du tout au tout.
Alors le jeune homme détacha les poignets de sa bondagette pour mieux les lier derrière sa tête. En quelques minutes un solide harnais enserrait la poitrine de la jolie brune et un lien venait immobiliser ses bras. Impossible dès lors pour elle de bouger le haut de son corps.
-Agenouille-toi.
Une fois de plus cuisses et chevilles furent ligotées les unes autres. Puis, le gentleman fit passer un ultime lien entre les jambes de sa douce captive... Un lien dont il garda précieusement l'extrémité entre ses mains.
-Pas de bâillon ? Demanda Kera.
-Inutile. Répondit le lord. Mon but ici n'est pas de te réduire au silence... C'est même tout l'inverse. Expliqua-t-il en tirant violemment sur la corde.
-Ah ! Cria la jeune femme lorsque le chanvre mordit cruellement ses entrailles.
-Allez, une dernière fois avant l'arrivée des juges...
-Ah ! Pitié ! Non !
La Bondagistanaise était au bord de l'implosion... Et c'était exactement ce que le gentleman voulait.

Lentement, du haut de leur estrade située en face de celle du roi, les six juges vêtus de rouge, descendirent dans l'arène. Doucement, calmement, ils s'approchèrent un à un des trois derniers bondageurs et de leurs bondagettes. La première d'entre elles, ligotée dans un strappado incroyablement strict, peinait à garder son équilibre et gémissait d'impuissance sous son bâillon. Quant à la seconde, une solide toile de cordes tissée entre les montants d'un portique l'immobilisait totalement, comme la proie prisonnière d'une araignée. Pas à pas, les arbitres avançaient vers lord William, tandis que centimètre après centimètre, ce dernier tendait la corde qui le reliait à l'entrejambe de sa bondagette.
-Aaaah ! Râlait-elle en essayant vainement de s'approcher de lui pour soulager son supplice.
Malheureusement pour elle, plus vite elle avançait, plus vite le jeune homme enroulait la corde autour de son poignet. Elle n'était plus qu'une créature gorgée de douleur et de plaisir, esclave du bon vouloir de son maître.
-Aaah ! Je n'en peux plus... Pitié !
Les six juges n'étaient plus qu'à quelques mètres.
-Aaah... Aaaah ! Je t'en supplie... Pas là... Pas maintenant...
Le gentleman fit croitre la pression une dernière fois... Une toute dernière fois...
-Aaaah !!! Hurla la jeune femme en se tordant littéralement sous les spasmes d'un orgasme fulgurant.
Ni les juges, ni l'assemblée n'en revenaient. En quelques secondes la jolie Bondagistanaise avait joui sous leurs yeux ébahis, terrassée par le dextérité de son bondageur...
-Je... Je ne... Bégayait Kera, le corps cambré sous la contrainte des cordes et du plaisir.

Mais les six arbitres finirent par reprendre leur progression, longue et exaspérante, vers l'estrade du roi. Marche après marche, ils rejoignirent ce dernier qui leur murmura son choix, sans que quiconque au sein de l'arène n'en connaisse la teneur. Puis, tout aussi calmement, ils redescendirent munis de deux roses blanches... Les deux dernières roses séparant lord William de la finale. Alors, dans une immense clameur, ils confièrent la première au jeune Anglais.
-Nous avons réussi Kera ! Nous avons réussi ! Cria-t-il en venant la détacher. Plus qu'une épreuve !


A suivre...