Le Journal
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- Amateur(trice) de JdL
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- Pratique : Oui
- Ligoté(e) :
- Ce que j'adore : le bondage
le fetish - Ce que je déteste : scato
Re: Le Journal
A quand la suite ?
en tout cas meme si t'es en panne d'inspiration, merci pour ce début
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- Télémaque
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- Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
- Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs. - Localisation : Entre Sud Bretagne et Nord vendée
Re: Le Journal
Pas vraiment en panne, juste en vacances, avec peu de connections possibles.
Soyez patients, les aventures de notre trio devraient se poursuivre bientôt

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Les liens qui libèrent...
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le fetish - Ce que je déteste : scato
Re: Le Journal
passe de bonnes vacances
on attend ton retour
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- Télémaque
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Re: Le Journal
Me revoilà... Merci d'avoir patienté.
La suite des aventures de notre trio, je vous laisse découvrir.
• Vendredi 27 février
Nous avons passé une partie de la nuit ensembles. Les liens fixés à mes quatre membres permettaient à Laure de m’attacher à sa guise, en fonction de ses envies, et des possibilités que cela lui permettait. Et elles étaient nombreuses les possibilités, tant son imagination semblait n’avoir aucune limite.
Elle a alterné les positions : écartelé en Spread Eagle, les membres fixés aux quatre coins du lit, m’offrant à elle ouvert, offert, alors qu’elle me chevauchait ; les mains et les pieds reliés ensembles en hogtied, couché sur le ventre, tendu, cambré, le sexe accessible à ses caresses, les fesses à ses griffes.
Nous avons joué ainsi plusieurs heures. Il serait plus juste de dire qu’elle a joué avec moi ainsi plusieurs heures, comme avec un jouet, un pantin, mais un pantin excité, consentant, heureux.
Elle ma prise plusieurs fois, pas d’autres termes possibles, c’est bien elle qui m’a prise, avec autorité, pouvoir, et amour. Alternant jouissance et période de repos. Son désir et son excitation semblaient insatiables.
Celui qui n’a jamais fait l’amour attaché ne peut pas imaginer le plaisir rare que cela procure, un plaisir égoïste certes, mais un plaisir libre, sans pression, sans contrôle, sans rien à faire que de se laisser faire, sans autre prise que de lâcher prise. Un plaisir pur, entier, subit, accepté, une jouissance totale, libérée, parfaite.
Elle s’est éclipsée au milieu de la nuit, je l’ai à peine entendu sortir du lit. Elle est partie doucement, pour garder intact les émotions et les sensations de cette nuit, évitant ainsi le réveil, le retour à la réalité forcément un peu gênant, tant ce que nous avions vécus ne pouvait pas se raconter le matin entre douche et café. Impossible de lier cette douce et violente mêlée à la froideur des gestes quotidiens. Elle est partie comme dans un rêve. D’ailleurs, si je ne m’étais pas réveillé avec les quatre cordes toujours attachées à mes bras et mes jambes, j’aurais pu croire à un rêve.
• Samedi 28 février
J’ai décidé de rester chez moi ce WE, rien de prévu, et envie de ne rien faire. L’épisode de la nuit passée avec Laure m’a laissé des traces –au propre comme au figuré, j’ai l’impression d’avoir vécu un moment extraordinaire, avec une personne tout aussi extraordinaire. J’avoue que le retour à la réalité est un peu dur, j’ai du mal à sortir de mes rêveries.
Je suis quand même sorti faire un petit tour à pieds, histoire de profiter du soleil, et, dans la mesure du possible de me changer les idées,. Je marchais depuis une bonne heure et m’apprêtais à faire demi-tour quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Une petite Mini Cooper noire que je connais bien, conduite par une personne que je connais aussi très bien : Shina.
Elle a baissé sa fenêtre :
- Je te ramène, ou tu préfères continuer à marcher seul ?
- Je monte avec toi, attends-moi.
J’ai fait le tour de la voiture et me suis installé sur le siège tendu de cuir noir à ses côtés. La voiture a démarré, et nous avons parcourus les premiers kilomètres en silence.
- Tu n’as rien à me dire ?
- ?! A quel sujet ?
- D’après toi.
Je n’aime pas du tout la tournure que prend cette discussion. J’ai toujours ressenti une légère gêne avec Shina, une forme d’autorité, mais aussi une pointe de mépris à mon égard, que j’ai mis sur le compte de son homosexualité.
- Rien qui ne te concerne directement en tout cas.
- Ah ouais ?!
Elle a répondu violement, et a brusquement bifurqué à gauche sur une petite route. Elle a continué à rouler –vite, sur cette route minuscule, qui s’enfonce dans la forêt.
- Tu te tapes ma copine, et tu trouves que ça ne me concerne pas « directement » ?!
Elle a dit ça en me regardant, lâchant son volant par la même occasion, et ne le reprenant que de justesse avant le virage suivant. Je ne savais pas quoi répondre. Les choses sont allées trop vite, et pour ma défense, ce n’est pas vraiment moi qui les ai provoquées. Mais que dire ? Que c’est Laure qui m’a sauté dessus, attaché, et pourquoi pas violé aussi ?
Plus je réfléchissais, plus Shina roulait vite, et plus elle s’enfonçait dans la forêt. Finalement elle s’est arrêtée à la croisée d’un petit chemin dans un nuage de poussière.
- Descends !
- Quoi ?
- Descends je te dis !!
Je suis descendu, m’attendant à ce qu’elle redémarre aussi sec me laissant rentrer à pieds seul en guise de punition. Mais non. Elle est descendue elle aussi.
- Suis-moi !
- On pourrait peut-être discuter non ?
- Ta gueule ! suis moi !
Et je l’ai suivie dans la forêt. J’aurais pu refuser, partir, mais je l’ai suivie. Le ton de sa voix, son autorité, un soupçon de culpabilité aussi : je l’ai suivie. Nous avons marché 5 minutes, nous enfonçant dans l'ombre de la forêt. En d’autres circonstances, j’aurais adoré me promener avec elle sous les arbres, mais là, je dois dire que je goutais moyennement la situation.
Elle s’est arrêtée, et, brutalement m’a poussé contre un arbre. Je n’ai pas eu le temps de de réagir, avec une rapidité ahurissante, elle m’a pris les bras, et me les a emprisonnés dans le dos autours du tronc avec une paire de menottes sorties de je ne sais où.
- Tu aimes être attaché pas vrai ? et bien profites en mon garçon, parce que je ne suis pas prête de te libérer.
- Eh, arrêtes, détaches moi tout de suite !
Elle m’a regardé un instant puis ai repartie de là où nous étions venus.
- Shina !! reviens, détaches moi !!
- Shina !!!
- Shina !!!!
- Merde.
A suivre …
La suite des aventures de notre trio, je vous laisse découvrir.

• Vendredi 27 février
Nous avons passé une partie de la nuit ensembles. Les liens fixés à mes quatre membres permettaient à Laure de m’attacher à sa guise, en fonction de ses envies, et des possibilités que cela lui permettait. Et elles étaient nombreuses les possibilités, tant son imagination semblait n’avoir aucune limite.
Elle a alterné les positions : écartelé en Spread Eagle, les membres fixés aux quatre coins du lit, m’offrant à elle ouvert, offert, alors qu’elle me chevauchait ; les mains et les pieds reliés ensembles en hogtied, couché sur le ventre, tendu, cambré, le sexe accessible à ses caresses, les fesses à ses griffes.
Nous avons joué ainsi plusieurs heures. Il serait plus juste de dire qu’elle a joué avec moi ainsi plusieurs heures, comme avec un jouet, un pantin, mais un pantin excité, consentant, heureux.
Elle ma prise plusieurs fois, pas d’autres termes possibles, c’est bien elle qui m’a prise, avec autorité, pouvoir, et amour. Alternant jouissance et période de repos. Son désir et son excitation semblaient insatiables.
Celui qui n’a jamais fait l’amour attaché ne peut pas imaginer le plaisir rare que cela procure, un plaisir égoïste certes, mais un plaisir libre, sans pression, sans contrôle, sans rien à faire que de se laisser faire, sans autre prise que de lâcher prise. Un plaisir pur, entier, subit, accepté, une jouissance totale, libérée, parfaite.
Elle s’est éclipsée au milieu de la nuit, je l’ai à peine entendu sortir du lit. Elle est partie doucement, pour garder intact les émotions et les sensations de cette nuit, évitant ainsi le réveil, le retour à la réalité forcément un peu gênant, tant ce que nous avions vécus ne pouvait pas se raconter le matin entre douche et café. Impossible de lier cette douce et violente mêlée à la froideur des gestes quotidiens. Elle est partie comme dans un rêve. D’ailleurs, si je ne m’étais pas réveillé avec les quatre cordes toujours attachées à mes bras et mes jambes, j’aurais pu croire à un rêve.
• Samedi 28 février
J’ai décidé de rester chez moi ce WE, rien de prévu, et envie de ne rien faire. L’épisode de la nuit passée avec Laure m’a laissé des traces –au propre comme au figuré, j’ai l’impression d’avoir vécu un moment extraordinaire, avec une personne tout aussi extraordinaire. J’avoue que le retour à la réalité est un peu dur, j’ai du mal à sortir de mes rêveries.
Je suis quand même sorti faire un petit tour à pieds, histoire de profiter du soleil, et, dans la mesure du possible de me changer les idées,. Je marchais depuis une bonne heure et m’apprêtais à faire demi-tour quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Une petite Mini Cooper noire que je connais bien, conduite par une personne que je connais aussi très bien : Shina.
Elle a baissé sa fenêtre :
- Je te ramène, ou tu préfères continuer à marcher seul ?
- Je monte avec toi, attends-moi.
J’ai fait le tour de la voiture et me suis installé sur le siège tendu de cuir noir à ses côtés. La voiture a démarré, et nous avons parcourus les premiers kilomètres en silence.
- Tu n’as rien à me dire ?
- ?! A quel sujet ?
- D’après toi.
Je n’aime pas du tout la tournure que prend cette discussion. J’ai toujours ressenti une légère gêne avec Shina, une forme d’autorité, mais aussi une pointe de mépris à mon égard, que j’ai mis sur le compte de son homosexualité.
- Rien qui ne te concerne directement en tout cas.
- Ah ouais ?!
Elle a répondu violement, et a brusquement bifurqué à gauche sur une petite route. Elle a continué à rouler –vite, sur cette route minuscule, qui s’enfonce dans la forêt.
- Tu te tapes ma copine, et tu trouves que ça ne me concerne pas « directement » ?!
Elle a dit ça en me regardant, lâchant son volant par la même occasion, et ne le reprenant que de justesse avant le virage suivant. Je ne savais pas quoi répondre. Les choses sont allées trop vite, et pour ma défense, ce n’est pas vraiment moi qui les ai provoquées. Mais que dire ? Que c’est Laure qui m’a sauté dessus, attaché, et pourquoi pas violé aussi ?
Plus je réfléchissais, plus Shina roulait vite, et plus elle s’enfonçait dans la forêt. Finalement elle s’est arrêtée à la croisée d’un petit chemin dans un nuage de poussière.
- Descends !
- Quoi ?
- Descends je te dis !!
Je suis descendu, m’attendant à ce qu’elle redémarre aussi sec me laissant rentrer à pieds seul en guise de punition. Mais non. Elle est descendue elle aussi.
- Suis-moi !
- On pourrait peut-être discuter non ?
- Ta gueule ! suis moi !
Et je l’ai suivie dans la forêt. J’aurais pu refuser, partir, mais je l’ai suivie. Le ton de sa voix, son autorité, un soupçon de culpabilité aussi : je l’ai suivie. Nous avons marché 5 minutes, nous enfonçant dans l'ombre de la forêt. En d’autres circonstances, j’aurais adoré me promener avec elle sous les arbres, mais là, je dois dire que je goutais moyennement la situation.
Elle s’est arrêtée, et, brutalement m’a poussé contre un arbre. Je n’ai pas eu le temps de de réagir, avec une rapidité ahurissante, elle m’a pris les bras, et me les a emprisonnés dans le dos autours du tronc avec une paire de menottes sorties de je ne sais où.
- Tu aimes être attaché pas vrai ? et bien profites en mon garçon, parce que je ne suis pas prête de te libérer.
- Eh, arrêtes, détaches moi tout de suite !
Elle m’a regardé un instant puis ai repartie de là où nous étions venus.
- Shina !! reviens, détaches moi !!
- Shina !!!
- Shina !!!!
- Merde.
A suivre …
Les liens qui libèrent...
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le fetish - Ce que je déteste : scato
Re: Le Journal
Enfin !
merci de ton retour
c'est toujours aussi prenant
merci de ton retour
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- Mad Hatter
- JdL, c'est ma vie
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- Inscription : 19 juil. 2013, 17:25
- Ce que j'adore : Le jeu d'acteur, les bandes dessinées, les nouvelles, les ballades en vélo, l'histoire
- Ce que je déteste : Le manque de respect envers autrui, les bettraves, les chiens quand ils veulent jouer avec les cyclistes ;p
- Localisation : Partout et nulle part à la fois.
Re: Le Journal
Jalouse là Shina, très beau Télémaque.
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham

les synonymes de fou sont intéressants
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham

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- Ce que j'adore : et bien ce que j'adore, beaucoup de chose, j'aime aussi bien ressentir les cordes se serrées sur moi, que d'attacher la personne avec qui je pratique occasionnellement.
comme lien j'adore les menottes, le froid au début j'adore, et le fait de se dire que sans la clé on ne peut rien faire - Ce que je déteste : ce que je déteste je ne sais pas encore en fait, vu que je n'ai que très peu d'expérience
- Localisation : Normandie
Re: Le Journal
allez télémaque délivre nous ta suite stp
- Télémaque
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- Ce que j'adore : fan de toutes les immobilisations possibles, du Shibari au vacuum bed. j'aime la contrainte des liens, le sentiment de liberté qu'ils confèrent et l'abandon que l'on ressent au fur et à mesure de l'immobilisation.
- Ce que je déteste : je n'aime pas trop les suspensions compliquées, ni les positions où l'esthétique prime sur la simplicité et l'efficacité.
Je n'aime pas non plus ceux qui se prennent au sérieux, dans le bondage comme ailleurs. - Localisation : Entre Sud Bretagne et Nord vendée
Re: Le Journal
Ne jamais laisser trop longtemps son héros seul dans la forêt...
La suite donc. Peut être un peu plus fleur bleue que d'habitude, mais il fallait en passer par là.
Bonne lecture:
- Merde.
J’ai espéré que Shina fasse demi-tour et revienne me libérer, mais non, elle n’est pas revenue, et quand j’ai entendu au loin le bruit d’une voiture démarrant et s’éloignant, je n’ai plus eut d’espoir.
Pas d’espoir non plus coté auto-libération : les menottes qui m’emprisonnent les bras sont de type « Police », verrouillées sans échappatoire possible, j’ai eu beau agiter mes bras, les tirer dans tous les sens, comme le font les héros dans les films, rien ne bouge. J’ai juste assez de liberté pour me glisser le long du tronc et m’assoir à son pied.
Je ne sais pas ce que je crains le plus : que personne ne vienne me libérer, ou que quelqu’un me trouve dans cette situation.
J’attends. Rien d’autre à faire de toute façon. Il fait doux, jour, et je suis assis à l’ombre. Rien de dramatique pour le moment. Pour le moment… le pire, c’est que je ne me sens pas coupable, et que je ne regrette rien, non rien de rien…
Le temps passe lentement, très lentement. Il devait être 15h quand j’ai rencontré Shina, je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être. Le jour ne décline pas encore, il fait toujours doux. J’ai rarement eu l’occasion de rester quelque part sans bouger plus de quelques minutes, c’est une nouvelle expérience . Je suis attentif à chaque bruit, chaque mouvement, fût-il quasiment imperceptible. J’ai l’impression que mes sens sont décuplés, que je peux entendre, voir, sentir le moindre changement dans l’espace qui m’entoure. Je me sens plus fort.
Je jour commence à décliner, c’est la seule indication du temps qui passe. Cela doit donc faire plus de quatre heures que je suis là. Quand même. La crainte de passer la nuit ici commence à me gagner : de jour je maîtrise, de nuit je ne sais pas. Les angoisses venant de l’origine de l’humanité remontent quand le soleil se couche…
Dans le silence du soir, j’entends finalement une voiture s’approcher, ralentir et s’arrêter. Une porte claque. Angoisse et espoir. Je suis sûr que c’est Shina qui revient, en suis-je aussi sûr ?
Bruit de pas sur les feuilles séchées, branches cassées, l’humain dans une forêt est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Un éléphant bien joli, le visage sévère, mais terni par une pointe de culpabilité. Combat intérieur évident, pas simple.
Elle s’accroupit devant moi, long échange de regards, pas un mot.
Je décide de briser la glace :
- Tu viens me délivrer ou contempler ta proie ?
- A ton avis ?
- Tu me crois réellement coupable de quoi que ce soit ?
- Tu te crois vraiment innocent ?
Pas sûr que l’on avance dans cette voie. Je crains que ce dialogue de sourd ne dure un moment.
- Tu es juste jalouse ou certaine que ce que nous avons fait est incompatible avec votre relation ? je n’ai pas eu l’impression que vous formiez un couple uni, fusionnel, et exclusif. Je me trompe ?
- Je ne sais pas.
- Tu attends quoi de ta relation avec Laure ? et tu t’attendais à quoi quand je suis entré dans votre cercle ?
- Je ne suis pas certaine d’y avoir réellement réfléchi. C’était plutôt cool, Laure t’apprécie, moi aussi d’ailleurs, à ma façon, nos jeux ont évolué, nous étions en phase…
- Mais quoi ?
Shina s’approche de moi, son visage touche presque le mien.
- Mais je ne pouvais pas imaginer que vous jouiez sans moi, en cachette. Je me suis sentie trompée, trahie. c’est vrai que nous ne sommes pas mariées, ni pacsées, ni quoi que ce soit, que nous n’avons jamais envisagé la fidélité comme une vertu, que nous nous définissons volontiers comme libres, libérées, mais là …
- Là ?
- Je ne veux pas que vous vous cachiez ! je ne veux pas être exclue de vos jeux !
- Tu es bi ?
- Mais non je ne suis pas bi, je ne suis pas en train de te dire que je veux coucher avec toi, je te dis que je ne veux pas que tu couches avec Laure sans que je sois là, ou au moins au courant.
- Et Laure justement, tu lui en as parlé ?
- Non.
- Et ... ?
- Tu as raison ! ne bouge pas je reviens !
- Attends, ne me laisse pas comme ça, détache moi avant de …
Trop tard, elle est partie en courant, me laissant encore une fois seul, attaché à mon arbre, dans la nuit cette fois.
- Et merde...
L’attente a été moi longue, elles sont arrivées rapidement toutes les deux dans « ma » clairière, avec des lampes de poches.
Laure me jette un regard mi inquiet, mi désolé :
- Ça va ?
- Ça roule super, surtout depuis que vous êtes revenues. Ça irait encore mieux si Shina acceptait de me libérer, ça commence à faire long.
- Shina ?
- Attends un peu et assieds-toi, je voudrais que l’on mette les choses au clair tous les trois, ce ne sera pas long.
Je veux qu’il n’y ait ni secret ni activités cachées entre nous, je veux que l’on garde notre liberté totale, mais que les choses soient dites. Je veux pouvoir coucher avec toi Laura sans ambiguïté ni gêne, je veux que tu puisses coucher avec moi ou que vous couchiez tous les deux ensembles dans les mêmes conditions. Je veux du sexe, des jeux et des cordes sans tabou ni secrets. Je veux de l’amour des caresses et des fessées; des contraintes et des baillons en toute liberté !
Je vous veux tous les deux comme partenaires de jeu, ensembles ou séparés, je te veux toi Laure comme partenaire sexuelle, je veux tout et plus encore !!
- …
- …
- Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
- C’est très clair.
- Lumineux.
- Et ?
- Je veux la même chose mon amour.
- Pareil
J’aurais pu trouver mieux comme répartie, mais j’avoue que la tirade de Shina m’avait à la fois surpris et bouleversé. Je ne m’attendais pas à entendre ça d’elle avec autant de spontanéité et de sensibilité. Les plus fragiles ne sont jamais ceux que l’on croit.
Elle m’a détaché, me chuchotant des excuses au creux de l’oreille et m’embrassant sur la joue. Je l’ai serrée contre moi, Laura nous a rejoint.
Le trio est ressoudé, plus solide que jamais.
Les liens qui nous libèrent...
La suite donc. Peut être un peu plus fleur bleue que d'habitude, mais il fallait en passer par là.
Bonne lecture:
- Merde.
J’ai espéré que Shina fasse demi-tour et revienne me libérer, mais non, elle n’est pas revenue, et quand j’ai entendu au loin le bruit d’une voiture démarrant et s’éloignant, je n’ai plus eut d’espoir.
Pas d’espoir non plus coté auto-libération : les menottes qui m’emprisonnent les bras sont de type « Police », verrouillées sans échappatoire possible, j’ai eu beau agiter mes bras, les tirer dans tous les sens, comme le font les héros dans les films, rien ne bouge. J’ai juste assez de liberté pour me glisser le long du tronc et m’assoir à son pied.
Je ne sais pas ce que je crains le plus : que personne ne vienne me libérer, ou que quelqu’un me trouve dans cette situation.
J’attends. Rien d’autre à faire de toute façon. Il fait doux, jour, et je suis assis à l’ombre. Rien de dramatique pour le moment. Pour le moment… le pire, c’est que je ne me sens pas coupable, et que je ne regrette rien, non rien de rien…
Le temps passe lentement, très lentement. Il devait être 15h quand j’ai rencontré Shina, je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut être. Le jour ne décline pas encore, il fait toujours doux. J’ai rarement eu l’occasion de rester quelque part sans bouger plus de quelques minutes, c’est une nouvelle expérience . Je suis attentif à chaque bruit, chaque mouvement, fût-il quasiment imperceptible. J’ai l’impression que mes sens sont décuplés, que je peux entendre, voir, sentir le moindre changement dans l’espace qui m’entoure. Je me sens plus fort.
Je jour commence à décliner, c’est la seule indication du temps qui passe. Cela doit donc faire plus de quatre heures que je suis là. Quand même. La crainte de passer la nuit ici commence à me gagner : de jour je maîtrise, de nuit je ne sais pas. Les angoisses venant de l’origine de l’humanité remontent quand le soleil se couche…
Dans le silence du soir, j’entends finalement une voiture s’approcher, ralentir et s’arrêter. Une porte claque. Angoisse et espoir. Je suis sûr que c’est Shina qui revient, en suis-je aussi sûr ?
Bruit de pas sur les feuilles séchées, branches cassées, l’humain dans une forêt est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Un éléphant bien joli, le visage sévère, mais terni par une pointe de culpabilité. Combat intérieur évident, pas simple.
Elle s’accroupit devant moi, long échange de regards, pas un mot.
Je décide de briser la glace :
- Tu viens me délivrer ou contempler ta proie ?
- A ton avis ?
- Tu me crois réellement coupable de quoi que ce soit ?
- Tu te crois vraiment innocent ?
Pas sûr que l’on avance dans cette voie. Je crains que ce dialogue de sourd ne dure un moment.
- Tu es juste jalouse ou certaine que ce que nous avons fait est incompatible avec votre relation ? je n’ai pas eu l’impression que vous formiez un couple uni, fusionnel, et exclusif. Je me trompe ?
- Je ne sais pas.
- Tu attends quoi de ta relation avec Laure ? et tu t’attendais à quoi quand je suis entré dans votre cercle ?
- Je ne suis pas certaine d’y avoir réellement réfléchi. C’était plutôt cool, Laure t’apprécie, moi aussi d’ailleurs, à ma façon, nos jeux ont évolué, nous étions en phase…
- Mais quoi ?
Shina s’approche de moi, son visage touche presque le mien.
- Mais je ne pouvais pas imaginer que vous jouiez sans moi, en cachette. Je me suis sentie trompée, trahie. c’est vrai que nous ne sommes pas mariées, ni pacsées, ni quoi que ce soit, que nous n’avons jamais envisagé la fidélité comme une vertu, que nous nous définissons volontiers comme libres, libérées, mais là …
- Là ?
- Je ne veux pas que vous vous cachiez ! je ne veux pas être exclue de vos jeux !
- Tu es bi ?
- Mais non je ne suis pas bi, je ne suis pas en train de te dire que je veux coucher avec toi, je te dis que je ne veux pas que tu couches avec Laure sans que je sois là, ou au moins au courant.
- Et Laure justement, tu lui en as parlé ?
- Non.
- Et ... ?
- Tu as raison ! ne bouge pas je reviens !
- Attends, ne me laisse pas comme ça, détache moi avant de …
Trop tard, elle est partie en courant, me laissant encore une fois seul, attaché à mon arbre, dans la nuit cette fois.
- Et merde...
L’attente a été moi longue, elles sont arrivées rapidement toutes les deux dans « ma » clairière, avec des lampes de poches.
Laure me jette un regard mi inquiet, mi désolé :
- Ça va ?
- Ça roule super, surtout depuis que vous êtes revenues. Ça irait encore mieux si Shina acceptait de me libérer, ça commence à faire long.
- Shina ?
- Attends un peu et assieds-toi, je voudrais que l’on mette les choses au clair tous les trois, ce ne sera pas long.
Je veux qu’il n’y ait ni secret ni activités cachées entre nous, je veux que l’on garde notre liberté totale, mais que les choses soient dites. Je veux pouvoir coucher avec toi Laura sans ambiguïté ni gêne, je veux que tu puisses coucher avec moi ou que vous couchiez tous les deux ensembles dans les mêmes conditions. Je veux du sexe, des jeux et des cordes sans tabou ni secrets. Je veux de l’amour des caresses et des fessées; des contraintes et des baillons en toute liberté !
Je vous veux tous les deux comme partenaires de jeu, ensembles ou séparés, je te veux toi Laure comme partenaire sexuelle, je veux tout et plus encore !!
- …
- …
- Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
- C’est très clair.
- Lumineux.
- Et ?
- Je veux la même chose mon amour.
- Pareil
J’aurais pu trouver mieux comme répartie, mais j’avoue que la tirade de Shina m’avait à la fois surpris et bouleversé. Je ne m’attendais pas à entendre ça d’elle avec autant de spontanéité et de sensibilité. Les plus fragiles ne sont jamais ceux que l’on croit.
Elle m’a détaché, me chuchotant des excuses au creux de l’oreille et m’embrassant sur la joue. Je l’ai serrée contre moi, Laura nous a rejoint.
Le trio est ressoudé, plus solide que jamais.
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Re: Le Journal
La mise au point semble avoir été faite.
De l'Ordre nait le Chaos.
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Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham

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