Me revoilà... Merci d'avoir patienté.
La suite des aventures de notre trio, je vous laisse découvrir.
• Vendredi 27 février
Nous avons passé une partie de la nuit ensembles. Les liens fixés à mes quatre membres permettaient à Laure de m’attacher à sa guise, en fonction de ses envies, et des possibilités que cela lui permettait. Et elles étaient nombreuses les possibilités, tant son imagination semblait n’avoir aucune limite.
Elle a alterné les positions : écartelé en Spread Eagle, les membres fixés aux quatre coins du lit, m’offrant à elle ouvert, offert, alors qu’elle me chevauchait ; les mains et les pieds reliés ensembles en hogtied, couché sur le ventre, tendu, cambré, le sexe accessible à ses caresses, les fesses à ses griffes.
Nous avons joué ainsi plusieurs heures. Il serait plus juste de dire qu’elle a joué avec moi ainsi plusieurs heures, comme avec un jouet, un pantin, mais un pantin excité, consentant, heureux.
Elle ma prise plusieurs fois, pas d’autres termes possibles, c’est bien elle qui m’a prise, avec autorité, pouvoir, et amour. Alternant jouissance et période de repos. Son désir et son excitation semblaient insatiables.
Celui qui n’a jamais fait l’amour attaché ne peut pas imaginer le plaisir rare que cela procure, un plaisir égoïste certes, mais un plaisir libre, sans pression, sans contrôle, sans rien à faire que de se laisser faire, sans autre prise que de lâcher prise. Un plaisir pur, entier, subit, accepté, une jouissance totale, libérée, parfaite.
Elle s’est éclipsée au milieu de la nuit, je l’ai à peine entendu sortir du lit. Elle est partie doucement, pour garder intact les émotions et les sensations de cette nuit, évitant ainsi le réveil, le retour à la réalité forcément un peu gênant, tant ce que nous avions vécus ne pouvait pas se raconter le matin entre douche et café. Impossible de lier cette douce et violente mêlée à la froideur des gestes quotidiens. Elle est partie comme dans un rêve. D’ailleurs, si je ne m’étais pas réveillé avec les quatre cordes toujours attachées à mes bras et mes jambes, j’aurais pu croire à un rêve.
• Samedi 28 février
J’ai décidé de rester chez moi ce WE, rien de prévu, et envie de ne rien faire. L’épisode de la nuit passée avec Laure m’a laissé des traces –au propre comme au figuré, j’ai l’impression d’avoir vécu un moment extraordinaire, avec une personne tout aussi extraordinaire. J’avoue que le retour à la réalité est un peu dur, j’ai du mal à sortir de mes rêveries.
Je suis quand même sorti faire un petit tour à pieds, histoire de profiter du soleil, et, dans la mesure du possible de me changer les idées,. Je marchais depuis une bonne heure et m’apprêtais à faire demi-tour quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Une petite Mini Cooper noire que je connais bien, conduite par une personne que je connais aussi très bien : Shina.
Elle a baissé sa fenêtre :
- Je te ramène, ou tu préfères continuer à marcher seul ?
- Je monte avec toi, attends-moi.
J’ai fait le tour de la voiture et me suis installé sur le siège tendu de cuir noir à ses côtés. La voiture a démarré, et nous avons parcourus les premiers kilomètres en silence.
- Tu n’as rien à me dire ?
- ?! A quel sujet ?
- D’après toi.
Je n’aime pas du tout la tournure que prend cette discussion. J’ai toujours ressenti une légère gêne avec Shina, une forme d’autorité, mais aussi une pointe de mépris à mon égard, que j’ai mis sur le compte de son homosexualité.
- Rien qui ne te concerne directement en tout cas.
- Ah ouais ?!
Elle a répondu violement, et a brusquement bifurqué à gauche sur une petite route. Elle a continué à rouler –vite, sur cette route minuscule, qui s’enfonce dans la forêt.
- Tu te tapes ma copine, et tu trouves que ça ne me concerne pas « directement » ?!
Elle a dit ça en me regardant, lâchant son volant par la même occasion, et ne le reprenant que de justesse avant le virage suivant. Je ne savais pas quoi répondre. Les choses sont allées trop vite, et pour ma défense, ce n’est pas vraiment moi qui les ai provoquées. Mais que dire ? Que c’est Laure qui m’a sauté dessus, attaché, et pourquoi pas violé aussi ?
Plus je réfléchissais, plus Shina roulait vite, et plus elle s’enfonçait dans la forêt. Finalement elle s’est arrêtée à la croisée d’un petit chemin dans un nuage de poussière.
- Descends !
- Quoi ?
- Descends je te dis !!
Je suis descendu, m’attendant à ce qu’elle redémarre aussi sec me laissant rentrer à pieds seul en guise de punition. Mais non. Elle est descendue elle aussi.
- Suis-moi !
- On pourrait peut-être discuter non ?
- Ta gueule ! suis moi !
Et je l’ai suivie dans la forêt. J’aurais pu refuser, partir, mais je l’ai suivie. Le ton de sa voix, son autorité, un soupçon de culpabilité aussi : je l’ai suivie. Nous avons marché 5 minutes, nous enfonçant dans l'ombre de la forêt. En d’autres circonstances, j’aurais adoré me promener avec elle sous les arbres, mais là, je dois dire que je goutais moyennement la situation.
Elle s’est arrêtée, et, brutalement m’a poussé contre un arbre. Je n’ai pas eu le temps de de réagir, avec une rapidité ahurissante, elle m’a pris les bras, et me les a emprisonnés dans le dos autours du tronc avec une paire de menottes sorties de je ne sais où.
- Tu aimes être attaché pas vrai ? et bien profites en mon garçon, parce que je ne suis pas prête de te libérer.
- Eh, arrêtes, détaches moi tout de suite !
Elle m’a regardé un instant puis ai repartie de là où nous étions venus.
- Shina !! reviens, détaches moi !!
- Shina !!!
- Shina !!!!
- Merde.
A suivre …