Re: la course ou la vie
Publié : 27 oct. 2014, 16:13
Oui, la suite arrive.
C'est vrai que j'ai aussi une vie en dehors de JDL et que ce n'est pas toujours facile d'écrire!
Bref, je la poste. Elle est courte et sans ligotage, mais c'est comme ça.
Pour mémoire, voici les dernières lignes du chapitre précédent.
....Je suis à l’ouest…Je deviens folle…Tout se brouille….Je crois que je suis étendue sur le lit….mais ….est ce que je rêve encore ?...
- Caro ! Reprends toi…(je sens des picotements sur mon ventre et mes jambes nues …)
- Chapitre 7
- Où suis je ?
- D’abord tu vas te calmer!…Respire !….C’est ça… Compte lentement jusqu’à 10… ( une voix intérieure m’interpelle)
- 1…..2…..3.….4……5……6……7……8……9.....10... ( j’égrène les chiffres à voix haute dans ma tête)
- C’est bien ! Cool !...Maintenant tu vas interroger tes sens. Ok?
- Oui..Oui..Je me calme, ça va mieux.
- La vue ?
- Je vois du noir… et quand je lève les paupières… un petit trait plus clair en bas…comme si j’avais un bandeau sur les yeux.
- L’ouïe ?
- Le bruit du vent dans les arbres….Des cris d’oiseaux ou d’autres bêtes ?… Une forêt ….je suis dans une forêt !…( des souvenirs affleurent)
- L’odorat ?
- Des odeurs végétales….Et aussi un ça sent un peu le pipi…( me rappelant le liquide chaud ruisselant sur mes cuisses )
- Le goût ?
- Ma langue lèche une boule de plastique qui remplit ma bouche. Je reconnais ça .., c’est un bâillon…( Il est attaché derrière ma nuque ?)
- Le toucher ? Ton vagin ? Tu as mal ?
- Non… . je n’ai pas mal…Je ne sens rien de spécial…
- Tu n’as pas été violée !..Tes mains…remue les !…
- Bizarre….. Mes doigts touchent de la terre...De la terre ?…Je suis enterrée vivante ! Panique ! …
- Calme toi ! Si tu respires c’est que tu sur le sol pas sous le sol ! Et le reste de ton corps ? Tu le sens ?
- Oui.. .Mon ventre et mes cuisses frottent un sol tendre, frais, un peu piquant.
- Et tes jambes et tes bras?
- Mes chevilles sont écartées… Je ne peux pas les rapprocher…Mes poignets sont reliés entre eux….Mes bras sont étendus devant moi… (mais…mais….je peux les plier ! Ils ne sont plus tirés vers le ciel. Oulala !)
Tout s‘est éclairci d’un coup. Des images et des sensations traversent ma tête et mon corps en quelques fractions de secondes.
Ma fuite. Ma capture. Ma rébellion. Mon étranglement…j’ai cru mourir. L’eau qu’il balance sur mon corps nu. Ma position, attachée, bras en l'air, jambes écartées. Mes peurs. Mes souffrances . Mes pertes de connaissance. Mes cauchemars…et mes réveils. Ma confusion entre mes souvenirs et la réalité.
Je suis sortie du brouillard . Je sais maintenant où et dans quel état je suis.
Je suis nue, à plat ventre sous un arbre, sur un sol végétal mou, les chevilles écartées fixées à des arbustes, les poignets joints entre eux par des anneaux, mais détachés de la branche, un bâillon dans la bouche et un bandeau sur les yeux.
Remplie d’un espoir fou, je sais aussi ce qu’il me reste à faire
- Et si c’était un piège ?
- Libère toi d’abord et après tu verras. D’abord le bandeau !
Je me tourne sur le côté autant que le permet l’écartement de mes chevilles et plaque mes mains sur mon visage. Mes doigts tirent le bandeau vers mon nez puis sous ma nuque le faisant glisser autour de mon cou.
Je vois !
Je cligne des yeux pour m’habituer aux lueurs de la pleine lune. Un regard sur les bracelets de mes poignets me donne l’explication de ma chute sur le sol. Un mousqueton les joint à travers des anneaux métalliques, mais à l’autre extrémité du mousqueton il y a un anneau cassé là où la corde de la branche devait être passée. Un coup d’œil vers le ciel me confirme qu’une corde pend dans le vide avec un nœud bien visible. Ce n’est pas un piège…enfin je crois…juste un problème technique ! Et lui qui se disait parfait ! Il n’a quand même pas planifié ça aussi ! Je ricane intérieurement en m’appuyant sur mes mains , mes coudes et mes genoux pour reculer au niveau de mes pieds . Une poussée sur les bras me permet de m’agenouiller, les jambes repliées comme une grenouille.
- Détache tes chevilles ! Allez Dépêche toi !
Au prix de quelques contorsions fatigantes et douloureuses, je libère chaque cheville l’une après l’autre du bracelet de cuir qui les serre et les tire vers les arbustes.
Des sensations exaltantes de liberté, de victoire et de fierté m’envahissent.
- Tu as bien fait de te battre, de résister sans te soumettre ! Les dieux sont avec toi. Quels dieux ? Peu importe. Je prends …Bravo Caro ! C’est toi la Déesse !
Je souris en rapprochant mes chevilles et en posant mes fesses sur mes talons. Oh que ça fait du bien d’être libre de ses mouvements !
Je savoure cet état pendant quelques secondes en levant et dépliant mes bras toujours soudés au niveau des poignets. Je veux me mettre debout mais je chancelle et retombe assise en tailleur sous l’arbre où j’étais suspendue.
- C’est normal, mais ce n’est pas grave. Tes forces vont revenir!
Je m’impose quelques exercices de décontraction et d’assouplissement, massant comme je peux mes jambes et mes pieds, les oreilles toujours à l’affût du moindre bruit suspect. Je vais de mieux en mieux et je me félicite d’avoir fait du sport à ma façon dans ma chambre–cachot quand je n’étais pas attachée sur le lit.
- Tu as bien fait d’y croire toujours Caroline ! Résiste. Résiste...
Je fredonne l’air mais ne peux prononcer les mots de la chanson.
- Idiote ! Ton bâillon !
Dans l’euphorie de ma liberté de mouvements retrouvée et inespérée, j’ai oublié la boule qui obstrue ma bouche et les anneaux qui menottent mes poignets.
Je tends mes mains en arrière contre mon cou et déboucle la lanière qui tire le bâillon . La bouche grande ouverte, je l’éjecte avec force et dégout en le poussant de ma langue et en le tirant avec les doigts. Après quelques mouvements de mâchoire, incapable de me démenotter avec les doigts, je mords le mousqueton et réussis après plusieurs échecs à le faire glisser hors d’un anneau.
Libre ! Je suis libre ! Je retiens un cri de victoire en levant mes bras en V, les poings fermés.
- Yes, Yes ! Tu y es arrivée ! Waahouuu ! je crie à voix basse
J'enlève les bracelets de mes poignets, et me lève d’un bond.
-Vite il faut que tu quittes ce lieu, que tu te caches. On ne sait jamais. Il n’est peut être pas très loin.
A tout vitesse, sans réfléchir, je ramasse tous les objets qui m’ont attachée et bâillonnée sous cet arbre et j’en fais un paquet enroulé d’une corde.
Comme ça il ne saura pas ce qu’il s’est passé.
- Et maintenant ? Que vas tu faire ? Vers où aller ? Tu es nue en pleine nuit, le corps meurtri et piqué, les chevilles et les poignets rougis. Tu as soif, tu as faim. Tu ne sais même pas l’heure ni où tu es ni où est la sortie.
Réfléchis bien cette fois. Ne retombe jamais entre ses mains !
Tu as eu de la chance. Ne la gâche pas. Cours ! Cette fois il ne rattrapera pas ! Il n’aura pas ta vie !
Une bouffée d’adrénaline secoue mon corps.
Le bandeau noir autour du cou, le paquet de liens à la main, je jette un dernier regard sur l’endroit où j’ai failli mourir et je me lance à travers la forêt sombre dans la course de ma vie.
Voilà ...Désolée si vous êtes frustrés..
C'est vrai que j'ai aussi une vie en dehors de JDL et que ce n'est pas toujours facile d'écrire!
Bref, je la poste. Elle est courte et sans ligotage, mais c'est comme ça.
Pour mémoire, voici les dernières lignes du chapitre précédent.
....Je suis à l’ouest…Je deviens folle…Tout se brouille….Je crois que je suis étendue sur le lit….mais ….est ce que je rêve encore ?...
- Caro ! Reprends toi…(je sens des picotements sur mon ventre et mes jambes nues …)
- Chapitre 7
- Où suis je ?
- D’abord tu vas te calmer!…Respire !….C’est ça… Compte lentement jusqu’à 10… ( une voix intérieure m’interpelle)
- 1…..2…..3.….4……5……6……7……8……9.....10... ( j’égrène les chiffres à voix haute dans ma tête)
- C’est bien ! Cool !...Maintenant tu vas interroger tes sens. Ok?
- Oui..Oui..Je me calme, ça va mieux.
- La vue ?
- Je vois du noir… et quand je lève les paupières… un petit trait plus clair en bas…comme si j’avais un bandeau sur les yeux.
- L’ouïe ?
- Le bruit du vent dans les arbres….Des cris d’oiseaux ou d’autres bêtes ?… Une forêt ….je suis dans une forêt !…( des souvenirs affleurent)
- L’odorat ?
- Des odeurs végétales….Et aussi un ça sent un peu le pipi…( me rappelant le liquide chaud ruisselant sur mes cuisses )
- Le goût ?
- Ma langue lèche une boule de plastique qui remplit ma bouche. Je reconnais ça .., c’est un bâillon…( Il est attaché derrière ma nuque ?)
- Le toucher ? Ton vagin ? Tu as mal ?
- Non… . je n’ai pas mal…Je ne sens rien de spécial…
- Tu n’as pas été violée !..Tes mains…remue les !…
- Bizarre….. Mes doigts touchent de la terre...De la terre ?…Je suis enterrée vivante ! Panique ! …
- Calme toi ! Si tu respires c’est que tu sur le sol pas sous le sol ! Et le reste de ton corps ? Tu le sens ?
- Oui.. .Mon ventre et mes cuisses frottent un sol tendre, frais, un peu piquant.
- Et tes jambes et tes bras?
- Mes chevilles sont écartées… Je ne peux pas les rapprocher…Mes poignets sont reliés entre eux….Mes bras sont étendus devant moi… (mais…mais….je peux les plier ! Ils ne sont plus tirés vers le ciel. Oulala !)
Tout s‘est éclairci d’un coup. Des images et des sensations traversent ma tête et mon corps en quelques fractions de secondes.
Ma fuite. Ma capture. Ma rébellion. Mon étranglement…j’ai cru mourir. L’eau qu’il balance sur mon corps nu. Ma position, attachée, bras en l'air, jambes écartées. Mes peurs. Mes souffrances . Mes pertes de connaissance. Mes cauchemars…et mes réveils. Ma confusion entre mes souvenirs et la réalité.
Je suis sortie du brouillard . Je sais maintenant où et dans quel état je suis.
Je suis nue, à plat ventre sous un arbre, sur un sol végétal mou, les chevilles écartées fixées à des arbustes, les poignets joints entre eux par des anneaux, mais détachés de la branche, un bâillon dans la bouche et un bandeau sur les yeux.
Remplie d’un espoir fou, je sais aussi ce qu’il me reste à faire
- Et si c’était un piège ?
- Libère toi d’abord et après tu verras. D’abord le bandeau !
Je me tourne sur le côté autant que le permet l’écartement de mes chevilles et plaque mes mains sur mon visage. Mes doigts tirent le bandeau vers mon nez puis sous ma nuque le faisant glisser autour de mon cou.
Je vois !
Je cligne des yeux pour m’habituer aux lueurs de la pleine lune. Un regard sur les bracelets de mes poignets me donne l’explication de ma chute sur le sol. Un mousqueton les joint à travers des anneaux métalliques, mais à l’autre extrémité du mousqueton il y a un anneau cassé là où la corde de la branche devait être passée. Un coup d’œil vers le ciel me confirme qu’une corde pend dans le vide avec un nœud bien visible. Ce n’est pas un piège…enfin je crois…juste un problème technique ! Et lui qui se disait parfait ! Il n’a quand même pas planifié ça aussi ! Je ricane intérieurement en m’appuyant sur mes mains , mes coudes et mes genoux pour reculer au niveau de mes pieds . Une poussée sur les bras me permet de m’agenouiller, les jambes repliées comme une grenouille.
- Détache tes chevilles ! Allez Dépêche toi !
Au prix de quelques contorsions fatigantes et douloureuses, je libère chaque cheville l’une après l’autre du bracelet de cuir qui les serre et les tire vers les arbustes.
Des sensations exaltantes de liberté, de victoire et de fierté m’envahissent.
- Tu as bien fait de te battre, de résister sans te soumettre ! Les dieux sont avec toi. Quels dieux ? Peu importe. Je prends …Bravo Caro ! C’est toi la Déesse !
Je souris en rapprochant mes chevilles et en posant mes fesses sur mes talons. Oh que ça fait du bien d’être libre de ses mouvements !
Je savoure cet état pendant quelques secondes en levant et dépliant mes bras toujours soudés au niveau des poignets. Je veux me mettre debout mais je chancelle et retombe assise en tailleur sous l’arbre où j’étais suspendue.
- C’est normal, mais ce n’est pas grave. Tes forces vont revenir!
Je m’impose quelques exercices de décontraction et d’assouplissement, massant comme je peux mes jambes et mes pieds, les oreilles toujours à l’affût du moindre bruit suspect. Je vais de mieux en mieux et je me félicite d’avoir fait du sport à ma façon dans ma chambre–cachot quand je n’étais pas attachée sur le lit.
- Tu as bien fait d’y croire toujours Caroline ! Résiste. Résiste...
Je fredonne l’air mais ne peux prononcer les mots de la chanson.
- Idiote ! Ton bâillon !
Dans l’euphorie de ma liberté de mouvements retrouvée et inespérée, j’ai oublié la boule qui obstrue ma bouche et les anneaux qui menottent mes poignets.
Je tends mes mains en arrière contre mon cou et déboucle la lanière qui tire le bâillon . La bouche grande ouverte, je l’éjecte avec force et dégout en le poussant de ma langue et en le tirant avec les doigts. Après quelques mouvements de mâchoire, incapable de me démenotter avec les doigts, je mords le mousqueton et réussis après plusieurs échecs à le faire glisser hors d’un anneau.
Libre ! Je suis libre ! Je retiens un cri de victoire en levant mes bras en V, les poings fermés.
- Yes, Yes ! Tu y es arrivée ! Waahouuu ! je crie à voix basse
J'enlève les bracelets de mes poignets, et me lève d’un bond.
-Vite il faut que tu quittes ce lieu, que tu te caches. On ne sait jamais. Il n’est peut être pas très loin.
A tout vitesse, sans réfléchir, je ramasse tous les objets qui m’ont attachée et bâillonnée sous cet arbre et j’en fais un paquet enroulé d’une corde.
Comme ça il ne saura pas ce qu’il s’est passé.
- Et maintenant ? Que vas tu faire ? Vers où aller ? Tu es nue en pleine nuit, le corps meurtri et piqué, les chevilles et les poignets rougis. Tu as soif, tu as faim. Tu ne sais même pas l’heure ni où tu es ni où est la sortie.
Réfléchis bien cette fois. Ne retombe jamais entre ses mains !
Tu as eu de la chance. Ne la gâche pas. Cours ! Cette fois il ne rattrapera pas ! Il n’aura pas ta vie !
Une bouffée d’adrénaline secoue mon corps.
Le bandeau noir autour du cou, le paquet de liens à la main, je jette un dernier regard sur l’endroit où j’ai failli mourir et je me lance à travers la forêt sombre dans la course de ma vie.
Voilà ...Désolée si vous êtes frustrés..