Une fille en danger

[beaugosse]

Chapitre 1

17 Mars, 16 h 45

D'un geste vif, Estelle rejeta ses longs cheveux blonds en arrière. Elle était transie par le froid vif qui régnait encore alors que le printemps n'était en principe plus très loin, mais l'hiver tardait à s'en aller et semblait décidé à jouer les prolongations. D'ailleurs, l'hiver avait battu des records de froid inconnus jusque là et certains se demandaient quand il allait finir pour de bon.
Elle entra dans un café et commanda un chocolat chaud, puis s'installa. Elle dégusta son chocolat à petites gorgées tout en pensant aux vacances d'été qu'elle rêvait de passer, loin de la grisaille. Elle avait toujours détesté cette saison froide et ces journées tristes et mornes qui lui paraissaient bien longues, sans compter l'absence de lumière.

Tout près d'elle, se tenait une ravissante jeune femme. Vêtue d'une jolie robe bleu turquoise, elle avait de magnifiques cheveux châtain et un visage très doux. Elle observait fixement Estelle sans que cette dernière ne la remarque.
Estelle resta dans le café une bonne demi-heure, retardant le plus possible le moment de son départ, en savourant son chocolat. Pendant tout ce temps, l'inconnue n'avait cessé de dévisager Estelle mais cette dernière n'avait toujours rien remarqué.
Enfin les deux jeunes femmes se levèrent. Estelle se dirigea vers le comptoir pour payer sa consommation et sortit. Elle marcha pendant un moment pour regagner son domicile en pressant le pas à cause du froid vif qui régnait.
Enfin, elle arriva devant la porte de son immeuble et monta dans l'ascenseur.
Arrivée devant la porte de son appartement, elle saisit ses clés, tourna la serrure, et...
Une main se posa sur sa bouche tandis qu'on la maintenait fermement.
Elle se sentit défaillir...
Ses yeux se voilèrent...
Et puis le noir...

Chapitre 2

20 h 05

Estelle finit par émerger lentement.
Elle crut rêver...
Elle n'arrivait pas à bouger!
Elle finit par s'aperçervoir qu'elle était ligotée et baillonnée sur une chaise, et vit en face d'elle une charmante jeune femme qui lui souriait!
- "Ah, te voilà réveillée!" Tu est charmante! Une vraie petite beauté!"
Estelle se tortillait violemment, mais ses liens étaient si serrés que tout mouvement devenait impossible.
-"Tu veux me dire quelque chose? D'accord, mais ne crie pas, je vais t'enlever ton baillon!"
Estelle dévisagea la jeune femme.
-"Qui es-tu?"
-"Moi, c'est Mathilde! Ne crains rien, je ne te ferai pas de mal! Mais promets-moi que tu m'obéiras!
Estelle bredouilla :
-"Je... d'accord! Je t'obéirai!"
Elle ne savait que faire; aussi décida t-elle de ne pas compromettre une situation déjà bien délicate. Puis Mathilde passa lentement sa main dans les cheveux blonds et soyeux d'Estelle. Puis elle remit le bandeau sur la bouche de la jeune fille, sortit de la pièce et ferma la porte à double tour.
Estelle ne savait plus quoi faire, ni où elle était. Elle crut faire un mauvais rêve, ses yeux se remplirent de larmes, elle était partagée entre la peur et la confiance que lui inspirait Mathilde, la douceur et la beauté de cette dernière la rassurait quelque peu, cela lui fit oublier temporairement sa situation dramatique. Jamais elle n'aurait pensé un jour être confrontée à cela, mais elle ignorait encore ce qui allait lui arriver...

[Yopo1]

Que va donc faire Estelle ? Que Mathilde mijote-t-elle ?

Que de question. Je reste sur ma faim.... J'attends avec impatience la suite de cette histoire qui s'annonce intéressante.

[beaugosse]

Chapitre 3

22 H 25

Le temps s'écoula.
Depuis quand Estelle se trouvait-elle là?
Et surtout, ou était-elle?
Combien d'heures avaient passé? Une heure? Deux?
Elle ne savait plus.
Plus rien ne semblait avoir de sens.
Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était seule, comme abandonnée dans cette pièce froide et nue dans laquelle ne se trouvait qu'une table sur laquelle était posée une carafe d'eau et un matelas, la fenêtre était condamnée et la porte était fermée à clé.
Elle était à la merci d'une jeune femme dont elle ne savait quasiment rien et dont les motivations restaient obscures.
Que lui avait-elle fait pour mériter ce sort?
Que lui voulait-elle?
Et surtout, comment allait-elle se sortir de ce piège?
Autant de questions qui restaient sans réponse.
Elle gémissait sous son bâillon, tout en faisant un effort surhumain pour refouler ses larmes. Il ne fallait pas qu'elle craque, face à une situation qui lui échappait totalement.
Une foule de souvenirs l'envahit : ses parents, sa sœur, ses amis, les vacances passées.
Reverrait-elle tout cela un jour?
Elle était cependant certaine qu'on était à sa recherche, vu que personne ne l'avait vue revenir, elle gardait un mince espoir qu'on finirait par la retrouver.
Tout à coup, un bruit la fit sursauter.
La clé tourna dans la serrure, et Mathilde apparut, plus belle que jamais avec sa magnifique robe bleue et son visage plein de douceur.
C'est alors qu'un second personnage fit son entrée dans la pièce.
Une jeune fille rousse, assez mince, vêtue d'un jean et d'un tee-shirt usagé entra et se dirigea vers Estelle.
-"Tu te souviens de moi?"
Estelle examina la nouvelle venue de la tête aux pieds, mais elle eut beau chercher dans ses souvenirs, cette dernière ne lui rappelait rien.
-"Claire, la peste du collège! La mémoire te revient?"
Estelle eut un bref éclair du passé. Cette fille qui ne cessait d'agresser et de harceler plusieurs élèves quelques années auparavant et qui avait fini par se faire renvoyer après plusieurs plaintes.
-"Eh oui, comme tu vois, je n'ai pas oublié!"
Elle s'approcha d'Estelle et la gifla à toute volée. La jeune fille poussa un cri étouffé. Sous l'effet de la gifle, un mince filet de sang perla sur les lèvres d'Estelle.
Elle avait de sauter à la gorge de cette fille, mais cela lui était impossible vu sa situation.-
-"Depuis tout ce temps, je pensais bien qu'on finirait par se retrouver un jour! Et maintenant que je te tiens, je te garantis que tu vas payer!"
Estelle bouillait intérieurement de rage. Cette fille était visiblement folle! La rancune dont elle faisait preuve lui avait fait perdre tout sens commun au point de commettre un rapt! Elle n'avait jamais été fréquentable, mais elle avait du péter un câble pour en arriver à une telle extrémité!

Chapitre 4

18 Mars, 8 H 20

Bruno Durieux, flic à la PJ, repoussa dans un coin la pile de dossiers qui s'accumulait sur son bureau. La nouvelle affaire qu'on venait de lui confier s'ajoutait à un liste déjà bien longue et il ne songeait qu'à en finir au plus vite.
Son collègue Michalon entra dans son bureau avec un sourire sarcastique :
-"Ca t'arrive de faire le ménage dans ton bordel?"
-"C'est ça, marre-toi, j'ai cette fichue affaire de fille disparue alors que j'ai déjà un tas de dossiers à me fader!"
-"Quelle fille?"
-"Estelle Chauvineau, 20 ans, elle bosse dans une agence de voyages. Elle a disparu hier soir. Elle a quitté son job à 17 heures et son portable a cessé de fonctionner à 18 h 23."
-"Son adresse?"
-"98 rue de la Croix-Nivert. Elle y habite avec ses parents et sa sœur. Pas de casier, de bonnes études, un job sérieux, un petit copain, bref rien que de très banal!"
-"Alors?"
-"Alors, elle a fait une mauvaise rencontre. Le tout est de savoir qui a fait le coup!"
-"Elle avait des ennemis? Quelqu'un à qui elle devait du fric?"
-"Pas que je sache. Tu sais, une fille qui démarre dans la vie active, ça ne gagne pas des mille et des cents!"
-"Quand l'a t-on vue pour la dernière fois?"
-"Elle est entrée dans un café à 17 h 30. Après, plus rien. A croire qu'elle s'est volatilisée!"
-"Pour toi, ce n'est pas un départ volontaire!"
-"Je ne crois pas, elle s'entendait bien avec sa famille, ça se passait bien aussi avec ses collègues de travail, donc ce n'est pas de ce côté-là qu'on apprendra quelque chose!"
-"Bon, on met les gars sur le coup?"
-"Ouais, rappelle Picard, Louvier et Santoni. Qu'ils aillent faire un tour dans ce fameux café, on en saura peut-être davantage! Moi, je m'occupe d'interroger ses copains et toi, tu vérifies l'emploi du temps des détraqués sexuels qui se trouvaient dans le coin!
-"OK! J''espère qu'on va la retrouver entière!"
-"Moi aussi. Sinon, on est partis pour se faire muter dans un bled pourri en province et ça ne me plairait pas du tout!"

[nonobound]

ouaouh ça prends une sacré tournure cette histoire

continue

[beaugosse]

9 h 10
Estelle se réveilla après un sommeil peuplé de cauchemars. Elle avait dormi sur un matelas, ses geôlières avaient pris soin de la détacher non sans avoir pris leurs précautions. Elle se demandait si tout cela allait finir un jour, mais pour l'instant, elle était surtout torturée par la soif, et surtout par la gifle de Claire qui lui avait laissé une marque sur la joue.
La seule chose qui la rassurait quelque peu, c'était Mathilde. Elle était la seule à ne pas la maltraiter, contrairement à cette garce de Claire.
Tout à coup la porte s'ouvrit et Mathilde apparut, plus belle que jamais.
-"Bonjour, tu as bien dormi? Tiens, je t'ai fait un thé!"
Estelle hésita, puis prit la tasse et but le liquide brûlant à petites gorgées.
-"Vous allez me garder longtemps ici?
-"Cela ne dépend pas de moi, mais de Claire!"
-"Que fais-tu avec elle?"
-"Rien,je fais ce qu'elle me dit de faire, c'est tout!"
-"Laisse-moi partir, ne crains rien, je ne te dénonçerai pas!"
-"Je ne peux pas, elle me ferait du mal et à toi aussi!"
-"Mais pourquoi?"
-"Ecoute, tu poses trop de questions!"
Mathilde fit rasseoir Estelle sur sa chaise et la ligota de nouveau.
-"N'aie pas peur, je vais essayer de ne pas serrer trop fort!"
Puis elle lui remit son bâillon et ressortit en fermant à double tour.
Estelle était à nouveau seule. Elle avait envie de pleurer, supplier, crier, mais c'était impossible. Elle se sentait totalement abandonnée, impuissante, seule avec ses doutes et ses angoisses.

[beaugosse]

Chapitre 5

11 h 30

Picard et Louvier entrèrent dans le café où Estelle avait été vue pour la dernière fois.
-"Police! Vous avez vu cette jeune fille?" demanda Picard au patron en montrant la photo d'Estelle.
-"Ah oui, je m'en souviens! Jolie comme un coeur, impossible de l'oublier, elle est venue prendre un chocolat et elle est restée une demi-heure!"
-"Et vous n'avez remarqué rien d'autre?" demanda Louvier.
-"Si, peut-être, il y avait une autre fille sur la banquette d'à côté! Ce qui m'a frappé, c'est qu'elle n'arrêtait pas de fixer la petite, à croire qu'elle en était tombée amoureuse!"
-"Comment était-elle?"
-"Brune, aussi jolie que l'autre, pas plus de vingt-cinq ans, on ne pouvait pas la rater non plus, une vraie beauté!"
-"Et c'est tout?"
-"Ben non, les deux filles sont sorties quasiment en même temps, je crois bien que la brune a suivi la petite mais après, je suis moins sûr!
-"Bon, c'est tout, merci pour votre aide!"
-"De rien!"

Chapitre 6

12 h 20

Michalon entra dans le bureau de Durieux, l'air visiblement contrarié.
-"Alors?"
-"Rien. Tous les loustics que j'ai passés en revue ont comme par hasard un alibi en béton pour le 17. Et toi?"
-"Je ne suis pas plus avancé! J'ai interrogé les collègues de la petite, ils sont tous propres sur eux, rien à dire. A croire qu'ils se sont tous passés le mot!"
-"Autrement dit, on pédale dans la choucroute depuis le début?"
-"Ouais, ça fait déjà presque soixante-douze heures qu'Estelle a disparu, l'affaire devient sérieusement inquiétante, sans compter l'angoisse de ses parents!"
-"Et les autres?"
-"Ils sont partis de leur côté, je pense qu'ils ne vont pas tarder à rentrer!"
-"Bon, je vais manger un morceau en attendant? Tu veux quelque chose?"
-"Non merci, pas pour le moment!"
Tout à coup, le téléphone sonna.
-"Oui...Ah c'est vous! Du nouveau? Ah oui, c'est intéressant! Bon, rappliquez en vitesse, je vous attends!"
-"Que se passe t-il?"
-"On a un témoin pour la petite Estelle, le patron du café l'a reconnue, mais ce n'est pas tout!"
-"Quoi?"
-"Il paraît qu'elle a été suivie par une autre fille, ça sent le rapt à plein nez!"
C'est alors que Santoni arriva à son tour.
-"Dis donc, il y a une camionnette blanche qui a été volée le 15 dans une fourrière de Pantin!"
-"Et alors?"
-"Je crois que ça pourrait avoir un rapport avec notre affaire. Les caméras de vidéosurveillance ont tout filmé et il y aurait deux filles dans le coup!"
-"C'est quoi cette histoire? On cherche une fille, pas deux!"
-"Il faut voir quand même. C'est la seule piste sérieuse qu'on tient pour le moment!"
-"Bon, on s'en occupe!"

Chapitre 7

15 h 40

Estelle tentait vainement de se défaire de ses liens, tout en se tortillant sur sa chaise et en poussant des gémissements étouffés. Mathilde avait beau ne pas avoir trop serré, ses liens n'en paraissaient pas moins solides.
Ce n'était pourtant pas ce qui la faisait souffrir le plus, mais la faim. Ses geôlières ne l'avaient que très peu nourrie, elle se sentait de plus en plus affaiblie par le traitement qu'on lui infligeait et elle ne voyait toujours pas la moindre chance de salut à l'horizon.
Combien de temps pourrait-elle supporter encore cette situation?
Elle se disait qu'elle devait trouver une solution, fuir à tout prix ce lieu et retrouver les siens, mais comment faire?
La porte était fermée à clé, la fenêtre était condamnée et on lui avait confisqué son portable.
Elle fixa la carafe d'eau posée sur la table. Elle songea immédiatement que ce serait son unique chance de salut et décida de tenter le tout pour le tout. Mais elle savait aussi que cette tentative comportait d'énormes risques et que ses chances restaient relativement minces...

Chapitre 8

16 h 30

Durieux et ses hommes visionnèrent les bandes vidéo de la fourrière tournées le 15 mars. Ils distinguèrent nettement deux silhouettes s'approchant d'une camionnette blanche.
-"On pourrait avoir un gros plan?" demanda Picard.
Les policiers finirent par distinguer deux visages. La première, une rousse un peu mince, s'attaquait à la portière du véhicule tandis que l'autre, une jolie brune faisait le guet.
Durieux fronça les sourcils.
-"Dites donc, la rouquine, on ne l'aurait pas déjà vue quelque part?"
-"C'est bien possible, répliqua Michalon, mais pour l'autre en tout cas, c'est moins sûr! Il faudra vérifier ça de près!"
Santoni fila dans son bureau et consulta le fichier des personnes recherchées.
Trois minutes plus tard, il vit apparaître sur son écran le visage d'une jeune femme brune, avec un visage d'un ovale parfait et une expression très douce. Elle n'avait pas vraiment le profil d'une délinquante car la fiche de renseignements était pratiquement vierge.
C'est alors qu'apparut le visage de la seconde suspecte. A cet instant, Santoni faillit tomber à la renverse. Le dossier était long comme le bras et faisait une vingtaine de lignes.
-"J'hallucine complet!"

[nonobound]

le mystère s'éclaircit mais comment cela va t'il se finir?

[beaugosse]

CHAPITRE 10
16 H 57

Estelle s'approcha tant bien que mal de la table où était posée la carafe d'eau. A tâtons, sans faire de bruit, elle secoua la table à petits coups, dans l'espoir que la carafe tomberait et finirait par se briser.
La table commença à bouger sous les assauts répétés d'Estelle. La carafe finit par chavirer et se brisa dans un affreux fracas.
Horreur! Claire allait finir par être ameutée par le bruit et allait surgir d'un instant à l'autre!
Tant pis! Estelle tenta le tout pour le tout et se saisit d'un morceau de verre.
Tout doucement, elle entreprit de sectionner la corde qui entravait ses poignets en évitant de se blesser, ce qui prit dix bonnes minutes. Ensuite elle s'attaqua aux cordes qui retenaient ses bras et ses chevilles, puis elle finit par retirer son bâillon et respira un grand coup.
Elle n'en crut pas ses yeux.
Libre! Elle était libre!
Mais le plus dur restait à faire. Il lui fallait fuir à tout prix!
D'un bond, elle se dirigea vers la porte.
C'est alors que celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître Claire, le visage mauvais, furieuse de voir sa prisonnière essayer de lui échapper :
-"Tu voulais te barrer, hein?"
Estelle reçut une gifle si violente qu'elle tomba à la renverse.
Pour finir, elle reçut un coup de pied dans le ventre.
Elle perdit connaissance.
Et l'enfer recommença...

[beaugosse]

Chapitre 11
17 h 28

Santoni entra dans le bureau de Durieux:
-"Alors? Qu'est-ce que tu as appris?"
-"Si tu savais, il y a de quoi sauter au plafond!"
-"Vas-y, explique!"
-"Eh bien, voilà : La brune, Mathilde Ancelin, 22 ans, totalement inconnue au bataillon, sauf pour une affaire de vol de maquillage dans un supermarché à 13 ans, scolarité normale, brillante élève, un premier prix de danse classique à 15 ans, le bac à 17 ans avec mention très bien, bref, elle est nickel!"
-"Et après?"
_"Là, c'est la surprise du chef! Claire Masson, 19 ans, la mère s'est volatilisée dans la nature alors que la gamine n'avait que cinq ans, père inconnu, la gosse s'est retrouvée dans une famille d'accueil mais à vrai dire, c'était pas la joie! Quant à sa scolarité, c'est la cata! Renvoyée du collège à 15 ans pour des affaires de violence, il paraît que ses profs en ont bavé des ronds de chapeau avec celle-là! Elle a tiré trois mois de taule à la suite de cette affaire et après, elle a fait des petits boulots mais ça ne durait jamais longtemps!"
-"Ce qui m'échappe, c'est pourquoi la brune s'est laissé entraîner dans un binz pareil! Ca ne colle pas du tout avec sa personnalité, elle a l'air bien équilibrée, elle sort d'un bon milieu alors que l'autre est une môme à la dérive!"
-"Justement, c'est là que ça devient marrant! Les deux filles se sont rencontrées il y a quelque temps chez les parents de Mathilde, elles ont fait connaissance et c'est à ce moment-la que tout a commencé!"
-"Ce qui nous manque, c'est pourquoi elles ont enlevé Estelle!"
-"Eh bien voilà! La cerise sur le gâteau, c'est que Claire et Estelle se trouvaient dans la même classe au collège! Claire s'était battue avec la meilleure copine d'Estelle et la pauvre fille s'en était tirée avec trois mois d'hosto pour une jambe cassée! Et bien sûr Estelle avait témoigné contre Claire!"
-"Nom d'un chien!Tu veux dire que..."
-"Eh oui mon vieux! Claire a voulu se venger! Alors elle a monté son plan et elle a fini par repérer sa proie! Et du coup elle s'est servie de l'autre pour mieux la manipuler, voilà le résultat!"
-"Bon, moi, je vais aller cuisiner les parents de Mathilde, j'espère en apprendre un peu plus sur elle car toute cette histoire m'intrigue!"

Chapitre 12

18 h 10

Durieux arriva devant le domicile des parents de Mathilde, un grand immeuble cossu face au jardin du Luxembourg.
-"Police ! Monsieur et madame Ancelin?"
-"Vous venez au sujet de Mathilde? Elle nous inquiète en ce moment, on ne l'a pas revue depuis une quinzaine de jours!"
-"Et vous ignorez pourquoi?"
-"Oui, mais ces derniers temps elle était plus distante avec nous, et puis on n'aimait pas trop ses fréquentations, surtout cette fille rousse qui nous faisait un peu peur!"
Durieux sentit qu'il était sur la bonne piste, quelque chose comme un sixième sens lui fit sortir une photo de sa poche et demanda!
-"C'est elle?"
-"Ah oui, c'est bien elle, je m'en souviens! Une vraie peste qui nous prenait de haut, mais je crois bien que Mathilde se laissait entraîner par elle, vu qu'elle ne réagissait pratiquement pas, elles étaient toujours collées l'une à l'autre! Mais que se passe t-il?"
-"Il se passe que cette fille ainsi que la vôtre sont suspectées dans l'enlèvement d'une jeune fille qui a disparu le 17 et il serait fortement question qu'elles soient impliquées!"
Alice Ancelin se laissa tomber sur le canapé. Jamais elle n'aurait imaginé qu'une telle chose puisse arriver.
-"Mais ce n'est pas possible! Notre fille ne nous a donné que des satisfactions, elle a toujours été bonne élève, c'était une fille adorable et rien ne laissait penser qu'elle aurait fait une chose pareille!"
-"Si, je le crains! Si vous savez quelque chose, même les détails les plus insignifiants, il faut me le dire! La vie d'une jeune fille est en jeu !
Claude Ancelin prit la parole:
-"Nous vous aiderons comme nous le pourrons, mais on ne peut rien faire pour le moment, mais laissez-nous votre numéro, on vous contactera si on sait quelque chose!"
Durieux sortit une carte de sa poche.
-"Tenez, voilà ma ligne directe! Mais contactez-moi immédiatement dès que vous avez du nouveau!"
Puis il sortit et regagna sa voiture. Tout à coup, son portable se mit à sonner:
-"C'est toi? Rentre tout de suite, on a Jean-Roger, notre indic qui aurait des choses à te dire, rapport à notre affaire!"
-"Tiens donc! Il a refait surface, celui-la? Bon, gardez-le moi au chaud, j'arrive!"

[nonobound]

quelle police efficace ^^
mais bon reste à la sauvée la pauvre petite ^^