Piège à filles

[beaugosse]

Voici un nouveau polar, je pense que vous aviez aimé le précédent, je sens que ma fièvre créatrice me reprend, celui-ci sera un peu plus long que l'autre, mais tout aussi plein de surprises, en voici les deux premiers chapitres. Bonne lecture à tous!

Chapitre 1
26 JUIN, 22 h 35

Le spectacle de fin d'année avait été une totale réussite! Le conservatoire d'Issy-les-Moulineaux était bondé et les spectateurs applaudissaient à tout rompre.
Angélique était ravissante dans son tutu blanc. La jeune fille ainsi que les autres danseuses avaient les larmes aux yeux. Puis une fois les ovations finies, elles se dirigèrent vers les douches afin de se rafraîchir et de se détendre après tant d'efforts car elles étaient presque en nage.
Angélique retira son tutu, défit son chignon et du même coup, sa superbe chevelure blonde tomba en cascade jusqu'à sa jolie chute de reins. Ses amies l'observaient du coin de l'œil, avec une pointe de jalousie, car elle était assurément la plus jolie de son groupe, du haut de ses 18 ans.
Puis Angélique se rhabilla, rangea ses affaires et sortit. Elle prit la direction du boulevard Victor afin de prendre le tramway. Vingt minutes plus tard, elle arriva à la porte d'Orléans et continua à pied sur l'avenue du Général Leclerc.
Elle se retourna, ayant la curieuse impression d'être suivie, mais elle aurait été bien en peine de le savoir, il y avait encore du monde à cette heure et elle poursuivit son chemin.
Elle obliqua sur la rue d'Alésia en pressant le pas, et finit par arriver à son domicile. Une fois passée la porte d'entrée, elle alluma l'interrupteur pour avoir de la lumière, mais celui-ci refusa de fonctionner.
-"Zut! Il ne manquait plus que ça!"
Elle monta dans l'ascenseur, pressa le bouton du quatrième étage. Pas de réponse!
-"Oh non! On ne va pas me faire le coup de la panne!"
Folle de rage, Angélique se résigna à monter les quatre étages à pied. Après tout, ce n'était pas la mer à boire, et puis il fallait bien qu'elle rentre chez elle, ce n'était pas ce genre d'incident qui allait l'arrêter!
Aussitôt arrivée, elle sortit sa clé, mais elle n'eut pas le temps de l'introduire dans la serrure.
Une poigne de fer la saisit par la taille, tandis qu'une autre main lui fermait le visage!
Elle reconnut tout de suite l'odeur du tampon qui s'appliquait sur sa bouche.
Du chloroforme!
Puis tout devint sombre...

Chapitre 2
27 Juin, 7 h 20

-"Bonjour mon ange!"
Angélique ouvrit péniblement les yeux, le brouillard eut du mal à se dissiper, jusqu'à ce qu'elle aperçoive distinctement l'ombre qui lui faisait face.
Un grand gaillard brun, assez costaud, d'environ la trentaine, l'observait en souriant.
Mais Angélique s'aperçut que quelque chose ne tournait pas rond, elle n'arrivait pas à bouger et mit un certain temps avant de réaliser ce qui lui arrivait.
L'homme l'avait ligotée et bâillonnée sur une chaise, et il la filmait avec son portable tout en souriant.
-"Calme-toi, tu n'as rien à craindre, je ne te ferai pas de mal, je voulais simplement être avec toi, ma jolie petite ballerine! Tu étais si belle hier soir, tu as un talent fou! Si j'avais eu une fille, j'aurais aimé qu'elle soit comme toi!"
Angélique n'en revenait pas! Cet inconnu qui lui faisait face était l'un des spectateurs de la veille, et il l'avait enlevée! Mais pourquoi?
Elle était sa prisonnière, c'est tout ce qu'elle savait.
Mais l'inconnu restait imperturbable, il continuait à la filmer tout en souriant. Il avait l'air calme, sans agressivité particulière. C'est alors qu'il s'approcha d'elle !
-"Tu permets?"
Il retira le pendentif en forme de cœur qu'elle portait autour du cou, et faillit s'étrangler de rage. Son bijou préféré!
Elle l'avait reçu en cadeau pour son anniversaire, et voilà qu'on le lui enlevait!
Le cœur d'Angélique battit à toute allure, elle eut l'impression de faire un cauchemar. Elle se tortillait sur sa chaise comme un ver, mais rien n'y fit.
-"Ne t'agite pas comme ça, mon ange! Au fait, tu ne resteras pas seule bien longtemps, tu auras bientôt de la compagnie!"
Angélique resta interdite. Que voulait-il dire par là? De la compagnie?
Mais elle n'obtint aucune réponse à ses questions, déjà l'inconnu avait éteint son portable et sortit, laissant la jeune fille seule avec ses interrogations...

A SUIVRE...

[Yopo1]

La situation est posée et est prometteuse.

Cependant, on peut regretter le manque de description dans les liens. Le récit est un peu rapide, nous apprécions lire les descriptions détaillées des situations.

J'attends la suite !

[beaugosse]

Chapitre 3
12 h 30

-"Comme d'habitude, monsieur le commissaire?"
-"Comme d'habitude, en effet!"
Le commissaire Alain le Dantec était attablé dans ce restaurant de la place de Clichy où il savourait un succulent plateau de fruits de mer dont il avait fait son plat favori. Breton d'origine, il avait un faible pour les bons repas, les jolies femmes et les opéras de Wagner. A l'approche de la cinquantaine, après une carrière plus qu'honorable, il était commissaire divisionnaire à la PJ et ambitionnait de finir contrôleur général, entre autres ambitions. Il savoura son plat avec délices, tout en l'arrosant d'un gros plant du pays nantais, le parfait vin blanc pour faire descendre les huîtres. Il songeait à ses jeunes collègues qui étaient plutôt branchés hamburgers et autres pizzas ; il se disait qu'en plus à leur apprendre à devenir de bons flics, il ferait tout aussi bien de faire leur éducation culinaire.
Sitôt la dernière langoustine avalée, il lorgna pendant un instant sur le plateau de fromages, puis il finit par se décider pour un baba au rhum.
Tout à coup, son portable sonna :
-"Oui? Ah, c'est toi? Que se passe t-il? Une fille qui a disparu hier soir? Bon, d'accord, je te rejoins?"
Le Dantec avala en vitesse son dessert, régla son addition et regagna sa voiture.

Chapitre 4
14 h 07

Vincent Tellier, l'adjoint du commissaire, vida sa tasse de café quand son supérieur entra :
-"C'est quoi cette histoire?"
-"Angélique Valladon, 18 ans, disparue hier soir. Elle partageait un studio en colocation avec une étudiante à la Sorbonne, mais comme la copine en question ne l'a pas vue revenir, elle s'est inquiétée et elle nous a contactés!"
-"Et la copine, elle est rentrée à quelle heure?"
-"1 heure du matin! D'ordinaire, Angélique rentre toujours la première vers minuit, sauf que ce coup-ci elle a découché! Ou bien elle a fait faux bond à sa copine, ou bien elle est partie de son plein gré!"
-"Comme ça, sans prévenir? C'est un peu bizarre! Elle ne s'entendaient pas?"
-"Si, mais cette fois-ci il semble que ce soit un peu plus inquiétant, vu qu'Angélique n'a plus donné de nouvelles, la dernière fois qu'elles se sont vues, c'était hier matin, quand la copine a rejoint sa fac et qu'Angélique est partie à son spectacle de danse!"
-"Personne n'a rien remarqué de particulier, hier soir?"
-"Je ne crois pas, mais il va falloir quand même creuser un peu plus cette piste, cette histoire ne me plaît pas vraiment!"
-"Ouais, moi non plus, les personnes disparues, c'est toujours un souci, surtout pour les proches! Bon, cela dit, appelle les hôpitaux au cas où ils auraient signalé un accident concernant cette fille!"
-"OK! Je crois que ce serait bien que je demande à mon pote Massart, du SRPJ de Versailles de nous filer un coup de main, il a bossé pendant quelque temps à la brigade des mineurs et je pense qu'on ne sera pas trop de trois pour s'occuper de cette affaire!"
-"Si tu veux, mais je ne veux pas non plus qu'il nous la joue cow-boy, il va falloir jouer sur du velours!"

Chapitre 5
23 H 27
Chloé quitta ses amies. Cette ravissante brune aux yeux bleus de 19 ans venait de fêter son admission au bac et elle avait pas mal bu avec ses copines pour l'occasion. La tête lui tournait quelque peu et elle se décida à marcher un peu afin de dissiper les vapeurs d'alcool. A cette heure-ci, l'avenue de Versailles était peu fréquentée, et seuls quelques passants y déambulaient afin de profiter de la douceur de la soirée.
Chloé prit le tramway au pont du Garigliano et s'installa. Vingt minutes plus tard, elle descendit à la porte de Vanves et continua à pied. Elle longea la rue Vercingétorix perpendiculaire à la voie ferrée conduisant à la gare Montparnasse et arriva finalement à son domicile.
Elle composa le code d'entrée et s'apprêta à prendre l'ascenseur, lorsqu'un individu assez grand, brun approchant la trentaine entra à son tour derrière elle sans qu'elle l'eût remarqué.
Chloé eut un mouvement de recul, mais l'homme semblait calme et souriait de toutes ses dents. Passé le moment de stupéfaction, Chloé appuya sur un bouton et l'ascenseur démarra.
-"Nous allons au même étage!" fit l'homme
-"Ah? Vous êtes nouveau ici? Je ne vous avais jamais vu auparavant!"
-"Je vais rendre visite à un ami!"
Chloé fut quelque peu étonnée, mais ne fit pas d'autre commentaire.
Arrivés à destination, les deux jeunes gens sortirent, mais Chloé n'eut pas le temps de sortir sa clé que l'homme la saisit par la taille.
Chloé poussa un petit cri étranglé tandis que l'homme la maintenait fermement.
La jeune fille se débattit un instant, puis cessa de lutter.
L'inconnu l'avait endormie, puis la porta dans ses bras et redescendit au rez-de-chaussée.
Une fois en bas, il s'assura que personne ne se trouvait dans les environs, fonça vers son véhicule et y déposa la jeune fille, saisit une corde en nylon et commença à ligoter ses poignets et ses chevilles.
Il vérifia une dernière fois que la voie était libre, puis démarra en trombe et disparut dans la nuit...
A SUIVRE...

[Yopo1]

Deuxième enlèvement au domicile de la victime...

Bien curieux cette affaire. Cela mérite une suite pour éclaircir tout cela !!

[beaugosse]

Chapitre 6
28 juin, 10 h 07

Tellier et le Dantec débarquèrent devant l'immeuble où Chloé avait disparu la veille.
-"Encore une! Décidément, ça tombe comme des mouches ces temps-ci! Comme si on n'avait pas assez d'une!" râla le Dantec.
Les deux policiers montèrent à l'étage où vivait Chloé et ses parents. La mère de celle-ci attendait à la porte, les yeux rougis de larmes et la voix tremblante.
-Bonjour, commissaire, entrez!"
Puis elle conduisit les deux hommes à la chambre de sa fille :
-"Voyez ce que j'ai reçu ce matin, sur l'ordinateur de Chloé!"
Les policiers visionnèrent les images transmises sur le Net. Ils n'en crurent pas leurs yeux! Sur l'écran, deux jeunes filles ligotées et bâillonnées sur une chaise semblaient implorer leur interlocuteur, et un grand gaillard allait l'une vers l'autre en leur caressant les cheveux :
-"Voyez mes jolies captives, non, je leur ferai pas de mal, sauf si vous cherchez à me localiser! Elles sont tellement mignonnes, ce serait dommage de les abîmer! Ma petite ballerine et ma petite nageuse, je vous aime trop, toutes les deux!"
Le Dantec faillit s'étrangler :
-"Mais ce sont Angélique et Chloé, les deux jeunes filles qu'on recherche!"
-"Le fumier, et en plus il nous provoque!" grogna Tellier.
-"Que veut-il dire par là : ma petite ballerine et ma petite nageuse?"
-"Chloé était une sportive accomplie, elle allait souvent à la piscine Keller, elle passait ses week-ends là-bas et elle faisait souvent des longueurs!" déclara la mère de Chloé.
-"Et pour l'autre?"
-"Angélique faisait de la danse classique, elle avait donné un spectacle la veille de sa disparition!" fit Tellier.
-"La vache! Ca veut donc dire qu'il connaissait leurs habitudes, il les a suivies et il en a profité pour monter son plan pour les enlever!" fulmina le Dantec.
-"Ouais, on a affaire à un drôle de loustic, il va falloir mettre les bouchées doubles pour le retrouver.
Le Dantec reçut un appel :
-"Commissaire? On a un témoin en bas qui déclare avoir vu ce qui s'est passé hier soir.
-"Tiens, tiens! Il tombe à pic celui-là! Bon, on arrive!"
Les deux hommes redescendirent. Arrivés en bas, on leur désigna un homme qui tirait nerveusement sur sa cigarette électronique.
-"Qu'avez-vous vu au juste?"
-"Ben, je fumais tranquillement, puis j'ai vu cette grosse bagnole débouler, le type est descendu, il est entré après une jeune fille et il est redescendu cinq minutes après."
-"Quelle heure était-il?"
-"A peine plus de minuit!"
-"Et quoi d'autre?"
-"Comme je vous l'ai dit, le type est revenu cinq minutes plus tard, avec un gros paquet dans les bras, j'ai cru distinguer une forme humaine, mais je ne suis pas sûr!"
-"Et la voiture, c'était quel modèle?"
-"Un gros 4 x 4, genre pick-up de couleur noire, pas vraiment discret comme engin, un machin haut sur pattes qui doit bouffer pas mal d'essence!"
-"Et le numéro? Vous avez pu le relever?"
-"Bien sûr, c'est le premier réflexe que j'ai eu : 273 BSN 44."
Tellier saisit son portable :
-"Massart? Dis donc, tu pourrais nous renseigner sur un véhicule?"
Tellier donna le signalement à son collègue, celui-ci consulta le fichier des cartes grises et annonça dix minutes plus tard :
-"Voilà, le propriétaire est un cadre commercial habitant à Nantes, 26 boulevard Jules Verne."
-"Il ne pouvait pas habiter plus près? Bon, c'est toujours ça de pris, on va s'en occuper!"
-"Ouais, sauf qu'il y a un problème!"
-"Lequel?"
-"Le type en question est mort il y a cinq ans dans un accident de la route, il a voulu doubler un camion et il a emplafonné une autre voiture qui arrivait en sens inverse ; résultat des courses : deux morts!"
-"C'est quoi ce binz?"
-"Tout simplement que la plaque est bidon!"
Tellier raccrocha, dépité.
-"Eh bien, ça commence en beauté! J'ai l'impression que l'autre tordu va nous faire tourner en bourrique!"
Les deux hommes retournèrent à leur voiture, à peine furent-ils installés qu'ils reçurent un appel :
-"Commissaire, on a du nouveau pour vous, c'est au sujet de la disparition d'Angélique!"
-"Allez-y, je vous écoute!"
-"Il y a quelqu'un qui aurait vu quelque chose de louche ce soir-là, il vous attend à votre bureau!"
-"Eh bien, c'est la journée des surprises! Bien, gardez-le de côté!"

Chapitre 7
11 h 48

Un type un peu bedonnant, la quarantaine bien sonnée, avec un fort accent marseillais, se tenait devant les policiers :
-"Je sortais mon chien ce soir-là et j'ai remarqué un type un peu bizarre dans une grosse voiture, il avait l'air de guetter quelqu'un, et puis la petite est arrivée, tout de suite après il est entré dans l'immeuble, il est ressorti peu de temps après et il portait quelqu'un dans les bras!"
-"Vous en êtes sûr?"
-"Absolument, d'ailleurs je me suis caché pour tout observer, je ne voulais pas qu'il me voie, et puis il a démarré à toute allure!"
-"Et la voiture, c'était quel genre?"
-"Un grand 4 x 4, le genre de truc plutôt balèze, vous voyez ce que je veux dire, un peu comme une sorte de grosse camionnette, il a chargé la petite à l'arrière et il est parti!"
-"A tout hasard, avez-vous relevé la plaque d'immatriculation?"
-"Oui, c'était une plaque de la région parisienne, je m'en souviens très bien!"
Le Dantec écarquilla les yeux :
-"Quoi? Vous avez dit que la plaque était de la région parisienne?"
-"Oui, c'était : 372 CNP 91."
Les policiers se regardèrent, étonnés.
-"Bon, merci, ce sera tout!"
L'homme prit congé et sortit.
-"Quelque chose ne tourne pas rond! A mon avis, il a trafiqué les plaques pour brouiller les pistes, c'est un petit malin, celui-là!" grommella le Dantec.
-"Ouais, en attendant, il y a toujours deux filles dans la nature et rien ne dit qu'il ne va pas frapper à nouveau, histoire de nous faire enrager un peu plus!" renchérit Tellier.
-"Parle pas de malheur! En attendant, il faut vérifier s'il y a eu des véhicules volés, on y verra peut-être un peu plus clair, cette histoire de plaques volées me donne déjà le tournis!"

A SUIVRE...

[Yopo1]

Je vais suivre de très près cette enquête.

Qui serait le plus malin ? L'agresseur ou les policiers...

[beaugosse]

Chapitre 8
14 h 23
-"Alors, mes douces, comment-allez-vous"?
Angélique et Chloé gémissaient comme des animaux blessés sous leurs bâillons, elles sentirent également leurs larmes couler sur leurs joues.
-"Allons, mes chéries! Vous êtes en sécurité ici!" fit l'homme en caressant la joue de Chloé.
Mais les deux jeunes filles ne se sentaient nullement en sécurité, elles savaient seulement qu'elles avaient affaire à un inquiétant personnage qui, sous des dehors tranquilles, pourraient peut-être cacher un être bien plus sournois qu'il n'y paraissait. Jusque là, il ne leur avait fait aucun mal, mais elles se dirent que chaque minute, chaque heure qui passait augmentait leur souffrance, et que cet individu pourrait se montrer imprévisible, elles ne tentèrent donc rien qui puisse le contrarier afin d'éviter que tout dérape.
-"Vous voyez ces jolies roses? Je les ai cueillies pour vous! Tenez, je vais les mettre ici, dans ce joli vase.Vous voyez, je pense à vous!"
Sauf qu'elles n'avaient aucune envie de lui être reconnaissantes pour ce genre de cadeau, elles auraient préféré le reçevoir en d'autres circonstances, mais l'heure ne se prêtait guère au romantisme.
-"Allez, je vous laisse, j'ai à faire, vous aurez peut-être une nouvelle amie d'ici ce soir, alors soyez bien sages!"
Angélique et Chloé ne purent s'empêcher de frissonner en entendant ces paroles. Une nouvelle amie? Il avait donc l'intention d'en enlever une nouvelle et l'ajouter à sa liste? Mais déjà leur ravisseur était sorti et avait fermé la porte à double tour. Elles entendirent distinctement le moteur de la voiture se mettre en marche, puis celle-ci s'éloigna, laissant nos deux captives à nouveau seules...

Chapitre 9
23 h 27

Même à cette heure, il faisait encore relativement chaud. Julie était presque en nage et elle sentait ses vêtements lui coller à la peau. Elle n'avait qu'une hâte, rentrer chez elle au plus vite tout en songeant qu'il lui fallait encore supporter l'épreuve d'une heure de transport en commun, chose qu'elle détestait entre toutes. Cette jolie brunette de 20 ans au regard enfantin débordait de sensualité, déclenchant tous les fantasmes possibles et imaginables sur son passage. Il faut dire qu'avec sa jupe ultra-courte et son débardeur moulant où ballottait une magnifique poitrine, elle avait bien du mal à passer inaperçue.
Elle décida toutefois d'aller prendre un verre pour se rafraîchir, et entra dans le premier bar qu'elle trouva sur son chemin. Il y avait encore foule dans l'établissement, des gens du quartier mais aussi des touristes venus prendre le frais en terrasse.
Elle était installée depuis peu, mais un inconnu vers la trentaine en face d'elle ne cessait de la dévisager, mais elle ne le remarqua pas sur l'instant. Au bout de cinq minutes, elle finit par repérer son manège et s'agaça sur le moment. Il était grand, brun, assez costaud, le genre de type qu'elle aurait pu croiser dans la rue ou bien sur son palier, et il la fixait intensément.
-"Encore un dragueur!" pensa t-elle. Mais à vrai dire, ce n'était pas le premier du genre et elle avait vaguement connu ce genre de situation par le passé, sans que cela aille trop loin.
Finalement, il se décida à aller à sa rencontre et s'installa auprès d'elle.
-"Bonsoir! Je vous offre un verre?"
-"Pourquoi pas? Vous êtes seul?"
-"Ca se voit tant que cela?" fit-il en dévoilant un sourire éclatant.
-"Sans doute! Je prendrais bien une bière!"
Le jeune homme appela le serveur et commanda deux bières. La conversation finit par s'engager entre les deux jeunes gens, cela dura une bonne heure, au bout de laquelle l'inconnu proposa à Julie de la raccompagner chez elle ; celle-ci, un peu gênée, commença par refuser, mais elle tenait à peine debout et l'inconnu insista pour la ramener. La jeune fille finit par le suivre, presque comme un automate, ils montèrent tous deux dans un énorme 4 x 4 et le véhicule démarra sur les chapeaux de roue avant de disparaître pour de bon...
A SUIVRE...

[Yopo1]

Quelque chose me dit que la troisième fille est déjà toute trouvée...

Quand va-t-il s'arrêter ? Que va-t-il leur faire ? Comment l'enquête va-t-elle évoluer ? Que vont faire les deux première filles durant son absences ?

Je reste sur ma faim de connaitre la suite.

[beaugosse]

Chapitre 10
29 juin, 12 h 17

Tellier mordit à belles dents dans son sandwich, il aurait aimé quelque chose de plus consistant à se mettre sous la dent car ce genre de repas n'était pas vraiment son préféré. Il avait souvenir d'une soirée raclette avec des amis l'hiver précédent et cela l'avait comblé d'aise. De plus, il faisait particulièrement chaud et il était en bras de chemise, constamment occupé à ranger une pile de dossiers tout en s'épongeant le front. Il se dit qu'il ferait bien de partir en congé au bord de la mer, car l'ambiance de son bureau commençait à lui peser et il aimerait bien faire une petite pause pour recharger ses batteries.
Il avait commencé à entamer sa canette de bière bien fraîche lorsque le Dantec entra dans son bureau. Ce dernier avait sa tête des mauvais jours ; il avait visiblement une mauvaise nouvelle à lui annoncer et il sentait que ce n'était pas le moment de le contrarier avec de fines plaisanteries :
-"Que se passe t-il?"
-"Devine!"
Tellier se figea un instant avec sa canette en l'air, la reposa :
-"Oh non! Ne me dites pas que..."
-"Eh si, mon petit vieux! Il a récidivé, cet emmanché! Julie Chabert, 20 ans, étudiante en sciences économiques ; elle a disparu hier soir. Trois de chute! Je sors justement du bureau du directeur et il commence à s'énerver sérieusement de ces disparitions! Je ne te cache pas que moi aussi, si on continue sur cette lancée, je vais finir par choper un ulcère! On a reçu le même message sur l'ordinateur de la fille, comme pour les deux autres! Je te jure que si on le coince, je lui réserve une place au musée des horreurs!
Le portable de Tellier se mit à sonner :
-"Oui... Ah, c'est toi? Quoi?... Oui, c'est noté, on arrive!"
-"Du neuf?"
-"Et comment! Le serveur d'un bistrot a vu Julie hier soir, mais il semble qu'elle n'était pas seule!"
-"Que veux-tu dire?"
-"Un type l'a abordée et il a passé une partie de la soirée en sa compagnie. Ils ont bu quelques verres, puis ils sont partis!"
-"Eh bien chapeau, Massart a fait du bon boulot. Et ou est-il, ce bistrot?"
-"Boulevard de Port-Royal!"
-"OK, on va y faire un tour; je sens qu'on tient le bon bout!"

13 h 35

Le Dantec exhiba sa carte officielle et la mit sous le nez du barman :
-"Qu'avez-vous vu hier soir?"
-"Il y avait pas mal de monde à ce moment-là, mais je me souviens en particulier de deux jeunes gens qui ont bu quelques verres!"
-"Quelle heure était-il quand la fille est arrivée?"
-"23 H 30, je crois, et puis il y a eu ce type qui l'a abordée peu après."
-"Comment était-il?"
-"Grand, brun, assez costaud, type européen. Ils ont discuté pendant un bon moment et ils ont éclusé pas mal de bières!"
-"Et la fille?"
-"Celle-là, impossible de l'oublier! Fringuée comme elle était, difficile de ne pas la remarquer!"
-"Vous n'avez rien remarqué d'autre?"
-"Non, sauf qu'à la fin, lui avait l'air de bien tenir l'alcool, mais la fille était déjà pompette, il était presque obligé de la tenir par le bras, elle en tenait une bonne!"
-"Et c'est tout?"
-"Non, ils sont montés dans un gros 4 x 4, le genre de truc qui coûte une blinde, et ils sont partis à toute allure!"
-"Quelle heure était-il à ce moment-là?"
-"Pas loin d'une heure du matin, d'ailleurs c'est à ce moment que je finis mon service!"
-"A tout hasard, vous auriez relevé la plaque du véhicule?"
-"Oui, il faut dire que j'ai bonne mémoire, alors vous pensez bien!"
-"Alors, ce numéro?" fit le Dantec avec impatience.
-"1824 TX 72."

Chapitre 11
14 h 23

Angélique, Chloé et Julie avaient beau faire, elles n'arrivaient pas à faire un mouvement. Leur ravisseur avait serré leurs liens de telle manière qu'elles ne fussent pas blessées, mais elles n'avaient aucune possibilité de fuir.
-"Regardez-moi ça! Trois jolies fleurs que j'ai cueillies! Mes petites princesses, vous êtes adorables!"
Le jeune homme passa de l'une à l'autre en les palpant avec une mine gourmande, mais les jeunes filles ne goûtaient guère cette situation, elles avaient affaire à un maniaque qui les retenait contre leur gré et elles se demandaient quand tout cela allait prendre fin. Elles se dirent que cela ne pourrait durer indéfiniment, mais elles avaient beau chercher, elles ne voyaient rien qui puisse les sortir de là.
-"Vous n'êtes pas bien ici? Ah, je vois, peut-être aimeriez-vous un autre endroit que celui-là! Ne vous inquiétez pas, je vais essayer de trouver autre chose, c'est un peu étroit ici, ce n'est pas fait pour des princesses, je vous promets que bientôt, on ira ailleurs! Moi non plus, je n'aime pas être ici!"
Les trois jeunes filles écoutèrent ce discours d'une oreille distraite. Ailleurs? Ou voulait-il aller? Elles n'en savaient pas plus, mais elles sentaient que quelque chose se préparait dans son esprit tordu, il leur fallait à tout prix s'échapper d'ici avant qu'il mette son plan à éxécution...

A SUIVRE...

[stephanie]

C'est plaisant, mais l'on aimerait avoir plus de détails sur la manière dont ces jeunes demoiselles sont ligotées et bâillonnées.
Rapport au titre de ce forum...
Bises,

Stéphanie