Extrait oublié des contes des milles et une nuit
Publié : 28 déc. 2021, 12:41
Bonsoir à tous
J'ai rédigé ma première histoire sans doute avec quelques maladresses. N'hésitez pas à me faire part de vos conseils. Merci !
La princesse Shéhérazade lisait un ouvrage rédigé dans la lointaine Asie, allongée dans le jardin du palais de son père à l’ombre des palmiers. Fille unique du calife d’un riche royaume du Moyen Orient, elle s’échappait régulièrement de ses appartements pour parcourir les nombreuses librairies du grand bazar de la ville. Son père, monarque lettré et éclairé, avait transmis à sa fille sa passion des sciences, son humanisme et son amour de la lecture. Lors d’une visite récente dans l’une de ses librairies favorites, le hasard fit tomber dans ses mains un livre intrigant : rédigé par un auteur inconnu d’un pays lointain, il lui semblait contenir des pages d’une grande sagesse mais également un chapitre consacré au « shibari », un mot dont elle ne connaissait la signification. Sa curiosité piquée au vif, elle s’empressera d’acheter le livre et de regagner le palais pour en commencer sa lecture,
En cette saison, les températures élevées poussaient de nombreux habitants de la ville à adopter des vêtements légers : les hommes et les femmes s’habillaient d’un pantalon ample fait d’un tissu léger et élégant. Si les hommes ne revêtaient que ce dernier vêtement, les femmes portaient en plus un petit bandeau ajusté qui mettait en valeur leurs poitrines laissant leurs ventres, leurs épaules et leurs bras nus. Au sein de leur demeure, hommes et femmes ôtaient généralement leurs pantalons pour ne garder qu’un pagne pour les hommes et qu’un string pour les femmes.
Shéhérazade avait adopté ces coutumes : lors des après-midi consacrés à la lecture, elle était habillée d’un string et d’un bandeau. Ses vêtements provenaient du plus prestigieux tailleur de la ville, une belle femme dénommée Amina un peu plus âgée qu’elle. Elle avait voyagé dans de nombreux pays et avait pu découvrir ainsi les différents tissus et les différentes coutumes vestimentaires. Ces nombreuse découvertes lui avaient inspiré la création de tous ces vêtements (pantalon ample, bandeau, pagne et string) qui furent vite copiés par les autres tailleurs de la ville et adoptés par de nombreux habitants en raison de leurs élégances et de leurs caractères pratiques lors des fortes chaleurs. Shéhérazade et Amina s’appréciaient particulièrement : elles étaient devenues très proches et cette dernière, en l’honneur du statut de princesse de cette première mais également de leur amitié, s’était surpassée pour garnir la garde-robe de Shéhérazade : s’associant a un ami bijoutier, elle avait doté la princesse de nombreux pantalons, bandeaux et strings. Ses deux pièces maîtresses étaient un string constitué d’une ceinture en or garnie de discrets rubis et d’un tissu rouge brodé par des élégants fils d’or qui couvrait le sexe de la princesse et qu’une toute petite partie de ses fesses ainsi qu’un bandeau taillé dans le même tissu qui soulignait avantageusement sa belle poitrine. Shéhérazade, jeune femme d’une grande beauté, se sentit si belle avec ce string et ce bandeau qu’elle demanda à son amie de lui fournir plusieurs exemplaires identiques.
Shéhérazade lisait avec passion cet ouvrage asiatique. La première partie, consacrée à l’importance de l’altruisme, de la bienveillance et de la bonté, portait un message qui emportait l’adhésion de la princesse. L’auteur partageait sans aucun doute ses valeurs pensait Shéhérazade. La princesse commença avec excitation la lecture du chapitre intitulé « shibari ». L’auteur affirmait en introduction que la pratique régulière de cet art renforçait les vertus décrites dans les pages précédentes. Il y décrivait les moyens nécessaires (des cordes douces en chanvres et des morceaux d’étoffes asiatiques) et il soulignait l’importance du lien de respect et de confiance entre le sage « ligoteur » et le pratiquant de l’art. Le chapitre se terminait par des d’élégantes illustrations dessinées à la main de femmes ligotées et baillonnées dont les visages resplendissaient de sérénité. Cette lecture transporta la princesse dans un état d’excitation et de sérénité. Ses pensées restaient focalisées sur sa lecture et elle parvint difficilement à trouver le sommeil.
En se réveillant, elle prit la décision de rendre visite à Amina pour lui parler de son livre. Elle avait vécu dans de nombreux pays dont certains lointains, peut-être connaissait-elle cet art qui semblait si vertueux et excitant. Elle trouva son amie en plein ouvrage mais cette dernière n’hésita pas à interrompre son travail pour lui accorder du temps,
- Bonjour chère amie,
- Bonjour princesse,
- Tes créations sont toujours aussi belles affirma Shéhérazade en admirant les vêtements en cours de confection posés sur la table de l’atelier,
- Merci de tes compliments Shéhérazade. Souhaiterais tu de nouveaux vêtements pour ta garde robe ?
- Je te remercie de ta proposition mais j’en dispose d’une quantité suffisante dit la princesse avec un sourire malicieux. Je suis venue pour le plaisir de te voir mais également pour te parler de ma dernière lecture.
Shéhérazade posa sur la table de l’atelier le livre qu’elle avait pris soin d’emporter et l’ouvrit au chapitre intitulé « Shibari ». Elle reprit immédiatement la parole :
- Ce dernier chapitre m’a particulièrement intrigué. Aurais tu rencontré au cours de tes voyages des pratiquants de cet art que l’on nomme « Shibari » ?
- Oui princesse. Dans le pays le plus lointain que j’ai visité, je me suis lié d’amitié à un sage « ligoteur » qui m’a initié à cet art. J’ai été invitée à rester chez lui pendant un mois durant lequel j’ai été ligotée et baillonnée tous les jours à raison d’une séance d’une heures chaque matin au début de mon initiation. La durée des séances s’est prolongée pour atteindre trois heures à la fin de mon séjour. Les positions de ligotage ont également évolué : de positions simples et peu exigeantes pour mon corps au début, j’ai progressivement été ligotée dans des positions de plus en plus complexes au fur et à mesure que mon corps s’assouplissaient et qu’il s’habituaient aux cordes. Au cours des derniers jours, une femme novice nous a rejoint et le sage « ligoteur » m’a un peu initié à l’art de devenir moi-même une sage « ligoteuse » sans toutefois parvenir à son niveau de maîtrise. Un tel art nécessite de nombreuses années de pratique,
- Quelles ont été tes sentiments au cours de cette expérience ?
- Ils ont été très intenses : un mélange de sérénité et d’excitation.
- J’ai ressenti les mêmes choses lors de ma lecture.
- Le sage « ligoteur » fut toujours d’une grande bienveillance. Chaque séance était un instant magique où le temps semblait s’arrêter. L’harmonie entre mon corps et mon esprit s’accroissait à chaque séance.
- Ce fut donc une expérience positive.
- Très positive. Une expérience dont je tire encore les bienfaits aujourd’hui.
- Serais tu prête à m’initier à cet art ?
- Moi ? Récria Amina surprise. Mais je ne suis pas une sage « ligoteuse ».
- Tu as pourtant été initiée quelques jours à l’art de ligoter.
- C’est exact mais je ne maîtrise que quelques positions simples de ligotage. En plus, je me sens difficilement légitime de ligoter une princesse qui a autorité sur moi,
- Tu oublies que nous sommes avant tout des amies et je te demande ce service au nom de cette amitié,
- Alors c’est d’accord. Quand souhaiterais tu commencer ton initiation chère amie ?
- Pourquoi pas maintenant ? La matinée ne vient que de commencer et il me reste plusieurs heures devant moi avant le déjeuner avec mon père,
- Suis moi dans la pièce derrière l’atelier.
La pièce constituait la réserve d’étoffes d’Amina. Elle était de petites dimensions et ne possédait qu’une seule fenêtre qui donnait sur le jardin privée de la tailleuse. Elle était néanmoins lumineuse car peinte en blanc. Les murs étaient couverts d’étagères sur lesquelles Amina entreposait ses étoffes. Un poteau en bois de 20 cm de diamètre environ soutenant le plafond était implanté au milieu de cette pièce,
- Je te propose de te ligoter à ce poteau. Ce fut dans cette position que je découvris la sensation des cordes pour la première fois.
- J’accepte volontiers ta proposition.
- Pourrais tu, je te prie, enlever ton pantalon ? Il est important, dans cet art, que les cordes soient au contact direct de ta peau.
La princesse s’exécuta ne conservant que son string et son bandeau favoris.
- Ces vêtements mettent toujours autant en valeur ton corps. Je suis très fière de cette création.
- Merci Amina. Ton string et ton bandeau sont également très élégants.
- Merci princesse.
Amina ne portaient également qu’un string et un bandeau lorsqu’elle était dans son atelier. Sans être aussi luxueux que les vêtements de Shéhérazade, ils étaient élégamment taillés dans un tissu bleu ciel. Le bandeau était surmonté d’une émeraude bleue foncé qui prenait place de manière gracieuse entre les seins de la tailleuse. Il s’agissait d’un cadeau de la princesse pour son amie pour la remercier de la qualité de son travail. Elle avait su l’utiliser habilement.
- Pourrais tu, je te prie, mettre ton dos contre le poteau le visage face à la fenêtre ?
La princesse s’exécuta. Amina prit une longue corde et une paire de ciseaux sur une étagère puis se rapprocha de son amie. La princesse sentit son excitation monter.
- Le ligotage est un moment d’une grande intensité. Pour le préserver, il est préférable qu’il se passe dans le silence.
- C’est d’accord.
- Je te propose de te laisser faire. Si je venais à te faire mal, n’hésite surtout pas à rompre le silence pour me le dire.
- Bien sûr.
Amina commença à ligoter son amie avec une grande concentration : elle prit doucement les bras de la princesse pour les poser l’un sur l’autre derrière le poteau. Elle commença ensuite à lier les poignets de son amie ensemble en veillant à serrer de manière rigoureuse mais non douloureuse. Amina rendit les liens du poignet solidaires du poteau avec un autre morceau de corde. Elle s’agenouilla ensuite, rapprocha les jambes la princesse l’une contre l’autre et entrava les chevilles puis les cuisses de son amie un peu au-dessus de ses genoux. Comme pour les poignets, elle attacha ces liens au poteau. Le ligotage ne dura que 10 minutes mais la princesse le vécut avec une grande intensité
- J’ai achevé ton ligotage Shéhérazade. Il est très simple mais c’est ainsi que j’ai commencé. Ressens tu des douleurs ?
- Pas la moindre ! Les liens sont serrés mais ils ne sont pas douloureux. Bien au contraire, ils sont à la fois doux et rigoureux,
- Souhaiterais tu un bâillon ?
- As tu été baillonnée lors de ta première séance ?
- Oui,
- Alors oui, je souhaiterais un bâillon.
Amina s’éloigna de son amie et ouvrit un coffre et en sortir une balle composée d’une matière que Shéhérazade ne connaissait pas puis prit une belle étoffe sur une étagère.
- Il s’agit d’une matière peu connue dans notre pays que l’on nomme caoutchouc. Elle est très efficace pour baillonner une personne.
- La corde et la balle proviennent-ils du pays où tu as été initiée au shibari ?
- Oui. Il s’agit de cadeaux offerts par le sage « ligoteur » à mon départ. Pourrais tu, je te prie, ouvrir la bouche ?
La princesse s’exécute avec un immense plaisir et Amina mit la balle en caoutchouc dans la bouche de son amie puis posa l’étoffe sur le bas du visage en veillant à bien laisser le nez dégagé et la noua dans la nuque de la princesse sous sa belle chevelure. Shéhérazade essaya de parler mais elle ne parvient qu’à exprimer un léger grognement.
- Ce bâillon est très efficace. Je te propose de te laisser ainsi pendant une heure comme pour mon premier ligotage.
La princesse inclina sa tête vers l’avant pour donner son accord.
- Je compte poursuivre mon travail de confection dans l’atelier pendant ta séance de shibari. Afin que tu puisses m’avertir si tu te sens mal, je vais attacher à un doigt de ta main droite un fil relié à son extrémité à une petite cloche. Pour m’avertir, il te suffira de bouger un peu ton doigt pour faire sonner la cloche.
Amina prit une cordelette sur une étagère et relia un doigt de la princesse et une petite cloche fixée sur l’un des murs de la pièce.
- Princesse, pourrais tu, je te prie, essayer de faire sonner la cloche
Shéhérazade mit en mouvement son doigt sans difficulté et la cloche teinta.
- Tu es maintenant prête pour ta séance de shibari. Je te souhaite que cette expérience soit aussi intense que la mienne. Si tu as le moindre difficulté, n’hésite pas à me prévenir grâce à la cloche.
Sur ces mots, Amina quitta la pièce pour regagner son atelier et laissa la princesse seule.
Privée de l’usage de ses membre et de l’usage de la parole pour la première fois de sa vie, Shéhérazade sentit une profonde sérénité : son regard était fixé sur le beau jardin de son amie et le bruit de la fontaine, parfois troublé par les coups de ciseaux d’Amina, était un plaisir pour sou ouï. Elle sentait parfois l’excitation monter en pensant qu’elle devait être très attirante ainsi, vêtue d’un ravissant string et d’un élégant bandeau, ligotée à un poteau et baillonnée puis elle retrouvait rapidement son sentiment de sérénité.
A bout d’une durée qui sembla courte, Amina fit son entrée dans la pièce puis ôta le bâillon de la princesse.
- La séance est déjà terminée ?
- Oui princesse. L’heure s’est déjà écoulée.
- L’expérience fut si plaisante que le temps s’est écoulé vraiment rapidement !
- Je suis heureux que cette expérience fut si plaisante ! As tu ressenti des douleurs ?
- pas la moindre !
Amina retira un à un les liens de son ami en commençant par les chevilles, puis les cuisses et enfin les poignets. Elle massa ensuite les membres de son ami pour faire disparaître les marques du ligotage.
- Je te remercie vivement, Amina, de cette initiation.
- Je t’en prie, Shéhérazade. Ce fut un plaisir de t’initier.
- Connais tu d’autres ligotages ?
- Effectivement, j’en connais quelque autres positions.
- Pourrais tu, je te prie, me ligoter et me baillonner à nouveau dans une semaine ? J’apprécierais beaucoup de découvrir une nouvelle position.
- Bien sûr !
- Merci Amina.
Sur ces paroles, Shérérazade enfila son pantalon, salua chaleureusement son amie puis prit la direction du palais. Son visage était radieux.
A suivre...
J'ai rédigé ma première histoire sans doute avec quelques maladresses. N'hésitez pas à me faire part de vos conseils. Merci !
La princesse Shéhérazade lisait un ouvrage rédigé dans la lointaine Asie, allongée dans le jardin du palais de son père à l’ombre des palmiers. Fille unique du calife d’un riche royaume du Moyen Orient, elle s’échappait régulièrement de ses appartements pour parcourir les nombreuses librairies du grand bazar de la ville. Son père, monarque lettré et éclairé, avait transmis à sa fille sa passion des sciences, son humanisme et son amour de la lecture. Lors d’une visite récente dans l’une de ses librairies favorites, le hasard fit tomber dans ses mains un livre intrigant : rédigé par un auteur inconnu d’un pays lointain, il lui semblait contenir des pages d’une grande sagesse mais également un chapitre consacré au « shibari », un mot dont elle ne connaissait la signification. Sa curiosité piquée au vif, elle s’empressera d’acheter le livre et de regagner le palais pour en commencer sa lecture,
En cette saison, les températures élevées poussaient de nombreux habitants de la ville à adopter des vêtements légers : les hommes et les femmes s’habillaient d’un pantalon ample fait d’un tissu léger et élégant. Si les hommes ne revêtaient que ce dernier vêtement, les femmes portaient en plus un petit bandeau ajusté qui mettait en valeur leurs poitrines laissant leurs ventres, leurs épaules et leurs bras nus. Au sein de leur demeure, hommes et femmes ôtaient généralement leurs pantalons pour ne garder qu’un pagne pour les hommes et qu’un string pour les femmes.
Shéhérazade avait adopté ces coutumes : lors des après-midi consacrés à la lecture, elle était habillée d’un string et d’un bandeau. Ses vêtements provenaient du plus prestigieux tailleur de la ville, une belle femme dénommée Amina un peu plus âgée qu’elle. Elle avait voyagé dans de nombreux pays et avait pu découvrir ainsi les différents tissus et les différentes coutumes vestimentaires. Ces nombreuse découvertes lui avaient inspiré la création de tous ces vêtements (pantalon ample, bandeau, pagne et string) qui furent vite copiés par les autres tailleurs de la ville et adoptés par de nombreux habitants en raison de leurs élégances et de leurs caractères pratiques lors des fortes chaleurs. Shéhérazade et Amina s’appréciaient particulièrement : elles étaient devenues très proches et cette dernière, en l’honneur du statut de princesse de cette première mais également de leur amitié, s’était surpassée pour garnir la garde-robe de Shéhérazade : s’associant a un ami bijoutier, elle avait doté la princesse de nombreux pantalons, bandeaux et strings. Ses deux pièces maîtresses étaient un string constitué d’une ceinture en or garnie de discrets rubis et d’un tissu rouge brodé par des élégants fils d’or qui couvrait le sexe de la princesse et qu’une toute petite partie de ses fesses ainsi qu’un bandeau taillé dans le même tissu qui soulignait avantageusement sa belle poitrine. Shéhérazade, jeune femme d’une grande beauté, se sentit si belle avec ce string et ce bandeau qu’elle demanda à son amie de lui fournir plusieurs exemplaires identiques.
Shéhérazade lisait avec passion cet ouvrage asiatique. La première partie, consacrée à l’importance de l’altruisme, de la bienveillance et de la bonté, portait un message qui emportait l’adhésion de la princesse. L’auteur partageait sans aucun doute ses valeurs pensait Shéhérazade. La princesse commença avec excitation la lecture du chapitre intitulé « shibari ». L’auteur affirmait en introduction que la pratique régulière de cet art renforçait les vertus décrites dans les pages précédentes. Il y décrivait les moyens nécessaires (des cordes douces en chanvres et des morceaux d’étoffes asiatiques) et il soulignait l’importance du lien de respect et de confiance entre le sage « ligoteur » et le pratiquant de l’art. Le chapitre se terminait par des d’élégantes illustrations dessinées à la main de femmes ligotées et baillonnées dont les visages resplendissaient de sérénité. Cette lecture transporta la princesse dans un état d’excitation et de sérénité. Ses pensées restaient focalisées sur sa lecture et elle parvint difficilement à trouver le sommeil.
En se réveillant, elle prit la décision de rendre visite à Amina pour lui parler de son livre. Elle avait vécu dans de nombreux pays dont certains lointains, peut-être connaissait-elle cet art qui semblait si vertueux et excitant. Elle trouva son amie en plein ouvrage mais cette dernière n’hésita pas à interrompre son travail pour lui accorder du temps,
- Bonjour chère amie,
- Bonjour princesse,
- Tes créations sont toujours aussi belles affirma Shéhérazade en admirant les vêtements en cours de confection posés sur la table de l’atelier,
- Merci de tes compliments Shéhérazade. Souhaiterais tu de nouveaux vêtements pour ta garde robe ?
- Je te remercie de ta proposition mais j’en dispose d’une quantité suffisante dit la princesse avec un sourire malicieux. Je suis venue pour le plaisir de te voir mais également pour te parler de ma dernière lecture.
Shéhérazade posa sur la table de l’atelier le livre qu’elle avait pris soin d’emporter et l’ouvrit au chapitre intitulé « Shibari ». Elle reprit immédiatement la parole :
- Ce dernier chapitre m’a particulièrement intrigué. Aurais tu rencontré au cours de tes voyages des pratiquants de cet art que l’on nomme « Shibari » ?
- Oui princesse. Dans le pays le plus lointain que j’ai visité, je me suis lié d’amitié à un sage « ligoteur » qui m’a initié à cet art. J’ai été invitée à rester chez lui pendant un mois durant lequel j’ai été ligotée et baillonnée tous les jours à raison d’une séance d’une heures chaque matin au début de mon initiation. La durée des séances s’est prolongée pour atteindre trois heures à la fin de mon séjour. Les positions de ligotage ont également évolué : de positions simples et peu exigeantes pour mon corps au début, j’ai progressivement été ligotée dans des positions de plus en plus complexes au fur et à mesure que mon corps s’assouplissaient et qu’il s’habituaient aux cordes. Au cours des derniers jours, une femme novice nous a rejoint et le sage « ligoteur » m’a un peu initié à l’art de devenir moi-même une sage « ligoteuse » sans toutefois parvenir à son niveau de maîtrise. Un tel art nécessite de nombreuses années de pratique,
- Quelles ont été tes sentiments au cours de cette expérience ?
- Ils ont été très intenses : un mélange de sérénité et d’excitation.
- J’ai ressenti les mêmes choses lors de ma lecture.
- Le sage « ligoteur » fut toujours d’une grande bienveillance. Chaque séance était un instant magique où le temps semblait s’arrêter. L’harmonie entre mon corps et mon esprit s’accroissait à chaque séance.
- Ce fut donc une expérience positive.
- Très positive. Une expérience dont je tire encore les bienfaits aujourd’hui.
- Serais tu prête à m’initier à cet art ?
- Moi ? Récria Amina surprise. Mais je ne suis pas une sage « ligoteuse ».
- Tu as pourtant été initiée quelques jours à l’art de ligoter.
- C’est exact mais je ne maîtrise que quelques positions simples de ligotage. En plus, je me sens difficilement légitime de ligoter une princesse qui a autorité sur moi,
- Tu oublies que nous sommes avant tout des amies et je te demande ce service au nom de cette amitié,
- Alors c’est d’accord. Quand souhaiterais tu commencer ton initiation chère amie ?
- Pourquoi pas maintenant ? La matinée ne vient que de commencer et il me reste plusieurs heures devant moi avant le déjeuner avec mon père,
- Suis moi dans la pièce derrière l’atelier.
La pièce constituait la réserve d’étoffes d’Amina. Elle était de petites dimensions et ne possédait qu’une seule fenêtre qui donnait sur le jardin privée de la tailleuse. Elle était néanmoins lumineuse car peinte en blanc. Les murs étaient couverts d’étagères sur lesquelles Amina entreposait ses étoffes. Un poteau en bois de 20 cm de diamètre environ soutenant le plafond était implanté au milieu de cette pièce,
- Je te propose de te ligoter à ce poteau. Ce fut dans cette position que je découvris la sensation des cordes pour la première fois.
- J’accepte volontiers ta proposition.
- Pourrais tu, je te prie, enlever ton pantalon ? Il est important, dans cet art, que les cordes soient au contact direct de ta peau.
La princesse s’exécuta ne conservant que son string et son bandeau favoris.
- Ces vêtements mettent toujours autant en valeur ton corps. Je suis très fière de cette création.
- Merci Amina. Ton string et ton bandeau sont également très élégants.
- Merci princesse.
Amina ne portaient également qu’un string et un bandeau lorsqu’elle était dans son atelier. Sans être aussi luxueux que les vêtements de Shéhérazade, ils étaient élégamment taillés dans un tissu bleu ciel. Le bandeau était surmonté d’une émeraude bleue foncé qui prenait place de manière gracieuse entre les seins de la tailleuse. Il s’agissait d’un cadeau de la princesse pour son amie pour la remercier de la qualité de son travail. Elle avait su l’utiliser habilement.
- Pourrais tu, je te prie, mettre ton dos contre le poteau le visage face à la fenêtre ?
La princesse s’exécuta. Amina prit une longue corde et une paire de ciseaux sur une étagère puis se rapprocha de son amie. La princesse sentit son excitation monter.
- Le ligotage est un moment d’une grande intensité. Pour le préserver, il est préférable qu’il se passe dans le silence.
- C’est d’accord.
- Je te propose de te laisser faire. Si je venais à te faire mal, n’hésite surtout pas à rompre le silence pour me le dire.
- Bien sûr.
Amina commença à ligoter son amie avec une grande concentration : elle prit doucement les bras de la princesse pour les poser l’un sur l’autre derrière le poteau. Elle commença ensuite à lier les poignets de son amie ensemble en veillant à serrer de manière rigoureuse mais non douloureuse. Amina rendit les liens du poignet solidaires du poteau avec un autre morceau de corde. Elle s’agenouilla ensuite, rapprocha les jambes la princesse l’une contre l’autre et entrava les chevilles puis les cuisses de son amie un peu au-dessus de ses genoux. Comme pour les poignets, elle attacha ces liens au poteau. Le ligotage ne dura que 10 minutes mais la princesse le vécut avec une grande intensité
- J’ai achevé ton ligotage Shéhérazade. Il est très simple mais c’est ainsi que j’ai commencé. Ressens tu des douleurs ?
- Pas la moindre ! Les liens sont serrés mais ils ne sont pas douloureux. Bien au contraire, ils sont à la fois doux et rigoureux,
- Souhaiterais tu un bâillon ?
- As tu été baillonnée lors de ta première séance ?
- Oui,
- Alors oui, je souhaiterais un bâillon.
Amina s’éloigna de son amie et ouvrit un coffre et en sortir une balle composée d’une matière que Shéhérazade ne connaissait pas puis prit une belle étoffe sur une étagère.
- Il s’agit d’une matière peu connue dans notre pays que l’on nomme caoutchouc. Elle est très efficace pour baillonner une personne.
- La corde et la balle proviennent-ils du pays où tu as été initiée au shibari ?
- Oui. Il s’agit de cadeaux offerts par le sage « ligoteur » à mon départ. Pourrais tu, je te prie, ouvrir la bouche ?
La princesse s’exécute avec un immense plaisir et Amina mit la balle en caoutchouc dans la bouche de son amie puis posa l’étoffe sur le bas du visage en veillant à bien laisser le nez dégagé et la noua dans la nuque de la princesse sous sa belle chevelure. Shéhérazade essaya de parler mais elle ne parvient qu’à exprimer un léger grognement.
- Ce bâillon est très efficace. Je te propose de te laisser ainsi pendant une heure comme pour mon premier ligotage.
La princesse inclina sa tête vers l’avant pour donner son accord.
- Je compte poursuivre mon travail de confection dans l’atelier pendant ta séance de shibari. Afin que tu puisses m’avertir si tu te sens mal, je vais attacher à un doigt de ta main droite un fil relié à son extrémité à une petite cloche. Pour m’avertir, il te suffira de bouger un peu ton doigt pour faire sonner la cloche.
Amina prit une cordelette sur une étagère et relia un doigt de la princesse et une petite cloche fixée sur l’un des murs de la pièce.
- Princesse, pourrais tu, je te prie, essayer de faire sonner la cloche
Shéhérazade mit en mouvement son doigt sans difficulté et la cloche teinta.
- Tu es maintenant prête pour ta séance de shibari. Je te souhaite que cette expérience soit aussi intense que la mienne. Si tu as le moindre difficulté, n’hésite pas à me prévenir grâce à la cloche.
Sur ces mots, Amina quitta la pièce pour regagner son atelier et laissa la princesse seule.
Privée de l’usage de ses membre et de l’usage de la parole pour la première fois de sa vie, Shéhérazade sentit une profonde sérénité : son regard était fixé sur le beau jardin de son amie et le bruit de la fontaine, parfois troublé par les coups de ciseaux d’Amina, était un plaisir pour sou ouï. Elle sentait parfois l’excitation monter en pensant qu’elle devait être très attirante ainsi, vêtue d’un ravissant string et d’un élégant bandeau, ligotée à un poteau et baillonnée puis elle retrouvait rapidement son sentiment de sérénité.
A bout d’une durée qui sembla courte, Amina fit son entrée dans la pièce puis ôta le bâillon de la princesse.
- La séance est déjà terminée ?
- Oui princesse. L’heure s’est déjà écoulée.
- L’expérience fut si plaisante que le temps s’est écoulé vraiment rapidement !
- Je suis heureux que cette expérience fut si plaisante ! As tu ressenti des douleurs ?
- pas la moindre !
Amina retira un à un les liens de son ami en commençant par les chevilles, puis les cuisses et enfin les poignets. Elle massa ensuite les membres de son ami pour faire disparaître les marques du ligotage.
- Je te remercie vivement, Amina, de cette initiation.
- Je t’en prie, Shéhérazade. Ce fut un plaisir de t’initier.
- Connais tu d’autres ligotages ?
- Effectivement, j’en connais quelque autres positions.
- Pourrais tu, je te prie, me ligoter et me baillonner à nouveau dans une semaine ? J’apprécierais beaucoup de découvrir une nouvelle position.
- Bien sûr !
- Merci Amina.
Sur ces paroles, Shérérazade enfila son pantalon, salua chaleureusement son amie puis prit la direction du palais. Son visage était radieux.
A suivre...