Un jeu bien singulier
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- Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
- Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.
Un jeu bien singulier
Bonjour à toutes et tous,
J'ai préféré compartimenter cette histoire en trois chapitres, j'avais pourtant prévenu mes personnages mais ils en ont fait qu'à leurs têtes. Ce sera plus digeste ainsi.
Chapitre un :
En cette belle après-midi de printemps, le ciel était bleu, peu de nuages et pas de pluie. Peut-être que ça expliquait la bonne humeur générale du bureau. Après trois semaines de pluie non-stop, c’était plutôt agréable.
Claire quant à elle, se souciait peu de la météo. Elle se surpris elle-même à observer de nouveau son collègue Romain.
Arrivé depuis peu comme ingénieur système, Romain savait se montrer courtois lorsqu’il passait à côté de son bureau et savait tenir une conversation amicale lorsque Claire venait prendre, pile au même moment que lui, un café à la machine.
Au fil des semaines, elle avait appris que Romain était célibataire et qu’il venait de s’installer récemment dans la région.
Plutôt timide, Claire n’osait pas trop avouer ses sentiments et Romain semblait tout aussi coincé. Pourtant, elle aimait le regarder, il était un très beau jeune homme, à peine plus âgé et franchement…
Oh merde !
Romain venait de croiser le regard de Claire. La honte aurait pu être limitée voire inexistante, si elle n’arborait pas, à cet instant précis, un air particulièrement évocateur tandis qu’elle déshabiller littéralement son collègue du regard. Le genre de regard qui signifie : Toi si je t’attrape…
La honte se transforma en terreur quand il se leva et se dirigea vers le bureau de Claire.
Un tremblement de terre, une tornade, il fallait qu’il se passe quelque chose, n’importe quoi pour que Romain n’atteigne pas le bureau… Mais non, il ne passa rien.
Romain se posa et se pencha vers une jeune fille qui ne savait plus où se mettre.
« Claire ? Le dossier Gomez, t’as eu le temps de relire. Je voudrais valider la partie technique »
« Euh oui. J’ai presque fini. Je te renvoie tout avant ce soir »
« Merci »
Purée, il faut vraiment que je me maitrise lorsque je le regarde
Les jours passèrent, jusqu’à cette pause-café de trop, où Sophia, cette pouffiasse à qui il ne faut surtout rien dire même si c’est votre amie, osa poser la question.
« Romain, tu savais que Claire était célibataire ? »
« Euh non, je l’ignorais »
Romain tourna la tête vers une Claire, plus rouge qu’une tomate mure.
Et juste avant de partir, il utilisa la formule parfaite.
« C’est bon à savoir »
Claire, quant à elle, ne souhaitait qu’une chose, se transformer en petite souris et se cacher dans un trou où personne ne la trouverait pour les dix années à venir.
« T’es contente de ta connerie ? »
« Assez oui » répondit une Sophia toute souriante.
Le lendemain, Romain s’incrusta à la table des filles pour le déjeuner, non pour déplaire à sa collègue célibataire. Les jours s’écoulèrent et Claire profita d’un instant de tranquillité, seule avec celui qu’elle aurait aimé croquer tout cru.
« Ça te dirai qu’on déjeune à l’extérieur demain ? »
« Pourquoi pas ? C’est moi qui invite »
Claire était ravie, elle allait enfin avoir un peu d’intimité avec son futur casse-croûte.
Le déjeuner en question se passa formidablement bien et les deux tourtereaux étaient à la limite de revenir main dans la main à leur bureau.
Le weekend arriva et Claire fût ravie de recevoir un message de Romain lui demandant simplement comment elle allait. Les échanges se multipliaient, d’abord anodins mais de plus en plus explicites.
Jusqu’à celui qui différenciait des autres.
_ Es-tu joueuse ?
_ Ça dépend
_ Ça dépend de quoi ?
_ Du jeu déjà et surtout avec qui je joue
_ Cela passerait au bureau. Si tu acceptes de jouer, il n’y aura pas de retour possible, pour la première partie du moins
_ Continue…
_ Si tu te poses des questions, rien de sexuel ou de salace. Pas d’humiliation et discrétion absolu
_ Là, t’en trop dit
_ La première partie est très soft. Elle consistera surtout à vérifier si tu apprécies le jeu ou non
_ Et je peux savoir en quoi consiste le fameux jeu ?
_ Donc tu acceptes ? J’ai besoin d’un oui
_ Mystérieux en plus d’être maître chanteur. De mieux en mieux
_ Disons simplement…que ça fait partie du jeu. Avoue que c’est plus amusant lorsqu’on ne sait pas
_ Et j’ai droit à un indice ?
_ Rien de sexuel, rien de salace, pas d’humiliation, discrétion absolue. Et respect mutuel
_ Donc tu as déjà joué. Avec quelqu’un du bureau ?
_ Oui mais non, personne du bureau. Cependant j’ai très envie de jouer avec toi
_ La vache. Tu me mets devant un sacré dilemme. Évidement que je suis obligé d’accepter
_ J’ai besoin d’un oui
_ Je sais
_ Une spécialiste du ni oui ni non… Intéressant
_ Intéressant… J’aurai préféré… Excitant
_ L’excitation est présente depuis bien longtemps. Mais je ne veux pas jouer avec n’importe qui
Un long moment passa avant que Claire ne réponde. Mais que devait-elle répondre ? Elle appréciait de plus en plus Romain mais dire oui à son jeu.
Et puis zut. Qui ne tente rien…
_ OUI
_ Tu m’en vois ravi. Le jeu commencera demain à 11h00 salle 4, prévois une heure de disponibilité
_ Et…
_ Demain 11H00 salle 4
_ Super, on finit notre conversation comme ça ?
_ Ce sujet est clos. Mais la journée n’est pas finie. Je suis sur mon canapé avec mon téléphone à discuter avec une charmante jeune fille. Je peux parler de pleins d’autres choses
_ Ah, excuse-moi, je ne savais pas que tu parlais avec une autre
_ Je précise : une charmante jeune fille qui manque de confiance en elle
Claire ne pût s’empêcher de sourire. Romain était vraiment un charmeur. Les échanges continuèrent jusque tard le soir, mais aucune réponse concernant le jeu.
Le lendemain, c’est une Claire fatiguée mais bouillonnante qui arriva à son bureau.
Romain, lui, semblait serein. Il lança un « Bonjour » à sa collègue comme si rien n’était. Le seul indice qui le trahissait, c’était les petits sourires qu’il lui jetait lorsque leurs regards se croisaient, à peu près toutes les dix secondes.
Un petit plaisir, qui devait être extrêmement amusant aux yeux de Romain, consistait à envoyer un mail tous les quarts d’heure à sa future compagne de jeu lui annonçant le temps restant avant le début des hostilités.
Au fur et à mesure que l’heure H arrivait, Ophélie ressentit une effervescence mêlée à une angoisse grandissante. Qu’est-ce qu’il préparait ? C’était quoi ce jeu ? Est-ce qu’il y a un risque ? Est-ce que c’est un piège pour me virer ? Ou pire que ça ? Mais au fait, il est où ?
Il avait disparu. Il n’était pas à son bureau. Il prépare son truc ? Il fait venir quelqu’un ? Il a eu la trouille ? C’est juste un gros mytho ?
Un message
_ Je t’attends en salle 4
L’enfoiré ? Il est déjà là-bas
Tandis qu’elle se dirigeait vers cette fameuse salle 4, la plus éloignée, le genre de salle qu’on utilise uniquement quand les trois premières sont déjà utilisé, Claire se rendit compte que son corps avançait machinalement. Ses jambes la portaient, mais son esprit était ailleurs, bien trop occupé à imaginer cent scénarios et à se poser mille questions. Et ce n’est qu’à la seconde où sa main se posa sur la poignée qu’elle cessa de cogiter.
Ouvrir ?… Ne pas ouvrir ?
Merde, je suis pétée de trouille
La porte s’ouvrit.
Trop tard…
C’était Romain qui venait d’actionner la poignée. Il regarda Claire, souriant.
« Nerveuse ? »
« Terrifiée »
Romain s’approcha et murmura à l’oreille de sa collègue.
« Ça te rend encore plus belle »
Il l’invita à entrer mais remarqua le sourire gêné de Claire, visiblement touché par le compliment.
La salle était presque vide. Une longue table, avec autour, une dizaine de chaises, trônait au milieu de la pièce. Claire inspecta attentivement les lieux. Pas d’outils de torture médiéval, pas de couteau ensanglanté. Une salle de réunion des plus normale.
« Et maintenant… J’ai le droit de savoir »
Romain referma la porte, s’approcha et pris la main de Claire.
« Maintenant, nous allons jouer à une sorte d’Escape Game. Tout d’abord, si tu perds, tu auras simplement le droit de jouer une nouvelle partie, mais beaucoup plus… piquante »
« Et si je gagne ? »
« La porte sera verrouillée par sécurité, mais si tu es prête à sortir, c’est-à-dire libre de toute entrave, la main posée sur la poignée, tu auras droit à un souhait »
« Des entraves ?»
Le visage de Romain s’illumina.
« Nous y voilà. Le but de ce premier jeu sera de trouver une clé. La clé qui ouvrira les menottes que tu vas porter…maintenant »
A peine sa phrase terminée, Romain sorti une paire de menottes de sa poche et saisi avec douceur la main droite de Claire, il passa derrière son dos, saisi la main gauche et menotta sa partenaire en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
« Ouh. Préviens-moi la prochaine fois. Remarque, c’est la première fois qu’on me met ça »
« De mieux en mieux »
« Crétin »
Claire s’avança vers la table et commença à chercher la clé.
« Donc il faut jute que je trouve une clé, que je me libère et que je pose la main sur la poignée. Facile »
« Si seulement… »
« Et ? »
La joueuse était de plus en plus intriguée. Le maître du jeu avait visiblement n’en avait pas fini avec elle.
« Je suppose qu’il y a une arnaque » dit-elle tout en continuant à chercher.
« Aucune arnaque. Mais ne compte pas sur moi pour te faciliter la tâche »
« Donc ? »
Romain s’approcha lentement.
« Mon moment préféré… Tu te poses cent mille questions, tu voudrais arrêter, t’enfuir, te mettre en sécurité. Mais l’envie de découvrir ce que je cache est plus forte. J’ai tort ? »
« Non »
« Regarde de ce côté »
Claire regarda attentivement et aperçu ce qui ressemblait à une caméra. Surprise, elle s’approcha. Romain se plaça derrière elle.
Avec un ton bienveillant il lui expliqua :
« C’est bien une caméra. Lorsque je te laisserai seule et que j’aurais verrouiller la porte, elle me permettra de te suivre. Elle est reliée à un écran qui est dans ma poche et qui va tout enregistrer. Bien évidemment, je te laisserai l’enregistrement à la fin du jeu. Tu pourras ainsi vérifier que je n’ai pas tricher et j’aurais l’esprit tranquille »
« Et qu’est-ce que tu veux qui m’arrive ? Je trouve la clé, je me détache, je pose la main sur la poignée et tu seras à moi »
Amusé, Romain ne pût s’empêcher de sourire en entendant ses paroles.
« Le but, aujourd’hui, n’est pas que tu gagnes ou que tu perdes, c’est plus… Tu verras »
« Hum… Je verrais quoi ? »
« Rien du tout »
Et ni une ni deux, le voilà qui sort un masque de sa poche et le pose sur les yeux d’une Claire, totalement prise au dépourvu.
Ce qu’elle ressenti de suite, c’est que le masque était différent de ceux qu’elle avait déjà essayé. Lorsqu‘elle avait pris le train, elle en avait acheté un, bas de gamme, il couvrait bien le regard mais laisser souvent passer la lumière, on devait fermer les yeux pour être parfaitement dans le noir. Idem lors d’un mariage, pendant les sempiternels jeux des invités, on lui en avait posé un pour identifier les mollets de son chéri de l’époque.
Celui-ci était différent, plus lourd déjà et assurant une obscurité totale.
« C’est un masque de nuit 3D, si tu poses la question. Confort et aveuglement garanti » dit Romain tout en ajustant l’élastique. « Pas trop serré ?»
« Non ça va »
Le ton de la jeune fille avait changé, d’amusé et curieux, il était devenu plus lent, plus posé.
Romain remarqua aussi que sa partenaire de jeu commençait à montrer des signes, plus proches de l’excitation que de la nervosité.
« Voici la suite, la clé des menottes est accrochée à un porte clé que je vais poser quelque part dans la pièce, tu devras la trouver pour te détacher. Le but n’est pas de poser la main sur la poignée mais bien de te délivrer pendant le temps imparti »
« Combien de temps ? »
« Trente minutes ? Ni plus ni moins. Prête à démarrer »
« J’ai le choix ? »
« Tu veux annuler ? »
« Non » Répondit une Claire sous le charme d’un maître d’un jeu bien singulier.
« Je m’éloigne pour poser la clé »
En effet, Romain s’éloigna, Claire se concentra au mieux sur son ouïe mais aucun indice sonore ne l’aida.
Revenant près d’elle, il la prit par la taille et l’emmena quelques mètres plus loin.
« On va où ? »
Romain s’arrêta.
« Tu es au milieu de la pièce, un dernier détail »
Romain fit faire trois tours sur elle-même à Claire qui n’en demandé pas tant. Surtout qu’après ce traitement, elle était complètement perdue.
Romain lui susurra « Amuse toi bien »
Claire se tourna dans la direction où elle pensait trouver son collègue.
« J’ai droit à un cadeau pour me souhaiter bonne chance ? »
La réponse ne se fit pas attendre et prit la forme d’un long baiser langoureux.
Romain s’éloigna et laissa sa captive.
« Romain ? T’es là ? »
Aucune réponse. Il était sorti ?
Ok mon coco. J’ai déjà vu des films. Le héros se baisse et passe ses menottes devant lui. J’enlève le masque, je trouve la clé et…. C’est bizarre… Normalement il y a une chaine entre les bracelets, un espace et merde… Là il n’y a rien, mes poignets sont beaucoup trop rapprochés, je ne peux pas les passer et ce masque...
Malgré ses grimaces, le masque tenait parfaitement sur son visage. Claire se souvint des mots de Romain, confort et aveuglement garanti.
Tu m’étonnes.Le salopard a bien préparé son coup. Purée, je suis où ?
En tentant d’inspecter son environnement, son premier réflexe fût de vouloir utiliser ses mains, non, bien sûr, les menottes. Avec ses pieds, elle finit par toucher quelque chose.
C’est quoi ? Ça ne bouge pas, c’est lourd. Une table ? Non un meuble, il y en a deux dans la salle, opposés à la porte. Et en quoi ça fait avancer le schmilblick ? Pourquoi j’ai accepté ? Ok, demi demi-tour et j’avance. A tous les coups il a posé la clé sur la table
La joueuse s’avança à nouveau sondant petit à petit l’espace. Le pied droit toucha un obstacle.
La table ? Non. Et merde, le mur. Je suis complètement largué. Je n’y arriverai pas comme ça. Il faut que je me libère
Malgré des nouvelles grimaces, et même en essayant de frotter le visage contre le mur. Ce satané masque ne bougeait pas et n’offrait décidément aucune visibilité. Idem pour ces foutues menottes, impossible de se libérer. En essayant de jauger la forme de ses entraves, elle
finit par s’apercevoir qu’elle ne sentait même pas l’emplacement pour insérer un hypothétique morceau de ferraille qui pourrait la libérer. Elle secoua ses mains, se dandina, sauta. Mais non, rien, Claire était toujours prisonnière et aveugle.
Elles se déplaça à nouveau, en reculant, ses mains cherchant un appui quelconque, un indice qui lui indiquerai au moins où elle se trouve dans la pièce.
C’était donc ça que ressentait la demoiselle en détresse des films. Celle qui attendait que le héros de l’histoire vienne la sauver après avoir corrigé le méchant. Sauf que là…
Quelque chose se passa en elle. Que se passait il ? Quelle était cette boule qui grossissait dans son ventre ?
Je suis seule, les mains attachées, les yeux bandés. Je ne vois rien, je suis incapable d’analyser mon environnement. Je ne peux pas me servir de mes mains pour explorer. Je ressens encore les siennes pour m’attacher. La douceur de ses gestes lorsqu’il m’a mis le masque. Le goût de ses lèvres lorsqu’il…. Oh putain
Claire se rendit compte qu’elle venait de d’avoir un orgasme. Ici, seule, en plein milieu d’une salle de réunion, menottée et aveugle. Oui, elle venait d’éprouver une jouissance extrême dont elle-même ne comprenait même pas l’origine. Tant d’émotions, Romain, si mystérieux qui lui propose un jeu inconnu, le fait d’être entravée comme jamais on l’avait fait avant, ce doux et confortable masque qui l’aveuglait. Ce long baiser dont il l’avait gratifié. Au final c’était trop bon.
Tout en étant perdu dans ses pensées, Claire ne rendit pas compte qu’elle affichait un sourire de béatitude. Petit détail qu’elle avait oublié, c’est que son partenaire ne perdait pas une miette de ce qui passait dans cette salle grâce à la caméra. C’était désormais lui qui avait du mal à se contenir. Ne disposant pas du son, il avait juste eu besoin de l’image pour comprendre la situation de sa partenaire, ce qui était loin de lui déplaire.
Il resta un long moment les yeux rivés sur ce petit écran où il voyait cette charmante jeune fille tentant désespérément de sonder son environnement. Si bien qu’il en oublia le temps qui passe.
« Oh bon sang »
Trente-deux minutes s’étaient écoulées. Le comble aurait été que Claire ne trouve la clé dans les deux minutes supplémentaires.
Il déverrouilla la porte et entra. Claire, quant à elle, se tourna aussitôt dans la direction d’où provenait le son.
« C’est moi »
Des paroles qui soulagèrent la prisonnière.
Joueur, Romain s’approcha en silence de sa victime, se plaça dans son dos et murmura.
« Perdu »
Claire sursauta et tenta un coup de pied bien placé contre ce malotru qui lui a fichu une trouille bleue.
« Libère moi idiot que je te gifle »
Romain fit face à Claire.
« Je préfère te laisser comme ça alors »
Claire lui répondu d’un air espiègle.
« Libère moi que je constate qu’il n’a aucune clé dans cette pièce et que tu es un odieux tricheur »
Romain ôta doucement le masque. La première vision qu’elle eût fût celle du visage souriant de son collègue.
« Regarde à ta droite »
Et posé là, bien en évidence sur un des meubles, un porte clé en forme de voiture.
« Je n’ai pas triché, je te donne l’écran tu pourras vérifier l’enregistrement. J’ai bien cru à un moment que tu y arriverais »
« Et ça t’as foutu la trouille ? J’aurais eu droit à un souhait »
« Exact… Mais tu as perdu. Assez d’émotions pour aujourd’hui »
Romain passa derrière sa collègue et lui libéra les mains.
« Ahhhh. Et quand est ce qu’on recommence ? » demanda une Claire enjouée.
« Bientôt. Peut-être même plus tôt que tu ne le penses »
En rejoignant son bureau, Claire ne pouvait se retenir de sourire. Quelle expérience, que d’émotions, que…
« On va manger ma grande ? »
Claire revint soudain à la réalité lorsque Sophia lui tapa sur l’épaule.
« Hein ? Oui. J’arrive »
« T’étais où ? Ça fait une heure que je te cherche »
« En réunion en salle… 4… en visio avec un client »
« En visio ? »
Claire se retourna lorsqu’elle entendit la voix de Romain.
« Oui avec un client particulièrement casse nouille si tu veux savoir »
Romain glissa à l’oreille de sa collègue.
« N’hésite à faire appel moi, je serai ravi de te venir en aide la prochaine fois »
Le reste de la journée se déroula quasi normalement. Claire, peu concentrée sur son travail, passa la plus grande partie de l’après-midi à se remémorer les évènements du matin. Sur l’instant, elle n’avait qu’une envie, c’était de parler de ce qu’elle avait ressenti avec son compagnon de jeu. Lui avait l’air plutôt occupé, ce qui ne l’empêchait de jeter, à de nombreuses reprises, un oeil complice dans sa direction.
Le soir venu, Claire guetta un signe de Romain. Elle savait qu’il restait parfois tard et ne voulait pas le déranger. Soudain…
_ Coucou
_ Bonsoir monsieur, en quoi puis je vous être utile ?
_ Je voulais juste m’assurer que tu allais bien
_ Et pourquoi je n’irai pas bien. Je suis assise dans mon canapé à discuter avec un charmant jeune homme
_ Oh. Il en a de la chance
_ Oui il a de la chance. Surtout après ce qu’il m’a fait subir ce matin
_ Tu n’as pas aimé ?
Je lui dis ou pas ?
_ Tu veux vraiment le savoir ? Peut-être que tu ne vas pas aimer la réponse ?
_ Là, c’est toi qui en as trop dit
_ Qui t’as demandé de m’enlever le masque et les menottes ?
_ Tu aurais préféré les garder ?
_ Peut-être que oui ? Peut-être que non ?
_ Je peux te poser une question ?
_ Bien sûr
_ Sois franche. Qu’est-ce que tu as ressenti pendant cette demi-heure ?
_ Difficile à dire… D’abord une forme d’amusement liée à de la peur, c’était la première fois que je me retrouvais dans cette situation. J’étais perdue, incapable d’analyser mon espace et totalement perdue, j’essayais d’enlever cette saleté de masque et je ne parle pas des menottes. Au bout d’un moment, il y a eu un mélange d’excitation, de frustration et le souvenir d’un baiser d’un très beau garçon
_ Je pense savoir de quel moment tu parles
_ Merde…La honte
_ Honte de quoi ? Tu t’es simplement laissée aller. C’est aussi pour ça que je t’ai laissé l’enregistrement. J’ai surtout besoin que tu me fasses confiance
_ Je devrai peut être pas te le dire mais tu l’as déjà
_ J’aurai peut-être dû te laisser attacher alors ?
_ Seulement attacher ?
_ Disons simplement que si j’avais été un méchant garçon, j’aurai profité de la situation
_ Ce qui aurait impliqué ?
_ Tellement de possibilités… Une magnifique jeune femme, menottée, les yeux bandés, incapable de m’échapper. J’aurai pu…
_ Continu
_ J’aurai commencé par la caresser lentement, commençant par de légers effleurements sur son visage. Je serai descendu lentement le long de ses bras jusqu’à l’extrémité de ses mains prisonnières. Tandis qu’elle essaie d’attraper mes doigts, je profite de sa captivité pour caresser son ventre et remonter juste au-dessous de ses seins. Je sens son souffle qui s’accélère. J’attends quelques secondes, que ferait-elle selon toi ?
_ Elle sait seulement qu’il est dans son dos, elle tente d’attraper sa chemise pour coller son corps au sien. Ces maudites menottes ne facilitent pas les choses…
_ Devinant cela, il retourne sa victime pour lui faire face. A présent, elle sait qu’elle ne pourra plus se servir de ses mains. Son geôlier l’embrasse longuement tout en posant une main sur son sein. L’autre venant se placer derrière sa nuque la rendant totalement prisonnière de son ravisseur. Cependant, est-ce elle la prisonnière ou bien est-ce lui qui est captif… De sa beauté, de sa nature…
_ En tout cas, il n’est pas captif de ses yeux, il a la bonne idée de les cacher sous ce masque, comment déjà, confort et aveuglement garanti. Elle essaie de deviner où il lui accordera sa prochaine faveur. Son baiser est si puissant, sans être violent, il prend tout autant de plaisir à maintenir ses lèvres contre les siennes qu’elle à gouter sa langue
_ Et tout en lui maintenant sa bouche contre la sienne, son autre main glisse lentement de plus en plus bas. La respiration de sa prisonnière s’accélère au fur et à mesure de la descente. Il joue avec elle, ne veut pas qu’elle atteigne l’extase trop vite. Non, il la caresse lentement, voluptueusement au travers de ses vêtements, se concentrant sur chacune de ses respirations. Et c’est le geste de trop, sa main ne peut s’empêcher de descendre toujours plus bas, toujours plus prêt
_ Et ??????????
_ Devrait-il continuer ? Sa compagne de jeu n’attend que cela, il le sait. Il écarte son visage du sien et la contemple. C’est lui désormais qui n’en peut plus
_ Elle ne voit rien, elle sait qu’il la regarde, mais elle, elle s’en fout, elle veut profiter de cet instant. L’aveuglement la désinhibe totalement, la douceur du masque sur le contour de ses yeux exacerbe encore plus son envie. Avec ses lèvres, elle cherche la bouche de son geôlier
_ Il attend, s’amusant de la situation. Puis il l’embrasse à nouveau, plongeant sa langue en elle. Profitant de son long baiser, il en profite pour plonger sa main libre, écartant ses vêtements, se glissant jusqu’à ses lèvres déjà humides. Il la touche, la caresse, lentement, langoureusement
Claire ne pouvait pas répondre, elle était quasi en transe. Son excitation montait au fur et à mesure de leur échange. Elle visualisait tellement la scène.
_ Putain Romain pourquoi tu m’as enlevé le masque alors ?
_ Nous devons commencer en douceur. Je ne voulais pas précipiter les choses avec toi
_ On pourrait recommencer ?
_ Qu’est ce qui nous en empêcherait ?
_ Quand ?
_ Tu veux vraiment le savoir ?
_ Comment ?
_ Ce serait différent
_ Différent en quoi ?
_ Le seul indice que je vais te donner, c’est que cette fois , tu ne pourras pas te libérer. Aucune chance
_ Parce que là j’avais une chance. Mes fesses…
_ Tu as regardé la vidéo ? Par deux fois, tu t’es approché de la clé
_ Très amusant…
_ Je te laisse vérifier. Et pour infos, si tu dis oui le prochain jeu aura lieu avant la fin de la semaine. Bonne nuit…
Bonne nuit ? Putain le con… Il me fait des trucs de malade… Je prends un pied d’enfer… Je m’imagine des situations phénoménales et lui…
_ Bonne nuit Romain. OUI
La nuit fût compliquée pour Claire, qui eût beaucoup de mal à trouver le sommeil. Dès qu’elle fermait les yeux, elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’instant où Romain lui avait poser ce satané masque. Elle ne voyait rien, elle lui appartenait et lui… Lui avait été un parfait gentleman, il a respecté toutes les règles, s’était montré si doux avec elle.
Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’au même instant, le maître du jeu, lui, n’en menait pas large non plus. Il savait qu’il tombait amoureux, mais ne voulait pas oublier sa première règle. Ne pas aller trop vite, prendre son temps. Être patient. Et de la patience, il lui en faudra, il avait déjà tout en tête, la date, le déroulé. La semaine va être longue.
J'ai préféré compartimenter cette histoire en trois chapitres, j'avais pourtant prévenu mes personnages mais ils en ont fait qu'à leurs têtes. Ce sera plus digeste ainsi.
Chapitre un :
En cette belle après-midi de printemps, le ciel était bleu, peu de nuages et pas de pluie. Peut-être que ça expliquait la bonne humeur générale du bureau. Après trois semaines de pluie non-stop, c’était plutôt agréable.
Claire quant à elle, se souciait peu de la météo. Elle se surpris elle-même à observer de nouveau son collègue Romain.
Arrivé depuis peu comme ingénieur système, Romain savait se montrer courtois lorsqu’il passait à côté de son bureau et savait tenir une conversation amicale lorsque Claire venait prendre, pile au même moment que lui, un café à la machine.
Au fil des semaines, elle avait appris que Romain était célibataire et qu’il venait de s’installer récemment dans la région.
Plutôt timide, Claire n’osait pas trop avouer ses sentiments et Romain semblait tout aussi coincé. Pourtant, elle aimait le regarder, il était un très beau jeune homme, à peine plus âgé et franchement…
Oh merde !
Romain venait de croiser le regard de Claire. La honte aurait pu être limitée voire inexistante, si elle n’arborait pas, à cet instant précis, un air particulièrement évocateur tandis qu’elle déshabiller littéralement son collègue du regard. Le genre de regard qui signifie : Toi si je t’attrape…
La honte se transforma en terreur quand il se leva et se dirigea vers le bureau de Claire.
Un tremblement de terre, une tornade, il fallait qu’il se passe quelque chose, n’importe quoi pour que Romain n’atteigne pas le bureau… Mais non, il ne passa rien.
Romain se posa et se pencha vers une jeune fille qui ne savait plus où se mettre.
« Claire ? Le dossier Gomez, t’as eu le temps de relire. Je voudrais valider la partie technique »
« Euh oui. J’ai presque fini. Je te renvoie tout avant ce soir »
« Merci »
Purée, il faut vraiment que je me maitrise lorsque je le regarde
Les jours passèrent, jusqu’à cette pause-café de trop, où Sophia, cette pouffiasse à qui il ne faut surtout rien dire même si c’est votre amie, osa poser la question.
« Romain, tu savais que Claire était célibataire ? »
« Euh non, je l’ignorais »
Romain tourna la tête vers une Claire, plus rouge qu’une tomate mure.
Et juste avant de partir, il utilisa la formule parfaite.
« C’est bon à savoir »
Claire, quant à elle, ne souhaitait qu’une chose, se transformer en petite souris et se cacher dans un trou où personne ne la trouverait pour les dix années à venir.
« T’es contente de ta connerie ? »
« Assez oui » répondit une Sophia toute souriante.
Le lendemain, Romain s’incrusta à la table des filles pour le déjeuner, non pour déplaire à sa collègue célibataire. Les jours s’écoulèrent et Claire profita d’un instant de tranquillité, seule avec celui qu’elle aurait aimé croquer tout cru.
« Ça te dirai qu’on déjeune à l’extérieur demain ? »
« Pourquoi pas ? C’est moi qui invite »
Claire était ravie, elle allait enfin avoir un peu d’intimité avec son futur casse-croûte.
Le déjeuner en question se passa formidablement bien et les deux tourtereaux étaient à la limite de revenir main dans la main à leur bureau.
Le weekend arriva et Claire fût ravie de recevoir un message de Romain lui demandant simplement comment elle allait. Les échanges se multipliaient, d’abord anodins mais de plus en plus explicites.
Jusqu’à celui qui différenciait des autres.
_ Es-tu joueuse ?
_ Ça dépend
_ Ça dépend de quoi ?
_ Du jeu déjà et surtout avec qui je joue
_ Cela passerait au bureau. Si tu acceptes de jouer, il n’y aura pas de retour possible, pour la première partie du moins
_ Continue…
_ Si tu te poses des questions, rien de sexuel ou de salace. Pas d’humiliation et discrétion absolu
_ Là, t’en trop dit
_ La première partie est très soft. Elle consistera surtout à vérifier si tu apprécies le jeu ou non
_ Et je peux savoir en quoi consiste le fameux jeu ?
_ Donc tu acceptes ? J’ai besoin d’un oui
_ Mystérieux en plus d’être maître chanteur. De mieux en mieux
_ Disons simplement…que ça fait partie du jeu. Avoue que c’est plus amusant lorsqu’on ne sait pas
_ Et j’ai droit à un indice ?
_ Rien de sexuel, rien de salace, pas d’humiliation, discrétion absolue. Et respect mutuel
_ Donc tu as déjà joué. Avec quelqu’un du bureau ?
_ Oui mais non, personne du bureau. Cependant j’ai très envie de jouer avec toi
_ La vache. Tu me mets devant un sacré dilemme. Évidement que je suis obligé d’accepter
_ J’ai besoin d’un oui
_ Je sais
_ Une spécialiste du ni oui ni non… Intéressant
_ Intéressant… J’aurai préféré… Excitant
_ L’excitation est présente depuis bien longtemps. Mais je ne veux pas jouer avec n’importe qui
Un long moment passa avant que Claire ne réponde. Mais que devait-elle répondre ? Elle appréciait de plus en plus Romain mais dire oui à son jeu.
Et puis zut. Qui ne tente rien…
_ OUI
_ Tu m’en vois ravi. Le jeu commencera demain à 11h00 salle 4, prévois une heure de disponibilité
_ Et…
_ Demain 11H00 salle 4
_ Super, on finit notre conversation comme ça ?
_ Ce sujet est clos. Mais la journée n’est pas finie. Je suis sur mon canapé avec mon téléphone à discuter avec une charmante jeune fille. Je peux parler de pleins d’autres choses
_ Ah, excuse-moi, je ne savais pas que tu parlais avec une autre
_ Je précise : une charmante jeune fille qui manque de confiance en elle
Claire ne pût s’empêcher de sourire. Romain était vraiment un charmeur. Les échanges continuèrent jusque tard le soir, mais aucune réponse concernant le jeu.
Le lendemain, c’est une Claire fatiguée mais bouillonnante qui arriva à son bureau.
Romain, lui, semblait serein. Il lança un « Bonjour » à sa collègue comme si rien n’était. Le seul indice qui le trahissait, c’était les petits sourires qu’il lui jetait lorsque leurs regards se croisaient, à peu près toutes les dix secondes.
Un petit plaisir, qui devait être extrêmement amusant aux yeux de Romain, consistait à envoyer un mail tous les quarts d’heure à sa future compagne de jeu lui annonçant le temps restant avant le début des hostilités.
Au fur et à mesure que l’heure H arrivait, Ophélie ressentit une effervescence mêlée à une angoisse grandissante. Qu’est-ce qu’il préparait ? C’était quoi ce jeu ? Est-ce qu’il y a un risque ? Est-ce que c’est un piège pour me virer ? Ou pire que ça ? Mais au fait, il est où ?
Il avait disparu. Il n’était pas à son bureau. Il prépare son truc ? Il fait venir quelqu’un ? Il a eu la trouille ? C’est juste un gros mytho ?
Un message
_ Je t’attends en salle 4
L’enfoiré ? Il est déjà là-bas
Tandis qu’elle se dirigeait vers cette fameuse salle 4, la plus éloignée, le genre de salle qu’on utilise uniquement quand les trois premières sont déjà utilisé, Claire se rendit compte que son corps avançait machinalement. Ses jambes la portaient, mais son esprit était ailleurs, bien trop occupé à imaginer cent scénarios et à se poser mille questions. Et ce n’est qu’à la seconde où sa main se posa sur la poignée qu’elle cessa de cogiter.
Ouvrir ?… Ne pas ouvrir ?
Merde, je suis pétée de trouille
La porte s’ouvrit.
Trop tard…
C’était Romain qui venait d’actionner la poignée. Il regarda Claire, souriant.
« Nerveuse ? »
« Terrifiée »
Romain s’approcha et murmura à l’oreille de sa collègue.
« Ça te rend encore plus belle »
Il l’invita à entrer mais remarqua le sourire gêné de Claire, visiblement touché par le compliment.
La salle était presque vide. Une longue table, avec autour, une dizaine de chaises, trônait au milieu de la pièce. Claire inspecta attentivement les lieux. Pas d’outils de torture médiéval, pas de couteau ensanglanté. Une salle de réunion des plus normale.
« Et maintenant… J’ai le droit de savoir »
Romain referma la porte, s’approcha et pris la main de Claire.
« Maintenant, nous allons jouer à une sorte d’Escape Game. Tout d’abord, si tu perds, tu auras simplement le droit de jouer une nouvelle partie, mais beaucoup plus… piquante »
« Et si je gagne ? »
« La porte sera verrouillée par sécurité, mais si tu es prête à sortir, c’est-à-dire libre de toute entrave, la main posée sur la poignée, tu auras droit à un souhait »
« Des entraves ?»
Le visage de Romain s’illumina.
« Nous y voilà. Le but de ce premier jeu sera de trouver une clé. La clé qui ouvrira les menottes que tu vas porter…maintenant »
A peine sa phrase terminée, Romain sorti une paire de menottes de sa poche et saisi avec douceur la main droite de Claire, il passa derrière son dos, saisi la main gauche et menotta sa partenaire en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
« Ouh. Préviens-moi la prochaine fois. Remarque, c’est la première fois qu’on me met ça »
« De mieux en mieux »
« Crétin »
Claire s’avança vers la table et commença à chercher la clé.
« Donc il faut jute que je trouve une clé, que je me libère et que je pose la main sur la poignée. Facile »
« Si seulement… »
« Et ? »
La joueuse était de plus en plus intriguée. Le maître du jeu avait visiblement n’en avait pas fini avec elle.
« Je suppose qu’il y a une arnaque » dit-elle tout en continuant à chercher.
« Aucune arnaque. Mais ne compte pas sur moi pour te faciliter la tâche »
« Donc ? »
Romain s’approcha lentement.
« Mon moment préféré… Tu te poses cent mille questions, tu voudrais arrêter, t’enfuir, te mettre en sécurité. Mais l’envie de découvrir ce que je cache est plus forte. J’ai tort ? »
« Non »
« Regarde de ce côté »
Claire regarda attentivement et aperçu ce qui ressemblait à une caméra. Surprise, elle s’approcha. Romain se plaça derrière elle.
Avec un ton bienveillant il lui expliqua :
« C’est bien une caméra. Lorsque je te laisserai seule et que j’aurais verrouiller la porte, elle me permettra de te suivre. Elle est reliée à un écran qui est dans ma poche et qui va tout enregistrer. Bien évidemment, je te laisserai l’enregistrement à la fin du jeu. Tu pourras ainsi vérifier que je n’ai pas tricher et j’aurais l’esprit tranquille »
« Et qu’est-ce que tu veux qui m’arrive ? Je trouve la clé, je me détache, je pose la main sur la poignée et tu seras à moi »
Amusé, Romain ne pût s’empêcher de sourire en entendant ses paroles.
« Le but, aujourd’hui, n’est pas que tu gagnes ou que tu perdes, c’est plus… Tu verras »
« Hum… Je verrais quoi ? »
« Rien du tout »
Et ni une ni deux, le voilà qui sort un masque de sa poche et le pose sur les yeux d’une Claire, totalement prise au dépourvu.
Ce qu’elle ressenti de suite, c’est que le masque était différent de ceux qu’elle avait déjà essayé. Lorsqu‘elle avait pris le train, elle en avait acheté un, bas de gamme, il couvrait bien le regard mais laisser souvent passer la lumière, on devait fermer les yeux pour être parfaitement dans le noir. Idem lors d’un mariage, pendant les sempiternels jeux des invités, on lui en avait posé un pour identifier les mollets de son chéri de l’époque.
Celui-ci était différent, plus lourd déjà et assurant une obscurité totale.
« C’est un masque de nuit 3D, si tu poses la question. Confort et aveuglement garanti » dit Romain tout en ajustant l’élastique. « Pas trop serré ?»
« Non ça va »
Le ton de la jeune fille avait changé, d’amusé et curieux, il était devenu plus lent, plus posé.
Romain remarqua aussi que sa partenaire de jeu commençait à montrer des signes, plus proches de l’excitation que de la nervosité.
« Voici la suite, la clé des menottes est accrochée à un porte clé que je vais poser quelque part dans la pièce, tu devras la trouver pour te détacher. Le but n’est pas de poser la main sur la poignée mais bien de te délivrer pendant le temps imparti »
« Combien de temps ? »
« Trente minutes ? Ni plus ni moins. Prête à démarrer »
« J’ai le choix ? »
« Tu veux annuler ? »
« Non » Répondit une Claire sous le charme d’un maître d’un jeu bien singulier.
« Je m’éloigne pour poser la clé »
En effet, Romain s’éloigna, Claire se concentra au mieux sur son ouïe mais aucun indice sonore ne l’aida.
Revenant près d’elle, il la prit par la taille et l’emmena quelques mètres plus loin.
« On va où ? »
Romain s’arrêta.
« Tu es au milieu de la pièce, un dernier détail »
Romain fit faire trois tours sur elle-même à Claire qui n’en demandé pas tant. Surtout qu’après ce traitement, elle était complètement perdue.
Romain lui susurra « Amuse toi bien »
Claire se tourna dans la direction où elle pensait trouver son collègue.
« J’ai droit à un cadeau pour me souhaiter bonne chance ? »
La réponse ne se fit pas attendre et prit la forme d’un long baiser langoureux.
Romain s’éloigna et laissa sa captive.
« Romain ? T’es là ? »
Aucune réponse. Il était sorti ?
Ok mon coco. J’ai déjà vu des films. Le héros se baisse et passe ses menottes devant lui. J’enlève le masque, je trouve la clé et…. C’est bizarre… Normalement il y a une chaine entre les bracelets, un espace et merde… Là il n’y a rien, mes poignets sont beaucoup trop rapprochés, je ne peux pas les passer et ce masque...
Malgré ses grimaces, le masque tenait parfaitement sur son visage. Claire se souvint des mots de Romain, confort et aveuglement garanti.
Tu m’étonnes.Le salopard a bien préparé son coup. Purée, je suis où ?
En tentant d’inspecter son environnement, son premier réflexe fût de vouloir utiliser ses mains, non, bien sûr, les menottes. Avec ses pieds, elle finit par toucher quelque chose.
C’est quoi ? Ça ne bouge pas, c’est lourd. Une table ? Non un meuble, il y en a deux dans la salle, opposés à la porte. Et en quoi ça fait avancer le schmilblick ? Pourquoi j’ai accepté ? Ok, demi demi-tour et j’avance. A tous les coups il a posé la clé sur la table
La joueuse s’avança à nouveau sondant petit à petit l’espace. Le pied droit toucha un obstacle.
La table ? Non. Et merde, le mur. Je suis complètement largué. Je n’y arriverai pas comme ça. Il faut que je me libère
Malgré des nouvelles grimaces, et même en essayant de frotter le visage contre le mur. Ce satané masque ne bougeait pas et n’offrait décidément aucune visibilité. Idem pour ces foutues menottes, impossible de se libérer. En essayant de jauger la forme de ses entraves, elle
finit par s’apercevoir qu’elle ne sentait même pas l’emplacement pour insérer un hypothétique morceau de ferraille qui pourrait la libérer. Elle secoua ses mains, se dandina, sauta. Mais non, rien, Claire était toujours prisonnière et aveugle.
Elles se déplaça à nouveau, en reculant, ses mains cherchant un appui quelconque, un indice qui lui indiquerai au moins où elle se trouve dans la pièce.
C’était donc ça que ressentait la demoiselle en détresse des films. Celle qui attendait que le héros de l’histoire vienne la sauver après avoir corrigé le méchant. Sauf que là…
Quelque chose se passa en elle. Que se passait il ? Quelle était cette boule qui grossissait dans son ventre ?
Je suis seule, les mains attachées, les yeux bandés. Je ne vois rien, je suis incapable d’analyser mon environnement. Je ne peux pas me servir de mes mains pour explorer. Je ressens encore les siennes pour m’attacher. La douceur de ses gestes lorsqu’il m’a mis le masque. Le goût de ses lèvres lorsqu’il…. Oh putain
Claire se rendit compte qu’elle venait de d’avoir un orgasme. Ici, seule, en plein milieu d’une salle de réunion, menottée et aveugle. Oui, elle venait d’éprouver une jouissance extrême dont elle-même ne comprenait même pas l’origine. Tant d’émotions, Romain, si mystérieux qui lui propose un jeu inconnu, le fait d’être entravée comme jamais on l’avait fait avant, ce doux et confortable masque qui l’aveuglait. Ce long baiser dont il l’avait gratifié. Au final c’était trop bon.
Tout en étant perdu dans ses pensées, Claire ne rendit pas compte qu’elle affichait un sourire de béatitude. Petit détail qu’elle avait oublié, c’est que son partenaire ne perdait pas une miette de ce qui passait dans cette salle grâce à la caméra. C’était désormais lui qui avait du mal à se contenir. Ne disposant pas du son, il avait juste eu besoin de l’image pour comprendre la situation de sa partenaire, ce qui était loin de lui déplaire.
Il resta un long moment les yeux rivés sur ce petit écran où il voyait cette charmante jeune fille tentant désespérément de sonder son environnement. Si bien qu’il en oublia le temps qui passe.
« Oh bon sang »
Trente-deux minutes s’étaient écoulées. Le comble aurait été que Claire ne trouve la clé dans les deux minutes supplémentaires.
Il déverrouilla la porte et entra. Claire, quant à elle, se tourna aussitôt dans la direction d’où provenait le son.
« C’est moi »
Des paroles qui soulagèrent la prisonnière.
Joueur, Romain s’approcha en silence de sa victime, se plaça dans son dos et murmura.
« Perdu »
Claire sursauta et tenta un coup de pied bien placé contre ce malotru qui lui a fichu une trouille bleue.
« Libère moi idiot que je te gifle »
Romain fit face à Claire.
« Je préfère te laisser comme ça alors »
Claire lui répondu d’un air espiègle.
« Libère moi que je constate qu’il n’a aucune clé dans cette pièce et que tu es un odieux tricheur »
Romain ôta doucement le masque. La première vision qu’elle eût fût celle du visage souriant de son collègue.
« Regarde à ta droite »
Et posé là, bien en évidence sur un des meubles, un porte clé en forme de voiture.
« Je n’ai pas triché, je te donne l’écran tu pourras vérifier l’enregistrement. J’ai bien cru à un moment que tu y arriverais »
« Et ça t’as foutu la trouille ? J’aurais eu droit à un souhait »
« Exact… Mais tu as perdu. Assez d’émotions pour aujourd’hui »
Romain passa derrière sa collègue et lui libéra les mains.
« Ahhhh. Et quand est ce qu’on recommence ? » demanda une Claire enjouée.
« Bientôt. Peut-être même plus tôt que tu ne le penses »
En rejoignant son bureau, Claire ne pouvait se retenir de sourire. Quelle expérience, que d’émotions, que…
« On va manger ma grande ? »
Claire revint soudain à la réalité lorsque Sophia lui tapa sur l’épaule.
« Hein ? Oui. J’arrive »
« T’étais où ? Ça fait une heure que je te cherche »
« En réunion en salle… 4… en visio avec un client »
« En visio ? »
Claire se retourna lorsqu’elle entendit la voix de Romain.
« Oui avec un client particulièrement casse nouille si tu veux savoir »
Romain glissa à l’oreille de sa collègue.
« N’hésite à faire appel moi, je serai ravi de te venir en aide la prochaine fois »
Le reste de la journée se déroula quasi normalement. Claire, peu concentrée sur son travail, passa la plus grande partie de l’après-midi à se remémorer les évènements du matin. Sur l’instant, elle n’avait qu’une envie, c’était de parler de ce qu’elle avait ressenti avec son compagnon de jeu. Lui avait l’air plutôt occupé, ce qui ne l’empêchait de jeter, à de nombreuses reprises, un oeil complice dans sa direction.
Le soir venu, Claire guetta un signe de Romain. Elle savait qu’il restait parfois tard et ne voulait pas le déranger. Soudain…
_ Coucou
_ Bonsoir monsieur, en quoi puis je vous être utile ?
_ Je voulais juste m’assurer que tu allais bien
_ Et pourquoi je n’irai pas bien. Je suis assise dans mon canapé à discuter avec un charmant jeune homme
_ Oh. Il en a de la chance
_ Oui il a de la chance. Surtout après ce qu’il m’a fait subir ce matin
_ Tu n’as pas aimé ?
Je lui dis ou pas ?
_ Tu veux vraiment le savoir ? Peut-être que tu ne vas pas aimer la réponse ?
_ Là, c’est toi qui en as trop dit
_ Qui t’as demandé de m’enlever le masque et les menottes ?
_ Tu aurais préféré les garder ?
_ Peut-être que oui ? Peut-être que non ?
_ Je peux te poser une question ?
_ Bien sûr
_ Sois franche. Qu’est-ce que tu as ressenti pendant cette demi-heure ?
_ Difficile à dire… D’abord une forme d’amusement liée à de la peur, c’était la première fois que je me retrouvais dans cette situation. J’étais perdue, incapable d’analyser mon espace et totalement perdue, j’essayais d’enlever cette saleté de masque et je ne parle pas des menottes. Au bout d’un moment, il y a eu un mélange d’excitation, de frustration et le souvenir d’un baiser d’un très beau garçon
_ Je pense savoir de quel moment tu parles
_ Merde…La honte
_ Honte de quoi ? Tu t’es simplement laissée aller. C’est aussi pour ça que je t’ai laissé l’enregistrement. J’ai surtout besoin que tu me fasses confiance
_ Je devrai peut être pas te le dire mais tu l’as déjà
_ J’aurai peut-être dû te laisser attacher alors ?
_ Seulement attacher ?
_ Disons simplement que si j’avais été un méchant garçon, j’aurai profité de la situation
_ Ce qui aurait impliqué ?
_ Tellement de possibilités… Une magnifique jeune femme, menottée, les yeux bandés, incapable de m’échapper. J’aurai pu…
_ Continu
_ J’aurai commencé par la caresser lentement, commençant par de légers effleurements sur son visage. Je serai descendu lentement le long de ses bras jusqu’à l’extrémité de ses mains prisonnières. Tandis qu’elle essaie d’attraper mes doigts, je profite de sa captivité pour caresser son ventre et remonter juste au-dessous de ses seins. Je sens son souffle qui s’accélère. J’attends quelques secondes, que ferait-elle selon toi ?
_ Elle sait seulement qu’il est dans son dos, elle tente d’attraper sa chemise pour coller son corps au sien. Ces maudites menottes ne facilitent pas les choses…
_ Devinant cela, il retourne sa victime pour lui faire face. A présent, elle sait qu’elle ne pourra plus se servir de ses mains. Son geôlier l’embrasse longuement tout en posant une main sur son sein. L’autre venant se placer derrière sa nuque la rendant totalement prisonnière de son ravisseur. Cependant, est-ce elle la prisonnière ou bien est-ce lui qui est captif… De sa beauté, de sa nature…
_ En tout cas, il n’est pas captif de ses yeux, il a la bonne idée de les cacher sous ce masque, comment déjà, confort et aveuglement garanti. Elle essaie de deviner où il lui accordera sa prochaine faveur. Son baiser est si puissant, sans être violent, il prend tout autant de plaisir à maintenir ses lèvres contre les siennes qu’elle à gouter sa langue
_ Et tout en lui maintenant sa bouche contre la sienne, son autre main glisse lentement de plus en plus bas. La respiration de sa prisonnière s’accélère au fur et à mesure de la descente. Il joue avec elle, ne veut pas qu’elle atteigne l’extase trop vite. Non, il la caresse lentement, voluptueusement au travers de ses vêtements, se concentrant sur chacune de ses respirations. Et c’est le geste de trop, sa main ne peut s’empêcher de descendre toujours plus bas, toujours plus prêt
_ Et ??????????
_ Devrait-il continuer ? Sa compagne de jeu n’attend que cela, il le sait. Il écarte son visage du sien et la contemple. C’est lui désormais qui n’en peut plus
_ Elle ne voit rien, elle sait qu’il la regarde, mais elle, elle s’en fout, elle veut profiter de cet instant. L’aveuglement la désinhibe totalement, la douceur du masque sur le contour de ses yeux exacerbe encore plus son envie. Avec ses lèvres, elle cherche la bouche de son geôlier
_ Il attend, s’amusant de la situation. Puis il l’embrasse à nouveau, plongeant sa langue en elle. Profitant de son long baiser, il en profite pour plonger sa main libre, écartant ses vêtements, se glissant jusqu’à ses lèvres déjà humides. Il la touche, la caresse, lentement, langoureusement
Claire ne pouvait pas répondre, elle était quasi en transe. Son excitation montait au fur et à mesure de leur échange. Elle visualisait tellement la scène.
_ Putain Romain pourquoi tu m’as enlevé le masque alors ?
_ Nous devons commencer en douceur. Je ne voulais pas précipiter les choses avec toi
_ On pourrait recommencer ?
_ Qu’est ce qui nous en empêcherait ?
_ Quand ?
_ Tu veux vraiment le savoir ?
_ Comment ?
_ Ce serait différent
_ Différent en quoi ?
_ Le seul indice que je vais te donner, c’est que cette fois , tu ne pourras pas te libérer. Aucune chance
_ Parce que là j’avais une chance. Mes fesses…
_ Tu as regardé la vidéo ? Par deux fois, tu t’es approché de la clé
_ Très amusant…
_ Je te laisse vérifier. Et pour infos, si tu dis oui le prochain jeu aura lieu avant la fin de la semaine. Bonne nuit…
Bonne nuit ? Putain le con… Il me fait des trucs de malade… Je prends un pied d’enfer… Je m’imagine des situations phénoménales et lui…
_ Bonne nuit Romain. OUI
La nuit fût compliquée pour Claire, qui eût beaucoup de mal à trouver le sommeil. Dès qu’elle fermait les yeux, elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’instant où Romain lui avait poser ce satané masque. Elle ne voyait rien, elle lui appartenait et lui… Lui avait été un parfait gentleman, il a respecté toutes les règles, s’était montré si doux avec elle.
Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’au même instant, le maître du jeu, lui, n’en menait pas large non plus. Il savait qu’il tombait amoureux, mais ne voulait pas oublier sa première règle. Ne pas aller trop vite, prendre son temps. Être patient. Et de la patience, il lui en faudra, il avait déjà tout en tête, la date, le déroulé. La semaine va être longue.
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- Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
- Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.
Re: Un jeu bien singulier
Chapitre deux :
Et la semaine fût effectivement très longue pour les deux collègues. Claire ne cessant de questionner son partenaire sur ce nouveau jeu si mystérieux et Romain qui ne voulait la mettre en difficulté par rapport à son travail vu ce qu’il avait prévu.
Vendredi. C’est sûr, c’est aujourd’hui
Les vendredi après-midi était plutôt calme au bureau, la plupart des gens terminant vers midi. Claire ne voulait pas partir. Sans l’avoir formellement promis, Romain lui a proposé un nouveau jeu avant la fin de la semaine. Pour l’instant, il n’avait pas menti, techniquement la semaine n’était pas terminée.
Puis, vers 14H00…
« Bon, j’y vais »
Claire se tourna vers Sophia.
« Salut. Bon week-end »
« Tu pars pas ? »
« Oui t’inquiète, juste un truc à finir pour Franck »
Claire regarda une Sophia perplexe s’éloigner. Elle était tellement concentrée sur sa collègue qu’elle ne remarqua pas un de ses collègues qui arriver derrière elle.
Elle ne se rendit compte de sa présence qu’à la seconde où il posa sa main sur ses yeux. Surprise, elle sursauta. Une seconde main atterrie sur son épaule.
« Garde les yeux fermés »
« J’ai failli attendre » répondit Claire sur un ton frisant l’ironie.
« Impatiente ? »
« Curieuse »
Romain invita sa collaboratrice à se lever. Les yeux clos, Claire fût invitée à parcourir quelques mètres. Elle devina qu’elle était encore en plein dans l’open-space.
Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’elle sentie une douce bande de tissu se poser sur le contour de ses yeux et se resserrer à l’arrière de sa tête.
Prise entre la sidération et une forme de plaisir, elle interpella Romain.
« T’es malade ? On va nous voir »
« Raison de plus pour y aller »
Romain entraina Claire à travers le bureau, non sans avoir fait tourné une fois de plus sa victime toujours dans le but de lui faire perdre tout sens de l’orientation.
« Je suis sûre que ça t’amuse de me faire tourner en bourrique comme ça »
« Ca fait partie du jeu »
« Me bander les yeux tout ça pour aller pour aller au même endroit. Merci, je sais où c’est »
Aucune réponse, ils continuaient de marcher, de tourner.
« On va bien à la 4 ? »
Aucune réponse.
« Petit enfoiré » répondit une Claire intriguée mais amusée.
Ils s’arrêtèrent, une porte s’ouvrit. Romain invita Claire à entrer, elle entendit la porte se refermer. Elle fût de nouveau guidée, incapable de savoir où elle était.
« Il y a une chaise derrière toi. Assis toi »
Claire chercha à tâtons et s’exécuta.
Elle senti ensuite des mains ramenaient les siennes dans son dos.
Des cordes vinrent lui enserrait les poignets.
« Ca aussi, c’est la première fois »
« Et ce n’est qu’un début. Je ne sais pas si tu te rappelles mais le but aujourd’hui n’est pas que tu te libères »
« C’est quoi alors ?»
Romain murmura un seul mot.
« Ressens »
Et en effet, Claire ressenti. Elle ressenti cette sensation, la même que la dernière fois, mélange de peur et d’excitation. Là, ses mouvements étaient encore plus restreints, les poignets croisés, elle senti la corde l’entrelaçait de toute part, impossible de s’en défaire.
Le ligotage des poignets était terminé, ce fût ensuite les chevilles puis les jambes qui furent soigneusement encordées. D’une manière sûre et délicate à la fois. Romain faisait bien en sorte que sa partenaire ait conscience de chaque brin qui l’enserrait, de chaque noeud qui venait finaliser le lien.
Les mains furent plaquées au dos de la prisonnière, une longue corde ajuster autour de sa taille. Et il remonta, bien ce soit inutile, il continua de ligoter Claire, cette fois au-dessous et au-dessus de sa poitrine n’oubliant de former un magnifique harnais en passant au-dessus de ses épaules. Quelle sensation, elle était totalement prisonnière mais tellement en confiance.
« Ouvre la bouche »
Après s’être exécuté, La prisonnière senti une sorte de cylindre mou lui entraver la mâchoire. Suffisamment gros pour l’empêcher de parler mais assez malléable. Elle ressenti la pression sur sa nuque lorsqu’il resserra la sangle qui maintenait le bâillon.
« A partir de maintenant, une seule consigne »
« MMMMMHHH ? »
« Ressens ma belle »
Une caresse sur la joue de la captive finit de l’achever. Effectivement, elle était immobilisée, ligotée de toute part, incapable de parler, aveuglée, mais c’était tellement enivrant, tellement bon.
Comment j’en suis arrivé là ? Aucune violence… Aucune contrainte… Seulement son regard de braise qui me transperce jusqu’au tréfonds de mon âme…Bordel...
C’est à cet instant qu’un bruit de porte qu’on ouvre se fit entendre.
C’est Romain ? Il revient déjà ? T’es pas drôle
« Allo ? »
Merde c’est qui ?
« Oui Olga… Qu’est-ce que ça raconte ?... Ton assistante, euh Chloé, elle va bien ?... Oui tu les connais, ils ne vont pas faire dans la demi-mesure… T’inquiète, ils vont les retrouver ces guignols ... Le traitement habituel ?… T’es vraiment une garce quand tu veux… Ok. Bon surtout si tu as besoin tu appelles. Bisous »
Merde, c’est qui ce type ? Et cette Olga ? Putain, Romain, qu’est-ce que t’as foutu ?
A nouveau la porte qui s’ouvre.
« Monsieur Gomez ? Ah vous êtes là »
« Oui désolé Romain, un problème urgent »
« Rien de grave ? »
« Rien qui ne saurait être résolu rapidement. Merci »
« Bien. Maintenant que nous sommes là, je vous propose de vous installer, je vais chercher mon pc »
« Ok »
Une seconde… C’est quoi ce merdier ? Attends le gars ne m’a pas vu. Ou alors il a l’habitude de voir des gens attachés sur une chaise dans une salle de réunion ? Purée j’irai pas bosser chez lui en tout cas. Je dois être dans un placard, la une, la petite salle en annexe. Je pourrai tâter avec mes pieds si je sens quelque chose… Non mauvaise idée, si je fais du bruit, le type va… L’enculé… Maintenant que nous sommes là ?… Crevure, il va me laisser ici ligotée, muette et aveugle tout le temps du rendez-vous ?... Je l’avais pas vu venir celle-là...
La surprise fit place à la panique. La panique à l’effroi. L’effroi à l’excitation. Et enfin, au fur et à mesure que les deux hommes discutaient tranquillement technique. L’excitation à une forme d’extase, d’enivrement jouissif. Ils étaient à quelques mètres, Romain, lui savait ce qu’il se passait mais pas son client, pas la moindre idée. La montée d’adrénaline était d’autant plus intense que, elle, était totalement vulnérable, incapable de se défendre, totalement à la merci de ce si beau garçon.
« Oui, j’ai la maquette dans le placard »
Hein ? Quel placard ? Il va pas faire ça ?
Claire se raidit, terrifiée. En même temps, dans son état, elle pouvait difficilement protester. Elle entendit clairement des pas s’approcher.
« Ah, bon sang, il y a un fatras dans ce placard »
Je vais le tuer
Claire ressentit distinctement la présence de son tourmenteur. Elle discerna tout aussi nettement lorsque celui se pencha vers elle.
« Tu es magnifique » lui chuchota Romain.
Et toi, un empaffé de crevure. Heureusement que t’as un joli p’tit cul.
Elle l’entendit ensuite s’éloigner.
Tous ses sens étaient exacerbés, elle écoutait attentivement la conversation même si elle se contrefoutait de ce qu’ils racontaient. La seule chose dont elle se souciait, c’était le moment où la conversation allait s’orienté sur le ligotage des gens dans le placard d’une salle de réunion.
La discussion continua tout à fait normalement. Une seule des trois personnes n’étant pas au courant que quelqu’un était saucissonné dans un placard à quelques mètres.
« Et bien merci Romain, à bientôt »
« A bientôt monsieur Gomez »
La porte se referma. Claire écoutait attentivement, elle entendit des pas s’approchaient.
« Est-ce que je dois te détacher ? »
« Muuuuuhhhhhhh »
« Je devrai peut être enlever le bâillon avant ? »
« Muhhhh…. Muhhhhhhhh »
Romain ôta l’étrange objet.
« Bougre de petit salopard de raclure de bidet puant »
« C’est drôle, tu essaies de faire la fille en colère mais ta crédibilité en prend un coup vu ton sourire »
« C’est que je pense à ce que je vais te faire subir en représailles »
« Oh je dois te laisser ainsi alors ? »
« Ou déjà commencer par m’embrasser ? »
A nouveau, un long baiser fût la réponse à la question posée ?
« J’ai tellement envie d’aller plus loin avec toi ? » lui susurra Romain.
« Qu’est-ce qu’on attend ? »
« Tu me fais confiance ? »
« Tu sais bien que oui »
Il commença par dénouer les liens de ses chevilles, puis lui libéra les jambes. Il aida la captive à se relever et de nouveau, la guida aveugle. Après quelques pas, il la fit s’arrêter. Elle devina, malgré le bandeau qu’il restait derrière elle.
« Et main… »
L’interrompant, une main se posa sur sa bouche, la contraignant au silence. Une main s’appuyant fermement mais sans douleur.
L’autre main commença à se promener indolemment au-dessus de sa poitrine. Se promenant lentement, s’adaptant aux respirations de la captive.
«Tu te souviens de nos échanges »
Claire tenta de répondre par un oui maladroit, cette exquise main lui ôtant le sens de la parole.
Et la main baladeuse continua de plus belle, courant de plus belle sur le corps encordé d’une délicieuse victime. Et comme lui s’en doutait, plus sa main descendait, plus la respiration de sa partenaire s’accélérait.
Avec le peu de liberté que lui offrait ses liens, Claire tenta au plusieurs reprises de toucher le corps de son geôlier. Décelant ses intentions, Romain plongea sa main dans la culotte de Claire qui laisser s’échapper un long râle de plaisir.
« Je veux que tu sois esclave. Esclave de ton propre plaisir. Abandonne-toi. Succombe à tes désirs les plus inavoués, il n’y a plus que toi. Toi et ta jouissance »
Ma jouissance, putain, sa main est si douce et si ferme. J’aurais voulu lui saisir son membre et lui donner aussi autant de plai…. Merde… Comment on peut faire un tel effet… Les cordes, ces putains de cordes, je les ressens autour de mon corps, elles m’empêchent tout mouvement mais… Putain Romain… Non t’as pas le droit…
« Continue de t’abandonner ma belle »
Claire ressentait tout à cet instant, ses lèvres effleurées, caressées avec tant de délicatesse. Ses poignets retenus par ses douces cordes. Ses bras contraints contre son corps, sa capacité à s’exprimer entravée par cette main puissante, son regard plongé dans l’obscurité, le toucher du tissu sur le contour de ses yeux.
Jamais, elle n’avait ressenti cela, jamais, elle ne pensait entrevoir une telle délectation, jamais, elle n’aurait voulu que cela s’arrête.
Et cela ne s’arrêta pas, Romain continua de plus belle, les cris étouffés de sa partenaire ne faisaient qu’exacerber son désir pour elle. Il prolongea ses effleurements. Les cris se faisaient de plus en plus intense au fur et à mesure de l’incendie qu’il créait en elle. Après un ultime cri de plaisir, Romain ralentit ses attouchements, sa captive, elle, reprenait lentement sa respiration. Il ôta sa main de sa bouche, ce qui permis à Claire d’afficher un large sourire et de reprendre ses esprits.
« Merci »
« Ne dis pas merci »
« M’en fout. Je dis ce que je veux »
Romain fit se retourner Claire sur elle-même et l’embrassa longuement.
« Je vais te détacher »
« Attend, s’il te plait »
Romain stoppa son geste sous la surprise de la requête.
« Est-ce que tu peux juste me détacher les mains ? »
« Ok » répondit-il, circonspect.
Une fois ses mains libres, Claire eût toutes les peines du monde pour les placer à l’avant de son corps. Elle tendit ses poignets devant elle.
« Tu peux les rattacher ? »
« Je ne sais pas si je dois être ravi ou paniqué »
« Je voudrais m’appuyer contre toi »
« Bien sûr ma belle »
Romain s’exécuta. Il prit tout son temps pour ligoter à nouveau sa collègue.
Il la guida sur quelques mètres et l’aida à s’asseoir au sol. S’appuyant contre le mur, il accueilli, pour son plus grand plaisir, le corps ligoté de Claire qui se blottie contre lui. Elle pencha la tête et se laissa aller tandis que Romain la prit l’enserra tendrement.
« On peut faire en sorte que ce moment ne s’arrête jamais »
« On a tout notre temps »
Et les amoureux prirent leur temps. Pendant un long moment, le silence fût leur seul compagnon. Un long moment que ni l’un, ni l’autre ne souhaitait interrompre.
Après ce qui fût l’un des beaux moments de sa vie, Claire sortit de son mutisme.
« On va peut-être pas rester là tout le weekend ? »
« Ca ne me dérangerait pas »
« T’es de mariage demain je te rappelle »
« Ce dont je me souviens surtout, ce que j’y vais sans toi »
« Et donc tu te souviens que je ne veux m’imposer à ta famille au dernier moment »
« Oui et toi tu te fiches que ma tata me demande pourquoi je suis encore célibataire »
« Embrasse la pour moi » dit Claire d’un ton sarcastique.
« Crétine »
Malgré sa blague douteuse, Romain usa de toute la délicatesse du monde pour la détacher.
Elle retrouva la liberté de mouvements et sa vision.
« Ah. Joli foulard »
« C’est vrai que tu n’as pas vraiment vu de quelle couleur il était »
« Juste ressenti la douceur sur mes yeux, j’avoue »
Intéressé, Romain insista : « Juste doux sur tes yeux »
« Il s’est passé beaucoup de choses dans mon esprit. Je t’enverrai des messages demain pendant la cérémonie »
« Et cruel avec ça »
Après une petite séance de rangement, il valait mieux éviter de laisser des cordes et un joyeux bazar dans la salle de réunion. Les deux tourtereaux se séparèrent sur le parking.
« Je peux garder le foulard ? »
« Je voudrais bien… Mais… Je suis déjà en train d’imaginer ce que tu en feras »
Claire, tout en fouillant dans la poche de son collègue lui susurra : « Raison de plus »
Le mariage de son cousin se passa parfaitement pour Romain, malgré le fait de recevoir des messages des plus explicites d’une Claire que cela semblait beaucoup amusé.
Puis dans le courant de la soirée.
_ Ça se passe bien ta fête ?
_ Ce serait beaucoup mieux avec toi
_ On aurait pu faire un jeu
_ Et voilà. Maintenant, j’ai l’image en tête
_ Quand est-ce qu’on recommence ?
_ Partante ?
_ Si c’est toi le maître du jeu. Oui. De toute les manières, tu ne pourras faire mieux que m’enfermer, saucissonnée dans une pièce avec un client à quelques mètres
_ Méfie-toi. Einstein a dit : Il n’y a que deux choses infinis dans l’univers, l’univers lui-même et l’imagination humaine
_ Pourquoi je t’ai demandé ? Maintenant c’est moi qui ai des idées
_ Comme d’habitude, j’ai besoin d’un oui.
_ Ah oui. Et bien parfait monsieur Romain, tu apprendras que ton oui, tu vas l’attendre longtemps ce oui. C’est vrai ça. Monsieur me promet des sensations encore plus fortes que la dernière fois et après il se contente de m’annoncer que ce serait encore mieux, oui exactement encore mieux. C’est incroyable, oui, parfaitement incroyable d’espérer un oui, simple et concis après m’avoir promis un truc pareil
_ Tu sais que je me serai contenté d’un seul oui?
_ Oui ? Quel oui. Où est-ce que tu as vu un oui ?
_ Dis-toi simplement que ce prochain jeu ne se déroulera pas vendredi après-midi ?
_ Euhhhhh ? Un soir ?
_ Avoue que ce serait moins amusant
_ T’es un grand malade toi
_ Ne prévoie pas grand-chose la semaine prochaine, je vais avoir besoin de toi. Où et quand ? Qui sait ?
Et la semaine fût effectivement très longue pour les deux collègues. Claire ne cessant de questionner son partenaire sur ce nouveau jeu si mystérieux et Romain qui ne voulait la mettre en difficulté par rapport à son travail vu ce qu’il avait prévu.
Vendredi. C’est sûr, c’est aujourd’hui
Les vendredi après-midi était plutôt calme au bureau, la plupart des gens terminant vers midi. Claire ne voulait pas partir. Sans l’avoir formellement promis, Romain lui a proposé un nouveau jeu avant la fin de la semaine. Pour l’instant, il n’avait pas menti, techniquement la semaine n’était pas terminée.
Puis, vers 14H00…
« Bon, j’y vais »
Claire se tourna vers Sophia.
« Salut. Bon week-end »
« Tu pars pas ? »
« Oui t’inquiète, juste un truc à finir pour Franck »
Claire regarda une Sophia perplexe s’éloigner. Elle était tellement concentrée sur sa collègue qu’elle ne remarqua pas un de ses collègues qui arriver derrière elle.
Elle ne se rendit compte de sa présence qu’à la seconde où il posa sa main sur ses yeux. Surprise, elle sursauta. Une seconde main atterrie sur son épaule.
« Garde les yeux fermés »
« J’ai failli attendre » répondit Claire sur un ton frisant l’ironie.
« Impatiente ? »
« Curieuse »
Romain invita sa collaboratrice à se lever. Les yeux clos, Claire fût invitée à parcourir quelques mètres. Elle devina qu’elle était encore en plein dans l’open-space.
Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’elle sentie une douce bande de tissu se poser sur le contour de ses yeux et se resserrer à l’arrière de sa tête.
Prise entre la sidération et une forme de plaisir, elle interpella Romain.
« T’es malade ? On va nous voir »
« Raison de plus pour y aller »
Romain entraina Claire à travers le bureau, non sans avoir fait tourné une fois de plus sa victime toujours dans le but de lui faire perdre tout sens de l’orientation.
« Je suis sûre que ça t’amuse de me faire tourner en bourrique comme ça »
« Ca fait partie du jeu »
« Me bander les yeux tout ça pour aller pour aller au même endroit. Merci, je sais où c’est »
Aucune réponse, ils continuaient de marcher, de tourner.
« On va bien à la 4 ? »
Aucune réponse.
« Petit enfoiré » répondit une Claire intriguée mais amusée.
Ils s’arrêtèrent, une porte s’ouvrit. Romain invita Claire à entrer, elle entendit la porte se refermer. Elle fût de nouveau guidée, incapable de savoir où elle était.
« Il y a une chaise derrière toi. Assis toi »
Claire chercha à tâtons et s’exécuta.
Elle senti ensuite des mains ramenaient les siennes dans son dos.
Des cordes vinrent lui enserrait les poignets.
« Ca aussi, c’est la première fois »
« Et ce n’est qu’un début. Je ne sais pas si tu te rappelles mais le but aujourd’hui n’est pas que tu te libères »
« C’est quoi alors ?»
Romain murmura un seul mot.
« Ressens »
Et en effet, Claire ressenti. Elle ressenti cette sensation, la même que la dernière fois, mélange de peur et d’excitation. Là, ses mouvements étaient encore plus restreints, les poignets croisés, elle senti la corde l’entrelaçait de toute part, impossible de s’en défaire.
Le ligotage des poignets était terminé, ce fût ensuite les chevilles puis les jambes qui furent soigneusement encordées. D’une manière sûre et délicate à la fois. Romain faisait bien en sorte que sa partenaire ait conscience de chaque brin qui l’enserrait, de chaque noeud qui venait finaliser le lien.
Les mains furent plaquées au dos de la prisonnière, une longue corde ajuster autour de sa taille. Et il remonta, bien ce soit inutile, il continua de ligoter Claire, cette fois au-dessous et au-dessus de sa poitrine n’oubliant de former un magnifique harnais en passant au-dessus de ses épaules. Quelle sensation, elle était totalement prisonnière mais tellement en confiance.
« Ouvre la bouche »
Après s’être exécuté, La prisonnière senti une sorte de cylindre mou lui entraver la mâchoire. Suffisamment gros pour l’empêcher de parler mais assez malléable. Elle ressenti la pression sur sa nuque lorsqu’il resserra la sangle qui maintenait le bâillon.
« A partir de maintenant, une seule consigne »
« MMMMMHHH ? »
« Ressens ma belle »
Une caresse sur la joue de la captive finit de l’achever. Effectivement, elle était immobilisée, ligotée de toute part, incapable de parler, aveuglée, mais c’était tellement enivrant, tellement bon.
Comment j’en suis arrivé là ? Aucune violence… Aucune contrainte… Seulement son regard de braise qui me transperce jusqu’au tréfonds de mon âme…Bordel...
C’est à cet instant qu’un bruit de porte qu’on ouvre se fit entendre.
C’est Romain ? Il revient déjà ? T’es pas drôle
« Allo ? »
Merde c’est qui ?
« Oui Olga… Qu’est-ce que ça raconte ?... Ton assistante, euh Chloé, elle va bien ?... Oui tu les connais, ils ne vont pas faire dans la demi-mesure… T’inquiète, ils vont les retrouver ces guignols ... Le traitement habituel ?… T’es vraiment une garce quand tu veux… Ok. Bon surtout si tu as besoin tu appelles. Bisous »
Merde, c’est qui ce type ? Et cette Olga ? Putain, Romain, qu’est-ce que t’as foutu ?
A nouveau la porte qui s’ouvre.
« Monsieur Gomez ? Ah vous êtes là »
« Oui désolé Romain, un problème urgent »
« Rien de grave ? »
« Rien qui ne saurait être résolu rapidement. Merci »
« Bien. Maintenant que nous sommes là, je vous propose de vous installer, je vais chercher mon pc »
« Ok »
Une seconde… C’est quoi ce merdier ? Attends le gars ne m’a pas vu. Ou alors il a l’habitude de voir des gens attachés sur une chaise dans une salle de réunion ? Purée j’irai pas bosser chez lui en tout cas. Je dois être dans un placard, la une, la petite salle en annexe. Je pourrai tâter avec mes pieds si je sens quelque chose… Non mauvaise idée, si je fais du bruit, le type va… L’enculé… Maintenant que nous sommes là ?… Crevure, il va me laisser ici ligotée, muette et aveugle tout le temps du rendez-vous ?... Je l’avais pas vu venir celle-là...
La surprise fit place à la panique. La panique à l’effroi. L’effroi à l’excitation. Et enfin, au fur et à mesure que les deux hommes discutaient tranquillement technique. L’excitation à une forme d’extase, d’enivrement jouissif. Ils étaient à quelques mètres, Romain, lui savait ce qu’il se passait mais pas son client, pas la moindre idée. La montée d’adrénaline était d’autant plus intense que, elle, était totalement vulnérable, incapable de se défendre, totalement à la merci de ce si beau garçon.
« Oui, j’ai la maquette dans le placard »
Hein ? Quel placard ? Il va pas faire ça ?
Claire se raidit, terrifiée. En même temps, dans son état, elle pouvait difficilement protester. Elle entendit clairement des pas s’approcher.
« Ah, bon sang, il y a un fatras dans ce placard »
Je vais le tuer
Claire ressentit distinctement la présence de son tourmenteur. Elle discerna tout aussi nettement lorsque celui se pencha vers elle.
« Tu es magnifique » lui chuchota Romain.
Et toi, un empaffé de crevure. Heureusement que t’as un joli p’tit cul.
Elle l’entendit ensuite s’éloigner.
Tous ses sens étaient exacerbés, elle écoutait attentivement la conversation même si elle se contrefoutait de ce qu’ils racontaient. La seule chose dont elle se souciait, c’était le moment où la conversation allait s’orienté sur le ligotage des gens dans le placard d’une salle de réunion.
La discussion continua tout à fait normalement. Une seule des trois personnes n’étant pas au courant que quelqu’un était saucissonné dans un placard à quelques mètres.
« Et bien merci Romain, à bientôt »
« A bientôt monsieur Gomez »
La porte se referma. Claire écoutait attentivement, elle entendit des pas s’approchaient.
« Est-ce que je dois te détacher ? »
« Muuuuuhhhhhhh »
« Je devrai peut être enlever le bâillon avant ? »
« Muhhhh…. Muhhhhhhhh »
Romain ôta l’étrange objet.
« Bougre de petit salopard de raclure de bidet puant »
« C’est drôle, tu essaies de faire la fille en colère mais ta crédibilité en prend un coup vu ton sourire »
« C’est que je pense à ce que je vais te faire subir en représailles »
« Oh je dois te laisser ainsi alors ? »
« Ou déjà commencer par m’embrasser ? »
A nouveau, un long baiser fût la réponse à la question posée ?
« J’ai tellement envie d’aller plus loin avec toi ? » lui susurra Romain.
« Qu’est-ce qu’on attend ? »
« Tu me fais confiance ? »
« Tu sais bien que oui »
Il commença par dénouer les liens de ses chevilles, puis lui libéra les jambes. Il aida la captive à se relever et de nouveau, la guida aveugle. Après quelques pas, il la fit s’arrêter. Elle devina, malgré le bandeau qu’il restait derrière elle.
« Et main… »
L’interrompant, une main se posa sur sa bouche, la contraignant au silence. Une main s’appuyant fermement mais sans douleur.
L’autre main commença à se promener indolemment au-dessus de sa poitrine. Se promenant lentement, s’adaptant aux respirations de la captive.
«Tu te souviens de nos échanges »
Claire tenta de répondre par un oui maladroit, cette exquise main lui ôtant le sens de la parole.
Et la main baladeuse continua de plus belle, courant de plus belle sur le corps encordé d’une délicieuse victime. Et comme lui s’en doutait, plus sa main descendait, plus la respiration de sa partenaire s’accélérait.
Avec le peu de liberté que lui offrait ses liens, Claire tenta au plusieurs reprises de toucher le corps de son geôlier. Décelant ses intentions, Romain plongea sa main dans la culotte de Claire qui laisser s’échapper un long râle de plaisir.
« Je veux que tu sois esclave. Esclave de ton propre plaisir. Abandonne-toi. Succombe à tes désirs les plus inavoués, il n’y a plus que toi. Toi et ta jouissance »
Ma jouissance, putain, sa main est si douce et si ferme. J’aurais voulu lui saisir son membre et lui donner aussi autant de plai…. Merde… Comment on peut faire un tel effet… Les cordes, ces putains de cordes, je les ressens autour de mon corps, elles m’empêchent tout mouvement mais… Putain Romain… Non t’as pas le droit…
« Continue de t’abandonner ma belle »
Claire ressentait tout à cet instant, ses lèvres effleurées, caressées avec tant de délicatesse. Ses poignets retenus par ses douces cordes. Ses bras contraints contre son corps, sa capacité à s’exprimer entravée par cette main puissante, son regard plongé dans l’obscurité, le toucher du tissu sur le contour de ses yeux.
Jamais, elle n’avait ressenti cela, jamais, elle ne pensait entrevoir une telle délectation, jamais, elle n’aurait voulu que cela s’arrête.
Et cela ne s’arrêta pas, Romain continua de plus belle, les cris étouffés de sa partenaire ne faisaient qu’exacerber son désir pour elle. Il prolongea ses effleurements. Les cris se faisaient de plus en plus intense au fur et à mesure de l’incendie qu’il créait en elle. Après un ultime cri de plaisir, Romain ralentit ses attouchements, sa captive, elle, reprenait lentement sa respiration. Il ôta sa main de sa bouche, ce qui permis à Claire d’afficher un large sourire et de reprendre ses esprits.
« Merci »
« Ne dis pas merci »
« M’en fout. Je dis ce que je veux »
Romain fit se retourner Claire sur elle-même et l’embrassa longuement.
« Je vais te détacher »
« Attend, s’il te plait »
Romain stoppa son geste sous la surprise de la requête.
« Est-ce que tu peux juste me détacher les mains ? »
« Ok » répondit-il, circonspect.
Une fois ses mains libres, Claire eût toutes les peines du monde pour les placer à l’avant de son corps. Elle tendit ses poignets devant elle.
« Tu peux les rattacher ? »
« Je ne sais pas si je dois être ravi ou paniqué »
« Je voudrais m’appuyer contre toi »
« Bien sûr ma belle »
Romain s’exécuta. Il prit tout son temps pour ligoter à nouveau sa collègue.
Il la guida sur quelques mètres et l’aida à s’asseoir au sol. S’appuyant contre le mur, il accueilli, pour son plus grand plaisir, le corps ligoté de Claire qui se blottie contre lui. Elle pencha la tête et se laissa aller tandis que Romain la prit l’enserra tendrement.
« On peut faire en sorte que ce moment ne s’arrête jamais »
« On a tout notre temps »
Et les amoureux prirent leur temps. Pendant un long moment, le silence fût leur seul compagnon. Un long moment que ni l’un, ni l’autre ne souhaitait interrompre.
Après ce qui fût l’un des beaux moments de sa vie, Claire sortit de son mutisme.
« On va peut-être pas rester là tout le weekend ? »
« Ca ne me dérangerait pas »
« T’es de mariage demain je te rappelle »
« Ce dont je me souviens surtout, ce que j’y vais sans toi »
« Et donc tu te souviens que je ne veux m’imposer à ta famille au dernier moment »
« Oui et toi tu te fiches que ma tata me demande pourquoi je suis encore célibataire »
« Embrasse la pour moi » dit Claire d’un ton sarcastique.
« Crétine »
Malgré sa blague douteuse, Romain usa de toute la délicatesse du monde pour la détacher.
Elle retrouva la liberté de mouvements et sa vision.
« Ah. Joli foulard »
« C’est vrai que tu n’as pas vraiment vu de quelle couleur il était »
« Juste ressenti la douceur sur mes yeux, j’avoue »
Intéressé, Romain insista : « Juste doux sur tes yeux »
« Il s’est passé beaucoup de choses dans mon esprit. Je t’enverrai des messages demain pendant la cérémonie »
« Et cruel avec ça »
Après une petite séance de rangement, il valait mieux éviter de laisser des cordes et un joyeux bazar dans la salle de réunion. Les deux tourtereaux se séparèrent sur le parking.
« Je peux garder le foulard ? »
« Je voudrais bien… Mais… Je suis déjà en train d’imaginer ce que tu en feras »
Claire, tout en fouillant dans la poche de son collègue lui susurra : « Raison de plus »
Le mariage de son cousin se passa parfaitement pour Romain, malgré le fait de recevoir des messages des plus explicites d’une Claire que cela semblait beaucoup amusé.
Puis dans le courant de la soirée.
_ Ça se passe bien ta fête ?
_ Ce serait beaucoup mieux avec toi
_ On aurait pu faire un jeu
_ Et voilà. Maintenant, j’ai l’image en tête
_ Quand est-ce qu’on recommence ?
_ Partante ?
_ Si c’est toi le maître du jeu. Oui. De toute les manières, tu ne pourras faire mieux que m’enfermer, saucissonnée dans une pièce avec un client à quelques mètres
_ Méfie-toi. Einstein a dit : Il n’y a que deux choses infinis dans l’univers, l’univers lui-même et l’imagination humaine
_ Pourquoi je t’ai demandé ? Maintenant c’est moi qui ai des idées
_ Comme d’habitude, j’ai besoin d’un oui.
_ Ah oui. Et bien parfait monsieur Romain, tu apprendras que ton oui, tu vas l’attendre longtemps ce oui. C’est vrai ça. Monsieur me promet des sensations encore plus fortes que la dernière fois et après il se contente de m’annoncer que ce serait encore mieux, oui exactement encore mieux. C’est incroyable, oui, parfaitement incroyable d’espérer un oui, simple et concis après m’avoir promis un truc pareil
_ Tu sais que je me serai contenté d’un seul oui?
_ Oui ? Quel oui. Où est-ce que tu as vu un oui ?
_ Dis-toi simplement que ce prochain jeu ne se déroulera pas vendredi après-midi ?
_ Euhhhhh ? Un soir ?
_ Avoue que ce serait moins amusant
_ T’es un grand malade toi
_ Ne prévoie pas grand-chose la semaine prochaine, je vais avoir besoin de toi. Où et quand ? Qui sait ?
- Crazycoyote
- Régulier(ère)
- Messages : 23
- Inscription : 16 janv. 2023, 04:12
- Pratique : Oui
- Ligoté(e) :
- Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
- Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.
Re: Un jeu bien singulier
Chapitre trois :
Lundi matin… Claire resta quelques secondes devant la porte d’entrée du bâtiment. C’est bien la première fois qu’elle hésitait à entrer. Prise entre une exaltante terreur ou une terrifiante exaltation, elle restait immobile devant la porte vitrée. Romain était resté très vague, comme à son habitude durant les échanges suivants renforçant d’autant plus son appréhension sur la semaine à venir.
Pas un vendredi après-midi, il n’allait pas refaire le même jeu que la première fois. Et pas un soir, donc le jeu aura lieu en journée. Claire espérait d’autant plus que son compagnon de jeu ne recommence sa blaguounette qui consista à lui bander les yeux en plein milieu de l’open-space.
« Salut ma puce »
Perdu dans ses pensées, Claire sursauta. Elle se retourna et constata que c’était juste Sophia qui se venait d’arriver.
« Oh salut »
« Je sais, c’est dur »
« Quoi ? »
« Passer le week-end loin de ton amoureux »
« Hein ? Mais c’est pas… »
Sophia prit sa collègue par le bras et l’entraîna vers l’entrée.
« Mais t’inquiète… Personne ne sait que vous fricoter tous les deux… Enfin personne en Papouasie nouvelle Guinée… Parce qu’ici… Ben on a tous vu votre petit manège »
Claire devint rouge cerise, un tas de pensées concernant des jeux, des cordes et des bandeaux traversèrent son esprit.
« De quoi tu causes, pétasse ? »
« Du fait qu’il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous êtes dingues l’un de l’autre. Allez, vous êtes beaux, vous êtes jeunes… Profitez, bordel de cul »
« Et en plus, t’es vulgaire »
Sophia, que la situation semblait beaucoup amusée, laissa Claire à son bureau qui n’en demandait pas tant un lundi matin.
Romain, quand, à lui arriva un peu tard. Dès qu’il aperçut Claire, il dût se retenir de ne pas la prendre dans ses bras. Il se contenta d’un « Bonjour » nonchalant. Cependant, son regard en racontait beaucoup plus.
Au cours de la matinée, Romain vint voir Claire à son bureau, et, pour une fois, ils parlèrent travail. Au bout d’une vingtaine de minutes, Sophia les interrompit :
« Si vous continuez à vous regarder comme ça, je vous ligote à vos sièges tous les deux »
Heureusement qu’à cet instant, aucun savant fou n’avait inventé une machine à lire les pensées. Celles qui traversaient Claire et Romain les auraient envoyés au purgatoire pour un bon moment.
Une fois, Sophia reparti. Claire esquissa un sourire.
« J’aurai eu droit à un bâillon aussi ? »
« Oh que oui »
« Et sinon le prochain jeu c’est pour quand ? »
« Il a déjà commencé »
« Hein ? »
« Regarde ta boite mail. Il y a un questionnaire. A renvoyer avant midi, sinon, je déciderai pour toi »
« Oui et bien ça va être compliqué, je file en réunion »
Le petit sourire de Romain suffit amplement à Claire pour comprendre.
« Pourriture »
« Je te l’ai dit, le jeu a commencé »
Entrant dans la salle de réunion, Claire ne pût s’empêcher de regarder attentivement vers une petite pièce située dans le fond. Et, se demandant évidement s’il n’y avait personne attachée à l’intérieur. Les minutes passées, vite, trop vite pour Claire qui, à cet instant ne pensait qu’à une seule chose, regarder ce satané questionnaire avant midi.
Profitant d’un instant où le sujet ne la concernait pas, elle entreprit d’ouvrir le mail maudit.
Qu’est-ce qu’il a encore imaginé celui-là ?
Commençons par le bas :
Pour les chevilles, collées l’une contre l’autre ou écartées.
Pour les genoux, les liens au-dessus, au- dessous ou les deux.
Les mains seront ligotées croisées ou collées l’une à l’autre.
Pour le bâillon, bâillon boule ou adhésif ou le bandana à travers la bouche.
Pour le bandeau, masque 3D ou foulard
Elle prit son téléphone et envoya de suite un message.
_ Putain, tu te rends compte que je m’imagine des tas de trucs maintenant
_ Oups ! Heureusement que tu as encore vingt minutes pour répondre
_ Salopard
_ Oui moi aussi je t’apprécie beaucoup ma belle
Claire répondit à toutes les questions n’oubliant pas, au passage, d’envisager toutes les combinaisons possibles et imaginables qui s’offrait à elle.
Elle finit par envoyer le questionnaire mais attendit 11H59, histoire de montrer qu’elle aussi savait manier l’ironie.
Romain, quand à lui, était plus que satisfait de son petit jeu qui consistait à mettre sa collègue dans l’embarras. Tout en s’amusant de la situation, penser à la pauvre Claire qui s’imaginait mille et une situations, lui, peaufinait les derniers préparatifs.
L’après-midi se déroula le plus normalement du monde dans les bureaux, hormis une jeune fille qui sursautait au moindre bruit, qui regardait constamment aux alentours et surtout dans la direction d’un de ses collègues.
Le soir venu, de nombreux messages furent échangés de nouveau mais, évidemment, aucune réponse concernant un jeu.
Les jours filaient, toujours pas de jeu. Claire, quant à elle s’amusait à venir avec un foulard autour du cou. Foulard que Romain n’eut aucun mal à reconnaître.
Puis en plein milieu de l’après-midi, une notification de message troubla Claire dans ses pensées.
_ Va en salle 3, verrouille la porte et…
Claire dût se retenir de ne pas crier de joie. C’était reparti, un autre jeu, une autre partie. Qu’est-ce qu’il avait prévu ?
Entrant dans la salle, quelle ne fût pas la déception de ne trouver personne. Elle verrouilla comme convenu. La salle était vide, Claire remarqua cependant une boite posée sur une table, une enveloppe avec écrit son prénom dessus sur le couvercle.
Elle l’ouvrit, déplia la feuille de papier à l’intérieur et lut.
_ J’ai suivi tes recommandations. Dans un premier temps, mets le bâillon, tu remarqueras qu’il possède une petite sangle en en plus pour passer sous le menton. Un conseil, ne serre pas trop fort. Tu as préféré le masque au foulard (que je n’ai toujours pas récupérer d’ailleurs), tu peux le mettre.
Il y a une surprise au fond de la boite, un cadeau spécial. Utilise-le, seulement si tu le souhaites. Pour la suite…Attends, je m’occupe du reste.
Intriguée, Claire chercha au fond de la boite.
Ah oui… Quand même…
Elle reconnut sans peine le cadeau spécial qui s’avéra être un œuf vibrant. Devait-elle l’utiliser ? Ne devait-elle pas ?
Claire observa aussi avec une certaine appréhension l’étrange boule relié à deux sangles, une petite et une plus longue. Elle se bâillonna avec l’objet et ajusta le masque sur son visage.
Confort et obscurité garantie…
Désormais aveugle et muette, elle essaya de se détendre tant bien que mal.
Au bout de quelques secondes, elle entendit clairement le son d’une serrure qu’on déverrouillait. La porte s’ouvrit. Bien qu’elle fût dans l’incapacité de savoir si c’était bien Romain et encore moins de demander, elle ne ressentait aucune crainte.
Elle frissonna en sentant une main se poser sur son épaule. La main descendit lentement le long de son bras jusqu’à son poignet. Et tandis que la future prisonnière eût le geste de la placer dans son dos, la main la retenue et la ramena vers l’avant de son corps. Une autre main, toute aussi douce, lui guida son autre poignet vers l’avant aussi. Les poignets ainsi réunis, Claire senti, contre sa joue, une corde, facilement identifiable à l’odeur qu’elle dégageait. Les poignets furent liés l’un à l’autre, avec toujours autant de douceur mais aussi avec fermeté.
Claire fût à nouveau guidé jusqu’à un endroit inconnu de la pièce. Son geôlier la fit se retourner sur elle-même. Ses mains furent placées au-dessus d’elle. Elle ressentie clairement une tension tirant ses poignets vers le haut. Après quelques secondes, elle tenta de tirer vers le bas et compris vite que ses efforts était vain. Les chevilles furent attachées, puis à la demande de la prisonnière, les liens furent posés au-dessous et au-dessus des genoux.
Aucun mot n’avait été échangé depuis l’arrivée de Claire dans la salle. C’était inutile en cet instant.
Le geôlier vérifia les liens des chevilles puis prit tout son temps pour remonter le long du corps de sa captive. Comme elle s’y attendait, il prit son temps, surtout arrivé vers la taille. Quelques caresses bien placées firent hurler une Claire déjà en transe.
« Un dernier détail ma douce »
Claire senti clairement un puis deux écouteurs s’insérer au creux de ses oreilles.
Les sons extérieurs étaient désormais fortement étouffés. Claire se senti alors encore plus isolée.
Une douce musique se fit alors entendre. Romain avait encore visiblement bien prévu son coup.
Claire ne ressenti plus aucune présence autour d’elle. Romain était-il parti ? Impossible de savoir, plus d’audition, plus de vision et aucun moyen de parler. Juste des efforts, vain pour se libérer. Ses bras tendus vers le haut, ses chevilles liées, ses jambes retenues l’une contre l’autre, non seulement incapable de voir et de communiquer, il lui était désormais impossible d’entendre.
La musique était douce, accompagnée d’un bruit de ruissèlement, probablement un truc pour méditer supposa Claire.
Le moment était magique, elle savait qu’elle aurait pût être à la merci du premier venu, elle aurait été totalement désarmée si qui que ce soit voulait faire d’elle ce qu’il voulait. A cet instant, elle ne ressentait aucune frayeur, aucune défiance envers celui qui l’avait ainsi contrainte. En fait, elle adorait ce qu’il lui arrivait.
Je suis prisonnière… Une fois de plus… Comment je peux faire en sorte qu’il vienne… Est-ce qu’il a prévu de venir… Comme la dernière fois… Putain… C’était si bon… Ses mains qui se baladaient sur moi… Quand il m’a….
Un grand cri d’extase déchira le silence ambiant. Ce que Claire ignorait c’est que son compagnon était en pleine réunion, heureusement en télé conférence et que le micro était coupé à cet instant. Romain ne pût contenir sa surprise et remercia le ciel que ce ne fût pas à son tour de parler pile à ce moment.
A peine trois minutes qu’il avait laissé, elle exprimait déjà son plaisir. Bien qu’il aurait voulu attendre un peu plus longtemps, il se dit qu’il était temps de passer à la seconde phase. Il avait bien noté que l’œuf ne se trouvait plus dans la boite qu’il avait laissé pour sa partenaire. Qu’en avait elle fait ? Peut-être se trouvait il simplement dans sa poche ?
En même temps… Une seule façon de le savoir.
Il saisit la télécommande de l’appareil. La réaction de sa prisonnière ne se fit pas attendre mais surtout ne fût pas discrète. Au-delà de ce qu’avais prévu Romain, Claire hurla sa jouissance malgré le bâillon.
Le persécuteur continua pendant de longues minutes, une éternité pour sa persécutée. A la fin de chaque impulsion de l’objet maudit, elle appréhendait une seule chose, la prochaine décharge. Elle comprit que son bourreau prenait un malin plaisir à alterner les phases de stimulation et de repos, de manière totalement aléatoire. Impossible de se préparer psychologiquement, les stimulus n’était jamais de même intensité, de même durée, idem pour les intervalles de repos.
Enfoiré de pourriture de balai à… Oh putain…
Et tandis que la réunion se poursuivait, Romain se montrait des plus prudent pour actionner ou non l’appareil démoniaque. En effet, il aurait probablement eu des difficultés à expliquer les cris d’une folle furieuse en train d’hurler lors de ses interventions.
Claire quant à elle ne se retenait pas. A aucun moment elle ne doutait de ce qui se tramer à quelques mètres d’elle jusqu’à ce que… L’intensité de la musique baissa un court instant et elle entendit distinctement une voix qui n’était pas celle de Romain.
Cette fois, la surprise fit place à une terreur sans nom, elle venait de comprendre la situation, son amoureux participait à une réunion pendant qu’elle braillait sans se retenir un seul instant.
Se libérer, se libérer tout de suite, arracher le masque et comprendre ce qu’il se passait. Claire se déhancha tant bien que mal mais rien n’y fit, une fois de plus, elle était trop bien ligotée pour envisager une libération anticipée. Elle insista, il fallait qu’elle se détache.
Nouvelle décharge, nouveau hurlement de plaisir. Cette fois, c’était trop. Claire hurla encore plus fort. A la limite de l’évanouissement, elle essaya à nouveau de se défaire de ses liens, de communiquer, de faire en sorte qu’il s’arrête.
Heureusement pour elle, un Romain, prudent et plutôt attentionné, s’était interrompu dans ses sollicitations. Et surtout, il prit peur en entendant sa partenaire de jeu lancer des cris dignes d’un film d’horreur à quelques mètres de lui.
A présent, il n’avait qu’une envie, terminer la réunion la plus bizarre qu’il ait jamais connu et rejoindre sa captive.
Une fois terminée, il s’empressa de retrouver Claire, qui était devenue étonnamment silencieuse. Il la retrouva dans la position où il l’avait laissé, rien d’étonnant, cependant elle montrait de réels signes de fatigue.
Romain détacha le bâillon ce qui permis à Claire d’arborer un large sourire.
« Je sais que j’ai pas le droit mais… »
Elle senti un doigt se poser ses lèvres lui interdisant de finir sa phrase.
Elle senti ensuite la tension qui maintenait ses bras en l’air se relâcher. Libéré, elle tendit les mains en avant, cherchant le visage de Romain.
Elle l’entoura de ses bras.
« Maintenant, c’est moi qui te retiens prisonnier »
« Ça fait longtemps que je suis ton prisonnier »
Un long baiser ponctue cette longue et interminable discussion entre les deux amoureux.
« Dis-le ! »
« Je t’aime »
« Moi aussi je t’aime »
FIN
Lundi matin… Claire resta quelques secondes devant la porte d’entrée du bâtiment. C’est bien la première fois qu’elle hésitait à entrer. Prise entre une exaltante terreur ou une terrifiante exaltation, elle restait immobile devant la porte vitrée. Romain était resté très vague, comme à son habitude durant les échanges suivants renforçant d’autant plus son appréhension sur la semaine à venir.
Pas un vendredi après-midi, il n’allait pas refaire le même jeu que la première fois. Et pas un soir, donc le jeu aura lieu en journée. Claire espérait d’autant plus que son compagnon de jeu ne recommence sa blaguounette qui consista à lui bander les yeux en plein milieu de l’open-space.
« Salut ma puce »
Perdu dans ses pensées, Claire sursauta. Elle se retourna et constata que c’était juste Sophia qui se venait d’arriver.
« Oh salut »
« Je sais, c’est dur »
« Quoi ? »
« Passer le week-end loin de ton amoureux »
« Hein ? Mais c’est pas… »
Sophia prit sa collègue par le bras et l’entraîna vers l’entrée.
« Mais t’inquiète… Personne ne sait que vous fricoter tous les deux… Enfin personne en Papouasie nouvelle Guinée… Parce qu’ici… Ben on a tous vu votre petit manège »
Claire devint rouge cerise, un tas de pensées concernant des jeux, des cordes et des bandeaux traversèrent son esprit.
« De quoi tu causes, pétasse ? »
« Du fait qu’il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous êtes dingues l’un de l’autre. Allez, vous êtes beaux, vous êtes jeunes… Profitez, bordel de cul »
« Et en plus, t’es vulgaire »
Sophia, que la situation semblait beaucoup amusée, laissa Claire à son bureau qui n’en demandait pas tant un lundi matin.
Romain, quand, à lui arriva un peu tard. Dès qu’il aperçut Claire, il dût se retenir de ne pas la prendre dans ses bras. Il se contenta d’un « Bonjour » nonchalant. Cependant, son regard en racontait beaucoup plus.
Au cours de la matinée, Romain vint voir Claire à son bureau, et, pour une fois, ils parlèrent travail. Au bout d’une vingtaine de minutes, Sophia les interrompit :
« Si vous continuez à vous regarder comme ça, je vous ligote à vos sièges tous les deux »
Heureusement qu’à cet instant, aucun savant fou n’avait inventé une machine à lire les pensées. Celles qui traversaient Claire et Romain les auraient envoyés au purgatoire pour un bon moment.
Une fois, Sophia reparti. Claire esquissa un sourire.
« J’aurai eu droit à un bâillon aussi ? »
« Oh que oui »
« Et sinon le prochain jeu c’est pour quand ? »
« Il a déjà commencé »
« Hein ? »
« Regarde ta boite mail. Il y a un questionnaire. A renvoyer avant midi, sinon, je déciderai pour toi »
« Oui et bien ça va être compliqué, je file en réunion »
Le petit sourire de Romain suffit amplement à Claire pour comprendre.
« Pourriture »
« Je te l’ai dit, le jeu a commencé »
Entrant dans la salle de réunion, Claire ne pût s’empêcher de regarder attentivement vers une petite pièce située dans le fond. Et, se demandant évidement s’il n’y avait personne attachée à l’intérieur. Les minutes passées, vite, trop vite pour Claire qui, à cet instant ne pensait qu’à une seule chose, regarder ce satané questionnaire avant midi.
Profitant d’un instant où le sujet ne la concernait pas, elle entreprit d’ouvrir le mail maudit.
Qu’est-ce qu’il a encore imaginé celui-là ?
Commençons par le bas :
Pour les chevilles, collées l’une contre l’autre ou écartées.
Pour les genoux, les liens au-dessus, au- dessous ou les deux.
Les mains seront ligotées croisées ou collées l’une à l’autre.
Pour le bâillon, bâillon boule ou adhésif ou le bandana à travers la bouche.
Pour le bandeau, masque 3D ou foulard
Elle prit son téléphone et envoya de suite un message.
_ Putain, tu te rends compte que je m’imagine des tas de trucs maintenant
_ Oups ! Heureusement que tu as encore vingt minutes pour répondre
_ Salopard
_ Oui moi aussi je t’apprécie beaucoup ma belle
Claire répondit à toutes les questions n’oubliant pas, au passage, d’envisager toutes les combinaisons possibles et imaginables qui s’offrait à elle.
Elle finit par envoyer le questionnaire mais attendit 11H59, histoire de montrer qu’elle aussi savait manier l’ironie.
Romain, quand à lui, était plus que satisfait de son petit jeu qui consistait à mettre sa collègue dans l’embarras. Tout en s’amusant de la situation, penser à la pauvre Claire qui s’imaginait mille et une situations, lui, peaufinait les derniers préparatifs.
L’après-midi se déroula le plus normalement du monde dans les bureaux, hormis une jeune fille qui sursautait au moindre bruit, qui regardait constamment aux alentours et surtout dans la direction d’un de ses collègues.
Le soir venu, de nombreux messages furent échangés de nouveau mais, évidemment, aucune réponse concernant un jeu.
Les jours filaient, toujours pas de jeu. Claire, quant à elle s’amusait à venir avec un foulard autour du cou. Foulard que Romain n’eut aucun mal à reconnaître.
Puis en plein milieu de l’après-midi, une notification de message troubla Claire dans ses pensées.
_ Va en salle 3, verrouille la porte et…
Claire dût se retenir de ne pas crier de joie. C’était reparti, un autre jeu, une autre partie. Qu’est-ce qu’il avait prévu ?
Entrant dans la salle, quelle ne fût pas la déception de ne trouver personne. Elle verrouilla comme convenu. La salle était vide, Claire remarqua cependant une boite posée sur une table, une enveloppe avec écrit son prénom dessus sur le couvercle.
Elle l’ouvrit, déplia la feuille de papier à l’intérieur et lut.
_ J’ai suivi tes recommandations. Dans un premier temps, mets le bâillon, tu remarqueras qu’il possède une petite sangle en en plus pour passer sous le menton. Un conseil, ne serre pas trop fort. Tu as préféré le masque au foulard (que je n’ai toujours pas récupérer d’ailleurs), tu peux le mettre.
Il y a une surprise au fond de la boite, un cadeau spécial. Utilise-le, seulement si tu le souhaites. Pour la suite…Attends, je m’occupe du reste.
Intriguée, Claire chercha au fond de la boite.
Ah oui… Quand même…
Elle reconnut sans peine le cadeau spécial qui s’avéra être un œuf vibrant. Devait-elle l’utiliser ? Ne devait-elle pas ?
Claire observa aussi avec une certaine appréhension l’étrange boule relié à deux sangles, une petite et une plus longue. Elle se bâillonna avec l’objet et ajusta le masque sur son visage.
Confort et obscurité garantie…
Désormais aveugle et muette, elle essaya de se détendre tant bien que mal.
Au bout de quelques secondes, elle entendit clairement le son d’une serrure qu’on déverrouillait. La porte s’ouvrit. Bien qu’elle fût dans l’incapacité de savoir si c’était bien Romain et encore moins de demander, elle ne ressentait aucune crainte.
Elle frissonna en sentant une main se poser sur son épaule. La main descendit lentement le long de son bras jusqu’à son poignet. Et tandis que la future prisonnière eût le geste de la placer dans son dos, la main la retenue et la ramena vers l’avant de son corps. Une autre main, toute aussi douce, lui guida son autre poignet vers l’avant aussi. Les poignets ainsi réunis, Claire senti, contre sa joue, une corde, facilement identifiable à l’odeur qu’elle dégageait. Les poignets furent liés l’un à l’autre, avec toujours autant de douceur mais aussi avec fermeté.
Claire fût à nouveau guidé jusqu’à un endroit inconnu de la pièce. Son geôlier la fit se retourner sur elle-même. Ses mains furent placées au-dessus d’elle. Elle ressentie clairement une tension tirant ses poignets vers le haut. Après quelques secondes, elle tenta de tirer vers le bas et compris vite que ses efforts était vain. Les chevilles furent attachées, puis à la demande de la prisonnière, les liens furent posés au-dessous et au-dessus des genoux.
Aucun mot n’avait été échangé depuis l’arrivée de Claire dans la salle. C’était inutile en cet instant.
Le geôlier vérifia les liens des chevilles puis prit tout son temps pour remonter le long du corps de sa captive. Comme elle s’y attendait, il prit son temps, surtout arrivé vers la taille. Quelques caresses bien placées firent hurler une Claire déjà en transe.
« Un dernier détail ma douce »
Claire senti clairement un puis deux écouteurs s’insérer au creux de ses oreilles.
Les sons extérieurs étaient désormais fortement étouffés. Claire se senti alors encore plus isolée.
Une douce musique se fit alors entendre. Romain avait encore visiblement bien prévu son coup.
Claire ne ressenti plus aucune présence autour d’elle. Romain était-il parti ? Impossible de savoir, plus d’audition, plus de vision et aucun moyen de parler. Juste des efforts, vain pour se libérer. Ses bras tendus vers le haut, ses chevilles liées, ses jambes retenues l’une contre l’autre, non seulement incapable de voir et de communiquer, il lui était désormais impossible d’entendre.
La musique était douce, accompagnée d’un bruit de ruissèlement, probablement un truc pour méditer supposa Claire.
Le moment était magique, elle savait qu’elle aurait pût être à la merci du premier venu, elle aurait été totalement désarmée si qui que ce soit voulait faire d’elle ce qu’il voulait. A cet instant, elle ne ressentait aucune frayeur, aucune défiance envers celui qui l’avait ainsi contrainte. En fait, elle adorait ce qu’il lui arrivait.
Je suis prisonnière… Une fois de plus… Comment je peux faire en sorte qu’il vienne… Est-ce qu’il a prévu de venir… Comme la dernière fois… Putain… C’était si bon… Ses mains qui se baladaient sur moi… Quand il m’a….
Un grand cri d’extase déchira le silence ambiant. Ce que Claire ignorait c’est que son compagnon était en pleine réunion, heureusement en télé conférence et que le micro était coupé à cet instant. Romain ne pût contenir sa surprise et remercia le ciel que ce ne fût pas à son tour de parler pile à ce moment.
A peine trois minutes qu’il avait laissé, elle exprimait déjà son plaisir. Bien qu’il aurait voulu attendre un peu plus longtemps, il se dit qu’il était temps de passer à la seconde phase. Il avait bien noté que l’œuf ne se trouvait plus dans la boite qu’il avait laissé pour sa partenaire. Qu’en avait elle fait ? Peut-être se trouvait il simplement dans sa poche ?
En même temps… Une seule façon de le savoir.
Il saisit la télécommande de l’appareil. La réaction de sa prisonnière ne se fit pas attendre mais surtout ne fût pas discrète. Au-delà de ce qu’avais prévu Romain, Claire hurla sa jouissance malgré le bâillon.
Le persécuteur continua pendant de longues minutes, une éternité pour sa persécutée. A la fin de chaque impulsion de l’objet maudit, elle appréhendait une seule chose, la prochaine décharge. Elle comprit que son bourreau prenait un malin plaisir à alterner les phases de stimulation et de repos, de manière totalement aléatoire. Impossible de se préparer psychologiquement, les stimulus n’était jamais de même intensité, de même durée, idem pour les intervalles de repos.
Enfoiré de pourriture de balai à… Oh putain…
Et tandis que la réunion se poursuivait, Romain se montrait des plus prudent pour actionner ou non l’appareil démoniaque. En effet, il aurait probablement eu des difficultés à expliquer les cris d’une folle furieuse en train d’hurler lors de ses interventions.
Claire quant à elle ne se retenait pas. A aucun moment elle ne doutait de ce qui se tramer à quelques mètres d’elle jusqu’à ce que… L’intensité de la musique baissa un court instant et elle entendit distinctement une voix qui n’était pas celle de Romain.
Cette fois, la surprise fit place à une terreur sans nom, elle venait de comprendre la situation, son amoureux participait à une réunion pendant qu’elle braillait sans se retenir un seul instant.
Se libérer, se libérer tout de suite, arracher le masque et comprendre ce qu’il se passait. Claire se déhancha tant bien que mal mais rien n’y fit, une fois de plus, elle était trop bien ligotée pour envisager une libération anticipée. Elle insista, il fallait qu’elle se détache.
Nouvelle décharge, nouveau hurlement de plaisir. Cette fois, c’était trop. Claire hurla encore plus fort. A la limite de l’évanouissement, elle essaya à nouveau de se défaire de ses liens, de communiquer, de faire en sorte qu’il s’arrête.
Heureusement pour elle, un Romain, prudent et plutôt attentionné, s’était interrompu dans ses sollicitations. Et surtout, il prit peur en entendant sa partenaire de jeu lancer des cris dignes d’un film d’horreur à quelques mètres de lui.
A présent, il n’avait qu’une envie, terminer la réunion la plus bizarre qu’il ait jamais connu et rejoindre sa captive.
Une fois terminée, il s’empressa de retrouver Claire, qui était devenue étonnamment silencieuse. Il la retrouva dans la position où il l’avait laissé, rien d’étonnant, cependant elle montrait de réels signes de fatigue.
Romain détacha le bâillon ce qui permis à Claire d’arborer un large sourire.
« Je sais que j’ai pas le droit mais… »
Elle senti un doigt se poser ses lèvres lui interdisant de finir sa phrase.
Elle senti ensuite la tension qui maintenait ses bras en l’air se relâcher. Libéré, elle tendit les mains en avant, cherchant le visage de Romain.
Elle l’entoura de ses bras.
« Maintenant, c’est moi qui te retiens prisonnier »
« Ça fait longtemps que je suis ton prisonnier »
Un long baiser ponctue cette longue et interminable discussion entre les deux amoureux.
« Dis-le ! »
« Je t’aime »
« Moi aussi je t’aime »
FIN
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- Nouveau(elle)
- Messages : 11
- Inscription : 24 mars 2025, 15:07
- Pratique : Oui
- Ligoté(e) :
Re: Un jeu bien singulier
Hello
Merci pour cette histoire fort sympathique
Une suite de prévue ?
Merci pour cette histoire fort sympathique
Une suite de prévue ?
Re: Un jeu bien singulier
Il l'aime.
Elle l'aime.
Elle l'aime.
- Crazycoyote
- Régulier(ère)
- Messages : 23
- Inscription : 16 janv. 2023, 04:12
- Pratique : Oui
- Ligoté(e) :
- Ce que j'adore : L'oxygène, j'ai essayé une fois de m'en passé, j'ai arrêté. J'avoue avoir une passion pour les bandeaux sur les yeux, aussi bien en porter que de mettre à mon épouse. Pour les baillons, je ne trouve rien de plus beau qu'un bâillon boule avec une lanière qui passe sous le menton, là je craque.
- Ce que je déteste : Bon, les grands classiques, l’hypocrisie, le racisme et le disco. Le manque de respect dans une relation aussi bien intime qu'amicale.
Re: Un jeu bien singulier
Bonjour,
pour répondre, je n'ai pas spécialement de suite en tête, peut être selon comment va fonctionner mon esprit dérangé.
Quand à savoir qui à dit je t'aime en premier ??? Je vous laisse choisir
pour répondre, je n'ai pas spécialement de suite en tête, peut être selon comment va fonctionner mon esprit dérangé.
Quand à savoir qui à dit je t'aime en premier ??? Je vous laisse choisir
