Sujet intéressant que voici. Nous discutons souvent des liens en rigolant, un peu de sérieux va faire du bien aussi.
Je pense Caroline que toi seule sais si tu es une soumise ou non

Si tu aimes être attachée par quelqu’un, tu es donc un peu à sa merci, et par conséquent tu acceptes de t’y soumettre, non ?
Avant de connaître le bondage et ses jeux, il était pour moi hors de question de me laisser attacher et rester à la merci d’un homme. De par mon cursus professionnel, j’ai toujours tenu tête aux hommes et les ai toujours sentis sensibles à ma volonté d’arriver toujours plus haut. En voir certains me tourner le dos même maintenant parce que ma réussite les écoeure m’a toujours apporté une satisfaction personnelle, sans pour autant leur montrer. Si j’en parle ici, c’est parce que dans le fond, nous nous connaissons peu, c’est un peu l’anonymat.
Puis quand j’ai découvert les cordes, j’ai senti un déclic, une sorte d’envie de lâcher mes retenues, me laisser aller. Mais l’éternel dilemne était : être attachée, oui, mais pas à sa merci, jamais. Cela rejoint un peu ce que dit Caroline, j’aimais les cordes mais pas appartenir à quelqu’un.
Au fil du temps, tout en découvrant un peu plus ces penchants, j’ai appris à me connaître, j’ai appris à découvrir ce que mon corps voulait, que mon cerveau refusait. J’ai été pendant des mois à me refuser des séances qui pour moi penchaient sur un soupçon de SM. Et quand je dis que je ne suis pas une dom pour un sou, je le confirme en le criant haut et fort (entre nous of course !!). J’ai eu une expérience négative dans ce sens, et je pense que si certains n’avaient pas été là pour me remonter le moral, je ne serai peut-être pas en train d’écrire ici aujourd’hui. C’est pour cela que je me dis souvent qu’il ne faut pas forcer l’autre à devenir un ou une dom. Mais cela, certains veulent tellement être soumis que c’est plus fort qu’eux, ils rêvent de faire d’une souris, un chat !
Il m’arrive certes de blaguer à ce sujet mais passer à l’acte ne m’attire pas du tout.
Je me souviens aussi de certains posts sur un forum d’une autre époque d’une dom en puissance, que malgré que je me sente 100% soumise, elle avait le chic pour me faire frissonner de peur ou de je ne sais pas quoi, puisqu’elle racontait ses plaisirs dans la douleur qu'elle donnait et recevait aussi, et ça me passait partout.
Aujourd’hui, de l’eau a coulé sous les ponts et je canalise mes désirs de soumise tout en respectant le jeu de mon ligoteur. Les petits jeux sont entre nous assez soft même s’il lui prend l’envie de donner la fessée ou bien même de choisir le moment de la jouissance. Mais cela reste un jeu, et j’ai parfois envie de tricher, alors je triche. Si je me fais prendre, j’ai peur mais le plaisir est là aussi.
Quand je suis attachée, je me sens bien et mal. Bien parce que c’est bon d’avoir des cordes sur moi, mal parce que dans le fond, il peut faire ce qu’il veut de moi. D’où la parfaite confiance mutuelle. Se laisser attacher, dans tous les cas, est à mon humble avis une certaine acceptation de la soumission.
Mais le BDSM est tellement vaste, que chacun s’en fait une idée différente et à des degrés différents. Il suffit de regarder les médias, rien que pour certains livres qui disent-ils parlent de BDSM. En les ayant lus, c’était du soft à mon goût donc tout est relatif.
La relation BDSM avec son partenaire est une relation intimement unique, forte. Pas besoin de se parler pour se comprendre. Un regard suffit pour faire passer une envie, un rictus sur les lèvres annonce une douce torture, ou un plaisir à venir, et j’en passe…
J’ai peut-être dépassé le sujet finalement, mais tant pis, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant déballée ! lol!.
Si on en revient au sujet principal, une des choses qui me dérange, c’est de dire des gros mots. Dans certains livres, j’ai du mal à les lire déjà, alors les entendre,…
Et puis, quand je repense à ces derniers mois, je me rends compte que même en lui étant soumise dans les cordes, je bataille toujours avec moi-même entre plaisir d’être sa captive et ne jamais lui appartenir entièrement, un vrai paradoxe qui me ronge puisqu’il n’attend que cela, être avec moi. Une vraie torture, qui chaque jour m’en apprend un peu plus sur moi-même.