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Tu ne confondrais pas avec le maître du manoir nono ?
Donner son corps, mais il est déjà offert son corps, ce que veut le ravisseur c'est sa soumission absolue et immuable. Et là il doit être dans une rage pas possible vu qu'elle lui glisse de plus en plus entre les mains dans son comportement, je crois qu'il regarde d'une manière ou d'une autre, il va donc chercher une dernière fois à réparer son jouet et si elle reste cassée, il la donnera ou la vendra pour que quelqu'un d'autre la répare.
Après la prisonnière peut invoquer le maître du manoir en pensant très fort trois fois de suite une certaine phrase.
Mais bon comme on le dit a Nashkel<< [...] tué par trois ogres, cinq gnols et vingt et un kobolds, [...] n'invoque jamais ce que tu ne peux pas révoquer >>
Sinon je vois ça bien finir à terme comme ça
De l'Ordre nait le Chaos.
Ou est-ce l'inverse ?
Jervis Tetch dans L'asile d'Arkham
en lisant l'histoire troublante de dark ou celles de bouya
et en relisant mon histoire.
...j'ai l'impression qu'on décrit les mêmes choses mais avec des points de vue différents:
-celui du maitre qui voit ses esclaves trop heureuses de leurs tourments..
(est ce le cliché facile de l'homme dominant et de la femme dominée..?)
-et le mien: celui d'une fille banale qui se bat (même après des compromissions et des jouissances) ..et qui refuse de perdre définitivement sa liberté et d'être dominée...
L’araignée géante me regarde en riant et en montrant ses dents rouges et pointues.
Elle a un visage que je connais trop bien et que je hais.
-C’est toi ! Je te reconnais…Laisse moi tranquille ! Je dors, tu vois bien !
Je m’agite dans le lit de soie qu’elle a tissé autour de mon corps.
- Je ne veux plus te voir ! Je crie…Va t’en! Va t’en ! Laisse moi dormir.
La toile se met à tourner. Je suis dans un manège. J’ai mal au cœur. Ca va beaucoup trop vite…
Je suis propulsée en avant retenue par des fils au dessus d’un précipice sans fond.
Je suis terrifiée. Je tombe en hurlant. Mon cœur va exploser.
Je me réveille paniquée, tremblante, en sueur, le souffle court.
L’araignée a disparu, le précipice aussi.
Mes yeux ouverts ne voient que du noir.
Retour au réel !
Une douleur aigue traverse mes épaules.
Ma bouche est obstruée. Je manque d’air.
Mon corps est suspendu par mes bras tirés en arrière vers le ciel. Je veux me redresser mais la douleur dans mes épaules est trop forte.
Mes doigts agrippent la corde avec rage et je réussis en grimaçant à me remettre debout et verticale.
- Caro ! Tu ne vas pas supporter ça longtemps. Tu vas te briser! Appelle au secours !
- Je ne peux pas parler et il n’y a personne…
- Tu n’en sais rien ! Il est peut être là à t’observer.
- Raison de plus. Je préfère souffrir que lui demander de l’aide.
Je me force à inspirer lentement par le nez et à souffler autant que je peux par la bouche. L’air siffle en contournant la boule qui me bâillonne.
Combien de fois ai je fait cet exercice ? Je ne sais pas, mais petit à petit le calme revient et la douleur s’estompe. Je suis au bord de l’endormissement. - Eh Caro ! Ne dors pas ! Sinon tu vas te casser les bras. Pense à l’avenir. Tu es une battante. Tu vas t’en sortir.
Je n’ai aucune idée ni de l’heure ni de la durée de ma perte de conscience ou de mon sommeil.
L’autre (il n’a plus de nom pour moi) va peut être revenir bientôt ? - Rêve Caroline, évade toi! Oublie ce salaud !
Je me force à visualiser des scènes heureuses et à me projeter dans un futur désirable.
Rires et courses au bord de la mer au soleil avec mes amis retrouvés.
Embrassades et câlins dans les bras de mes parents que j’avais largués sous son emprise malveillante.
Danses endiablées et joyeuses en boite sous les vivas de mes admirateurs.
Des sensations de bien être qui hélas ne durent pas.
Le passé triste a resurgi et effacé mes rêves. Je tente de le chasser, mais il s’impose à moi avec toutes ses horreurs.
Je suis à plat ventre sur le lit, coudes et poignets menottés dans mon dos, angoissée, vaseuse, émergeant du sommeil artificiel où il m’a plongée en me piquant le cou.
- Bien dormi ?
Je tourne la tête vers lui. Posté dans l’encadrement de la porte, il me regarde avec ce sourire supérieur de vainqueur qui fait trembler ses lèvres. Les bras croisés, il m’observe comme un propriétaire qui évalue son bien.
- Lève toi et viens vers moi. Son index remue pour accompagner son ordre.
J’obéis machinalement, quitte le lit et me lève péniblement.
Son index remue toujours pour me faire avancer.
Mes jambes tremblent. Mes pieds glissent sur le sol bétonné jusqu’à ce que la chaine fixée à mon collier de cuir soit tendue au maximum m’empêchant d’avancer et me serrant le cou.
- Pourquoi tu m’attaches comme ça ? Pourquoi ?... Je ne t’ai rien fait…Ca fait si longtemps…Combien de temps encore ?... J’ai trop mal. ..J’ai trop peur…
Mes pleurs et mes suppliques semblent l’exciter encore plus ou plutôt l’amuser.
- Pourquoi ?....Il éclate de rire…Mais parce que je le veux....C’est tout, et que tu es ma chose…Et je sais que aimes ça.
Il s’avance vers moi, caresse ma joue et soulève mon menton.
- Regarde toi !
Je lève les yeux vers la télé , désespérée par ce que je vois.
Une fille que je reconnais à peine, les cheveux roux ébouriffés, les joues couvertes de larmes, les yeux rouges, les traits tirés. Je ressemble à une gamine. Toute menue (j’ai encore maigri), sans maquillage, habillée d’une jupette et d’un top moulant à bretelles sous lequel pointent mes petits seins…..
- Pervers ..Salaud …Espèce de malade ! je hurle en tentant de lui donner un coup de pied.
Il saisit mon pied et tient ma jambe levée. Je crie en sautant à cloche pied en perte d’équilibre. Il me repousse d’un coup et je tombe en arrière…..
Un craquement brutal et bruyant comme si la chaine se rompait…Je tombe… Mon corps vibre sous le choc...Je perds l’équilibre…
(…………………)
- Caro ! Tu es où ? Tu mélanges tout ?
- Je sais pas…peut être que je fuis ce souvenir ?
J’en frissonne encore….
Je le revois me balancer sur le lit comme un paquet. les bras coincés sous mon dos, je pleure....Il relève ma jupe, arrache ma culotte … Il se jette sur moi…son corps est lourd...je secoue la tête…. son haleine m'écoeure..je crie…Il me pénètre…je jouis… malgré moi…
Je veux me mordre les joues pour évacuer ma culpabilité et ma honte…..mais c’est une boule que je mords dans ma bouche. - Une boule ?...Mais tu n’étais pas bâillonnée !
Je suis à l’ouest…Je deviens folle…Tout se brouille….Je crois que je suis étendue sur le lit….mais ….est ce que je rêve encore ?...
je sens des picotements sur mon ventre et mes jambes nues …
Où suis je?
Dans mon rêve?
Dans le réel?....
- Caro ! Reprends toi…Respire!...Tout va bien.
OUI c'est vrai on est un peu perdus..à suivre?
Dernière modification par caroline le 05 oct. 2014, 09:27, modifié 2 fois.
caroline a écrit :en lisant l'histoire troublante de dark ou celles de bouya
et en relisant mon histoire.
...j'ai l'impression qu'on décrit les mêmes choses mais avec des points de vue différents:
-celui du maitre qui voit ses esclaves trop heureuses de leurs tourments..
(est ce le cliché facile de l'homme dominant et de la femme dominée..?)
-et le mien: celui d'une fille banale qui se bat (même après des compromissions et des jouissances) ..et qui refuse de perdre définitivement sa liberté et d'être dominée...
Ce n'était pas ton but ? Faire une histoire à partir du point-de-vue de la fille des Papillons noirs ?
D'ailleurs, c'est pur ça que je ne commente pas ton histoire. Je ne veux pas intervenir tant que je ne vois pas ce que tu finis par faire de ma personnage (je continue de me considérer comme son créateur, si c'est bien la fille des Papillons noirs)
Mais en tout cas, sache que j'aime bien ton histoire. Ton style s'accorde avec merveille au genre que tu utilises
Juste un petit détail qui m'a fait tiquer : il semblerait qu'à un moment tu ais associé le dominateur des Papillons noirs avec celui de Rien d'autre qu'un poète. En fait, ce sont deux personnages totalement différents.
Mais à part ça, j'aime bien
Toujours entre rêve (cauchemar) et réalité... Mais c'est très bien écrit (peut-être puis-je simplement te conseiller de travailler sur les espaces entre tes paragraphes pour que ton histoire garde son rythme).
ou celles de bouya